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DES GENS QUI DANSENT PETITE HISTOIRE DES QUANTITÉS NÉGLIGEABLES Pièce de danse pour cinq acrobates / Création collective 2018 N AÏF PRODUCTION 1

DES GENS QUI DANSENT - caminaktion · de trucs, en ai raté au moins autant…J’yappris quand même à mettre des mots sur le silence de mon théâtre de corps. C’estla roulette

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DES GENS QUI DANSENTPETITE HISTOIRE DES QUANTITÉS NÉGLIGEABLES

Pièce de danse pour cinq acrobates / Création collective 2018

NAÏF PRODUCTION1

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Aujourd’hui, de l’autre côté du stylo, j’ai 38 ans.

Fils d’une institutrice et d’un fonctionnaire territorial,

je suis né dans une ville entourée de remparts, dont

le symbole est un pont qui ne mène nulle part.

Entre 12 et 19 ans, porté par des envies d’ailleurs,

je me suis inventé acrobate dans une salle des

fêtes de MJC, quelque part entre cirque et hip-hop.

Du bout de notre très loin, nous étions quelques

uns, dansant sans en dire le nom, à rêver de

scène, à rêver d’annoter au crayon nos rancœurs

poétiques, à la marge d’une vie taillée pour qui

nous n’étions pas.

C’est un chapiteau, poussé pour un été sur les

terrains laissés par les bâtiments tombés, qui m’a

montré le chemin de l’école. Les clefs de ma

première fuite.

Cinq ans de formation au Centre National des Arts

du Cirque, pour y devenir acrobate-équilibriste-

danseur. Une spécialité solitaire ; moi et le rien du

sol autour, peut-être la pratique la plus éloignée de

la topologie circassienne.

J’y ai rencontré beaucoup de gens, appris pas mal

de trucs, en ai raté au moins autant…J’y appris

quand même à mettre des mots sur le silence de

mon théâtre de corps.

C’est la roulette des auditions qui m’a sorti de

l’école et du pays, pour m’envoyer danser en

Belgique, auprès d’Alain Platel chez les Ballets C

de la B. J’y resterai 6 ans. Le temps de laisser

revenir la nécessité du changement.

Fuite en avant.

Mais peureux pragmatique, je ne sais avancer qu’à

reculons. Pour regarder demain, je m’accroche à

hier. Je devine le chemin à faire en regardant

derrière. Pendant tout ce temps, je n’ai cessé de

continuer à échanger, rêver et travailler avec ceux

qui m’avaient, au début de l’histoire, permis les

dimensions du rêve et appris mes premières

roulades.

J’ai donc participé avec deux complices

avignonnais, à la vie du collectif 2 Temps 3

Mouvements. Pour ce qui restait de notre rêve de

MJC, une compagnie de danse, entre cirque et

hip-hop... Cette expérience sous sa forme

collective a pris fin il y a deux ans et c’est

aujourd’hui à travers Naïf production que

l’aventure continue.

NAÏF PRODUCTION

Ni collectif, ni compagnie, Naïf est une structure

horizontale a-hiérarchique, qui se donne les

moyens de l’action et fait sienne l’axiome selon

lequel il n’y a pas de création qui ne soit

collective. Nous défendons la nécessité du

«nous» pour que s’incarne l’initiative personnelle,

le collège de cerveaux pour que l’idée advienne.

Dans un monde de l’art qui, réalisant de vieilles

idées droitières, érige aux créateurs solitaires des

statues mussoliniennes, nous risquons un « on »

de gauchers, qui traite l’utopie avec exigence et

responsabilité. Qui dit surtout qu’on ne fait rien

tout seul, que l’association est la nécessité de la

réussite pour que celle-ci ne soit plus le triomphe

d’un seul sur tous, que nos identités cesseront

d’être meurtrières quand elles ne seront plus des

œillères, et que tous nos particularismes, toutes

nos spécificités si aigües soient-elles, nous

montrent en pointillé, le chemin d’un en-commun.

Labyrinthique, mosaïque, mais inclusif.

Un endroit d’où écouter le bruit du monde, et

tenter de faire entendre la voix des quantités

négligeables.

Je m’appelle Mathieu Desseigne-Ravel,

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L’EQUIPE

Au plateau :

Créé et dansé par :

Nacim Battou, Clotaire Fouchereau, Julien Gros, Andres Labarca et Lucien Reynès

Autour du plateau :

A l’initiative du projet : Mathieu Desseigne-Ravel

Accompagnateurs : Sylvain Bouillet et Lucien Reynès

Collaboration artistique : Michel Schweizer

Création lumière : Pauline Guyonnet

Composition sonore : Christophe Ruetsch

Administration et développement : Aurélie Chopin et Caroline Navarre

Des gens qui dansent (petite histoire des quantités négligeables)Pièce de danse pour cinq acrobates masculins

Format 1h15 – A partir de 12 ans

LES SOUTIENS

Coproduction :

- Montpellier Danse dans le cadre d’une résidence de création à l’Agora, cité internationale de la

danse de Montpellier

- Théâtre National de Chaillot

- CDCN - les Hivernales / Avignon

- Scène conventionnée Houdremont / La Courneuve

- Théâtre Jean Vilar / Vitry-sur-Seine

- CDCN - le Pacifique / Grenoble

- CCN de Rilleux-La Pape, direction Yuval Pick dans le cadre de l’accueil studio

- Pôle National Cirque la Verrerie / Alès

- Pôle National Cirque Circa / Auch

- Ballet de l’Opéra national du Rhin - Centre Chorégraphique National / Mulhouse dans le cadre du

dispositif Accueil Studio 2018

- Théâtre d’Arles, scène conventionnée d’intérêt national - art et création / nouvelles écritures, pôle

régional de développement culturel.

- Avec le soutien du CDCN de Toulouse dans le cadre d’un accueil en résidence technique

Naïf Production est artiste associé au CDCN-Les Hivernales à Avignon et bénéficie du soutien de la

DRAC, de la région PACA, du département de la Seine-Saint-Denis, du département de Vaucluse et de

la SPEDIDAM .

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Le corps est une langue et chaque langue dit un monde.

Danser, c’est mettre des idées en mouvements,

Les idées sont des armes de résistance au réel,

Danser est un acte de résistance.

Dans un espace vide, où ont été oubliés un micro, un dictaphone et peut-être une chaise, cinq

acrobates, petite communauté masculine, tâtonnent bruyamment vers le point d’équilibre qui rend

solidaire nos solitudes.

Ils tentent de composer avec la double injonction contradictoire contenu dans notre nature :

solitude ontologique et besoin de communauté.

La langue acrobatique est une langue du pauvre. Une langue à trous, où dans chaque espace

vide se bouscule une série de formules exclamatives. Elles sont autant de façons de taper du

poing sur la table pour être entendu.

Un bon endroit pour poser la question du langage, support indispensable de la pensée et premier

pas dans le trajet vers l’étrangeté de l’autre, où à chaque intersection se cache la possibilité de la

violence.

Ce travail est l’occasion de mettre en parallèle la langue du corps et celle des mots.

Pour réaliser comment l’une contient l’autre, voire même comment l’une produit l’autre.

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Pièce de danse pour cinq

acrobates masculins, Des gens

qui dansent envisage la distance

qui sépare le mot du geste, et

pose l’hypothèse du corps

comme matrice de la pensée, lieu

de mise en tension de nos

conflits premiers. Il y est question

d’individus solitaires et de désir

de communauté, de chair et de

sueur, quelque part entre

résistance et collaboration, le

long de la violence qui structure

l’espace humain. Dans un

espace vide où ont été oubliés

quelques micros et peut-être des

chaises, les cinq acrobates

tâtonnent vers cet équilibre

fragile qui rend - parfois -

solidaires nos solitudes.

POUR TENTER UN RESUME

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LUCIEN REYNES (danseur acrobate) : Dyslexique comme bien d’autres, les mots

comme mes membres se mélangeaient. A coup de sport on s’entête à me construire.

C’est dans le cirque que je trouve une forme de confiance ambiguë.

Je me lance donc un peu plus loin avec cette idée en tête : je serai acrobate.

J’entre curieusement dans les grandes écoles (ENACR, CNAC), y développe des points de vue et de corps

sur la gravité. J’imagine par la suite des objets à mouvoir comme le plateau ballant.

Je vis quelques aventures de spectacle avec des équipes telles que La Scabreuse, Cahin-caha, Yoann

Bourgeois, Yves Noël Genod, Marine Mane.

Je fais un détour vers la construction de décors (CFPTS, atelier du plateau, Festival d’Avignon IN).

Enfin, je retrouve ceux avec qui j’ai commencé le cirque adolescent pour faire de la danse et cosigne Je suis

fait du bruit des autres et La Mécanique des Ombres au sein de Naïf Production.

ANDRES LABARCA (danseur acrobate) : Santiago du Chili. 1989. Une ville

entourée de montagnes, écrasée par la pollution de Santiago, par les effets d’une

dictature et la désillusion politique de tout un peuple ; C’est dans cette ville que je

débute ma formation d’acrobate et mon chemin d’artiste dès 2007, toujours

influencé par l’histoire de mon pays et de ses personnages révolutionnaires. Je

poursuis ma formation de manière autonome en participant à plusieurs stages en

Argentine (La Arena) et au Brésil (École Nationale du Cirque de Rio de Janeiro)

pour connaître différentes cultures et différentes approches du cirque.

En 2009, j’intègre l'École Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois (Enacr), où je me spécialise

dans la technique des équilibres sur les mains, tout comme au Centre national des arts du cirque de

Châlons-en-Champagne (CNAC). J’intègre par la suite la compagnie Kiaï pour la création du spectacle OFF

sous la direction de Cyrille Musy et le regard extérieur de Mathurin Bolze et poursuis parallèlement mon

projet personnel de création collective SABORDAGE avec Mehdi Azema, Justine Berthillot et Frédéri

Vernier, tous membres de la 25e promotion du CNAC.

NACIM BATTOU (danseur) : Mon envie de vivre de la danse me pousse à

m’installer à Londres pendant un an et j’y rencontre les les précurseurs du

mouvement hip-hop. À mon retour en France, je suis le cursus de formateur

proposé par l’ADDM84. Depuis 2004, je développe une dynamique pédagogique

forte. Je nourris parallèlement mon envie de chorégraphier en menant des projets

en solo ou en créant le collectif Pas à pas avec Yani Abbass, Anthony Duplissy,

Julien Malatrait et Michael Varlet. Je présente une performance solo pendant 3 ans

lors de multiples événements (notamment au Liban). En tant que danseur-

interprète, je collabore notamment avec les compagnies Le Rêve de la Soie, En

L ’ E Q U I P E

phase, Grand Bal, 2 temps 3 mouvements, Rosa Liebe, Kairos, La Barraca, Stylistik… auprès desquelles je

gagne en expérience. Je crée en 2015, la compagnie AYAGHMA.

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CLOTAIRE FOUCHEREAU : Né en octobre 1993 à Paris, je débute le cirque à

l’âge de seize ans avec Cirque en scène, une petite école amateur de la ville de

Niort. J’intègre ensuite la formation de l'Ecole nationale des arts du cirque de

Rosny-sous-Bois (Enacr) et du Centre national des arts du cirque (CNAC) de

Châlons-en-Champagne en tant que voltigeur en main à main avec mon frère

jumeau. Très vite, la danse et l'acrobatie au sol et au trampoline prennent une

grande importance dans ma pratique. Après moultes péripéties, j’exerce sans

prétention la belle discipline de l’acro-danse.En 2014, je participe au spectacle Infinitude mis en scène par Chloé Moglia, puis joue pour la Nuit

Blanche à Paris le spectacle Nuage mis en scène par Stéphane Ricordel. En 2016 dans le cadre

de la formation au Cnac, je participe à la reprise du spectacle Plan B sous la direction d’Aurélien

Bory et Phil Soltanoff / Cie 111.

CHRISTOPHE RUETSCH (compositeur) : Mon travail prend des formes

diverses : de l’écriture de musiques électroacoustiques pour le concert aux

musiques de scènes (Danse, Théâtre, Cirque, Projets pluridisciplinaires) en

passant par des installations ou encore des pièces radiophoniques.

Lauréat de deux commandes d’État pour le Groupe de Recherche Musicale

(Radio France) je reçois la bourse Beaumarchais-SACD en 2014 dans le cadre

de l’aide à l’écriture pour la création musicale dans la catégorie Cirque.

En mai 2008, je pars en résidence à Tchernobyl et travaille sur des

phonographies dans la zone contaminée. Je créé en juin 2009 Atomic Radio

137 pour les Ateliers de Création Radiophonique (France Culture) et “ Zona “en

2010 (commande de l’État et du GRM), puis « Atomic Radio 137 live » en 2011.

Depuis quelques années, je m’intéresse particulièrement au développement du travail en live, ce qui se

traduit entre autres, par l’élaboration d’une lutherie électronique personnelle donnant lieu à des concerts,

ciné concerts et performances axées sur le jeu en direct.

.

JULIEN GROS (danseur) : Je commence le break en 1997 au hasard d’un hall

d’immeuble. Nous n’appelions pas ça du « hip-hop » et encore moins de la

« danse ». Loin de la ville, c’est en zone dite rural que je découvre cet art. Puis,

entrainements, transmissions, rencontres, créations : un parcours qui m’a permis de

mettre des mots sur ma pratique. J’ai 35 ans, 20 ans de danse, hip-hop en

dominante, break en particulier. Et autodidacte par nécessité. J’ai enseigné la danse

hip-hop une quinzaine d’année avec de multiples expériences en associations, MJC

et milieux scolaires. Puis je créé au sein de différentes compagnies et groupes :

la compagnie Amazigh, Massilia Force, Original Rockerz, la compagnie Ayaghma, la Loly Circus, et

des rencontres humaines importantes avec une tournée au Bénin en Afrique de l’Ouest et la

participation au tournage du documentaire « Enfants de sourds ». En 2011, je crée la compagnie

Havin’Fun et Les voix sourdes puis Mauvais rêves de bonheur qui intègre à sa création la langue

des signes.

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PAULINE GUYONNET (création lumière) : Après une formation au cadre et à la

lumière en BTS Audiovisuel, je suis reçue en 2005 à l’ENSATT. Dans le cadre des

ateliers-spectacle, je travaille avec Philippe Delaigue, Guillaume Delaveau, Simon

Délétang, Olivier Maurin, Christian Schiaretti et Marc Paquien. C'est également à

l'occasion d'un atelier que je rencontre Marie-Christine Soma et fais plusieurs stages

sous sa direction.

Je consacre mon mémoire de fin d'études au « Sacré et La Lumière ».

Depuis ma sortie de l'ENSATT en 2008, j’ai assisté Marie-Christine Soma lors de ses

créations lumières pour Michel Cerda, Jacques Vincey, Bertrand Blier.

J’ai également effectué la régie lumière pour quelques spectacles de Declan Donnellan, Laurent Gutmann et

François Rancillac.

En parallèle, je me consacre à la création lumière. Je suis particulièrement des metteurs en scène et artistes

depuis quelques années tels que Marie-Pierre Bésanger, Charlotte Bucharles avec qui je poursuis mon travail

sur la lumière et le sacré, Joséphine Serre et Naïf production.

MICHEL SCHWEIZER (collaboration artistique) : Inclassable, bien qu’inscrit dans

le champ chorégraphique, Michel Schweizer opère dans ses différentes créations,

un croisement naturel entre la scène, les arts plastiques et une certaine idée de «

l’entreprise ». Depuis plus de 18 ans, il convoque et organise des communautés

provisoires et éphémères. S’applique à en mesurer les degrés d’épuisement.

Ordonne une partition au plus près du réel. Se joue des limites et enjeux

relationnels qu’entretiennent l’art, le politique et l’économie.

SYLVAIN BOUILLET

(accompagnateur du projet et co-porteur de Naïf Production) :

Je développe dès le plus jeune âge un goût immodéré pour l’agitation et le

mouvement. Le le skateboard, que je pratique de manière obsessionnelle, m’incite à

réinventer mes appuis, à construire des trajectoires personnelles et à cultiver l’art de

la chute.

Dans une MJC d'Avignon où je m'essaye à l'acrobatie, je rencontre Mathieu Desseigne et Nabil Hemaizia. De

cette rencontre découle la fabrication d'un langage commun et neuf années d'un parcours que nous

construisons ensemble au sein du collectif 2 Temps 3 Mouvements.

Professeur des écoles de formation, je considère la scène comme un espace d’aventures collectives où se

joue le vivre ensemble. J’expérimente depuis plusieurs années, des ateliers de recherche avec des publics

variés. De ces aventures répétées nait Je suis fait du bruit des autres en 2014, une création partagée avec des

amateurs. Co-porteur du projet de Naïf Production avec Mathieu Desseigne et Lucien Reynès, nous créons Je

suis fait du bruit des autres en 2014, un projet réécrit avec des amateurs à chaque nouvelle édition, le trio La

Mécanique des Ombres puis Des gestes blancs, un duo avec un enfant

Porte un regard caustique sur la marchandisation de l’individu et du langage. Se pose surtout en organisateur.

Provoque la rencontre. Nous invite à partager une expérience dont le bénéfice dépendrait de notre capacité à

accueillir l’autre, à lui accorder une place. Cela présupposant ceci : être capable de cultiver la perte plutôt que

l’avoir…

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Chorégraphie, mise en scène et interprétation Sylvain Bouillet, Mathieu Desseigne et Lucien Reynès et une

vingtaine d’amateurs issus des territoires concernés Regard extérieur Samuël Lefeuvre Création sonore

Thomas Barlatier Création lumière Pauline Guyonnet Costumes Natacha Costechareire

Je suis fait du bruit des autres est né d’un questionnement sur la manière de partager un processus de

création avec le public.

Sur chaque territoire investi, un groupe d’une vingtaine de personnes volontaires, sans prérequis et de

tous âges, est constitué et invité à vivre cinquante heures de création pour fabriquer une œuvre

collective à partir d’une structure initiale que nous avons formalisée.

Le processus qui cherche une danse essentielle, possible pour tous, participe finalement à

l’émergence des singularités. Il respecte la capacité des corps. L’erreur et la contrainte sont source de

création et la fragilité est guidée vers la poésie.

Coproduction : Off Space e.V (Sarrebrück), CDC les Hivernales (Avignon), Relais culturel régional de Flers (61), Hostellerie

de Pontempeyrat (62). Avec le soutien de KLAP, maison pour la danse (Marseille), de l’Agora, cité internationale de la danse

(Montpellier), du théâtre Jean Vilar de Vitry-SurSeine et du CDC du Val de Marne la Briqueterie. Le projet, initialement porté

par le collectif 2 Temps 3 Mouvements, a bénéficié du soutien de la DRAC PACA, de la région PACA et du département de

Vaucluse.

AU RÉPERTOIRE DE NAÏF PRODUCTION

JE SUIS FAIT DU BRUIT DES AUTRES (2014)

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“ Nous sommes au tout début, vois-tu. Comme avant toute chose.

Avec mille et un rêves derrière nous et sans acte. “

(Notes sur la mélodie des choses / Rilke)

Dans ce trio de danseurs-acrobates, l’ombre est invitée à faire la lumière sur notre condition.

Recommencer notre histoire à travers une gestuelle mécanique pour atteindre l’autre, esquisser nos gestes premiers …

Trois figures entre prototype et archétype gesticulent pour redécouvrir les codes oubliés. L’histoire est absurde sans but

autre que de se fabriquer ensemble.

Et si nous naissions tous le même jour ? Ici, nous sommes tous égaux. Le moindre geste est reflexe instinctif. La

psychologie est abandonnée et le regard va à l’essentiel. Parce que nous dansons visage caché, les conditions de

l’empathie se déplacent et le chemin vers l’altérité est à reconstruire, inlassablement…

Coproduction : Espace périphérique – Paris Villette, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, MC93 de Bobigny, Le Centquatre¨- Paris.

Avec le soutien du CDC les Hivernales (Avignon), de l’Agora, cité internationale de la danse (Montpellier). Le projet bénéficie du

soutien de la DRAC PACA, de la région PACA, du Conseil départemental du Val de Marne et de la SPEDIDAM.

LA MÉCANIQUE DES OMBRES (2017)

Chorégraphie, mise en scène et interprétation Sylvain Bouillet, Mathieu Desseigne et Lucien Reynès

Conseil artistique Sara Vanderieck Création sonore Christophe Ruetsch Création lumière Pauline Guyonnet

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Limite : tendance, ancrée dans la structure de la pensée moderne, à transformer l’espace où se développe la vie en

zones de séparation contenant la vie.

Sujets à vif : personne amenée à faire l’expérience de la séparation.

Sujets à vif : profil de personne ayant tendance à se séparer du vivant.

Bâtard : sujet humain dont l’équilibre semble s’arranger avec des origines floues, confuses, à qui l’on a recommandé de

ne pas trop accorder d’importance à ses états d’âme et par là même occasion à lui-même.

Production déléguée : La Coma et Naïf Production

Coproduction : festival d’Avignon, SACD, Le Gymnase, CDC Roubaix, Hauts-de-France

Avec le soutien : du Théâtre d'Arles, scène conventionnée pour les nouvelles écritures / La Villette, Paris / Le CDC Les Hivernales, Avignon

Mathieu Desseigne-Ravel et Michel Schweizer ont été accueillis en résidence à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la

Fondation BNP Paribas.

BÂTARDS : PETITE FORME EDUCATIVE ( SUJET À VIF 2017)En collaboration avec la Coma / Michel Schweizer

FORMAT : 30 min

Conception et interprétation Mathieu Desseigne-Ravel et Michel Schweizer

Création photographique Ludovic Alussi

Conception sonore Nicolas Barillot

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LA CHAIR A SES RAISONS ( SOLO )

FORMAT : 35 min + 30 min d’échange

Chorégraphie et interprétation : Mathieu Desseigne

Conseil artistique : Sara Vanderieck et Lucien Reynès

Création lumière : Pauline Guyonnet

Création sonore : Philippe Perrin

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La Chair a ses raisons est une étude sur les chairs et leur capacité à dire, par la trace et la promesse, un peu

de cet en-commun manifeste et fuyant qui nous relie tous. Elle est l’hypothèse posée du corps comme matrice

de la pensée, terrain de nos conflits premiers, des maux et des mots, terreau de toutes les histoires. Nous

sommes ici juste avant. Juste avant que des chairs en amas, l’homme n’advienne. Juste avant le culturel, à la

lisière du désiré. Quand celui-ci, remous sourd sous la surface des choses, ne sait encore dire son nom, mais

se laisse entendre pour ce qu’il est, le bruit de fond de nos existences.

Cette proposition est la recherche d’un peu, qui serait la possibilité d’un tout.

La tentative de la disparition du “je”, momentanément, pour qu’en son absence, dans l’espace des

métamorphoses, entre beauté et monstruosité, reconnaissance et répulsion, émerge la possibilité d’un désir

commun. Celui, murmuré, de la communauté.

C’est la question du point de vue qui est particulièrement à l’œuvre ici.

Coproduction : CDCN - Les Hivernales à Avignon, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine, KLAP - Maison pour la danse de Marseille.

Avec le soutien de L’Agora - cité internationale de la danse de Montpellier.

Naïf Production est artiste associé au CDCN-Les Hivernales/Avignon et bénéficie du soutien de la DRAC PACA.

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DES GESTES BLANCS (2018)

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Des Gestes Blancs est un essai physique sur la paternité, qui explore le lien entre un père et son enfant. Une

tentative dansée où se rencontrent deux corps au rapport de poids et de taille très contrasté.

Ici, la figure du père et de l’enfant canalise et oriente notre lecture des corps au plateau.

Il serait presque possible de laisser jouer ce cadre. Leur simple présence pose déjà sur scène, de possibles

interprétations déclinées autour des notions d’autorité, de dépendance, de conflit, d’amour, de complicité.

Ne reste plus qu’à danser sans fabriquer d’histoires supplémentaire. Laisser voir un duo qui dans le déséquilibre

de ses forces, cherche une justesse, trouve le désir de jouer à deux, se risque avec pudeur à la tendresse. Une

danse où l’image de l’un n’est que le reflet de l’autre, déformé dans le temps et dans l’espace.

Format 45 min

Direction artistique et chorégraphie Sylvain Bouillet Dramaturgie Lucien Reynès Conseil artistique Sara

Vanderieck Interprétation Charlie Bouillet et Sylvain Bouillet Création lumière Pauline Guyonnet Composition

musicale Christophe Ruetsch

COPRODUCTION : CDCN les Hivernales - Avignon, Le Cratère – scène nationale d’Alès, CCN Malandain – Ballet Biarritz ,

CDCN - Le Pacifique – Grenoble.

SOUTIENS : DRAC PACA, Ville d’Avignon, KLAP – Maison pour la danse de Marseille, Agora – Cité internationale de la danse

de Montpellier.

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