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FORMAT PROVISOIRE EN FACE DU DANGER NOTRE SEULE FOiCE RÉSIDE DANS l Le problème de l'évacuation, dont on s'occupe en haut lieu, a certaine- ment causé une inquiétude dans tou- tes les familles de notre région et de notre ville. En attendant des ordres plus précis, nous avons pu constater les diverses réactions de l'esprit humain : les uns brodaient à qui mieux mieux sur les hypothèses possibles comme s'ils avaient la mission d'affoler toute la population, d'autres attendaient avec calme des déci&ions qui leur dicte- raient la conduite à suivre, les troi- sièmes jouaient l'optimisme avec sincérité ou fanfaronnade. Mais, comme enaictin, se trouvant en face de son cas spécial, pouvait diflicilement adopter la solution du voisin, les distributeurs de conseils perdaient une partie de leur impor- tance. Cependant, nous devons reconnaître que cette préoccupation en se gé- néralisant, avait l'air d'effacer des dissentiments et que les humains semblaient devenir plus Unis sous la même menace. Il convient même d'a- jouter que nous avons vu fleurir la générosité de l'entr'aide et que de braves gens ont su immédiatement par des actes tangibles rassurer les plus inquiets. Ces observations tendraient à prou- ver que, devant le malheur, l'union se fait plus facilement. Alors qu'attendent tous les Fran- çais, qui ne soht ni les uns ni les autres en face d'événements heureux, pour se tendre la ruain et pour s'organiser fraternellement dans la détresse, ce qui serait beaucoup plus raisonnable que de se chamailler, de discuter avec acrimonie sur des questions ténébreuses, de se vendre ou de s'entretuer ? Je ne sais pas si vous éprouvez tous ce besoin du calme parfait qui appa- raît, en ces instants, comme la plus complète manifestation du bonheur humain. N'est-ce pas vers l'apparition de ce calme que tendent presque tous nos appels ? Et pourtant, nous lisons, chaque matin, que celui-ci ou celle-là ont été tués pour des motifs futiles ou bien tout simplement parce qu'on s'était trompé sur leur compte, parce qu'on les croyait capables de telle ou telle vilenie, de telle ou telle forfai- ture. Il y a pourtant beaucoup de braves gens puisque les événements dans notre ville, nous fournissent la preuve de nombreux actes généreux. Alors, quoi qu'il arrive demain, restons unis avec la conviction que c'est par cette union que s'éclaircira notre avenir. Jacques BUCHAKD. XJNB CONFÉRENCE DE M. SISLET HUDDLESTON AU SPORTING Devant une belle assistance, l'éminent écri- vain britannique, devenu ofEiclellenient depuis l'an passé noti-e compatriote est v?nu parler lundi après-midi au « Sporting ». Le Thème de sa conférence ? ; « Pourquoi ,i'ai voulu devenir Français ». Et c'est un bel et émouvant aete de foi qu'il a prononcé dans les destinées d'un Pays qui a toujours été le sien par le coeur, mais auquel il a voulu appartenir entièrement dajls le malheur. Sentiment chevaleresque s'il eu fut. Tout en étant Français, M. Slsley Huddleston est Européen dans le bon sens du terme. Il voit xm rôle primordial pour la. France, grâce à sa formation et à ses ressources spirituelles, dans l'Europe de demain ; une Europe l'indépendance et la souveraineté de chaque nation seront bien entendu respectées et où chacune pourra apporter tme part, conforme à son génie propre, à l'édifice commun. Il oppose cette conception essentiellement humaine à celle définie par le Sud-Africain Smuts qui voit la fin de la France et le partage du globe entre les 3 nations,,« unies », ce qui est une conception essentiellement « barbare ». Faut-Il ajouter que le conférencier a ^té très chaleureusement applaudi ? J.-B. PASTOR 19, rue Hoche et 6, rue des Serbes CANNES FORTUNÉ ROBAUDY, FONOATEU ADMINISTRATION ET RÉDACTION : 22, RU^- HOCHE HEBDOMADAIRE LITTÉRAIRE, MOMDAIN ET SPORTIF DE CANN — Publie les Annonces Judiciaires et Légales, les Avis des Tribunaux de Commerce, Actes de Sociétés, Ventes LA PREMIERE A L'OLYMPIA des «{ ÄMGES DU PÉCHÉ n GRAND-PRIX DU CINEMA FRANCAIS 1943 AU BENEFICE DU V.ENTRE O'ËNTR'AIBE Au bénéfice intégral des prisonniers cannois, était donné, le soir du mercredi 19 Janvier, au Cinéma « Olympia » la première des « Anges du Péché ». Film à ,taua points de vue sortant de l'ordinaire ; par son genre d'abord dont le -moins qu'on puisse dire est qu'il est aux antipodes de tout ce que nous voyons d'ordinaire sur les écrans ; par son scénario dû à, la collaboration du R.F. Bruckberger, dominicain et de Jean Giraudoux qui en écrivit également le dialogue ; par sa qualité aussi, mais cela nous le dirons tout à l'heure. Le film avait été conçu à Cannes en 1941 par le R.P. Brucgberger, alors récenament rentré de captivité et c'est lui-même qui est venu le présen- ter à no,s concitoyens. Grand et droit dans sa robe de bure, le R.P. Bi-uckberger, jeune dominicain et prisonnier rapatrié, est donc appa- ru mercredi soir, au public de Cannes, à 9 h. 30 sur la scène, devant l'écran de « l'Olympia ». Très simplement il a parlé des « Anges du Péché » et du noble but de la soirée. — Quant à l'esprit de notre film, a dit en terminant le R.P. Bruckberger, nous avons voulu renouer avec l'an- cienne tradition médiévale qui devant le porche des églises, amenait les foules à la contemplation des gestes et des chants symbolisant les grands mouvements du coeur humain : nous avons voulu la création d'im « mys- tère » moderne... » Sans doute est-ce là le terme qui convient pour qualifier l'oeuvre admi- rable que nous avons vue mercredi soir ; car le film échappe à toute classification, et malgré son sujet ne permettant aucun des rebondisse- ments habituels au Cinéma, c'est une oeuvre intensément vivante que nous avons applaudie. Rappelons en deux mots ce sujet : 'Le couvent de Béthanie, fondé par le Père Lataste, reçoit à la fois les jeunes filles de la plus riche société et les détenues de droit commun. L'une de ces jeunes dominicaines entreprend la conquête spirituelle d'une réprou- vée qui ne répond à sa générosité que par la haine... C'est la lutte des deux sentiments extrêmes ; et pour que triomphe sa cause la jeune apôtre ira jusqu'au sacrifice de sa vie, jusqu'à la consomption de son être plein de, beauté qui renferme une âme encore plus belle... Sur ce thème, nous avons assiste \ une sorte de vision idéale dans une ambiance suipra-terrestre maintenue sans effort jusqu'au bout ; sorte de poème dont le déroulement des image^ était toute la poésie que rytbmai*^ doucement une émouvante musique Vision des longues files de religieuses entre lés murs froids des cellules ou du réfectoire, ou bien le long des couloirs à grandes dalles bordas par les arceaiix du cloître, ou encore bOus les hautes branches du parc, entre lesquelles les rayons du soleil celai rent les tombes du couvent... Et, enveloppant le tout ; gestes des dominicaines, paroles et silences des svipérieures : la Règle, qui fortifie les premiers renoncements, qui dompte les derniers orgueils, donne son unite à cette émouvante symphonie d ima ges et de sons. « Les Anges du Péché », mis en scène par Robert Bresson, font hon neur au Cinémi français. Le film bénéficie d'une interpréta tion admirable, le mot n'est pas trop fort. Là, plus qu'ailleurs, la plus le gère faute de goût ou de tenue était interdite. Madame Sylvie est 'jne mère supérieure dont l'autorité sou veraine laisse deviner la grande ame René Paure prête sa délicatesse et son grand talent à Soeur Anne-Marie la jeune apôtre et Janny Holt est émou,vante dans le personnage de la réprouvée. Mila Parély, Marie-Hélène Dasté, Yolande Laffon, Louis Seigner sont impeccables dans les autres prin- cipaux rôles. Ajoutons que la soirée débuta par un documentaire réellement impres- sionnant : « A l'assaut des Aiguilles rouges », tourné par Marcel Ichac dans le Massif du Mont-Blanc. On peut dire que le film ne sentait pas le studio, et par moments l'escalade de rochers abrupts par les hardis al- pinistes vous donnaieni le vertige. Une très belle assistance assistait à cette première ; on reconnaissait no- tamment : Le Docteur Pilatte, pré- sident de la Délégation administrative, Mme Malaterre, Mlle Hélène Vaca- resco, M. Maurice Mignon, directeur du Centre Universitaire Méditerra- néen, M. Léon Bailby, M. F. André, directeur général du Casino Municipal, M. J. Daiolos, administrateur, MM. Havez, R. Devaux et Deborgère, an- ciens et actuel président du Centre d'Entr'aide, l'Abbé Grau, curé du Suquet, M. et Mme Vagliano, Mme Ohavanne ainsi que de nombreuses personnalités de notre ville. Louis GOIN. fflEfflHUMlMJMïïMEUMllMlJMÎHIIEr^^ ÉCHOS DÉCÈS Il nous a été pénible d'apprendre la mort de Sceur Antoinette, Fille de la Charité, qui appartenait au Fourneau St-Mathieu depuis cinquante années et qui s'était dévoua? corps et âme à l'oeuvre de la .Soupe populaire du Suquet. Nous pensons que tous ceux qu'elle a secourus et aidés lui conservent un pieux souvenir de reconnaissance, et nous .présentons à Madame la Supérieure et à ses compagnes de religion nos condoléances les plus respectueuses. UN (MONUMENT A HENRI DESGRANGES Notre confrère « TAuto » vient d'ouvrir une souscription parmi les sportifs de France dont, le montant est destiné à ériger, au sommet du Galibier, un monument à Henri Desgranges, le créateur du Tour de France cycliste, la plus extraordinaire manifestation française. Chaque année, le ^Tour de France, pendant plusieurs semaines, animait le coeur et les esprits de tous et les sportifs cannois se rap- pelleront ces magnifiques arrivées sur les Allées de la Liberté et l'enthousiasme du public. Aussi tous ceux qui, à un titre quelconque s'intéress'èrent à la grande épreuve sportive du « Père du Tour ' de France » voudront s'associer à cette oeuvre. Ils pourront souscrire entre les mains de M. F. Andrau, correspon- dant de « l'Auto s à Cannes, à l'Agence de « l'Eclaireur de Nice » et du •? Petit Niçois », chez les principaux marchands de cycles, au- près des trésoriers des clubs sportifs de la ville et à, la Maison Perrier Messageries Hachette. SÉANCE DE LA pÉtÉGATfON *SPÉC!ÂL£ ADMih.SS^RATiVE Apres avo.i on, coi ni,M,anrt d >s an«!^ idressLS i n jropulitKrt jour 1 invitei A vacuu partiellement la 71 ae littoi ile tt dvoxr t aminé toute, le diffi iiltfs que srul vi ce rrobi me KDélégatun Ketlale A< n ii4, tW a,n3 a séance tiu i7 iTnvwr a luopt le IUP tions suivant p rf e a n o,cl Une Eubventirn de ^0 Oflt) ti a f r D»rti6 entre les djfttretites, sociétés de jord ns ouvriers au prorata du nornbr de EociLl.air s a) CCmre dps jardins lé{,iorlnairr Section de Cannes 000 ],,ïdln<i ] gyo b) Ouvre cannoise tes laid.nF r^n le ut &t\inent dL Paul 11 100 c)Jii tn^ mäunuel ouvri«, de Acients du Nord 29T laidm, 68111) d) Jaidin du Chemlnut de Ir S N C P Gi*iW}je de Cannes 210 jardm^ 5 600 e) As jciatlo des jaidins ouvuer d^ la Sociét* ^at^onaU des Con tructims \ ronanti jues du bud Ouest llSjardns 2 TOO t) A-stuatioi pl->fe«Mon neu du Per ciinei Muiirifa] j, u VilIè ae Cannes Jardins coljectils (Vil» Rottis-chrfoi 10 000 Tot^l 50 OOÛfr I j>s ociation rrofessionnellé du Peison nel Municipal qui a géie pendant tpiati nun. une cantine dont le jiluiatirn e ulde p^i un lé^er défie f b nétin ri i^ii^-m m d i nt subvention La déktatioi »Ke 1 iwi tant lo. I alto- cation qui la serMo i_ ou / ir, de la Ville prisonniprs de guerre ~ Elle donne avis très lyorable a la icconnaissince d utilité pubhqUe de 1 O^îholinat Ce la Samte Famille — Elle vote la disai ctatjun a une par elle de 2 J 0 m2 dP la foret t U Croix de Gaides En e écution ae la loi du I j juin 1943, „ul 1 urbanisme la délégation a ensu te pu- une délibération dtmndant la ciea lun l un giou pement d urbanisme eAgiobant la \i!i de cannes et les communes IOIMHCS Fnfm la DflégUion a, adopté définitivement le text dp 1 ariLte relatil a la fixatnn de la hauteur des immeubles dan la zonp de la Croise te par voip de modification au règlement sanitaire communal cet in été prévoit une hauteui maxima de 12 met es i^Tir IPS facade et de 15 meties poui e faite des immeubles IMieiMppiipgliaiEIlIMgUEM ECHOS M. P. Andre direcleui general du Casino Municipal a passe la seraaine dernière quelques JOUIS a. Cannes II est repaiti jeudi poui Païis - DCFEVbE PASsIVL Conseils i la population — En Fiance les trois quarts des victimes des bonbirleiuit sont frappées dans les rue aux balcon et sur le pas ces portes Le soulPe do» glosses bombes lâchées en tris grand nombie et si multauément entraîne alors une éndrme pio portion de morts et ties peu de blessés Au contraire, a 1 inteneur des immeuble même atteints direUemcnt la propoitic 1 des mgrts est beaucoup plus faible Ne restez pas a découvert dans la lue ni à votre balcon m i. la porte Sachez que les premières bombes arguent en masse Abritez-vous des le signal d alarme Le péril maximum au début décroît tr^s vite avec le deiLMème quart d heure AS!50CI4,TIO^ r4\HLIAJ.E L'Association Familiale voit augmenter c que jour 1 ellectif de ses a Ihtrent^ commissions de la Vie matéi elle et rt A tance ont peimis de realiter i ci joui : action maténePe et morale des ilu salutai dans la période aciuPlle L'intérêt des buts poursuivis pai 1^\SSOL tion ne doit plus ecbappei a 1 attention chefs' de famille au moment lu vont ent en application les disposition 1 p i i groupemeiTTs familiaux Les adhésions lontinucnt Secrétariat admtnistiatif In 1 1 tous les jours de lo a 18 heuics DANS LA GENDARMEKIE Le Lieutenant Jomotte quv com- mandait, depuis 1940 la section de Gendarmerie du canton de Cannes, va nous quittet pour Biives-la-Gaillarde il commande! a une compagnie d'Élèves gendatnies Cet officiel qui est mscnt au ta- bleau poui le giade de Capitaine mérite d'être félicite pour son avan- cement mente, mais il est nécessaire de lui exprimer nos regrets car U a su, pendant son séjour en notre ville, entourer son activité d'une haute comprehension et accomplir des mis- sions, souvent délicates avec tact et bonté Nous souhaitons au Lieutenant Jb- motte et à son aimable famijle de re-, venir bientôt dans notre region et peut-être a Cannes si If» vceii d'une Capitainerie si souvent exprirnê se réalisait

des «{ ÄMGES DU PÉCHÉ narchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/1944/Jx5_Littoral_1944_01_27_Page...Sentiment chevaleresque s'il eu fut. Tout en étant Français, M

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Page 1: des «{ ÄMGES DU PÉCHÉ narchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/1944/Jx5_Littoral_1944_01_27_Page...Sentiment chevaleresque s'il eu fut. Tout en étant Français, M

FORMAT PROVISOIRE

EN FACE DU DANGER NOTRE SEULE FOiCE

RÉSIDE

DANS l Le problème de l'évacuation, dont

on s'occupe en haut lieu, a certaine­ment causé une inquiétude dans tou­tes les familles de notre région et de notre ville.

En a t tendant des ordres plus précis, nous avons pu constater les diverses réactions de l'esprit humain : les uns brodaient à qui mieux mieux sur les hypothèses possibles comme s'ils avaient la mission d'affoler toute la population, d 'autres attendaient avec calme des déci&ions qui leur dicte­raient la conduite à suivre, les troi­sièmes jouaient l 'optimisme avec sincérité ou fanfaronnade.

Mais, comme enaictin, se trouvant en face de son cas spécial, pouvait diflicilement adopter la solution du voisin, les distributeurs de conseils perdaient une part ie de leur impor­tance.

Cependant, nous devons reconnaître que cette préoccupation en se gé­néralisant, avait l 'air d'effacer des dissentiments et que les humains semblaient devenir plus Unis sous la même menace. Il convient même d'a­jouter que nous avons vu fleurir la générosité de l 'entr 'aide et que de braves gens ont su immédiatement par des actes tangibles rassurer les plus inquiets.

Ces observations tendraient à prou­ver que, devant le malheur, l'union se fait plus facilement.

Alors qu'at tendent tous les Fran­çais, qui ne soht ni les uns ni les aut res en face d'événements heureux, pour se tendre la ruain e t pour s'organiser fraternellement dans la détresse, ce qui serait beaucoup plus raisonnable que de se chamailler, de discuter avec acrimonie sur des questions ténébreuses, de se vendre ou de s'entretuer ?

Je ne sais pas si vous éprouvez tous ce besoin du calme parfait qui appa­raît, en ces instants , comme la plus complète manifestation du bonheur humain.

N'est-ce pas vers l 'apparition de ce calme que tendent presque tous nos appels ?

E t pourtant , nous lisons, chaque matin, que celui-ci ou celle-là ont été tués pour des motifs futiles ou bien tout simplement parce qu'on s 'était t rompé sur leur compte, parce qu'on les croyait capables de telle ou telle vilenie, de telle ou telle forfai­ture .

Il y a pourtant beaucoup de braves gens puisque les événements dans notre ville, nous fournissent la preuve de nombreux actes généreux.

Alors, quoi qu'il arr ive demain, restons unis avec la conviction que c'est pa r cette union que s'éclaircira notre avenir.

Jacques BUCHAKD.

XJNB CONFÉRENCE DE M. SISLET HUDDLESTON

AU SPORTING Devant une belle assistance, l'éminent écri­

vain britannique, devenu ofEiclellenient depuis l'an passé noti-e compatriote est v?nu parler lundi après-midi au « Sporting ».

Le Thème de sa conférence ? ; « Pourquoi ,i 'ai voulu devenir Français ». Et c'est un bel et émouvant aete de foi qu'il a prononcé dans les destinées d'un Pays qui a toujours été le sien par le cœur, mais auquel il a voulu appartenir entièrement dajls le malheur.

Sentiment chevaleresque s'il eu fut. Tout en étant Français, M. Slsley Huddleston est Européen dans le bon sens du terme. Il voit xm rôle primordial pour l a . France, grâce à sa formation et à ses ressources spirituelles, dans l'Europe de demain ; une Europe où l'indépendance et la souveraineté de chaque nation seront bien entendu respectées et où chacune pourra apporter tme part, conforme à son génie propre, à l'édifice commun.

Il oppose cette conception essentiellement humaine à celle définie par le Sud-Africain Smuts qui voit la fin de la France et le partage du globe entre les 3 nations,,« unies », ce qui est une conception essentiellement « barbare ».

Faut-Il ajouter que le conférencier a ^té très chaleureusement applaudi ?

J.-B. PASTOR 19, rue Hoche et 6, rue des Serbes

CANNES

FORTUNÉ ROBAUDY, FONOATEU ADMINISTRATION ET RÉDACTION : 22, RU -̂ HOCHE HEBDOMADAIRE LITTÉRAIRE, MOMDAIN ET SPORTIF DE CANN — Publie les Annonces Judiciaires et Légales, les Avis des Tr ibunaux de Commerce, Actes de Sociétés, Ventes

LA PREMIERE A L'OLYMPIA

des «{ ÄMGES DU PÉCHÉ n GRAND-PRIX DU CINEMA FRANCAIS 1943

AU BENEFICE DU V.ENTRE O'ËNTR'AIBE •

Au bénéfice intégral des prisonniers cannois, était donné, le soir du mercredi 19 Janvier, au Cinéma « Olympia » la première des « Anges du Péché ».

Film à ,taua points de vue sortant de l'ordinaire ; pa r son genre d'abord dont le -moins qu'on puisse dire est qu'il est aux antipodes de tout ce que nous voyons d'ordinaire sur les écrans ; pa r son scénario dû à, la collaboration du R.F. Bruckberger, dominicain et de Jean Giraudoux qui en écrivit également le dialogue ; par sa qualité aussi, mais cela nous le dirons tout à l'heure.

Le film avait été conçu à Cannes en 1941 pa r le R.P. Brucgberger, alors récenament rentré de captivité et c'est lui-même qui est venu le présen­t e r à no,s concitoyens.

Grand et droit dans sa robe de bure, le R.P. Bi-uckberger, jeune dominicain et prisonnier rapatrié, est donc appa­ru mercredi soir, au public de Cannes, à 9 h. 30 sur la scène, devant l'écran de « l'Olympia ».

Très simplement il a parlé des « Anges du Péché » et du noble but de la soirée.

— Quant à l'esprit de notre film, a dit en terminant le R.P. Bruckberger, nous avons voulu renouer avec l'an­cienne tradit ion médiévale qui devant le porche des églises, amenait les foules à la contemplation des gestes et des chants symbolisant les grands mouvements du cœur humain : nous avons voulu la création d'im « mys­tère » moderne... »

Sans doute est-ce là le terme qui convient pour qualifier l'œuvre admi­rable que nous avons vue mercredi soir ; car le film échappe à toute classification, et malgré son sujet ne permet tant aucun des rebondisse­ments habituels a u Cinéma, c'est une œuvre intensément vivante que nous avons applaudie. Rappelons en deux mots ce sujet :

'Le couvent de Béthanie, fondé par le Père Lataste, reçoit à la fois les jeunes filles de la plus riche société et les détenues de droit commun. L'une de ces jeunes dominicaines entreprend la conquête spirituelle d'une réprou­vée qui ne répond à sa générosité que par la haine... C'est la lutte des deux sentiments extrêmes ; et pour que triomphe sa cause la jeune apôtre ira jusqu 'au sacrifice de sa vie, jusqu'à la consomption de son être plein de, beauté qui renferme une âme encore plus belle...

Sur ce thème, nous avons assiste \ une sorte de vision idéale dans une ambiance suipra-terrestre maintenue sans effort jusqu'au bout ; sorte de poème dont le déroulement des image^ était toute la poésie que rytbmai*^ doucement une émouvante musique Vision des longues files de religieuses entre lés murs froids des cellules ou du réfectoire, ou bien le long des couloirs à grandes dalles bordas par les arceaiix du cloître, ou encore bOus les hautes branches du parc, entre lesquelles les rayons du soleil celai rent les tombes du couvent...

Et, enveloppant le tout ; gestes des dominicaines, paroles et silences des svipérieures : la Règle, qui fortifie les premiers renoncements, qui dompte les derniers orgueils, donne son unite à cette émouvante symphonie d ima ges et de sons.

« Les Anges du Péché », mis en scène par Robert Bresson, font hon neur au Cinémi français.

Le film bénéficie d'une interpréta tion admirable, le mot n'est pas trop fort. Là, plus qu'ailleurs, la plus le gère faute de goût ou de tenue était interdite. Madame Sylvie est 'jne mère supérieure dont l 'autorité sou veraine laisse deviner la grande ame René Paure prête sa délicatesse et son grand talent à Sœur Anne-Marie la jeune apôtre et Janny Holt est émou,vante dans le personnage de la réprouvée. Mila Parély, Marie-Hélène Dasté, Yolande Laffon, Louis Seigner sont impeccables dans les autres prin­cipaux rôles.

Ajoutons que la soirée débuta pa r un documentaire réellement impres­sionnant : « A l'assaut des Aiguilles rouges », tourné par Marcel Ichac dans le Massif du Mont-Blanc. On peut dire que le film ne sentait pas le studio, et pa r moments l'escalade de rochers abrupts par les hardis al­pinistes vous donnaieni le vertige.

Une très belle assistance assistait à cette première ; on reconnaissait no­tamment : Le Docteur Pilatte, pré­sident de la Délégation administrative, Mme Malaterre, Mlle Hélène Vaca-resco, M. Maurice Mignon, directeur du Centre Universitaire Méditerra­néen, M. Léon Bailby, M. F . André, directeur général du Casino Municipal, M. J . Daiolos, administrateur, MM. Havez, R. Devaux et Deborgère, an­ciens et actuel président du Centre d'Entr'aide, l'Abbé Grau, curé du Suquet, M. et Mme Vagliano, Mme Ohavanne ainsi que de nombreuses personnalités de notre ville.

Louis GOIN.

fflEfflHUMlMJMïïMEUMllMlJMÎHIIEr^^

ÉCHOS DÉCÈS

Il nous a été pénible d'apprendre la mort de Sceur Antoinette, Fille de la Charité, qui appartenait au Fourneau St-Mathieu depuis cinquante années et qui s'était dévoua? corps et âme à l'œuvre de la .Soupe populaire du Suquet.

Nous pensons que tous ceux qu'elle a secourus et aidés lui conservent un pieux souvenir de reconnaissance, et nous .présentons à Madame la Supérieure et à ses compagnes de religion nos condoléances les plus respectueuses.

UN (MONUMENT A HENRI DESGRANGES Notre confrère « TAuto » vient d'ouvrir une

souscription parmi les sportifs de France dont, le montant est destiné à ériger, au sommet du Galibier, un monument à Henri Desgranges, le créateur du Tour de France cycliste, la plus extraordinaire manifestation française.

Chaque année, le ^Tour de France, pendant plusieurs semaines, animait le cœur et les esprits de tous et les sportifs cannois se rap­pelleront ces magnifiques arrivées sur les Allées de la Liberté et l'enthousiasme du public.

Aussi tous ceux qui, à un titre quelconque s'intéress'èrent à la grande épreuve sportive du « Père du Tour ' de France » voudront s'associer à cette œuvre. Ils pourront souscrire entre les mains de M. F. Andrau, correspon­dant de « l'Auto s à Cannes, à l'Agence de « l'Eclaireur de Nice » et du •? Petit Niçois », chez les principaux marchands de cycles, au­près des trésoriers des clubs sportifs de la ville et à, la Maison Perrier Messageries Hachette.

SÉANCE DE LA pÉ tÉGATfON *SPÉC!ÂL£ ADMih.SS^RATiVE

Apres avo.i on, coi ni,M,anrt d >s an«!^ idressLS i n jropulitKrt jou r 1 invitei A vacuu partiellement la 71 ae littoi ile tt dvoxr

t aminé toute, le diffi iiltfs que srul vi ce rrobi me K D é l é g a t u n Ketlale A< n ii4, tW

a,n3 a séance tiu i7 iTnvwr a luopt le IUP tions suivant p rf e a n o,cl

— Une Eubventirn de ^0 Oflt) ti a f r D»rti6 entre les djfttretites, sociétés de jord ns ouvriers au prorata du nornbr de EociLl.air s

a) CCmre dps jardins lé{,iorlnairr Section de Cannes 000 ],,ïdln<i ] gyo b) Ouvre cannoise tes laid.nF r^n le ut & t \ i n e n t dL Paul 11 100 c)J i i tn^ mäunuel ouvr i« , de Acients du Nord 29T laidm, 68111) d) Jaidin du Chemlnut de Ir S N C P Gi*iW}je de Cannes 210 jardm^ 5 600 e) As jciatlo des jaidins ouvuer d̂ la Sociét* ^at^onaU des Con tructims \ ronanti jues du bud Ouest l l S j a r d n s 2 TOO t) A-stuat ioi pl->fe«Mon neu du Per ciinei Muiirifa] j , u VilIè ae Cannes Jardins coljectils (Vil» Rottis-chrfoi 10 000 Tot^l 50 OOÛfr

— I j>s ociation rrofessionnellé du Peison nel Municipal qui a géie pendant tpiati nun. une cantine dont le jiluiatirn e ulde p^i un lé^er défie f b nétin r i i^ii^-m m d i nt subvention

— La dék ta t io i »Ke 1 iw i tant lo. I alto-cation qui la serMo i_ ou / i r , de la Ville prisonniprs de guerre

~ Elle donne avis très lyorable a la icconnaissince d utilité pubhqUe de 1 O^îholinat Ce la Samte Famille

— Elle vote la disai ctatjun a une par elle de 2 J 0 m2 dP la foret t U Croix de Gaides

En e écution ae la loi du I j juin 1943, „ul 1 urbanisme la délégation a ensu te pu- une délibération d t m n d a n t la ciea lun l un giou pement d urbanisme eAgiobant la \i!i de cannes et les communes IOIMHCS

Fnfm la DflégUion a, adopté définitivement le text dp 1 ariLte relatil a la fixatnn de la hauteur des immeubles dan la zonp de la Croise te par voip de modification au règlement sanitaire communal cet i n été prévoit une hauteui maxima de 12 met es i^Tir IPS facade et de 15 meties poui e faite des immeubles

IMieiMppiipgliaiEIlIMgUEM ECHOS

M. P. Andre direcleui general du Casino Municipal a passe la seraaine dernière quelques JOUIS a. Cannes II est repait i jeudi poui Paï is -

DCFEVbE PASsIVL Conseils i la population — En Fiance les

trois quarts des victimes des b o n b i r l e i u i t sont frappées dans les rue aux balcon et sur le pas ces portes Le soulPe do» glosses bombes lâchées en tr is grand nombie et si multauément entraîne alors une éndrme pio portion de morts et ties peu de blessés Au contraire, a 1 inteneur des immeuble même atteints direUemcnt la propoitic 1 des mgrts est beaucoup plus faible

Ne restez pas a découvert dans la lue ni à votre balcon m i. la porte Sachez que les premières bombes arguent en masse

Abritez-vous des le signal d alarme Le péril maximum au début décroît tr^s vite avec le deiLMème quart d heure

AS!50CI4,TIO^ r4 \HLIAJ .E L'Association Familiale voit augmenter c

que jour 1 ellectif de ses a Ihtrent^ commissions de la Vie matéi elle et rt A tance ont peimis de realiter i ci joui : action maténePe et morale des ilu salutai dans la période aciuPlle

L'intérêt des buts poursuivis pai 1^\SSOL tion ne doit plus ecbappei a 1 attention chefs' de famille au moment lu vont ent en application les disposition 1 p i i groupemeiTTs familiaux

Les adhésions lontinucnt Secrétariat admtnistiatif I n 1 1 tous les jours de lo a 18 heuics

DANS LA GENDARMEKIE Le Lieutenant Jomotte quv com­

mandait, depuis 1940 la section de Gendarmerie du canton de Cannes, va nous quittet pour Biives-la-Gaillarde où il commande! a une compagnie d'Élèves gendatnies

Cet officiel qui est mscnt au ta­bleau poui le g iade de Capitaine mérite d'être félicite pour son avan­cement mente , mais il est nécessaire de lui exprimer nos regrets car U a su, pendant son séjour en notre ville, entourer son activité d'une haute comprehension et accomplir des mis­sions, souvent délicates avec tact et bonté

Nous souhaitons au Lieutenant Jb-motte et à son aimable famijle de re-, venir bientôt dans notre region et peut-être a Cannes si If» vceii d'une Capitainerie si souvent exprirnê se réalisait