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Des impôtsprogressifs
pour une sociétéplus juste
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DOSSIER P. 4
JANVIER2017
PB- PP B-00802BELGIE(N) - BELGIQ UE
ÉDITO Les jours se suivent et ne se ressembleront pas !P. 3
CETA :la démocratie s’invite à la table des négociationsP. 7
GAZELCOAssurpharma P. 12
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TRIBUNE CGSP JANVIER 20172 TRIBUNE CGSP JANVIER 2017
ACTUALITÉS
Avis aux membresCotisation
En application des statuts de la CGSP fédérale, la cotisation des membres sera indexée pour la période 2017-2018. Il s’agira d’une majoration (mensuelle) de 0,60 euro pour une cotisation entière, de 0,30 euro pour une cotisation réduite et de 0,15 – 0,20 euro pour les pensionnés (en fonction de leur situation).
DU RESPECTCe gouvernement ne gâte que le capital, les actionnaires et les grosses fortunes ! Vous méritez plus, vous méritez mieux ! De meilleurs salaires et des allocations plus élevées, des emplois pour tous, des pensions décentes, des services publics de qualité et les meilleurs soins de santé Campagne FGTB #durespect sur :www.fgtb.be
MAISON DU PEUPLEPARVIS DE SAINT GILLES 39, 1060 SAINT-GILLES
SINT-GILLISVOORPLEIN 39, 1060 SINT-GILLIS
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23.01.2017 > 28.01.2017
BITTERORANGES
TRAVAILLEURS SANS DROITS : LES FRUITS AMERS DU NOUVEL ESCLAVAGISME
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Contact: 02 552 03 57
La CGSP vous souhaite une magnifique année 2017
forte de toutes nos solidarités
Clôture de formation 2BLes 23, 24 et 25 novembre a eu lieu la clôture de la formation 2B à Pont-à-Lesse en compagnie des camarades de la RTBF pour une session spéci� que et pratique consacrée aux médias. Ces trois journées laborieuses mais qui se sont néanmoins déroulées dans la bonne humeur ont ainsi permis de clore le cycle de formation des camarades � gurant sur la photo. En route vers de nouvelles aventures !
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ÉDITO
Les années se suivent et ne se ressembleront pas !
La � n de l’année est traditionnellement le moment des bilans. Si l’exercice peut sembler de pure forme, il est, cette fois-ci, particulièrement utile. Il ne s’agit pas de porter un jugement sur ce qui a été fait (ou pas). Pas plus que de pleurer sur le lait répandu, mais au contraire de tirer des enseignements a� n de mener à bien nos combats en 2017.
Vouloir s’améliorer c’est d’abord être en mesure de poser, de manière lucide et sans animosité, certains constats qui peuvent être désagréables. Ne nous leurrons pas, 2016 a été une année di� cile. Plus que jamais, nous avons été confrontés à des attaques sans précédent de la part de ce Gouvernement et l’opposition que nous avons livrée a été beaucoup trop stérile et ine� cace.
Pourquoi ?
Tout d’abord, il est clair que l’absence d’un véritable plan d’actions au niveau interprofessionnel a, largement, plombé notre capacité de réaction. Pour s’opposer de manière vigoureuse, il est obligatoire d’avoir un plan cohé-rent. Un plan de mobilisation et d’actions allant crescendo avec des revendications et objectifs clairs. Ce ne fut que trop peu souvent le cas. Les di� érences de vues entre les Centrales, le manque de motivation de certaines, les revendications ambiguës pour tenter de contenter tout le monde sont, certainement, les causes principales de notre di� culté à in� échir le cours des choses, à peser sur les décisions. L’année à venir doit, impérativement, voir se créer une dynamique interprofessionnelle forte et unie contre ce Gouvernement, il est plus que jamais temps ! Les questions de structures ne doivent pas venir polluer l’élaboration de nos actions. Nous sommes d’abord et avant tout un CONTRE-POUVOIR et, à ce titre, la défense du projet de société qui est le nôtre doit primer sur toutes autres considérations. Ne pas comprendre cela serait indigne !
Ensuite, il faut constater que 2016 aura connu son lot de combats syndicaux, certains très di� ciles et éprouvants et que les résultats obtenus sont loin, très loin (trop loin) des sacri� ces consentis par les Camarades en lutte. Il nous faut, au plus vite, créer les conditions nécessaires pour que s’organise la solidarité de l’ensemble des travailleurs des services publics, a� n que lorsque des Camarades se battent contre des mesures d’économies dans les services publics, contre des attaques contre leurs pensions ou s’opposent à la limitation du droit de grève… nous fassions de ces combats, des combats intersectoriels. Car, le Gouvernement, en saucissonnant les dossiers n’a d’autres objectifs que de limiter notre capacité d’action. Il ne faut plus être dupe, les velléités d’instaurer un service minimum, la remise en cause de nos pensions ou la dégradation de nos services publics ne sont pas, ne doivent plus être, des combats sectoriels car personne ne peut dire qu’il sera épargné par cette logique de destruction de notre modèle social.
Pour que 2017 soit une année de combats, la CGSP a, lors de son dernier Comité fédéral, lancé une campagne de mobilisation qui se concrétisera par l’organisation d’une multitude de réunions d’instances a� n d’informer le maximum de Camarades des attaques à venir et de mettre en avant des alternatives. Il faut faire de cette campagne de mobilisation un succès, car c’est d’elle que dépendra, largement, notre capacité ultérieure de réaction. Il nous faut donc être nombreux à ces réunions pour que se retissent les liens de solidarité qui nous sont chers. Nous le savons, en 2017 nous subirons autant, si pas plus d’attaques qu’en 2016, mais, forts de l’expérience de l’année écoulée, nous devrons y répondre avec plus de vigueur, de solidarité et de détermination. Voilà la bonne résolution, qu’en tant qu’a� lié, il nous faut prendre dès à présent. Nous sommes porteurs de valeurs et de projets, ceux-ci doivent se traduire dans nos actes, c’est là le premier geste de résistance !
En� n, nous vous souhaitons, ainsi qu’à celles et ceux que vous aimez, une excellente année 2017. Qu’elle soit synonyme de santé, joie, bonheur et victoires syndicales !
Patrick Lebrun Laurent PirnaySecrétaire général de l’IRW-CGSP Secrétaire général adjoint de l’IRW-CGSP
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FISCALITÉ
La �scalité est un sujet politique important. Son organi-sation, sa structure et son développement conditionnent directement les services publics puisque la �scalité est la principale source de �nancement de ces derniers.
Depuis maintenant près de 30 ans, les gouvernements succes-sifs s’acharnent à démanteler nos services publics, notre pro-tection sociale, nos conditions de travail. Les « arguments » avancés sont que « nous n’avons pas le choix », « qu’il n’y a pas d’alternatives », « qu’il faut faire des économies… être plus compétitif… »
Mais il ne faut pas être dupe, derrière ce fatalisme, se cache la volonté de certains de remettre directement en cause l’ensemble de nos mécanismes de solidarité au pro�t des plus nantis de la société.
La CGSP entend dénoncer ces mensonges ! La �scalité n’est pas un terrain réservé aux experts, c’est au contraire le cœur même de la démocratie puisque chacun contribue à hauteur de ses moyens à l’intérêt général. Les impôts nous concernent tous, nous avons donc notre mot à dire !La CGSP veut donc se réapproprier un débat qui nous a été con�squé. Et faire de ce débat, un vrai combat en faveur d’une société juste et égalitaire ! Une société où les richesses produites sont redistribuées notamment via des services publics forts dotés des moyens humains et matériels néces-saires. Une société où le prélèvement de l’impôt est réparti équitablement sur base de critères progressifs tenant compte du patrimoine de départ, des capitaux détenus, des revenus générés par le travail et les biens immobiliers.
Aujourd’hui, celles et ceux qui aspirent à une société égalitaire et solidaire ne peuvent faire abstraction d’une ré�exion en profondeur sur une �scalité juste permettant de doter les pouvoirs publics des moyens nécessaires à la satisfaction des besoins collectifs. Cela permet également d’a�rmer les pouvoirs publics comme des acteurs essentiels face aux puissances du marché.
Austérité et contre-réformeLe débat politique est hélas trop souvent pollué par des propositions démagogiques qui promettent toujours moins d’impôts et de taxes comme si ces diminutions étaient les solutions à tous les maux de la société. C’est oublier un peu vite que les réformes �scales entamées depuis 25 ans ont toujours favorisé ceux dont les revenus sont les plus élevés, et qui n’en ont dès lors pas vraiment besoin.
Tronquant la réalité, le gouvernement veut nous faire croire que les travailleurs belges sont les plus taxés et que d’autre part, les employeurs paient trop de « charges » patronales. Par là même, ils en pro�tent pour brouiller les frontières entre ce qui relève de la �scalité d’une part, et de la protection sociale d’autre part.Pire encore, les plans d’austérité prennent pour justi�cation l’image du « bon père de famille ». Les pouvoirs publics, confrontés à un problème budgétaire, devraient agir en « bon père de famille » nous dit-on et, dès lors, réduire leurs dépenses. Or, contrairement à une idée largement véhiculée dans le débat politique et économique pour justi�er les plans d’austérité, l’augmentation de la dette publique n’est pas imputable à une augmentation des dépenses publiques.
Le graphique ci-dessous montre que, depuis 30 ans, les dépenses publiques sont, en pourcentage du PIB, en légère baisse (hormis 2009 et 2010 qui sont des conséquences de la crise �nancière).
Évolution des dépenses et de la dette publique en % du PIB
Cette vision simpliste du « bon père de famille » n’a d’autre objectif que d’éviter de parler de �scalité. Car, si les pou-voirs publics peuvent certes réduire leurs dépenses, ils sont également en mesure d’augmenter leurs recettes. C’est ici que le bât blesse.
En e�et, alors qu’aujourd’hui certains prennent le prétexte de la dette publique pour remettre en cause notre modèle social, il est important de rappeler que ce sont des choix politiques qui ont privé les pouvoirs publics de moyens importants et cela au travers de « contre-réformes �scales » pro�tant aux plus nantis de la population. Le Gouvernement
Des impôts justes et progressifs : un choix pour une société plus égalitaire
Source BNB
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Michel entend pousser de telles « réformes » encore plus loin, notamment avec le tax shift.
Contrairement au discours ambiant, il existe des solutions, des initiatives à prendre en matière de �scalité qui, sans relever de la rage taxatoire, permettraient de lever les fonds nécessaires au �nancement des services publics et de la Sécu-rité sociale.
Progressivité de l’impôt et globalisation des revenusDe 1988 à 2012, les tranches d’imposition sont passées de 12 à 5 tranches. En ce qui concerne l’impôt sur les personnes physiques, les modi�cations apportées visent principalement la suppression des tranches taxées à plus de 50 %, c’est-à-dire celles relatives aux plus hauts revenus.En d’autres termes, ceux qui béné�cient de cette mesure sont les personnes dont le revenu annuel imposable dépasse 31 700 euros.Par conséquent, lorsque les libéraux parlent de réduire l’im-pôt, il faut comprendre qu’ils veulent réduire la progressivité de l’impôt. Tout est dans la nuance !
La progressivité est donc l’ennemie à abattre. Pourquoi ?Pour répondre à cette question, un petit exemple su�t. Imaginons une augmentation de revenus de 100 euros. Une personne dont le revenu est modeste consacrera l’essentiel, sinon la totalité de cette augmentation à satisfaire des besoins de première nécessité comme se nourrir, se soigner ou se chau�er. Par contre, pour une personne disposant de larges
revenus, qui n’a pas de soucis pour remplir sa cuve de mazout, cet argent sera « épargné », et plus généralement « investi ».Alors, est-il normal que cette augmentation de 100 euros soit taxée de la même façon ? Répondre « non », c’est reconnaître que l’impôt doit être progressif.
Aujourd’hui, la progressivité de l’impôt est forte pour les bas et moyens revenus et faible pour les revenus éle-vés. D’autant que certains types de revenus (singulière-ment des revenus auxquels les personnes à bas revenus ne peuvent pas accéder, tels que les revenus locatifs ou mobiliers) échappent à la progressivité de l’impôt en raison de l’absence de globalisation des revenus dans le système �scal belge.
C’est pourquoi, pour la CGSP, le problème n’est pas le niveau de taxation sur le salaire mais bien le fait qu’une part importante des revenus échappe à l’impôt ou est fai-blement taxée en raison de mesures d’exonération �scale. Nous revendiquons donc une globalisation des revenus et une augmentation des tranches d’imposition via le rétablissement de la tranche à 55 % pour les revenus compris entre 8 000 et 14 000 euros bruts par mois et
pour l’instauration d’une tranche à 65 % pour les revenus supérieurs à 14 000 euros bruts par mois.
Lutter efficacement contre la fraude fiscaleAccroître le train de vie des plus riches, outre le fait que cela est totalement indécent, n’est pas sans danger. En e�et, une part importante de ce qu’ils gagnent est destinée à l’épargne et donc, in �ne, participe à la �nanciarisation de l’économie et à l’alimentation de «la bulle spéculative». Indépendamment de son caractère redistributif, l’impôt progressif a donc égale-ment pour vertu « d’euthanasier le rentier », pour reprendre les mots de Keynes, dès lors que plus il est progressif, plus il détournera de la rente �nancière une part importante de la richesse produite qui pourra, dès lors, être investie dans le développement des infrastructures nécessaires à la société et qui ne sera plus captée pour spéculer et déstabiliser ainsi l’économie.
Mais tenter d’éluder l’impôt semble être devenu un sport pour certains. À tel point que la fraude �scale représente en Belgique pas moins de 30 milliards d’euros par an. Cette somme astronomique est le résultat d’une part, de l’existence du secret bancaire qui permet aux plus nantis d’échapper à l’impôt et d’autre part, du manque total de volonté politique de donner à l’administration �scale les moyens humains, �nanciers et juridiques pour organiser les contrôles néces-saires.La mise en place d’un réel plan contre la fraude �scale per-mettrait d’engranger à court terme plus de 8 milliards d’euros et serait bien plus e�cace que toutes les amnisties �scales
Source BNB
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qui n’ont d’autres vertus que de favoriser encore davantage les inégalités � scales.
Revenir à un impôt des sociétés équitableL’impôt sur les béné� ces des sociétés est arti� ciellement bas en raison de l’octroi de réductions d’impôts telles que les intérêts notionnels. Alors que dans les années 1970, la taxation des entreprises avoisinait les 57 %, aujourd’hui, bien que le taux o� ciel soit de 33,99 %, le taux implicite (taux e� ectivement payé après exonération) est proche des 16 %. En 2014, la part des impôts des personnes physiques liés aux revenus du travail représentait 26,1 % du PIB alors que celle des impôts sur les revenus des sociétés était de 3,1 %.
La CGSP exige que cet écart soit diminué et que les cadeaux � scaux octroyés aux entreprises, tel que le système des intérêts notionnels qui depuis sa création en 2006 a déjà coûté à la Belgique plus de…40 milliards d’euros, soit aboli.
Nos services publics sont indispensables !Notre choix de société est clair ! La CGSP ne peut pas laisser dire que les services publics coûtent trop cher. Les chi� res avancés par les détracteurs du � nancement public de services collectifs ne font jamais étalage de l’apport réel de ces derniers à une société plus égalitaire. Il y a quatre ans, l’Interrégionale wallonne de la CGSP a publié une étude scienti� que avec la FAR et le CIRIEC démontrant les e� ets redistributifs des services publics et de la protection sociale, tout particulièrement en Wallonie1.
1. Aspects redistributifs des services publics en Wallonie, Congrès statutaire 2012, disponible sur : http://www.cgspwallonne.be/images/documenta-tions/dossiers_thematiques/dossier_redistribution_richesses_2012.pdf
L’étude établissait également non seulement la nécessité des dépenses publiques en vue de la cohésion sociale, de l’égalité entre les citoyens ou de l’exercice des droits fondamentaux mais con� rmait l’urgence des interventions publiques dans la mise en œuvre de plans de relance impulsés et encadrés par les pouvoirs publics.Une évidence ! Hélas, le gouvernement fédéral semble ne pas avoir compris cette urgence et s’entête dans une austérité qui a démontré, au prix de la sou� rance de la population, sa totale inutilité.
Résistance !L’austérité n’est pas une fatalité, elle n’est pas naturelle. Bien au contraire, elle est au service d’une politique libérale vou-lant appauvrir la majorité de la population au seul pro� t du système � nancier.La plus grande victoire du système capitaliste serait de faire croire, à celles et ceux qu’il exploite, qu’il est naturel, qu’il n’y a pas d’alternatives.
La CGSP entend donc mettre tout en œuvre pour regagner la bataille idéologique parce que le premier acte de résistance est d’oser penser que le monde n’est pas tel qu’on nous le propose !
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TRAITÉS TRANSATLANTIQUES
Après des années de mobilisation et d’analyses du CETA et du TTIP, relayées par quelques parlements et gouvernements, on peut aujourd’hui se réjouir que la démocratie se soit invitée à la table des négociations. Sur le fond, quelques avancées ont été obtenues. De nombreuses zones d’ombre subsistent. Le CETA demeure un accord déséqui-libré. La mobilisation et la vigilance restent nécessaires.
Quelles leçons tirer des dernières semaines ?Après un match de football joué à un contre onze, l’évaluation ne peut pas se faire uniquement en regardant le tableau-marquoir : même modi�é grâce à nos mobilisations, le CETA reste un accord déséquilibré, donnant trop de pouvoir aux multinatio-nales, aux dépens des parle-ments et des juridictions publiques, et favorisant le commerce et le pro�t davantage que la justice et les droits humains.
Mais il faut se souvenir que sans la mobilisation des agriculteurs, des mouvements citoyens, des syndicats, des mutualités et des organisations non gouvernemen-tales depuis trois ans, le CETA aurait été signé ce jeudi sans aucune des avancées, même insu�santes, désormais engran-gées. Le sommet qui devait marquer la signature du CETA ce 27 octobre n’a pas eu lieu. Qu’un sommet internatio-nal soit annulé du fait de mobilisations sociales est une victoire en soi, car cela signi�e que plus jamais aucune négo-ciation de traités similaires ne pourra se faire sans la participation des Parlements et de la société civile. Pour construire une politique commerciale favorable au plus grand nombre, les Parlements devront être habilités pour mettre le commerce au service du progrès social et écologique.
Le combat wallon et bruxellois contre le CETA a engendré un rapport de force qui a fait plier en partie la Commission : nous devons nous réjouir et nous félici-ter d’avoir gagné cette première bataille. Mais elle ne su�ra pas. Dans les futures batailles (la rati�cation du CETA, le TTIP, le TiSA…), la défense de la démocratie passera par une alliance large de la société civile. Ce mouvement s’appuiera sur des Parlements courageux capables de mettre �n au chantage de certaines institutions in�uencées par le pouvoir �nancier.
Analyse des avancées obtenuesCitons l’engagement de demander à la Cour européenne de justice de véri-�er la compatibilité du mécanisme d’arbitrage avec les traités européens.
C’est une demande exprimée de longue date et aucun gouver-
nement européen n’avait jusqu’à présent accepté de véri�er la légalité du CETA avant son entrée en vigueur. C’est main-tenant acquis.
Les entités fédérées belges ont réa�rmé leur droit de
mettre �n à l’application du CETA si le mécanisme d’arbitrage n’était pas réellement réformé en une cour publique ou si des impacts sociaux ou environne-mentaux négatifs étaient constatés.
Il y a d’autres avancées, comme une réelle protection des services publics, des mutualités, du principe de précau-tion, du droit à renforcer les normes sociales et environnementales sans ris-quer de sanction �nancière, ainsi que la clause de sauvegarde agricole. Il faut encore du temps pour véri�er si ces avancées sont réellement e�ectives, si les nouveaux textes sont su�samment solides juridiquement et sans faille.
Et le temps risque de manquer. Les quatre parlements ayant exprimé des
réticences sur le CETA se sont réunis en urgence pour approuver le nouvel accord, résultat d’une énième pres-sion du Gouvernement fédéral et de la Commission européenne. Revoir en profondeur la méthode de conclusion de tels traités impliquerait de respecter les parlements et de leur laisser le temps de travailler sereinement. Ce n’est pas le cas ici. On ne peut qu’espérer que la brèche ouverte en Belgique sera utilisée par d’autres parlements en Europe pour mener un travail d’analyse et d’audition comparable à celui mené par le Parle-ment wallon.
Les préoccupations qui n’ont pas été rencontréesReste que de nombreux points de préoccupation n’ont aucunement été rencontrés, par exemple la logique des listes négatives pour la libéralisation des services, le caractère unilatéral de l’introduction des plaintes par les seuls investisseurs sans qu’ils aient dû au pré-alable avoir épuisé tous les moyens de recours devant les juridictions natio-nales, les capacités de régulation �nan-cière ou encore des sanctions en cas de non-respect des droits des travailleurs ou des normes environnementales.
Le traité reste essentiellement un accord déséquilibré issu d’une négociation opaque et il faudra rester vigilants et mobilisés à chaque étape de la suite du processus d’approbation du CETA et de la négociation des futurs traités de commerce et d’investissement.
Communiqué commun de : Agir pour la Paix, CGSLB, CNCD-11.11.11, CSC, Inter-Environnement Wallonie, FGTB, CEPAG, FUGEA, Greenpeace, MOC, Mutualités chrétiennes, Mutualités libres, Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, SAW-B, Solidaris et Tout Autre Chose
Mis en ligne sur le site de la FGTBle 28 octobre 2016
CETA : la démocratie s’invite à la table des négociations
Communiqué de la plateforme Stop TTIP/CETA sur le compromis belge trouvé ce jeudi sur la signature du CETA.
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IRB - INTERRÉGIONALE DE BRUXELLES
www.cgsp-acod-bru.be
En application de la 6e réforme de l’État qui a transféré aux régions une partie de la politique de l’emploi, la Région de Bruxelles-Capitale appli-quera de nouvelles procédures de contrôle de la disponibilité des chô-meurs bruxellois dès janvier 2017.
Désormais, ce sera Actiris qui exécutera les devoirs de contrôle en plus de sa mission d’accompagnement et de for-mation des demandeurs d’emploi. Des missions à première vue complémen-taires au risque de la confusion des rôles.La régionalisation des politiques d’emploi a donc con�é aux régions de nouvelles compétences dont le contrôle périodique de la disponibilité « active » et « passive » des chômeurs, la disponibilité des jeunes en stage d’insertion, ainsi que l’octroi des dispenses de disponibilité (pour reprise d’études, formations, etc.).
Triple check, sanctions et appelÀ Bruxelles, le contrôle sera désormais réalisé par Actiris. La première évalua-tion se fait sur base du dossier du deman-deur d’emploi. En cas d’appréciation négative, il est convoqué pour démon-trer la réalité de ses démarches devant un deuxième évaluateur. Si l’avis de ce dernier est défavorable, le demandeur
d’emploi sera entendu par un collège de trois évaluateurs. Par cette multiplica-tion des intervenants chargés de véri�er que les chômeurs cherchent activement un emploi et de remettre un avis, on relativise la subjectivité d’un avis unique.Avec deux évaluations négatives, le chô-meur peut être sanctionné et voir son allocation réduite pendant 13 semaines (au lieu de 4 mois). À partir de la 3e éva-luation négative, l’allocation d’un chef de ménage ou isolé est réduite durant 6 mois puis supprimée. La sanction est plus immédiate pour le cohabitant ou béné�ciaire d’allocations d’insertion puisqu’il est directement exclu !Nouveauté : le demandeur d’emploi peut désormais faire appel d’une déci-sion négative devant un comité de recours paritaire composé de représen-tants des travailleurs, des employeurs et d’un membre du personnel d’Actiris. Auparavant, il n’avait d’autre possibilité que de déposer un recours devant le Tribunal du travail.
Si la nouvelle procédure se veut plus respectueuse des personnes sans emploi et permet des recours plus accessibles, elle s’inscrit toujours dans une logique de chasse aux chômeurs que nous com-battons parce qu’elle est aussi ine�cace
et injuste que scandaleuse sur le plan de la morale sociale. Elle ne sert à rien parce que ce n’est pas en contrôlant, en sanctionnant, ou en excluant que l’on crée des opportunités d’emploi. Elle est injuste parce que le nombre d’emplois o�erts est de très loin infé-rieur à la demande avec des aspects très spéci�ques au niveau de formation et au marché de l’emploi bruxellois.
La question du chômage est plus que jamais révélatrice de notre modèle de société néolibérale, de ses enjeux et de son hypocrisie. Depuis l’avènement du salariat, le chômage a servi le système capitaliste en exerçant une pression sur les salaires selon le principe suivant : si des travailleurs ne sont pas contents de leurs conditions de travail et de leurs rému-nérations, des chômeurs ne demandent qu’à prendre leur place. À cela s’ajoute, la volonté de ce gouvernement de « casser du chômeur ». C’est aussi simple et brutal que ça et cela justi�e que nous conti-nuions à lutter contre toutes les attaques contre les travailleurs sans emploi et que nous les aidions par rapport à leurs démarches et dans leur situation.
Rudy JanssensSecrétaire général de la CGSP-Bruxelles
Nouvelles mesures de contrôle des chômeurs bruxellois, il faut aider, pas exclure !
La CGSP-Bruxelles lance des soirées-débats syn-dicaux. Chaque mois des thèmes en rapport avec l’actualité sociale et syndicale seront débattus. A�liés et délégués CGSP auront ainsi l’occasion d’approfondir leur analyse et de partager leur expérience avec de intervenants, politiques, syn-dicalistes, chercheurs, impliqués sur ces thèmes.
La première soirée de cette formule se dérou-lera mi-janvier 2017 et portera sur la politique désastreuse menée par le gouvernement fédéral dans les domaines de la santé, des pensions et de la �scalité.
Soirée-débat - Dimanche 17 janvier 201618h > 21h – salle A – rue du Congrès, 17-19 – 1000 Bruxellesavec - Marco Van Hees, député PTB au parlement fédéral – fonctionnaire
au SPF-Finances et – militant CGSP – analyste critique des poli-tiques �scales.
- Jean-François Tamellini, secrétaire fédéral de la FGTB qui traitera du dossier pensions.
- Carine Rosteleur, secrétaire régionale du secteur ALR-LRB-Bru qui traitera des attaques contre les soins de santé menées par la ministre De Block.
- Michèle Dehaen, experte du secteur ALR-LRB-Bru pour les pensions des services publics.
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PENSIONS
Parce qu’il faut actuellement déjà justi�er d’une carrière de 45 ans pour avoir droit à une pension complèteVous n’avez droit à une pension complète ou à la pension minimum que si vous avez commencé à travailler à 20 ans et que vous êtes resté actif jusqu’à vos 65 ans. Il faut en e�et justi�er d’une carrière de 45 ans, sans quoi vous subissez une perte d’au moins 2,2 % par année manquante. Les périodes de chômage, de maladie ou de prépension sont actuellement prises en compte, justement parce que la condition de carrière est stricte. Comment arriver à une carrière de 45 ans si l’on ne tient pas compte des périodes de coups durs dans la vie ?
Parce que la perte d’un emploi ne doit pas être double-ment sanctionnéeLes travailleurs qui perdent leur emploi se retrouvent souvent dans une situation �nancière délicate. 43 % des demandeurs d’emploi vivent sous le seuil de la pauvreté et ce pourcentage augmente constamment avec les attaques que subissent les chômeurs. Or, le chômage n’est pas un choix. Personne ne choisit de vivre dans la pauvreté. Devoir vivre d’une allocation de chômage, c’est déjà une punition. Ce gouvernement veut doublement sanctionner les personnes qui sont dans cette situation, en réduisant aussi le montant de la pension perçu.
Parce que le chômage dit « volontaire » ne compte déjà pas actuellement pour votre pensionCes dernières années, les politiciens ont mis l’accent sur la disponibilité sur le marché du travail des demandeurs d’emploi. Si vous ne pouvez pas prouver, en tant que deman-deur d’emploi, que vous cherchez activement un emploi, vous êtes suspendu. Dans ce cas, vous devenez « chômeur volontaire » et vous ne recevez plus d’allocations.Et devinez quoi ? Les périodes de chômage « volontaire » ne sont pas prises en compte pour le calcul de la pension. C’est actuellement déjà le cas ! Le gouvernement veut pénaliser les personnes qui sollicitent, qui ne reçoivent pas de réponse, qui suivent une formation, qui sollicitent à nouveau… en leur donnant moins de pension. Ça n’a pas de sens !
Parce que ce sont surtout les femmes et les jeunes qui paient le prixChez les jeunes travailleurs, les périodes assimilées sont actuellement surtout des périodes de chômage (77 % pour les hommes et 66 % pour les femmes). C’est aussi logique
compte tenu du chômage élevé chez les jeunes et du nombre croissant de contrats précaires. Le fait que la qualité de nos pensions se détériore toujours un peu plus, ne préoccupe
nullement le gouvernement.
La carrière totale d’une femme, quant à elle, est composée de 53 % de périodes assi-
milées. La pauvreté déjà élevée parmi les pensionnés augmentera davantage dans les années à venir, et risque de tourner au drame social.
Nous devons tous nous en préoccuper et ré�échir sur ce qui doit être pris en
compte pour la pension. Cette mesure enterre le régime des pensions et donne des
pensions légales encore plus basses pour ceux qui ont des di�cultés sur le marché de l’emploi (et qui,
souvent, n’ont pas ou peu de pension complémentaire).
Parce que c’est une rupture de contratLe gouvernement ose enfreindre des droits acquis. Ce sont à nouveau les RCC ou prépensionnés qui sont dans la ligne de mire du gouvernement. Même pour ceux qui sont déjà actuel-lement dans le système, le gouvernement voudrait encore limiter les futurs droits de pension. Chez les travailleurs âgés, un quart des assimilations chez les hommes est composé de périodes de chômage avec complément d’entreprise.
Parce que les pensions sont déjà bassesLa pension de retraite légale moyenne d’un travailleur est de 950 € pour un homme et de 710 € pour une femme. Tandis que le credo des pensions impayables reste omni-présent, en Belgique, nous dépensons en moyenne moins dans les pensions : 2 400 euros par habitant contre 2 618 en Allemagne, 3 408 en France et 3 157 aux Pays-Bas. Les pensions basses s’expliquent donc clairement par un manque d’investissement de moyens publics.
De plus, même lorsque le vieillissement de la population se fera sentir le plus (en 2040), nous ne dépenserons pas plus en pensions en Belgique que ce que dépensent actuellement nos voisins.
Pourtant, on veut à nouveau économiser, non pas pour faire face au vieillissement ni pour améliorer les pensions, mais pour stigmatiser encore un peu plus les demandeurs d’emploi.
Article publié sur le site de la FGTB le 18 novembre 2016
6 bonnes raisons de prendre en compte les périodes d’inactivité pour la pension
Le gouvernement souhaite que les périodes de chômage et de prépension soient moins prises en compte dans le calcul de votre pension. Pourquoi est-ce une mauvaise idée ?
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FISCALITÉ
UNE FISCALITÉ JUSTE ? DES PROMESSES JAMAIS
TENUES…Les impôts et les cotisations sociales sont nécessaires pour garantir le droit de chacun à des services publics enseignement police transports publics et à la sécurité sociale (soins de santé, pensions, chômage…). Il est important que les pouvoirs publics disposent de moyens su sants pour pouvoir e ectuer ces dépenses. l y a quelques années les finances publiques belges se sont retrouvées dans le rouge à la suite de la crise financi re sauvetage des banques croissance écono-
mique négative . et d’un certain nombre de cadeaux fiscaux aits aux entreprises et aux nantis (déduction des intérêts notionnels, suppression des taux les plus élevés pour l’imp t des personnes physiques .
u’a décidé le gouvernement
Plutôt que de chercher dans une fiscalité plus juste les moyens nécessaires pour le fonctionne-ment de l’Etat et l’assainissement des finances publiques, ce gouvernement a décidé de rédui-re le financement des services publics quitte à faire grimper la facture pour les utilisateurs de ces services. épercuter la facture sur les utilisateurs rend le système injuste puisque tout le monde ne dispose pas des mêmes moyens financiers.
l a par ailleurs imposé un saut d’index et blo-qué les salaires. Le pouvoir d’achat du citoyen n’a donc pas seulement été a ecté par le saut d’index, mais aussi par la hausse de certaines factures. Pour contrer la contestation sociale face à ses mesures antisociales notamment, le gouvernement a promis un tax shift qui devait entrainer une augmentation des salaires nets.
e tax shift a surtout servi à réduire les coti-sations sociales des employeurs et n’a fait que creuser davantage le trou budgétaire de l’Etat. Le gouvernement se retrouve donc déjà en train de préparer les économies de demain. erise sur le gâteau, le ministre des Finances, ohan Van
vertveldt, veut, à partir de l’année prochaine, réduire progressivement l’impôt des sociétés de 33,99% à environ 20%. ’est ainsi que sont préparées aujourd’hui les crises budgétaires de demain.
La contestation sociale a toutefois conduit le gouvernement à procéder à quelques petites adaptations au niveau de la fiscalité du patrimoi-ne (augmentation du précompte mobilier et taxe boursière, lutte contre les abus des holdings fis-caux). es mesures sont faciles à contourner. n peut également douter de leur mise en œuvre, au vu du parcours parsemé d’erreurs (volontai-res ) d’estimation des recettes du ministre des Finances. En tout cas, même l’introduction d’une taxe symbolique sur les plus-values a été rejetée par la plupart des partis au gouvernement, et ce, malgré le fait que cette taxe existe déjà dans les pays voisins.
u’est ce que cela implique pour les travailleurs
D’un côté, les travailleurs re oivent un peu plus en net à la fin du mois, mais d’un autre côté, ils doivent payer plus de VA et les factures de tous les services publics augmentent à folle allure. La majeure partie des cadeaux fiscaux est réser-vée à quelques rares privilégiés (diminution de l’impôt sur les société, taxe diamant…). La dette publique elle aussi continue à augmenter, ce gouvernement préparant déjà les mesures d’éco-nomies et la hausse de nouvelles factures de la prochaine législature.
La FGTB estime que nos services publics nécessitent un financement sain et que nous devons tous contribuer en onction de nos moyens. Cela signifie que les grosses ortunes doivent également tre sollicitées et que tous les revenus doivent être imposés de la même mani re. u ourd’hui seuls les revenus du travail sont imposés à des taux progressi s assez élevés alors que de nombreuses réductions de taux sont d’application pour les autres types de revenus loyers dividendes droits d’auteur .
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SOINS DE SANTÉ
SELON LE GOUVERNEMENT MICHEL, LES ÉCONOMIES
DANS LES SOINS DE SANTÉ NE TOUCHERONT PAS LES
PATIENTS… IL MENT !900 millions d’économies dans les soins de santé ! Vous croyez sincèrement, comme le prétend la ministre Maggie De Block, que vous ne le sentirez pas passer ? La santé
« n’a pas de prix » mais la vôtre va devenir hors de prix. Se soigner sera de plus en plus cher. Tomber malade devient un luxe que tout le monde ne pourra plus se payer.
Qu’est-ce que le Gouvernement a décidé ?
Un saut d’index et des économies sur le dos des bénéficiaires des plus petites allocations socialesEn 2015, tous les travailleurs et tous les bénéficiaires d’allocations sociales (dont les malades et les invalides) ont perdu 2% à cause du saut d’index.
L’enveloppe dite « bien-être » qui sert à augmenter les allocations sociales les plus basses - déjà en dessous du seuil de pauvreté - est amputée de 161 millions.
Si vous bénéficiez de l’intervention majorée en soins de santé et que votre composition de ménage change, vos avantages seront réduits après un trimestre au lieu de deux.
Pour les chômeurs, des indemnités de maladie au rabais En première période de chômage, les allocations de chômage sont calculées sur base du salaire perdu. Les 3 premiers mois à 65%, les 9 mois suivants à 60% mais avec un minimum : 1181 € pour un chef de ménage, 992 € pour un célibataire et 744 € pour un cohabitant. Par contre, pour les indemnités de maladie, il n’y a pas de minimum. Si vous êtes chômeur, que vous tombez malade, et si l’indemnité de chômage – même au mi-nimum - est supérieure à l’indemnité de maladie, vous aurez toujours l’indemnité la plus basse comme si vous deviez être puni d’être malade.. ou d’être chômeur ! Ainsi, un chef de ménage qui gagnait 1.300 €/ mois avant de perdre son emploi, touchera 780 € d’indemni-té de maladie au lieu de 1.181€ par mois.
Pour les travailleurs aussi l’indemnité de maladie revue à la baisseActuellement l’indemnité d’incapacité de travail est calculée sur base de 60 % de la rémunération. Ça fait déjà un sérieux trou dans le budget. À l’avenir, le gou-vernement envisage de ne plus prendre en compte les primes, les heures supplémentaires… En outre le mon-tant sera calculé sur base d’une période de référence plus longue pour raboter les dernières augmentations de salaire ou tenir compte de périodes (intérim, chô-mage) où le revenu était plus bas.
La période de stage pour avoir droit à une indemnité de maladie passe de 6 mois à 12 moisAvant d’avoir droit à des indemnités de maladie, il faudra avoir travaillé 12 mois (sauf pour les indemnités de maternité). Si vous êtes jeune et que vous entamez votre carrière, vous ne serez pas couvert pendant un an.
La visite chez un médecin spécialiste et les médicaments plus chersLa part à payer (ticket modérateur) chez le spécialis-te est fixée à 12 € pour l’assuré ordinaire (au lieu de 8,23 € en moyenne précédemment). Si le médecin est conventionné. Dans le cas contraire la note peut être plus salée. En raison des économies annoncées dans le secteur des soins de santé, de nombreux médecins ont annoncé qu’ils allaient se déconventionner. La facture des patients ne fera encore qu’augmenter.
Le remboursement de médicaments, dont les anti-biotiques, est diminué. Votre facture augmentera en moyenne de minimum 9% !
Les malades chroniques ou de longue durée payeront plus pour leurs soins Grâce au MAF (maximum à facturer), les malades chro-niques ou de longue durée obtiennent la gratuité des soins lorsqu’un plafond (variable en fonction des reve-nus) de dépenses de santé est dépassé. Le gouverne-ment a décidé d’indexer, donc de relever ce plafond. Le travailleur malade chronique ou de longue durée aura une facture plus élevée à prendre en charge.
La chasse aux personnes en incapacité de travail Si vous êtes en incapacité de travail, le gouvernement envisage des sanctions financières (de 10% du mon-tant des indemnités de maladie, voire plus) si vous ne collaborez pas assez à la reprise du travail ! Alors que souvent, ce sont les employeurs qui ne veulent plus de vous !
La FGTB exige le retrait de ces mesures. Ce gouvernement ne respecte rien ni personne. Vous méritez mieux que cela.
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Chers Camarades,
Le Secrétariat fédéral GAZELCO vous souhaite ses meilleurs vœux pour 2017 !
Ensemble, la route nous paraît moins longue. Soyons prêts pour une année pleine de revendications pour préserver nos conquêtes sociales, pour une année solidaire en lutte contre
l’individualisme mais aussi une année comblée de santé, de joie, d’amour et de prospérité !
Ensemble, ayons une pensée pour tous ceux et celles qui ont subi sanctions et licenciements de façon injuste, ceux qui souffrent d’un management au chantage et à l’autorité.
Battons-nous encore et toujours pour que les difficultés de cette année nouvelle nous soient toutes épargnées.
« Il y a quelque chose de pire dans la vie que de n’avoir pas réussi, c’est de ne pas avoir essayé. »Franklin D. Roosevelt
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Assurpharma
À partir de l’année prochaine, Ethias propose la mise en place d’un nouvel outil informatique de gestion des frais de remboursement pour les soins ambulatoires, hospitalisation et la maladie grave.
Cet outil a pour nom Assurpharma et concerne tous les agents, actifs ou non, qui rentrent des demandes de remboursement auprès d’Ethias.
Assurpharma c’est quoi :
C’est le remplacement du � ux papier (BVAC) par un � ux électronique, ceci a� n d’assurer :
➞ une gestion plus rapide ;➞ de limiter les démarches administratives ;➞ de réduire le nombre de BVAC papier.
Assurpharma fonctionne comment ? :
À l’ouverture d’un dossier, un code-barres est envoyé à l’assuré.
➞ 1 code-barres/personne/Hospitalisation.➞ 1 code-barres/personne/dossier Maladie grave.➞ 1 code-barres/personne/dossier Ambulatoire.
Le code-barres pourra être utilisé par l’assuré lors de l’achat des médicaments (prescriptions médicales). Le BVAC est alors transmis directement par � ux électronique du pharmacien vers votre dossier Ethias.
Ce choix de gérer vos dossiers vous est propre et nullement une obligation, vous pouvez y mettre � n quand vous le voulez. Il vous su� ra de ne pas présenter votre code-barres. Si vous le souhaitez, vous pouvez égale-ment combiner les deux possibilités.
1 code-barres par personne : exemple d’une famille de 4 personnes (l’agent, sa femme, deux enfants) chaque individu recevra 3 courriers avec chacun un code-barres :
➞ un courrier avec un code-barres par personne pour les soins Ambulatoires ;➞ un courrier avec un code-barres par personne pour un dossier Maladie grave ;➞ un courrier avec un code-barres par personne pour un dossier Hospitalisation.
Si vous le souhaitez, vous pouvez trouver plus d’info sur : www.assurpharma.be
Exemple de courrier page suivante :
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TRIBUNE CGSP JANIVIER 201716
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SOMMAIRETRIBUNE
www.cgspwallonne.be
www.gazelco.be
Infos GÉNÉRALES
2 / Actualités 3 / Édito • Les années se suivent et ne se
ressembleront pas !4 / Fiscalité • Des impôts justes et progressifs : un
choix pour une société plus égalitaire7 / Traités transatlantiques • CETA : la démocratie
s’invite à la table des négociations8 / IRB • Nouvelles mesures de contrôle des chômeurs
bruxellois, il faut aider, pas exclure !9 / Pensions • 6 bonnes raisons de prendre en compte
les périodes d’inactivité pour la pension10 / Du respect • Fiscalité juste
Infos GAZELCO
11 / Édito • Vœux12 / Assurpharma14 / Tableaux • Barèmes16 / À lire
Mensuel de la Centrale générale des services publics (CGSP) de la FGTB - Éditeur responsable : Patrick Lebrun - Place Fontainas, 9/11 - 1000 Bruxelles - tél. 02 508 58 11
Membre de l'Union des Éditeurs de la Presse Périodique
La droitisation du mondeSauf de rares soubresauts, la séquence altermondialiste ou les printemps arabes, cela fera bientôt un demi-siècle que le monde a engagé un immense virage à droite, brutal ou plus progressif selon les régions. Après la phase de dérégulation et de contre-attaque idéologique des années 1980, close par la � n du communisme « réel », ce seront la � nanciarisation et l’alliance des années 2000 entre ultralibéralisme et néoconservatisme. Initié dès l’aube des années 1970, c’est ce long retour de bâton, réactionnaire et individualiste, cynique et guerrier, bienveillant et divertissant, que François Cusset détaille. Il interroge ses recon� gurations et ce que peuvent encore, en face, les forces de résistance et d’émancipation.
François Cusset est professeur d’études américaines à l’Université de Paris Ouest Nanterre.
François Cusset, La Droitisation du Monde, Éd. Textuel, Paris, octobre 2016, 112 p., 15 €.
À LIRE
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