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1 n° 72 juin 2010 UIA Herouville - 1018 Grand Parc - Tel : 02 31 94 85 28 Permanences : mardi & jeudi de 9h30 à 11h30 (sauf vacances scolaires) edito U ne année universitaire s’achève. Les bilans ont été dressés au cours des deux assemblées de délégués des activités puis au Comité de gestion. La satisfaction des adhérents s’y est ex- primée le plus souvent, et même l’en- thousiasme dans certaines activités comme en Atelier d’Ecriture, Botani- que, Histoire du cinéma japonais, Café de géo, Littérature, Russe et d’autres. Je veux remercier, en votre nom, tous les enseignants bénévoles qui ont par- tagé leur savoir avec passion et puis aussi remercier, tous les délégués des activités. Ils sont le ciment de l’asso- ciation. Je pense à celles et ceux que je côtoie qui « ne pointent pas » seule- ment les présents en début de cours mais s’enquièrent des absents : « est-il malade ? en voyage ? quel- qu’un le connaît-il ? pourrait-on lui transmettre le cours ? » Si bien que des liens se créent, des nouvelles s’é- changent. Ce ne sont plus de simples anonymes qui viennent suivre un cours et toute l’atmosphère du groupe en est changée pour le plaisir de chacun. N’hésitez pas à prendre en charge ou partager cette tâche avec eux, l’an prochain. Cependant une activité va cesser, la chorale, malgré le dévouement et le savoir-faire de Marie-Danielle Allaire, chef de chœur. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir permis à tant d’adhérents de chanter un répertoire varié. Les choristes n’étaient pas suffi- samment nombreux ni assidus et il faudra s’organiser à l’avenir, si des adhérents le souhaitent, pour restaurer une chorale, peut-être en partenariat avec une autre antenne. Une activité va être mutualisée avec Caen Vissol et Caen Sud : l’Economie de Nicolas Be- niès, une autre s’installer : la Psycholo- gie. Certes il y a eu aussi des repro- ches, notamment à propos des salles. Nous sommes très attentifs aux demandes spécifiques de chaque acti- vité. C’est un problème récurrent sur lequel nous nous penchons dès le mois de juin, mais nous attendons les réponses de la Mairie et celle des éta- blissements scolaires, après leur ren- trée. Cette année s’est terminée par un pique-nique convivial à Beauregard. Nous remercions chaleureusement toute l’équipe des Festivités emmenée par Annie Rouault, qui l’a organisé de main de maître. Et donc, une nouvelle année se profile…Le programme sera envoyé par la poste, avant la fin septembre à tous les anciens adhérents puis mis sur notre site. Michèle Guglielmi Elle va elle va La remuante vie Distançant nos fictions Devançant tous nos rêves… Andrée Chedid « Au cœur du cœur » Année universitaire 2010 - 2011 Les dates d’inscription : Lundi 27 septembre : Nouveaux adhérents (renseignements et préins- criptions) - Maison des Asso- ciations 14h – 17h Jeudi 30 septembre : inscription aux activités – Hô- tel de Ville 14h 17h (uniquement pour les adhé- rents de l’antenne d’Hérou- ville, nouveaux et anciens) Le début des activités : Lundi 4 octobre Les nouveaux tarifs demandés par l’UIA Basse-Normandie : chèque 78 (Droits univer- sitaires pour les frais péda- gogiques) chèque de 20 (APSU, pour le fonctionnement des antennes) espèces : 3(pour frais de communication)

edito · des liens se créent, des nouvelles s’é-changent. Ce ne sont plus de simples anonymes qui viennent suivre un cours et toute l’atmosphère du groupe en est changée pour

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Page 1: edito · des liens se créent, des nouvelles s’é-changent. Ce ne sont plus de simples anonymes qui viennent suivre un cours et toute l’atmosphère du groupe en est changée pour

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n° 72 juin 2010

UIA Herouville - 1018 Grand Parc - Tel : 02 31 94 85 28 Permanences : mardi & jeudi de 9h30 à 11h30 (sauf vacances scolaires)

edito

U ne année universitaire s’achève.

Les bilans ont été dressés au cours des deux assemblées de délégués des activités puis au Comité de gestion. La satisfaction des adhérents s’y est ex-primée le plus souvent, et même l’en-thousiasme dans certaines activités comme en Atelier d’Ecriture, Botani-que, Histoire du cinéma japonais, Café de géo, Littérature, Russe et d’autres. Je veux remercier, en votre nom, tous les enseignants bénévoles qui ont par-tagé leur savoir avec passion et puis aussi remercier, tous les délégués des activités. Ils sont le ciment de l’asso-ciation. Je pense à celles et ceux que je côtoie qui « ne pointent pas » seule-ment les présents en début de cours mais s’enquièrent des absents : « est-il malade ? en voyage ? quel-qu’un le connaît-il ? pourrait-on lui transmettre le cours ? » Si bien que des liens se créent, des nouvelles s’é-changent. Ce ne sont plus de simples anonymes qui viennent suivre un cours et toute l’atmosphère du groupe en est changée pour le plaisir de chacun. N’hésitez pas à prendre en charge ou partager cette tâche avec eux, l’an prochain.

Cependant une activité va cesser, la chorale, malgré le dévouement et le savoir-faire de Marie-Danielle Allaire,

chef de chœur. Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir permis à tant d’adhérents de chanter un répertoire varié. Les choristes n’étaient pas suffi-samment nombreux ni assidus et il faudra s’organiser à l’avenir, si des adhérents le souhaitent, pour restaurer une chorale, peut-être en partenariat avec une autre antenne. Une activité va être mutualisée avec Caen Vissol et Caen Sud : l’Economie de Nicolas Be-niès, une autre s’installer : la Psycholo-gie. Certes il y a eu aussi des repro-ches, notamment à propos des salles.

Nous sommes très attentifs aux demandes spécifiques de chaque acti-vité. C’est un problème récurrent sur lequel nous nous penchons dès le mois de juin, mais nous attendons les réponses de la Mairie et celle des éta-blissements scolaires, après leur ren-trée.

Cette année s’est terminée par un pique-nique convivial à Beauregard. Nous remercions chaleureusement toute l’équipe des Festivités emmenée par Annie Rouault, qui l’a organisé de main de maître.

Et donc, une nouvelle année se profile…Le programme sera envoyé par la poste, avant la fin septembre à tous les anciens adhérents puis mis sur notre site.

Michèle Guglielmi

Elle va elle va La remuante vie Distançant nos fictions Devançant tous nos rêves… Andrée Chedid « Au cœur du cœur »

Année universitaire 2010 - 2011

• Les dates d’inscription :

Lundi 27 septembre : N o u v e a u x a d h é r e n t s (renseignements et préins-criptions) - Maison des Asso-ciations 14h – 17h

Jeudi 30 septembre : inscription aux activités – Hô-tel de Ville 14h – 17h (uniquement pour les adhé-rents de l’antenne d’Hérou-ville, nouveaux et anciens)

• Le début des activités :

Lundi 4 octobre • Les nouveaux tarifs demandés par l’UIA Basse-Normandie :

• chèque 78 € (Droits univer-

sitaires pour les frais péda-

gogiques)

• chèque de 20 € (APSU,

pour le fonctionnement des

antennes)

• espèces : 3€ (pour frais de

communication)

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Rétrospective des activités 2009 - 2010

repas annuel

Le 19 mars, une petite centaine d’étudiants se sont retrouvés pour le traditionnel repas annuel à la Fonderie organisé pour l’U.I.A. par Jean-Pierre Favier depuis 19 an-nées. Il y eut comme toujours de l’ani-mation grâce aux dynamiques danses folkloriques de Colette Godin et de ses élèves, des surprises avec la presta-tion inédite du groupe « Faussa No-ta »qui proposa à l’assistance un ré-pertoire de chants estudiantins soute-nus par l’accordéon de J.P. Nopre et b r i l l ammen t c ommen t é s p a r J.P.Favier, et enfin de la musique de D. J. pour danser presque jusqu’au bout du milieu de la nuit ! Il y eut éga-lement de l’émotion car nous savions que Jean –Pierre passait le relais de l’organisation des festivités. Merci à lui pour tout ce temps passé au service de tous !

La nouvelle équipe réfléchit désor-mais à une autre formule pour garder un prix abordable à cette soirée. En effet les frais fixes sont relativement élevés et la diminution du nombre de participants depuis plusieurs années ne permet plus de « tirer» les prix du repas. Nous vous tiendrons au courant à l’automne.

Annie Rouault

pique-nique

Marie-Danielle Allaire à la baguette le 8 juin

petite rando

Le 5 mai, sous la conduite de Clau-dine Thomain et malgré un ciel incer-tain, nous avons redécouvert le charme désuet des villas de Houlgate.

Le 19 mai à Colleville Montgomery, après notre repas de fin d’année, une promenade dans la bonne humeur de 4 à 5km nous a permis une digestion en douceur. Tout le monde s’est donné rendez-vous l’année prochaine ...ou plutôt en octobre prochain

Gilbert Florance

conversation espagnole

Le pique-nique du 8 juin, à Beau-regard, organisé par un hasard mali-cieux le jour de la St Médard, a réuni 120 étudiants –courageux- car la pluie était annoncée ! Finalement le soleil a fini par l’emporter. Marie-Danielle Al-laire a dirigé une dernière fois la cho-rale de l’U. I. A. et notre présidente l’a remerciée pour son engagement et ce travail difficile mené depuis plusieurs années.

Un grand bravo aux nouveaux étu-

diants qui n’ont pas craint de venir se

mêler au brouhaha des plus anciens et

de goûter les créations culinaires pro-

posées en abondance. Merci à tous

d’être venus et d’avoir contribué une

fois encore à la convivialité de cette

journée , notre dernier rendez-vous de

l’année. A la rentrée.

Annie Rouault

Vous qui avez envie de pratiquer l’es-pagnol et qui possédez un bagage suffisant pour participer à une conver-sation en espagnol, n’hésitez pas à venir nous rejoindre. A chaque séance un des participants a choisi un texte dans Vocable ou tout autre support que tout le monde a lu et compris. La séance débute générale-ment par le relevé des difficultés ren-contrées lors de la préparation, de quelque ordre qu’elles soient, ensuite on lit le texte. Celui qui l’a choisi et préparé plus par-ticulièrement conduit la séance comme il l’entend en faisant participer tout le monde. Il peut aussi faire partager sa documentation s’il a fait des recher-ches personnelles. Le texte choisi est souvent un « prétexte », pour parler en espagnol de toutes sortes de sujets,

quelquefois très éloignés du thème principal. Nous avons la chance de pouvoir avoir recours à Andresa pour corriger les fautes de langue. C’est elle l’animatrice du groupe 1. Elle nous apprend des chansons, nous propose de temps en temps un film en DVD sur lequel nous discutons, nous invite à participer aux 3 semaines de cinéma ibérique et latino-américain et prend l’initiative d’un ou deux repas espagnols. A ces deux dernières acti-vités nous invitons d’autres antennes. Le groupe 2 fonctionne quasiment de la même manière. Le but est de pratiquer dans la convi-vialité cette langue que nous aimons.

J.Fenollosa

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Curieux nom ? Ni théâtre, ni lecture mais recherche à plusieurs, pour faire passer les intentions, les cou-leurs d’un texte… On commence par une relaxation, des bâillements (oui…oui…) et des exercices destinés à placer la voix pour exprimer une intonation, une sensation. Suit un travail sur des textes variés et ludiques pour les dire à 2, à 3, en chœur. Puis recherche d’un projet à présenter devant des spectateurs. Tout cela, avec l’aide de deux comédiennes –metteurs en scènes chevronnées, Fabienne Margarita et Véronique Piantino. Ce qui nous plaît dans cette activité ? Oublier sa réserve, travailler en collaboration avec d’autres, découvrir des textes et faire partager son plaisir de les dire…

Michèle Guglielmi

mise en voix

« Révoltes, clins d’œil et impertinences » et « Elle et Lui » étaient à l’affiche de la représen-tation des deux ateliers de mise en voix de textes le 11 mai

histoire de l’art

Un nombreux public, trop nombreux quelquefois, s’est pressé pendant trois ans déjà dans la salle fleurie du Café des Images pour assister aux passion-nantes et enrichissantes conférences en histoire de l’art dispensées par Mar-tine Baransky.

A chaque séance, elle n’a cessé de montrer que l’art, à toutes les époques et sous toutes ses formes, est une re-présentation du monde, de son évolu-tion politique, économique et social. Souvenez vous - dans le dé-sordre de votre mémoire …- de Guernica, du Bauhaus cet institut des arts tourné vers le design et l’architecture fermé par les nazis, de la mystique de l’île des morts ce tableau de Böcklin et cette musique de Rachmani-nov, de cette resplendissante peinture de Klimt, de l’an-goisse et de la solitude de Munch …

Cette année encore l’évi-dence s’est imposée à nous avec la présentation du «Pop Art », de la « figuration narrative » et surtout des relations entre la peinture et le cinéma.

Le pop art, avec Andy Warhol en particulier, illustre en effet les nou-veaux modes de consommation et de

diffusion des créations artistiques des années 60, tandis que d’autres artistes contemporains montrent la ville, ses violences et ses froideurs métalliques, les oppositions idéologiques ou l’image

de la femme dans l’imaginaire public de leur époque.

Mais ce qui a été le plus remarqua-ble en cette année 2009- 2010, c’est la projection de documents et de films pour illustrer l’influence des nouvelles techniques photographiques et ciné-matographiques et les originalités créatives associées : les auto reliefs de Duchamp, la décomposition photo-graph ique du mouvement de Muybridge, les autochromes des frères Lumière et «l’arrivée du train en gare de La Ciotat» leur premier film de 50 secondes, le voyage dans la lune de

Méliès, les créations innovan-tes de Hans Richter, de F. Léger, et de Man Ray … Et quel bonheur de (re)découvrir des créations ciné-matographiques plus récentes comme celles de Fritz Lang, de J. Vigo, de J. Renoir, de Max Ophuls, de J. Tati, de S. Kubrick ! Merci Martine Baransky de nous avoir convaincus, non pas du prix, mais de la valeur des créations humaines inscri-tes dans leur époque.

Les conférences de l’année 2010-2011 devraient être consacrées à l’é-tude de l’autoportrait, du nu et du paysage.

Daniel Logre

Klimt : Danae

Muybridge : femme descendant des escaliers

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UIA Hérouville e-mail : [email protected] site internet : http://perso.orange.fr/uia.herouville

visite de Rouen

« j’ai vu Rouen,

dis à Boulanger que j’ai vu Rou

en. Il

comprendra tout ce qu’il y a dan

s ce mot ». Victor Hugo a

su dire ce que nous avons resse

nti, aujourd’hui : Balade

magique dans le vieux Rouen au

x façades colorées, ma-

jesté de Notre-Dame, les mille tr

ésors du musée de la

Ferronnerie, sans oublier la déc

ouverte panoramique de

la ville du haut de la Côte Ste Ca

therine. La météo nous

a fait une bonne farce : il a fait b

eau ! Le repas était

agréable.

Journée chaleureuse, amitié pa

lpable…. Dommage

qu’ils aient brûlé Jeanne d’Arc ;

tout était parfait !

Bien amicalement

les voyageurs du 24 Mars

P.S. nous espér

ons que cette carte n’arrivera pa

s

trop tardivement : nous avions o

ublié de la poster.

UIA

1018 Grand Parc

Hérouville St Clair

« Venezia-Santa Lucia ! » an-noncent les haut-parleurs de la gare de Venise où, partis de Caen, nous venons d’arriver ce matin du mardi 16 mars… Nous, c’est-à-dire un groupe d’étudiants d’italien de l’U.I.A. d’Hérou-ville, Cecilia Jean-Trivelli leur profes-seur, et moi son mari qui, pour l’occa-sion, ferai fonction de cicérone… Nous nous retrouvons bientôt avec nos « bagagli » sur le vaporetto, en compa-gnie d’une majorité de Vénitiens – l’in-vasion touristique n’est pas encore commencée à ce moment de l’année – en train de naviguer sur les eaux ver-tes du « Canal Grande » et, pour les étudiants, c’est déjà l’immersion… dans le bain linguistique, tandis que nos yeux ne se lassent pas de contem-pler au passage ces palais, ces mai-

sons colorées, ces ponts, ces étroits canaux où circulent les élégantes gondoles… Une ville sans voitures : quel rêve !

Après notre ins-tallation dans un hôtel familial à la façade fleurie et au personnel accueil-lant, situé à dix minutes de la Place Saint-Marc, la visite commence… Nous verrons bien sûr les principaux palais, musées, quartiers, places, églises pré-vus au programme : pendant trois demi-journées, un guide professionnel expérimenté nous accompagne. Mais nous obtenons aussi, grâce aux quali-tés diplomatiques de mon épouse… et à la gentillesse des Vénitiens, des en-trées dans des ateliers interdits au pu-blic : c’est ainsi qu’à Murano, nous as-sistons « en direct » à la fabrication d’un cheval par un artiste verrier… et à San Trovaso la fabrication des gondo-les. Le séjour se termine par la visite

du théâtre de La Fenice, plus magnifi-que que jamais après sa restauration.

Au total, ces six journées sur place auront été bien remplies et c’est avec de belles provisions de photos, la tête pleine de souvenirs, un bagage linguistique élargi pour les étudiants et, pour tous sans doute, le désir de re-tourner un jour à Venise que nous sommes rentrés en Normandie le 25 mai dernier.

Alain Jean

les étudiants en italien à Venise

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Cet homme avait un chapeau Un chapeau pour saluer sa dame Sa dame qu’il aimait à en mourir Cette dame avait une utopie, Une utopie pour changer cet homme, Cet homme dont elle voulait faire une fémihominitude. Tous les deux, chapeau et utopie, Utopie et chapeau se congratulaient, s’élevaient dans les airs, Tous les deux, homme et dame, Dame et homme, s’embrassaient, chantaient à tous vents. La dame avec son chapeau, L’homme avec son utopie Se saluaient et discutaient D’un monde où tout serait possible Et qui s’appellerait homifémifémihominitude.

Michelle

atelier d’écriture …..et ses consignes

La chambre aux claustras La chambre aux claustras, je n'y pensais plus de-

puis si longtemps qu'elle me semblait rayée de ma mé-moire. Le mot « claustra » me remémore un flot de souve-

nirs. Mon arrivée dans cette école de brousse avec ses

bâtiments ajourés, sans une seule vitre. Conduite à ma chambre, ocre à l'extérieur, blanche

en dedans, que je dois partager avec deux autres jeu-nes filles, « maîtresses d 'école » comme moi. Je prends le lit inoccupé, tout près et à droite de la

porte pleine en bois. Les deux autres s'alignent le long du mur gauche. La pièce est partagée en quatre parties par des ri-

deaux de pagne à dominante jaune. Chaque lit, enve-loppé d'une moustiquaire de gaze blanche se trouve isolé des autres par une chambre de toile de deux mè-tres sur trois. Face à la porte,deux cabines cimentée, munies d'un trou d'évacuation pour l'eau et fermées elles aussi par un rideau de cotonnade.

Les souvenirs affluent : les seaux d'eau tirée de la citerne, mis à chauffer au soleil pour la douche de dix-sept heures. Les magnans qui, en notre absence avaient traversé durant toute une nuit et une journée notre gîte. Les jolies plantes graciles, dans d'énormes coquilles

d'achatines ornaient les claustras de mon chez-moi. Les margouillats que je regardais avec délice grim-

per aux murs, courir au plafond. Le dégoût que m'inspiraient les énormes cancrelats

et les monstrueux mille-pattes. Les rideaux en feu durant une nuit ; l'infirmière ve-

nue me faire une piqûre pour calmer la fièvre qui me faisait hurler dans mon sommeil. La crainte causée par ce grand noir venu de Haute-

Volta, de près de deux mètres de haut ; il patrouillait la nuit, dans un silence absolu, vêtu seulement d'un court pagne, son carquois de flèches en travers de sa poi-trine nue, l'arc à la main, rôdant parfois si près que couchée, je sentais sa présence. Les souvenirs se bousculent tant que je pourrais en

écrire des pages et des pages…

Odile

Respectabilité C’est un mot guindé, en costume trois pièces, mal-

gré ses six syllabes souvent proférées par une bouche pincée qui peut le hacher vilainement, donnant ainsi naissance à une mauvaise scansion martelée sur un ton sans réplique, et susceptible de laisser sans voix l’interlocuteur. Il amorce sa cible par ses deux premiè-res syllabes, souvent revendiquées hautement par ces populations qui « tiennent » les portes des immeubles de nos banlieues, les quatre suivantes en affaiblissent le caractère, sorte de queue inutile le prolongeant et pouvant s’en détacher comme celle du lézard. Quant à son sens il sert d’alibi à une revendication qui a beau-coup vieilli, qui sent sa bourgeoisie de province cachée derrière ses persiennes. Il sue le contentement de soi, bien qu’il ait chu dans les poubelles du conformisme. Il s’est écaillé, décoloré à force de servir d’alibi à ceux qui en ont fait le plus mauvais usage. Il a souffert de l’hypocrisie avec laquelle il a été déclamé, et son ori-gine britannique ne le sauve pas de la désaffection. Pauvre mot, sera-t-il réhabilité un jour ? Lui rendra-

t-on sa dignité ? Ou bien est-il définitivement laissé pour mort sur le champ de bataille du signifiant ? Pour l’instant, survivant d’une époque révolue, il n’est plus que l’ombre de lui-même, perd la face chaque jour un peu plus et oscille au bord de l’oubli…

Claudine

Consigne : le mot sur le bout de la langue

Consigne : décrire une de ses chambres

Consigne : le premier mot serait... Le dernier mot serait... Le mot à inventer serait... La première page serait..