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DES OUTILS POUR TOUTES LES PLATEFORMES Bruno Louis Séguin et al. A.D.B.S. | Documentaliste-Sciences de l'Information 2010/3 - Vol. 47 pages 54 à 67 ISSN 0012-4508 Article disponible en ligne à l'adresse: -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- http://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de-l-information-2010-3-page-54.htm -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour citer cet article : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Séguin Bruno Louis et al., « Des outils pour toutes les plateformes », Documentaliste-Sciences de l'Information, 2010/3 Vol. 47, p. 54-67. DOI : 10.3917/docsi.473.0054 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Distribution électronique Cairn.info pour A.D.B.S.. © A.D.B.S.. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. 1 / 1 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Indiana University - - 129.79.108.219 - 24/11/2013 11h29. © A.D.B.S. Document téléchargé depuis www.cairn.info - Indiana University - - 129.79.108.219 - 24/11/2013 11h29. © A.D.B.S.

Des outils pour toutes les plateformes

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DES OUTILS POUR TOUTES LES PLATEFORMES Bruno Louis Séguin et al. A.D.B.S. | Documentaliste-Sciences de l'Information 2010/3 - Vol. 47pages 54 à 67

ISSN 0012-4508

Article disponible en ligne à l'adresse:

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------http://www.cairn.info/revue-documentaliste-sciences-de-l-information-2010-3-page-54.htm

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Pour citer cet article :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Séguin Bruno Louis et al., « Des outils pour toutes les plateformes »,

Documentaliste-Sciences de l'Information, 2010/3 Vol. 47, p. 54-67. DOI : 10.3917/docsi.473.0054

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Distribution électronique Cairn.info pour A.D.B.S..

© A.D.B.S.. Tous droits réservés pour tous pays.

La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites desconditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votreétablissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière quece soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur enFrance. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

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[ décryptage ] S'il est impossible de préconiser uneméthode et une seule pourcréer un réseau social, on peut néanmoins énoncer un certain nombre de règles,

signaler les questions qu'il faut absolument se poser et les précautions à pren-

dre, prodiguer conseils et précisionsméthodologiques. C'est ce que Bruno Louis

Séguin vous propose en ouverture du troisième pôle de ce dossier, où sont abor-

dés les aspects techniques de la mise en œuvre de réseaux sociaux profession-

nels.

54 IDocumentaliste - Sciences de l’informationI 2010, vol. 47, n°3

poser les bonnes questions et consigner les réponses que l’onsouhaite recevoir dans un document réalisé du point de vue del’utilisateur : c’est le fameux cahier des charges fonctionnel quetout bon responsable de projet a forcément en tête.

Décrire ses besoins en ayant à l’esprit les principes desméth-odes agiles de gestion de projet est à mes yeux une bonne basepour la réussite d’un projet informatique… et par voie de con-séquence pour la mise enœuvre d’un réseau social d’entreprise.Les méthodes agiles (voir l’encadré page 57) sont des formes depratiques qui peuvent s’appliquer à divers types de projets –même si aujourd’hui elles se limitent encore beaucoup aux pro-jets de conception de logiciels. Elles se veulent beaucoup pluspragmatiques que les méthodes traditionnelles et sont fondéessur quatre valeurs fondamentales :- être réactif face au changement plutôt que s’enfermer dans leplan initial ;

Une méthode ?L’idée de concevoir un guideméthodologique pro-

posant LA méthode permettant de mettre en œuvreson propre réseau social nous a semblé intéressantelors de la préparation de ce dossier. Cependant, aprèsavoir fait le tour de différents experts en prospectivenumérique, il nous a bien fallu admettre que celle-cin’existe pas. Ou dumoins qu’il y a autant deméthodesque de consultants proposant d’accompagner les pro-jets de leurs clients…

Pas deméthode spécifique et unique, certes. Mais,comme dans tout projet touchant à un objet tech-nique, la rédaction préalable d’un cahier des chargesest essentielle ! Avant de se précipiter vers une solu-tion technique ou un fournisseur, il faut toujours se

dossier Réseauxsociauxprofessionnels 0 3

Commentmettre enœuvre son propreréseau social ? Guideméthodologique

[p.54] Comment mettre enœuvre son propre réseau social ? Guide méthodologique[p.58] Des outils pour monter un réseau social : l’offre actuelle[p.63] 2010, l’année SharePoint[p.64] Elgg, un logiciel libre dans le monde des réseaux sociaux[p.66] Créer son réseau social privé en un quart d’heure

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La procédure d’implémentationpar modules fonctionnels :la méthode Scrum

Scrum (« la mêlée ») est une méthode agile qui s’applique àla gestion de projet. Son principe est abordé pour la premièrefois dans un article de Hirotaka Takeuchi et Ikujiro Nonaka in-titulé « The NewNew Product Development Game » publié en1986 dans laHavard Business Review. Elle a ensuite été dévelop-pée dans les années 1990 et formalisée par Ken Schwaber et JeffSutherland en 1995. En 2001, Ken Schwaber et Mike Beedlepublient le livre Agile Software Development With Scrum. EnFrance, le premier livre français entièrement consacré à Scruma été publié chez Dunod en février 2010 sous la signature deClaude Aubry : SCRUM : le guide pratique de la méthode agile laplus populaire.

Le principe de cette méthode est de focaliser l’équipe demanière itérative sur les fonctionnalités à réaliser. Le projet estainsi découpé enmodules fonctionnels qui seront réalisés, testéset livrés par séquences itératives appelés « sprint ». Chaquesprint vise à atteindre un but à partir duquel sont choisies les

fonctionnalités à implémenter dans cettephase. Ces séquences durent de une à qua-tre semaines et aboutissent toujours à lalivraison d’un produit partiel fonctionnel.

La méthode Scrum repose sur deuxgrands principes forts : une équipe soudéeet dont les membres communiquent en-tre eux, et la participation active du client.

Ainsi c’est le représentant du client (dénommé dans cette méth-ode « product owner » ou directeur de produit) qui choisit lesfonctionnalités réalisées dans chaque sprint. Il peut à tout mo-ment compléter oumodifier la liste des fonctionnalités à réaliser(mais jamais celles qui sont en cours de réalisation pendant unsprint).

Les outils de suivi de projet de cette méthode permettent deconnaître au quotidien la somme de travail restant à faire :- ScrumMeeting : réunion quotidienne d’une quinzaine de min-utes ;-Backlog de produit : liste des fonctionnalités du produit à réaliser(décomposés en items catégorisés par échelle de difficulté deréalisation permettant de déterminer la charge de travail corre-spondante) ;- Release burndown chart : tableau chronologique des points réal-isés et restant à réaliser au fur et à mesure des sprints ;-Backlog de sprint : Lorsqu'on démarre un sprint, on choisit quelsitems du backlog de produit seront réalisés dans celui-ci. L'équipedécompose ensuite chaque item en liste de tâches élémentaires(techniques ou non), chacune étant estimée en heures et ne de-vant pas durer plus de deux jours ;- Sprint burndown chart : tableau chronologique des points réal-isés et restant à réaliser dans le sprint courant ;-Vélocité de l’équipe : les tableaux de bord et l’évaluation des réal-isations à la fin de chaque sprint permettent de déterminer lavitesse de travail de l’équipe en fonction de la difficulté de réal-isation. Cet indicateur permet d’ajuster plus facilement la chargede travail à venir… et les plannings de réalisations.

Cetteméthode permet une grande réactivité dans l’évolutiondes fonctionnalités globales du projet et une bonnemaîtrise desdélais de réalisation.

- privilégier l’interaction avec les personnes plutôtque les processus et les outils ;- privilégier un produit opérationnel plutôt qu’unedocumentation pléthorique ;- privilégier la collaboration avec le client plutôt quela négociation contractuelle.

Se poser les bonnesquestions

De nombreuses options existent pour mettre enœuvre une collaboration transversale en s’appuyantsur les outils de type « réseau social ». Un tel réseaupeut être centré sur la conversation (on privilégiealors les échanges et le dialogue de type « forum » et« commentaires ») ou sur la mise en relation de sesutilisateurs (on privilégie dans ce cas l’échange directentre membres du réseau et la facilité de connexiondirecte entre les utilisateurs). En matière d’outils in-formatiques, le « prêt à porter » est un leurre, car lesbesoins de chacun sont généralement très spécifiques.Ainsi, lors de la phase d’élaboration, il s’agira de déter-miner les points forts et les impératifsauxquels votre projet devra répondre.

Le tableau de la page suivanteprésente quelques-unes des princi-pales questions à se poser avant dese lancer dans ce type de projet. Cetinventaire n’est bien sûr pas exhaus-tif et il conviendra d’y ajouter les problématiques spé-cifiques à votre contexte : contraintes de confiden-tialité, cibles d’utilisateurs particuliers (salariés,adhérents, clients, fournisseurs, sous-traitants), etc.

La phase initiale de réflexion va permettre de définirles spécificités fonctionnelles du point de vue des util-isateurs tout en tenant compte de l’ensemble des con-traintes spécifiques à votre organisation. C’est l’étapela plus importante pour la réussite de votre projet.

Expérimenter et testerLamise enœuvre de son propre réseau social d’en-

treprise passera par une phase de tests et d’expéri-mentation pendant laquelle on aura comme axe cen-tral l’écoute et le feedback d’un panel deprimo-utilisateurs. La composition de ce panel est es-sentielle car il doit être représentatif des différentstypes d’utilisateurs de votre réseau social.

Le rôle de l’animateur de ce groupe de testeurs estprimordial. Il devra se montrer pédagogue et être àl’écoute de toutes les remarques et suggestions. Unlien permanent d’échange et de retours entre l’ani-mateur et les membres du groupe est impératif pourque l’expérimentation soit positive et constructive.

Dans la mesure du possible, plutôt que de mettreen place toutes les fonctionnalités retenues au cahierdes charges dès le départ de la phase de tests, il estpréférable de choisir de mettre en œuvre par itéra-tion les différents modules fonctionnels.

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totale de l’outil est imposée. Elle entraîne toutefois des coûts in-duits par la maintenance proprement dite des outils (serveurs,sauvegardes, etc.), mais également par l’évolutivité de la solutiontechnique (licences, mises à jour, maintenance, etc.).

Les solutions enmode SAS (software as a service), c’est-à-direhébergée chez un prestataire éditeur du logiciel, permet de s’af-franchir de lamaîtrise technique et des coûts internes d’héberge-ment et de maintenance des serveurs informatiques. Le fonc-tionnement en SAS est d’autant plus facile que les outilspermettant de créer son propre réseau social sont accessiblespar leWeb. Les solutions en SAS doivent impérativement garan-tir contractuellement la sécurité, la propriété et la confidential-ité des informations qui lui sont confiées. Aumoment du choixd’une telle solution, on s’attachera à vérifier son évolutivité etla pérennité de son éditeur.

En dehors de leurs coûts de licence inexistants, les solutionsen open source ont un avantage indéniable qui est la pérennité deleur exploitation, avantage intimement lié à la disponibilité deleurs codes sources. Attention toutefois, la mise enœuvre d’une

Le choix d’une solutiontechnique

Le marché des solutions techniques pour la miseenœuvre de plateformes collaboratives intégrant lesfonctionnalités de réseaux sociaux est en pleine ex-pansion. Une offre mature est aujourd’hui en placeet chacun des produits répond selon son interpréta-tion aux besoins de nombreux projets.

Suivant son budget, samaîtrise technique, les con-traintes existant dans son système d’information etl’évolutivité souhaitée, le porteur de projet pourra setourner vers une des solutions proposées sur lemarchéou décider d’intégrer sa propre solution technique.

L’hébergement en interne d’une solution, qu’ellesoit propriétaire ou issue dumonde des logiciels libres,impose lamaîtrise technique des outils informatiquespermettant son fonctionnement. Ce choix sera in-contournable dans les organisations où la maîtrise

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dossier Réseauxsociauxprofessionnels

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0 3 DES outils POUR TOUTES LES

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LES PRINCIPALES QUESTIONS À SE POSER AVANT DE METTRE EN ŒUVRE UN RÉSEAU SOCIAL

Typologie des utilisateurs Qui seront les utilisateurs ?

Type de réseau Un ou plusieurs espaces d’échanges pour tous les utilisateurs ?

Type de contenus Que va-t-on gérer comme contenus, que va-t-on échanger ?

Accès au réseau Ouvert ou fermé ? Qui peut s’inscrire (et comment) ? Quel contrôle mettre en œuvre (ou

non) à l’entrée ? Si le réseau comporte différentes « zones », doivent-elles être visibles

ou masquées ?

Confidentialité des Quelles informations concernant les utilisateurs doit-on gérer (déterminer les contenus

données personnelles des « profils ») ? Qu’est-ce qui est visible par les autres utilisateurs ? Quel contrôle l’util-

isateur doit-il avoir sur ses données personnelles et sa visibilité dans le réseau ?

Visibilité des participants Qui est visible, par qui et comment ?

Fonctions relationnelles Qui peut entrer en relation avec qui ? Qui peut voir la liste des personnes inscrites (toute

la liste, une partie, avec un moteur de recherche, etc.) ? Doit-on voir les listes des con-

tacts d’un utilisateur ?

Fonctions conversationnelles Qui peut écrire des commentaires, pour quels contenus – idées, sondages, petites an-

nonces, questions, etc. – et de quelle manière ?

Messagerie A-t-on besoin d’une messagerie interne ? Qui peut écrire à qui ? Pour quels usages ?

Notifications et alertes Comment les utilisateurs doivent-ils être alertés de l’activité du réseau social (tableau de

bord, envoi de notification par courriel ou SMS, etc.) ? Quel contrôle auront-ils sur ces

alertes ?

Partage documentaire Quels types de contenus doit-on gérer, comment, avec quels accès et pour qui ?

Édition de contenus Comment devra être faite la gestion des contenus ? Par qui ? Avec quel contrôle, quels

outils et quels niveaux d’accès ?

Classement des ressources Comment doit-on organiser les contenus à gérer ? Quel mode d’indexation ? Quel mo-

teur de recherche ?

Coproduction et collaboration A-t-on besoin d’éditer et/ou annoter des contenus, comment, avec qui ? Doit-on gérer

des circuits de validation/diffusion ? A-t-on besoin de gérer des groupes d’utilisateurs ?

Gestion d’événements Doit-on gérer un ou plusieurs agendas, des événements, des inscriptions à ceux-ci ?

Administration De quels outils d’administration a-t-on besoin ? Qui gère quoi et comment ? Y a-t-il un

seul ou plusieurs administrateurs ?

Intégration et maintenance Comment doit-on intégrer cet outil au sein du système d’information de l’entreprise ?

Doit-il être interopérable avec les outils déjà existants dans l’entreprise ? A-t-on les com-

pétences techniques pour installer et maintenir ce nouvel outil en interne ? Doit-on ex-

ternaliser ?

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2010, l’année SharePoint

DE MULTIPLES FONCTIONS DOCU-MENTAIRES. Proposant une mise enœuvre simplifiée mais qui donne desgages de sécurité aux responsables in-formatiques, SharePoint offre aux pro-fessionnels de l’information une chancede mettre en avant leurs compétences.

Et ce n’est pas seulement parce quele cœur de SharePoint est appelé la« bibliothèque » de documents (l’analo-gie avec notremétier est à souligner) queles documentalistes doivent s’emparerde cette application. C’est aussi parcequ’il offre une multitude de possibilitésdans la gestion quotidienne : avec cetoutil, vous pouvez construire un sitewebriche en multimédia comme l’a fait laBibliothèque duCongrès, en fusionnantdes podcasts (vidéos), des contenus ex-ternes (mashup), des flux RSS, etc. Vouspouvez éditer un blog ou un wiki pouraméliorer votre communication proac-tive vers vos utilisateurs ou organiservos ressources pédagogiques. Vous pou-vez partager avec votre équipe des es-paces collaboratifs, et maintenir destableaux de bord d’activité. Vous pouvezgénérer des bibliothèques virtuelles ougérer votre fonds traditionnel : inven-taire des ouvrages, gestion des péri-odiques, etc.

Au-delà, la mise en œuvre de

SharePoint offre aux professionnels del’information l’opportunité d’intégrer lapolitique informatique de leur organisa-tion. En effet, l’expérience parfoiscuisante des plateformes de knowledgemanagement depuis quinze ans a mon-tré l’importance vitale de la structura-tion des données. Après une décennied’anarchie sémantique, après le modèleGoogle, le Web 3.0 sonne le retour del’organisation des données, des clas-sifications, des thésaurus et autres on-tologies : nos valeurs métiers par excel-lence !

L’implémentation d’une plateformed’entreprise avec SharePoint est doncl’occasion idéale pour les documental-istes d’imposer leur vision structurée desdonnées, de l’organisation des docu-ments, leur sens de l’usabilité de l’inter-face, et leur connaissance des comporte-ments des utilisateurs que les équipesinformatiques ne possèdent pas toujours.Les documentalistes doivent remettre lecontenu au cœur du sys-tème d’information qui, trop souvent,a privilégié la structure et la tech-nologie. La collaboration ne se ferapas sans l’animation ni la structura-tion du contenu ; pas plus d’ailleurs avecSharePoint qu’avec une autre plateforme.

Grandement facilitée par des produitsaussi prometteurs que SharePoint 2010,la réussite de l’entreprise 2.0 naîtra cer-tainement de la convergence des com-pétences et de la collaboration entre leséquipes informatiques et les profession-nels de l’information. •

SHAREPOINT, C’EST TOUT À LA FOIS.Présenté comme un véritable « couteausuisse », c’est un système de gestiondocumentaire, une plateforme collabo-rative et un éditeur de sites web.Pour développer la dernière version,SharePoint 2010, la première stratégiedeMicrosoft fut d’emprunter auWeb 2.0ses meilleures réussites : la pagepersonnelle de chaque collaborateur,le MySite, est une sorte de profil Face-book, mais ici vos « amis » sontvos collègues de travail ; la suite Com-municator est un mélange de Skype,de MSN et de Twitter ; un « wall » à laFacebook ou des vidéos en streamingcomme sur YouTube complètent lapanoplie pour la communication interne.Blogs et wikis sont évidemment présents,ainsi que le tagging social. L’approcheréseau social valorise clairement l’exper-tise interne.

La seconde approche de Microsoftest de privilégier les partenariats. Share-Point se positionne comme la fondationsur laquelle vont se poser des briquesd’applications métier. En France,dans notre secteur, Ever ou ELP se sontdéjà positionnés avec des offres degestion de contenu ou de bibliothé-conomie venant se greffer sur le socleSharePoint.

[ outil ] Sans aucun doute, SharePoint était la « star » dudernier salon Documation à Paris, en mars dernier. En 2010,

il sera d’ailleurs difficile d’échapper à la machine marketing

deMicrosoft. Dans l’histoiredugéantdeRedmond, SharePoint

est le produit qui a connu la plus forte croissance. Comme

c’est souvent le cas avec les produits phares de Microsoft, il

va probablementdevenir le leader dumarchédesplateformes

Entreprise 2.0. Une partie de la distribution étant désormais

téléchargeablegratuitement, SharePoint pourrait devenir rapi-

dement aussi commun que Word ou Excel dans notre envi-

ronnement professionnel.

Hervé Basset est titulaire d’une maîtrise en sci-ence de l’information et est certifié en tant quemanager de l’information (ADBS-CERTIDOC). Aprèsavoir dirigé une bibliothèque universitaire scien-tifique en province, il est actuellement documental-iste dans un grand groupe pharmaceutique. En par-allèle, il est consultant-formateur indépendant etl’auteur du blog spécialisé en veille scientifique :http://intelligencescientifique.wordpress.com

[email protected], www.linkedin.com/in/hervebasset

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64 IDocumentaliste - Sciences de l’informationI 2010, vol. 47, n°3

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DES outils POUR TOUTES LES

plateformesdossier Réseauxsociauxprofessionnels 0 3

Elgg, un logiciel libre dans le mondedes réseaux sociaux

Sur le plan plus technique, le moteurElgg est bâti sur une architecturerigoureusement « objet » et « événe-ments ». Chaque événement – commepar exemple la création d’un nouvel util-isateur, le chargement d’un fichier, lamise en ligne d’un article – peut être util-isé par unmodule indépendant du noyaudu moteur lui-même, pour générer sespropres actions.

Dans le même esprit, le noyau offreune multitude d’« ancres » auxquellesles modules indépendants peuvent s’ac-crocher pour intégrer leur propre code,qui devient donc virtuellement une par-tie du noyau lui-même.

Du côté de la base de données, Elggpropose une architecture unifiée autourd’une logique « entités » dans lesquellesles modules externes peuvent intégrerleurs propres objets et/ou agir sur desobjets existants. Le résultat bénéfique decette approche est que – à la différencedes autres grands logiciels open sourcepour lesquels chaque module externedoit aussi apporter sa propre structurede données, dans des tables spécifiqueset souvent hétérogènes – la structure dela base de donnée d’une installation Elggest invariante quels que soient les mod-ules présents, facilitant l’interopérabil-ité entre les modules ainsi que la main-tenance ou l’ajout de nouvellesfonctionnalités.

D’unemanièremaintenant classique,Elgg sépare le code de l’affichage et pro-pose une structure basée sur des thèmes.

Cependant, là aussi, Elgg innove et pro-pose une architecture très souple, fondéesur des « vues » qu’il suffit de sélection-ner aumoment de la connexion pour of-frir un mode d’affichage adapté aumatériel avec lequel on se connecte : af-fichage « normal », smartphone, RSS,XML, etc. Il devient ainsi très simple,pour un objet donné (« blog », par ex-emple) de prévoir un type d’affichagedifférent selon les contextes dans lesquelsil sera visualisé, sans rien toucher auxcaractéristiques de l’objet lui-même.

De plus, chaque « vue » d’un mod-ule peut être remplacée par la vue d’unautre module, et ce sans avoir à modi-fier la vue originale. Cela permetd’adapter finement l’affichage des objetset l’organisation des pages d’un sitedéveloppé sur Elgg.

Du coté des particularités techniques,il faut aussi noter les propriétés de «mul-tisite » qui permettent, sur la même in-stallation, de créer des espaces spéci-fiques pour des communautés à la foisindépendantes et interconnectées. Surun projet « intra » d’entreprise, il est parexemple possible de créer une commu-nauté à destination des cadres, une autrepour les jeunes et/ou les seniors, etc.

Grâce à ces différentes caractéris-tiques, l’architecture de Elgg offre auxdéveloppeurs des accès très souples pouradapter le comportement du moteur àchaque projet, sans jamais avoir besoinde modifier le noyau. Last but not least :Elgg intègre tous les grands standards

La plate forme Elgg1 a été développéepar l’équipe de la société anglaise

Curverider. Le noyau de cet outil s’ap-puie aussi sur une communauté inter-nationale de développeurs et d’utilisa-teurs, active et en expansion. Cet outiloffre donc tous les avantages dumodèledes logiciels libres et ouverts : moins debugs, plus de sécurité, meilleur respectdes standards d’interopérabilité.

En France, une communauté spéci-fiquement francophone réunit plus d’unmillier d’utilisateurs et de développeursqui se retrouvent sur le site elgg.fr pouréchanger, s’entraider et partager leursexpériences [voir l’encadré ci-contre].

LES FONCTIONNALITÉS. Elgg proposeen standard toutes les fonctionnalités debase d’un réseau social : gestion de pro-fils et de contacts, messagerie, blog,mi-croblogging, etc. De plus, unemultitudede modules développés par la commu-nauté sont diffusés en open source et li-cence libre directement depuis le siteelgg.org. Chacune de ces fonctionnalitéspouvant être activée ou non suivant lesusages auxquels est destiné le site mo-torisé par Elgg.

UN OUTIL PERSONNALISABLE. Mais,plus qu’un réseau social « clés enmain », Elgg est avant tout une plate-forme à partir de laquelle les entreprises,les associations, les administrations peu-vent développer un outil collaboratif di-rectement adapté à leurs besoins.

[ outil ] L’arrivée des logiciels libres et ouverts dans lemonde des réseaux sociaux est particulièrement bien il-

lustrée par Elgg qui, en 2008, a été élue meilleure plate-

formede réseau social et, depuis, n’a cessé de progresser.

Fabrice Collette est ingénieur, expertWeb 2.0 et réseaux sociaux à MélèzeConseil (www.meleze-conseil.com). Il acréé le site elgg.fr qui accueillela communauté francophone Elgg. Il estpar ailleurs chargé d’enseignement àl’Université Paris-Ouest sur le thème« Web 2.0, pratiques sociales etéconomie ».

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directement adapté au type d’échangeset de collaborations de leur milieu pro-fessionnel et facilitent le développementdes réseaux personnels. Tout laissepenser qu’ils devraient se développerrapidement.

Au sein des entreprises et des organ-isations, Elgg permet de développer desoutils collaboratifs à l’usage des salariés,desmembres, des usagers ou des clients.La demande s’intensifie en ce sens et lesSSII commencent à développer des com-pétences et des offres à partir de cetteplateforme. Nul doute que la dynamiquedevrait se renforcer dans lesmois qui vi-ennent.

Il faut noter que certains grandsgroupes ou grosses entreprises commen-cent aussi à se tourner vers cette solu-tion de manière à s’affranchir des coûtsde licences et de services proposés parles éditeurs des logiciels de réseaux so-ciaux ou collaboratifs à usage profession-nel.

DES PROJETS AVANT TOUT HUMAINS.Au-delà de la performance technique deElgg, il ne faut jamais perdre de vue quel’essentiel du succès d’un projet de plate-forme collaborative viendra de sa bonne

adéquation aux usages du public auquelil est destiné.

Dans un projet « intra », les clefs dela réussite résident notamment dans lestrois éléments suivants :- une bonne intégration dans l’organi-sation, impliquant notamment qu’unepartie de l’évaluation des personnes soitliée à leur usage et leur contribution ;- une réelle valeur ajoutée pour le proces-susmétier, chaque effort d’apprentissagedevant se traduire par un plus grand con-fort dans l’exercice des taches ;- une bonne intégration dans l’environ-nement existant pour éviter le doubletravail.

En particulier, il faut avoir en tête queles « résistances au changement », chèresaux consultants, sont avant tout, commele dit le sociologue Michel Crozier, unchoix rationnel de personnes qui nevoient pas l’intérêt qu’elles auraient àchanger.

Pour un projet à destination des parte-naires, des clients ou du grand public, ilest là aussi indispensable de s’interrogersur l’intérêt qu’auront les destinatairesdu site à venir collaborer, et adapter aumieux l’ergonomie de celui-ci aux us-ages du public auquel il est destiné. •

(OpenID, XML, RSS, Restful API, etc.),ce qui facilité son introduction dansdes systèmes d’information existants.

Parallèlement aux grands réseaux detype Facebook ou, du côté profession-nel, Viadeo ou encore LinkedIn, Elgg of-fre une très bonne base pour développerdes réseaux sociaux dédiés à des com-munautés de professionnels.

Certains ont déjà commencé à êtremis en ligne : par exemple, un réseau so-cial dédié aux professionnels dumarket-ing, de la communication, desmédias etde la création2. Dans un autre domaine,un site ouvert par la Fondation Maisondes Sciences de l’Homme propose un es-pace dédié aumonde de la recherche ensciences sociales et humaines3.

DE MULTIPLES PERSPECTIVES D’USA-GES PROFESSIONNELS. À la différencedes réseaux professionnels « généralistes»,ces réseaux dédiés à des communautésspécifiques permettent à leurs membresde se retrouver dans un environnement

1 www.elgg.org2 www.psst.pro3 www.risoma.org4 www.elgg.fr, http://twitter.com/elgg_fr

La refonte du cœur du logi-

ciel en 2008 a élargi le cer-

cle des utilisateurs de Elgg,

notamment en France. Une

communauté francophone

s’est alors constituée, souhai-

tant partager ses pratiques et

expériences, échanger autour

des usages, constituer un cen-

tre de ressources pour les

développeurs, animateurs,

utilisateurs… et favoriser ainsi

une montée en compétence

collective.

La prise en main du logiciel est

facilitée par un accompagne-

ment. La communauté elgg.fr4

propose un guide de prise en

main et un espace d’entraide

collaborative en ligne.

Ce site constitue une vitrine de

réalisations construites à partir

de Elgg. C’est aussi un espace

d’annonces et de repérage de

compétences. Il propose en

outre un bac à sable, dans un

environnement dédié, permet-

tant de tester un Elgg avec les

fonctionnalités standard.

La communauté se réunit

régulièrement :

- lors de « Elgg apéros » mensu-

els, à l’initiative des membres du

réseau elgg.fr : rencontres in-

formelles ou échanges à partir

de la présentation d’un site et

de la communauté spécifique

que celui-ci supporte ;

- lors de « ElggCamp »

(BarCamp thématisés autour

de la solution Elgg) annuels.

La communauté s’intéresse

aussi aux problématiques d’in-

ternationalisation (caractères

accentués, UTF-8, etc.)

et d’accessibilité, et vise à

coordonner des développe-

ments communs. Elle réfléchit

également à une évolution

vers des réseaux acentrés

et à la portabilité des profils

entre plateformes sociales.

Elle structure enfin les remon-

tées pour faciliter les échan-

ges avec la communauté

internationale Elgg.org. •

ELGG.FR, UNE COMMUNAUTÉPOUR LES UTILISATEURS FRANCOPHONES

Florian Daniel estconsultant à ItemsProposition, cabinetspécialisé enstratégie et projetsinternet publics.Fortement investidans la communautéElgg francophone, ilexpérimente et testeles divers usagespossibles de cet outildans des contextesdiversifiés.

[email protected],www.elgg.fr/pg/profile/Facyla

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66 IDocumentaliste - Sciences de l’informationI 2010, vol. 47, n°3

focus

DES outils POUR TOUTES LES

plateformesdossier Réseauxsociauxprofessionnels 0 3

1 Téléchargez et décom-pressez WordPress2.2 Créez une base de don-nées MySQL pour Word-Press sur votre serveurMySQL (avec tous les priv-ilèges en accès eten modification).3 Déposez ou téléchargeztout le contenu du réper-toire WordPress décom-pressé (en excluant lerépertoire lui-même) àl'emplacement désiré survotre serveur web.4 Allez à la racine de l'installation deWordPress avec votre navigateur etsuivez les trois étapes d'installation :- indiquez comme demandé le nom dela base de données, l’identifiant et lemot de passe de connexion au serveurMySQL, ainsi que l’adresse de ce serveur(dans le champ «Hôte de la base de don-nées ») ;- indiquez ensuite le titre du site, l’iden-tifiant du premier utilisateur dece site ainsi que son mot de passe etson adresse demessagerie électronique.Cet utilisateur sera l’administrateur dusite. Cliquez alors sur « InstallerWordPress ».

Et voilà !WordPress est à présent in-stallé3 (figure 1). Vous pouvez dèsmain-tenant vous connecter au gestionnairede votre site web afin de régler ses dif-férents paramètres4.

Installer BuddyPressVous voici maintenant avec un site

web géré avec WordPress… Il ne resteplus qu’à installer l’extension Buddy-Press.

Il suffit d’aller dans le gestionnaired’extensions de votre gestionnaireWordPress et de cliquer sur le bouton« Ajouter » (figure 2). Un moteur derecherche d’extensions est alors proposéqui va vous permettre de trouver directe-ment en ligne la dernière versionde l’extension BuddyPress. Une liste d’ex-tensions liées à celle-ci estalors proposée, choisir celle appelée« BuddyPress » (figure 3).

Vous pouvez visualiser le détail decette extension et/ou directement cliquersur « Installer maintenant ».WordPressva alors vous demander les paramètrespermettant la connexion par FTP à votre

L’objet de ce focus est de montrer lasimplicité de mise en œuvre d’un outilpermettant de tester, facilement, gratu-itement et sans limitations, les fonction-nalités d’un réseau social privé. La miseen œuvre pratique sur un serveur webde la solution présentée nécessite toute-fois quelques compétences informatiquesminimales, mais l’expérimentation estsans risques et abordable par la grandemajorité des professionnels de l'infor-mation-documentation.

Deux pré-requis techniques sonttoutefois nécessaires : disposer d’unserveur web supportant le langage PHPet d’un serveur de bases de donnéesMySQL. La plupart des fournisseurs d’ac-cès à Internet proposent un espaced’hébergement web répondant à ce be-soin. On peut également installer cesdeux serveurs sur son poste de travail1

(dans ce cas, l’expérimentation se ferauniquement via un réseau local, ce quiest grandement satisfaisant).

Afin demener à bien cette expérimen-tation, nous allons voir comment in-staller WordPress, puis commentajouter BuddyPress, et enfin ce quepropose BuddyPress dans son installa-tion par défaut.

Installer WordPressL’installation de WordPress est

très simple et, comme le rappelle sadocumentation, se fait enmoins de cinqminutes.

[ outil ] Voulez-vousmonter votre réseau sans (presque) attendre?BrunoLouis Séguin vous explique comment faire avecBuddyPress,

un module complémentaire du logiciel libre de gestion de con-

tenusWordPress initialement conçu pour créer et gérer des blogs

évolués. BuddyPress permet d’ajouter très simplement les fonc-

tionnalités d’un réseau social à son sitewebgéré avecWordPress.

FIGURE 1 – CONFIRMATION D’INSTALLATIONDE WORDPRESS

Créer son réseau social privéen un quart d’heure

Bruno Louis Sé[email protected]

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1 Pour installer un serveur web supportant PHP et unserveur MySQL sur son poste de travail, plusieurssolutions libres sont disponibles, les plus simples àutiliser étant MAMP pour MacOS (www.mamp.info) etEasyPHP pour Windows (www.easyphp.org).2 WordPress en français est disponible à l’adressehttp://fr.wordpress.org. La version 3.0.1 était ladernière lors de la rédaction de cet article.3 Petit conseil de geek : pour que votre installation deWordPress fonctionne parfaitement, vérifiez qu’undossier « uploads » avec tous les droits d’écriture(777) est bien présent dans le dossier « wp-content »qui est à la racine de l’installation de WordPress quevous venez de faire sur votre serveur web.4 L’aide complète de WordPress est disponible àl’adresse http://codex.wordpress.org/fr:Accueil5 http://buddypress.org/download6 À l’adressehttp://i18n.trac.buddypress.org/browser/fr_FR7 Une recherche avec les termes « BuddyPresscomponent » dans le gestionnaire d’extension deWordPress vous proposera de nombreusespossibilités.8 La communauté de BuddyPress est accessible enligne sur le site http://buddypress.org

messagerie privée, profilsétendus, etc.

Attention ! N’oubliezpas d’autoriser l’inscriptionde nouveaux utilisateursdans les options de Word-Press si vous voulez qu’ilspuissent s’inscrire directe-ment dans votre réseau…

Votre réseau social estmaintenant prêt pouraccueillir ses premiersutilisateurs !

Que peut-on faireavec BuddyPress ?

Vous venez d’installervotre réseau social privéfonctionnant avec Word-Press et BuddyPress. Voicila liste des fonctionnalités offertes pardéfaut par cet outil.• Gestion des membres du réseau :recherche et liste demembres, profils in-dividuels personnalisables, connexiondirecte entre membres (« amis »).• Pour chaque membre, gestion de sescontacts et demandes de contacts ; ges-tion de son profil personnel et de sonavatar.• Flux d’activités du réseau : événementset statuts desmembres, publications, etc.• Gestion de groupes : trois types degroupes (public, privé oumasqué), ges-tion des membres, invitations, publica-tion de notes réservées aux membres,etc.• Messagerie interne entre membres duréseau.• Gestion individualisée des alertes en-voyées par courriel aux membres duréseau.

Grâce à un jeu d’extensions spéci-fiques de WordPress7 proposées parles membres de la communautéBuddyPress8, on peut ajouter à sonréseau social de nombreuses fonction-nalités : gestion de documents dans lesgroupes, blogs internes aux groupes,partage de liens, intégration de Twitter,et bien d’autres possibilités…

Àvous de jouermaintenant avec votrepropre BuddyPress. À vous d’imaginerce que vous pourrez créer avec ce ges-tionnaire de réseau social développé avecdes logiciels libres par une communautéde passionnés ! •

serveur web afin d’automatiser l’instal-lation de l’extension. Si votre serveurweb n’est pas accessible par FTP depuisInternet, vous pouvez égalementtélécharger les fichiers de l’extensionBuddyPress sur le site de son éditeur5

puis, après avoir décompressé le dossier«buddypress », déposez-le dans le dossier« /wp content/plugins/ » de votre serveurweb. Vous pouvez alors activer l’ex-tension BuddyPress.

N’oubliez pas demodifier les optionsde « permaliens » dans les réglages devotre site géré avecWordPress avec unedes options les plus courantes comme« Numérique », par exemple.

Vous aurez remarqué que l’extensionBuddyPress est nativement installée enanglais. N’oubliez pas de récupérer latraduction française qui est disponibleau téléchargement dans le dossier« Trunk »6. Pour traduire BuddyPress enfrançais, il vous suffit de placerle fichier « buddypress-fr_FR.mo » dansle dossier « bp-languages » de l’ex-tension BuddyPress (dans le dossier« /wp-content/plugins/ » sur votre in-stallation de WordPress).

Enfin, pour que l’extension Buddy-Press fonctionne, il faut utiliser un thèmegraphique deWordPress compatible aveccelle-ci. Heureusement BuddyPress estlivrée avec un thème par défaut perme-ttant de tester parfaitement son fonction-nement (figure 4). Une fois ce thème pardéfaut activé, vous voilà avec votre pro-pre réseau social ! De nombreux thèmesde WordPress sont compatibles avecl’extension BuddyPress, libre à vousd’en installer et d’en tester d’autres, voirede créer vos propres habillagesgraphiques…

Les options spécifiques à votre réseausocial fonctionnant avec BuddyPress sontregroupées dans votre tableau de bordWordPress dans un encart éponyme.Ainsi vous pouvez définir le mode defonctionnement de BuddyPress au seindeWordPress et différentes options quevous souhaitez utiliser : connexions di-rectes entre « amis », gestion de groupes,

FIGURE 4 – CHOIX D’UN THEME GRAPHIQUE

FIGURE 2 – DEMARRAGEDE L’EXTENSION BUDDYPRESS FIGURE 3 – L’EXTENSION BUDDYPRESS

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