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Déterminants de la lactatémie après course sur 200m et 400m plats chez des athlètes africains spécialisés dans ces deux distances

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cience & Sports (2012) 27, e62—e65

RTICLE ORIGINAL

éterminants de la lactatémie après course sur00 m et 400 m plats chez des athlètes africainspécialisés dans ces deux distanceseterminants of blood lactate concentration after 200 m and 400 m races

n African athletes specialized in these two distances

. Baa,∗, M. Diopb, A. Fall b, R. Gati Ouonkoyec, F.B. Sara, F. Cisséa

Laboratoire de physiologie et d’explorations fonctionnelles, faculté de médecine, université Cheikh Anta Diop de Dakar, BP005 Dakar Fann, SénégalInstitut national supérieur d’éducation populaire et sportive (INSEPS) de Dakar, BP 3256 Dakar, SénégalLaboratoire de physiologie, faculté des sciences de la santé, université Abdou Moumouni de Niamey, BP 10896, Niamey, Niger

ecu le 18 octobre 2009 ; accepté le 5 juillet 2011isponible sur Internet le 23 fevrier 2012

MOTS CLÉSLactatémie ;Athlète ;Sprint ;200 m ;400 m ;Paramètresanthropométriques

RésuméObjectif. — Établir les déterminants de la lactatémie après course sur 200 m et 400 m plats chezdes athlètes africains spécialisés dans ces distances.Méthodes. — Sept athlètes masculins, d’âge moyen 24,57 ± 3,41 ans, ont participé à l’étude.Les paramètres anthropométriques mesurés sont le poids, la taille, l’index de masse corporelle(IMC), la masse grasse par la méthode des plis cutanés et la masse maigre. Les athlètes ontcouru le 200 m puis le 400 m 24 heures après. La lactatémie a été dosée par piqûre à la pulpedu doigt après échauffement et à la cinquième minute de récupération [LA]R5.Résultats. — Une différence significative (p < 0,001) a été trouvée entre 200 m et 400 m concer-nant les vélocités v, les lactatémies de récupération ([LA]R5), les productions de lactates �LA(différence entre lactatémie post-échauffement et [LA]R5) et lorsque les �LA sont rapportéesaux vélocités (�LA/v). Une corrélation positive significative a été retrouvée uniquement pourle 200 m, entre l’IMC et �LA (r = 0,75 ; p = 0,047) et mieux encore lorsque �LA/v est considéré

(r = 0,9 ; p = 0,0048).Conclusion. — Notre étude suggère que l’IMC et la vélocité constituent les paramètres les plusdéterminants dans la production de lactates au sprint, au 200 m plus qu’au 400 m.© 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Ba).

765-1597/$ – see front matter © 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.oi:10.1016/j.scispo.2011.07.006

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Déterminants de la lactatémie après course sur 200 m et 400 m plats e63

KEYWORDSLactatemia;Athlete;Sprint;200 m;400 m;Anthropometricparameters

SummaryObjective. — To establish determinants of lactatemia after race on 200 m and 400 m in Africanathletes specialized in these distances.Methods. — Seven male athletes participated in the study. Their mean age was 24.57 ± 3.41years. Measured anthropometric parameters were weight, height, body mass index (BMI), fattymass by the cutaneous folds’ method and thin mass. Athletes performed 200 m race and 400 m24 hours after. Lactatemia was measured on samples obtained by micro puncture from fingertipafter warm up and at 5th minute recovery [LA]R5.Results. — Significant difference (P < 0,001) was found between 200 m and 400 m concerningvelocity v, recovery lactatemia ([LA]R5), lactate productions �LA (difference between post-warming lactatemia and [LA]R5) and when �LA are divided by velocity (�LA/v). Significantpositive correlation was found only for the 200 m, between BMI and �LA (R = 0,75; P = 0,047)and remain better when we have considered �LA/v (R = 0,9; P = 0,0048).Conclusion. — Our study suggests that BMI and velocity represent the most determining para-meters in lactate production in 200 m race more than in 400 m.

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© 2011 Elsevier Masson SAS

1. Introduction

Produit essentiellement par les muscles squelettiques enactivité pendant l’exercice, les lactates libérés dans le sangdeviennent plus accessibles à la mesure. Cette productionde lactates dépend de plusieurs facteurs parmi lesquelsfigurent la disponibilité en oxygène (O2) mais égalementl’intensité de l’exercice. Il est reconnu que la formationde lactate au niveau des muscles augmente avant que lacapacité aérobie ne soit pleinement exploitée. En raison dela part prépondérante du métabolisme anaérobie, elle estrapide lors des exercices de courte durée et de haute inten-sité avec ralentissement de la clairance. Malgré le caractèreartificiel de la subdivision du processus anaérobie en phasesalactique et lactique, la mise en jeu de la glycolyse anaé-robie est habituellement située entre 20 secondes et deuxminutes d’un exercice intense. Cet intervalle inclut à peuprès les temps moyens obtenus dans les courses de 200 m,400 m et 800 m plats. Le dosage des lactates a été souventutilisé dans l’évaluation de la contribution des composantesdu système énergétique (aérobie-anaérobie) lors des sprintsmais toujours de facon individuelle ; chaque athlète étantévalué dans sa distance de prédilection. La production delactates est par ailleurs liée à la masse musculaire enga-gée lors de l’effort. Nous avons cherché dans cette étude,les paramètres anthropométriques en relation avec la pro-duction de lactates à l’issue d’un 200 m et d’un 400 m couruscette fois-ci par les mêmes athlètes spécialisés dans les deuxdistances.

2. Matériel et méthodes

2.1. Sujets

Notre population d’étude est constituée de sept (7) athlètessénégalais, spécialistes du 200 m et du 400 m plats, présé-

lectionnés en vue des essais ultimes pour la participationà des rencontres africaines. Ils sont tous de sexe mascu-lin, suivent le même entraînement régulier, planifié et ontvolontairement participé après avoir approuvé le protocole.

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rights reserved.

.2. Matériel

es athlètes ont été pesés le matin du démarrage des tests à’aide d’un pèse-personne (SECA S.E., Allemagne), leur tailleesurée grâce à un somatomètre (TESTUT, LS, France) et

’index de masse corporelle (IMC) calculé comme le poids (Pn kg) rapporté au carré de la taille (T en m). Nous avonsgalement mesuré leur masse grasse (MG) par la méthodees plis cutanés de Womersley et Durmin [1] et en avonséduit la masse maigre (MM) représentée par la différencentre P et MG.

Les tests ont été effectués sur la piste d’athlétismeu stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, répondant auxormes internationales.

La mesure des lactates sanguins a été faite grâce à deuxppareils lactate pro de marque ARKRAYTM LT—1710 en uti-isant tout le matériel nécessaire pour une bonne asepsie.et appareil intègre un dispositif comprenant également des

ancettes stériles adaptées à un stylo piqueur et des bande-ettes réactives pour recueillir le sang. Il permet d’obtenirn 60 secondes la lactatémie exprimée en mmoL/L à par-ir d’un échantillon de 5 �L de sang total. Les athlètes’élancaient à partir des starting-blocks, un pistolet à blancermettant de donner le départ. Nous avons utilisé deuxhronomètres (PC 70A France) pour enregistrer le temps misar chaque athlète.

.3. Protocole expérimental

es épreuves du 200 m et du 400 m ont été courues danses conditions d’une compétition d’athlétisme les après-midi

partir de 16 h 00, le dernier repas, identique pour tous,tant pris par l’ensemble des athlètes au moins trois heuresuparavant. Aucun athlète ne s’est entraîné les 24 heuresrécédant le démarrage des tests. Un huitième athlètentervenant uniquement dans les courses a permis d’obtenir

uatre binômes après tirage au sort. Nous avons commencéar le 200 m puis le 400 m le lendemain à la même heure.’étant pas dans la perspective de faire homologuer unventuel record, nous n’avons pas mesuré la vitesse du vent.
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haque épreuve commence par une séance d’échauffementpécifique identique pour tous. Une mesure de lactatémiest réalisée juste avant le départ de chaque binôme. Uneiqûre à la pulpe d’un doigt soigneusement nettoyé permete recueillir une goutte de sang sur la bandelette réactivet de lire le résultat sur l’écran de l’appareil.

À l’arrivée, un deuxième prélèvement sanguin estffectué pour chaque athlète à la cinquième minute de récu-ération passive, à une dizaine de secondes près avant quee binôme suivant ne se lance à la course. Pour le même ath-ète, l’appareil ayant servi au 200 m est également utilisé au00 m. Ainsi, nous avons réalisé en tous 28 mesures en deuxours.

.4. Analyse statistique

’analyse statistique a été réalisée sur Sigma Stat 3.0. Lesonnées sont exprimées en moyenne ± déviation standardDS). Le test t apparié a permis de comparer les moyenneses lactatémies de récupération [LA]R5 au terme du 200 mt après 400 m et de faire de même pour les productionse lactates �LA c’est-à-dire la différence entre lactaté-ie de récupération et d’après échauffement sur les deuxistances respectives. Lorsque le test normal échoue, ilst automatiquement remplacé par celui de Wilcoxon surank. Nous avons, d’une part, cherché une corrélation entreLA]R5 ou �LA au terme de chaque épreuve les paramètrese composition corporelle et, d’autre part,la performance.a performance est exprimée en temps de course ou enélocité v. Puisque la production de lactates est influen-ée par l’intensité de l’exercice, nous avons rapporté �LA

v, réalisé la même comparaison et cherché les mêmesorrélations. Le seuil de significativité est de p < 0,05.

. Résultats

es caractéristiques anthropométriques des athlètes sontentionnées dans le Tableau 1.Nous avons trouvé une différence significative (p < 0,001)

ntre le 200 m et le 400 m concernant les vélocités v, lesactatémies de récupération ([LA]R5), les productions de lac-ates (�LA) et lorsque les �LA sont rapportées aux vélocités�LA/v).

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Tableau 1 Valeurs individuelles et moyennes des données anthro

Sujet Âge (ans) Poids (kg) Taille (cm) IMC (kg

1 28 61 171 20,861

2 18 59 167 21,155

3 27 63 176 20,338

4 25 71 178 22,409

5 23 68 186 19,655

6 27 78 182 23,548

7 24 55 176 17,756

Moyenne ± 3DS 24,57 ± 3,41 65 ± 7,85 176,57 ± 6,37 20,82 ±IMC : index de masse corporelle ; MG : masse grasse ; % MG : pourcentamasse maigre.

A. Ba et al.

Aussi bien au 200 m qu’au 400 m, il n’y a pas de corréla-ion entre la performance (temps de course ou vélocité) etactates sanguins ([LA]R5 et �LA).

Il n’y a aucune corrélation significative au 400 m entre’une part les paramètres anthropométriques et, d’autreart, les valeurs relatives aux lactates ([LA]R5, �LA etLA/v) et v seule.

En revanche, pour le 200 m, une corrélation positiveignificative a été retrouvée entre l’IMC et �LA (r = 0,75 ;

= 0,047). Cette corrélation se confirme lorsque nous consi-érons �LA/v (r = 0,9 ; p = 0,0048).

Les moyennes des temps de course, des vélocités,es lactatémies, �LA et �LA/v sont enregistrées dans leableau 2.

. Discussion

.1. Temps de dosage des lactates

es lactates étaient autrefois considérés comme métabo-ite final produit au niveau musculaire pendant l’exercice enaison d’un manque d’oxygène, pouvant être éliminé uni-uement lors de la récupération. Il est admis aujourd’huiu’ils sont produits et utilisés en continu dans différentsissus dans des conditions aérobies pleines. Leur oxyda-ion est possible directement au niveau des mitochondriesyocardiques, hépatiques et musculaires squelettiques.

es lactates sont utilisés comme source d’énergie par lesuscles eux-mêmes et par le myocarde et constituent lerincipal précurseur de la néoglucogenèse lors d’un exerciceoutenu.

Des méthodes utilisant des traceurs non radioactifsermettant de mesurer chez l’homme les différencesrtério-veineuses de métabolite ainsi que les débits auiveau des membres ont mis en évidence l’existence simul-anée d’une extraction et d’une libération de lactates pares muscles en activité. Il est question d’une navette desactates entre cellules de tissus différents, entre cellules’un même tissu et entre les organites d’une même celluleomme les mitochondries et les peroxysomes. Le transportacilité à travers les membranes est accompli grâce à une

amille de protéines de transport monocarboxylate [2]. Il’est pas surprenant alors que le pic de lactatémie occa-ionné par un effort physique se retrouve en post-exercice. Ilst situé en général entre la troisième et la dixième minute,

pométriques des athlètes.

/m2) MG (kg) % MG MM (kg) % MM

5,44 8,92 55,56 91,085,9 10 53,10 907,61 12,08 55,39 87,9210,08 14,2 60,92 85,88,22 12,09 59,78 87,9111,95 15,32 66,05 84,684,21 7,65 50,79 92,35

1,73 7,63 ± 2,72 11,47 ± 2,79 57,37 ± 5,2 88,53 ± 2,79

ge de masse grasse ; MM : masse maigre ; % MM : pourcentage de

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Déterminants de la lactatémie après course sur 200 m et 400 m plats e65

Tableau 2 Valeurs moyennes au 200 m et au 400 m des temps de course, des vélocités (v), des lactatémies après échauffement(Échauffement) et à la cinquième minute de récupération [LA]R5, des productions de lactates (�LA) et des rapports (�LA/v).

Épreuves (m) Temps(centièmesde s)

Vélocité v(m/s)

Lactatémie(mmoL/L)

�LA(mmoL/L)

�LA/v(mmoL/L/m/s)

Échauffement Récupération [LA]R5

200 2330,27 ± 101,34 8,6 ± 0,36 2,33 ± 0,38 14 ± 1,27 11,67 ± 1,17 1,36 ± 0,16

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5

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Lr

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[

[

[

400 5559,14 ± 272,39 7,21 ± 0,35 2,26 ± 0,3

ce qui a motivé notre choix de réaliser les prélèvements àla cinquième minute de récupération.

4.2. Lactates et performance

Nous avons noté une différence significative entre lesvitesses de course au 200 et 400 m. Le niveau des athlètespourrait en partie être mis en cause. Cependant, il a été déjàprouvé que la vélocité décroît très vite avec l’augmentationde la durée du sprint entre 15 et 60 secondes aussi biendans les conditions d’hypoxie que de normoxie. Un enre-gistrement vidéo aurait permis de segmenter les courses enplusieurs phases, de repérer les pics de vélocité et de pré-ciser les moments de décélération. Aucune corrélation n’aété trouvée entre la performance exprimée en temps decourse ou en vélocité (v) d’une part, lactatémie de récu-pération [LA]R5 et production de lactates �LA d’autre part.Ce fait a été déjà mis en évidence chez les sprinters sur200 m et sur 400 m alors qu’un lien existait chez les sujetsnon entraînés. Ces résultats sont en contradiction avec ceuxde Lacour et al. [3] qui ont observé une corrélation positivesignificative sur 800 m mais plus encore sur 400 m entre vélo-cité moyenne et lactatémie post-compétition. La différencepourrait venir du niveau des athlètes engagés, les nôtres nefaisant pas encore partie de l’élite continentale.

L’entraînement au sprint réduit le niveau d’élévation deslactates dans le muscle et dans le plasma après un exer-cice maximal et pourrait augmenter le métabolisme oxydatifmusculaire, permettant ainsi de retarder la survenue defatigue [4].

4.3. Lactates et données anthropométriques

Les spécialistes en sprint ont en général une masse corpo-relle (MC) et un IMC plus importants que ceux des coureurssur longues distances. Ces paramètres ne constituent pas undésavantage dans la réalisation de performance au sprint sur100, 200 et 400 m [5]. L’IMC pourrait constituer un premierfacteur de sélection parmi les candidats à un entraînementau sprint. Il permettrait d’éliminer les sujets en surpoidsnotoire avant de s’intéresser à la composition corporelledans le reste du groupe. Bien entendu, la prédispositionet le talent seront des compléments déterminants dans laréalisation de performance car la répartition de la masse

grasse et de la masse maigre est susceptible de varier avecl’entraînement.

Nous avons trouvé sur 200 m un lien entre l’IMC et �LA etencore mieux entre IMC et �LA/v. L’IMC des sprinters peut

[

15,89 ± 1,28 13,63 ± 1,29 1,89 ± 0,2

tre comparable à celui des sédentaires mais est habituel-ement plus élevé que celui des coureurs en endurance. Àa lecture des données de la littérature, nous avons observéne différence dans l’élévation de la lactatémie post-courseour une distance donnée et selon la population considé-ée. Par ordre décroissant nous avons les sédentaires quint les valeurs les plus élevées, suivis des sprinters, et enfiniennent les coureurs sur moyennes et longues distances. Enehors de la différence anthropométrique, la raison supplé-entaire est que l’entraînement en endurance augmente la

lairance post-exercice des lactates [6] et ce, d’autant plusue la récupération est active.

. Conclusion

armi les données anthropométriques que nous avons étu-iées chez nos sprinters, l’IMC se dégage comme facteur lié

la production de lactates au sprint ; au 200 m plus qu’au00 m. En accord avec les études précédentes, l’intensité de’effort matérialisée par la vélocité constitue un autre fac-eur déterminant. Une étude sur un échantillon plus largeurait permis de mieux asseoir ces résultats.

éclaration d’intérêts

es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

éférences

1] Womersley J, Durmin JV. A comparison of the skinfoldmethod with extent of ‘‘overweight’’ and various weight-height relationships in the assessment of obesity. Br J Nutr1977;38:271—84.

2] Brooks GA. Cell-cell intracellular lactate shuttles. J Physiol2009;587:5591—600.

3] Lacour JR, Bouvat E, Barthélémy JC. Post-competition bloodlactate concentrations as indicators of anaerobic energy expen-diture during 400-m and 800-m races. Eur J Appl Physiol OccupPhysiol 1990;61:172—6.

4] Harmer AR, McKenna MJ, Sutton JR, Snow RJ, Ruell PA, BoothJ, et al. Skeletal muscle metabolic and ionic adaptations duringintense exercise following sprint training in humans. J Appl Phy-siol 2000;89:1793—803.

5] Weyand PG, Davis JA. Running performance has a structuralbasis. J Exp Biol 2005;208:2625—31.

6] Bergman BC, Wolfel EE, Buterfield GE, Lopaschuk GD, CasazzaGA, Horning MA, et al. Active muscle and whole body lac-tate kinetics after endurance training in men. J Appl Physiol1999;87:1684—96.