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LETTRE DE SOUTIEN À LASSOCIATION Des Mots et des Actes à l’initiative de Claire Tatin, comédienne Nous, auteurs de pièces de théâtre, comédiens et spectateurs, souhaitons apporter notre soutien à l’association Des Mots et des Actes qui a élaboré le projet « Écritoire ». Depuis sa première lecture en novembre 2008, cette association s'engage dans un travail de découvertes, d’exploration, d’interprétation et d’incarnation de textes d’auteurs contemporains. En effet, chaque mois, un comité de lecture sélectionne des textes avec deux contraintes : ils ne doivent jamais avoir été présentés au public, leurs auteurs doivent avoir le désir et la possibilité de venir assister à leur mise en lecture. Chaque mois donc, un texte est présenté lors de séances de lectures publiques, en présence de l’auteur. Ces lectures sont le résultat d'un travail entre la metteuse en scène Marie Josée Brakha et des comédiens professionnels. Ces temps de lectures publiques offrent la possibilité à chaque auteur d’entendre son texte incarné en voix par des acteurs qui prennent en charge individuellement tous les personnages d'un texte, qu’ils soient 2 ou 15. Les lectures sont accompagnées ensuite de rencontres entre l'auteur, le public et les acteurs. Ces échanges donnent vie et sens à la création contemporaine. En effet, grâce à son propre regard sur le travail des acteurs et à ces échanges avec les comédiens et le public qui participent ainsi de la fabrication du texte, l'auteur en perçoit les qualités, les faiblesses éventuelles et peut ensuite le remettre en chantier et le remanier. Parce que le théâtre est un art vivant. Enfin, quand la lecture conforte son écriture, il peut défendre avec confiance son texte devant des metteurs en scène ou des institutions. A plusieurs reprises, certaines pièces lues ont été montées par la suite. Les comédiens choisis par l’association Des Mots et des Actes our la lecture font souvent partie des mises en scène. Une billetterie est organisée mais elle ne permet pas toujours de régler le prix de location de la salle. Jusqu’à présent, le financement de l’association provient uniquement de dons et de cotisations. Mais cela n’est pas suffisant. Il serait donc regrettable que ce travail ne puisse continuer faute de soutien complémentaire. Et donc parce qu’une telle initiative est une nécessité pour la vitalité culturelle de notre pays, nous souhaiterions que Des Mots et des Actes soit accompagnée, reconnue et soutenue. 1

Des Mots et des Actes Signataires de la lettre de soutien

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lettre de soutien à l'association Des Mots et des Actes http://des.mots-et-des.actes.over-blog.com/ compte-rendu des auteurs ayant bénéficié du travail de la compagnie

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LETTRE DE SOUTIEN À L’ASSOCIATION

Des Mots et des Actesà l’initiative de Claire Tatin, comédienne

Nous, auteurs de pièces de théâtre, comédiens et spectateurs, souhaitons apporter notre soutien à l’association Des Mots et des Actes qui a élaboré le projet « Écritoire ».

Depuis sa première lecture en novembre 2008, cette association s'engage dans un travail de découvertes, d’exploration, d’interprétation et d’incarnation de textes d’auteurs contemporains. En effet, chaque mois, un comité de lecture sélectionne des textes avec deux contraintes : ils ne doivent jamais avoir été présentés au public, leurs auteurs doivent avoir le désir et la possibilité de venir assister à leur mise en lecture.

Chaque mois donc, un texte est présenté lors de séances de lectures publiques, en présence de l’auteur. Ces lectures sont le résultat d'un travail entre la metteuse en scène Marie Josée Brakha et des comédiens professionnels.

Ces temps de lectures publiques offrent la possibilité à chaque auteur d’entendre son texte incarné en voix par des acteurs qui prennent en charge individuellement tous les personnages d'un texte, qu’ils soient 2 ou 15.

Les lectures sont accompagnées ensuite de rencontres entre l'auteur, le public et les acteurs. Ces échanges donnent vie et sens à la création contemporaine. En effet, grâce à son propre regard sur le travail des acteurs et à ces échanges avec les comédiens et le public qui participent ainsi de la fabrication du texte, l'auteur en perçoit les qualités, les faiblesses éventuelles et peut ensuite le remettre en chantier et le remanier. Parce que le théâtre est un art vivant.

Enfin, quand la lecture conforte son écriture, il peut défendre avec confiance son texte devant des metteurs en scène ou des institutions.

A plusieurs reprises, certaines pièces lues ont été montées par la suite. Les comédiens choisis par l’association Des Mots et des Actes our la lecture font souvent partie des mises en scène.

Une billetterie est organisée mais elle ne permet pas toujours de régler le prix de location de la salle. Jusqu’à présent, le financement de l’association provient uniquement de dons et de cotisations. Mais cela n’est pas suffisant. Il serait donc regrettable que ce travail ne puisse continuer faute de soutien complémentaire.

Et donc parce qu’une telle initiative est une nécessité pour la vitalité culturelle de notre pays, nous souhaiterions que Des Mots et des Actes soit accompagnée, reconnue et soutenue.

Merci et Vive le théâtre !

Claire Tatin

Date

Nom, fonction :     Signature :

SignatairesClaire Tatin, comédienneSolange Aincy

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MaRc Alberto, comédien, chanteurGeorges Aperghis, compositeurGorune AprikianNicole Arditti-LaulanieClaudine Attia, dentisteThomas Badino, comédien, auteur, metteur en scène à Cie « A Cor et à Cri »Seina Banani, retraitéeEmmanuelle BenziengMichèle Bitton, avocateJean Boissinot, comédienAnick Bozor-Edelberg, maquilleuseGeorges BrandstatterDoby Broda, comédienneClaire Buestel, médecin à la retraite, théâtre amateurNicole Buresi, autriceDenis Calvez, comédien  Philippe Caron (Laurent Vallerbe), auteur et compositeur dramatiqueLine Cazanave LineDéborah Cabessa, traductriceÉric Chantry, comédienBruno ChassainGhilhaine Chambon, comédienneÉrik Chantry, directeur d’écoleEloïse Chatillon, comédienneClaude Chauvineau, retraitée de la direction de la bibliothèque Gaston Baty (Institut d’études Théâtrales – Université Paris III)Josiane Broll, retraitée de l'enseignement Marie-Helene ChioccaHuguette Chomski Magnis, militante associativePierre Covezzi, comédienDenis Cressens, auteur de théâtre de provinceRoland David, acteurJérôme Decourcelles, comédienEmanuelle Delle Piane, auteurFrancine Delenne, conseillère pédagogique ASH, éducation nationaleNicole Desjardins, metteuse en scèneZaira De OliveiraBéatrice Diouf, chanteusePhilippe Dohy, , blogueur, écrivain et journalisteRéjane Dray, documentalisteSarah Dridi, étudianteJean-Pascal Duclos, metteur en scèneEugène Roger Durif, auteurIrène Elster, traductriceCatherine Ferré, comédienneFétat Arlette, écrivain Karen Fichelson, comédienne, metteuse en scèneFrançois FuentesÉlise Gas, comédienneLouis Gay, journaliste, auteurClaude Gentholz, auteurDaniel Gerber, libraire

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Claudio Giova, pianiste, comédien, réalisateur, scénariste…Philippe Godin, comédienAnne Gorouben, artiste peintreThomas GourdyBenoît Gourley, comédienJulie Gozlan, comédienneDominique Gras, ComédienHenri Gruvman, auteurMarie Gulla, comédienneDelphine Gustau, autriceClément Hassid, comédienBernadette Hildeilfinger, metteuse en scène, chorégrapheElise HofnerSamuel HudryCarole HuitorelFlorent Hurel, comédienMarc Israël-le Pelletier, auteurAnne JacquelineEric Keil, auteurWill G. Kovacs, comédienAnaïd KrikorianPierre Lagorce, auteurJérôme Laroche, gestionnaire logementDaniel LauerMyriam LechanoineMaxime LedieuDidier Lelong, auteur, metteur en scène, ...Vicky LemaireGérard Levoyer, auteurFrédérique LetilleulLaurent Lévy, expert comptableValérie Lévy, conseillère emploiEtienne Lévy, gérant papeterie Jean-Pierre Lledo, cinéasteShella LouinetNicolas LudersÉ lisabeth Loupiac, enseignanteGildas Loupiac, auteurSandra LumbrosoChristian Macairet, comédienLaurie-Anne Macé, comédiennePalacios MailysDenise Malet, militante associativeEster Mann, autriceJessica Mariani, auteur, membre de la SACDJessica Martinez, étudianteArevhat MartirosyanAntoine Mercier, journaliste France cultureGeorges-Marc Michel, auteur, metteur en scène, concepteur et animateur de "l’amour d’écrire en direct"Levon Minassian, auteurYasmine Modestine, auteur, comédienne

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Monique De Montremy, éditriceBéatrice Moralli, professeure de français, latin, grecMpondo-Dicka Salomé, comédienneLydia NicaudLe Nouveau fichier, site des Professionnels des métiers du spectacleAdolphe Nysenholc, auteur, professeurZaira de OliveiraFrançois Pain Douzenel, comédienAlexandre PapiasBruno Paternot, auteur, comédienMarie Thérèse PereOcéane Pivoteau, comédienneEdith PollatsekClaudine Pollin, professeur d’histoire et géographieJulien Ratel, comédien, auteurJean Renault, Ecrivain de théâtre, administrateur des Ecrivains Associés du Théâtre.Line Raynard, assistante de production compagnie La PasséePatrick Rivière, compositeur, graphisteÉric Rld, comédienClaude Roux, auteurDominique RuisseauDanielle Rousseau-Gopner, metteuse en scènePhilippe Rousseau, auteurClaude Salama, auteurSerge Sandor, auteurMarie-Claude San Juan, blogwriter (écriture et photographie)Jeannine Senechal DresenYves Sobel, prof. Université Denis Diderot (Paris VII)Jean-Luc Solal, auteur et metteur en scèneRaphaël Torriel, écrivainPascal Tresson, auteurAlain Tronchot, auteurJosé Valverde, auteurBernard VasselVivian VctorPhilippe Vintejoux, Auteur et secrétaire des Editions Ecritures théâtrales Grand Sud Ouest (ETGSO)Renée Waissman-Hober, sociologue (CNRS)Jean-Marc Weber Ls Willerval , auteurAnne-Lise.WittwerWords Alive O., professeure de théâtreAurélie Youlia

Bonjour,Ce message pour vous demander d'ajouter mon nom : Georges Aperghis, aux signataires de cette pétition.MerciGeorges Aperghis

Il s'agit d'une action réelle et originale en faveur de textes d'auteurs de théâtre vivants, qui mérite pleinement le soutien

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Adolphe Nysenholc

Travail obstiné, sérieux et souvent pour les œuvres de théâtre l’occasion unique de rencontrer un publicSortons les documents de la SACD sur des supports moins luxueux, trouvons à faire des économies ici ou là car les temps sont difficiles comme disait déjà l’un des nôtres il y a longtemps mais cette petite association qui aide concrètement les auteurs, ce n’est pas une bonne économie sur son dos bien courbé déjà.Je suis certain que ce ne peut être qu’un malentendumain amieJOSE VALVERDEBonjour,Un bravo sincère pour votre action!Il ne faut pas lâcher prise!Je suis comédienne, je comprends donc vraiment votre peine, je la partage.Je pense que de nombreux artistes peuvent se sentir concerner...Bien amicalement et sincèrement,Eloïse Chatillon 

En espérant que vous serez entendus.P. Vintejoux, Auteur et secrétaire des Editions Ecritures théâtrales Grand Sud Ouest (ETGSO)

Je soutiens avec joie et force !Christian Macairet, comédien

Soutien total à cette association qui œuvre dans l'intérêt du théâtre !François Fuentes

Adhérente de l'association et artiste je soutiens les activités "Des mots et des actes".Danielle Rousseau-Gopner

Je soutiens "Des Mots et des Actes" dans leur démarche.Georges Brandstatter

Je vous soutiensSitbon Myrna

Je soutiensGerard Marx

Il s'agit d'une action réelle et originale en faveur de textes d'auteurs de théâtre vivants, qui mérite pleinement le soutienAdolphe Nysenholc

Je soutiens "Des Mots et des Actes" qui aide les auteurs vivants à se faire lire et connaître.Alexandre Papias

En tant qu’auteur et membre de la sacd je soutiens l’association "des Mots et des Actes " qui nous aide beaucoup à faire connaître nos textes auprès du public. Cette association doit être soutenue par la sacdJessica Mariani

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Soutien à cette association pour sa pérennité Jeannine Senechal Dresen, artiste peintre

Parce que les auteurs nous font vivre, nous, comédiens, il est essentiel de les soutenir. Une démarche importante qui doit parcourir le monde...Mace Laurie Anne

Je veux soutenir votre Association, parce que j'ai bien aimé votre travail pour la diffusion des textes théâtraux des auteurs contemporains, que je trouve fondamental.Claudio Giova Je viens de m'associer à la demande de soutien pour l'association et je souhaite une bonne continuation à "Ecritoire"Cordialement Catherine Ferré

C'est une association à soutenir. C'est une association non violente, qui ne commet que des actes positifs sur l'être humain…Elle cherche juste à exister pour partager du vivant, réveiller les consciences, voir des textes se lever, prendre corps…GOZLAN Julie

je soutiens toute initiative qui vise à faire connaître de jeunes auteurs et à promouvoir la culture, si indispensable à l'épanouissement d'un être humain.Josiane Broll, retraitée de l'enseignement

Soutien total à l'association Des Mots et des Actes, dont le travail doit perdurer.Marie-Claude San Juan, blogwriter (écriture et photographie)

je soutiens votre action, amicalementEdith Pollatsek

Je soutiens L'association des Mots et des Actes qui permet faire vivre des textes contemporains. Merci pour tout l'investissementLydia Nicaud

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Compte-rendu des auteurs bénéficiaires des lectures

de 2009 à mai 2015Année 2009« Si près du bord » Le lundi 9 février a eu lieu comme convenu la lecture de mon texte « Si près du bord » dans le cadre d’« Écritoire » au Théâtre Darius Milhaud à Paris.Je remercie Marie Josée Brakha de développer cette action qui permet ainsi à des textes « difficiles » d’émerger. Et merci au dir. du Théâtre, Vincent Auvet. Cette très belle lecture, intéressante, intelligente, dirigée de main de maître par Pôl White et les six comédiens méritait plus de public pour l’entendre et la voir. Mais, en prime, déjà quelques suites envisagées à ce premier travail…

Michel Gendarme

« Philomène ou la crise de croissance »Un grand merci à Marie Josée Brakha et à l’équipe d’excellents acteurs qui ont assuré, au Théâtre Darius Milhaud, la lecture du 20 Avril, où j’ai eu le plaisir d’entendre mis en voix « Philomène ou la crise de croissance », texte qui fait partie de la sélection Entr’Actes (Actes du Théâtre, SACD), et sera publié dans quelques mois au Bruit des Autres.C’était, pour cette comédie, la première prise de contact avec le plateau. Nous n’étions pas nombreux côté spectateurs, mais les rires peuplaient l’espace, aussi je garderai de cette soirée un très joyeux souvenir.

Martine Drai 23 avril 2009

« Mère de guerre » J'ai été profondément touché par l'élection d' “Écritoire”. Mes morts allaient être incarnés, ils allaient revivre, ils allaient revenir en un lieu inconnu par eux. Quatre comédiens de la Ville Lumière les ont sortis de l'ombre pour un soir et les ont fait apparaître dans toute leur inquiétante étrangeté. Ils m'ont ému. Rencontrer des acteurs qui croyaient à ce point dans cette pièce fut un bonheur. Pour le public aussi. Les réactions lors du débat l'ont attesté. A Marie Josée Brakha, comme à ceux et celles qui ont fait aimer ce texte, toute ma gratitude.

Adolphe Nysenholc

« le silence odieux des pianos qui se noient »Cette lecture a été riche d’enseignements pour l’auteur que je suis. Elle a été magistralement orchestrée par Marie Josée Brakha que je remercie du fond du cœur, et très bien défendue par les deux comédiens qui se sont donnés avec énergie et talent. J’en ai retiré une impression d’épaisseur et de densité de la trame dramatique, et quelque chose d’un « malaise » épais, d’une densité de vécu, que j’avais de fait cherché à traduire en mots.Les commentaires et les suggestions du public ont été intéressants et riches. Cette soirée était placée sous le signe de la convivialité et de l’échange. On ne saurait espérer davantage.

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Je souhaite longue vie à "Écritoire" qui permet ainsi à des auteurs de «tester» leurs écrits en conditions réelles et apporte ainsi des éclairages essentiels au travail solitaire de l’écrivain. Merci à tous.

Alain Girodet

« Les Beaux discours »Très agréable soirée ce lundi 26 octobre où j’ai entendu ma pièce « Les beaux discours », lue par sept comédiens talentueux qui ont su mettre les mots et le sens en valeur. L’aspect humoristique ne fut pas oublié et tous méritèrent les applaudissements et les compliments d’un public hélas plus que restreint. Deux extraits de la nouvelle pièce de José Valverde ont suivi, permettant à chacun de poursuivre sa réflexion sur l’intolérance sans perdre le sourire pour autant. Ce sympathique auteur dut s’éclipser rapidement mais laissa à l’assistance le soin de continuer à échanger devant les rafraîchissements qu’il avait eu la gentillesse d’offrir. C’est donc dans la bonne humeur que la soirée s’acheva, comme elle avait commencé. Merci encore et bonne continuation.

Pascal Tresson

« Elle et Lui » "Nous ne prendrons jamais le petit déjeuner ensemble, Papa" les derniers mots de ma pièce Elle et Lui lue ce soir là dans le cadre d'"Écritoire".Marie Josée me fait signe et je rejoins les deux comédiens qui viennent de dire avec engagement et talent les mots.Très vite les questions viennent de la salle, de ce public à la belle écoute attentive. Échange chaleureux où chacun exprime comment il a reçu le texte et comment il chemine en lui.Nous sommes là au cœur du théâtre, des émotions et des interrogations qu'il fait naître.L'échange continue autour d'un verre, des personnes qui avaient lu ce texte me disent l'intérêt qu'elles ont eu à l'entendre et l'envie qu'elles ont peut être de le faire vivre un jour.Merci Marie Josée de faire entendre les textes d'aujourd'hui avec passion.Ce fut un bon moment de théâtre.

Alain Gras

« Chassés croisés »Grâce à l’association « des Mots et des Actes », ma première pièce a pu voir le jour à travers une lecture publique dirigée très efficacement par Marie Josée Brakha. Elle a su en extraire, avec la complicité de six acteurs remarquables, tout le potentiel comique. Les rires d’un public nombreux, qui n’a pas hésité à affronter le froid d’un 21 décembre et qui est resté pour partager son enthousiasme à l’écoute de ma pièce, ont été un moment jubilatoire pour moi. Ses réactions lors du débat m’ont confortée et m’ont donné confiance pour démarcher auprès de metteurs en scène et de directeurs de théâtre.Cette femme passionnée, qui choisit toujours des textes avec une rare exigence, donne l’opportunité à des auteurs de faire vivre leurs œuvres et de faire connaître des textes originaux qui n’auraient peut-être pas la chance d’être incarnés autrement. Cet acte de foi où se mêle passion et

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goût du risque révèlent la vraie raison d’être du théâtre. Il est important que de tels lieux, ouverts à toutes les formes d’écriture, puissent continuer à exister.Avec toute ma gratitude.

Isabelle Théobald

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Année 2010Dégâts d’egoQuelle belle énergie, quel enthousiasme vivifiant insuffle Marie Josée Brakha à son « Écritoire » !Dans la chaleureuse petite salle du Théâtre Darius Milhaud, le public est attentif aux mots, qu’incarnent les talentueux comédiens de la distribution – et ne minimisons pas l’importance du rôle de notre hôtesse, qui dit les didascalies. Si, si, essentielles dans une lecture, les didascalies !Je dois bien avouer maintenant avoir eu un peu peur.Dégât d’ego, de par sa construction et les nombreuses actions effectuées par les personnages au fil de l’intrigue, n’est pas une pièce qui se prête facilement à l’exercice de la lecture – exercice pour lequel j’avais de surcroît des a priori plutôt négatifs, à base d’ennui lénifiant et de voix qui sonnent faux, comme si on payait sa place de cinéma pour feuilleter le story-board...J’avais un peu peur, donc, et j’avais tort.J’ai vécu un moment intense, le corps tendu, l’esprit acéré, tout entier emporté pourtant, délicieux paradoxe, par ce que nous offraient généreusement les comédiens. Je ne suis pas peu fier d’eux, de Marie Josée, du texte aussi, je peux le dire sans forfanterie tant le bougre finit irréfragablement, au fil de l’écriture, par tracer sa propre voie, trouver son ton et son articulation propres ; on a beau jouer les auteurs, revendiquer une paternité, en tenter (maladroitement pour ma part ce soir-là) l’exégèse, le texte s’en moque, il est passé à travers vous, s’est imposé à votre volonté, et quelle plus belle preuve de son indépendance que l’humble plaisir de le découvrir comme un simple spectateur, par un soir frisquet d’hiver, assis au troisième rang ?Je conclurai d’un mot. merci.

Erwan Larher

FahnatoxChère Marie Josée,J'ai l'honneur de vous autoriser à lire ma pièce et je le fais d'autant plus aisément que votre initiative si courageuse, j'allais dire insolente dans ce monde culturel indolent, est pour moi un honneur.

José Valverde

Marie Josée est merveilleusement folle!C'est avec cette folie qui déplace les montagnes qu'elle fait entendre des oeuvres comme la mienne qui risquait bien, sans elle, de n'avoir jamais été proférée. En permettant à l'auteur, lu par de véritables professionnels de talent, d'entendre son oeuvre, de remettre sur l'établi et de limer, changer, préciser, couper, elle participe activement à la création.VIVE LA FOLIE AU SERVICE DU THEATRE !!!A tous, j'ai envie de dire merci et vous redire comme votre lecture m'a aidé pour le travail que je dois maintenant entreprendre pour essayer de faire jouer cette pièce et par qui?Par vous qui l'avez défendu avec autant de cœur dans toute la mesure où je le pourrais. Bien sûr si elle est prise à la Comédie Française... Mais si je gagne le gros lot à la loterie et que j'achète le Théâtre de Paris ou le Marigny, nous nous retrouverons! Ou pour toute opportunité plus modeste.

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C'est banal qu'un auteur soit content d'avoir entendu son texte! Après des centaines de lectures de pièce je sais comment les auteurs sont dans cette situation et pour moi c'est la première fois que des acteurs que je ne connaissais pas, que je n'ai pas choisis et que surtout je ne rétribuerai pas pour leur travail de professionnel, lisent "publiquement!" une de mes pièces.Je dois vous dire que vous m'avez fait trouver ma pièce pas mal.Ce n'est pas un chef œuvre impérissable mais elle peut donner du plaisir à un public et participer à un utile combat d'idées.Je vous souhaite à tous de tout mon cœur de trouver vite des contrats fabuleux pour que vous puissiez continuer à faire ce beau métier de théâtre.je vous embrasse affectueusement

José Valverde

Le Palimpseste amoureuxBonjour à tous, je reviens vers vous un peu tardivement depuis votre lecture du Palimpseste amoureux mais je n'avais pas accès à ma boîte, étant en déplacement. Le Palimpseste amoureux est né de la demande de Marie Josée Brakha, suite à sa découverte de Parole d’hommes puis d’Un amour de femmes, de mêler les deux textes en une pièce cohérente afin d’avoir la confrontation de la parole masculine et féminine. Plus qu’un "aller-retour" entre«  Monsieur et Madame », il s’agit d’entendre l’écho de ces expériences croisées vécues par trois générations différentes. Je vous remercie d'avoir accepté de prendre en charge cette lecture dont je sais qu'elle n'est pas aussi aisée que celle d'une pièce d'un Labiche ou Courteline ! Pour certains rôles sans doute, elle a pu paraître ardue au premier abord à l'un ou l'autre d'entre vous. La force de l'Âme nécessaire aux grands combats. le vôtre en est un, Marie Josée. Que les "esprits" de la création vous protègent et vous aident dans votre mission. je vous adresse toutes mes amitiés et j'allais oublier. BRAVO

Marwil Huguet

Il va bientôt faire nuitSous la direction de Marie Josée, les comédiens ont su s'emparer d'un texte que je crois difficile, le rendre lisible et attractif. Les spectateurs ont beaucoup apprécié la lecture. Elle m'a permis de percevoir les imperfections résiduelle du texte. Et les échanges avec les comédiens et les spectateurs qui ont suivis, très précis et très précieux, devraient me permettre d'encore améliorer l'ouvrage. Ce qui est le but essentiel d'une bonne lecture. Que la metteuse en scène et les quatre comédiens soient remerciés pour l'avoir choisi et mis en voix. Merci pour avoir organisé cette lecture.Très amicalement

Jean Renault

Jamila ou l’Enfance lapidée Il faisait chaud et clair, ce soir-là. Clair dans mes mots. Chaud dans la salle.

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Marie Josée avait revêtu son costume de « diseuse-de-didascalies » - c’est de la «dynamique», cette petite personne-là !Un tribunal de l’Inquisition plus vrai que nature avait été dressé. Nous n’étions plus à Paris. Nous étions loin, là-bas. Au cœur de l’Afghanie. Au pied des monts de l’Inku-Dush. Là où dansent les cerfs-volants sur les hauteurs de Bemoru. Mais, sur cette image d’un procès, aux accents d’un impeccable pachtoun - Bravo les acteurs ! - j’avais encore du mal à réaliser comment, et par quel miracle, un crayon, une gomme et un bout de papier avaient bien pu mobiliser autant de monde! Mais le miracle a un nom. Il s’appelle Marie Josée. La seule à ne pas m’avoir envoyé « bouler », lorsqu’un jour, j’avais répondu à un appel à textes de l’ « Écritoire », paru sur le site de théâtre « Le Proscénium ». Cette lecture ne fut que du bonheur, même si, à la fin, un membre du public m’a glissé à l’oreille.  « Vous êtes dangereux dans vos écrits. - Dangereux ? Pourquoi ? ». Moi qui ai toujours pensé que toute vérité était bonne à dire. Mêmes celles qui dérangent. Surtout lorsqu’il s’agit de défendre nos rares espaces de liberté. Espaces qui se réduisent de jour en jour, comme peau de chagrin. « Pourquoi ? Mais c’est très dur ce que vous dites. Et ce le sera encore plus si un jour votre pièce est jouée ».  A présent, qu’adviendra-t-il de ma pièce… ? Ce n’est pas faute, pour Marie Josée, d’avoir remué ciel et terre pour la faire connaître. Mais, associations, théâtres et metteurs-en-scène sont, de nos jours, bien frileux, surtout pour venir écouter des auteurs contemporains inconnus et qui s’expriment dans un registre si particulier. Enfin quoi, burqas, violences-faites-aux-femmes, voyons ! Ca n’existe pas au pays de Voltaire et d’Hugo ! Et, quel casse-cou, quel aventurier normalement constitué accepterait de prendre un tel risque pour monter Jamila ?  Il n’y a que Marie Josée pour le croire !  Quoi qu’il en soit, la taille de police de mon ordinateur n’est pas assez grande pour dite à chacun un Grand Merci...

Christian Moriat

Paradoxes, etcJ'ai ri... J'ai ri... Pourtant je connaissais la pièce ... Et puis c'est moi qui l'ai écrite... Eh bien malgré tout cela, j'ai passé une soirée très distrayante et très enrichissante. Il y a sûrement des responsables à cet état de fait ! Et si c'étaient les comédiens ? C'est un exercice difficile, la lecture d'une pièce de théâtre ; le théâtre, c'est fait pour être joué, il faut que ça bouge, c'est visuel, les situations autant que les dialogues déclenchent les réactions des spectateurs. Et moi je sentais, derrière leur table, des comédiens prêts à se lever et à se laisser emporter par leur personnage. Je salue leur compétence et leur intelligence (et leur gentillesse) pour avoir réussi à entraîner le public dans cette histoire. Et si c'était les spectateurs ? Recevoir tous ces mots, imaginer toutes ces situations, s'y retrouver, dans le temps, dans l'espace, reconnaître qui est qui dans les personnages,

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prendre le temps de rire sans perdre le fil ; bravo à ce public qui a manifesté une attention extrême ; la discussion d'après lecture a montré à quel point chacun a puisé dans le texte matière à une réflexion fort intéressante. Je suis très gratifié par votre accueil et votre amabilité. Et si c'étaient « Des mots et des actes » et Marie Josée Brakha ? En effet, sans elle, rien de possible, pas de pièce, pas de lecture, moins de culture, moins de débat, moins de rencontres, moins d'intelligence. Bravo de continuer à nager à contre-courant, à privilégier vos idées et votre instinct dans le choix des pièces, sans contraintes de mode, de people ou de politiquement correct. Merci pour tout.

Jean Marc Chollet

Le Livre de mon pèreHello Marie Josée, Je te remercie ainsi que l'association "Des Mots et des Actes" pour avoir permis cette lecture qui, je l'espère, contribuera à la création de cette pièce. Il est important de confronter un texte théâtral à l'épreuve du public et d'avoir des retours. Donc merci pour cette lecture et j'espère que d'autres pièces, grâce à votre action, pourront, elles aussi, bénéficier de cet appui.

Henri Gruvman - auteur, membre des EAT, comédien et metteur en scène Pour MarilynIl y a quelques mois Marie Josée Brakha m’a à nouveau proposé de produire la lecture d’un de mes textes. Parmi ceux qu’elle avait lus, elle avait retenu Le Globe, Civilisation ou Pour Marilyn. J’ai préféré « Pour Marilyn » malgré le fait qu’il s’agisse d'une pièce manifestement trop longue pour une lecture à moins de la réduire de moitié, ce que nous avons fait. Nous nous sommes d'autant plus facilement mis d'accord que le Globe et Civilisation avaient déjà été créés sur scène à diverses reprises.Il est assez courant aujourd’hui d’organiser des lectures d'œuvres dramatiques pour les porter à la connaissance d’un large public. Mais, souvent, on oublie la raison première d’une lecture. Permettre à l’auteur d’entendre son texte, de juger de sa pertinence pour la scène, mais également de découvrir certaines facettes de sa pièce, facettes que lui-même n’avait peut-être jamais envisagées. C’est précisément ce qui s’est passé avec « Pour Marilyn ». Marie Josée Brakha qui dirigeait cette lecture a décidé que Méphistophélès serait interprété par une femme. Lorsqu’elle m'a annoncé son projet, j’avoue que je n’étais pas très convaincu de ce choix, mais néanmoins curieux de voir le résultat. Je dois admettre que ce fut une agréable surprise. Une lecture peut précisément servir à cela. Révéler à l’auteur un aspect inattendu de son texte. 

Marc Israël-Le Pelletier

Bonsoir Marie Josée,je voulais t'écrire deux mots à propos de "Pour Marilyn" de Marc Israël-Le Pelletier dont nous avons fait la lecture lundi dernier. D'une part pour te

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remercier de m'avoir fait confiance en me confiant le rôle du diable qui n'était pas a priori écrit pour une femme. Je me suis énormément amusée à jouer ce personnage et je viens d'avoir une discussion avec Marc par mail. Je crois que ça lui a ouvert des perspectives ! Il trouve que c'est une excellente idée et il envisage sérieusement de monter la pièce au Canada avec une femme dans ce rôle ! Je pense par ailleurs qu'il te doit une fière chandelle pour ton travail sur son texte. Les coupes que tu as effectuées sont non seulement judicieuses, mais salutaires, et je pense que Marc a maintenant une idée beaucoup plus claire de la façon dont la pièce peut effectivement être jouée. Bref, longue vie à "Des Mots et des Actes" ! Et bravo à toi !A très bientôt.

Céline Spang

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VillageLe 16 novembre, jour de mon anniversaire, je reçois un joli cadeau sous forme de mail laconique. Dans le cadre du projet « Écritoire », Marie Josée Brakha souhaite organiser une lecture de Village. « Merci de me contacter au… » Presque quatre ans que cette pièce a été écrite. Et longtemps aussi qu’elle ne m’avait pas rappelé à son bon souvenir… Je termine Maître François, une pièce destinée à la troupe de François Gabriel. Lady Florence, fantaisie autour de LA Foster-Jenkins, diva contrariée des forties, recueille des encouragements… Pourquoi avoir envoyé Village à Marie Josée ? Sentiment d’inachevé après un échec sur le fil trois ans plus tôt ? Impression confuse de ne m’être pas assez démené pour prêter vie à cette pièce (dont la création fut suivie de longues années sans écrire une ligne) ? Je relis le texte, Marie Josée réunit les comédiens. Un par personnage, appréciable. « Écritoire » offre vraiment des conditions proches d’une représentation « classique ». L’occasion de voir ce que la pièce a dans le ventre. Marie Josée s’interroge. « Pourquoi, alors que vous avez choisi de gommer tout contexte, donner le nom de “Herr Schmidt“ au commandant des forces d’occupation ? » On n’est plus dans l’allusion là. Marie Josée a raison, il faut changer ça. Julien n’a pas l’embonpoint prêté au maire du village. On change aussi. Et on se téléphone… Lundi 20 décembre, jour de la lecture. La neige tombe, la tension monte. Et si les comédiens se produisaient devant une salle vide ? Et si la pièce ne tenait pas la route ? Et si et si… Vagues de froid et messages d’excuse traversent l’après-midi… Heureusement, le ciel finit par s’éclaircir. À l’heure convenue, le théâtre Darius-Milhaud se remplit gentiment. Ouf… Une table, quelques chaises, six comédiens. Architecte de ce Village en sursis, Marie Josée, maître es didascalies, compose la musique de l’ombre… Incognito. Maison d’Ana… les six interprètes de ces destins chahutés se débattent sous les bombes, cernés par l’occupant et quelques doutes. La table, les chaises s’effacent, ils sont assis vraiment ? À les voir s’agiter devant nous… Jean-Paul Cessey oscille entre soumission contrite et fermeté à l’heure d’imposer les choix dictés par l’unanimité. Julien Ratel incarne M. le Maire avec une diction sèche, quasi clinique, parfaitement adaptée aux petites précisions de la lâcheté ordinaire. En instit éprise de pureté, Marie-Martine Cheveaux assène avec une apparente désinvolture les vérités pratiques de ceux qui cherchent (et trouvent) les coupables. Jean-Frédéric Courtois, tout en nuances, traduit l’ambiguïté de Melan Fajol. Faux lâche ou réel usurpateur ? Le jeu de Michel Santelli, empreint d’une étonnante douceur, confère au personnage de Josef une bonhomie finalement plus cruelle encore. Enfin, une heure durant, l’auditoire (et pas seulement masculin) demeure suspendu aux lèvres d’une Ana tour à tour obstinée, inquiète, implacable, désabusée. Loin de camper les victimes expiatoires, Céline Spang promène son ironie glacée dans les recoins de nos consciences… Le coup de théâtre n’en est pas un. Karel tombe victime du devoir, Josef endosse le meurtre, Ana prête son corps au blessé. Rien ne change, en somme. Mais, quand Marie Josée fait tomber l’imaginaire rideau, je comprends pourquoi, un joli soir d’été, j’ai décidé de lui confier une pièce demeurée trop longtemps dans mes tiroirs… Merci à tous… Alain Tronchot

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Année 2011Élie et les clowns du ghetto (janvier 2011)

Pourquoi avoir écrit Élie et les clowns du ghetto   ? Depuis toujours intéressé par la condition juive, je m’étais promis d’écrire sur les malheureux événements de la déportation. J’avais déjà raconté l’histoire de ma famille durant la guerre dans une pièce intitulée Ni Juif, ni collabo et c’est dans le cadre du concours d’écriture Scénoblique de Troyes, pour son Festival de théâtre, que je me suis mis à l’écrire. C’est l’histoire d’un enfant enfermé dans le ghetto de Varsovie. Mon idée : transformer le ghetto en un formidable chapiteau de cirque, avec des clowns (les nazis) et des Juifs réquisitionnés pour y jouer « les acteurs ». Les adultes s’arrangeant pour déformer l’horreur aux yeux de l’enfant, ce dernier vit dans un monde à part. Malgré lui, et par la force des choses, il « s’adapte » Aussi ignobles que puissent être les bourreaux, ils peuvent bien détruire ce qu’ils veulent mais ils ne détruiront jamais le rêve des enfants.

A la recherche d’une traductrice. Comme je procède habituellement dans mes pièces, dans la mesure du possible, je fais traduire quelques passages de mes dialogues, afin que le spectateur puisse baigner dans l’univers où se déroule leur action. Je me suis rappelé ce que m’avait dit Marie Josée Brakha, qui m’avait accueilli au Darius Milhaud, lors de la lecture de ma pièce Jamila ou l’enfance lapidée. « S’il vous faut un traducteur pour votre prochaine pièce, on pourra peut-être vous aider » Je l’ai donc contactée. Elle m’a demandé de lui adresser la pièce. Elle l’a lue. Mais elle ne s’est pas contenté de me chercher une traductrice, elle a également fourni un sérieux travail de critique sur ma pièce. Ce à quoi je ne m’attendais pas. Marie Josée Brakha se mobilise. « Comment Marie Josée va-t-elle prendre cela ? ai-je pensé. Elle va se demander si je ne suis pas tombé sur la tête. Et m’accuser de révisionnisme ? » Cette appréhension redouble quand elle me fait savoir que la personne qui va traduire quelques dialogues de la pièce est une rescapée des camps ! Je dois reconnaître que je ne suis pas très à mon aise. Mais non. Finalement. Aucun reproche de cet ordre. Au contraire, elle me remet ses conclusions, fruits d’un travail sérieux ouvrant pour ma pièce sur davantage de vraisemblance. Elle m’apprend des choses sur la culture juive et yiddish, sur les termes exacts utilisés dans les ghettos. Elle m’apporte des précisions sur le Golem et m’aide à préciser la psychologie de certains personnages. Elle a été la première à me signaler la parenté avec La vie est belle de Begnini. Mais elle est sous-jacente et Begnini n’a pas comparé le ghetto de Varsovie à un cirque et les Juifs à des artistes, comme j’essaie de le faire dans cette pièce. Elle a également fait la remarque que la différence fondamentale entre les deux, c’est que si l’un parle des camps, l’autre parle des ghettos ; le premier, pour elle, frise le révisionnisme, mon « Élie » essaie de montrer l’humanité des Juifs qui vivent l’horreur et tentent de préserver l’innocence de l’enfance dans un contexte où ils le peuvent encore.

Christian Moriat

Compte-rendu de la soirée : 16

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Surpris, je l’ai été à plus d’un titre… D’abord, je m’étais mis dans l’idée qu’il n’y aurait personne… Or, la salle était comble : il y eut tant de monde que Marie Josée Brakha avait été obligée de louer une salle plus grande, puis de recourir au procédé des réservations. Puis, j’ai eu le plaisir d’être présenté à ma traductrice, Madame Guittl Szapiro, que je ne connaissais pas et qui, à l’issue de la pièce, m’a confié : « Marie Josée m’avait juste donné vos phrases à traduire, déconnectées du texte. Heureusement, sinon je n’aurais pas eu la force de vous faire la traduction. Il y a tant d’images difficiles qui me reviennent. » Comme je la comprends ! Et il y eut l’accueil chaleureux que le public a fait à ma pièce… Franchement, et sans fausse modestie, je ne pensais pas qu’elle pouvait dégager une telle force émotionnelle. Moi-même, à la fin de la lecture, j’en ai été profondément ému… Grâce au jeu tout en finesse des comédiens, de Jean-Paul Cessey en passant par Jérôme Charvet, Christian Macairet et Simon Valcroze…. Sans oublier la Très Grande Humanité d’un Michel Santelli, alias Docteur Borcszak, qui eut le don de faire vibrer nos cordes sensibles face à la pureté et à l’innocence incarnée par le petit Elia Blanc ; ni le joli timbre de voix de Guila Clara Kessous, qui apporta, en même temps que son talent, sa fraîcheur, sa féminité et sa sensibilité au rôle de chanteuse de rue. Bravo à vous tous, qui avez puisé tout au fond de vous-mêmes pour aller chercher ce que l’Homme a de meilleur en lui, afin de donner à cette pièce un éclat que je ne m’attendais pas à trouver. Tant qu’il y aura des gens tels que vous, qui défendez de telles valeurs, on pourra avoir confiance en l’Humanité. Par contre, pour conclure, je n’ai pas été surpris par le chaleureux accueil de Marie Josée Brakha, par qui le bonheur arrive, toujours au four et au moulin ; par l’exquise présence, et toujours attentive, de Monsieur Marc Siegel, président de l’Association des Mots et des Actes. Heureux l’art qui nous a réunis l’espace d’un soir et qui contribue à nous rendre la vie plus belle ! Christian Moriat Message envoyé après la lecture, la pièce ayant été présentée au concours du festival Scènoblique

Chère Madame, Je tiens à vous annoncer que la pièce "Elie et les clowns du ghetto" vient de remporter le concours d'écriture Scénoblique de Troyes. Je ne sais comment vous remercier! Car une partie de mon succès vous revient....En conséquence, la pièce sera jouée le 3 Avril au théâtre de la Madeleine à Troyes au cours du festival et elle sera éditée chez ABS... (J'ai demandé à ce qu'il y ait votre nom) en même temps que "Jamila" et une autre, ("Les fleurs du paradis") qui vient de remporter la seconde place du même concours. (Il s'agit des dangers du qat au Yémen. Mais, je l'ai toujours considérée comme une pièce mineure)Encore une fois, merci pour tout ce que vous avez fait pour moi!!! Merci, merci, merci...Bonne soirée. Avec mes meilleures salutations.

Christian Moriat

Le Livre de mon père (2)

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Je te remercie ainsi que ton association "DES MOTS ET DES ACTES " de nous avoir permis de reprendre et ainsi d'avancer la réalisation de ma pièce "LE LIVRE DE MON PÈRE ". Les deux lectures que nous avons eu le plaisir d'effectuer dans le cadre de ton association, au Théâtre Darius Milhaud, nous ont permis de progresser en nous confrontant au public. Et ainsi pourrons nous passer bientôt d'une lecture à un spectacle. C'est en bonne voie de le faire. J'ai fait une émission hebdomadaire à RADIO ALIGRE où je n'ai pas manqué de te citer et de citer ta manifestation de l' "Écritoire". Toute l'équipe réunie autour de mon projet t'en remercie vivement.

Henri Gruvman Lady FlorenceLady Florence a été écrit en 2010 mais sans doute la pièce est-elle née 25 ans plus tôt, quand, sur les bancs de la Fac, je découvrais Sunset Boulevard. Cette scène finale où Gloria Swanson, vieille, malade, soudain animée d’une étrange force à l’heure d’affronter son public, relève fièrement la tête pour affronter les caméras. Florence Foster Jenkins n’a jamais été pour moi l’objet de dérision souvent dépeint au théâtre ou ailleurs. Même si elle touche son auditoire par des voies « inhabituelles », elle met sa peau sur les planches pour lui offrir un spectacle sans équivalent… Loin d’une grotesque Castafiore, Lisbeth Wagner incarne CETTE Florence, tour à tour fragile et obstinée, ridicule et touchante, exténuée mais jamais lassée… Deux heures durant, la comédienne promène sa fêlure avec élégance, écrase la scène de sa présence. À ses côtés, Michel Santelli compose un Rupert beaucoup plus complexe que les apparences le laissent entrevoir, capable d’accès d’audace ou même de rébellion (troisième acte). Et sa désarmante (apparente ?) bonhomie fait mouche dans les purs moments de comédie (telle la scène de lecture des journaux le lendemain du concert). Dans le rôle de Cosmé, l’ambigu pianiste de Florence, Christian Macairet oscille entre cynisme tranquille et une certaine forme d’estime à l’égard de la diva. Le public semble conquis, par l’interprétation bien sûr, mais aussi par la mise en scène. L’aspect hybride de Lady Florence a pourtant découragé bien des candidats. Marie Josée Brakha a choisi d’associer enregistrements d’époque et parties chantées par Lisbeth. D’abord interloqué par cette option, j’avoue avoir été vite convaincu. L’enregistrement permet au public de « mesurer » les performances vocales de Florence, les parties chantées par Lisbeth atténuent le côté inévitablement distant de l’enregistrement… Marie Josée et les comédiens ont prouvé que ce texte méritait d’exister sur scène. Ainsi, de nombreux spectateurs ont émis le souhait que de « vraies » représentations succèdent à cette lecture. L’adjectif convient mal, tant Lisbeth et ses deux complices ont porté la pièce. De quoi regretter le refus du CNT de soutenir sa création, parvenu deux jours plus tard. Pourtant, un léger murmure (soufflé par un lutin de Carnegie ?) me glisse que la partie n’est peut-être pas tout à fait jouée…

Alain Tronchot

L’ÉmisssionMarie Josée Brakha est dans le hall du Théâtre Darius Milhaud, menue et pleine d’énergie, elle brandit un flyer de L’Emission dont elle a dirigé la lecture.

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Nous entrons dans la salle, où six comédiens nous attendent, et commencent à s’emparer des mots. Instantanément, je me laisse embarquer par leur poésie, leur engagement, leur singularité, je redécouvre le texte que j’ai écrit, réinventé, métamorphosé par leurs voix, ils donnent corps à ce que j’ai creusé abstraitement et seule face au papier. Dire que c’est essentiel pour un auteur, une autrice/auteure cet échange-là, serait au-dessous des mots, c’est vital pour un texte de se confronter à la scène, et ce soir-là, L’Emission, tout le texte de L’Emission a pris le corps des comédiens et leurs visages, leurs jambes, leurs bras, a respiré, et a eu soif de cette respiration. Conquise je l’ai été. Par Céline Spang en oiseau frêle, touchante et désabusée incarnant le rôle de Josiane, femme qui n’est plus regardée par son mari John, Michel Santelli, sombre et narquois, qui préfère quant à lui, regarder la télévision,  Par Nicolas Rechner, simple et cru incarnant celui qui a participé à L’Emission, et Erik Chantry, amoureux emballé, risible et grotesque. Par Etienne Alsamia qui campe un animateur inquiétant et étrange, la voisine, Catherine Artigala en sympathique voisine, souriante malgré son amputation du dos en direct devant des millions de téléspectateurs.  Marie Josée Brakha aussi participe activement à la lecture avec les flashs publicitaires dont elle m’a demandé d’écrire certains pour l’occasion… Marie Josée Brakha a l’acharnement de nous faire entendre une fois par mois des textes d’auteurs contemporains, je convie tout un chacun à y assister. Vraiment. Ce soir-là, j’ai réalisé le travail énorme fourni par les comédiens, en juste deux séances de répétitions, chapeau. S’ensuit une discussion, où nous parlons de la course de nos vies effrénées, d’Ionesco, du thème de l’absurde, des insectes, les fourmis dévoreuses, s’ensuit un verre de cidre et des chips. Rester à discuter encore, et courir pour attraper le métro, chaud au cœur. Grand plaisir à être là ce soir, grand merci à tous pour ce moment de partage. A toute cette équipe qui a donné de son temps et de son énergie.

Sabine Revillet

Bagdad AirportLa salle était pleine. Les frustrations des quelques retardataires qui n’ont pu y accéder furent, pour l’auteur, regrettables et réjouissantes. Marie Josée, productrice et metteuse en scène, avait réuni quatre comédiennes et sept comédiens, un panel d’une ampleur exceptionnelle et étonnante, pour la lecture d’une métaphore voisine du réel, tant l’histoire évoquée, en elle-même, côtoya l’absurde et le tragique.  Les comédiens ignoraient, rareté qu’ils n’ont découverte que la lumière revenue, que quelques-uns des spectateurs (d’autant plus attentifs) avaient été les vrais acteurs du drame qu’ils interprétaient sur scène. Chez ces spectateurs replongés trente ans plus tard dans les arcanes de ce qui fut à la fois une aventure des plus étonnantes et un très grand chantier de construction, l’émotion le partageait à la jubilation. L’auteur n’avait pas souhaité intervenir pendant les répétitions, avide de découvrir à quel point son écriture imposerait, ou non, au metteur en scène et aux acteurs la façon de remplir leurs rôles, leur laisserait ou ne leur laisserait pas de marge de manœuvre. C’était, de sa part, quelque peu diabolique, surtout vis-à-vis du comédien qui interprétait le rôle qu’il avait,

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lui-même, tenu dans le monde réel. Jubilation, frustration, attention, sur la scène, dans et hors la salle. Qui citer parmi les acteurs ? Et là, ce n’est plus l’auteur qui répond, mais l’homme, replongé soudainement dans un vécu difficile, face à un « officer », plus vrai que nature ; une Samira si juste de ton ; un patron de site physiquement tellement différent de celui qu’il a connu et si proche dans ses dires et ses gestes ; un ambassadeur que, trente ans plus tard, il a de nouveau eu envie de gifler ; un président pensif ; et une table, une table qui fait froid, même à celui qui lui a donné naissance : des enfants avançant dans les champs de mines, une clé verte autour du cou. Cette première lecture d’un texte dense et complexe, étape indispensable avant tout passage à la scène, a parfaitement rempli son rôle. Elle a permis à l’auteur de mieux approcher, cerner, les manques, les trop, les trop peu, les à côté, les illisibles. Et, en cela, le pari de Marie Josée et des onze comédiens est également une réussite.

Jean Renault

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Les Cerisiers d’AmandineMerci à tous les comédiens qui m'ont permis de voir ce que pouvait donner ma pièce.Bravo à Céline Spang pour son travail de condensation.Merci à Marie Josée Brakha pour m'avoir offert ce beau moment.Le fait d’avoir vu et entendu ma pièce lors de cette lecture, entendre la réaction du public, m’a permis de juger un peu mieux de son éventuelle valeur. Ainsi condensée, elle a conservé l’essentiel de son contenu et me voici encouragé à la retravailler sous ce format d’une heure et demie. Remerciez encore une fois Céline Spang pour son maniement du ciseau et de la colle. Félicitez aussi les comédiens qui ont bien du talent pour exprimer tant de sentiments assis à cette table, ne montrant que leur buste, sans décor et sans déplacement.  Je considère le travail que vous avez fait, vous et les comédiens  comme un travail de  gestation. Je suis à présent convaincu que cette pièce viendra au monde. Je vous enverrai un faire part.Cordialement, Jean TirelliLe Village des femmesD’abord, il y eut un courriel que je m’étais permis d’adresser à Marie Josée Brakha : « Vous qui êtes en contact avec pas mal de gens, dans le milieu du spectacle, ne connaîtriez-vous pas une association susceptible d’être intéressée par une pièce dont l’action se déroulerait en Afrique… ? Attention ! Il s’agit d’une pièce très dure, puisqu’elle évoque l’excision des enfants.- Envoyez-la moi, » m’a-t-elle répondu.Quelques jours plus tard, elle m’apportait sa réponse :« Intéressante. Toutefois, vous gagneriez en intensité dramatique, en la réduisant. Elle est un peu longue. Quoi qu’il en soit, mettez-la de côté. J’aimerais bien en faire une lecture. »Après réduction de la pièce – à cette occasion, j’ai appris à mes dépens qu’il était plus facile d’écrire que de couper- elle organisa une soirée le 12 décembre dernier.C’est la quatrième lecture que Marie Josée met en scène, pour trois de mes pièces. Franchement, si je ne réussis pas, ce ne sera pas de sa faute, tant elle s’est dévouée. Mais, entre elle et moi, il y a une valeur que nous partageons : à savoir la défense de l’enfant. Quel délice pour moi d’entendre ce soir-là, mon texte dit par des voix africaines. Car l’Africain ne parle pas. Il chante. Et son rire est celui du cristal.Certes, par la suite, le débat fut passionné. D’autant plus que j’avais commis l’impardonnable erreur d’avoir fait assister le père à la séance d’excision, alors qu’il s’agit d’une affaire de femmes. Ce qui a quelque peu contrarié nos acteurs – mais qui ne les a pas empêchés d’être TRES BONS. Et ce soir-là, vraiment, j’ai regretté de ne pas être noir.Néanmoins, à la fin, il y eut unanimité pour déclarer, qu’après correction, ils aimeraient bien la jouer.Enfin, il y eut deux compliments qui m’ont touché.Le premier émanant de Mamadou Fomba : « J’ai beaucoup aimé votre texte. Il est bien écrit. Au départ, j’ai même cru que c’était un Africain qui l’avait écrit. »Le second d’Etienne Alsamia : « Des pièces sur un sujet aussi délicat, je n’en connais pas. Je me félicite que ce soit un blanc qui l’ait écrite. »

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Comme quoi, il suffit de se parler pour se comprendre.Encore une fois, merci à Marie Josée, qui a toujours fait preuve de beaucoup de dévouement à mon égard et qui, ce soir-là, a su mêler son talent d’organisatrice à son sens de la conciliation.Ce fut une très belle soirée ! Je ne suis pas prêt de l’oublier. Christian MoriatAnnée 2012Vienne 1938 finis Austriae Chère Marie-Josée, Je vous remercie pour cette lecture si réussie de "Vienne 38". Cela m’a beaucoup touchée et j’étais si émue que je n’ai pas su dire tout ce que je voulais à propos de la pièce quand vous m’avez donné la parole ni remercier les comédiens comme il aurait fallu. Ce n’est pas sans une certaine appréhension, lorsqu’on a soi-même participé à l’élaboration d’une œuvre, à son adaptation pour la scène, et à sa mise en lecture de se retrouver simple spectatrice. Mais l’accueil chaleureux de Marie Josée Brakha, ce lundi 30 janvier au théâtre Darius Milhaud, l’écoute attentive des spectateurs et l’engagement des comédiens ont vite levé ces dernières hésitations. Plus la lecture avançait et plus il me semblait que l’on était pris dans cette alternative entre pulsion de vie et pulsion de mort que pose le texte de Gérard Huber. Et l’on se prenait, en écoutant « Freud » parler, faire le pédagogue, s’obstiner à nier la réalité « ils ne nous feront aucun mal », à regretter cette perte de temps, et ce gaspillage d’énergie de la part du père de la psychanalyse. Recréer du suspens, là où les faits sont bien connus, jusqu’à se sentir soulagé lorsque enfin la décision de quitter Vienne est prise, telle est la capacité d’émotion qu’offre un beau texte dramatique, soutenu par de bons comédiens. Je pense que cette émotion était partagée ainsi que l’étonnement devant cette leçon de psychanalyse reçue de surcroît, sans qu’on s’y attende. Mon émotion personnelle, après cette lecture ne m’a pas permis d’approfondir avec le public, les problèmes posés par l’auteur dans "Vienne 38" et d’expliquer aux spectateurs qu’il s’agissait là d’une création, c’est à dire d’une interprétation personnelle de l’auteur sur le départ de Freud. Merci à l’Écritoire d’avoir organisé une telle soirée.

Danièle Huber (veuve de Gérard Huber, l’auteur étant décédé entretemps)

StressChère Marie Josée, Cette lecture était une première pour moi et m'a fait découvrir de nombreux défauts dans ma pièce et, en particulier, beaucoup de longueurs, en plus de celles que vous m'aviez vous-même signalées. Chaque fois que je la relis, j'en enlève. Il va falloir que j'arrête, sinon il n'en restera plus. Un spectateur a posé une question sur la place de la VOIX. Je me demande si elle doit rester off. Car, malgré le ton tout à fait persuasif et engageant de Carla, à mon grand étonnement, aucun des spectateurs n'a pratiqué la respiration abdominale pour lutter contre le stress, ce qui était l'un de mes objectifs. Il faut peut-être que Carla vienne sur scène. C'est peut-être aussi la faute du texte qui, là encore, est trop long. Le début est à refaire.

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Autre question de spectateur la situation Mélanie-Bondufle demeure effectivement en suspens. Il faut lui apporter un dénouement. Je passe à la fin. Après la dernière réplique trouvée par Isabelle Amiel, vous m'aviez proposé d'ajouter un commentaire de Carla, mais j'avais préféré finir sur cette belle réplique. C'était une erreur, car les spectateurs n'ont pas compris que la pièce se terminait là et ont mis un certain temps avant d'applaudir. Conclusion : avec ce premier contact avec vous-même, la scène et les acteurs, qui ont tous été excellents,  j'ai plus appris en une heure que pendant tout le temps mis à écrire la pièce. Merci infiniment.

Louis Gay Je souhaite ajouter que, quelle que soit l'honnêteté de Louis Gay sur les retouches à faire sur son texte, nous pensons que lorsqu'il aura fait les coupures nécessaires et ajusté certaines scènes, cette pièce sera certainement encore plus drôle et intéressante. Je confirme donc que notre choix n'est absolument pas mis en cause et nous lui souhaitons tout le succès qu'il mérite

Marie Josée Brakha

Station-Service : Impressions à compte d’auteur Mi-janvier, tu reçois un e-mail de…« Des Mots et des Actes » !… Inconnu au bataillon, mais l’en-tête est séduisante, la suite du message également: on veut en savoir plus sur ta pièce Station-Service. Ok ! Tu envoies sans trop savoir où tu vas. Le blog indiqué t’en dis plus, ces gens ont l’air sérieux et intéressants, qui vivra, verra ! Quatre semaines plus tard, re-message. On a le plaisir de t’informer que l’on souhaite organiser à Paris une lecture publique de ta pièce. Paris… capitale du théâtre francophone !  Pour un auteur suisse, peu connu en dehors de ses pénates, le choc est corsé mais, oh combien agréable. La voix sympathique de Marie Josée Brakha résonne agréablement en t’annonçant au téléphone les détails de la prestation programmée pour… fin mars ! « Tonnerre de Brest ! » comme dirait le capitaine, « c’est court mais, pas de panique ! »  Cinq jours après le début du printemps le noir se fait dans la petite salle du théâtre Darius Milhaud. Sur scène douze comédiens. « Il y a quelqu’un ? » la première réplique te fait un peu trembler. Vont-ils être bons ? Eh bien oui, bons ils ont été, même très bons ! Le caractère des personnages est magnifiquement ressorti. La lecture est un art difficile, hors de la voix, pas d’artifices pour créer l’ambiance. Et dans la station-service, on s’y serait vraiment cru ! L’auteur a été ravi, ému par moments, la pièce lui a même parue bonne.  Merci Marie Josée !

Michel Tagliabue

Air EuropaMme Brakha et ses comédiens m'ont fait l'honneur, dans la petite salle du Théâtre Darius Milhaud de Paris, d'une lecture du texte que je leur avais fait parvenir. Une petite salle comme je les aime, où l'on a quasiment les pieds sur scène et où les comédiens vous regardent droit dans les yeux... Impressionnant ! Surtout lorsqu'ils sont 16 et qu'ils vous renversent comme une vague avec le flot des mots qui sort de leur bouche. Une fois qu'il est écrit, le texte appartient aux comédiens. Et j'ai été bouleversé, lorsque au

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détour de plusieurs scènes, je n'ai pas reconnu les mots qui étaient les miens. Emporté par l'émotion, je me suis laissé prendre par la voix et la présence des acteurs. Moments de plaisir, de frisson, de peur, de joie... Bref, moments de théâtre pur que je voudrais saluer à travers Mme Brakha et ses comédiens.La lecture-spectacle est un exercice rare et privilégié, l'occasion d'un échange humain et chaleureux, aussi, longue vie à Des Mots et des Actes ! Et longue vie au Théâtre d'initiative ! Merci à toute l'équipe, Vincent Klint  23 octobre 2012Chère Marie Josée,J'espère que ta rentrée théâtrale s'est bien passée et que les causes littéraires et artistiques que vous défendez à travers vos actions se portent bien... Je viens te donner des nouvelles d' "Air Europa". Le texte a été retenu pour la sélection officielle du Prix Godot 2013, et sera publié en Août aux Editions ETGSO. Le projet se monte également (étapes de travail prévues à Hénin Beaumont en Avril 2013 et à Dunkerque dans le cadre du Festival RIAD) avec création envisagée, si tout se passe bien, en Novembre 2013 du côté de Lens, avec 4 comédiens.Votre soutien a permis au texte une très belle vie, et je ne vous remercierai jamais assez de votre confiance.En espérant que tout va bien pour vous.Bien à toi

Vincent Klint  Sels et chocolatsJ’ai pleuré de rire ! Littéralement. Mon mouchoir était mouillé. Par bonheur, j’avais un mouchoir. Sans mouchoir, j’aurais pleuré sur mes genoux. Ce qui est gênant ! J’étais mort de rire ! Il faut dire qu’il y avait une thanatologue dans la salle. Mort de rire. Une embaumeuse. Jeune et jolie. J’ai failli être embaumé ! Pour l’auteur, c’était un peu inconvenant ! Rire de son texte. Inconvenant, mais rassurant. Ca prouve que les comédiens, dont quatre comédiennes, sont entrés dans la peau des personnages. Avec l’aide scrupuleuse de la metteuse en scène. Les comédiennes auraient beaucoup ri pendant les répétitions. La salle a-t-elle ri ? Je ne sais pas, parce que je lui tournais le dos et que j’étais assourdi par mon rire. Mais l’embaumeuse, oui. Elle était derrière moi. Elle a beaucoup ri. L’un des personnages sur scène était thanatologue. Et lui ressemblait beaucoup. Quand la comédienne qui l’incarnait à découvert que son personnage était dans la salle, elle n’a pas ri ! Elle s’est tue ! Avant d’avouer : Il était heureux que je l’ignore. Bref ! Il s’agissait d’une comédie. Sur scène et, pour partie, dans la salle.

Adieux, mort prochaineThéâtre Darius-Milhaud, 21 mai. Une nouvelle fois, Marie Josée m’offre la possibilité de présenter un texte via le projet "Écritoire". Dans un contexte un peu particulier cependant… Car les extraits d’Adieux, mort prochaine, où se dessine le quotidien de Marie, jeune femme atteinte d’un cancer du sein, précèdent une comédie très enlevée de Jean Renault. De surcroît, le public, venu majoritairement voir Sels et chocolats, n’est pas d’emblée acquis à notre cause. Un vrai test donc…

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Assis dans la petite salle du Darius pendant que les comédiennes se concentrent, je mesure leur implication, très encourageante pour nos projets futurs. À ce moment précis, je sais que nous monterons la pièce ensemble. Je ne sais pas où. Je ne sais pas quand. Mais nous créerons bientôt Adieux, mort prochaine.Les spectateurs entrent, la salle glisse dans l’obscurité. Accroché aux lèvres de Marie, Claire et Une autre femme, je me surprends à marmonner un inaudible play-back. Pourtant, les comédiennes n’ont pas besoin de moi. Sobre et sensible, leur interprétation remue l’auditoire.Merci, Céline, Lisbeth, Marie-Émilie et surtout à très bientôt…Merci, Marie Josée pour votre invitation et surtout votre fidèle soutien depuis maintenant deux ans.Désormais, le plus dur reste à accomplir.

Alain Tronchot

Jeanne et JeanLe mois de Mai dans une île Grecque. Il pleut ! C'est totalement inhabituel ! Va t-il se passer quelque chose ? Oui. Un mail de quelqu'un que je ne connais pas mais qui souhaite mettre en scène une lecture de « Jeanne et Jean » , ma dernière pièce, que justement l'Harmattan est en train de publier. Coïncidence, Marie Josée Brakha, qui anime l'Écritoire et qui veut m'inviter, a été élève de Viviane Théophilidés. Viviane avec qui j'ai lu « Jeanne et Jean » en Avignon au Théâtre Alya l'été dernier. Et l'Harmattan bouscule son planning pour que le livre soit prêt le 18 Juin, jour de la lecture ! Une très belle lecture. La petite salle du théâtre Darius Milhaud a toute l'intimité nécessaire à ce texte plutôt « de chambre ». Marie Josée a dû l'aimer beaucoup puisqu'elle ne me connaissait pas et son coup de foudre se retrouve dans l'intelligence et la sensibilité de la lecture quelle a dirigée. Elle a choisi deux comédiens « justes ». Dans leur lecture je retrouve ce que je crois être mon écriture. Noëlle Rech fait une lecture très fine et précise mais m'étonne moins car j'ai déjà entendu lire le rôle tandis que Jean-Jacques Chollet me fait faire une vraie découverte. Ayant lu le rôle moi même en Avignon, je ne l'avais jamais « entendu ». Étrange expérience toujours pour un auteur ! Et puis il y a peut-être plus de moi dans le personnage de Jean même si on est loin de l'autobiographie. Le public, très attentif, nous dit que cela s'écoute sans décrochage et que la compréhension est facile. Je ne demande qu'à le croire ! Merci à Marie Josée pour sa confiance et son courage dans la défense de textes qu'elle aime et aux deux comédiens dont les voix sont maintenant gravées dans mon oreille lorsque j'écris.

Bernard Allombert, le 28 Juin 2012

Bagdad AirportUn grand merci pour cette seconde lecture, votre casting et votre interprétation particulièrement émouvante de Samira.J’ai beaucoup apprécié Gilbert en Président, et Jean-Jacques dans ses différents rôles, dont celui d’un ambassadeur français plus vrai que nature. Le jeu des trois jeunes comédiennes était très juste. La table, parfaite, était très émouvante ! L’épouse de l’auteur s’est reconnue et a reconnu son époux, lequel ne peut pas juger de celui qui l’interprète.

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Deux Irakiens sombres et brutaux… La fille d’Henri confie : «j’entendais papa parler !», propos qui devraient réjouir le comédien comme le fut l’auteur. Henri, le vrai, a aimé l’interprétation de l’Officer.Un pêcheur auvergnat qui, interrompant un instant la tragédie, fait rire la salle.Les spectateurs venus me parler ont aimé l’interprétation de tous les acteurs.Bref ! Pas de critiques. Des élogesDes spectateurs étonnés, face à un univers, la construction à l’étranger, dont ils ignoraient tout, devant une comédie humaine aussi brutale qu’inattendue, si éloigné de leur culture, de leurs schémas de pensée, et jusque là, jugée au travers de seules rumeurs. Une construction pourtant si présente dans leur train de vie, mais en soubassement, enterrée, dans une cave inconnue. Pour beaucoup, c’était leur première visite de cette oubliette !Et quand la lumière se rallume, et que les comédiens découvrent que le personnage central, le vrai, le réel, est là, dans la salle, trente ans plus tard. Et qu’il est étonné, ému, mais ça se voit peu : il a été forgé pour ne pas le montrer, le dire, l’avouer. Il s’est reconnu. Les comédiens l’ont replongé dans son passé, brutalement. Il est venu de Berlin pour les entendre, se remémorer, sans prévoir peut-être le bouleversement intime de cette évocation. Quelques proches sont là. Ils l’ont reconnu sur scène. Mais, ils découvrent quand même : ils ignoraient l’essentiel de cette vieille tempête, n’en avaient vu que l’écume---.Bienvenue dans la cave !

Jean Renault

Qu’as-tu fait Harry ?Que d'émotions pour le vieil histrion que je suis !Retrouver ce texte dans la mémoire de mon ordinateur - meilleure que celle du bonhomme ! L’envoyer à « Des Mots et des Actes ». Assister à une représentation de cette pièce, peut-être la moins mauvaise de celles que j'ai commises !Et, chose exceptionnelle pour moi à une lecture, en particulier d'une de mes pièces, je ne me suis pas ennuyé une seconde et j'ai même souvent été ému et amusé.Car en effet ce n'était pas une simple et froide lecture mais une véritable représentation et j'ai été bouleversé, comme si ce n'étaient pas mes propres mots dans la bouche de la journaliste ou de ceux des responsables politiques et militaires plongés dans cette tragédie du XXème siècle.Que fallait-il faire ?Je n'ai toujours pas la réponse mais j'ai quand même un mot à ajouter :"MERCI à tous et à Marie Josée" Ma Main amie

José Valverde

Tremblements de terre Des comédiens brillants et méticuleusement choisis par Marie Josée Brakha, pour traiter d’un sujet scientifique, politique, difficile : les séismes terrestres et sociaux.Un Président calme et froid ; un Directeur qui, dans un rôle maître, incarne avec justesse l’une des vies passées de l’auteur ; une épouse, rationnelle, ironique et tendre ; une étudiante russe sous Brejnev qui ferait regretter le

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dictateur ; un italo-roumain à la faconde méditerranéenne ; un mécanicien, accessoirement spécialiste des cadenas à la DST ; une Maria, obligée d’aller répéter chez son père, portugais, pour retrouver l’accent de ses origines et un Jérôme Decourcelles qui explose, dans l’interprétation improbable d’un rôle second, en faisant pleurer de rire la salle. Et quand la lumière se rallume, l’étonnement et l’inquiétude des acteurs découvrant que certains des personnages qu’ils viennent d’incarner sont parmi les spectateurs. L’épouse du directeur embrasse celle qui vient de la jouer sur scène. Et l’ingénieur qui fut chargé d’interrompre la construction d’une centrale nucléaire, se remémore la révolution iranienne et les huit projectiles qui ont traversé une voiture dont il n’est ressorti vivant que par miracle. Merci infiniment Marie Josée pour cette lecture, le casting et les photos.

Jean Renault

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Année 2013Le CriMarie Josée,Merci vraiment d'avoir proposé une mise en voix de mon texte « Le Cri » J'avais plutôt imaginé diriger une lecture de mon texte et je me suis prêtée à la proposition car il faut bien prendre de la distance avec notre écriture. Je suis venue à cette soirée de lecture sans savoir du tout ce qui s'était « tramé » mais très curieuse. Et puis le soir était là, j'étais assise avec les autres personnes qui découvraient ce texte, je m'étais engagée à prendre des notes, et la lecture a commencé. D'abord il m'a fallu un certain temps pour entendre ces voix sur ces mots. Et puis peu à peu le dialogue m'est parvenu. Les comédiennes, Claire Butard et Catherine Ferré, ont permis à ce texte d'être entendu de tous. J'ai été agréablement déroutée, ce n'est pas si simple de laisser son texte partir vers une aventure surprise ! Merci bien sûr à Marie Josée sans qui je n'aurais pas vécu cette expérience enrichissante. Merci enfin au public curieux et chaleureux réuni par l'association « Des Mots et des Actes ». Longue vie à cette aventure et bravo !

Eugénia Atienza

Un Divan pour la scène : - « 2h30 ! » - « Eh oui Jean-Luc, 2H30. Donc ne prévoyez pas de bouteille de cidre ce soir, on ira prendre un verre après au restaurant du coin pour ceux qui le désirent (et seront encore en vie ?...), sinon je vais me faire étriper par le directeur du théâtre… » - « Ouh là là ! » me disais-je intérieurement, en me préparant au pire, « Ils doivent sacrément m’en vouloir de leur avoir fait un coup pareil ! »  Pourtant Marie Josée, lors d’une lecture en tête à tête, m’avait déjà fortement suggéré de couper dans le texte…Je m’étais certes exécuté mais incapable de trancher, croyais-je, dans le vif de l’enfant que j’avais mis au monde, j’avais sans nul doute laissé beaucoup de gras, au risque de laisser planer sur cette lecture la double menace d’une longue soirée d’ennui et d’un très regrettable (et très évitable) incident diplomatique…  C’est donc pétri de culpabilité et après avoir longtemps tourné autour du théâtre que je me décidai, la mine contrite et marchant sur des œufs, à franchir les portes du théâtre Darius Milhaud…  Après avoir salué Marie Josée, je tentai maladroitement de rattraper le coup : - « Vous auriez dû faire des coupes… » - « Ah c’est trop tard ce n’est pas maintenant que je vais leur dire de couper ! » - « Bien sûr bien sûr » approuvai-je sans grande conviction…  Je rentrai alors dans la salle avec les derniers spectateurs et m’installai timidement au bout du banc, près de la sortie…  2h30 plus tard je ressortais transporté par l’expérience, moi qui voyais pour la première fois l’un de mes textes éveillé à la chair et à la vie par le talent des cinq comédiens et la direction juste, sagace, éclairée et éclairante de Marie Josée. En dépit du piège que je leur avais bien malgré moi tendu, les comédiens, totalement investis, avaient su, faisant fi des faiblesses et des longueurs de ma pièce qui m’apparaissaient désormais en pleine lumière, nous tenir en haleine et restituer l’intensité dramatique de cette longue cure psychanalytique qu’est « Un divan pour la scène »…

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 Mille mercis à Jérôme, Thierry,  Angèle, Eric, Claire, et Marie Josée pour cette magnifique lecture et cet exercice de haute volée ! Cette soirée, commencée pour moi sous les auspices de la crainte et du tremblement, et achevée dans une secrète exultation, restera, grâce à vous, longtemps gravée dans ma mémoire !  Et merci à l’association « Des Mots et des Actes » ! Qu’elle continue de poursuivre avec bonheur sa belle mission de révélation des auteurs et des textes à eux-mêmes ! 

Jean-Luc Solal

Des Yeux de caïmanLa soirée fut en toute intimité, à Paris comme en province le théâtre contemporain n'attire pas les foules. Mais un public consciencieux et vraiment à l'écoute, aussi ténu soit-il, en vaut mille.Cette lecture fut vivifiante pour moi. Déjà parce que le texte/bébé s'échappe et c'est tant mieux. Je suis à un stade de mon écriture où les textes joués/lus par d'autres m'apportent une belle bouffée d'air. Cela me permet de voir ce qui est de mon propre ressenti et ce qui est de l'ordre des images inhérentes au texte. Puis, si j'écris du théâtre, c'est pour donner le texte aux autres.Ce qui était très beau, c'est ce qui est passé en dehors des mots. Les regards (ou les non-regards) offerts généreusement au public. Ils ont accompagné les mots très justement, là où il fallait.Ce qui était très juste, je pense (mais peut-être ne suis-je pas le mieux placé?) c'est que les trois comédiens ont creusé chacun une énergie très différente tout en étant dans une belle volonté de transmettre. Les acteurs ont été à la hauteur des personnages et leur ont tenu tête pour une lecture plus complexe qu'un simple règlement de comptes.En tout cas, merci pour cette soirée et à un de ces jours sur les bords d'une autre scène,Bien affectueusement,

Bruno Paternot

A l’aube, j’ai rencontré mon voisin OresteBonjour,Je vous remercie tous chaleureusement pour cette soirée si réussie, grâce à Marie-Josée et à votre si belle interprétation ! J'ai été très touchée  par votre incarnation des personnages et j'ai mis un certain temps à revenir sur terre après la lecture… Merci pour les photos, Marie-Josée, et pour la mise en scène, et l'éclairage, et les voix…Et l'organisation… Vous étiez partout à la fois… Bravo !Ce soir, au théâtre Darius Milhaud, pour la première lecture publique de ma pièce, À l’aube, j’ai rencontré mon voisin Oreste, une bonne vingtaine de spectateurs étaient réunis. J’ai été très émue de voir mes personnages s’incarner, prendre vie sur une scène, m’échapper, portés par des acteurs que je ne connaissais pas, et de sentir que le texte exprimait, à leurs yeux aussi, des sentiments universels. En sortant, j’étais encore sous le coup de l’émotion, dans une sorte d’état second.Il faut dire que les comédiens jouaient très bien. Oreste, à la fois récitant et personnage qui passe de l’un à l’autre avec naturel et sait, malgré sa jeunesse, mettre en valeur son évolution au fil des tableaux, de l’incompréhension du début jusqu’à sa révolte finale ; Léda, si émouvante dans son interprétation de la vieille dame angoissée, perdant pied

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physiquement et dérivant mentalement ; Tyndare, vrai, digne, confronté à l’univers sans âme des Grands Magasins, alors qu’il est presque à l’agonie ; Clytemnestre, à la fois hiératique, autoritaire, agaçante et fragile, coincée entre sa mère et son amant qui la délaisse, mais surtout inconsolable de la mort de sa fille aînée et gardant une révolte intacte contre Agamemnon, celui qui lui a tué Iphigénie, au nom de lois économiques impitoyables. Electre, juste et simple dans son rôle d'adolescente en colère qui lui va si bien que l’on n’a pas l’impression qu’elle le joue ; Égisthe avec ce cynisme que je lui prête, et qui paraît naturel, à force, sans doute, d’être réfléchi et travaillé ; et Maria qui prend généreusement et talentueusement à cœur un rôle pourtant « petit » par le nombre de répliques. Merci à tous les comédiens pour ce beau travail, servi par un jeu d’éclairages servant intelligemment la compréhension de la pièce.C’est vraiment une aventure enrichissante à laquelle j’ai été heureuse de participer. Un grand merci à Marie Josée Brakha pour cette chance qu’elle offre aux auteur(e)s sélectionnés de voir leurs textes incarnés. Elle est partout, plaçant les spectateurs de façon à ne pas gêner la captation du spectacle, réglant les mouvements des comédiens, les éclairages, faisant les voix d’enfants, lisant les didascalies, enregistrant la pièce et prenant des photos… Chapeau ! Merci « Des mots et des Actes », une très belle initiative…Amicalement

Nicole Buresi

Pourquoi HécubeChère Marie Josée Brakha,Concernant la lecture de ma pièce "Pourquoi Hécube", lecture que vous avez organisée, voici quelques impressions :Beaucoup d'émotion, tout d'abord. Vous avez entraîné dans cette aventure toute une équipe, de nombreux comédiens qui ont incarné merveilleusement une bonne vingtaine de rôle. On a senti très vite, lors de la lecture, le travail en amont, l’engagement total des comédiens et aussi leur plaisir de lire ce texte.Cela a été une très beau moment de "vérification" pour moi en tant qu'auteur : j'ai eu en quelque sorte la confirmation que mon texte fonctionne, que mes propos passent, que mon message s'entend.Beau travail aussi sur les gestuelles, sur les costumes (ils étaient presque tous habillés en noir), sur l'éclairage...Pour résumer, un vrai cadeau professionnel offert à un auteur qui entend pour la première fois son texte. Cela renforce, motive, stimule, provoque toute une série de réflexions. D'ailleurs, la discussion finale avec le public a été aussi d'une grande importance, comme sa réaction.Un grand merci et peut-être à bientôt pour une nouvelle lecture en première absolue.

Matéi Visniec

Accusé… Levez-vous !Chère Marie Josée,J'aimerais que vous transmettiez de ma part et de celle de plusieurs spectateurs l'émotion qui a été ressentie pendant la Lecture hier. Au début, j’ai été surpris, étonné d'entendre d'autres voix que celles avec lesquelles je vivais dans ma tête. Et puis j'ai compris. C'est mon texte. Ce n'est plus ma pièce. Elle est entrée dans une autre réalité. Une autre dimension. De

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l'univers ferme de l'écrit à l'univers ouvert de la parole. Grâce à Roland , à Nicolas et Baptiste. Grâce à vous, Marie Josée, bien sur aussi ! Et grâce à vous tous, le texte a été transmis. Et, qui sait, peut-être a-t-il pris son envol... Soyez-en tous remerciés.Avec mes amitiés, le 1er octobre 2013Je reste encore sous le coup de l'étrange émotion ressentie à l'écoute de ma propre pièce. Je tente d'analyser. Cette lecture m'a semble-t-il ouvert à une meilleure compréhension de mon écriture.Je voulais surtout vous dire que les réactions et témoignages des spectateurs me parviennent peu à peu. Et il y a unanimité! On me dit que les comédiens ont été excellents dans leur interprétation. L'émotion, le message sont passés, grâce à eux. Roland David (mais tous les autres aussi) a été très apprécié. La Lecture a donné de l'élan à la pièce !Je voulais tout simplement vous en faire part.Amitiés, le 30 octobre 2013

Claude Salama

Des Mots et des Actes, AnniversaireVoici l’intervention de Jean Renault qu’il nous a adressée par courriel (les autres interventions sont visibles sur dailymotion - liens sur le site de l’association) : Chère Marie Josée,Je vous remercie pour votre invitation et vous félicite pour le déroulement de la soirée.Ci-joint le texte de mon intervention.Très amicalement

Jean RenaultQuand une metteuse en scène qui vous est inconnue remarque, puis retient, l’un de vos textes, pour une lecture publique, cela relève de l’accident, tant les textes de théâtre semblent oubliés, à l’égal de ces avions américains qui, parqués dans le désert de Mohave, sont en attente d’on ne sait quels improbables passagers.Le titre de ce manuscrit était « Il va bientôt faire nuit », un texte sur le crime d’état.    Je me suis demandé à quel travail d’archiviste, Marie Josée avait du se livrer pour le découvrir, et découvrir qu’il avait le don de lui plaire.Marie Josée Brakha a des gènes  de paléontologue !Cette lecture, fort bien conduite, m’a permis de retailler, d’éclaircir et de lisser ce texte.Quand elle m’a proposé d’en lire publiquement un second, « Bagdad airport », manuscrit traitant d’un grand chantier de construction en Irak, en pleine guerre Iran/Irak, fort différent du premier quant au thème et à l’écriture, je me suis émerveillé !Et je me suis dit qu’elle devait s’intéresser à tous les types d’ossements, dès lors qu’elle les pensait en devenir.Et comme le travail de reconstruction que j’avais effectué à la suite de cette lecture l’avait séduite, elle a tenu à le remettre en scène.   Les deux fois, la lumière revenue, les comédiens et la metteuse en scène ont découvert avec étonnement et émotion qu’ils avaient joué les rôles de spectateurs qui, ce soir là présents dans la salle, avaient dirigé la construction de cet aéroport.

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Et quand la fille de l’un de ces constructeurs m’a avoué, sur scène, j’entendais mon père, elle m’a confirmé que le casting de Marie Josée était excellent.Marie Josée sait s’entourer des taxidermistes les mieux à même de mettre de la chair sur les ossements qu’elle découvre.  En d’autres termes, parmi les nombreux comédiens qui lui sont fidèles, elle sait choisir ceux qui serviront au mieux le texte.Quand elle m’a proposé d’en lire un troisième, « Sels et chocolats », j’ai cru rêver !Cette fois, il s’agissait d’une comédie de boulevard fleurant le thriller, autre genre, autre écriture.Elle s’est presque excusée--- deux textes la même année, elle semblait craindre que je puisse trouver que c’était trop. Un metteur en scène qui redoute d’importuner un auteur en lui proposant des lectures trop proches de ses textes, c’est rare, très rare !Marie Josée était un peu comme une égyptologue qui se serait excusée auprès d’une momie d’ouvrir trop fréquemment le musée du Caire.Car, au fond, la grande crainte de l’auteur, c’est d’être momifié de son vivant !Et cette fois là, j’ai à nouveau eu le plaisir de surprendre les comédiens et la metteuse en scène en venant accompagné d’une thanatologue. Si bien qu’il y avait une fausse embaumeuse sur scène et une vraie dans la salle, lesquelles, ce soir là, après avoir fait connaissance, ne se sont plus quittées.Si bien que quand Marie Josée m’a proposé de mettre en lecture  un quatrième texte « Tremblements de terre », j’ai repensé à l’accident, l’accident de biographie, en songeant qu’il était gravissime, autrement dit réjouissant.En choisissant ce dernier manuscrit, Marie Josée avait retenu un sujet traitant à la fois de la construction et des grandes secousses politiques.Et c’est là qu’au détour d’une scène en contrepoint, le texte est plutôt dramatique, Jérôme Decourcelles a fait pleurer de rire la salle.Si je le cite, c’est pour louer son interprétation et, à défaut de rappeler leurs noms, pour rendre hommage à tous les comédiens qui au côté de Marie Josée ont fort bien servi quatre de mes textes, m’ont permis de les entendre, de les perfectionner et de les faire entendre.J’aurais pu citer Guila Clara Kessous, qui a interprété le rôle de mon épouse !On n’imagine pas le regain de tension au sein d’un couple quand un auteur fait jouer sur scène, par une autre, le rôle de son épouse.--Mais, je n’ai jamais dit ça ! Et je n’aurais jamais dit ça !Eh bien, dans la bouche de Guila Clara, des paroles que mon épouse n’avait jamais prononcées devenaient soudain crédibles à ses yeux.--Ah ! J’aurais pu dire ça. D’ailleurs, je l’ai sans doute dit !« Des Mots et des Actes !»Que nous apporte cette association ? Qu’apporte-t-elle à l’auteur, au théâtre ?Quelque chose de rare---.Elle recherche des textes, les donne à lire à des comédiens, à entendre à l’auteur, souvent pour la première fois.C’est irremplaçable !Elle les présente à un premier public---Et, elle constitue un répertoire ludique, accessible aux tiers, dont à tous les maillons en charge de conduire un manuscrit à la scène.

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En tant qu’administrateur des Ecrivains Associés du théâtre, je l’en félicite, en tant qu’auteur, je lui en suis personnellement extrêmement reconnaissant.A Marie Josée et à tous ceux, connus ou dans l’ombre, qui contribuent à cette aventure, rare, merci, merci, et bravo pour cet anniversaire !

Jean Renault

That's my sofa !C’est en chuchotis que j’ai rencontré Marie Josée Brakha puis Virginie et Jérôme : une représentation avait cours dans la petite salle du théâtre Darius Milhaud et il nous fallait être silencieux. C’est donc en parlant bas que Marie Josée a donné ses dernières recommandations aux comédiens.Omniprésente et pleine d’énergie, Marie Josée gère la billetterie, l’accueil du public, l’installation sur la scène enfin libérée. Le public arrive et attend avec discipline de pouvoir acheter son billet et pénétrer dans la salle que je découvre. Intime, obscure. Deux tables sur la scène, Jérôme fébrile déjà installé.C’est la toute dernière version de That’s my sofa !, la quatrième, que Jérôme et Virginie ont répété et que je vais entendre pour la première fois, avec le recul nécessaire : entendre la langue et surtout le rythme de la pièce. J’ai été très heureuse d’entendre cette lecture et de voir se confronter Aron et Jennifer. Concernant le rythme de la fable et sa structure dramatique, j’ai tenté dans cette version d’isoler Aron à Calais, puis de rapprocher Aron et Jennifer s’écharpant au-dessus de la Manche, puis de revenir sur Jennifer isolée en Angleterre pendant qu’Aron traverse la Manche pour la rejoindre et lui faire passer un sale moment. Je suis satisfaite de ce choix. Entendre pour la première fois cette version m’a été très utile. Jérôme et Virginie m’ont dit avoir eu beaucoup de plaisir à travailler la pièce et j’aurais aimé les voir debout, voir Jennifer commencer à s’échauffer, sentir la tension physique entre les deux personnages. Virginie serait une Jennifer formidable.La lecture ensuite de Ticha-Ticha a été une surprise : un texte fort et violent aussi, une relation homme-femme tout aussi abominable, voire pire que celle de ma pièce… Marie Josée avait parlé de résonnances entre le texte d’Hakim et le mien et j’ai été en effet soufflée par les parallèles (étouffement, sexualité, corps de la femme…).Je suis ravie d’avoir rencontré Hakim, un jeune auteur talentueux. J’ai été charmée par le côté bon enfant de cette soirée et par la passion qu’on sent animer Marie Josée qui se démène pour la défense des écritures contemporaines et que je remercie pour cela. Le site qu’elle gère est aussitôt achalandé par des photos et la captation et permet une visibilité à ces textes qu’elle défend et met en avant.Merci beaucoup pour tout ça Marie Josée.

Veronika Boutinova

Ticha-TichaJe viens  de rentrer à la Rochelle.Il fait beauYa du soleil et je regarde la merMerci Marie Josée d'avoir donné à entendre mon texte.A JérômeA VirginieA Sarah

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Merci d'avoir donner corps à ces textesVeronika, c'était une belle rencontreComme souvent qu’il m’est donné d’écouter. D’entendre. Mes textes. C’est un plaisir immense qui me submerge.C’est beau.Beau de voir ses personnages s’emparer du corps de l’autre.Faire de ce corps corps.Faire de ce corps leur corps.Prendre corps dans ce corps.Parler dans ce corps.Respirer dans ce corps.Marcher dans ce corps.Dans ce corps corps de l’autre.Ça nous surprend.On se surprend de voir les personnages prendre corps.On se surprend d’entendre les personnages parler.On se surprend d’entendre les personnages respirer.Ça nous bouscule.Ça nous secoue.On pleure d’eux ou avec eux.On rit d’eux ou avec eux.Cette soirée au théâtre Darius Milhaud était une belle soirée.Une belle soirée de rencontre, d’échange, de rire, de sourire.Je ne peux que me réjouir de cette lecture et souhaiter bon vent à l’association "Des Mots et des Actes" qui s’investit à faire entendre les écritures d’aujourd’hui.Chaleureusement

Hakim Bah

JulieImpressions d'auteur :Une émotion impatiente me submerge lorsque je pénètre et m'assois de suite dans le petit théâtre de la Bonne Graine puis le lendemain dans celui de Darius Milhaud. Devant moi tout proches, les douze comédien(ne)s impatient(e)s comme moi mais qui ne le montrent pas. Un bon terreau. J'entends mon texte pour la première fois, en-dehors de la lecture intérieure, en-dehors de la lecture à voix haute que j'ai pu faire. Un texte encore très récent. Et déjà la vie germe, et déjà les mots fleurissent et déjà l'imaginaire travaille. Quel plaisir de sentir à quel point ce que je ressens lors de cette lecture est conforme à mes intuitions d'auteur écrivant, inventant. Ne pas tout dévoiler, tout dire, ce serait le piège, mais construire et proposer avec cohérence des chemins, des pistes étoilées vers l'univers mental d'un personnage pas comme les autres, en-dehors de. Et cela sans que ce personnage dise un seul mot. Bravo aux comédiennes et comédiens pour leurs belles intentions et présences, bravo à Marie Josée Brakha pour la direction de ces lectures, bravo aux théâtres de la Bonne Graine et Darius Milhaud de les avoir accueillis.

Michel Gendarme

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Année 2014Le Feu des cendresL’auteur m’a informé le matin de la lecture qu’il ne viendrait pas parce qu’il n’avait pu se faire payer son billet d’avion ! Nicole Buresi a assisté à une des lectures et a voulu commenter cette mésaventure.J'ai bien vu hier soir combien tu étais contrariée, et à juste titre, compte tenu des efforts que tu fais et dont les gens ne se rendent pas forcément compte, surtout à distance. Il y a des comités de lecture qui guident les auteurs et sont gratuits, comme « À mots découverts », mais ils ont des aides dont tu ne bénéficies pas. Il y a aussi des gens qui proposent des aides à la réécriture ou du coaching littéraire et c’est payant. Puisque l’association a de lourdes charges, pourquoi ne pas annoncer clairement sur ton site que l'aide à la réécriture peut être payante ? Je sais que ça se fait mais je ne connais pas le tarif.Il est  normal que ta compétence aussi soit reconnue : dans le Feu des cendres, la modification de la scène [suggérée et intégrée par l’auteur NDMJB] d'inceste rend les choses bien plus fortes et plus claires, à mon avis. Dans le cas de mon Augustin, je te suis reconnaissante de m'avoir fait enlever la dernière scène de la dame qui monte l'escalier, puisqu'elle alourdissait inutilement la pièce… Fais confiance à ta vision percutante de ce qui "fait mouche" au théâtre.On comprend tout à fait que l'auteur ne puisse pas payer un voyage, mais il aurait fallu prévenir à l’avance pour t’éviter ces désagréments.On a passé une belle soirée dont je te remercie.Bien amicalement et encore bravo pour ton beau travail en faveur des auteurs dont tu prends si bien la défense !

Nicole Buresi

AugustinMerci Marie Josée, pour ton beau travail : la sélection des textes, les conseils aux auteurs, la mise en espace et en voix, la mise en relation des auteurs et des comédiens, la captation des lectures… Étourdissante femme-orchestre ! Entendre son texte permet de le retravailler, de l’affiner, de le ciseler. Des mots aux actes… Merci aux comédiens Cyril Fragnière, Sylviane Chérèze, Didier Dugast, Virginie Vitcz, Roland David, Béatrice Wenger, Claudio Giova, Vincent Sizaret Dominique Darcel d’avoir si bien compris et rendu ce que je voulais dire.Bien amicalement

Nicole Buresi

Merci pour les deux belles soirées de lecture d’Augustin, et plus généralement pour ta défense et illustration du théâtre. Tu as contribué à la finalisation d’Oreste que tu pourras venir voir. J’espère que la mise en scène de Nicole Desjardins et le jeu des comédiens te plairont. Je les ai laissés très libres.Mais tu restes évidemment notre invitée pour cette pièce que tu as contribué à faire découvrir…Encore merci pour toutBises Nicole Buresi

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Une Heure pour dix Juifs - La DéclarationLecturesMerci !   Vraiment merci, chère Marie Josée, chère amie, pour ces deux magnifiques lectures.Et de tous vos efforts. Couronnés de succès !Merci de votre engagement total pour le théâtre.Merci aux quinze comédiens, si pleins d'ardeur, si emplis de vérité !Ils ont su porter ce texte étrange, complexe, très haut.J'allais dire presque dans les cieux.Ce texte parle de la peine des hommes. De la violence de l'homme pour l'homme.De l'effondrement. Du trou béant d'Auschwitz.De la Bible. Des Juifs. Des Justes de toutes les nations.De la vie et de la mort. Et de l'espoir pour nous tous.Pour tous les hommes.Et ils ont, eux tous, sans exception, su le dire.Ils ont profondément ému les spectateurs.Et aussi moi, l'auteur, regardant, écoutant, spectateur fasciné, parfois même incrédule devant la vie qui pénétrait brusquement les mots, le manteau de réalité qui soudain enveloppait les phrases. Ecrites tout au long de nuits sans sommeil.Et souvent en larmes.

Merci encore à tousCe n'est qu'un au revoirClaude Salama

Les Mots simplesLes deux représentations du spectacle "Les Mots simples" ont été données dans deux salles différentes.La première soirée fut la plus riche en émotion : elle mettait en valeur la musique, les sentiments, l'intimité et, aux dires des spectateurs, le "romantisme" de certains poèmes.La deuxième soirée, tout en retrouvant cette part d'émotion, a révélé le côté théâtral de ces poèmes, avec ce que j'appellerais des sketches poétiques dont je parsème le spectacle, pour montrer que la poésie est aussi un divertissement accessible à tous les publics.Ce spectacle a été très bien accueilli, et par des publics très variés. Je remercie encore Marie Josée qui m'a permis de donner ces quelques instants de théâtre poétique.        

Jean-Jacques Chollet

Un Homme, une femme, une villeVirginie Vitcz, metteuse en scène, comédienne passionnée et passionnante, toute d'émotion contenue ; Lionel Mur, comédien remarquable, profondément vrai ; André-Philippe Suard, au jeu intelligent, tout en nuances qui m'a beaucoup ému et le jeune Théodore Jean qui a assumé quatre rôles avec conviction : tous donnent une forte densité dramatique à leurs personnages. Ils nous secouent. Ils nous émeuvent. Pour moi, parfois aux larmes. Et ce n'était qu'une lecture ! En attendant une mise en scène...

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Et l'auteur apprend : par exemple, que les scènes du début doivent être raccourcies et donc la pièce allégée.Tout cela sous l'égide de Marie Josée Brakha, toujours sur le front de la scène et du théâtre.Merci encore à tous.

Claude Salama

MademoiselleMerci Marie Gulla et Philippe Godin pour leur très belle lecture de Mademoiselle, ce soir, dirigée par Des Mots et des Actes. On remet ça demain Théâtre Darius Milhaud. Venez nombreux suivre les amours de Clara et François qui se retrouvent 30 ans après !

Yasmine Modestine après la lecture du dimanche 23 novembreUne lecture pour un auteur, une auteure est un moment très particulier du processus de création. Pour la première fois ses mots, ses personnages de papier s'incarnent. C'est comme un dessinateur qui verrait son personnage sortir de la planche et devenir chair, comme la marionnette en bois de Gepetto qui devient un petit garçon. C'est un moment décisif : alors on sait si la pièce tient le coup.Bien sûr, pour entendre, les acteurs doivent croire à cet auteure inconnue. Marie Gulla et Philippe Godin ont été magnifiques de vérité. J'étais absolument époustouflée de voir à quel point Clara et François, mes personnages, devenaient vivant.Marie Josée Brakha sait faire une distribution, mettre en scène - car une lecture est un début de mise en scène en ce qu'il faut comprendre le texte, restituer ce que l'auteur a voulu raconter. Cela m'a encore fois stupéfaite d'être ainsi comprise.Le travail des Mots et des Actes est un travail fondamental, d'autant plus utile que les moyens de production sont de plus en plus rétrécis et que les possibilités tant pour une auteure que pour des acteurs de faire vivre un texte contemporain sont de plus en rares et  laborieuses.Pour, le public, entendre une pièce, découvrir un texte, comme on écoute un livre audio, lui permet de laisser son imaginaire voyager.Merci de m'avoir choisie, merci aux acteurs d'avoir si bien interprété les personnages.

Yasmine Modestine, après la lecture du 24 novembre

Une Heure pour dix Juifs - La DéclarationMise en espaceCette fois il ne s'agit plus d'une lecture, comme celles qui ont été faites aux théâtres de la Bonne Graine et Darius Milhaud avec les 14 comédiens assis côte à côte. Le lieu est aujourd'hui la prestigieuse salle des fêtes de la mairie du 16ème à Paris. Le lieu même où j'avais autrefois reçu mon premier prix de poésie. Et la pièce est mise en espace par notre metteuse en scène de talent Marie Josée Brakha. Avec les mêmes 14 comédiens, remarquables, tous volontaitre pour porter cette pièce étrange et complexe le plus loin et le plus haut possible. Alors... rêve ou réalité ? Assis parmi la foule des spectateurs, j'oublie que cha cun sur la scène a le texte en  mains. Ce n'est plus une lecture, mais du vrai théâtre. Je suis happé par les jeux de scène, les intonations ; les phrases elles-mêmes me paraissent nouvelles. J'oublie les avoir écrites.Les spectateurs sont secoués, enthousiastes.

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Et moi, l'auteur, je suis ému et songeur. Car je sais, je suis certain désormais qu'il faudra monter la pièce.Merci encore à tous

Claude Salama

L’HéritierNous avons vraiment apprécié l’initiative de l’association Des Mots et Des Actes, cette idée généreuse et créative de faire vivre, vibrer des textes en quête de spectateurs, mais aussi de voix pour l’incarner.Dans le contexte économique actuel, où chaque auteur se trouve démuni face à des enjeux d’argent et de notoriété, cette initiative permet de sortir l’œuvre du marasme, de la faire étinceler quelques instants dans l’écrin d’une salle de théâtre, et de former autour d’elle une vraie équipe de professionnels.Nous saluons aussi les acteurs qui ont pu en si peu de temps incarner les personnages, trouver les nuances les plus justes, révéler juste par leur voix les sentiments des personnages, souvent complexes de notre pièce. Nous parlerons surtout du bonheur des auteurs de voir toutes ces énergies au service de notre texte, surtout celle intense et bienveillante de Marie Josée, qui est véritablement l’âme de ce projet de lecture, de mise en voix de textes qu’elle aime, ne faisant confiance qu’à son goût et à son émotion de lectrice. Merci !

Ester Mann et Lévon Minasian

La Valse des ombresComme ne le diront plus les "premières dames" : merci pour ce moment.L'importance d'entendre son texte, porté par d'autres, de se rendre compte que le temps passe mais pas les obsessions. Que la vie nous fait prendre toujours les mêmes routes.Que mon écriture change (grandit?), évolue. Cette soirée m'aura permis de faire le point sur le chemin parcouru.Et puis, au détour d'une phrase un peu grandiloquente, d'un passage à la dramaturgie bancale, une idée qui sonne juste, une tournure de phrase qui me plait, une fin de dialogue qui cogne.  Grâce à vous, je me suis entendu avec moi-même et c'est assez rare pour être souligné !Cette phrase, dans La Valse qui dit à peu près "je ne vais passer ma vie à sauver la tienne mais je t'aime" est peut-être un des fils qui se tisse au fur et à mesure de mes textes. Je ne m'en étais pas aperçu jusqu'à présent.L'idée que le texte puisse faire son chemin dans l'imaginaire des spectateurs n'est possible que grâce à vous. Sinon il resterait au fond d'un tiroir.Je vous souhaite à tous le meilleur,peut-être nous recroiserons nous sur une autre planète, dans une autre vie,en tout cas autour des écritures contemporaines.Bon dimanche... sous vos applaudissements.

Bruno Paternot

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