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Juin 2016 Développement durable dans les bassins versants Valoriser - Aménager - Protéger - Développer - Renforcer Focus sur des projets réalisés avec le programme FCGBV Ministère de l'Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche

Développement durable Juin 2016 dans les bassins … · Focus sur des projets réalisés sommaire avec le programme FCGBV Page 14 à 20 Page 21 Appui aux communautés Appui institutionnel

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Juin 2016

Développement durable dans les bassins versants

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Focus sur des projets réalisés avec le programme FCGBV

Ministère de l'Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche

édito.

Hassen CHOURABI Directeur Général de l’ACTA

Depuis le début des années 90, la direction générale de l’aménagement et la conservationdes terres agricoles (DGACTA) a mis en œuvre, deux stratégies sectorielles de conservationdes eaux et du sol pour aménager les bassins versants et lutter efficacement contre le développement de l’érosion essentiellement sur les terrains vulnérables sur le plan physiqueet socioéconomique. L’objectif était de lutter contre l’érosion et contribuer à la mobilisationdes ressources en eau et de protéger les infrastructures et les villes contre les inondations.

En plus du budget de l'état, les stratégies réalisées jusque là ont été appuyées par des bailleursde fonds principalement, l’Union européenne et l’Agence Française de Développement (AFD)qui ont marqué les différentes phases. Les fonds apportés en appui au budget de l’Etat ontpermis de réaliser des infrastructures tout en développant des approches locales territoriales.

Depuis 2008, la DGACTA bénéficie de l’appui de l’AFD à travers le programme de FinancementCadre pour la Gestion des Bassins Versants (FCGBV). Les actions planifiées à l’échelle territoriale visent à promouvoir une gestion durable des ressources naturelles par un processus de développement participatif intégré à l’échelle de bassins versants, réputés sensibles sur le plan de l’érosion, afin de permettre une croissance soutenue de la productionagricole, l’amélioration des conditions de vie des populations, la sécurisation de l’approvision-nement en eau du pays et la protection des infrastructures socio-économiques menacées.

Les circonstances de janvier 2011 ont conduit à réformer l’approche du projet et réorienterses objectifs pour associer systématiquement la dimension de développement socio-éco-nomique à la gestion des ressources.

Le présent document, premier produit issu de la stratégie de communication, capitalise desexpériences menées par la DGACTA dans le cadre du FCGBV en matière d’intégration de lagestion des ressources naturelles au développement socio-économique. Il n’est plus possiblede penser un aménagement de bassins versants sans penser à l’amélioration des revenuset de la qualité de vie de la population dans une logique de développement. La finalité estde donner une dimension économique et sociale à la dimension environnementale dans unelogique de développement durable.

Focus sur des projets réalisés avec le programme FCGBV sommaire

Page 14 à 20

Page 21

Appui aux communautés

Appui institutionnel au Ministère de l'agriculture et aux CRDA

Page 6 à 13

Aménagements des bassins versants prioritaires

Brochure réalisée par la cellule communication centrale/régionale de la DGACTA – Ministère de l’agriculture tunisien

Hassan Chourabi / Slah Ghedoui / Naoufel Ben HahaNadia Arfaoui / Habiba Cherif / Sana Laouni/ Abdelhamid JemliYamina Trabelsi / Hedia Ben Hassen / Rachid Askri

dans le cadre du partenariat avec le Ministère de l’agriculture françaiset ADECIA, en juin 2016.

Le Programme FCGBVintroductionFCGBV n’est autre que l’abréviation du Financement Cadre pour la Gestion des Bassins Versants. Il s’agit d’un programme de coopération financière entre le Ministère de l’Agriculturedes ressources hydrauliques et de la pêche et l’Agence Française de développement, quivise l’accélération du rythme de croissance dans les zones d’intervention en conciliant l'amélioration des conditions de vie des populations cibles et la protection des ressources naturelles dans une perspective de développement durable. Le programme est mis en œuvredepuis 2009 par la Direction Générale de l’Aménagement et de la Conservation des TerresAgricoles (DGACTA) et s'inscrit dans la stratégie de développement de l'agriculture retenuedans le cadre du Xlème plan de développement économique et social.

En termes pratiques, ce programme intervient en une première phase sur 10 gouvernorats(Bizerte, Zaghouan, Béja, Siliana, Le Kef, Kasserine, Kairouan, Sidi Bouzid, Mahdia et Gafsa)sous forme de projets d’investissements qui contribuent à l’amélioration de l’infrastructurerurale par l’aménagement anti-érosif et agro-sylvo-pastoral dans plus de 50 secteurs.

Ces projets sont orientés autours de trois objectifs spécifiques, à savoir :

l’intégration des approches sectorielles et l’amélioration de la gestion des ressources naturelles dans les bassins versants concernés,

l’amélioration de l’accès aux ressources naturelles et des revenus des populations,

l’appropriation par les CRDA et l’institutionnalisation de l’approche participative dans le cadre des activités de gestion des ressources naturelles.

Le FCGBV est financé à hauteur de 40 millions d’euro sur prêt de l’AFD auquel s’ajoute unesubvention de 1,5 millions d’euro. Le budget total du FCGBV est de 54.2 millions d’euros misen œuvre sur une durée de six ans à partir de 2009. Le budget de l’Etat et les bénéficiairesparticipent à hauteur de 24%.

Le FCGBV repose sur une approche du type participative, partenariale, intégrée qui visent àcréer une dynamique de développement amenant l’ensemble des partenaires à œuvrer encommun pour une gestion durable des ressources naturelles.

L’intervention repose sur trois axes :

l’investissement relatif aux différents aménagements des bassins versants prioritaires,

l’appui aux communautés via des infrastructures améliorant des conditions de vie (eau potable, pistes rurales, etc.), pour une gestion communautaire des ressources naturelles,pour la mise en place de démonstration et pour la promotion de microprojets,

l'appui institutionnel aux structures administratives centrales, régionales et locales par deséchanges et des formations aux approches de gestion des ressources naturelles et par lamise en place de programme de recherche sur la conservation des eaux et des sols.

Le Programme FCGBV, initiateur d’évolution, d'innovation et de réforme méthodologique !

La réorientation, actée en 2012 suite à la révolution, vise à redonner au programme FCGBV sa dimension d’appui à la construction d’une approcheconcertée entre les acteurs régionaux et les populations pour des actions degestion des ressources naturelles et de développement local.

Fin 2013, les équipes centrales et régionales se sont appropriées cette nouvelle approche,avec de vrais diagnostics de situations. Les 1ers effets se font sentir et des lacunes méthodologiques apparaissent : faiblesses autour du dispositif d’animation et de gouver-nance des projets.

En juin 2014, la Direction Générale de l’Aménagement et de la Conservation des Terres Agricoles (Ministère de l'agriculture tunisien), la Direction Générale de la Performance économique et environnementale des Entreprises (Ministère de l'agriculture français)et l'ADECIA ont signé une convention de partenariat de 2 ans ayant des objectifs complémentaires :

assurer une transition permettant d’acquérir de nouveaux outils et mécanismes de gouvernance dans le cadre de la 3ème stratégie de la DGACTA,

faire évoluer le FCGBV vers un ou des Projets de Développement Rural Intégré (PDRI) comportant une forte composante de gestion des bassins versants.

Ce partenariat porte sur la formation-action d’animateurs territoriaux (Chargés d’Animation pour le Développement Rural (CADR)), l’évolution de la gouvernance desPDRI et sur une meilleure évaluation d’impacts. C’est ainsi que :

15 cadres des structures centrales et régionales sont formés à la maîtrise des outils d’animation territoriale et au diagnostic participatif selon une approche systémique (à Tunis,en France et au Maroc),

17 fonctionnaires (centraux et régionaux) ont effectué des voyages d’étude en Bretagne etAquitaine sur le développement local et ont mesuré l’importance d’une structuration territoriale reconnue et portée par des élus, d’une animation au plus près du terrain pour unlien serein - voire confiant - entre l’administration et les citoyens engagés dans un projet dedéveloppement.

Le changement en cours des métiers de l’administration, de conservateur à co-gestionnairedes ressources naturelles, avec des compétences d’animation et de gestion territoriale, débute. La réflexion sur la 3ème stratégie nationale pour la Conservation des Eaux et du Solest alimentée : à travers les expériences multiples que mène la DGACTA à la recherche deréférentiels ; des éléments méthodologiques guidant son action dans sa politique d’aména-gement des territoires à la croisée d’enjeux socio-économiques et environnementaux ; parune meilleure implication des bénéficiaires pour poursuivre des aménagements utiles à lafois à la protection des BV et à l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. Ceciimplique de diffuser des méthodes d'aménagement efficaces avec la recherche de nouveauxmodes d’action associant davantage l’exploitant dans la réalisation des travaux.

Le rôle des animateurs CADR serait de faciliter une meilleure gestion/valorisation des ressources par le savoir faire local et l’introduction des innovations techniques. Le dialoguelocal-régional-central permettrait une meilleure prise en compte des priorités et une optimisation des ressources. La capitalisation des acquis serait un élément essentiel pourune meilleure planification du développement.

A la lumière des résultats de ce 1er programme innovant pour la Tunisie, les efforts engagés seront consolidés pour répondre aux enjeux de développement des zones rurales.

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L’amélioration des parcours, une contribution au développement de la filière animale

Face à la dégradation des écosystèmes sous l’effet de la pression entropiqueet du changement climatique, le FCGBV contribue à la préservation des ressources naturelles. Les arbustes fourragers et le cactus sont utilisés pouraméliorer la productivité des parcours dégradés.

Plantation de cactus inerme et d'acacias pour les besoins des agriculteurs.

Des aménagements de conservation des eaux et des sols sont consolidés par des plantations.

Un déficit fourrager partiellement comblé et un élevage mieux conduit.

Production de fruits comestibles à valeur nutritionnelle humaine importante.

Plante de haute importance économique.

Extraction des produits agroalimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques.

L’acacia produit des substrats de croissance par compostage des branches broyées.

Production du charbon.

Introduction de nouvelles espèces.

Renforcement des systèmes d’encouragement.

Renforcement du partenariat public-privé.

Dans le cadre d’une convention bilatérale entre la DGACTA et l’Office d’Elevage et de Pâturage, un programme d’amélioration des parcours est mis en place à Zaghouan, Kairouan,Kasserine, Sidi Bouzid, Mahdia et Gafsa, portant sur l’aménagement de plus de 1800 ha parl’acacia et le cactus.

L’acacia est une légumineuse arbustive appréciée par les ruminants. Le cactus inerme estplanté à des fins fourragères et le fruit, la figue de barbarie, est une baie comestible. Lesraquettes de cactus sont en fait des tiges aplaties, exploitables en cas de disette, commealiment fourrager. Les raquettes de cactus supportent des années sèches sans périr et lesfruits mûrissent durant l’été.

Des techniques de préparation du sol, de propagation de la culture, production, d’exploitationet de consommation directe sont maîtrisées. Les espaces aménagés sont mis en défens etles agriculteurs reçoivent une indemnisation annuelle proportionnelle aux effectifs de leurscheptels. Cette indemnisation est conditionnée par la réalisation et la réussite des plantationspastorales sur leurs parcours privés.

Un agriculteur de la région de Souar : « La figue est très rentable surtout lorsque tu maîtrisesla production des fruits en fin d’automne, ça devient comme celle de la région de Tella àKasserine très connue.»

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Témoignage

Localisation

Zaghouan / Délégation El Fahs, Bir M’Cherga, Zriba, Nadhour

2 000 000 TNDPour l’ensemble des territoires

Des éleveurs de caprins et ovins et des agriculteurs dont les terres sont menacées par l’érosion.

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2012 - Fin / 2016CO

NTE

XTE

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Les banquettes mécaniques : une technique de valorisation des eaux de ruissellement à la parcelle

Dans un contexte climatique de sécheresse, d’impossibilité de mobilisation del’eau bleue, les aménagements de conservation des eaux et des sols consti-tuent un choix incontournable pour améliorer la disponibilité de l’eau « verte »à l’échelle de la parcelle. Les aménagements de lutte anti-érosive peuvents’inspirer de toute une gamme de techniques traditionnelles, fruit d’initiativespaysannes spontanées d’adaptation. Il s’agit soit de procédés mécaniques(banquette mécanique, cordons de pierres, plantations d’herbes ou d’arbustes),soit de pratiques biologiques ou culturales.

Dans le cadre de projet FCGBV la DG/ACTA a aménagé sur 9700 ha des banquettes mécaniques pour lutter contre l’érosion.

Bonnes pratiques de gestion durable des eaux et des sols et de maîtrise du ruissellement à la parcelle.

Amélioration de la production agricole.

Bonne adaptation et intégration dans l’environnement rural.

C’est une technique qui assure la sécurité foncière tout en limitant l’érosion. Elle est rapidement acceptée par l’agriculteur.

Les mesures incitatives de lutte contre l’érosion ont une influence positive sur le développement rural.

Il est clair que la stratégie de la DGACTA inclus une série de mesures incitatives comprenantla valorisation de la terre et la création d’emploi dans les communautés rurales.

L’érosion hydrique est un phénomène complexe, largement répandu sur les versant en Tu-nisie, ce qui représente une grave menace tant pour la durabilité des niveaux de productionque pour la disponibilité des ressources en eau et en sol. La DGACTA à travers ses servicesdéconcentrés réalise des programmes de lutte anti-érosive notamment à travers des ban-quettes mécaniques visant simultanément le contrôle des eaux de ruissellement sur les ver-sants, le piégeage des sédiments ainsi que la réduction du déficit hydrique au service d’uneproduction agricole.

Les banquettes sont très répandues en Tunisie. Actuellement, plus d’un million d’hectaresde terres agricoles sont aménagées en banquettes mécaniques. Ces aménagements, en mi-lieux semi-arides, se composent de levées de terre édifiées perpendiculairement à la pentedu terrain et d’un canal qui retient les eaux de ruissellement et les sédiments en provenancede l’espace inter-banquettes. Ils sont construits sur des pentes inférieures à 25%, dans lebut d’intercepter les eaux de ruissellement, de favoriser l’infiltration et de réduire l’érosionsur les versants. Elles peuvent stocker totalement des pluies de 50 à 85 mm (comme desmicro-barrages collinaires) et rester fonctionnelles au-delà de 18 ans. Elles contribuent àl'intensification de l’agriculture grâce à la concentration et la valorisation du ruissellement.

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Localisation

L’ensemble des territoires du programme FCGBV

De l’ordre de 3 500 000 TND, soit un coût moyen d’investissement équivalent à 360 TND/ha.

Les riverains

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2009 - Fin / 2016CO

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7

« Djebel Kharoube » sans caroubier !

Les écosystèmes forestiers sont naturellement riches. Les biens et les servicesqu'ils offrent assurent le bien-être des populations locales. Au vu de son importance historique, Djebel Kharoube présente des formes de dégradationtrès accentuées. Très peu de caroubiers existent encore. La population locale souhaite de nouvelles plantations. Revoir cette espèce dans la zone d’intervention est un défi pour l’équipe du programme FCGBV.

Reboisement des zones dégradées sur une superficie de 20 ha par les plants de caroubier et contribution à des activités génératrices de revenus.

Conservation des ressources naturelles et promotion de leur utilisation durable.

Réhabilitation des écosystèmes et conservation de la biodiversité.

Réconciliation entre les populations et les ressources naturelles.

Amélioration des revenus des populations et lutte contre l’exode rural.

Développement de la production du caroubier par l’augmentation des surfaces cultivées etpar greffage des arbres mâles non productifs.

Organisation de la filière pour améliorer sa plus-value au niveau local.

Coordination et partenariat entre les différents acteurs de la filière pour une meilleure valo-risation de la ressource en faveur d’un développement durable des écosystèmes forestiers.

Amélioration des techniques de récolte, production et commercialisation.

Au gouvernorat de Kasserine, Djebel Kharoube souffre d’une précarité aussi bien des res-sources que des populations qui y vivent. Une forte pression a déclenché le processus dedégradation des ressources naturelles. A la demande d’une population avertie et motivée,le projet FCGBV a initié l’aménagement du bassin versant par plantation de caroubier. Cetteespèce agro-sylvo-pastorale aux multiples usages permettent d’apporter des revenus com-plémentaires aux communautés rurales. Les bénéficiaires justifient le choix du caroubier parl’intérêt financier de l’arbre (récolte d’un seul arbre adulte peut générer jusqu’à 1000 dinarsde recettes), le faible besoin d’entretien et sa longévité. Il s’agit d’un arbre à double finalité,aromatique et médicinale.

Cette action permet la conservation de la biodiversité dans la région et la protection desécosystèmes. Les habitants s’engagent à assurer l’utilisation raisonnée et durable des res-sources. L’organisation des populations en associations d’usagers garantira une gestion in-tégrée, participative et communautaire du patrimoine naturel.

Un agriculteur pointant un caroubier : « Mon grand-père nous racontait qu’à son jeune âge, ilavait l’habitude de se mettre à l’ombre sous cet arbre qui doit dépasser les 70 ans d’âge ;pourtant et sans aucun travail, le même arbre continue toujours à produire ».

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Témoignage

Localisation

Gouvernorat de Kasserine / Délégation deHassi El Frid / Secteur de Djebel Kharoube

42 000 TND

Des éleveurs de caprins et ovins et des agriculteurs dont les terres sont menacées par l’érosion.

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2014 - Fin / 2015CO

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8

La DGACTA s’engage pour corriger les sols et minimiser l’effet des ravinements

Les agriculteurs sont directement touchés par la dégradation de la producti-vité de leur terre, ils adaptent ainsi leur système de production pour subvenirà de telles situations. Le développement des ravins et de rigoles est un indicateur de mauvais fonctionnement du système. Les mesures anti érosives,plus particulièrement la correction des ravins contribuent à limiter l’effet érosif des eaux de ruissellement sur les terres en pente et permettent de rétablir les systèmes de production au niveau des bassins versants.

Le bilan des réalisations physiques de correction de ravins jusqu’à fin 2015 est de 6 367 harépartis pour plus de la moitié au niveau des zones d’intervention sur le gouvernorat de Siliana. En effet, il s’agit du gouvernorat le plus affecté par le phénomène d’érosion du faitde la pente, du régime des pluies, de l’aridité et surtout des pratiques culturales non adaptéesau contexte régional.

Arrêt de la progression des ravins et minimiser l’érosion hydrique.

Protéger les terres agricoles, contre l’érosion et maintenir leur fertilité et productivité.

Contribuer à la protection des agglomérations et des infrastructures de base contre les inondations.

Les ouvrages de correction des ravins sont pratiques car des matériaux locaux sont utilisés.

L’entretien périodique de ces ouvrages est nécessaire pour garantir leur fonctionnement à long terme.

Nécessité de sensibilisation de la population rurale sur le rôle que joue ces ouvrages dans la protection et la lutte anti-érosive.

La correction de ravins consiste à stabiliser l’effet érosif du ruissellement, restaurer les solset maintenir la productivité des terres. Il s’agit d’une protection à l’amont qui permet de réduire les sédiments au niveau des retenues d’eau. A titre d’exemple, une série de seuilsen pierres sèches ou en gabion contribuent à freiner ce processus érosif.

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Localisation

Toutes les zones d’interventions du programme FCGBV

5 699 209 TND

Agriculteurs sur les terrains en pente

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2010 - Fin / 2016CO

NTE

XTE

9

Curage et endiguement de l'oued Aziza, une forme de protection des terres

Le secteur Zaarour subit les effets de l'oued Aziza à l’amont et à l’aval. Leséléments solides arrachés des terres agricoles fragilisées par les labours d’automne se trouvent déposés dans la plaine entraînant une obstruction descanaux et des ponts et l’inondation des terres agricoles et des infrastructuresexistantes (chemin de fer, route GP11, pistes et habitations). Le curage del’oued a été proposé pour remédier à l’envasement et à l'encombrement dulit, par la végétation, par des dépôts divers et l'effondrement des berges.

Curage et recalibrage avec endiguement de l’oued sur 2 km de l’aval à l’amont avec un volume total de terrassement de 30 000m3.

Curage de 3 dalots à l’intersection de l’oued avec les chemins de fer, à la RN11 et la route qui mène à Jebel Ichkel.

Protection des méandres par les gabions.

Mise place d’un dalot sur la piste qui mène à Matrouh.

Protection des agglomérations riveraines, des terres agricoles et des infrastructures.

Régularisation de l’écoulement vers le lac Ichkeul.

Amélioration du cadre environnemental et de vie.

Aménagement du bassin versant pour minimiser l’apport solide.

Sensibilisation des populations riveraines à ne plus jeter les déchets et les ordures dans les cours d’eau.

Entretien périodique des cours d’eau (coupe et taille des arbustes, débouchages des buses et canaux...).

Le curage vise principalement à assurer le drainage longitudinal de l’oued sans qu’il y ait dedébordement des eaux par le recalibrage et l’endiguement de l’oued et le nettoyage des ou-vrages de franchissement. Les travaux ont commencé par le dégagement des emprises puisl’extraction des déblais. Les déblais réutilisables en remblais ont été déposés sur les rivesdes émissaires avec une hauteur comprise entre 30 et 100 cm. Cette dernière opération aété suivie par un compactage des surfaces. Pour obtenir un profil régulier et un fil d’eau cor-rect, des travaux de reprofilage ont été exécutés. Les ouvrages hydrauliques existants surl'oued colmatés à 70% ont été nettoyés. Les buses incapables d’évacuer les eaux en périodedes crues ont été détruites et remplacées par un ouvrage en dalots (avec des éléments pré-fabriqués) afin d’assurer la sécurité de la population de douar El Matrouh qui franchit quo-tidiennement l’oued. Enfin, pour la stabilisation et la protection des berges un mur desoutènement en gabion a été construit au niveau de deux méandres.

Une habitante du bord de l’oued : « Avant, quand il pleuvait, je ne dormais pas, je passais lanuit à surveiller le niveau de l’eau dans l’oued par crainte d’inondation. Maintenant, je peuxdormir en sécurité et je dis “Al hamdoullah” merci mon dieu nous aurons une bonne récolte.»

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Témoignage

Localisation

Bizerte/ Délégation Tinja/ Secteur Zaarour

207 000 TND

Les habitants de Zaarour

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2014 - Fin / 2015CO

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10

Les épis, une solution technique pour la correction des méandres sur l'oued Mrifeg

L’oued Mrifeg, au niveau des localités de Sidi Ismail et Sidi Bin Niran, a changéprogressivement son lit créant ainsi trois énormes méandres sur sa rivegauche. Les dépôts des sédiments, au niveau de la berge droite du lit, ont pro-voqué le changement de l’écoulement principal vers la rive gauche. Cette si-tuation a déclenché le phénomène de sapement, accentué par la friabilité dusol, ce qui a menacé de plus en plus les terres agricoles du périmètre publicirrigué limitrophe.

Une série de 16 épis dont 5 en gabion (soit un volume de 2350 m3 au niveau du premierméandre) et 11 mixtes (soit près de 2400 m3 un endiguement en terres compactées et2800 m3 de gabion) au niveau du 2ème et 3ème méandre.

Renvoi du courant d’eau vers l’axe du lit.

Sédimentation de l’inter-épis et régénération de la berge gauche.

Arrêt de la progression des trois méandres.

Recalibrage de l’oued.

Protection des terres agricoles du périmètre public irrigué limitrophe, des agglomérations riveraines, de la route reliant la zone à Sejnane et du barrage Sejnane contre l’envasement.

Un aménagement en gabion a été réalisé sur la rive droite et ses affluents pour la stabilisation de la berge en cours de régression.

Un revêtement des talus par enherbement pour une meilleure protection de la berge.

Une sensibilisation des riverains à l’importance de cette action permettrait de conserver les ouvrages et d’éviter leur endommagement.

Un aménagement par une série d’épis a été jugé comme une solution adéquate pour freinerce processus érosif et réduire l’angle de courbure des méandres. Ces épis dits de protectionont pour but de dissiper l’énergie de l’écoulement et de rejeter le courant vers l’axe du lit del’oued pour combler le méandre et protéger ainsi les berges. Ces ouvrages enracinés dansla berge et barrant une partie du lit de l’oued sont transversaux au courant d’eau formantainsi un obstacle à l’écoulement. Ils ont été édifiés pour laisser accès libre aux eaux de crueschargées permettant ainsi un remblayage hydraulique progressif. La longueur des différentsépis a été ajustée selon le calibrage du lit reconstitué. Ces épis sont en gabions au niveaudu premier méandre et mixtes (gabion et terre compactée) au niveau du 2ème et 3èmeméandre pour minimiser le coût. Les épis construits sont des ouvrages partiellement sub-mersibles lors des crues ordinaires, alors que la plus grande longueur à partir de la rive estinsubmersible. Pour une meilleure stabilité et pour favoriser la sédimentation, les épis ontété écartés d’une distance égale à la moyenne de deux épis contigus en question.

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Localisation

Bizerte / Délégation Sejnane Secteur Maalia

460 000 TND

Les riverains

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2011 - Fin / 2013CO

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11

Les lacs collinaires : des petites retenues pour servir un développement territorial

En Tunisie, l’eau est une ressource rare, surexploitée. L’augmentation des besoins oblige la recherche des solutions notamment la mobilisation et la collecte des eaux de ruissellement. La DGACTA s’oriente vers la multiplication des lacs collinaires. Cet effort estle résultat de recherches pluridisciplinaires sur le fonctionnement hydrolo-gique, le dimensionnement, les évaluations des ouvrages et de l’impact surl’environnement ainsi que sur le niveau de vie.

Le programme FCGBV a réalisé 33 lacs collinaires qui permettent de développer des activitésagricoles diversifiées sur des superficies allant de 5 milliers d’hectares à plus de 7 milliersd’hectares, en fonction des saisons.

Maîtrise des eaux de ruissellement et réduction de l’envasement des barrages.

Maintien et amélioration de la fertilité des terres.

Valorisation des eaux de ruissellement et amélioration des revenus.

Contribution à la recharge des nappes.

Limitation des effets des inondations.

Création d’emploi en milieu rural.

L’importance de la conservation des eaux et des sols.

Bonne gestion des ressources en eau.

Mise en valeur autour des lacs collinaires.

Création d’une dynamique de développement local.

Les lacs collinaires ont constitué une action déterminante des stratégies décennales en matière de conservation des eaux et des sols. En effet il s’agit d’ouvrages qui intègrent aussibien la stratégie de CES par la réduction de l’envasement des grands barrages, la contributionà la recharge des nappes et la protection des infrastructures, que la stratégie nationale demobilisation des eaux de ruissellement.

Il s’agit d’ouvrages qui ont permis le déclenchement d’une nouvelle dynamique agricole parla valorisation des eaux. L’extension de l’arboriculture autour des ouvrages contribue à développer l’agriculture et à créer des activités génératrices de revenu qui contribuent àl’amélioration du niveau de vie des riverains.

L’introduction de l’irrigation a permis notamment un accroissement de la productivité descultures, le revenu des bénéficiaires a progressé et est devenu plus « régulier ». Cela a permisla fixation de la population sur les lieux avec la garantie de vivre de leurs activités diversifiéeset de pouvoir envisager d’investir dans l’agriculture et développer l’offre d’emploi.

Globalement, ces aménagements hydrauliques ont été le facteur qui a initié une dynamiqueagricole territoriale favorisant l'amélioration des conditions de vie des agriculteurs.

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Localisation

FCGBV : 33 lacs collinaires réalisés dans 8 gouvernorats pour un coût total de 13 150 000 TND

Coût unitaire d’un lac variant de : 300 000 TND à 700 000 TND.

Près de 264 bénéficiaires, soit une moyenne de 8 bénéficiaires par lac

Bénéficiaires

260 ha dont 240 ha arboricoles (olivier et amandier)

Superficie irrigable

Coût total

Début / 2009 - Fin / 2016CO

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XTE

12

Garaât Glia à Oueslatia estmoins soumise à l’hydromorphie

La sécheresse est un problème qui affecte fréquemment de nombreux agriculteurs tunisiens. Les terres agricoles inondées et engorgées d’eau peuvent également être un grave problème. En effet l’hydromorphie se développe sur certains territoires et les sols deviennent de plus en plus saturés rendant les champs inaccessibles ou incultivables. Les sols de Garaâtglia souffrent d’une hydromorphie prolongée nécessitant l’aménagement. Pour remédier à cela, le programme FCGBV a assuré le financement de cette action.

Le curage de 1 500 m du canal de drainage ancien

Valorisation de 400 ha de terres agricoles (200 agriculteurs bénéficiaires)

Protection du bassin versant en amont du périmètre contre l’érosion hydrique et contribution à la protection du grand barrage de Nebhana contre l’envasement

Valorisation des terres agricoles et augmentation de la production agricole

Lutte contre la pauvreté

L’occupation des sols en cultures rend la réalisation des travaux possible pendant la période estivale.

Le sol déblayé peut être une contrainte pour les travaux.

La dérivation des eaux de ruissellement vers le canal principal peut causer le dessèchement des parcelles cultivées.

Le canal nécessite un entretien périodique.

Garaât glia est une cuvette qui s’étend sur une superficie d’environ 600 ha. L’eau stagnanteà partir des hauteurs et des oueds de l’amont peut causer l’hydromorphie des terres. Il fautnoter l’existence d’un ancien réseau d’évacuation des eaux ruissellement (réseau de drai-nage) composé d’un canal principal trapézoïdale qui achemine l’eau à travers une galerievers les cours d’eau à l’aval. Des canaux secondaires dérivent les eaux vers le canal principal.L’aménagement du périmètre consiste à la réhabilitation du réseau d’évacuation des eaux(curage du canal) et la réalisation des ouvrages de protection en amont.

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Localisation

Gouvernorat de Kairouan / Délégation deOueslatia / Secteurs Djebel Serj

105 020 TND

Coût total

Début / 2014 - Fin / 2015CO

NTE

XTE

13

Accès à l’eau potable : réponse à un besoin vital !

L’eau est un droit commun. Les plans de développement accordent une importance majeure à la desserte en eau des agglomérations rurales. Toute-fois, en raison de la dispersion des habitats, le taux de desserte en milieu ruralreste relativement non satisfaisant en comparaison avec celui du milieu urbain. L’enjeu fondamental est de mieux prendre en compte les demandesdes populations rurales vulnérables et déshéritées, assoiffées, et d’améliorerles conditions d’approvisionnement en eau potable.

Réalisation de 12 réseaux d’AEP aux gouvernorats de Beja, Bizerte, Zaghouan et Gafsa.

461 familles aux gouvernorats de Zaghouan et Mahdia ont bénéficié de branchements individuels.

Améliorer les conditions de vie des populations rurales concernées.

Améliorer l’accès aux ressources naturelles et meilleure organisation de la population pour gérer les ressources.

La dispersion élevée des habitats et les contraintes d’accès aux sites montagneux limitentla réalisation des projets à des coûts raisonnables.

L’entretien des installations nécessite plus d’efforts et de moyens.

Réfléchir sérieusement à l’assainissement en milieu rural.

Vu l’évolution du niveau de vie dans les zones rurales, les habitants commencent à chercherl’amélioration des systèmes d’approvisionnement par branchement individuel au niveau dechaque habitat. La situation initiale montre que l’approvisionnement en eau se faisait moyen-nant des bidons ou des citernes tractées à des distances qui peuvent aller jusqu’à quelqueskilomètres, à partir de points d’eau collectifs, à savoir des bornes fontaines.

Les plans d’exécution des réseaux d’alimentation en eau potable en milieu rural se font encollaboration avec les différents partenaires administratifs : la DGACTA, la DGGREE et la SO-NEDE. L’approvisionnement en eau peut être collectif ou individuel. L’organisation de la po-pulation est un préalable à la desserte en eau. Cette organisation peut être formelle (GDAd’AEP) ou informelle CDs, permettant une contribution à une meilleure gestion de l’eau.Cette action commence par des études de réalisation de système d’alimentation par exten-sion des réseaux existants ou par création d’un nouveau réseau. Ces études sont suivies dela mise en place du réseau, la pose des conduites et la construction des réservoirs. La der-nière étape est la réalisation des branchements individuels. Les formes d’organisation localesassurent la gestion du réseau et le recouvrement des frais de consommations dans la trans-parence et l’égalité des droits.

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Localisation

Gouvernorats de Beja, Bizerte, Zaghouan, Gafsaet Mahdia / 10 délégations et 16 secteurs

1 853 044 TND

Des familles

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2013 - Fin / 2015CO

NTE

XTE

Un bénéficiaire : « On ne s’aperçoit de la valeur de l’eau que lorsque les toilettes sont à robinet et pas d’hygiène sans eau. »

Témoignage

14

Les citernes enterrées : un moyen de réduction du déficit hydrique à l’échelle du foyer

Le problème de rareté de l’eau devient de plus en plus inquiétant en Tunisie.La population rurale souffre de plus en plus d’un manque d’eau. Les citernesenterrées sont une des solutions recherchées pour mobiliser et collecter leseaux pluviales. Ainsi, le programme FCGBV a assuré le financement de l’installation des citernes enterrés à Djebel Serj.

Le projet a permis la réalisation de 26 citernes enterrées.

20 familles ont bénéficié de citernes individuelles.

6 citernes sont construites dans les forêts pour la lutte contre les incendies.

Améliorer les conditions de vie des populations rurales.

Augmenter la disponibilité en eau.

Surmonter les périodes de sécheresse.

Réduire la charge de travail des femmes.

Augmenter la production agricole.

La dispersion élevée des habitants et les contraintes d’accès aux sites montagneux limitentla réalisation de projets à des coûts raisonnables.

Difficile d’assurer une quantité suffisante d’eau nécessaire.

Problème d’entretien des ouvrages.

Les citernes enterrées représentent un moyen efficace de collecte des eaux pluviales. Il s’agitd’une technique traditionnelle qui consiste à collecter les eaux de ruissellement à partir deszones amont et de les rendre disponibles pour servir à l’usage domestique en cas de pénurie.Les femmse et les jeunes, responsables traditionnels de l’approvisionnement en eau sur lessources naturelles de la zone, sont les premiers bénéficiaires sur le plan de l'améliorationde la qualité de vie. Les eaux de ruissellements seront dirigées vers les citernes à traversune canalisation et des bassins de décantation installés à l’entrée de la citerne afin de réduire les particules en suspension et les sédiments.

L’eau est utilisée non seulement pour les besoins domestiques et ceux du cheptel mais aussipour l’irrigation d’un jardin potager.

Résultats

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Localisation

Gouvernorat de Kairouan / Délégation deOueslatia / Secteurs Djebel Serj

438 558 TND

Coût total

Début / 2014 - Fin / 2015CO

NTE

XTE

Une bénéficiaire du projet : « Cette citerne m’a allégé le travail. Elle m’a facilité l’accès à l’eaupour l’irrigation de mon jardin familial et mes oliviers. Elle contribue à l’abreuvement de moncheptel ovin ».

Témoignage

15

L’entretien des écoles primaires : action complémentaire facilitatrice ou nécessité ?

En avril 2011, le comité National de Coordination du FCGBV a recommandéd’associer la dimension de développement socio-économique à la gestion desressources naturelles. Ainsi le Ministère de l’Agriculture et l’AFD ont engagél’évaluation et la réorientation du FCGBV. Dans ce contexte, le programme aassuré le financement de certaines actions dites complémentaires ou facili-tatrices qui répondent à certains besoins urgents des populations concernées,comme l’entretien des écoles.

2 écoles à Zaghouan, 4 à Mahdia, 5 à Baja, 6 à Bizerte et 6 à Kasserine ont bénéficié de travaux :

aménagement de 6 clôtures ;

entretien de 10 salles de classes ;

création de 2 blocs sanitaires et 2 salles de classes ;

aménagement des cours de 6 écoles ;

aménagement d’une piste ;

autres aménagement (peinture, installation de barrière, etc).

Contribution à l’amélioration des conditions de scolarisation en milieu rural.

Amélioration des conditions de travail des enseignants.

Le développement durable commence avec des enfants en sécurité, en bonne santé et bien éduqués.

Investir en faveur des enfants est un moyen fondamental pour éliminer la pauvreté, stimuler une prospérité commune et améliorer l’équité entre les générations.

La situation économique difficile en milieu rural affecte fortement les enfants. En raison dela pauvreté et de l’éloignement, les besoins sont nutritionnels, sanitaires et portent aussisur la scolarisation. Les accidents routiers et la violence font également partie du quotidiendes enfants.

Cette situation de précarité entrave la jouissance de leurs droits fondamentaux. Les bâti-ments sont dans des états déplorables, le matériel scolaire et les installations primaires(chaise, table, bureau…) sont totalement désuets, voire absents.

Le projet FCGBV a cherché à améliorer les conditions de scolarisations des écoliers dansquelques zones rurales de la Tunisie rencontrant ces difficultés. Pendant 4 ans, des travauxdans 23 écoles réparties sur 5 gouvernorats ont permis de : réhabiliter des salles de classe ;aménager des salles d’eau, des aires de jeux et des accès au sein de l’école. Les pistesrurales pour désenclaver les populations et améliorer l’accès aux ressources servent aussipour aller à l'école et ainsi garantir un taux élevé de présence des enfants.

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Localisation

Gouvernorats de Mahdia, Bizerte et Zaghouan,Baja et Kasserine / 14 délégations

3 007 575 TND

Les écoliers

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2013 - Fin / 2015CO

NTE

XTE

Un élève de l’école Jmiat à Mahdia : « Avant, nous buvions l’eau dans des conditions non hygiéniques, maintenant nous avons un bloc sanitaire, une cour et une salle de classe bienentretenue qui nous abrite et nous protège contre le froid de l’hiver. »

Témoignage

16

Plus de 50 ménages approvisionnés en eau potable : l’énergie photovotaïque une solution alternative propre

Le programme FCGBV s’est concentré à résoudre des problématiques de ges-tion des ressources naturelles dans des territoires présentant des enjeux éco-nomiques, sociaux et environnementaux. La dispersion des habitats sur desterrains accidentés rend la desserte en eau et électricité difficile. Le souci estde trouver les solutions les moins coûteuses pour satisfaire les besoins vitauxdes populations. La disponibilité d’un rayonnement solaire fait de l’énergiephotovoltaïque une solution alternative avantageuse.

Equipement de deux stations de pompage, Mnassa 1 et 2, en énergie photovoltaïques et

approvisionnement en eau de plus de 50 ménages.

Amélioration du taux de desserte en eau potable et amélioration des conditions de vie

Conservation et protection de l’environnement rural

Amélioration de la productivité des terres agricoles limitrophes des deux forages et par conséquent l’amélioration des conditions de vie de la population rurale

Amélioration de l’environnement général de l’activité agricole.

Bénéficier d’une source d’énergie stable et fiable.

Améliorer les conditions de vie de la population cible et faciliter l’accès à l’eau potable.

La nouvelle Tunisie post-révolution voit une évolution remarquable des exigences en matièrede développement rural sur la base d’une meilleure valorisation/gestion des ressources na-turelles. L’engagement de la DGACTA dans cette nouvelle orientation la conduit à développerune nouvelle approche d’intervention basée sur des projets de gestion intégrée des res-sources naturelles. La disponibilité impressionnante en rayonnement solaire (plus de 5heures d’ensoleillement maximal), les ressources en eau importantes et la dispersion deshabitats ruraux rendent difficile leur approvisionnement par l'utilisation des énergies tradi-tionnelles. Cette situation fait du pompage photovoltaïque une alternative optimale poursatisfaire une demande croissante en eau potable.

Ainsi, le programme FCGBV a permis d’approvisionner plus de 50 ménages au secteur d’OuedHjel par l’équipement de 2 forages avec des systèmes de pompage basés sur l’énergie pho-tovoltaïque. Les forages servent, dans le cadre d’une gestion collective raisonnée, à unemeilleure valorisation des ressources en eaux à l’échelle de l’exploitation et permet l’accèsà des revenus agricoles additionnels.

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Localisation

Gouvernorat de Kairouan / Délégation deHajeb Layoun / Secteur Oued Hjal

100 352 TND

Coût total

Début / 2014 - Fin / 2015CO

NTE

XTE

Plus de 50 ménages

Bénéficiaires

17

Pistes agricoles : désenclavement puis développement

Une étude a été élaborée pour cerner les priorités de la population suite àun diagnostic participatif. Le plan de développement participatif dénombrel’ensemble des actions de développement nécessaires à la zone. L’améliora-tion des accès et l’aménagement des pistes constituent une priorité absoluepour la population.

Aménagement de 17 kilomètres de pistes dans 6 zones

Désenclavement des douars et agglomérations et liaison avec le réseau routier principal et secondaire

Amélioration de l’accès aux services sociaux

Amélioration du taux de désenclavement des localités

Amélioration de l’accès aux ressources

Amélioration des opportunités d’emplois qualifiés et non qualifiés

Création de nouveau périmètre d’activité agricole et de transport rural

Impact positif sur les indicateurs socioéconomiques de la région

Entretenir les pistes agricoles réalisées

Aménagement des zones à la fin des travaux afin que le paysage retrouve son apparence naturelle

Respect de l’environnement sur les sites des travaux

L’aménagement des pistes agricoles permet le désenclavement des agglomérations et l’ac-cès aux services, le renforcement de l’activité économique essentiellement à base d’agricul-ture et le développement d’un commerce local. Ces pistes améliorent aussi l’accès auxressources naturelles dans un souci de valorisation rationnelle.

L’aménagement des pistes est une réponse poste révolutionnaire aux demandes accrues dela population dans toutes les zones d’intervention du programme FCGBV en Tunisie.

Cette action est réalisée par des entreprises spécialisées et les travaux sont suivis par desbureaux de contrôle. La coordination avec les services régionaux de l’équipement est unpréalable à la programmation de ces pistes pour garantir l’entretien et la réhabilitation encas de besoin.

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Localisation

Gouvernorat de Zaghouan/ Délégation El Fahs, Bir M’Cherga, Zriba, Nadhour

5 726 000 TND

Les habitants des six zones d’intervention

Bénéficiaires

Coût total

Début / 2013 - Fin / 2015CO

NTE

XTE

18

Plantation arboricole : l’olivier, une réponse partielle à un besoin de développement agricole

Les plans de développements participatifs élaborés dans les zones du FCGBVdans le gouvernorat de Zaghouan ont dégagé un potentiel de 1215 ha d’oli-viers à planter.

Plantation de 689 ha en oliviers pour 643 bénéficiaires

Des aménagements consolidés par des plantations

Les eaux de ruissellement retenues dans les barrages et les lacs collinaires demeurent plus utilisables

Changement des systèmes de production de certaines exploitations

Production de l’huile d’olive et amélioration des revenus.

La plantation arboricole réalise l’auto développement des zones démunies par la création de revenu

Une dynamique socio-économique s'est amorcée par la création d’emploi et de main d’œuvre locale

Des nouvelles habitudes apparaissent : la protection de la parcelle par des murs en grillages et l’augmentation des superficies équipées en matériel d’irrigation

Impliquer les bénéficiaires dans tout le processus garantit la réussite de l’action

Planter des arbres, c’est aussi aider le petit agriculteur à rentabiliser son exploitation

Travailler avec tous les acteurs sur les spécificités de chaque zone.

La plantation arboricole est menée pour la réduction de l’érosion en consolidant les sols, lamise en valeur des retenues collinaires et le renforcement du système de production. Elleest sollicitée par les bénéficiaires partout dans toute la Tunisie.

Un planning est préparé avant la campagne de plantation. Des enquêtes et des séances desensibilisation avec la population sont organisées pour arrêter les demandes. En concerta-tion avec les services techniques, les caractéristiques des plants sont arrêtées pour garantirune meilleure qualité.

Les bénéficiaires préparent les trous. La distribution des plants se fait sur place pour faciliterla tâche des agriculteurs qui s’engagent à entretenir leurs plants.

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Localisation

Zaghouan / Délégation El Fahs, Bir M’Cherga, Zriba, Nadhour

300 000 TND

Coût total

Début / 2014 - Fin / 2015CO

NTE

XTE

Les agriculteurs des zones cibles

Bénéficiaires

Il s’agit un agriculteur qui a bénéficié de 650 plants d’oliviers et amandiers ; il évoque lesdifficultés matérielles pour irriguer ses jeunes plants :’’J’ai dépensé 250 dinars pour irriguermes plantations’’

Témoignage

19

Remembrement : revalorisation desterres agricoles dans le secteur Hicher

Le diagnostic participatif avec la population a mis en évidence le morcelle-ment des terres agricoles, résultat d’héritages ou de transactions foncièresdiverses. 70% des exploitants sont propriétaires de moins de 5 ha divisés enparcelles de faibles superficies, trop dispersées et parfois enclavées. Leur géo-métrie oblige à labourer dans le sens de l’écoulement des eaux, ce qui favorisel’érosion des sols.

Sur 190 ha, les parcelles sont passées de 177 à 73.

1 lot = 1 propriétaire (1 lot de 165 ha commun à 52 exploitants => 52 lots avec chacun 1 propriétaire).

Des limites d'exploitations entièrement redessiner : formes régulières et continues de taille optimale ayant des accès indépendants.

Contribution à des conditions optimales de bonne gestion des ressources naturelles intégrées dans le processus de développement économique durable.

Apparition des nouvelles plantations en irrigué et augmentation des superficies équipées en matériel d’irrigation.

Une meilleure valorisation des terres agricoles.

Tenir compte des courbes de niveaux pour favoriser l’aménagement et la conservation des eaux et du sol.

Faire suivre le remembrement par des travaux d’amélioration des conditions d’exploitation.

Evaluer les impacts du projet pour les parties prenantes pour déterminer les éventuelles mesures compensatoires.

Le remembrement vise à apurer le foncier sur 700 ha. L'objectif est de : clarifier les droitsde propriété ; réduire le morcellement ; immatriculer les parcelle ; améliorer leur géométrieet les rendre plus accessibles.Après un levé topographique, des enquêtes socio foncières ont permis d'établir la liste desayants droits. La Commission Nationale Consultative de l’Aménagement Foncier Agricoles'est prononcée sur les caractéristiques techniques et administratives. Par arrêté du Ministrede l’Agriculture, des périmètres d’aménagement foncier ont été créés.L'avant-projet de remembrement concerté avec les agriculteurs a été affiché pour toutesréclamations et observations. L’Agence Foncière Agricole, avec des membres de la commis-sion régionale compétente, a délimité de nouvelles parcelles par le piquetage des lots et ainstallé les agriculteurs sur leurs nouveaux lots.Le plan de réaménagement foncier ainsi que l’état des attributaires sont présentés pour avisdevant la commission régionale chargée de l’étude des réclamations des agriculteurs. Ceplan sera homologué par arrêté du Ministre de l’Agriculture, puis suivra le transfert de pro-priété entre les concernés.

Résultats

Plus value du projet

Enseignements

Localisation

Bizerte/Délégation Bizerte Sud/Secteur Hicher

228 000 TND

Coût total

Début / 2012 - Fin / 2016CO

NTE

XTE

230 agriculteurs

Bénéficiaires

Un agriculteur dont 32 parcelles sont regroupées en 2 lots : « Je n’avais pas rêvé de cela.Maintenant je gère la totalité de mon exploitation et j’ai beaucoup plus de temps pour mafamille ».

Témoignage

20

Le développement territorial passe par le renforcement des capacités des agriculteurs

Partant du constat des faibles compétences techniques des agriculteurs etdans l’optique de mettre œuvre une approche de développement durablebasée sur la gestion rationnelle des ressources naturelles, le programmeFCGBV a prévu le renforcement des capacités des agriculteurs par la program-mation de sessions de formations techniques.

Formation de 72 agriculteurs :

22 agriculteurs sur l’élevage bovin ;

50 agriculteurs sur l’élevage ovin.

Impliquer la population dans la gestion durable des ressources naturelles

Concrétiser le développement communautaire participatif

Promotion des microprojets et diversification des sources de revenus

Diversification et amélioration des revenus et contribution à la lutte contre la pauvreté

La dispersion élevée de la population rurale

Des conditions pédoclimatiques sévères

Le déficit fourrager de plus en plus important

L’indisponibilité journalière des agriculteurs

Les agriculteurs ont bénéficié de formation technique en élevage ovin. Les modules abordéssont relatifs à la conduite d’un troupeau ovin spécialement en alimentation et en reproduc-tion. L’objectif est d’améliorer la qualité de viande par l’engraissement des agneaux et decontribuer à améliorer la production laitière ovine et caprine. Le programme vise à contribuerau développement de la filière ovine fortement répandue dans la région. Les agriculteurs dusecteur Oued Hjel ont bénéficié d’une formation technique sur l’élevage bovin. Les modulesabordés sont la production de cultures fourragères, l’alimentation, la reproduction, l’engrais-sement des veaux et la production laitière. Ces formations ont eu lieu dans le cadre d’unpartenariat entre le CRDA de Kairouan et le Centre sectoriel de formation professionnellede Barrouta.

Résultats

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Enseignements

Localisation

Gouvernorat de Kairouan / Secteurs DjebelSerj / Délégation de Oueslatia et SecteurOued Hjel / Délégation El Hajeb

55 350 TND

Coût total

Début : 15/04/2015 - Fin : 26/10/2015 CO

NTE

XTE

Les agriculteurs des zones cibles

Bénéficiaires

21

Conclusions et perspectives…

Les enseignements tirés à travers les initiatives diversifiées et les réflexions menées avec les différents partenaires, ont conduit au développement d’une nouvelle approche d’intervention basée sur des programmes de gestion intégrée des ressources naturelles(GIRN). La réorientation du FCGBV a permis de tester et de la développer une méthodologieet des outils au fur et à mesure de l’avancement et ce moyennant un programme de renforcement des capacités des administrations centrales et régionales et des partenairesen charge des actions du FCGBV.

Depuis 2014, la DGACTA s’est engagée sous un autre axe visant la prise en considérationdes aspects liés au changement climatique dans la planification des aménagements àl’échelle régionale voir territoriale.

Les échanges continus entre l’AFD et le Ministère de l’Agriculture, et la DGACTA en particulier, ont permis d’identifier un intérêt conjoint pour l’instruction d’un nouveau projetqui viendrait prendre la suite du FCGBV, en proposant une approche renouvelée, recentréesur un nombre limité de gouvernorats. En effet, depuis avril 2014, la DGACTA et l’AFD mènentune réflexion conjointe, avec la participation de tous les partenaires, afin de monter en étroitecollaboration, un nouveau programme sur la base des leçons apprises dans le cadre duFCGBV.

Les échanges ont statué sur l’opportunité de conduire un nouvel exercice sur la base de lacapitale expérience acquise ces dernières années dans le cadre des différents projets et programmes. Il s’agit du programme : « Gestion des Ressources Naturelles dans les Terri-toires Ruraux Vulnérables de Tunisie ». Lequel programme serait mis en œuvre avec l’appui financier de l’AFD, à partir de début de l'année 2017.

L’objectif de ce nouveau programme sera d’accompagner les efforts de l’Etat pour développerde façon durable les territoires ruraux particulièrement sensibles socialement et écologi-quement, en focalisant l’action sur (I) la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles vulnérables ; (II) la contribution au développement économique des territoires ruraux ; (III) et la mise en place des mécanismes favorables à une meilleure gouvernancedu développement territorial.

déjà, un nouveau programme en préparation

Unité centrale du programme FCGBV

(Financement cadre pour la Gestion

des Bassins Versant)

Direction Générale de l'Aménagement

et la Conservation des Terres Agricoles

Hassen Chourabi : Directeur Général

Slaheddine Ghedhoui : Directeur de l'AVO

Mohamed Naoufel Ben Haha : S/D de

l'aménagement, Coordinateur du FCGBV

Faouzi Harrouchi : Chef de services,

Aménagiste

Sana Laouini : Aménagiste

Habiba Chérif : Gestionnaire

Cherifa Abda : Agroéconomiste

Fatma Maaloul : Aménagiste

Tel : 71 287 192 - Fax : 71 891 516

(Voir l’ensemble des unités régionales ci-après)

Juin 2016

Développement durable dans les bassins versantsLes unités régionales du programme FCGBV

Ministère de l'Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche

CRDA de BizerteHamza Bahri/Adel Sakouhi : Chef de Division RPS / Coordinateur

Jamel Ferchichi : Chef agrandissement CESHajer BEN ARFA : Aménagiste

Hédia BEN HASSIN : Animatrice Abd Elhak AJILI : Animateur

Tel : 72 431 754 / Fax : 72 431 174

CRDA de KairouanChamseddine Harrabi: Chef d'A/CES / Coordinateur

Lotfi KHALIFI : AménagisteSaleh JILLITI : Animateur

Oulaya Soltani : AnimatriceTel : 77 303 117/ Fax : 77 303 580

CRDA de MahdiaFethi Ksiksi : Chef de Division RPS / Coordinateur

Mohamed BELGACEM : AménagisteNajiba ABEDLAOUI : Animatrice

Yasmina REBIAI : AnimatriceTel : 73 670 266/ Fax : 73 671 053

CRDA de SilianaSalah Mentouch : Chef d'A/CES / Coordinateur

Aymen RAHMOUNI : AménagisteNajoua Graba : Aménagiste

Hajer HAMMAMI : AnimatriceTel : 78 872 790 / Fax : 78 871 099

CRDA de Gafsa Moujahed Bettaibi : Chef d'A/CES / Coordinateur

Mansour BEN ABED ALLAH : AménagisteNaziha HAMDOUNI : Animatrice

Idriss MABROUKI : AnimateurTel : 76 220 104 / Fax : 76 220 721

A ces équipes s'ajoutent : les responsables régionaux et centraux, les chefs d'arrondissement

(CES, Foret, GR, RE, …) ainsi que le personnel techniqueet administratif des arrondissements.

CRDA de ZaghouanAbdelamajid Ben Mohamed : Chef de Division RPS / CoordinateurBechir TARCHI : Chef A/CESKhalifa BEN ABED ALLAH : AménagisteYamina TRABELSI : AnimatriceHenda TRABELSI : Animatrice Tel : 72 675 414/ Fax :72 675 419

CRDA du KefHedi Soualhi : Chef de Division RPS/CoordinateurAhmed Tijani Bennani : Chef A/CESFethi Ichaoui : AménagisteKhadija HARBAOUI : AnimatriceTel : 78 224 717 / Fax : 78 224 382

CRDA de Sidi Bouzid Belgacem Hamdi : Chef de Division RPS / CoordinateurSalah Saafi : Chef A/CESMohsen KACHROUD : AménagisteMohamed Saleh SLIMI : AnimateurSihem ANABI : AnimatriceTel : 76 632 854 / Fax : 76 633 293

CRDA de KasserineLeila Laabidi / Moujahed Bettaib Chef d'A/CES/ CoordinateurSanioura NAJLAOUI : AménagisteFaten AJLANI : Animatrice Amar R'OUAFDI : AnimateurKhaled Bouhlali : GestionnaireTel : 77 474 935/ Fax : 77 474 398

CRDA de Beja Jalloul BOUZOUITA : Chef A/CES / CoordinateurFarid DALAAI : AménagisteFoued BOUJLEL : AménagisteMohamed ZAMALI : AnimateurTel : 78 450 344 / Fax : 78 457 618