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NOTICE SUR LE CARTULAIRE - DES TEMPLIERS DE PROVINS (xII ET 11I1 SIÈCLE). La publication du procès des Templiers, par M. Michelet, a rappelé dernièrement l'attention. sur l'histoire de cet ordre cé- lèbre. C'est ce qui m'engage à dire quelques mots d'un carlu- taire des Templiers de Provins, aujourd'hui conservé aux Ar- chives de l'empire, et qui contient des actes remontant à la pre- mière époque de l'établissement des chevaliers du Temple en Frànce, et des rotions intéressantes sur leurs possessions et leurs richesses an douzième et au treizième siècle. En fait de cartulaires d'ordres religieux militaires, le grand dépôt des Archives de l'empire possède ceux de Fieffes, , dans la Picardie, renfermant des chartes de 1150 à 1218; de Mésy, èonteiiant des actes de 1292 il 1294; d'Orléans, ayant des actes de 1148 à 1365, qui se rapportent tons trois aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem; et celui de Provins, renfermant des actes de 1133 à I 243 qui concerne les chevaliers du Temple. On trouve à la Bibliothèque impériale (fonds dés'cartul., n° 70) le cartulaire des Tmplier de RbiiS (départerneiif de Vaucluse; arrondisetnent d'Orange, eaiitôn de Vaison, dont les pieees ont pour data xtrèhics I 138 etI 227. E ' iifiii, leCatdld*ùb dés Cktriu- laire9, publie pdr là CdrnÇissiôq de4 arehues, indique da'. les départcments, a I rorS, à trsb'otng, d 'CoImr, a Dijon, a Màieille h'Toiiôû g è' N :Alby.i ùh& d6liirie' 'de 'b1ttuldkek d'ordres religieûx militaires, dont la moitié seulement appar- tient aux Templiers et dont làplûs ilûeielhle!piècbest'd'e.': 135 Le nombre restreint de recueils de ce genre ajoute à l'intérêt '-,,p€s c'' - Document 11111111 I 1110111V lillIflhl 0000005562954,J

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NOTICE

SUR LE CARTULAIRE

-DES TEMPLIERS DE PROVINS

(xII ET 11I1 SIÈCLE).

La publication du procès des Templiers, par M. Michelet, arappelé dernièrement l'attention. sur l'histoire de cet ordre cé-lèbre. C'est ce qui m'engage à dire quelques mots d'un carlu-taire des Templiers de Provins, aujourd'hui conservé aux Ar-chives de l'empire, et qui contient des actes remontant à la pre-mière époque de l'établissement des chevaliers du Temple enFrànce, et des rotions intéressantes sur leurs possessions et leursrichesses an douzième et au treizième siècle.

En fait de cartulaires d'ordres religieux militaires, le granddépôt des Archives de l'empire possède ceux de Fieffes, , dansla Picardie, renfermant des chartes de 1150 à 1218; de Mésy,èonteiiant des actes de 1292 il 1294; d'Orléans, ayant des actesde 1148 à 1365, qui se rapportent tons trois aux Hospitaliersde Saint-Jean de Jérusalem; et celui de Provins, renfermant desactes de 1133 à I 243 qui concerne les chevaliers du Temple.On trouve à la Bibliothèque impériale (fonds dés'cartul., n° 70)le cartulaire des Tmplier de RbiiS (départerneiif de Vaucluse;arrondisetnent d'Orange, eaiitôn de Vaison, dont les pieees ontpour data xtrèhics I 138 etI 227. E'iifiii, leCatdld*ùb dés Cktriu-laire9, publie pdr là CdrnÇissiôq de4 arehues, indique da'. lesdépartcments, a I rorS, à trsb'otng, d 'CoImr, a Dijon, aMàieille h'Toiiôû gè' N :Alby.i ùh& d6liirie' 'de 'b1ttuldkekd'ordres religieûx militaires, dont la moitié seulement appar-tient aux Templiers et dont làplûs ilûeielhle!piècbest'd'e.': 135Le nombre restreint de recueils de ce genre ajoute à l'intérêt

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de celui dont j'ai à m'occuper, et qui, comme on peut le renier-quer , a par l'âge des chartes transcrites, l'avantage sur tousles autres.

Le cartulaire des Templiers dc Provins est un cahier (le vingt-quatre feuillets de parchemin, accidentellement rcunis. Lespremiers se distinguent par une écriture de. moyenne grosseuret d'une couletir pâle; la seconde parti. depuis le dix huitièmefeuillet-,par une écriture plus fine et pins noire; les trois 'der-niers feuillets semblent être de la même main que les premiersDans tout le, cours du recueil, la forme des caractères annoncele milieu du treizième siècle. Pluie.urs feuillets sont coupés parle bas, (le, facon que quelques lignes ont disparu. On ne ren-contre aucun ordre méthodique dans la disposition des piècesles mies par rapport aux autres Le cahier, aujourd'hui coté S.51G2, n' 25, porte, pour ancienne cote La Croix en Brie.

L'institution des Templiers date, comme on sait, de l'an 1118,et l'un des neuf gentilshommes qui en eurent l'initiative est unchevalier champenois, Hugues de Pains, de la maison descomtes de Champagne. Installé pa- le roi Baudouin Il à Jérusalem, près des ruines du temple de Salomon, confirmé en 1128par le concile de Troyes, protégé par les papes et par les rois,doté (!'importants priviléges, le nouvel ordre eut un développe-ruent des plus rapides. Des succursales,prdceptorics ou comman-deries, s'organisèrent sans délai en Orient et en Europe; chacun.aspira à entrer dans la sainte milice. L'enthousiasme causé parles croisades était alors dans toute son énergie; les Templiersfurent l'objet de libéralités nombreuses et considérables rois etseigneurs, artisans et bourgeois, de tons côtés les fidèles voulu[-rent contribuer à aider ou à récompenser ces valeureux soldatsdu Christ qui formaient pour combattre Fislamisme.uue arméepermanente et sùre. En 1129, l'ordre du Temple avait déjà,dit-on, (les étahIisseneuts dans tes Pays Bas.

Si l'on se restreint au point spécial de la France auquel .ap-plique notre cartulaire, ou voit lus Templiers fixés dans la Cham-pagne et la Brie peu d'années après l'institution de leur or-dre 4 . Hoc dedi et conce.çsi, dit ThibaultlV, comte de Blois, dansune charte de concession et de confirmation de biens à Barbonric,

1. D. Vaissète fait Ternnnter à 1436 )e premier élablissemi-ut des Templiers en lan-_oc.

F_

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en faveur des Templiers, bot dedi et concessi anno ociavo abinstilutione prerlominatorunz commilitonum Christi, in vigitiaomnium sanctorum'. L'acte manque de toute autre indicationchronologique. Si l'institution dont il s'agit ici était celle de1118, la concession se rapporterait à l'an 1126, cc qui n'est pasen désaccord avec l'époque à laquelle Thibault, déjà comte deChampagne, est devenu comte de Blois (juin 11 26); mais jedoute qu'il en soit ainsi, et probablement l'institution des'l'em-pliers, mentionnée dans la charte de Thihault, est la confirma-tion donnée par le concile de Troyes, ce qui nous reporte àl'an 1136. Le même cartulaire renferme une charte de donation,en faveur des chevaliers du Temple, par Withier de Barbounc2,dans laquelle figure Baton, évêque de Troyes, ce qui prouveque cette charte a dû être rédigée entre les années 1122 et1145. -

En tous cas, la présence des Templiers dans la Bric, auxépoques primitives de Fexistence de l'ordre, est attestée forel-lensent par un acte de 1133 et par diverses pièces d'une dateIrès-ancienue. Dans la charte de 1133, il est question de bienscédés aux religieux, à llaudement et aux environs (le cette loca-lité 3 ; des pièces de 1159 et 1164 font connaître des dons ac-cordés aux Templiers sur letonlieu des marchandises vendues auxfoires deTroyes, et sur le tonlieu de la laine, du fil, des couver-turcs, des coussins vendus aux foires de Provins. Le cartulaireoffre, sous tannée 1165, une charte par laquelleleconile de Chant-pagne cède ses droits sur une maison qu'il possédait à Provins,(laits la "allée de Saint-Ayoul° ; cette cession a lieu en faveur deBernard de la Grange, iw augmente casamcnti quod de cornUetenebat. Sans que le nons des Templiers y soit prononcé, elle fait,ce me semble, pressentir l'établissement de ces religieux à Pro-vins. En 1171, on les trouve possesseurs à Provins d'une niai-soit, in nova faro, qu'ils échangent, avec l'agrément du comtede Champagne, contre une autre maison en pierre, voisine del'église (le Notre-Dame du Val. Dans l'acte d'échange, on voit

I. CarIai., p. 40, col. 1, n°2.2. Ibid., p. 38, coI. 2, n" I.3. Ibid., P- 37, col. Ï, n° L.4. Ibid , p. 39, col. 2, n°2.5. Ibid., p. 37, col. 2, n°2G. Ibid., P 9, col. 2, ii° I.

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inscrits au nombre des témoins, avec un prOfl;ret41 des affaires

du Temple, cinq frères (le l'ordre t . Dans une charte de 1173,ilguire une maison dl Temple établie à Conlomtnier, à laquellesont faits divrrsdolls de moulins et de serfs'. Sous l'année 1178,

se présente une autre charte du même, genre que celle de 1165.

Le comte, Henri le Large cède à Uabran de Provins, son clam -

brier, en augmentation de casernent, ses étaux OÙ l'on vend les

frnits'à Provins, dans le vieux marché.C'est particulièremcntjt l'an 1193 que l'on rapporte l'établis-

sement, à Provins, d'une succursale de l'ordre du Temple. Âcelte époquè, la vicomté de Provins. détachée (lu comté par lecomte Etienne, dit Henri (1101) , était entre, les mains de Ifamille (les Bristauds, famille puissante à la cour de Champa-gne t , dont un membre eut le gouvernement de la Brie pendant

I. Caflul., p . 39, col.!, n" 2.2. 10W., p 39, col. 1, Il- I,3. Ibid., p. 27, col. 2, n" I.4. Par une charte de 1191, donnée au siège, de Saint-Jean d'Acre, qui ne figure pas

dans notre cartulaire, le comte Henri confirme tous les dons et privilèges que son pèreet son aient avaient accordés aux Templiers. (fartai. Campan., collect. 'dite des 500de Colberi, n° 56, à la BibI. imp., foi. 122 y0.)

5, Les lettres d'érection de la vicomté de Provins, attribuées au! comte Ètienne-'flenri, poIent, suivant. M. Ythier (111sf, civile de Provins, ms. de la bibliothèque dela 'ville, t: z, p. 1 891, NoM avons désuni de notre comté de Provins les chosesdessus mentionnées et spécifiées, pour Atre séparémenVtenues et possédées en titre defoi.et nom de vicomté. - sine charte du comte Henri le Large, de Il 56, promulguantune donation faite à l'abba ye de Jour , est approuvée par Ma,'gariIa, I'ruvinf vice-romitissa, (Ytliier, Hist. cceIes., t. IV, p. 03, 'et Flirt. ci,,., t I. Il et 195.)

6. Voici lesrenseignements quieles chattes m'ont 'fournis surIe famille desflristaudg.se crois devoir les donner ici, parce qu'ils ajoutent quelques notions à celles qui setrouvent dans l'ouvrage du P. Anselme. Pierre Eristand est mentionné comme témoindans les chartes des comtes de Champagne, en 115à et dans les années suivantes,tantôt seul, tantôt avec son frète »ceux, qui Parait aussi sous le nom ,'le Droco dePrItvi,io. (Vo". entre autres un acte de notre cartulaire, p37, col. 2, n' I.) Pierre Bris-taud vivait encore en 1176; sa femme Hawide était morte (Gd e charte do St-Quiriace,qui fut donnée parle comte Henri le nirge). Par un acte sans date, mais qui doit être (lel'an 11 7G, la comtesse Marie, fille du roi louis VII et femme du comte Henri le Large,Lait don d'unie serve à Dreux Jiristaud. tCollecl. de M. le w Max. Michelin, à Provins.)Dreux Isristauid figure parmi les témoins dans la grande charte de Saint-Quiriace, en1176. Lai 1193, on voit parattre Héloïse de Nangis, femme (seeonde femme?) de Pierrearistand , vicomtesse de Provins; Henri Brislaud , fils d'Héloïse, vicomte (le Provins;Dreux, Cilles, Hugues et Alarie, frères cl soeur de fleuri ; enfin Herbert, Banul et(;eoffroy Bristaud, frères. (p 33, col. I, n' I, et p, 3, col. 2 de notre cartulaire.) l.'annéesuivante, Héjoïse et Henri font à I'Hôtei-nieu de Provins une donation (pli est approuvée

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I 'absence du comte flenri le Large . parti pour la terre sainte.Plusieurs actes du cartulaire se l'apporteHt A l'intervention desBristauds dans les affaires dii Temple. En 1193, fleuri 'Bristaud,vicomte, et Héloïse, sa mère, vicomtesse de Provins, fout donaux Templiers -de plusieurs maisons, chambres, greniers, ter-rains, dans le voisinage de l'église Sainte-Croix Cette donationest approuvée par la comtesse Marie, en l'absence de soma mai-i.La 1207, Raoul Bristaud, chevalier, et Marguerite, 'sa lènime,cèdent aux frères de ta milice du Temple, demeurant an Mesnil-Saint-Loup, ce qu'ils avaient sur le Moulin du Vicomte, à l'rovi lis'

Les édifices abandounis aux Templiers par Henri Jiristandet sa mère servirent de chef-lieu aux Templiers de la Brie, et,s'il faut en croire la tradition, d'hôpital ou de refuge aux pèle-vins qui allaient à Jérusalem ou qui en revenaient. Deux autresmaisons de Templiers seformèrent à Provins :l'hôpital de la Ma-deleine, Lr la ville haute, dans la rue de Jouy, et l'hôpital desTempliers, dans la vallée, près du hameau de F'ontaine-Riante.Ce dernier établissement n été, jusqu'à la t-évolution, connu SousJe nom de chapelle de Notre-Dame de la loche et d'Ermitage.

par Dreux. (Petit carlulaire de l'Hôtel- Dieu, aux archives de cette maison, foi. 22 r°.)Il est question d'HéIoïe dans le petit cartulaire de l'Eôtet-Dieu, lit. lot, et dans legrand cartulaire, fol. 44. Henri Britaud et Dreux, sou frère vivaient encore en 1224,comme le témoigne lin acte du mois deiuin de cette année. (BibI. imp., Charles et Di-plômes, à la date.) Elle épousa en secondes noces Adam, vicomte de Melun. Henri Bris-taud est mentionné dans une charte d'avril 1239 (Cartul.caunpan. Bibi. I. Colbert, n° 58,fol. 187 r° ) Un ancien censier de l'Hôtel-Dieu de Provins (aux arclnv. de cette maison,porte Porprisium Tempti, quod fuit tien ,'ici tJri,taudi. - Dmnus tj'eni'ici Bris-taud, inter.dvos pontes. On rencontre en outre, dans les actes du treizième siècle,saoul Britaul (1207-1726), lequel avait cessé de vivre en 1238; Marguerite, sa femme(1207-i 238); Henri Britai]d (1239, avril); Jean Britaiid, chevalier, seigneur de rajïset de clmampeenetz, connétable du roi de Sicile et pannetier (tu roi de France (1241,1248,1264, 1276, 1277), mort vers 1779; Marguerite de Trainel, sa femme (1287);Héloise, sa soeur, femme de Guillaume des Barres; Philippe, sa fille, femme de Bon-chard de Molftmnorency, seigneur de Suint-Loup et de lSangis. Voy., ail sujet d6 tafiliation de Philippe, une charte de septembre 1282, daims le grand cartel. de l'Hôtel-Dieu, fol. lu, et un acte d'avril 1285, dans les mus, de M. Ttluier, t. XII, p. 197.

j . Va, lui., p. 38, coi, I, ii' 1.2. ibid., p, n° 2 et 38. col. I, n°2.—Une charte de Pierre, abbé du Moutier-ta-

Celle, et de frère Joscelin, prieur de Saint-Ayoul de Provins, contient la cession aux'rempliers de dit seuls (le cèns qu'ils avaient droit de percevoir sur les biens mention.néis dans la chatte de lacomntesse Marie, 1193. (TIttier, .4lisrett mus deia bibliothèquerie Provins, p, 2'

3. Coite!., p. 41', coI. 8, n°3.

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Le cartulaire donie des notions sur divers biens possédés à Pro-vins, par les Templiers, au douzième et au treiziènïe siècle. Il yest question de la ma ison des Frères, sans autre désignation(1205, 1225, 1232); d'une loge et des vignes qui en dépendaient(1232); de la maison des Templiers située rue Sainte Croix(1193, 1225 1 1232); de chambres, places, etc., au château, près(itt palais des comtes de Champagne (1232); de maisons dansla rue de Jacy (1220, 1234); aux Marais (1233); dans le coursaux,Bêtes, à la ville haute (1228); devant les anciens étaux desbouchers (1234); cri la rue de Culoison (1,219'),; à la Tuilerie(1241); de chambres situées près du Buat ( 1236); d'un four(1242); de tiroirs (1221); d'étaux (1211); de droits, péages ettonlieux sur différents marchés -et établissements de la ville(121 1, 1214, 1218, 1219, 1242 fl.

Dans divers écrits concernant Provins, la vicomté et la coin-inanderie du Temple sont considérées comme unies l'une à l'au-tre et comme confondues dans les mêmes mains. Voyons jusqu'àquel point et dans quelles limites cette proposition peut être ac-ceptée. D'une part, les gentilshommes auxquels on attribue lafondation de la commanderie de Provins, ont certaineui 'entpos-sédé la vicomté de -cette ville; de plus, la maison des Bristuuds,près de l'église Sainte-Croix, donnée aux Templiers en 1193, estdevenue chef-lieu de commanderie enfin, après la destructionde l'ordre du Temple, sous Philippe-le-Bel, les commandeurs dela Croix-en-Brie, qui ont hérité des-droits et possessions desTeniplierside Provins, ont pris le titre de vicomtes de Provins.- D'autre part, il faut noter quavau le quatorzième siècle,on ne trouve la mention d'aucun commandeur du Temple, vi-comte de Provins; que les chartes copiées chùis notre cartulairene relatent nulle part l'union de la commanderie du Temple etde la vicomté: pie, par un acte de juillet 1248, dont le texie estparvenu j osqu 'à nous, la vicomté de Provins n été vendue, avecses dépendances, au comte de Champagne, par Guillaume desBains, beau-frère de Jean Britaut ; que, d'après un compte

I - -Dans i'Extnrta terre eomita(us Campanie et Brie, conservé-ai, Archives del'empire K, 1154, au drap. Baiuivia Fr,,vine,,stç, on lit Item (habet dorninus)thotonenn lune... ed sck-ndum quod teniptarU /zaôent inedietatem tainsthotonei, quia quondani fuit totum ipsoruln. Et ipslassociaverunt ad Izoc donti-nunl, co quail ,nelius gunderent de co... , -

2, lai publié le tete de l'acte de vente dati taon îfist&re de Provins, t. ii, pièces

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de 1268-89 1 , elle était encore à cette époque entre Les inaizis ducomte de Champagne, et. qu ' aucun document positif ne la montredepuis lors se séparant du comté de Champagne; enfin que Guil-lauute des Barres, dans l'a; te de vente de la vicomté de Provins,figure comme agissant pour lui-même, et nullement au nom desTempliers. - Ce que l'on ne peut s'empêcher (le reconuait re, c'estque, malgré le contrat de 1248, et le silence des documents à l'é-gard dune vente ou d'une cession nouvelle, la vicomté de Pro-vins, psi, un acte dont il ne nons rete pas de trace, est rede-venue la propriété des Templiers, puisqu'elle a pu êLre, ('rI 1312,traitsiiiïse aux commandeurs de la Croix-en-Brie, avec es biensde 1ordrc dit Temple. Le texte d'un accord conclu au mois de dé-ceiuhre 1 300 entre les Templiers de Provins, dune part, et lesabbé du Moutier-la-Celle et prieur de Saint-Ayoul , de l'autre,au sujet des droits de minage, constate que les chevaliers duTemple possédaient alors la vicomté ou le [ranc-aleu; qu'ilsétaient propriétaires et seigneurs, dans la chaussée de Sainte-Croix, d'un certain espace de terrain, dont les limites sont fixéespar l'acte lui-même 2 Ces limites Parais sent précisément eoai-prendre ks fonds cédés aux Templiers par les Brstauds. Déjà,'tians le dernier quart du treizième siècle, la vicomté avait cesséd'appartenir aux comtes, car il n'en est pas question dans 1Er-tenta terre cômitalus Cani punie et Brie ' , ni dais un compte desrevenus du comté de Champagne de l'an 1287, conservé à lit

impérialeQuelques mots, avant d'aller plus loin, sur la commanderie

du la Croix-éii-Brie, à laquelle turent transportés les biens desTempliers de Provins, t-II 1312. Le prieure de la Chaiitt-ur-

justiL, p- 403. - par des lettres d ia mois de Juin 1t48, Jean gelant, chevalier, ratifiela vente de ta vicomté de Provins faite par cuillai,me des Barres et Héloïse, sa femme.(Invent. dia des chartes, à la Bibi. imp., if 9416, t. II, 2es.)

1. BibI, imp., deux feuillets de garde à la fin du Liber sae,'anientorum du papesaint Crégoire, fonds latin, n' SIS.

7. cartulaire de Michel Caillot, à la bibliothèque de Provins, foi, 86 r'. - on voit.

dans Du Cirage que le mot vicornW a désigné au moyen âge un office, une dignité ou

un fief. Brussel (Usage pendrai des fiefs, p, 678) dit .' Les vicomtés héréditairesconsistaient dans une partie de château on de ville forte,' et.. il s'appuie sur lacte devente de la vicomté de Provins, de 1248.

3. Archives de l'empire, K, 1154. -4. Compotes 'terre Coinpan(e et Brie, Mélanges Clairambault, vol. IX.

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Loire, appartenant aux religieux de luin', céda, en juillet 1203,aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, tout ce qu'il pos-sédait il Coutançon, Corroy, etc. deux millelivres, surie prix de vente, furent payées au mois de septem-bre 1203 par isambard, prieur de l'Hôpital de France'. En1221, les Hospitaliers obtinrent de l'archevêque de Sens le droitde posséder l'église de la Croix-en-Brie, avec celui de présentationet de patronage à la cure. Ou voit par nu titre de 1233, portatitéchange avec Pierre de Jeancour, qu'ils avaient à Provins plu-sieurs droits et possessions 2• La Croix-en-Brie fut le chef-lieud'tnie commanderie de l'ordre (le Malte, de la langue et do grandprieuré de France. Les biens des Templiers à Provins, la Made -Jeine, le Temple devant Sainte-Croix, et Notre-Darne de laRoche furent, en 1312, abandonnés ait de laCroix-eu-Brie.

Revenons au, contenu de notre cartulaire. Oit trouve finevingtaine d'actes du douzième siècle, dont le plus ancien, à datecertaine, est de 1133. Les autres pièces, se montant à une ccii-tairie, sont de la première moitié du treizième siècle, jusqu'en1243. Cette masse de documents est digne d'attention sous di-vers rapports. Elle présente: I' des notions sur les possessionset les richesses des Templiers, depuis .leur établissement danslit jusqu'en 1243; 20 quelques faits notables ait devue diplomatique; 3° (lCS indications relatives h l'histoire;4 0 des fientions de monnaies et de mesures usitées dans les pro-vinces; 5° des notions biographiques; 6 0 des renseignements.concernant l'histoire spéciale de la ville de Provins.

Qu'on me permette de réunir quelques détails sur chacun deces points en particulier.

1 0 Possessions des Templiers. Depuis le moment où paraissentdans la Brie des membres de l'ordre du Temple, les possessions(le cet ordre yprennent un développement rapide et considé-rable, par dons, legs, ventes. etc. Les comtes de Champagne,les gentilshommes du pays, les bourgeois rivalisent de généro-sité à leur égard. A la fin du douzième siècle, la bonne volonté

I. \'oy, au sujet de laequisi Lion. fa ite en 1203 par les Hospitaliers , des actes con-servés aux Archives de t'empire, sect. donnant, 5562, liasse 19 1 n° I etsuiv. - En 1178,le conole Henri le large avait exempté de sa justice tons les hommes apparlenanl aIlsfrères (le L'Hôpital. (Ythier, liLsi, eceUs. de f'rovins,t, VII, P. 213.)

2. CarLul. de Nickel caillot. fol. 87 t0 , à la biblioth&j,1e de Provins.

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des comtes de Chapagne envers eux parait cesser; depuis1195 jusqu'à 1243, le cartulaire oc présente plus un seul actequi la témoigne, et l'on sait qu'en 1228 un grave désaccords'était élevé entre Thibault le Chansonnier et les frères de lamilice du Temple. Mais c'est là unfait à peu près-indivi-duel. Les actes de notre cartulaire montrent les Templierspossédant ou recevant, sur divers points du territoire, des bois,des champs, des vignes, des moulins, des pressoirs, des mai-sons d'habitation, des ateliers de draperie, des fours, des dîmes,descens et des rentes, des droits de toutim sur les denrées, desserfseu grand no mbre etc. J'ai mentionné à part les biens desTempliers à Provins; l'énumération des autres biens que leurattribue le cartulaire serait d'un intérêt trop minime pour quej'insiste davantage sur ce point.

2' Faits notables au point de vue diplomatique. Les actes denotre cartulaire offrent de nombreux exemples des habitudesparticulières de la chancellerie des comtes de Champagne, Pen-riait [a seconde moitié du douzième 'siècle et les premières annéesdu treizième, les chartes des comtes de Champagne contiennentpour la plupart, à la suite de la date, la mention nominale d'unchancelier et d'un notaire, sous cette forme Traditurn., dation,data per inanum N. cancellarii. Nota N. Quelquefois le chan-celier figure seul. Au treizième siècle, sauf quelques exceptions,le nom des officiers de chancellerie disparaît, et les chartes descomtes de Champagne sont terminées la plupart du temps parla simple indication de la date. - Notons encore, dans une chartede Flenricus, qornitis T. fihius (Henri le Large,! il 52-1181), lesceau désigné par les mots in?pressione mec ymaqinis', et unedate fixée par celle de l'institution (le l'ordre dot II a étéplus liant question de cc fait.

3 1 Indications pour le droit et l'histoire du moyen âge. Unacte (le 1133, du genre de ceux qu'on désigne 'sous le nom deNotices, offre la mention du couteau qui n servi de signe à latradition de biens que cet acte constate Hujus rei testes suaiHugo de Petrafonte, qui cultrum dedit per qtiern donum faction

Une charte dont on ne peut guère apprécier la date quepar la mention qu'elle renferme de Raton, évêque (le Troyes

I. Carlil., p. 40, col. 1, il , 3.2. Ibid., p. 37, col. 1, n' L.

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(1122-1145), porte cession, par \Yithier de'llarhonne, aux che-valiers du Temple, de' ses biens, vignes, terres, etc.,, et de seslivres.: libres suas, scilicet breviarium et missale . C'était là évi-demment toute la bibliothèque du donateur. -Dans un actedaté du mois de juin 1240, je remarque un emploi curieux del'excommunication. Etienne de Pouill y s'y reconnait débiteurde cent sous provinois envers les Templiers, à raison du louaged'une vigne, et il s'y soumet, an cas où il manquerait à ses en-gagements, à cc que les frères,: facilnLs aecensis, pulsa(is campa-.nS, quocum que loco residentiain faceret, cum excoSnvnicarent etexcommunicarifacerent, donec de predictis, envi dam pnis habitis,dictis fratribus. satisfactum fuerit ab eodeni 2 . - Dans un autreacte du mois de février 1240, Renaud, fils dOdeline, dito Blanche,parvenu à l'âge de puberté , ct libre de toute tutelle, déclare etreconnaît que sa mère l'a adressé au seigneur frère de la milice duTemple de Provins, et l'a offert, avec ses biens et ceux qu'elledoit lui laisser, à Dieu et aux Templiers'. Les actes de ventecopiés dans notre cartulaire offrent la disposition que voiciles acheteurs de maisons, moyennant un cens ou une rente,sont tenus d'employer nue certaine somme à l'amélioration de'l'immeuble. Ainsi, dans une charte constatant la vente par lesTempliers à Herbert Tuebœuf, houchçr, et à ses héritiers, d'unemaison sise à Provins, devant les "jeux étaux des bouchers,moyennant une, rente de cinquante sous provinois, et un censde deux deniers (L234), après la mention du prix, on lit Superquant domum, predictus Herbertus Tuebœuf tenetur ad émenda-tioneni infra Ires annos, respectu bonorutn virorum, XX librasponere, ita tamen quod, si forte dornus itia aut incendio auj atioquocum que easu corrueritsive devastata fuerit, predictus Herber-tus Tuebœuf, sive successores sui, eain reedificare tenebuntnr,-vèt, si non possint eam reedificare, onere paupertatis oppressi,nithitominus pro piatea dictam pe,sionem cum cen ,suprenotato perlldes suas persolvere tenebunturb. Dans un acte de janvier 1231,les acheteurs donnent une grange en garantie d'une rente qu'ilsdoivent aux Templiers . - Dans les actes d'admodiatiou ou de

L. Cartut., p. 38, coI. 2, n°1.2. Ibid., p. 13, col. 23. Ibid., p. 5, coI, t, n° 2, et p. 25, coI. 2, ne 2.4. Ibid., p. 7, coI. I.. Ibid., p. 3, Cet. 1.

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louage, comme par exemple dans une charte datée dcl 233, veillede la Saint-Jean-Baptiste , et dans une charte datée d'octobre1234 2 , les preneurs s'engagent à l'emploi d'unè somme d'argent,in augmentum et meliorationeni. - Notre cartulaire offre diversesmentions d'individus partis ou au moment de partir pour la terresainte, en -1227 ', 1239', etc.

40 Mentions de monnaies et de mesures. La monnaie la plusfréquemment désignée dans nos chartes de templiers est la mon-naie provinoise((livres, sous et deniers), qui avait, comme onsait, une grande vogue aux douzième et treizième siècles. li y aune distinction marquée entre les provinois ordinaires et lesprovinois forts, qu'on voit figurer dans les actes du cartulaire;en 1237; 1239 et 1241 5 .—En 1159, le teinte M Champagne,Henri le Large, donne aux Templiers 10 marcs d'argent, et,pour ces, 10 mares, 24 liv. de Provins sur son tonlieu de Troyes,12 à la Saint-Remi, 12 à la Saint-Jean °.-. Il est aussi questiondans le cartulaire de deniers, de poitevins et d'oboles de cens(1228, 1239, et de besants (1122-1145).Quant aux mesures, ontrouve mentionnés: pour les surfaces agraires, l'arpent, le jour-nal, le quartier, la charmée, la tensa ou toise pour les céréales,le muid, le setier, la mine. Oudoit aussi noter dans les actes destuiles à 14 sous provinois le millier (janvier 1241), et du blé àla mesure de Provins (charte de Mélisende, abbesse de Paraclet).

50 Notions biographiques. Je comprends, sous ce titre, desindications relatives à certaines personnes notables et aux fonc-tions qu'elles ont remplies. Occupons-nous d'abord des fonc-tionnaires ecclésiastiques. Quant à l'abbaye de Saint-Jacquesde Provins, je vois figurer dans les actes du cartulaire, à titred'abbés, Geoffroy et Pierre, que le Gallia christiana inscrit danssa liste de1201 à 1235, puis Gui (Guide de I'ilonissa, qui porte,dans une charte de 1240; le titre de ilfinister ecctesie S. Jacohi,et que des, documents étrangers au cartulaire' dis Templiersmontrent vivant encore en 1249. - En continuant à comparernos renseignements avec les listes du Gallia christiana, petit-

1. CartuL, p. 46, col. 2.2. Ibid., p. 26, COI. 2.

• 3. Ibid., p. 43, col. 2, n° 2.6. Ibid., p. 9, col. 2, n" 2.5. Ibid., p. 43, col. 2, n" 3, et p. 7, col. 2.6.. Ibid., p. 39, col. 2, n°2.

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l'abbaye de Jouy, je remarque que le Gaiha indiqpe successive-ment comme abbés I4othcricus, de 1221 â 1235, et Garnier en12.35 ', et que notre dartulaire permet d'ajouter entre ces deuxdignitaires, en 1233 Johannes, cccl.csic ,Jotjaci minisler humilis,et donne le nom de Garnier en 1241. --L'article de Melisende,abbesse duParaclet, à la fin du douzième siècle, laisse beaucoupà désirer dans le Ga.Uia chrisliana.Notre cartulaira contient unacte, malhçureusement sans date, par lequel Melisendis, ])cigratta .Parach fane ecciesic humihs rninistra, cède aux chevaliersdu Temple, contre une rente annuelle, des biens situés à Ville-gruis 2• - Les autres indications du même genre contenuesdans notre cartulaire, portent sur des établissements non men-tionnés dans le Gauia. Voici ce que fournissent des rapproche-nients avec les manuscrits locaux - Pour le chapitre de Saint-Quiriace de Provins, Mathieu est indiqué comme doyen en 1164G. ou Geoffroy (Gaufridus de Poulemeure) paraît de 1211 ii1. 225. Les listes qui se trouvent dans l'ouvrage de M. Ythier, si-gnalent Geoffroy cri 1196, puis Etienne de. Cucharmoy, en 1232,puis Simon deCourpalay, en 1237, puis Jean deVisines, de 1288à 1273. C'est cc dernier que notre cartulaire désigne, en 1241,par -l'initiale!. -pour le chapitre de Notre-Dame du Val, jeremarque, à titre de doyen, de 1211 à 1220, Etienne, queM. Ythier qualifie de chancelier du comte Henri de Champagne,et qu'il indique comme doyen de Notre-Dame, dès 1198. Foucherparait ensuite, en 1228 et 1232 (M. Ythier le place en 1221),puis Etienne, en 1233, et Eudes, en 1240 et '1241. - Pourl'Hôtel-Dieu, je trouve, en 1211 et 1218, Ode, pauperum Do-mu. Dei minister; en 1224, Johannes;-en 1237, ilenri eus, avecla in&ne qualification. - Guillaume intervient comme aeln'diacre de Provins, en 1243; —Hémery, comme doyen de , lchrétienté, de 1225 à1243. - Enfin, quant à la direction desaffaires du Temple, on rencontre le nom de Eus(achius Canis-4,vice magistri lune teniporis (117 1), rerum Tem pli prbcurator

I. Paris le Gallia cl, ris tia.na, sont ciLés des actes de Lé(Itliericus, en 1233, 1234,5235; cet abbé, selon les Bénédictins, serait mort en 1235, et après lui seraient ve-nus carnier, dont la date de mort n'est pas donnée, puis Geoffroy, qui figure en 1256.

2. Canut., p. 40, col. I, n° 1.3 Ibid., p. 37, col. I, n0 2. Frater Mattheus, Pruvinensis ecclesie. decanus.4. Ibid., p. 39, col. I, ii' 2, Eustacltius Canes, [rater de Temple, tSnoigne clans

une donation de Raoul de coue y à l'église de Naznreili, 1168 (AscIi. de l'esnp., M. 20).

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in GaUla . - En dehors de l'ordre ecclésiastique, les actesdu cartulaire (les Templiers de Provins me permettent de signa-ler, au mois (le juin 1220, boul des Ponts, bailli de la com-tesse de Champagne'; eu 1242, GUo . dictus Hurez, mairede la commune de Provins', Tynochius ou Tstiuoches, prévôt(le cette ville, en 12 !É2i242, etc. Citons encore :. Milo de Pruvino,Milon de l3réhaii ou le l3réban, qui prit une part glorieuse à lacroisade de 1204, et fut élevé à la dignité de Bouteiller de 110-manie 3 ; Guiliaume le Maréchal, père de Milon ; Jean Bréban,fils de Milon, cit 1233 et 1243; plusieurs membres de la fa-mille (les.Bristaud que l'on a vue contribuer, par ses libérali-tés, à I'éiahlissenietit (les chevaliers du Temple a Provinsdivers personnages qui ont fait partie dc la magistrature nia-nici pale de Provins, on dont les descendants ont rempli danscette ville des fonctions échevinales, les Pentecoste, les Co-rions, les Tuehœnf, les .1 uliot, les Comtesse, les Rebuede; desindividus qui sont désignés comme membres de la farnilia ducomte de Champagne, lingues de Lisv, Nicolas de Sézanne,Hugues de Bernon (1133)6, OU COflIIIIC les grands de sa cour cLses fidèles, aslantibus et t pstantibus proceribi1s et fldelibus ineis(L 171), les seigneurs de Trainel, de, Ilameru, de Garlande,Artaud le Chambrier, Geoffroy et Girard-l'Evcitté, etc.

60 Renseignements concernant l'his foire spéciale de la ville deProvins. On trouve indiqués dans notre cartulaire la Vieille rue

I. voici, d'après M. Ytimier (/Iist. ccclS., L. vii, p. 329), la liste des commandeursde la milice du Temple en Fronce, Brie et Provins: Andins de Colon, pneceptor do-mnorum T. in Francia (1214, déc.); - F. olivier de la Roche, domoruin militiii (empliin Francia proeceptor (I24) ; - F. Jean de Tournoi, dormis templi pruvinoisis bu-

milis lmreePtor (1225); - F. Jean de Beaulieii ou de Beaohourg, domoruin militimtempli iline sont in Bila pratceptor humilia (1233); - F. Ponce de Albon , domoruminilitiœ templi in Francia proeceptor (1236,1231); - F. Bogues , Minorent mnili(iœteropli in Brio prwceptor (126); —F. Aimery de la Roche (12 1i64269) ; - F. Françaisde Bort (1274);— F. Jean de Monceaux, coimnandeur de la baillic de Brie; - F. Jean,commandeur du temple de Provins (127?);— F. BannI, pueceptor hoinflis et procu-rotor (lon,orunt mnilitite teinpli in Brio (I 209).

2. Cartel,, p. 16, col. J, n" 2.:6. Ibid., p. 20, col. I.4. ht., ibid.5. Ibid., p. 27, col. 2j n" h. Voyez, sur ],a des Brbans, mou uiU. de ('re-

vins I. I, p . 152 et suiv.n. CotieZ., p. 37, col. I,I.7. Ibid., p. 39, col. I, n" 2.

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- 14(1237), les rues de Jac y (1220, f234, de Sùiute-Cr-oix, (irs Mirais(12:33), des (isehes (1237);— des élaux à fruits dans l'ancienmarché (1178) ou la Regrat ci , ie (1211), les vieux étaux des bou-chers; - le minage de la vallée et cri ni du chàtenu ; le cours ail chevaux __ les halles de lit (I 2 I ) - le moulin tic Chari-gis (I 237), le moulin Mouceiine, sur le fliirtaju (1232, 33, 36);- le palais des comtes à la ville liante; - li' fourà lacliaine, ap-partenant aux Templiers ( 124 2) - la porte 'de la Pisserote($232, 33); —les églises de Saint-Thihault, (le Sainte-Croix, deNotre-Daine du Val (117 I, 1193, 1237, 33), etc. Le comteHeu ri le Large, en confirmant la vente faite aux Templiers, parHenri Borda, d'une maison située a Provi:is, près de l'égliseNotre-Dame du Val, affranchit (in inieçp-a eibena,c) cette maisonet les édifices qui en dépendent, tant aux foires que hors foires,ila quod, ajoute-t-il, oznnes vJerea tores, quwurnque in ca ,ci incdificiis wd idem lenernenium prrliae;ztibus negotiaticuem .suatnfacere voit erint, ibidem, iibere iieqoeionlur ( 11711 . - Ou voitaussi l'Hôtel-Dieu (le Provins vendre aux Templiers n' qu'ilPossédai t in oschits que sunt «nie halas, in talle Sancti Ayejul-plu, exceplis duebus tensis in longvm et ex traversa ( 12 1 I) 1. -Enfin deux actes, (le juillet 1214 3 et (le décembre 1218 1 , fontmention de in vente aux Templiers, par Adam (le Trchy, (lu cuit-seuteinent de sa femme. d'abord (le quatre jours, puis de deuxjours de marché, formant (jeux parts qu'il possédait sur les cin-quante-deux jours annuels d i, marché du muinate et des revenus(le ce, minage'

Je juins a cette Notice le texte (les chartes de 1133, 1164,117-1, 1214, 1231 et 1240, dont j'ai eu occasion (le parler5.

I. CroieS, p. 39, (:0!. I, II' 7.2, Ibid., p. 41, col. 1, n°3.3. ibid., p. 4eS. I, 1 n° 2.4. Ibid., p. 31, col. 7, n0 I.5.Voyez la donation faite, en 1212, aux Templiers, par Pierre Bain de haIau(re

la grande, de deux setiers de blé, sur le minage (le Provins (Cartel., p. 4!, col 2,n' I), et la vente, par le même personnage aux Templiers, dc di setiers de Md surieminage de Provins. (1212 -- lb., col. 2, u° 2.) Deux pièces quise rapportent à ce su-jet, et que M. Ytl,ier cite (usé. ecclts. de Provins , t. V, p. 114), manquent dans lecarlaalaire,aussi bien qu'une sentence de mml 1240, dont l'original existe aux (rab. (leFerai)., sert. hist., M. 20.-

6. En dehors di, cartulaire que je viens d'anal yser, et des pièces extérieures que j'aiindiquées, on possède plusieurs dor,unmenls 80 rapportant aux templiers de la Brie et

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In nominé sanete et individue Trinitatis, iii nomine Pains et Filiiet Spiritus Sancli, Amen. Notuin sit omnibus hominibus tain futurisquam preseutihiis quod douniis Letheniens de l3andimento, Dei amoneet pro anime sue salutè et pro animahius suonum anlecessorunl oui -nium, Deo et militihus Teinpli dedit quicqukl hrhebat apud l3aldi-mentum et quicquid liabebat n Cantumerula usque 8(1 Baldimentum(le teudo domni Andrec Sencsealei; (ledit etiam quandum mulieremquant habebat u pud Ahi etuni vi mm ; hoc d onunt lan davi t et conces -sitLeonius, filius ejus, et EuMachius, aller filins. Hujiisrei testes suritMarco et Plulippus de Piano, Johannes Rufus de l3a1dirnento et fie-celinus de Cantarana, Rohertiis Dorivol, Viters de lialdimento et Gon-tenus et Vivianus de Virtutibus. flèc donum iteruni laudavit domnusAuditas, a quo lenebat; postea vero ipse Auditas, pro anima sua etpro animabus omnium antecessorum suorum et maxime pro fluo suonomine Willelmo, (lui miles . Dei Templiquc Salomonis tuno foetal,eisdem militihus dedit quicquid in dominio apud Baldimentum liahe-bat in servis et in ancillis ; dedit etiain quicquid hahehat in agriscuitis et ineuitis, in aquis et in pratis et in pontihus, videlicet reddi-tus pontium, dedit et redditus tocius casti'i, uicbil que retinuit prelerflrtnit.atem et preter casanientuni suoium militant et preter uniimfamuluin, seilicet Guidonem de Corbosum. Hoc donum laudavit 'lteo-baldus cornes, a quo totum movebat. Guido, filins domni Andree, ite-a'um laudavit atque uxor ejus; contes Brinie laudavit et uxor P.Jus et

de la Champagne pour le douzième siècle et la première moitié du treizième. Je citeraiseulement celles qui rentrent entièrement dans notre sujet Charte de Jean de Tournoi,précepteur des maisons du temple de Provins, constatant un échange de censivesentre les Templiers et le chapitre de Saint-QUJriace (1225, mars.—Ytltier, 11181. eec?.,

t. VII, p. 216);— unechartedo rhibault. le Chansonnier, oit il est question, à proposde la vente de (leux serfs, d'une obligation imposée au frère Aimant, onàquiconquetiendra la maison du temple de Provins. (1222. - ennuI. Campan., à la Bibi. imp.,n0 5992, fol. 31a v,.);- des transactions entre l'El ôtel-l)ieu de Provins eties Templiers.1237, 1240. (Petit curIe!, de l'Hôtel-DIeu, fol. 33, Si. - Cc. curent. foi. 91). lIexiste aussi plusieurs actes des ànnée.s 1228 et suiv., qui concernent la querelle sur-venue entre le comte tic Champagne et les Templiers. - Enfin je dois mentionnerune pièce sans date, mais qu'on peut approximativement rapporter ai, milieu du trei-zième siècle, et qui i pour titre o Ce sont li grief as bourjois do Provins que h Tem-plier lnr font courre, les us cl les cos tonnes (in Provins. (Airil. de l'ain., J. 203,

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(liii corum Guida et Eustadhius; Guido 'le lJauipetra iterum lauda-vit, et uxor ejus rumine Elvidis, et fuji Ansericus et Guiflelnius. liii-jus roi te tes sunt Drogo de Petrafonte, qui culti'um dedit per queindunum factum fuit; Ingenurfus, frater domini Andrec, Odo Campi-nius, Gislebertus de-Firmitate. Andreas de Firinitate, i\latheus Lotho-rigensis, Robertus de Cultato monte, Furco de Joiro, Johannes Ru-fus de Baldimento et Ecelinus de Cantarana, Ecelinus de Anglatira.De tamilia comitis Theobaldi, testes sunt Hugo ' j e Lisiaco, Nicho-laus de Sezania, Galterius de Bernuin. Fada sont hec anno ah incar-ial.ione Domini ra° e° xxx°iil°, Ludovico regeregnante,Athone Trecis

episeopante. -(GartnL, p: 3 77, col. I, ii' t.)

IL

Ego Henricus, Trecensitun conws palatinus, universis presentibiiset futuris notuin facio quod, pro X i arcis argeuti et dimidia quas frit-tribus de Teinplo de elemosina patiis mci et mea debebaut, eis assi-gnavi et concessi in perpetuumPruvini teloneum (le lalia et (le fileta,de carretis venalibus, de eulcitris et cussinis. Cujus rei testes suntfrater Matheus, Pruvincnsisecctesie decanus; Reinaldus thesaurarius;'l'heohaldus de Firniis; Drogo, de Pruvino; Wiflelmus i1ex, mares-callus, et Matheus, frater ejus; Balduinus (le Purisius; Artaudus carne-rarius. lllud etiam notum ficri volo qnod Johannes de Pluiostro eisdemfrairibus dedit et in perpetuam eleniosinam concessit C soudas annua-tini in guioflagio de Ogers, (le primis videlicet nummis qui de éodemguionagio accipientur; siquid ni exinde resideum fient, ejusdem eritJohannis. Ilujus autem elemosine ostagius sum eamque finnitertenejidam rnanucepi et aï] 1ireseriptos centuni soudas rècipiendos.prethtis fratribus unum de hominibus mois concessi liberurn. ita qundper nulluni servientinin meoruni nisi per inc justiciabitur. Unde testessLilit: Froinundus de Plaiotro; Anscricus de Monte regali; Abo dePlaiotro, et hui ex parte Johanuis, cujus dono [acta elemosina exparte mea, Ansellus deTriagnello; Drogo de l'ruvino; Willelmus Rx,inarescallus; preterea Maiiasserus, Beati St,eph-ani Trecensis ecclesieprepositus , assensu mea et tocius capituli, terrain Ganini Mali filiastni,que liarbone jacot, cisdem fratnibus vendidit, sicirt rani ah ipso Ganinohabuenat. HIIJUS re sent testes Ansellus (le Triognello ; .Drogo (lePruvirio ; l'etrus F3nislaiirliis ; W'illelioiis Itexn)arescahiils. lgpo-

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tescat etiain presentibus et futuris me dictis fratribus perpeluo con-cessisse quod vinum de propriis vineis suis apud Sparnacuni in propriadomo sua els vendere liceat in banno. Unde testes suint ?%latthefls,precentor Senonensis; (Juido de Castel1one; Wermundiis de Castel-lione; Petrus Bursaudus; Drogo de PruvinO .Ad bec. presentis etfuture generationis cognitionem preterire nolo quod Boso de l3ussiacoet fratres ejus, Guido et Ulricus, quieqoid in molendinis de Boiacoadversiis dictas fratres de Templo caturnpniahanttir omnino quietumeis in presentia mea dirniseront. Cujus FOL ostagius sum ego. Testesautem: Ansellus deTriagn&lo; Ansericus de Monte regali; WillelmusItex, marescallus; Urogo de Pruvino. Que oinnia, ut mernoriter te-neantur et in statu suo rata perseverent, litteris colnffiendata sigillimoi intpressione rommuniri pi'eceph Aclum est hoc anno ah incar-natione Domini mili psimo c ixirii°. Datum per manum Wilietmi can-celtarii'.

(Canut., p . 37, col. j n° 2.)

•iii..tEgo Flenticus, cornes Tecensium palatinus, universis presentibtus

et futturis notum facio quod Ilenricus cognomine Borda domum SLIaIfllapideam, que Pruvini prope ecclesiam heate Marie sita est, ciim allisediliciis suis adenmdem domum pertinenihus sicut ca possidebat.,fratribus de Teunplo quietam dimisit, pro domo eorumdcm fratrumque dicitiir Gisleberti Salnerii sita in novo foro, sicut idem fratreseain tenebarit, et pro LX" libris quas ipsi fratros ci persolverunt,. Egovero pre(iitam domum lapideain, que fuit ejusdem Henrici, eut»predictis edificiis ante domuru candem sitis, eisdem fratribus inintégra libertate tain in nundinis quant extra miudinas tenendamconcessi, ita etiam qui)(] omnes merealores quicumque in ca vol inedificis ad idem teneinentuin pertinentibus negotiationem suant fa-cere voluerint ibidem libere negotientnr. Petrus quoque Bristandusqnicquid juris vel census, vdl etiam alias consnetudines, tain in pro-prio quant in feodo ibi habebat, dictis fratribus omnino dimisit, etquietnm claniavit. Similiter et Fuleherus de Pentecoste, et Milo Gol-dart et heredes eornrn de predicto Petro tenentes quicquid ibi halte-Liant prefatis frairibus tomai dimiserunt. Quoniam autem bec omnia

I. Par une huile datée de Ferentino, 64es nones d'avril, adressée au matin et auxfrères du Temple, le pape Alexarnlre III conlinne cettelibéralité et d'autres concessionsfaites aux Templiers par le comte flenri et par si mèrç. (Cari u!., p. 37, col. 2.)

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per me et in jfresenca mea sohleiupniter acta sent, rogantihus predie-lis, Henrico scilicet et Petto. Fuichero et Milone, nie super his dictisfratribus deferision pm et gurentciarb porlaturum , compromittensbec, inviolabiliter et inconcusse tenenda ' manucepi ,et litteris anno-tata sigilli meiimpressione firmavi, astantibus et testantibus proce-ribus et fldelihus meis, quorum bec sent nomina Anseltus deTriagneho; Guillelinus de Donne Petro; Ansellus de Garlanda; Gau-fridus Eventatus; Girardus , frater ejus ; Guillelmus inareseaflusNevelo (le Bameruco; Titeohaldus flevelardus; Artaudus camerarius;de fratribus (le rrempIo frat.er Eustachius Canis, vice magistri tunctemporis reriin Templi procurator in Gaula; fralci' Petrus de Porta;frater Gaufridws Frosseniorailte.; fi-nier Petrus elemosinarius; fraferBernardus cambitor; frater Deimhertu. Actium Pruvini acm) incarnali\Terbi e° LXx° r. Data per nianum Wilielini cancellarii ; notaWII I dm1.

tÇar/ul., P. 39. col. I, IË, 2.)

I V.

Gaufridus, ecclesie beati Quiriaci et Stephanus ecclesie beate Mariede valle Pruvini huwiles decani, omnibus ad pios prescrites littereperveucrint salulein in Domino. Novent universitas vestra quod, cureAdarn de Tachi, miles, bahut-et duas parteg in quinquaginta duobusdiebus fori per animal in Castro Pruviiii in minagio et in proventibusad minagium pertinentibiis, idem A., in presentia nostra coustitutus,recognovit se vendidisse fratribiis nulitie Templi, In precio octogintaet duodecim Iihrarum, de assensu et voluntate B. uxoris sue, ai lUisduabus partibus quatuor dies lori anhimatim habendos in perpetuum;ita quidem quod in singulis tribus inensibus, quando dictiA. et B. velcoi-mn hcredes recepenint septem. dies frai eonthivatos, dicti fratresrecipient 'octavum diem , et sic erit de allis diebus per tocius anulcireulum in perpetuum. Si vero diem mnercati qui cedere deberet in

'parlera diciorumn fratruni infra nundirmas contiugeret maire, dictifratres ilium non reciperent, sed pro illo haberent proximalsubse-quentem. In cujus rci testimoniuni presentihus litteris ad utriusquepartis peticionem sugillorum nostrorum apposuimus itnpressiones.Actum accu gracie t' (cc o) 1 quarto deciino, mense j uho.

- (Canut., p. 4, coI. I, n° 2.)'

I. La place des rentames est reslée en Manie dans le rnant,scrit.

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ID

V.

Omnibus presentes Iitteias inspecturi., abhas et prior Sancte Ge-novefe et prior Sancti Eligii Parisiensis, a domino papa delegati, si-totem in Domino. Novent universitas vestra quod , cum Hugo moite-tarins et Elysaheth, ejus uxor, peterint a fratribus milicie Templi de-rem et octo arpenta terre sita apud Savigniacum, ut predicti Hugoet Elisabetb asset'ebant, et imam granchiam et medietatem cuj usdarndormis, et de predictis ab utraque parte fuisset in fratrem Hayinar-dom compromissuin aRe et basse Me data, retenta nohis de cou -sensu partium potestate compellendi partes ad observationem dfetiarbitril si forte atiqua partium resiliret, dictas [rater Ilayrnardus, innostra presentia constitutus, veritate inquisita, dictum simili parti-bus presentibus protulit in hune modum, dicens : quod terrain peti-tam, que revera non eon'tinel nisi quatnordecim arpenta, emerunt dieUfraires pro sexaginta et octo libris Pruvinensium et uno dolio vini va-IentisXL sotidos Pruvinensiuni, et licetdominus FI. CE. ejus uxornul-Ium.jus in prediela terra de cetera reclaniare possint, nec in fruetibusmdc perceptis, nec in grancilia nec in medietate dormis petitis, imniode jure qnod fratrihus inilicie 'Fempli rernanere debeat secunduniconsuetiidincm terre; tainen dictiis frater 1-laymardiis posuitin optioneipsius Hugonis et L. uxoris ejus, ut si velint hahere dictam terrain et

lateas iii qitibus fuerant granehia et medietas dornus siipradiete, sol-vant fratrihis milicie Templi quinquaginta sex libras Pruvinensiuminfra instantern .puni!icationem heate Marie vel laudent et quitent adcautelan t eisdeni fratriinis terram et plateas predictas et laudari etquitari faciant ah heredibus suis in perpetuum possidendas , et degarantia port.anda contra ornnes dent sufiicientes fidejussores eisclernfratribus infra terminum supradictum coram decano cliristianitatisPruinensis, cujus literas testimoniales utraque liais petere tenebitursuper preluissis' ; quibus omnibus completis , dicti fratres dabuntX tib. Pruvinensium Hugoni et E., ejus uxori, predicUs; sic ab 0m-itibus querelis, quas partes ad invicem contra se habebant vel haberepoterant, risque ad dieni coinpromissionis in dictum fratreni Hay-

• I. Ces Lettres, données ail mois de février, par Fléinery, , doyen de ta chrétienté deProvins, se I rouveitt dans le Cun?n!,,ire, p. 47, col. 2.

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niarduni ticte, videlicet osque ad dieni inartis post inventionem heatStephani, anno Dominhu° cc- xxx 0, partem ntramque duxirnus absol-vendain. In etijus rei testimonium, presentes tiLleras fecimus sigillo-mm nostrorum niunimine roborari. Abtum mine Domini ra° cc° xxxi°,mense januario.

(Cartel., p. 2h, coI 2.)

VI.

Universis presentes luteras inspecturis, Odo, ecclesié heate Mariede vaille Pruvini decanus, et Hemerieus, ejnsdem enstri christianitatisdecunus, salutem in Domino. Novent universitas vestra quod Renal-dus, filins Odeline dicte Blanche, salins et ineblumnus (sic) et sani ca-pitis, ad annos puheres pervèntus et aboinni tutela parentum suoruinliber, sicut dicit, in present.ia nostra constitutus, reèognovit quod pre-dicta Jdelina mater sua (ici le parchemin est coupé), primo mantevidelicet paire ipsius Renaldi viduata, eundem ad dominum fratreininilitie Templi Pruvini âddirexit et dictum Renaldum, cum omnibussuis mobilibus et immohulibus que tune t.ernporis habebat et etiamcoin omnibus mobilibns et immobilibus que ratione excasure et here-ditatis post dieessum ipsius matris dicto [iliosuo polerant aceidene,Deo et fratribus niilitic Templi in puram et perpetuam elemosinam.eodem Renaldo consentieiite et concedente, obtiilit in perpetuum p05-sidendum. Quam etiam donationum prout scripte est coram nobisdictus kenaldus in statu predicto confirmando renovavit, promittenscoram nohis bona fide consilium dictorum fratrum vel in Itabitu eo-rumdem assumendo sive aliud quid faciendo, prout dictum eorum-dem disponeret, in omnibus servaturuin. In cujus rei testirnonium etmunimen, adpeticioneni dicti Renaldi, pvesentibus Iiticrissigillanostradignum duximus apponenda. Aclnm aune Donuni n° c'c xiP, me'nsefebruario.

P. h, col. 1, W, 2.)

lhrx BO(JRQÙELOT.

(Extrait de ta Bibliotk. de I'F.cole des Chartes, XI X I sitinée).

(Corl.ul.,

Parle -1 Yp, graphie de Firmni i)idot lrère, fils et C, rue brou, ha.