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N°98 - PRINTEMPS 2006 www.cci.asso.fr Trimestriel 3,50 Une semaine CCI pour cet été - p.24 Des week-ends CCI en mai - p.25 Récits de voyage : Argentine, Chili, Soudan, égypte, Viêtnam, Nouvelle-Zélande, états-Unis Une semaine CCI pour cet été - p.24 Des week-ends CCI en mai - p.25 Récits de voyage : Argentine, Chili, Soudan, égypte, Viêtnam, Nouvelle-Zélande, états-Unis

Des week-ends CCI en mai Récits de voyageOsorno et le lac Lanquaue. Ce lac est le plus grand du Chili, une vraie mer inté-rieure. Ici, tout le paysage est organisé par l'être humain

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Page 1: Des week-ends CCI en mai Récits de voyageOsorno et le lac Lanquaue. Ce lac est le plus grand du Chili, une vraie mer inté-rieure. Ici, tout le paysage est organisé par l'être humain

N°98 - PR INTEMPS 2006

w w w . c c i . a s s o . f rT r i m e s t r i e l 3 ,50 €

Une semaine CCIpour cet été -p.24

Des week-ends CCIen mai - p.25

Récits de voyage :Argentine, Chili,

Soudan, égypte, Viêtnam,Nouvelle-Zélande,

états-Unis

Une semaine CCIpour cet été -p.24

Des week-ends CCIen mai - p.25

Récits de voyage :Argentine, Chili,

Soudan, égypte, Viêtnam,Nouvelle-Zélande,

états-Unis

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POUR LES PROCHAINES REVUES : Les textes et les photosdestinés au n° 99 (été 2006) doivent être parvenus avant lemois de mai et ceux pour le n° 100 (Automne 2006) avant lami-août à Sylvie DARGNIES ([email protected]).

DATES DE PARUTION DE LA REVUE : fin janvier, mi-avril,mi-juin, mi-octobre.

Édito

N ° 9 8 - P r i n t e m p s 2 0 0 6

onjour à tous !Le printemps est là et vous êtes nom-

breux à préparer votre prochain voyage.Certains comptent sur leur propre expérience.D'autres, novices, comptent sur celle des aut-res. CCI est là pour cela. Mais plutôt que denous écrire pour nous demander quel véloacheter ou comment fabriquer des sacochespour pas cher, venez participer aux week-endset quinzaines qui vous sont proposés.

Ces rendez-vous sont l'occasion de se ren-contrer dans une ambiance conviviale et d'é-changer ainsi des informations. Cela peut allerde l'état des pistes en Mongolie à la marque dupneu qui vous aurait permis de traverserl'Afrique en crevant beaucoup moins. Si rien nese passe dans votre région à une date qui vousaurait convenu, proposez vous-même une sor-tie en sachant qu'il suffit d'un carré de pelouse(celle du voisin peut faire l'affaire si son chienest d'accord), un robinet pas trop loin (eh oui !Il y en a qui se lavent) et un fourré pour satis-faire les besoins naturels. Lorsque vous avezréuni tout cela, faites signe assez longtemps àl'avance pour que cela passe dans la revue ou lalettre aux adhérents.

J'espère donc vous retrouver bientôt lorsd'une de ces occasions.

Jean-Michel PAOLETTI

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Concours photosur le thème du voyage à vélo

Pour le 100e numéro de la revue en octobre prochain, nous publierons un numéro spécial. Àcette occasion, CCI organise un concours photo.

SUR LA ROUTE4 Une balade sud-américaine

Pierre Guillez

8 Cyclo-interrogationau Soudan et en Égypte Marie-Hélène et Yannick Billard

12 Il était une fois dans l’OuestGérard Porcheret

16 Deux mois au ViêtnamBernard Cassignard

19 Les voyageurs au grand coeurJulien Leblay

INFOS, BIBLIO, CONSEILS...20 Biblio Cycle

Philippe Orgebin

21 Nos ancêtres les cyclopathesPhilippe Orgebin

22 Nouvelles des cyclo-voyageurs

23 Championnat du mondede vélo couché à Allègre

VIE DE L’ASSOCIATION24 Une semaine CCI en août

dans la Haute-Loire

25 Des week-ends CCI en mai

27 Les petites annonces

Argentine, Chili,Pierre GUILLEZ

États-Unis,Gérard PORCHERETp.12

Soudan, Égypte,Marie-Hélène

et Yannick BILLARDp.8

Viêtnam,Edith et Bernard

CASSIGNARDp.16

Nouvelle-Zélande,Julien LEBLAY p.19

p.4

Pour les quinzaines de cet été,la rédaction attend

vos propositions d’itinérairespour les publier

dans le prochain numéro.

Photo : Alain GUILLERMOU

THÈME : le voyage à vélo en France ou à l'étranger .ENVOYEZ : 5 photos minimum, 10 maximum.DATE LIMITE D'ENVOI : 31 mai 2006.

SUPPORTS ACCEPTÉS :Diapositives.Photos numériques (1200x800 pixels min, résolution de 200 dpi min, sur un CD envoyé par

la poste avec une sortie imprimée sur papier couché de chaque photo au format 10x15 cm).Tirage papier, couleur ou N & B.

Indiquez votre nom, prénom et adresse pour chaque prise de vue ainsi que le pays où elle a été prise, si possible larégion et l’année. Joignez une attestation autorisant CCI à publier la photo, autorisation de l’auteur et de celuiqui est sur la photo (on ne va peut être pas la demander si c’est un autochtone!). Ces photos alimenteront larevue, particulièrement le numéro spécial, le site Internet et d’éventuelles publications de CCI.

Faites votre envoi par la poste à : CCI - 25, rue Ramus - 75020 Paris. Les photos ne seront pas renvoyées.Les gagnants seront annoncés dans le n° 100 de la revue. Le comité de sélection est composé des membres

du conseil d’administration de CCI, eux-mêmes exclus du concours.

1er PRIX :1 an d'abonnement à la revue (4 n°) + 1 an d'adhésion + 1 sweat-shirt CCI + 1 tee-shirt CCI + 1 casquette CCI.

2e PRIX :1 an d'abonnement à la revue (4 n°) + 1 an d'adhésion + 1 sweat-shirt CCI + 1 tee-shirt CCI.

3e PRIX :1 an d'abonnement à la revue (4 n°) + 1 an d'adhésion + 1 sweat-shirt CCI + 1 casquette CCI.

4e et 5e PRIX :1 an d'abonnement à la revue (4 n°) + 1 an d'adhésion + 1 casquette CCI.

du 6e au 10e PRIX :1 tee-shirt CCI.

Plusieurs prix à gagner !

Quinzaine en Auvergne - août 2005

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sont pour moitié à l'intérieur de la sierra,avec des rives semi-désertiques et pourl'autre moitié dans la montagne, avec desrives couvertes de forêts. Parfois, le pay-sage est formé de sommets enneigés etde collines boisées se reflétant dans l'eaucomme au lac Huapi, gigantesque avecses îles, qui m’a semblé un des plus beauxendroits du monde. Chaque lac est unlieu de sérénité, de paix et de tran-quillité.

Peu avant Noël 2004, j'ai quittéTrevelin en suivant le Rio Grande surune piste de ripio. Le ripio est unmélange de graviers dont l'avantage estqu'il ne se transforme pas en bouequand il pleut. La route serait sans dif-ficulté s'il n'y avait pas le vent dePatagonie et la bruine andine, froide etpénétrante. Ce vent vient des glaciers, secharge d'humidité en passant sur leslacs, s'engouffre dans les vallées et filevers la mer sans rencontrer d'obstacle. Ilne cesse pour ainsi dire jamais.

Le Chili, pays des cordillèresAvant de me diriger vers la frontière,

j’ai dévoré mes provisions (fromage, jam-bon, fruits, saucissons) car il est interditde passer tout cela au Chili par mesurede protection écologique des cultures etde la forêt. Après un col à 1800 m, lepaysage et la route changent du tout autout au cours d’une descente folle de50 km qui m’amène au Chili, le pays desmille collines, appelées Cordillera.

J’avais l'intention de parcourir la car-retera austral n°7 mais ce fut impossibleavec mon VTC. Sur les pistes, la jantearrière coupait le pneu que je ne pouvaisremplacer car je n'en trouvais plus, pasplus que je ne trouvais de chambres à air.Alors j'ai choisi de monter vers le nord,jusqu'à La Serena, aux portes du désert,en restant entre l'autoroute (laPanaméricaine) et la côte.

Le Chili est fabuleux, tous les jours lepaysage est différent. J’y suis entré parFeutaleufu, au niveau de la Péninsule deChiloé où règne la selva, la forêt humideet impénétrable. Les arbres y croissentpartout. Pas un espace n'est vide, tout estverdure. La moindre vallée se transformeen marais, les villages sont isolés et lesmaisons entièrement en bois. La routesaute d'un torrent à un autre, passe prèsd'un glacier, longe des lacs immenses,rejoint un fjord et remonte dans la selva.

A Chaiten, j'ai pris le ferry pour rejoin-dre l’île de Chiloe. Cet endroit fut long-temps la terre chrétienne la plus éloignée,la fin de la mythique Panaméricaine. Ausside nombreuses églises en bois y ont étéconstruites. La route rejoint, près d'unfjord, le port de Castro qui repose entière-ment sur pilotis tellement la colline estabrupte. Le Pacifique est là-bas, au fonddu fjord, à des kilomètres.

Après Puerto Monte, viennentOsorno et le lac Lanquaue. Ce lac est leplus grand du Chili, une vraie mer inté-rieure. Ici, tout le paysage est organisé par

l'être humain. Les fermes sont entouréesde parcs. Les bords des routes sont fleuriset plantés d'arbustes. Les temples et égli-ses jalonnent le chemin. Tout est en bois.Je me suis crû en Europe, avant l’ère dela consommation à outrance.

De 500 m d’altitude à Chiloé, les Andesdépassent 2000 m à La Serena et les mon-tées s’étendent parfois sur 15 km. Les par-courir à 7 km/h sur le petit braquet est unexercice de patience et d'endurance. Lesforêts de maitenes et d'eucalyptus, cultivéspour la pâte à papier, alternent avec desprairies et des champs de blé ou de maïs.

En longeant la côte PacifiqueLa côte est une succession de falaises

et de baies hérissées de récifs sur lesquelsse fracassent les vagues dans un nuaged'embruns. Les villes ont beaucoupsouffert des tremblements de terre oudes raz-de-marée. Il faut surtout visiterle centre de Constitucion formé de mai-sons basses toutes peintes d’une couleurdifférente. En quittant cette ville, lapromenade qui longe le fleuve estsplendide car celui-ci est large, majes-tueux et en face, sur la berge, on aper-çoit déjà la forêt.

Soudain tout se métamorphose, lescollines se couvrent d'acacias, de myrteset le sol se fait pierreux. J’y vois mes pre-miers cactus. En contraste, de SantaCruz à Santiago, tout pousse à profusiondans de larges vallées irriguées : blé,maïs, fruits, vignes, avocats...

AMÉRIQUE

Sur la route

D’octobre 2004 à mars 2005,Pierre Guillez s’est baladé

en Argentine et au Chili.Depuis Buenos Aires,

il a parcouru plus de 7000 km,jusqu’à ce que son périple

soit interrompu à Mendozapar un incident très redouté

lors d’un voyage.

Une baladesud-américaine

'ai traversé la pampa vertedepuis Buenos Aires jusqu'àBahia Blanca. Cette provinceest plate, sans dénivelédurant 1000 km et les rou-tes sont des lignes intermi-

nables au milieu de pâtura-ges. L'eau est constamment présentesous forme de rivières, d'étangs et demarais où les petites villes sont isoléescomme des îles. Chacune d’elles pos-sède de nombreux édifices et petits

immeubles du début du 20e siècle, destyle art déco comme à Buenos Aires,Tandil et Bahia Blanca, les 3 plus gran-des agglomérations du pays.

La traversée de la Meseta Central parla route 22 fut une épreuve de patience etde persévérance. À Bahia Blanca, tout lemonde m'a déclaré en rigolant que c'étaitde la folie. Sur le coup je n'ai pas compris.Durant 2 semaines et 800 km, j'ai luttéavec le vent qui ne s'arrête jamais. C'estplat et il n'y a rien ni personne. Seulspoussent des acacias, des arbustes épi-neux, des genêts et de l'herbe jaune. Laterre est salée et sans rivière. Des araignéesgrandes comme la main traversent tran-quillement la route et parmi les fourmis,les moustiques, les taons, les scorpions, lesserpents et les pumas, l'être humain n'apas sa place. Toutefois, durant les 80 kmprécédant Neuquén, la route passe par lavallée irriguée et cultivée du Rio Negrooù se trouvent de multiples villages et fer-mes. Après la ville de Cutral Co, je suisentré dans la Sierra Seca où le paysage estplus désertique que dans la Meseta maismoins monotone car le relief y est plusvallonné.

La région des lacsDepuis Alumine jusqu'à Trévelin, j'ai

vu presque tous les lacs (38) . Ils sont tousdifférents, souvent petits commeHermoso et Falkner ou immenses telsLolog et Correntoso. Certains, commeles lacs Huechulafquen et Meliquina,

« Parti de Buenos Aires,je suis allé à Neuquén et Zapala

en passant par la route n°22.J’ai vu ensuite tous les lacs andins

proches de la route qui vad’Alumine à Trevelin.

À Feutaleufu, je suis passé auChili où j'ai parcouru la caretera

austale jusqu’à Chaiten.Puis je suis passé dans l’île

de Chiloé d’où j'ai rejointPuerto Monte et je suis remontévers le nord,jusqu'à La Serena,en restant entre l'autoroute n°5

et la côte pacifique.» P.G.

Ma bicyclette européenne estun hybride VTC, cadre aluminium.J'aurai mieux fait de venir avec unVTT, car je ne trouvais plus nipneus, ni chambres à air, ni rayonset sur les pistes, la jante arrièrecoupait le pneu. J'ai donc dû laissertomber l'idée d'aller à Ushuaia.

Elle pèse tout équipée 14 kg.J'avais 25 kg de bagages (avectente, matelas, butagaz, sac decouchage, etc) ainsi que 4 litresd'eau et à manger pour 24 h.

En plus, je transporte toujoursma mandoline avec des partitions àl’arrière du vélo.

Le Paso de Agua Negra, entre l’Argentine et le Chili, à 4760 m. Photo : Pierre GuillezPhoto : Pierre GuillezLe lac Meliquina

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moindre effort et malgré la faim, je nepeux plus rien avaler à part des soupes etdu maté sucré. Rendu fiévreux par l'alti-tude, je m’arrête 10 km avant le col pourcamper dans un recoin, au bord de laroute, là où le torrent sort du glacier.J'arrime avec difficulté la tente cana-dienne car je dois remplacer les piquetspar de grosses pierres tellement le sol estdur et pierreux. Epuisé, je m'endors sansmanger, pour 12 h de sommeil.

Je me suis réveillé dans le froid. L'eaudes bouteilles était gelée. J'ai démonté latente, bu du maté et mangé une soupe.Puis j’ai repris la route en poussant levélo, m'arrêtant tous les 30 m pour per-mettre à mon cœur de retrouver unrythme normal. Il me fallut 4 h pouratteindre le col dont une heure pour par-courir les deux derniers kilomètres.

Retour en ArgentineAu col, je pris plein de photos et me

reposais. Je me régalais d’avance à la pen-sée de me laisser rapidement descendrejusqu'à Las Flores, un plaisir vanté parles récits de précédents cyclistes. Mais jerencontrais une tourmente de vent et duspédaler durant tout le trajet, avançant à7 km/h sur le plat et à 15 km/h dans lesdescentes. Je me suis arrêté pour dormirau refuge situé 50 km après le col.

Le lendemain, j’ai dépassé Las Floreset suis allé à l'Auberge de jeunesse deRodeo où je suis resté 2 jours pour mereposer. Dans ce but, je me suis rendu aulac de barrage situé à 2 km du village. Iln'est pas immense mais le site est superbeet vaut le détour. Le matin je m’y suisbaigné et le vent chaud qui se lève l'après-

midi permet d'y faire de la planche àvoile, bien que l'eau soit, hélas, polluéepar l'exploitation d'une mine.

Alors qu’en général il n'y a pas devent le matin, je l’ai malheureusement eude face pour me rendre à San José deJachal. Mais ce parcours est magnifique.Après cette ville, le trajet que je voulaissuivre, pour rejoindre la vallée de laLuna, était fermé. « Les pistes ne sontplus praticables pour le moment, l’étédernier il a plu comme jamais aupara-vant et ces pluies les ont détruites » m’aexpliqué l'artisan réparateur de vélos deJachal. Alors j’ai pris la route n°40 qui vadu Nord au Sud de l'Argentine en lon-geant les Andes, à travers de la pampadésertique. Elle aussi avait beaucoupsouffert des intempéries et à bien desendroits le goudron avait été emporté. ASan Juan la route n°12 au pied desAndes était aussi coupée. J'ai donccontinué par la route n°40 en direc-tion de Mendoza. Dans cettepampa, on ne peut pas camper àcause des bestioles, des épines etdes risques d'inondation. Par chance,entre chaque ville, j'ai rencontré d'abordun campement de cantonniers etensuite un campement de policiers.Ceux-ci m'ont logé dans leur dortoir ; ilsm'ont offert le dîner et le petit déjeuner.

Brusque épilogueMon voyage a brutalement été inter-

rompu à Mendoza. Vers midi, alors queje me promenais à pied dans le parc,deux jeunes m'ont agressé pour mevoler. Ils n'ont rien pu me prendremais, dans la bagarre, m'ont

blessé à la cuisse d'un coup de couteau.J'étais en état de choc et incapable defaire deux kilomètres en pédalant. Lapolice fut très serviable, me faisantaccompagner par un chauffeur pouraller à l'hôpital, à la pharmacie, audispensaire (pour une piqûre anti-téta-nos), chez un commerçant (pour acheterà boire et à manger) et enfin à l'hôtel. Ilsm'ont montré des photos pour que jetente de reconnaître mes agresseurs,mais l'un des deux que j'ai indiqué avaitété mis en prison la veille !

Pierre [email protected]

Église de Monte Iglesa (Argentine)

Vallée d’Agua Negra (Argentine)

Maisons basses de Constitucion (Chili) Vallée d’Illapel (Chili)

Photo : Pierre GUILLEZ

Photo : Pierre GUILLEZ

Je suis arrivé à Santiago par la voie deservice qui longe l'autoroute. Cettepetite route, utilisée pour la dessertelocale et par les bus, commence 30 kmau sud de la ville. Les cyclistes roulentsouvent sur ces voies de service ou surles bandes d'arrêt d'urgence des auto-routes. Le tourisme a sauvé de justesse lecentre-ville et de nombreux édifices etbâtiments du début du 20e siècle sont

maintenant protégés et réhabilités.

Un paysage fou sur la pistequi mène à La Serena

Pour rejoindre Valparaiso, la route m’aramené sur le bord de mer. Face auPacifique et située sur des collines, cetteville est entièrement construite en undédale de petites rues et de maisons bas-ses de toutes les couleurs. Puis à nouveau,j'ai longé la côte pour atteindre la pistequi mène par l'intérieur à La Serena. Leshabitants n'avaient jamais vu un touristeà vélo. Le paysage, avec de nombreux cac-tus dignes d'un film de western, s’ap-pauvrit ensuite au point de ne plus laisservoir que des touffes d'herbes sèches.Quelques fermes et villages survivent,par miracle, tous les 30 km. La route uti-lise l'ancienne voie de chemin de fer et latraversée des 5 tunnels est impression-nante, ainsi que les 8 cols à 1500-2000 m

d'altitude. Le paysage est fou, incompré-hensible mais ce fut la partie la plus mer-veilleuse de mon voyage et La Serena futparfaite pour se reposer. Dans cette ville,les voitures roulent doucement et s'arrê-tent pour laisser passer les piétons et lescyclistes : c’est le seul endroit où j’ai vu çaen 6 mois de voyage !

Le Paso de Agua NegraÀ 4760 m, c’est le plus haut col

d'Argentine et le plus haut col routierd'Amérique du Sud, paraît-il. Pour mepréparer, j'ai pris quelques jours de reposà La Serena. J'ai demandé conseil à mesamis cyclistes argentins et chiliens avantd'aborder la montée du col. J'ai jeté oudonné tout l'inutile et acheté à mangerpour 3 jours ainsi que 3 bouteilles d'eaucar la rivière est non seulement polluéepar l'exploitation d'une mine mais éga-lement inaccessible parce que tropencaissée. Et je me suis lancé.

Parti de bonne heure, je suis arrivévers midi à Vicuna, 60 km plus loin. Leciel étant nuageux, le grand télescopeétait fermé, aussi j'ai continué ma route.Grâce au vent dans le dos, j'ai atteint à2 heures le croisement pour la valléed’Elqui, réputée pour sa beauté. Tropattiré par le col, je n'ai pas fait ce détour.Finalement, je me suis arrêté à Huanta

vers 16 h après avoir parcouru 110 km.Par chance, j'ai trouvé une famille quifaisait pension. Le lendemain, après25 km de goudron, j’ai commencé les100 km de piste et suis arrivé à la douanepour déjeuner. J'ai ensuite continué àrouler jusqu’à 18 h. Épuisé, je me suisarrêté 5 km avant le lac de barrage. J'aicampé à côté d'une maison de canton-niers où je me suis douché. Ceux-ci meproposèrent de me transporter encamion jusqu'au col, mais j'ai refusé.

Les effets de l’altitudeLe jour suivant, j'ai d’abord poussé le

vélo sur la côte qui monte au lac avantde pouvoir pédaler sans problème. Maisune trentaine de kilomètres avant le col,à 3500 m, j'ai commencé à sentir l'effetde l'altitude. J'ai souvent dû m'arrêterpour que mon cœur se calme et pousserle vélo dans les fortes côtes. La route estde plus en plus mauvaise : en tôle onduléeet couverte de petites pierres, la roueavant du vélo s'y enfonce comme dansdu sable. L'effet de l'altitude s'ampli-fiant, mon cœur bat la chamade au

Buenos Aires

Photo : Pierre GUILLEZ

Photo : Pierre GUILLEZ

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et dans une atmosphère quirappelle une veille d'ascension en hautemontagne que nous nous préparons.Nous stockons notamment des rations deriz et de pâtes déjà cuites qu'il suffira d’as-saisonner au jour le jour.

À nous le Sahara !Le lendemain matin, levés dès l'au-

rore, nous partons en n'échangeantpresque aucun mot, chacun sachant cequ'il doit faire. Assez vite, nous nousapercevons que notre vitesse se réduit à7 ou 8 km/h et que notre avancée est sur-tout une question de persévérance. Nousdécouvrons alternativement les pistes entôle ondulée, les zones caillouteuses

de l'eau fraîche dans de grandes jarres deterre cuite disposées à l'ombre de petitsabris extérieurs.

En clamant "Faddalouk !" (ce quisignifie "Bienvenue ! Entrez !"), on nousinvite régulièrement le temps d'un thé oupour la nuit car il y a toujours une cham-bre de libre. À la lueur vibrante de lalampe à pétrole, nous passons nos soiréesà discuter de longues heures assis autourdu grand plateau-repas pour partager leplat de "foul" (fèves). Le silence de la nuitnous enveloppe quand nous sortonsprendre l'air du soir avant de nous cou-cher. Une grande sérénité se dégage alorsd’un chant qui s'élève au loin pendantque nous nous reposons sous la fraîcheurdes palmiers. Lentement, la voix claire serapproche et nous finissons par aperce-voir, entre les arbres, sur le Nil, la barquedu pêcheur solitaire qui clame ce refrain.

Un paysan nous accueille et nous logedans la maison de ses frères partis fairefortune en Arabie Saoudite ou aux USA.Lui est resté au village pour aider ses vieuxparents à s'occuper des terres. Il se ditchanceux de n'avoir pas de soucis d'ar-gent grâce aux économies envoyées parses aînés mais nous le sentons mal à l’aiselorsqu’il parle de la façon dont ses frèresrentrent fortunés de leurs voyages.

L’expédition des sablesAprès une nuit à bord du vieux ferry

qui nous a fait traverser les eaux limo-

neuses du lac Nasser, nous posons ànouveau pieds et roues sur le solferme du Soudan. Une terre plutôtsableuse, ce n’est partout que de lapiste et du sable et nous décou-vrons dès les premiers mètres lesdifficultés à progresser dans cetenvironnement. Les habitants decette cité du désert nous indi-quent que le parcours envisagécommence par 140 km dedésert sans eau ni habitation,traversant les sables bien loindu Nil. Tous s'accordent pouraffirmer que c’est une folie des'y engager à vélo. Le capi-taine de la police lui-mêmeuse de tous les arguments pour nousinciter à y renoncer. Pourtant nous croi-sons des Autrichiens en camion qui nousdisent avoir vu deux cyclos franchir cetteroute mais qu’ils ont eu très soif. Le doutes'installe en nous.

Déstabilisés et pleins d’appréhension,nous frappons à une porte en quête d'unpeu d'eau. L'homme qui nous ouvrenous accueille le plus chaleureuse-ment du monde, nous permettant deconsidérer le parcours à entreprendreavec sérénité. Même à petite allure,140 km peuvent se faire en 3 jours etnous pouvons charrier jusqu'à 12 Ld'eau, soit 4 L par personne et par jour.Si cette route est franchissable, alorsautant essayer ! C’est donc enthousiastes

es 4 jours que nous passons àKhartoum défilent à 100 àl'heure. Le principal objectif denotre séjour dans la capitale duNord Soudan est d'y rencontrer

ces acteurs de la solidarité que sont les4 frères de la Salle. Arrivé depuis un anet demi pour le premier, ils fondent auSoudan une petite communauté pourvenir en aide aux populations déplacéesen provenance du Sud en guerre.

Pour nous, c'est le choc. Si on s'at-tend à trouver des maisons miséreusesen entrant dans un bidonville, nous nepensions pas y découvrir ces champsde ruines. En effet, ces quartiers cons-truits par des gens qui ont fui la guerre,sont régulièrement détruits par les auto-rités nationales car ils vont à l'encontredes planifications urbaines rédigées sur lepapier. Sur le papier, l'état a aussi écritque l'on peut ici acheter une parcelle auprix de 500 dollars. C’est évidemmentinconcevable pour ces familles en situa-tion de survie depuis le début de laguerre, il y a 20 ans. 80% d’entre euxn'ont pas de travail et se débrouillentcomme ils peuvent au quotidien.

Ces hommes gardent un espoir, uneforce de vie qui nous dépassent.Solidaires, conviviaux, fraternels entreeux, c'est comme cela qu'ils alimentent

AFRIQUE

Sur la route

Cyclo-interrogation

L

Qui sommes-nous ?« Agés de 26 et 27 ans, originaire de l'Ouest de la

France, nous vivons en Isère.Nous nous sommes connus durant nos études d'in-

génieur en agriculture. Nous sommes persuadés que ledéfi alimentaire mondial est l'enjeu d'un avenir meilleurpour l'humanité. Nous avons donc décidé de consacrerun an pour nous poser les bonnes questions sur les rela-tions Nord-Sud et notre trajet a la forme symbolique d'unpoint d'interrogation entre Europe et Afrique.

Notre projet consiste à rencontrer une vingtaine d'ac-teurs locaux qui participent à donner une chance auxpopulations défavorisées. Nous souhaitons connaître despersonnes qui agissent contre la faim des sociétés ruraleset en faveur de l'amélioration de leurs conditions de vie.Nos domaines de compétence étant l'agriculture et l'ali-

mentation, nous sommes avant tout sensibles à ce type de projet. Preuvede notre conviction que les déséquilibres Nord-Sud ne sont pas une fatalité, notreparcours aboutira au Cap de Bonne Espérance. » M.-H. et Y. BILLARD

le fleuve sinue en de grandes courbes surles rives desquelles la civilisationnubienne (prépharaonique) a bâti destemples. Notre piste parcourt cette terreà la lisière des palmeraies qui s'étalent aubord de l'eau, nous conduisant de villageen village. Nous plongeons dans unedimension hors du temps, faite de calmeet de sérénité.

Nous observons longuement les mai-sons nubiennes, magnifiques dans leursimplicité. Les murs sont crépis de terrelissée et les portails toujours peints decouleurs vives et bien assorties.Parfois, tout le mur est peint de jaune,voire orné d'une frise de couleur. Al'intérieur, une ou plusieurs cours cen-

trales donnent sur des couloirs ouvertsen arcades où sont placés les lits de cordequi servent de canapé. Ces espaces frais etaérés ouvrent à leur tour sur des chamb-res ou sur des pièces de vie. Dans un coinde la cour se trouve la cuisine et dans unautre, les toilettes et parfois la douche.Quand la famille abrite plusieurs couples,chacun peut bénéficier de ce schéma enprivé, bien que les cours communiquentensemble à l'intérieur de l’enceintepatriarcale. Toujours propres malgré le solet les murs de terre, ces maisons ont destoits en tiges de palmier car il ne pleutjamais. Pourtant, nous trouvons toujours

Tousdeux ingénieurs en

agriculture, persuadésque le défi alimentaire

mondial est l'enjeu d'un avenirmeilleur, leur trajet

a la forme symbolique d'unpoint d'interrogation entre

Nord et Sud.

En mai 2005, Marie-Hélène et Yannick Billard sont partis à vélo pour un an.Après avoir traversé le Proche-Orient, ils sont allés au Soudan, à Khartoum,

d’où ils ont rallié le Caireen remontant le Nil

et en traversant le Sahara.

«C'est au cœurdu sens de notre voyageque de pouvoir joueravec des enfantspieds nus et en guenillesmais ayant la joie devivre au fond des yeuxcomme presque tousles enfants du monde.»

leur résistance face à une vie qui les aconduits dans cet extrême dénuement. Ilnous est difficile de cacher notre émo-tion devant les sourires des enfants.

Sur les pistes nubiennesLa Nubie est une région de terres

limoneuses au milieu desquelles coulecalmement le Nil. Entre deux cataractes,

Photo : Marie-Hélène et Yannick BILLARD

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la ville s'est construite quartier aprèsquartier avec des ruraux venus agrandirla cité. Dans une partie de la ville, ontrouve des gens d'Asyut, dans une autre,ceux d'El Minya et dans une autreencore, ceux de Louqsor. Si les immeu-bles et les maisons n'ont rien de villa-geois, l'état d'esprit des habitants n'arien de citadin ! Les gens semblent tousse connaître, ils se saluent, s'interpellentet plaisantent ensemble.

Nous nous sommes enivrés à souhaitde la vitalité de la cité grâce à quelques-uns de ses habitants. Ainsi, Mido, jeuneacteur de théâtre nous dira : "I want toshow you my Cairo". Avec lui, nousdécouvrirons le Caire artistique et cultu-rel. Leila, jeune professeur de françaisexpatriée, nous emmènera écouter desconcerts enivrants. Enfin, les soirées pas-sées en compagnie de Mohamed nouspermettront de connaître un jeune ensoif de solidarité.

Le Sinaï, une montagne d’émotionNotre première étape égyptienne fût

le Sinaï, au cœur duquel nous avonsgravi le sommet de Moïse. Quel souvenirque ce crépuscule vécu solitairement enhaut de cet endroit mythique avant d'en

redescendre sous les lueurs de la pleinelune ! Tout se vit plus crûment dans ledépouillement et la rudesse de ce désertqui ne laisse place qu'aux émotionsintenses et essentielles.

Les pincements de cœur les plus poi-gnants arrivent souvent sur la route. Aumilieu des paysages minéraux, Yannickne cesse de répéter : "C'est formidabled'être là tous les deux avec nos vélos !Qu'est-ce qu'on est bien !" Ces lieuxvastes, dénués de tout, nous procurentla joie de réaliser que ce voyage qui duredepuis cinq mois est une expérienceexceptionnelle ! Par moments, nous enavons le vertige.

Mais rouler peut parfois devenirvraiment difficile. Nous avons luttéquatre jours contre un vent violent surla route que nous avons suivi en direc-tion de Suez. Ce qui nous obligea àréaliser un véritable contre la montre,partant dès l'aube et prenant alternati-vement des relais à la tête de notre petitpeloton. Ces épreuves sont toujourssurmontées grâce à une motivation quine cesse de nous porter jour après jour.Même le soir où nous avons cru notreétape terminé au bout de 100 km defaux-plat montant sur près de 750 m de

dénivelé ; mais notre joie d’être arrivéss'est effondrée après avoir découvert quele camping était situé 10 km plus loin.

Dans le désert, si les hommes sontpeu nombreux, les rencontres sont enrevanche inévitables car il n’est pas ques-tion de rester indifférent à l'autre et nousn'aurons jamais à demander de l'eautoujours offerte spontanément. Une foisà l'ombre pour pique-niquer, nousvoyons toujours arriver avec surprise unpuis deux, puis trois gamins sortis d'onne sait où. Les enfants sont vraimentattendrissants, pleins d'énergie et lesmoments passés avec eux sont délicieux.Lorsque cette petite fille, par exemple,aperçut les jambes poilues de Yannick,elle vint les caresser pour voir commec'est doux. Quant aux plus grands, ilsétaient fiers comme Artaban perchés àtour de rôle sur la selle de nos vélosqu'ils ne cessaient d'admirer. C'est aucœur du sens de notre voyage que depouvoir jouer avec des enfants pieds nuset en guenilles mais ayant la joie de vivreau fond des yeux comme presque tousles enfants du monde.

Marie-Hélène et Yannick [email protected]

www.cyclo-interrogation.net

et les surfaces sableuses que nousdétestons par-dessus tout. Le rythme estrégulièrement cassé, l'effort est cuisant. Àla façon des marathoniens, nous roulonsde l'aube au crépuscule, soit près de 10 hpar jour. Le baromètre de notre énergiedescend petit à petit sans jamais atteindrele point zéro car nous avons la satisfactiondes sports d'endurance obtenue en maî-trisant notre effort et notre cadence.

La beauté des paysages dénudés où lescouleurs des roches noires et des sablesrouge et or se détachent sur le bleu du cielnous transportent ailleurs. Nos esprits,tout en vagabondant, discernent l'essen-tiel : ces relations humaines quinous construisent et ces instants debonheur partagé. Les chansons deSouchon nous accompagnent et entre"Soudan, mon Soudan" et "On avance,on avance, on avance..." nous avons lecœur plein de gaieté. L’émotion nous sub-merge quand enfin derrière un petit colnous apercevons la ligne verte du Nil et les500 m qui nous restent à parcourir pourentrer dans le premier village que nousvoyons sont jubilatoires.

La verdoyante vallée du NilL'Egypte est un pays immense dont

les 70 millions d'habitants se concen-trent sur les 4% du territoire de la valléedu Nil. Les canaux issus du fleuve-mèrepermettent une explosion de chlorophylle.Jamais nous n'avons vu une palette si largeet si lumineuse de verts. Cultures maraî-chères, luzerne, cannes à sucre se succèdent

en de petits carrés irrigués aumilieu de palmeraies dressant anar-

chiquement leurs troncs dans tous lessens. Et quelle émotion de voir voguerla silhouette blanche d'une felouqueaux voilages triangulaires en pensantque ce type d’embarcation a traversé lesépoques depuis Ramsès II !

Nous sommes aussi venus à vélopour rencontrer "l'Égypte des Égyp-tiens". Malheureusement l'affaire secorse car la police exige que noussoyons escortés au titre de VIP. Ilfaudra attendre qu’un policier décidede nous rendre la liberté pour pou-

voir rencontrer des jeunes bienétonnés de nous voir arriver là.

La connivence s'installe jusqu'à ce que lechef du village s'en mêle et nous voilàrepartis pour deux heures de paperasses !Nous sommes avant tout peinés pournos hôtes qui sont persuadés d'êtreentourés d'un grand danger, bien que cesoient les sourires et la gentillesse quirègnent. Quand l'escorte reste distante,nous l'oublions ; quand elle est serviable,nous l'apprécions ; mais lorsqu'elle estcollante et stupide, cela crée une tensionqui nous exaspère. Avant Louxor, unezone de 400 km nous est même interditeet nous embarquons dans un train à 2 hdu matin, accompagnés d'un policier,bien sûr !

Le Caire, une ville infatigableOn nous avait dit « L'Égypte, c'est

Le Caire et Le Caire, c'est l'Égypte ».

Avec 20 millions d'habitants, il s'agit dela plus importante cité africaine. C'estune ville qui ne s'arrête jamais, où tout estexagéré. La mosaïque des quartiers luiconfère une atmosphère bigarrée. Autantdire que pour comprendre Le Caire, ilfaut des années et bien du talent !

Pendant le Ramadan, Le Caire vit auralenti dans la journée mais s'éveille ets'excite en fin d'après-midi. Dès que lesoleil commence à rougir, les restaurantsse préparent, des étalages de tables et dechaises se dressent et la circulation sedensifie dans un concert de klaxons deplus en plus assourdissant. Toutes lespensées sont portées sur le repas et leshommes commencent à manger unedatte, boivent une gorgée d'un breuvagede fruits. Brusquement, dans le grésille-ment des haut-parleurs annonçant la findu jeûne, les muezzins entonnent enchœur "Allah akbar !" et toute la ville setait à l'appel à la prière. Vibrantesquelques minutes auparavant, les avenuessont soudain désertées, même les buset les taxis s'arrêtent, seuls quelques tou-ristes hébétés cherchent leur chemin.Lorsque le temps cadencé de l'iftar estpassé, tout le monde retourne dans larue, les magasins s’ouvrent, les bou-tiques s'illuminent et la nuit duRamadan commence. L’ambiance estjoyeuse, populaire et cette fièvre de lanuit n'aura pas de fin.

Le Caire est comme un immensevillage. Cela paraît d'abord impossiblepour une telle agglomération, pourtant

Photos : Marie-Hélène et Yannick BILLARDLa traversée du désert. Rencontre sur les pistes nubiennes.

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Parti de Vancouverau Canada,

Gérard Porchereta rejoint le Mexique

en traversant les États-Unis.Le récit de son parcours

dans l'Ouest des États-Unis,réalisé de mai à août 2005,

e 1er mai fut mon jour le pluslong. Levé à 5 h, j’ai pris l'a-vion à Roissy et fait une escaleà Francfort que j'ai quitté à14 h pour atterrir à Vancouver

à... 14 h. Si le pilote avait poussé un peules gaz, je serais arrivé avant d'être parti

et j'aurais rajeuni. Je remonte Arthur(c'est le nom de mon vélo), j'accroche leBob et roule le Gégé.

Le premier pont que je franchis s'ap-pelle "Arthur Bridge" - ce n'est pas uneblague - puis le Grandville Bridge qui meplonge dans un univers vertical, la down-town, Shangaï où le soleil pénètre partout,où les avenues bordées de boutiquesinvitent au shopping et à la flânerie.

Les Rocheuses canadiennesLe 4 mai, je quitte la ville sous un

crachin breton et c'est le début des hos-tilités avec un profil"généreux" me contrai-

gnant souvent à marcheraux côtés d'Arthur. Les

forêts sont denses, majestueuses etsombres. Ce sont des distances de70 km sans voir la moindre habitation.Des ours ? Pas vu encore, pourtant lesmises en garde sont sévères et nombreu-

ses. En revanche j’ai rencontré plusieursfois par jour des "mule deers", une sortede cerf. Souvent, ils me guettent etattendent que j’aie mis pied à terrepour détaler en bondissant comme deschamois. Parfois, une odeur de résinetrahit une coupe de bois. Moissonsgigantesques sur des centaines d'hecta-res où des engins manipulent destroncs géants par bottes de vingt avecl'aisance du paysan berrichon gerbantune fourchée de paille.

Le décor change lorsque j'arrivedans l’Okanagan Valley. C'est uneimmensité de vergers soignés et devignobles impeccablement taillés où j'aidégusté un Riesling de bonne tenue. Lesranchs ensuite se succèdent dans desvallées où le stetson et les santiags nesont pas démodés.

Les routes sont magistrales, larges,bien revêtues, me laissant presquetoujours une bande de circulationconséquente. Il y a les "trucks", énor-mes camions impressionnants, qui medonnent toujours l'impression d’avoirplusieurs moteurs sous le capotquand ils me doublent. Les Canadienssont chaleureux, accueillants, préve-nants. On me salue, on me ques-tionne, on m'encourage.

Les Rocheuses canadiennes qui vontjusqu'au Montana sont parsemées detémoignages du passé rappelant les pion-niers et les mines d'or... sans oublier labalade de Lewis et Clark dont c’est lebicentenaire. Je mets le cap au sud pourcontourner le Glacier National Parc,

appelé le Waterton Park du côté canadien,qui fait la jonction entre les Rocheusescanadiennes et américaines.

Les États-UnisLe 16 mai au matin, le douanier qui

garde la frontière m'offre le café. Depuisque j'ai mis le cap au sud il y a un ventà décorner les cerfs et de plus le tempsest incertain. Comme j'ai eu mon lotd'averses au Canada et que cela semblecontinuer, je décide de ne pas traverser ànouveau les Rocheuses mais de descen-dre directement vers Helena, capitale duMontana. Certes, je conserve le vent deface, mais je modère l'altitude. Les espacesdu Montana sont exceptionnels. Danscet état grand comme les trois quarts dela France pour 900000 habitants, ce sontd'immenses prairies où paissent des trou-peaux de centaines de vaches avec lesRocheuses en toile de fond qui déroulentleur superbe ruban de sommets enneigés.

Après avoir dépassé Helena, jeremonte la Gallatin River qui, associéeà la Jefferson River et à la MadisonRiver, forme le Missouri. J'entre dansle Wyoming par le YellowstoneNational Park. Surnommé "la Merveille",il n'usurpe pas ce titre, bien que dévastéen 1988 par un incendie géant. Le parcétant entre 2100 et 2600 m d'altitude, ilne fait pas chaud même s'il fait beau.On peut voir toutes sortes de bêtes à poilou à plume comme les élans ou les buf-falos sans oublier les cygnes trompettes.Il y a aussi les geysers, les marmites d'eauou de boue bouillonnante.

Seul un camping était ouvert, les autresétant fermés pour cause d'enneigementou de présence de grizzlis trop impor-tante. Il m'a fallu négocier avec les rangersune autorisation de camping sauvage pourpouvoir dormir sur une aire réservéeaux pique-niques, à 2400 m d'altitude.Au matin, j’ai dû attendre que le soleildégèle la tente afin de pouvoir la replier.

Je poursuis par la Route 89,l'Oregon Trail, la route des pionniersqui partaient du Wyoming pour gagnerl'Oregon. Dans l'Idaho, je traverseMontpellier et... Paris, la premièreimplantation dans la plaine du BearLake, fondée par 30 Mormons en 1863.

Salt Lake CityUn dernier col à 2380 m et c'est Salt

Lake City, la capitale des adeptes del'Eglise de Jésus Christ des cinq derniersjours, les Mormons. Ici, pas d'alcool, pasde tabac, ni même de café ou dethé ! J’y passe ma première vraiejournée de repos depuis le départ. Lesoir, dans mon duvet, je relis "Sur la

route" de Jack Kerouac.Le 1er juin je quitte Salt Lake sous la

pluie pour rouler 806 km surl'Interstate 80 en longeant pendantdeux jours le grand lac. Au bout decette platitude, je quitte l’Utah et bon-jour le Nevada où ce sont des coyotes,des collines, des plaines d'armoises, desmoustiques, du vent et... des machinesà sous. Le Nevada est un grand triangleavec dans la pointe, en bas, Las Vegaset en haut à gauche (à l'ouest) Reno

et Carson City. Le reste est uneimmense contrée semi-désertique avecdes vallées séparées par des chaînes demontagnes aux sommets enneigés. Aunord, la Humbolt River - que je vais sui-vre pendant 4 jours - contourne cesmontagnes par une immense vallée. Unpeu avant Reno c'est le désert du GreatBasin où viennent se perdre la Humboltet d'autres rivières telle la Carson Riverqui n'atteindront jamais un océan.

Un matin, en escaladant un col, unerafale de vent me fait mettre pied à terre.Je vois alors, 50 m en contrebas, unedame coyote me surveiller car ses petitsbatifolent non loin, entre des touffes d'ar-moises encore vertes. L'Union Pacific

AMÉRIQUE

Sur la route

Il était une foisdans l’Ouest

alterne les grandes villeset les grands espaces

nord-américains.

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Gérard Porcheret au Slumguillon Pass à 11530 pieds soit 3514 m. Photo : Gérard PORCHERETPhoto : Gérard PORCHERET

Photo : Gérard PORCHERET

L

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des parkings. Les piétons sont rares. Lesblacks et les latinos sont marginaux. Jen'ai compris Vegas qu'après l'avoirarpentée de jour et de nuit. C'est unecité triste et banale plantée en pleindésert, entourant un immense parcd'attraction, un Disneyland pour adul-tes friqués et touristes en mal de sensa-tions. Cette ville est à découvrir, je neregrette rien, mais demain je repars versles grands espaces américains et ses mer-veilleux parcs nationaux.

Partout les gens me souhaitent bonvoyage, "Take care, have a good trip !" et ily en a qui me disent que Bush est un idiot.Il y a aussi ceux qui arborent les autocol-lants "soutien à nos troupes" au cul deleurs bagnoles. Ceux-là, j'leur cause pas.

La route 66Je quitte Las Vegas par le sud-est avec

un mauvais vent pour rejoindre le LacMead, un barrage sur le Colorado. Puis jesuis la Route 66 sur 250 km environ.Depuis que les Interstates la remplacent,ce parcours mythique est décevant. Lesrares "Gas Stations" et "Food Stores"sont abandonnés, seule la petite ville deKingman, endormie sous 40°C en cedimanche après midi, semble attrayante.Les autres bourgades qui la jalonnentsont des boutiques à touristes, étalant lesbabioles à l'effigie du double 6. Je quittecette route à William pour le plateau duColorado et pour voir le Grand Canyon.

Puis je rejoins une destination privi-légiée des Américains : les eaux turquoi-ses du Lac Powel, plan d'eau créé sur le

Colorado par un barrage, le GlenDam. Pour traverser ensuite leZion National Parc, j'airecours au stop car l'accès sefait par un tunnel interditaux vélos. Je ferai de mêmepour ressortir.

L'exception, ce sont lessommets coiffés d'énormesdunes de sable pétrifiées engrès par l'eau et les miné-raux qui donnent uncamaïeu de couleursque le vent met à nu.Quelques cols et kilo-mètres plus loin, je passe deux jours àBryce Canyon National Park. Ici, l'ori-ginalité, ce sont les "hoodoos", des éro-sions en forme de tours ou de pinacles.

Après avoir taquiné les 3000 m d'alti-tude dans le "Grand Staircaise Escalante",je retrouve 40°C dans le "Capitole ReefNational Park". Les canyons se succè-dent : Escalante River, Fromont Riveraux eaux rouge sang chargées du limonarraché à ces riffs vermillon.

Moab est sur la Colorado River à1 200 m d'altitude et je m'accorde unejournée de repos avant de prendre ladirection des Rocky Mountains. Il mefaut taquiner les 2500 m pour rejoindrela vallée déserte de la Dolores River où lesrares "villes" se résument à quelques fer-mes. Enfin une grande ville, Montrose,avec plein de feux rouges (des verts aussi)des supermarchés, des fast-foods.

Le 5 août, il y avait 2 cols à 2 750 m,non prévus sur ma carte. Mais la pluie

attendit pour tomber que je ter-mine la seconde descente et c'esthabillé de pied en cape avec ces

merveilleux textiles modernes queje remonte la vallée de la "Fork

Lake Gunisson River" jusqu'à LakeCity, petite cité de montagne perchée

à 2 600 m. Nommée "la mégapole desmines" il y a 130 ans, elle ne compteplus que 350 âmes. Le SlumguillonPass, lui, est toujours là à 11 530 piedssoit 3 514 m. Plus loin j'escalade une

nouvelle bosse, la ContinentalDivide à 3 330 m. C'est la

ligne de partage des eaux et larivière que je côtoie s'en va versl'Atlantique. C'est le Rio Grande.

Le Nouveau MexiqueLe 8 août, je quitte l'État du Colorado

pour entrer au Nouveau Mexique.Changement de décors, changement d'ar-chitecture, changement linguistique : c'estdéjà un peu le Mexique. Dans les bou-tiques, les conversations sont en espagnolet les rivers deviennent des rios, voir desarroyos. Les "cabins", ces maisons som-maires en rondins de sapin que je voisdepuis le Canada, disparaissent, au profitde constructions de ciment, substitutmoderne de l'adobe ancestral.

Je n'avais pas prévu de séjourner àSanta Fe, mais je décide d'y rester 48 havant de descendre la vallée du RioGrande jusqu'à El Paso.

Gérard [email protected]

fréquente également cettecontrée, voisinant souvent avecla 180. C'est une voie ferrée nonélectrifiée, simple ou double,parcourue par des trains qui n'en finissentpas (j'en ai mesuré un de 1400 m), sou-vent tirés par trois locomotives diesel.

San Franciscoet le Yosemite National Park

Je dépasse sous la pluie Carson City,petite ville endormie, avant de traverserla Sierra Nevada que j'ai peu vue à causedes nuages, du crachin et du froid.Alors, j'ai roulé sans traîner vers le lacTahoe qui fait la frontière avec laCalifornie. San Francisco est au bout,2300 m plus bas et 250 km plus loin.J'y arrive en voiture, ayant dû faire dustop pour franchir la baie, le pont étantinterdit à Arthur. Les premières imagesau-dessus de la baie me coupent le souf-fle. Frisco est magnifique, un mélangede races, de cultures et d'architecture.Cette ville ne mérite pas d'être améri-caine, elle devrait être ouverte auxcitoyens du monde. J'y reste trois jours.J'emmène Arthur voir le Golden GateBridge, la Baie et le rocher d'Alcatraz etje trouve le Vesuvio où Jack Kerouac apris tellement de bitures que son nom aété donné à la rue qui longe ce bar.

Je quitte Frisco par un temps splen-dide, en direction du Yosemite NationalPark que je découvre après avoir franchiun col. Waou ! D'entrée dans cette val-lée glaciaire, on prend en pleine troncheEl Capitan, le plus gigantesque monolithe

de granite du monde :1000 m de face verticale,

sans faille, sans fissure, polieil y a 15 000 ans avec de

part et d'autre des cascades,dont six font plus de 500 m. Je reste làtrois jours, dans un petit camp sympaoù les clients sont des grimpeurs. Dès6 h du mat, on est réveillé par les cli-quetis du matériel qu'on prépare :pitons, coinceurs, descendeurs s'empi-lent sur les sacs à dos. J'y rencontre uncycliste belge, un couple de cyclos alle-mands et un jeune routard français.

Sur les conseils des cyclos allemands jereste dans les contreforts montagneuxpour rejoindre le Sequoia National Park.Les montagnes sont sympas, mais c'est2 000 m de dénivelé et il faut faire un colà 2300 m d'une traite car dans les parcs lecamping sauvage est interdit. C'est laforêt, les pins Douglas, les pins Jaffrey àl'odeur de vanille et bien sûr les Sequoias.En moins d'une heure et 25 bornes plusbas, les séquoias deviennent cactus et yuc-cas, les ours deviennent rattlesnakes etles 15°C ambiants deviennent 38°C.Pendant deux jours, je pédale dans desétendues de citrons, d'oranges, depamplemousses et de grenades.

La chaleur du désert mojaveLa canicule ne me quitte plus

(entre 38 et 40°C) lorsque j'abordele canyon de la Kern River quim’amène jusqu'au lac Isabella où legardien du camping me fait cadeaudu paiement. Je me baigne dans des

eaux claires et fraîches descendues de laSierra Nevada que je franchis une der-nière fois le lendemain par le Walker Pass.Au-delà, le désert mojave m'accueille avec42°C. Ce n'est pas encore la Vallée de lamort mais c'est l'appartement témoin,planté là sans doute histoire d'acclimaterle mec qui passe et le jauger pour savoirs'il veut continuer. Passé midi, la vie s'ar-rête et moi aussi. Je vais dans les VisitorsCenters ou Gift and Food Shops, lieuxclimatisés qui draînent la poignée detouristes osant encore sortir de leurmotel ou de leur bagnole réfrigérée, desFrançais, des Allemands, des Suédois etautres Nordiques.

Las VegasJe me suis réveillé à 4 h30 ce matin

et il fait déjà 33°C. J'ai mille mètres àescalader pour sortir de cette fournaiseen franchissant l'Amargosa Range quibarre la vallée au nord-ouest. De l'autrecôté, les 40° passent presque pour insi-gnifiants. Nous sommes le 4 juillet,

c'est "l'Independance Day"mais aussi Gégé birthdayet j'arrose ça avec 9 litresd'eau et de coca. Bye byeCalifornia, me voici à nou-veau dans le Nevada, à LasVegas. C'est une anti-cité,

la négation de la ville.Avec ses tours et ses casi-nos, c'est l'empire dunéon, peut-être aussi dunéant. Entre les casinos cesont des terrains vagues,

Yosemite National ParkSan Francisco - le Golden Gate Bridge.

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Ville FantômeSan Francisco - Sentinel buildinget Transamerica Pyramid.

Photo : Gérard PORCHERET Photos : Gérard PORCHERET

Photo : Gérard PORCHERET

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La TonkinoiseTravailleuse infatigable, belle à tout

âge, à vélo la Tonkinoise a une insensi-ble ondulation des épaules, l'œilpétillant et naïvement chatoyant ; à

scooter, le dos droit et l’allure fièred'une cavalière. Lorsqu’elle est à

pied, si elle est citadine, ellea la démarche féline ou lors-

qu’elle est rurale, lestée deson panier-balance, le sou-rire à l'abri du chapeauconique, elle a un pas de

danseuse au déhanche-ment sage. Septua-

génaire, elle estsignifie France et là,c'est le succès assuré,notre "Phat" mêmemaladroitement pro-noncé est répétéavec bonheur.

près avoir enfourché nos ran-donneuses à l'aéroport,nous entrons dans Hanoïen nous agglutinant au ser-pent continu des deuxroues (les motos ont rem-placé 80% des vélos) où

chacun se frôle et se croise sans aucunerègle de priorité... Affolant de l'extérieur,c'est excitant de se retrouver à slalomerdans ce peloton indiscipliné... de vraiespasses de muleta avec pour accompa-gnement un concert de klaxons... Detemps à autre, un cycliste, un motardralentit pour rouler à notre hauteur ; leconducteur, après nous avoir dévisagélonguement en silence, y va de tout sonrépertoire d'anglais : "Where are youfrom ?", "What's your name ?" puis,satisfait, s'éloigne avec un large sourire.Au bout de quelques jours, nous appre-nons le mot vietnamien "Phat" qui

EXTRÊME-ORIENT

Sur la route

« Cet hiver 2004-2005, durant deux mois, nous avons parcouru le Viêtnamde la frontière chinoise au delta du Mékong.

C'était notre baptême d'Asie...» En voici quelques cartes postales.

Informationspratiques

Pour un parcours Nord/Sudla période mi novembre/mi janviernous semble un bon compromis :saison sèche, température10/15°C au nord en altitude,20/28°C entre Hanoï et Hué.Puis changement rapide dans ledelta du Mékong pour un climattropical avec régulièrement 38°C ;nous n’avons eu que 3 ou 4 joursde pluie en 2 mois.

Hors des pistes, le trafic routierest très important, parfoisdangereux – casques et rétroviseurssont à recommander fortement –et toujours très bruyant (usageimmodéré de klaxons énormessur les camions).

Partir léger : beaucoup d'équipe-ments de base s'achète sur place,très bon marché (textiles,chaussures, produits d'hygiène...) ;moins sûr pour l'équipement vélo.

À cette période, nous avonstoujours trouvé sur place, quasi-ment 7 jours sur 7, des solutionsrapides à nos problèmes d'héber-gement, de réservations de train,de bateau, d’excursions et de visas.

En mini hôtel, guest houseou chambre d'hôtes nous avonstrouvé des hébergementsentre 5 et 10 € pour 2 personnesavec petit déjeuner.Aucun problème pour garer etmême faire garder plusieurs joursnos vélos en sécurité.

digne quand elle est accroupie sur letrottoir devant son petit fourneau, lesrides de son visage semblant conduireaux yeux toujours rieurs avec unsoupçon de malice.

La baie d'AlongNotre jonque n'aura la voile hissée

que sur les photos de Monsieur Lo...On s'en doutait un peu vu les négocia-tions de prix et notre exigence d'unnombre limité de passagers qui duraientdepuis deux jours. Finalement nous neserons que trois mais la "jonque" serapetite et la cabine très exiguë. Pourtantnos vélos seront pris à bord sans pro-blème : deux hommes d'équipage s'avè-reront adorables bien que "l'englishspeaking" promis par la brochure serésume à une vingtaine de mots cou-rants... Mais le temps et le lieu étaientsplendides. Nous vivrons 2 jours et1 nuit à la belle étoile sur le pont dubateau, dégustant de très bons repas depoisson dans un bonheur total.

Le site aux 3000 îles est grandiose etl’enveloppe de brume aussi transparentequ'un foulard de soie ajoute un soupçonde mélancolie : on a l'impression deregarder, les yeux dans le vague, sansavoir envie de mettre au point sonoptique personnelle.

La balade terminée, le bateau, sansdoute à la marge d'une activité touris-tique légale, évite le port trop surveillépar la police et nous débarque avec nosvélos dans un coin des chantiers navals,au milieu des poutrelles d'acier. Mais àvélo, pas de problème pour se retrouvertrès vite sur la bonne route !

La bascule entre le Nord et le Sud :l'Annam

Depuis le Col des Nuages, entre Huéet Da Nang, la chaleur s'accentue dejour en jour ; il est vrai que nous venonsde franchir le 15e parallèle. Le paysagevire progressivement au vert tendre dansles rizières où la deuxième récolte com-mence. Palmiers et bananiers sont plus

fréquents mais aussi arachides, ananas,canne à sucre, cultivés dans de jolies par-celles si petites qu’elles feraient sourirenos fermiers beaucerons.

La route mandarine souvent assezbonne, parfois coupée d'ornières et detravaux de réparation (suite au cyclonede fin novembre sur cette région) esttoujours couverte de poussière. Ajoutez,à la traversée des villages, l'overdose deconcerts de klaxons qui nous accompa-gnent sur fond de "Hello" des bandesd'enfants. Dans les campagnes et lesvillages, il y a toujours quelque chose quirégale nos yeux, le spectacle est perma-nent et même l'intérieur des maisons està l'étalage. Nos vélos hors normes, noscasques et nos masques anti-poussièresuscitent l’attention et même parfois lafranche hilarité. À la pause, lorsque nousexpliquons, au groupe qui nous entourerapidement, que nous sommes "papi etmamie" de dix petits enfants (dans cepays, l'espérance de vie est de 69 ans) lesréactions vont du profond respect au fourire le plus complet ! Les présentationsfaites, certains viennent nous tâter lesmollets, nous tirer sur les poils des braset d’autre proposent d'essayer nosengins, nous confiant la clé de leur motoen échange !

Depuis que nous sommes dansl’Annam, plus pauvre et plus ensoleillé,les bas-côtés des routes sont transformésen vastes séchoirs agricoles. Ça va desarachides aux galettes de riz jusqu’auxaux bâtons d'encens en passant par lemaïs ou la récolte de riz sur lesquelsdes femmes marchent en traînantles pieds pour aérer le grain. Letravail ne fait pas peur aux hom-mes ni aux femmes qu'aucunetâche n'effraie, aussi rudesoit-elle.

Une rencontre Edith s'asseoit sur un

banc au bord d'un desbeaux lacs de Hanoï.Aussitôt, un Vietnamien

« Tous deux âgés de 64 ans, nous avons parcouru le Viêtnam dunord au sud, d'Hanoï à Saigon, à vélo, en train, en bus... Nousavons fait 1 100 km en vélo, moins que ce que nous avions planifié,mais nous gardons au cœur toutes ces rencontres - pour la plupart,grâce au vélo - qui pour nous sont le sens et l'essence même duvoyage.» Édith et Bernard CASSIGNARD

Deux mois au ViêtnamLa baie d’Along, au nord d’Haïphong.

16 17Photos : Bernard CASSIGNARD

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Le delta du Mékong Est-ce les six semaines écoulées,

la température tropicale ou ladéception de rencontrer rarement la"petite-route-sympa-serpentant-parmi-le-vert-des-rizières" promise par les guidestouristiques que nous regardons d'un œilplus critique ces successions de cabanesmisérables agglutinées le long des bras dufleuve ? La dureté de la vie des habitantsest tellement visible que cela met unbémol à l'exotisme. Pourtant, les enfantsqui jouent dans la poussière et les fem-mes, courbées dans les rizières, répondenttoujours à nos saluts. Dans les villages oùle trottoir sert de pièce à vivre, il y a tou-jours quelque chose à observer et dans cebouillonnement de vie, toujours des sou-rires pour accueillir notre curiosité.

Dans cette zone si peuplée, le cyclo ale choix (pas toujours) entre la route gou-dronnée étroite avec un trafic effrayant debus, de camions ou, quand elle existe, lapiste caillouteuse où les rencontres sontplus authentiques mais les hébergementsplus rares et la fatigue plus rapide.

Nous nous souviendrons longtempsde notre "Nouvel an 2005". Dans lafraîcheur du petit jour, nous sommespartis de Chau-Doc, à la frontière duCambodge, vers le nord-est. Nousavançons dans la brume cendrée quifiltre un soleil rouge déjà promesse de

grande chaleur. Durant 20 kmnous voyons s'éveiller le longvillage-rue de maisons sur

pilotis bordant la route. Les rideaux deshuttes misérables s'ouvrent et lesenfants partent pour l'école. Des jeunesfilles en "ao daï" d'un blanc éclatantpédalent fièrement vers le lycée de laprochaine ville. Les plus petits courentdéjà, poursuivis par leur mère, un bolde soupe à la main pendant que lesvieux fument la première cigarette dujour sous l'auvent de bambou... Cà etlà, des marchés de légumes, fruits etpoissons s'installent, empiétant sur laroute déjà étroite ; quelques trouéeslaissent entrevoir le vert tendre desrizières et d'immenses filets de pêchesuspendus au-dessus du ruisseau noyéde brume. Tout se déroule dans le bruitdes motos, triporteurs, charrettes etvélos transportant d'invraisemblableschargements d'hommes ou de mar-chandises. Comme il fait bon rouler cematin en ayant la sensation de partici-per un peu à la vie de ce peuple labo-rieux ! Petit moment d'éternité... Nousavons alors une pensée pour tous lescyclos-voyageurs vivant aussi ce pre-mier matin 2005.

Edith et Bernard [email protected]

s'adresse à elle en français et entamela conversation. Comment a-t-il devinéqu'elle est française ? Très souvent lesgens savent en nous regardant que noussommes français. Septuagénaire, anciendiplomate du gouvernement sud-viet-namien, ayant étudié en France, "OncleBa" nous invite au restaurant pour leplaisir de parler ce français qu'il aimetant et qu'il a bien rarement l'occasionde pratiquer. Il nous raconte sans amer-tume la confiscation de ses biens aprèsla chute de Saïgon en 1975 et 10 anspassés à la campagne avec ses quatreenfants, survivant grâce aux fruits etaux poissons qu'il pêchait mais"nourri" par deux séances nocturneshebdomadaires de "rééducation poli-tique". En bouddhiste convaincu, ilnous parle avec sagesse de sa concep-tion zen de la vie, de séances d'auto-massage et de méditation qui le fonttenir droit au moral comme au phy-sique dans sa solitude.

Culture dans le delta du Mékong.

Baie d’Along

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n septembre 1997, alors auvolant d'un tracteur, je basculedans un ravin. Deux tonneauxaprès, je suis éjecté. Il me fau-dra plusieurs jours de coma

provoqué et une transfusion sanguinepour réparer mes poumons qui ontexplosé sous le choc. L'année suivante,je commence à faire du vélo pour retro-uver mes capacités respiratoires laisséesdans le ravin.

Le vélo comme moyen de promotionAvec mon meilleur ami Fabien,

nous avons créé, en 2004, l’associationdes "Voyageurs au grand cœur" qui apour but de promouvoir le don du sanget le respect des deux roues sur la route.Pour cela, nous avons effectué un pre-mier périple de 5 400 km en Europe,entre août et septembre 2004. Fabien àmoto et moi à vélo, nous avons aidé àcollecter plus de 100 litres de sang àtravers 10 pays européens. De ce tourest née la certitude que le vélo est lemeilleur moyen de locomotion et de

communication que l'on puisse trou-ver. Voyager à vitesse humaine, décou-vrir les gens et les paysages à la sueur deses efforts, boire une petite gnole localepour récompenser une longue et diffi-cile étape, le sourire des gens, lesencouragements, les réconforts, lessoutiens… Choses que vous n'avez quepar le vélo…

Du 2 septembre au 12 octobre 2005,dès la fin de mon stage en DESS-Tourisme, je suis parti sur les routes deNouvelle-Zélande pour l'association.Un périple de 2 750 km effectué en rela-tion avec la banque de sang locale qui fitappel à une agence de communicationpour promouvoir ce périple. De nom-breuses personnes se sont déplacées lorsdes cinq collectes de sang organisées.Derrière mon vélo flottait, au gré desvents violents, un drapeau signé par lesdonneurs de sang. Il est revenu noir designatures au port d'Auckland. A chaqueétape, l’accueil des Néo-Zélandais fut audelà-de ce que je pouvais imaginer etbien différent de celui de la France pen-

NOUVELLE-ZÉLANDE

Sur la route

Les Voyageurs au grand coeur

Après un accident qui lui a laissé de graves problèmesrespiratoires, Julien Leblay a créé l’association

des Voyageurs au grand coeur afin de promouvoirle don du sang et le respect des deux roues sur la route.

Dans ce but il est allé en Nouvelle-Zélande.

dant notre Tour d'Europe. Sur la route,ce sont des encouragements, des coupsde klaxon chaleureux, des gestes de lamain stimulants.

La communication s'est égalementfaite en France, grâce au site Internethttp://voyage-grand-coeur que j'actuali-sais chaque soir avec récits et photos.Jusqu'à 140 personnes se sont connec-tées chaque jour pour suivre ce périple,étape après étape, collecte de sang aprèscollecte de sang.

La Nouvelle-ZélandeJ'ai été séduit par la Nouvelle-

Zélande, par un vert lumineux, contras-tant avec le bleu du ciel ou de l'océan.Séduit aussi par ses animaux : desmilliers de brebis, des dauphins, desoiseaux parfois agressifs d'ailleurs. Maisdéçu par l’inconscience environnemen-tale des Néo-Zélandais car j’ai fréquem-ment vu des déchets en bord de route.Ce périple fut physiquement très dur carce pays est vallonné, pluvieux et trèsventé. Je suis tombé de vélo un jour devent à 100 km/h.

L'aventure continue avec l'écritured'un livre (le deuxième des Voyageurs augrand cœur) et la participation à des fes-tivals et des conférences en France.

Enfin, cela m'a permis de donnermon sang pour la première fois de mavie. Ancien transfusé, je suis interdit dedon en France, ce qui n'est pas le cas enNouvelle-Zélande où la loi est diffé-rente. J'ai pu donner mon sang et dire“Je l'ai fait, pourquoi pas vous ? ”

Julien LEBLAYPrésident des

Voyageurs au grand cœurhttp://voyage-grand-coeur

Julien LeblayJulien Leblay

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e que veut le touriste c’est quesa machine lui permette d'abor-der tous les itinéraires, quel-qu'en soit le profil et sansrisque d'être arrêté en route par

une panne irrémédiable. La bicy-clette actuelle remplit-elle généralementces conditions ? Hélas non.

Le choix du pneumatiqueD'abord, beaucoup de cyclistes ne se lan-

cent pas sur un itinéraire sans se renseignersur l’état de la route. Cette préoccupationrésulte du calibre imposé aujourd'hui auxpneumatiques de nos machines. Ayant éli-miné les gros bandages, les constructeursont amené le public à croire qu'ils ne valentrien. Cependant, tous les touristes qui ontutilisé de tels pneumatiques vous vanterontleurs avantages. D’abord, lors d’un passagesur un caillou, la distance plus importanteentre la jante et le sol diminue les risquesde choc sur la jante et donc de pincementde la chambre à air. Ensuite, rouler sur uneroute de revêtement médiocre devient tolé-rable car le pneumatique de gros calibre,pouvant être moins gonflé, amortit les tré-pidations du guidon et du cadre. Ce quin'est pas le cas avec un petit calibre néces-sairement gonflé à bloc.

Les constructeurs, pour justifier l'ostra-cisme dont ils frappent les gros pneuma-tiques se plaisent à répéter que ces derniersdonnent plus de tirages. Nous avons étudié laquestion il y a quelques années en mesurant,dans une même descente, la vitesse prise parune machine avec bandage soit très gonflé,soit moyennement gonflé. Nous en avonsconclu que le tirage avec pression modéréeétait augmenté comme il le serait par unepente de 1 mm par mètre, soit 1m par kilo-mètre. Ce n'est vraiment pas payer cher leplaisir de rouler sans subir de secousses !

Les constructeurs doivent pouvoir don-ner à la machine de tourisme le calibre depneumatique que lui demandera le touriste.

La simplicité de la machine La machine de voyage doit être avant

tout rustique, c'est-à-dire sans subtilités demécanismes. En concevant sa machine, leconstructeur doit à chaque instant sedemander ce que pourra bien faire le tou-riste si tel ou tel accident arrivait. Or voilàà quoi beaucoup ne songent guère.

En faut-il un exemple ? Voici une com-mande de changement de vitesse quiactionne le train baladeur par l'intermédiaired'une délicieuse petite chaînette débou-

chant de l'extrémité du moyeu. « Soyezsans crainte, elle est éprouvée à 100 kilos.Elle ne cassera pas !» nous dit le construc-teur. Cela ne nous rassure guère.

Imaginez notre touriste à l'auberge, samachine garée dans une écurie encombréede charrettes. Voulant la déplacer, le garçond'écurie fait lourdement heurter l'extrémitédu moyeu contre une roue de charrette.Deux maillons de la chaîne sont écrasés etl'entrée du canal de la chaîne est profondé-ment bavurée. Le changement de vitesse nefonctionne plus. Or, nous sommes àNasbinals, au centre de l'Aubrac ! À 100 kil-omètres à la ronde, on ne trouve pas lesoutils d'horloger nécessaires pour réparer !Poursuivre sa route avec un développementde 6 mètres alors que notre itinéraire com-porte une atroce série de côtes ? Changerd'itinéraire ? Oui, dans une promenade,mais c’est impossible en voyage !

Invitons les constructeurs à être d'abordpratiques et éviter toutes ces petites solu-tions mignonnes et gentilles. La machinesera plus lourde, moins élégante, c'estentendu. Mais un connaisseur en l'exami-nant doit comprendre le pourquoi dechaque chose et en apprécier sa simplicité.C'est ce qu'il faut…

Paru en juillet 1904dans Touring-Club de France

Nos ancêtres les Cyclopathes

La bicyclette de voyage

Vers la fin du 19e siècle,les touristes adoptèrentrapidement la bicyclette.Si la photo a été priseen Europe, les fanionsmontrent qu’il s’agitde Nord-Américains.

« En annonçant l'organisation d'un prochain concours de bicyclette de voyage,notre très aimable président a fait remarquer que ces machines

avaient encore de très notables progrès à faire. En notre qualité de vieux touriste,qu'il nous soit permis de préciser quels pourraient être ces progrès. »

Le bord des routes(Récit d’un tour du monde à vélo)Par Yves Chaloin

«Après trois voyages à vélo entrepris seul (Ukraine en 1994,Israël en 1999 et le tour du monde en 2002), je rêvais de parta-ger une pareille aventure, et puis un jour Olivia m'a dit qu'elle enavait assez d'écouter mes histoires, qu'elle voulait partir elleaussi. Nous avons aussitôt imaginé un voyage sur un tandemoriginal, et cherché les moyens de le réaliser. C'est comme çaque j'ai décidé d'écrire ce livre, sans tricher, en racontant ce quej'ai vu, en essayant de décrire ce que j'ai ressenti…»«Un tour du monde est une affaire personnelle, on s'y épanouiten quittant son entourage et en profitant de l'hospitalité de ceuxqui ne sortent pas de leur pays. La règle du jeu est d’emprunterici un lit, là un peu d'eau, ailleurs un repas ; mais le voyageur àvélo ne donne rien, il est juste cette personne que l'on envie augré d'un passage éphémère et qui s'en va.» (P.9)« Le voyageur à vélo est un emprunteur qui donne à ses chimè-res plus d'énergie qu'il n'a, qui avance à crédit aux dépens d'unesanté généreuse.» (P.84)Yves Chaloin a cette lucidité de voyageurs que l’on aimerait lireplus souvent. Une écriture directe, sans complaisance. J'ai aiméce livre. P.O.

2005 — 173 p., nombreuses photos — Auto-Édité : Chez MmeGeorgette Chaloin — 3, rue des Trois-Dauphins — 73000 Chambéry.Prix : 20€

Voyager à vitesse humaine(70 mois à vélo à travers 70 pays)Par Éric Gay

« Je ne considère pas ce voyagecomme un exploit mais plutôtcomme une fabuleuse aventurehumaine, un parcours initia-tique où je me suis découvertà travers les autres. Voir lemonde de mes propres yeux,c'était, au départ, un rêve queje devais réaliser en 3 ansmais il m'aura fallu finalement6 ans ! Je n'avais quasimentjamais voyagé et en tout caspas à vélo : je devais être unaventurier dans l'âme. À tra-vers les conférences que j'aiorganisées ces deux dernièresannées, j'ai saisi l'intérêt du

public pour les motivations qui poussent à réaliser une telleaventure : les préparatifs, la vie quotidienne, les rencontres.C'est tout cela que je dévoile dans cet ouvrage, le tout souventillustré d'anecdotes et d'histoires vécues.» Éric Gay

2005 — 277 p. dont 16 de photos couleur hors texte — Éd. Cléa :pour se procurer ce livre écrire à Eric Gay - 51, rue Claude Martin- 21850 Saint Apollinaire — Prix :19 € + 3€ de frais de port

Chacun sa route(Seul, à vélo, de l’Alaska à la Terre de Feu)Par Philippe Jacq

Parti d'Alaska pour tenter de relierà vélo les extrémités du continentaméricain, Philippe Jacq atteintUshuaia après une "chevauchée"solitaire de plus de 24000 km. Àl'image des papillons monarquesfuyant les températures hiverna-les, il quitte les parcs nationauxnord-américains et poursuit salente migration vers le Mexique.Entre éruptions volcaniques ettremblements de terre, il traversel'Amérique centrale avant de sehisser sur l'épine dorsale de laCordillère des Andes. Le rêve

devient totalement réalité au Pérou, sur les rives du lac Titicaca. Pouratteindre enfin la ville la plus australe de la planète, il doit demanderaux vents de Patagonie l'autorisation de traverser leur territoire.«Pour quelle raison aller à Ushuaia ? Je n'y habite pas et n'y connaispersonne ! Rouler à 4000 m d'altitude sur un vélo chargé de trentekilos de bagages a-t-il un sens… sinon celui de grandir un peu ?L'important ne réside pas dans la destination, mais dans ce tempsapparemment perdu, cet espace où le voyageur en quête de lumièrepart à sa propre rencontre en se frottant à la différence de l'autre,aux aspérités de la route, aux difficultés du voyage.» P.O.

2005 — 253 p. dont 16 p. de photos couleur hors texte. —Bio Édition : Philippe Jacq - 9, rue Montesquieu — 33350 CastillonLa Bataille - France — Prix : 20€ + frais de port 5€

L’Italie à vélocipèdePar Joseph et Élizabeth Pennel

Publié en 1887, « L'Italie à véloci-pède» est un classique de la lit-térature de voyage. En octobre1884, Joseph et Elizabeth Pennell,jeunes Américains récemmentmariés, entreprennent unvoyage en tricycle entreFlorence et Rome. Ils sont vive-ment encouragés par leurs amis

qui leur promettent une mort certaine dans cette contrée oùsévissent les brigands, le choléra et la malaria ! Vaillammentpourtant, les Pennell, perchés sur leur drôle de machine,empruntent les routes de Toscane et d'Ombrie sous le regardébahi des populations locales. Leurs tribulations, où s'entre-mêlent le passé et le présent, les légendes et la réalité, font dece livre un document tout à fait original.Le livre est illustré par les dessins de Joseph Pennell qui fut lepremier artiste étranger à être exposé à la Galerie des officesde Florence. P.O.

2005 — 159 p. — Éditions Desjonquères — Prix : 17€

BiblioCYCLEPar Phil ippe ORGEBIN

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Pierre Guillez de retourde l'Am-SudPierre Guillez a parcouru une partiede l'Amérique latine (le sud)d'octobre 2004 à mars 2005,avec 7000 km au compteur (cf pages 4 à 7).Il est reparti en septembre 2005continuer ses découvertes dans les payslimitrophes, parcourant 8000 kmet en passant par Buenos Aires, l'Uruguay,le Sud du Brésil et le Nord de l'Argentine.Il vient de rentrer à la fin du mois defévrier dernier. Un troisième voyageest en préparation.

Pour contacter Pierre GUILLEZsur ces destinations :[email protected]

Isabelle et Bruno Frébourg

Nouvelles des cyclo-voyageurs

Stéphanie Abellard et Luc Creuzard (avecleurs deux vélos Zéphyr et Blizzard) ont fondél’association "Le Vent du voyage". Ils ont leprojet de réaliser le 1er Tour du Monde à vélocouché à voile durant 3 ans en parcourant39 pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique etd'Amérique, représentant 60000 km en agis-sant avec une préoccupation écologique. Ledépart est prévu pour le 8 avril 2006.

Ce Tour du Monde est un défi sportif etécologique par le choix du vélo couché àvoile, l’utilisation d’énergies renouvelables(vent, solaire, force musculaire) et un déficitoyen par la création d'un Guide du voya-geur écologique en partenariat avec desécoles françaises.

Selon Stéphanie et Luc « Le vélo-cou-ché est l'avenir du vélo car il présente denombreux avantages par rapport auvélo classique. Il est plus confortable(position semi couchée meilleure pour ledos et donc recommandée par les méde-cins pour les longs voyages), Il est plusaérodynamique et donc plus rapide (lerecord de l'heure en vélo couché est de80 km/h contre 50km/h en vélo clas-sique). Le précurseur du vélo à voile enFrance nous à aidé à adapter une voilesur un vélo couché.»

[email protected]://ventduvoyage.free.fr.

« Pour ceux qui ne le savent pas encore,nous partons vivre au Kenya durant 2 ans.Matthieu a en effet trouvé du travail là bas.Rien à voir avec le vélo. Nous avons un sitepour ceux qui veulent avoir de nos nouvelles.Nous y mettrons des photos de ce pays et nosnouvelles au pays des Massaïs : http://mon-decyclotour.free.fr/Kenya/Page.php

Vous pouvez retrouver toutes nos compo-sitions photos sur notre site : http://monde-cyclotour.free.fr/Special/Compositions.html

Notre livre sera normalement livré la pre-mière semaine de mars chez nous et nouspourrons l'expédier vers la mi-mars. Pour lesgens qui habitent la région deFontainebleau, il y aura un dépot à Vulaines-sur-Seine au 25 rue Riché. Vous trouverezles informations le concernant sur le site :http://mondecyclotour.free.fr/Expos/Livre.html»

[email protected]://mondecyclotour.free.fr

Pomme qui rouleAu début du mois d’avril Mamie Pommeet Papy Chat sont partis le 8 avril à vélopour un Tour du monde qui doit durer2 ans. 24 pays et 30000 km sont prévus.«Instituteurs à la retraite, passionnés de voya-ges et de cyclotourisme,nous désirons mettre à profitnotre liberté toute neuveet notre relatif bon état physique pour entre-prendre un long voyage à véloen toute autonomie,d’avril 2006 à avril 2008. Pour nous, voyagern’est pas seulement se déplacer. C’est aussirencontrer les autres,les connaître, oser l’ailleurs et rompre avecses certitudes. Et si pour certainsfrileux notre projet sent la poudre, il ne s’agit enfait que de poudre d’escampette.»

Annie et Alain CHARRIÈREMontailloset - 73460 Montailleurhttp://[email protected]

Le vent du voyage :1er tour du monde à vélo couché à voile

Maud et Matthieu Ceruti partent vivre au Kenya

Pierre Guillez à Buenos Aires.

Originaire d'une région de vigne, leLanguedoc, Joël de Bermond, amoureux dela petite reine et des peuples du monderêvait d'être un porteur depaix aux hommes de bonnevolonté, grâce à un périple àtravers l'Asie qui devait l’ame-ner à Pékin aux moment desJO de 2008. Mais un mauvaiscoup du sort sembla définitive-ment stopper son projet. En pleinentraînement, il fut fauché par un chauffardivre et laissé pour mort sur le bord de laroute, brisé par de multiples fractures dontplusieurs au crâne.

Devenu handicapé, il entrepris unerééducation de plus d'un an, pour retrouver

l'usage de ses jambes. Bien qu'ayant perdu lesens de l'équilibre et ne pouvant plus tenirsur une bicyclette, il a acheté un vélo tricycle

et s'est entraîné. Il a d'abord tra-versé l'Auvergne, puis les Pyrénées.

Il projette maintenant de partir 8mois (début mars ou avril 2006) de

Narbonne jusqu'au Cap-Nord enNorvège, à la limite du Cercle polaire arc-

tique. Modeste ambassadeur de la paix, ilpart à la rencontre de tous les écoliersd'Europe, pour raconter son histoire etsoutenir la paix.

Joël de BERMOND1, Mourel de Trascastel

11220 Saint-Laurent-de-la-Cabrerissewww.voyagejoelpourlapaix.euro.st

[email protected]

Joël pour la Paix - Le périple d'un handicapéen tricycle jusqu'au nord de l’Europe

Roue libres« Après nous être baladé dans de nombreux

pays d'Europe, d'Afrique du Nord et d'Asie, àmoto (en side-car depuis la naissance de notrefille Aurélie), nous avons décidé aujourd'hui depoursuivre à vélo notre découverte du monde,des peuples et des cultures, pour une duréeindéterminée. Au rythme lent de nos bicyclettes,nous allons découvrir les splendeurs de la terreet les peuples qui l'habitent. Nous allons goûterles plats les plus insolites et en communiquerles recettes...

Nous vous proposons de devenir partenairesde notre aventure. Pour 10 € l'an, devenez par-tenaire et recevez dans votre boîte e-mail, àchaque fois que cela nous sera possible, le récitau jour le jour de notre périple, illustré desmeilleures photos. Vous pourrez en retour nousencourager ou encore nous mettre en relationavec les amis de vos amis qui connaissent dumonde dans le monde.»

Isabelle et Bruno FRÉBOURG 11, rue de la Mare du Bois - 27220 Bailleul

[email protected]

Au détour du mondeLe 1er juin 2005, Ariane Amann et Xavier Mérour

(elle, médecin et lui, ingénieur agricole) se sontenvolés pour la Mongolie avec l'intention de reveniren France à vélo couché. Entre ces deux points duglobe, ils se sont donnés une année pour traverserseize pays d'Asie centrale, du Moyen-Orient, duCaucase et de l'Europe en suivant ainsi l'un des tra-cés historiques de la Route de la Soie.

Ils étaient en Iran en décembre 2005 et enArménie en janvier 2006. « Pour la suite, nous comp-tons repartir autour du 15 février, si la neige le per-met, en direction de la Géorgie puis de la Turquie.Le Mont Ararat, que nous apercevons depuisYerevan, nous appelle chaque jour un peu plus. »

[email protected]

LesChampionnats du monde

de vélo-couchédu 5 au 11 août 2006 en Haute-Loire

dans le village d'Allègre.

association France-HPV, avec l'aide de nombreux bénévoles, pro-pose dans le cadre de ce village médiéval du parc régional duLivradois-Forez, situé entre la Chaise-Dieu et Le Puy-en-Velay, departiciper ou de suivre les championnats du monde de VPH(Véhicule à Propulsion Humaine) du 5 au 7 août 2006. Pour prolon-

ger agréablement cet événement, nous vous invitons du 8 au 11 août, àeffectuer 4 journées de libres randonnées. Vous pourrez ainsi profiter desbeautés de cette région, de la diversité de ces paysages, de la richesse deson patrimoine et, pourquoi pas, vous régaler de ses spécialités culinaires.

Le programme des championnatsLe 5 août en fin d'après-midi, le prolo-

gue, contre-la-montre individuel sur routede 12 km. Le 6 août dans la matinée, unecourse de côte, contre-la-montre indivi-duel dans la ville d'Allègre avec passagesen côte à 15%. Le 6 août dans l'après-midi,critérium sur route (4x18km). Le 7août aumatin, 200m sprint départ lancé et le7 août après-midi 1000 m départ arrêtésur l'aérodrome du Puy-en-Velay - Loudes.

Les animationsDurant ces journées, un salon commercial est organisé pour découvrir

et tester les différents modèles de ces fabuleux engins. Seront égalementprésents des revendeurs et fabricants de tandems, tricycles, vélos pliables,vélomobiles et accessoires. À voir absolument des spécimens originaux deVPH, témoins de l'originalité et de la diversité des inventions humaines quiont fait évoluer la bicyclette.

Démonstration de vol du Zeppy, l'un des trois dirigeables à propulsionhumaine existant dans le monde qui aura tenté peu avant la traversée dela Manche, une première dans sa catégorie.

Pour le plaisir des yeux : une exposition et un concours de photos.

Les randonnéesChaque jour seront proposés 4 parcours de difficultés variables : de 30

à 60 km, de 60 à 80 km, de 80 à 120 km, de 120 à 180 km et une ran-donnée inédite, le 11 août, l'Alitiligérienne, véritable tour de la Haute-Loire. C'est un parcours de 238 km à travers le plateau de la Chaise-Dieu,le Brivadois, les gorges de l'Allier, les gorges de la Loire, le plateau duMézenc, le massif du Meygal et les gorges de l'Arzon.

Le comité d'organisationdes championnats du mondede VPH [email protected]

L’

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Vie de l’association

Une semaine dans la Haute-Loiredu 4 au 13 août 2006, à Allègre,

à l’occasion des Championnats du monde de vélo-couché.Le départ de cette randonnée se fera dans le parc régional du Livradois-Forez, à Allègre situé à une trentaine de kilomètres environ aunord-ouest du Puy-en-Velay.Carte à utiliser : Michelin 239 - Auvergne-Limousin.

RENSEIGNEMENTS : Francis MOTTET - tél. : 04 75 40 23 24

Vie de l’association

Les 6, 7 et 8 mai 2006 entre Saumur et Tours.Rendez-vous le samedi 6 mai à 15h30, gare de Langeais ou le soir chez moi à

Lignières de Touraine pour camper dans un de mes prés avec un feu de camp le soir.Le lendemain dimanche, rendez-vous à Rivarennes au lieu dit le Menuet chez ma mère

(tél. 02 47 95 40 47). S’il fait mauvais temps et que nous ne sommes pas cinquante,nous pourrons nous abriter dans sa véranda. Le lundi, nous pourrons aller prendre letrain à Chinon pour certains ou retourner récupérer un éventuel véhicule à Lignières.

Jean-Michel PAOLETTITél. : 02 47 96 56 91 ou 06 98 10 95 96

[email protected]

Ascension 2006 (25, 26, 27 et 28 mai)à Champange près d’Évian, sur les rives du Lac Léman.

Après Saint-Étienne de Crossey en Isère en 2004, puis Pradelle dans la Drôme en2005, voici, toujours en Rhône-Alpes, notre rassemblement les 25, 26, 27 et 28 mai 2006à Champange, sur le plateau de Gavot qui domine le lac Léman et qui est adossé auxAlpes. Point de vue assuré sur le Mont-Blanc, le Jura, la Dent d’Oche et autres merveilles.

Nous ferons le maximum pour vous recevoir, vous faire partager notre amour duvoyage à vélo et vous faire connaître une région riche en paysages. Des circuits versnos montagnes seront à disposition (Abondance, Morzine, Avoriaz). Le plateau deGavot est parcouru par un grand nombre de petites routes sans grandes difficultés(nous pensons aux familles et aux enfants) et de nombreux circuits VTT. Vous trou-verez sur place boucherie, traiteur, pain, épicerie et à 2 km l’hôtel des Alpes

(04 50 73 45 76). Pour le temps voir monsieur Météo.Nous envisageons une soirée diapos, notre ami Régis a des

choses superbes sous la main. Qui sait, peut-être des sur-prises de dernière minute nous seront aussi proposées?

M’avertir si possible de votre venue afin de mieuxréserver votre place de camping.

Serge FICHANT04 50 36 33 16 ou 06 81 01 40 37

[email protected]

es Sorties CCI, qu’elles durent un week-end, une semaine ou unequinzaine de jours, sont des randonnées à vélo dont les pointsde rendez-vous sont proposés par CCI. Rien n'est organisé, seul

le lieu de rendez-vous le soir est précisé. Vous pouvez arriver encours de sortie, le jour que vous voulez, et repartir à votre guise.Entre chaque étape, l'itinéraire est libre : vous pouvez rouler 50 ou150 km, selon votre forme et votre humeur (visite de sites, sieste,gastronomie, etc). Un petit plateau sur votre vélo est fortementrecommandé. Chaque cyclo voyageur est autonome : à chacun de

rejoindre par ses propres moyens le groupe, de décider de son itiné-raire entre chaque point de rendez-vous, de disposer de son équi-pement (vélo, pièces de réparation et de rechange, cartes, etc.).

ATTENTION : Toute voiture suiveuse est interdite ! L'adhésionà l'association est demandée. Chaque jour, les participants sedonnent rendez-vous à 19 h devant la mairie de la ville-étape etaffichent un mot pour les retardataires qui indique le lieu de campingchoisi. Cyclo-Camping International décline toute responsabilitéen cas d'accident.

LLe 1er mai 2006en Normandie, à Caen.Benoît Michel propose une randonnéeen direction de la Suisse Normandeles 29, 30 avril et 1er mai.Rassemblement le samedien début d’après-midi à la gare de Caenet retour le lundi en fin d’après-midi.

Benoît MICHEL02 31 80 69 45

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DATE TRAJET DISTANCE À VOIRMINIMUM

vendredi Arrivée en gare d'Allègre Selon l’affluence, répartition dans les campings de la région :4 août (ligne Paris Clermont Le Puy) Allègre, Ceaux d'Allègre, Sembadel.

samedi Allègre Championnat du monde5 août de véhicules à propulsion humaine :

dimanche vélo sous toutes ses formes.6 août

lundi Allègre Solignac-sur-Loire 40 km Site de Polignac, tourisme urbain au Puy.7 août pli 33 à 46 Baignade dans la Loire.

mardi Solignac-sur-Loire Fay-sur-Lignon 40 km Saut à l'élastique au viaduc de Recoumène (Le Monastier).8 août pli 46 Musée Stevenson à Monastier sur Gazeille. En ce jour de marché,

on imaginera Stevenson, l'auteur de l'Ile au trésor,partir du Monastier en septembre 1878, avec sa mule,pour traverser les Cévennes.

mercredi Fay-sur-Lignon Sainte-Eulalie 33 km Le plateau entre Haute-Loire et Ardèche.9 août pli 47 à 47 Ascension à pied du Mézenc depuis la Croix de Peccata

ou de la Croix des Boutières (1h de marche).École de parapente aux Estables :

les parapentistes montent le Mézenc à pied avec leur voile pliée sur le dos.Les plus doués profitent des courants ascendantset reviennent atterir au sommet d'où ils ont décollé.

L’ascension du Gerbier de Jonc vaut vraiment le coupmême si elle est payante depuis 2005 ; fi h d'ascension,plus difficile que le Mézenc car on glisse sur les pierres plates.

À la ferme Philip, entre le Gerbier et Sainte-Eulalie,un des derniers "piqueurs" de la région explique les techniques de recouvrement des toits en genêts ou en lauzes.

La source de la Loire sort d'un tuyau, dans une étable, sous le Gerbier!

jeudi Sainte-Eulalie Solignac-sur-Loire 58 km Multiples raccourcis.10 août pli 47 à 46 Lac d'Issarles ; lac de cratère dont le trop-plein est évacué

par un souterrain qui alimente une usine hydro-électrique.Village de Courcouron.Site d'Arlempdes, joyau de la Haute-Loire.

vendredi Solignac-sur-Loire Allègre 50 km Par les Monts du Devès,11 août pli 46 à 33 Seneujols, Bains, Beyssac, St Geneys, Monnteyres.

samedi Allègre Championnats du monde de véhicules12 août à propulsion humaine.

dimanche13 août

Ascencion 2004en Isère

Ascencion 2005 dans la Drôme.

Semaine CCIpour enfants - 2005

Photo :Serge ROUSSEAU

Des week-ends en mai

La semaine CCIpour enfants

de cette annéeaura lieu entre Nancy et lesVosges probablement durant lasemaine du 19 au 27 août. Desinformations plus précises serontdonnées dans le prochain numéro.À suivre...

Philippe [email protected]

Semaine CCIpour enfants - 2005

Page 14: Des week-ends CCI en mai Récits de voyageOsorno et le lac Lanquaue. Ce lac est le plus grand du Chili, une vraie mer inté-rieure. Ici, tout le paysage est organisé par l'être humain

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Vie de l’association

Années 40Pierre et Suzanne, deux gamins assis

côte à côte sur les bancs de l'école primairede Najac dans le Rouergue, rêvent d'impos-sibles voyages dans des terres lointaines…

Années 80Pierre et Suzanne, mariés, ont élevé

deux beaux enfants, et ils rêvent encore,un rêve fou qui va pourtant bientôt devenirréalité. A 50 ans, ils choisissent de s'inves-tir pleinement, ensemble, dans une aven-ture fantastique : parcourir 120 000 km àvélo en sillonnant les cinq continents. Ilsvendent tout, cessent de cotiser à la Sécuet de marquer des points pour la retraite…Ils transmettent leur petite entreprise demaçonnerie à leur fils, se font fabriquerdeux bicyclettes de cyclo-camping et vole,vole Pégase !

Pour ce voyage, pas de sponsor, ou plutôtle plus beau, celui qui sera pendant 10 ansle fidèle compagnon de route des bons etdes mauvais jours, l'amitié. Le maintien d'unlien permanent avec ceux qui ont, pendantprès de cinquante ans, fait partie de leurenvironnement, leur est apparu comme unélément fondamental pour la réussite deleur entreprise. À ces amis qui leurs écri-vent et qui les soutiennent dans lesmoments les plus difficiles, ils enverront enretour leurs “Journaux de route” écrits àchaud au fur et à mesure de leur avancée…

Pour écrire à Suzanne Boj :46 Bd Barthélémy, 83 200Toulon

Joseph JAUNEREAUPrahecq, Novembre 1993

(écrit à l'occasion d'une rencontre avecSuzanne et Pierre Boj)

Nous avons perdu un ami...Pierre Boj nous a quittés dans des conditions douloureuses, le 15 novembre 2005.Suzanne nous a écrit que Pierre, “souffrant de mélancolie, s'est donné la mort”.Elle ajoute : "Je suis accablée. Je vous souhaite beaucoup de bonheur à tous. Amitiés".Nous présentons toutes nos condoléances à Suzanne.

Rappel sur les aventures de Suzanne et Pierre Boj

Pierre Boj en 1986pendant le Festival du voyage à vèlo.

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es organisateurs ont eu la tentation de prolonger l'expérienced'un week-end complet ; bien leur a pris car la fréquentationdu dimanche a été plus qu'honorable, alors que celle du

samedi a fléchi légèrement par rapport à l'année passée.Le débat avec les grands voyageurs, animé par Philippe Roche

qui en a eu l'idée, a été sans conteste le "clou" du festival. Joël Lodén'était pas le moins enflammé pour raconter comment, tout petit,Jules Verne le faisait rêver ou encore comment son père l'a prié deregagner la maison après deux jours de voyage, alors qu'il partaitpour le tour du monde !

Jules Verne en a inspiré d'autres, mais Jean Naud qui a traverséle désert avec un engin très spécial (aujourd'hui exposé au stadeCoubertin) avait plutôt Théodore Monod en tête. Françoise Hervéaimait le sport et le vélo, admirait Gandhi depuis toujours et voilàque son mari lui propose de voyager en vélo… et c'est devenu, dansleur cas, une vraie vie de nomade pendant plus de dix ans.

Les stands étaient aussi nombreux qu'à l'habitude (les voya-geurs, les associations, la FFCT…), aussi appréciés que le pro-gramme audiovisuel qui, outre les différents continents, évoquaitles différentes façons de voyager à vélo : en vélo couché, en tan-dem, en famille, etc. Sylvie DARGNIES

C’était le 21e festival du voyage à vélo...

LLe 21e festival du voyage à vélo a eu lieu les 28 et 29 janvier dernier, à la Bourse du travailde Saint-Denis comme d'habitude.

Le stand CCI à l’entrée du festival.

Nous recherchonsune remorque bi-placepour enfantNous recherchons une remorquebi-place pour enfant, pliable, étancheet pas trop lourde. Merci.

Corinne et F. Xavier DE RESSEGUIER01.30.41.73.63 (avant 21 H)8, Allée des iris - 78120 RAM-

[email protected]

Nous recherchonsdeux vélos de voyage d'occasionrandonneuses ou VTTLudo (mon ami) et moi (Marie-Ève)préparons un voyage d’un an à vélo(Finistère-Cambodge) sur la théma-tique de l'agriculture et la mondiali-sation. Nous partirons en mars2007. Nous recherchons deux vélosde voyage, porteurs et adaptés àtous type de terrains (randonneusesou VTT équipés de porte-bagages).Nous recherchons aussi des saco-ches (trois paires, deux devant etune arrière) en bon état et surtoutétanches. Si vous avez quelquechose en magasin n'hésitez pas ànous contacter.

Marie-Ève TAILLECOURSMarie-Ève au 06.14.42.92.88

ou ludo au 06.22.14.04.72155 av. du Gal LECLERC - 35700 RENNES

[email protected]

RECHERCHEDE MATÉRIELS

Nous recherchons un endroitvers Lille ou aux alentoursoù nous pourrions laisser la voitureNous partons 6 semaines en Écosse àvélo avec nos deux petites. Noussommes obligés de rejoindre en voi-ture le port de Zeebrugge, enBelgique. Nous recherchons unendroit vers Lille ou aux alentours oùnous pourrions laisser notre voiture,du 15 mai au 25 juin. Ce n'est pasvraiment une Mercedes mais ellenous serait bien utile pour rentrer !Merci si vous avez quelque chose ànous proposer.

François PETIT - 04 66 47 64 32. Auriac - 48190 St-Julien-du-Tournel

[email protected]

Pouvez-vous nous renseignersur la Norvèges ?Nous avons décidé de partir enNorvège cet été pour un mois, avec unenfant de 3 ans en cariole et nouscherchons des bons plans afin d'éviterd'éventuelles galères.Malheureusement au festival de CCIon a trouvé personne pour nous ren-seigner. Cette destination est-elle tropfroide ou trop chère ? ! Si quelqu'un ades tuyaux ne pas hésiter à nous lescommuniquer.

Gilles BACCHI et Geneviève LEGROS01.60.79.46.20

1, rue René-Cassin - 91000 [email protected]

QUESTIONSEN VUE D’UN VOYAGE

DIVERS

Un “petit village” sur le voyageà vélo pendant la Fête du Véloà NantesLe 11 juin 2006 se tiendra la 6e édi-tion de la Fête du vélo, en bord deLoire, qui propose chaque année àplus de 10 000 participants unebalade unique avec des voies entière-ment réservées aux vélos. Le long dece parcours des animations gratuitessont proposées et cette année onpourra y voir un “petit village” sur levoyage à vélo avec un stand CCI.

PLACE AU VÉLO8 rue d’Auvours - 44000 Nantes

www.nantes.fubicy.org

Pékin-Calcutta à véloDe retour d'un voyage de 4 mois à tra-vers la Chine, le Tibet, le Népal et leNord-Est de l'Inde, avec un ami, nousavons parcourus 7000 km. Nousavons traversé une zone du Tibetinterdite aux étrangers (de Dégé àNyingtri) émaillée de 2 arrestations,1 évasion et 1 expulsion. AprèsLhassa et l'Everest nous avons atteintle Népal. Le pont d'Howrah a clôturéce voyage. Si cela vous intéresse, j’aiécrit le récit de ces 4 mois d'aventu-res. Prix du livre : 19,50 € + 2,85 €

de frais de portChristophe TATTU - 03.84.91.75.23

14 chemin du Cordonnet - 70190 [email protected]

Doit-on louer ou acheter des vélosen Ecosse?Nous avons un projet de vélo itiné-rant en Écosse pour l'été 2006. Il s'a-git d'aller découvrir l'Écosse et plusparticulièrement la côte ouest enjuillet 2006, durant 3 ou 4 semaines.Nous ne savons pas s'il est plus inté-ressant de louer ou d'acheter d'occa-sion 2 vélos. Nous comptons emme-ner nos propres sacoches et arriveren avion. Avez-vous des adressesintéressantes et des retours d'expé-rience sur des locations de ce type(qualité, tarifs, etc.) ? Merci d'avance.

Florence STÉFANI68 Chemin du Luiset

38410 Saint-Martin-D'[email protected]

RECHERCHEDE COÉQUIPIER(E)S

Pour voyager à véloau Chili et en ArgentinePour un voyage à vélo au Chili et enArgentine (Patagonie, Terre de Feu,Île de Pâques, etc) d’octobre 2006 àmars 2007, Robert, retraité de63 ans, serait heureux de trouvercoéquipière motivée pour une prépa-ration commune et pour voyager.

Robert DE RUDDERLe Parc Voltaire

4 rue Capitaine Belmont-38100Grenoble

04 76 96 12 85 ou 06 11 49 76 [email protected]

Vie de l’association

La salle de projection.Jean-Michel Paoletti

Les annonces sont réservées en priorité aux adhérents de CCI. Pour passer une annonce, rédigez la courte et envoyez la par courriel à [email protected] ou postez la à l’adresse de l’association.

Photos : Alain BARTHEL

Photo : Alain BARTHEL

Page 15: Des week-ends CCI en mai Récits de voyageOsorno et le lac Lanquaue. Ce lac est le plus grand du Chili, une vraie mer inté-rieure. Ici, tout le paysage est organisé par l'être humain

25, rue Ramus - 75020 Paris Tél. : 01 47 97 62 18Site Internet : www.cci.asso.frCourriel : [email protected]

Réunion/permanence au localles 2e et 4e mardis de chaque moisentre 19h30 et 20h30,suivie d’un resto.

Photo de couverture : Gérard Porcheret«Le Golden Gate Bridgeà San Francisco»

Directeurde la publication : Jean-Michel Paoletti.

Rédaction :SÉLECTION des TEXTESSylvie Dargnies, Philippe Orgebin,Gilles Baron.

MAQUETTE et MISE EN PAGEGilles Baron

Ont participéà cette revue :Pierre Guillez,Marie-Hélène et Yannick Billard,Gérard Porcheret, Philippe Orgebin,Édith et Bernard Cassignard,Julien Leblay, Joseph Jaunereau.

Dépôt légal : Avril 2006.

Numéro ISSN : 0755-0219.

Commission paritaire :0910G87166

Tirage : 600 exemplaires.

Impression :Parenthèses 76, av. du Bout-des-Landes44300 Nantes

Prochaine parution :

N° 99 : mi-juin 2006

Cyclo-Camping International (CCI) est entièrement animée par ses adhérents,des bénévoles qui participent à leur association et la font vivre.

Cyclo-Camping Internationalassociation fondée en 1982, regroupe et informe

ceux qui voyagent à vélo sans aide motorisée.

BULLETIN ADHÉSION - ABONNEMENT

Bulletin à découper ou à photocopier et à retourner à Cyclo-Camping International - 25, rue Ramus - 75020 Paris, accompagné d’un chèque à l’ordre de “Cyclo-Camping International”.

JE PRENDS L’ADHÉSION SEULE à CCI : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple adhésion avec soutien

JE PRENDS L’ABONNEMENT SEUL à la revue Cyclo-Camping International : pour 1an pour 2 ans abonnement étranger

JE PRENDS L’ADHÉSION ET L’ABONNEMENT SIMULTANÉMENT : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple étranger ou soutien

NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal : Ville :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Êtes vous membre FFCT ? OUI -- NON

Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : Année de naissance :

Pays parcourus ces 4 dernières années : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Si vous adhérez à CCI, acceptez-vous que vos coordonnées soient diffusées aux autres adhérents ? OUI NON

JE VEUX FAIRE PARTIE DU RÉSEAU CYCLO-ACCUEIL-CYCLO Combien de personnes acceptez vous d’accueillir ? : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . / Durant combien de nuits ? : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le camping est-il possible ? : OUI -- NON / Localisation (ex : 50 km à l'Est de Brest), précisez l’accès au lieu s’il est compliqué, etc : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Ci-joint mon réglement, soit un total de : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . euros / Date : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal : IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATIONPrésident : Joseph JAUNEREAUSecrétaire : Pierre ONASCH -Trésorier : Anne-Marie BARTHELAutres Membres : Joëlle AYACHE, Alain BARTHEL,Daniel DOUCET, Michel FRANÇOIS, Robert LECOCHE,Philippe ORGEBIN, Mireille ORIA, Serge ROUSSEAU,Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI).

ADHÉSION SEULE à l’ASSOCIATIONvalable par année civile

(à partir de septembre compte également pour l’année suivante)

Adh. individuelle Adh. couple Adh. de soutien

1 an 12 € 18 € 15 €

2 ans 23 € 35 € 30 €

ABONNEMENT SEUL à la REVUE

Abonnement France Abonnement étranger

1an (4 N°) 17 € 19 €

2 ans (8 N°) 32 € 36 €

ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE : 3 €

L’abonnement se fait par année civile. Tout nouvel abonné recevra les4 numéros de l’année en cours y compris ceux qui sont déjà parus.De septembre à décembre, tout nouvel abonné (qui s’abonne de fait pour l’an-née suivante) recevra en plus les 2 derniers numéros de l’année en cours.

L’association publie une revue trimestrielle (celleque vous avez entre les mains) et organise le festivaldu voyage à vélo chaque année, au mois de janvier.

Elle propose à ses adhérents :

Des Fascicules par pays qui comportent la fiche dupays, les coordonnées des adhérents qui ont parcourule pays et des récits de voyage sur ce pays (disponiblescontre une enveloppe 21 x 29,7 cm, timbrée à 0,77 €

et portant le nom et l’adresse du demandeur).

Un centre de documentation ouvert aux adhérents,à Paris (25, rue Ramus - 75020 Paris - Métro : Gambetta)les deuxièmes et quatrièmes mardis de chaque mois.

Cyclo-accueille-cyclo, un réseau d’adhérents quihébergent les cyclo-voyageurs de passage, en Franceet à l’étranger.

Des sorties à vélo, notamment des quinzaines l’été.

Une lettre d’information trimestrielle est envoyée àtous les adhérents.

ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉS

Individuels Couple Étranger ou soutien

1 an 25 € 31 € 28 €

2 ans 47 € 59 € 54 €

TARIFS ADHÉSION ET ABONNEMENT 2006