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LES DYNAMIQUES DE LA MONDIALISATION : LA MONDIALISATION, FONCTIONNEMENT ET TERRITOIRES

Définition mondialisation : Un ensemble de processus matériels et organisationnels qui renforcent l’interdépendance des lieux, des économies et des sociétés à l’échelle de la planète. Elle opère comme un système dynamique, résultante lisible de processus émanant de l’interaction de plusieurs champs :

-économique Mise en relation de l’ensemble de la planète par les échanges, favorisés par la déréglementation douanière en œuvre depuis la fin de la 2GM Accroissement extraordinaire des échanges et du PIB mondial globalisation financière : depuis années 1980 / libre circulation / financiarisation de l’économie / montée des investisseurs / FTN globalisation des firmes et de la compétition

-politique Etats / acteurs privés / organismes /populations -technique

Globalisation numérique, dématérialisation ; la M repose sur la technologie / elle conditionne l’information/ permet la production à distance / modifie l’accessibilité des territoires / propage l’information /rôle des grands fournisseurs comme Microsoft / Apple / téléphonie mobile

-socio-culturel

Grands médias internationaux/ Uniformisation / langue anglaise internationale / modes culturelle (ex séries TV) vestimentaires et alimentaires (pizza sushi kebab)

Dynamiques : Implique le fonctionnement, les mouvements et les mutations

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I. UN PRODUIT MONDIALISÉ (étude de cas) : l’iPhone)

TRAVAIL RÉALISÉ EN CLASSE

1. IMAGINER ET CONCEVOIR UN

PRODUIT MONDIALISE. Siège social et centre de recherche et dévelop-pement d’Apple

2. FABRIQUER ET ASSEMBLER : UN PARTENARIAT MONDIAL Espace producteur de composants Type de composants Sous-traitance de la production Aire d’approvisionnement en métaux précieux Parc technologique : assemblage du produit

3. COMMERCIALISER

L’IPHONE : UNE DISTRIBUTION INTERNATIONALE Espace où l’IPhone est distribué (via Apple Stores ou revendeurs) Routes maritimes principales (achemine-ment du produit vers les centres de consom-mation)

Composition possible : « En vous appuyant sur le cas du produit mondialisé étudié en classe, présentez les acteurs et les flux de la mondialisation. »

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II. ACTEURS FLUX ET DÉBATS

1. DES ACTEURS DE NATURES DIVERSES AUX INTÉRÊTS PAR FOIS

CONTRADICTOIRES a. Les acteurs privés : FTN et sous-traitants

Les principales caractéristiques des FTN

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+ Carte 2 page 51

b. Les acteurs publics : Etats, organisations inter nationales et régionales Regarder emissions : http://ddc.arte.tv/emission/la-mutation-du-commerce -international IO : Si les principaux opérateurs des processus de mondialisation appartiennent au secteur privé (firmes transnationales et leur cortège d’entreprises sous-traitantes), les acteurs publics (groupements supra-nationaux, États), et les membres de la société civile jouent également un rôle crucial dans les processus de mondialisation. Par leur action législative ou réglementaire, les institutions facilitent ou au contraire créent des obstacles à l’entrée sur leur territoire de produits mondiaux. Par leur effort de formation de la main d’oeuvre et leur encouragement ou non à l’innovation, ces institutions confortent la compétitivité actuelle et future des territoires. ● Les organisations internationales (OI) comme l’OMC (qui a succédé au GATT en 1995), le FMI et la Banque mondiale , créées ap la sde gm (cf conf de Bretton Woods, aux EU, en 1944) dans le but de garantir la stabilité monétaire mondiale et d’aider au dévt des pays du Tiers-Monde, défendent le processus de mondialisation en cours. OMC : Le but de l’OMC par ex est de favoriser le plus possible le libre-échange, en organisant des négociations entre pays pour faire baisser les droits de douane dans certains secteurs. GATT (General Agreement on Tariffs and Trade)= ancêtre de l’OMC, créée ap la sde guerre mondiale, en 1947. Peu d’Etats membres au départ (mais encore de nbreuses col + bloc de l’E) Années 60 : augmentation du nbre d’Etats membres (accès à l’indép de nbreux pays) 1995 : l’OMC remplace le GATT. Nvelle augmentation des pays membres. 1999 : Echec du sommet de Seattle suite à la mobilisation des mvts altermondialistes (date fondatrice pour les alter) 2001 : la Chine adhère à l’OMC. 2012 : tour de la Russie ● Les organisations régionales !!! Attention au terme « régional » qui est très am bigu. Ici les régions sont de vastes ensembles qui regroupent plusieurs Etats Auj, on compte plus de 170 accords commerciaux dans le monde ! 50% du commerce mondial s’effectue à l’intérieur de chaque continent. Et les FTN adoptent pour la plupart une stratégie et une orga par continent. - Les organisations « intégrées » : UE : la + intégrée des organisations régionales : 27 pays membres, monnaie unique, espace Shenghen de libre circulation des citoyens européens, poli communes…. Même si contexte de crise actuel préoccupant… MERCOSUR (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) (Chili et Bolivie sont des pays associés, le Vénézuela doit faire partie des membres mais décision pas encore ratifiée par les parlements) : ce marché commun du Sud fonctionne depuis 1995 (accord signé en 1991). Rôle de contrepoids face au désir des Etats-Unis de conserver une « chasse-gardée » en Amérique

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latine (AL). L’existence du MERCOSUR a permis aux pays d’AL de faire bloc dans leur refus de la ZLEA (zone de libre-échange américaine), projet longtemps défendu par les EU.

- Les zones de libre-échange : ALENA, ASEAN ALENA (Canada, EU, Mexique) : accord signé en oct 92 et mis en œuvre déb 1994. Cet accord a suscité de très gdes réserves du côté américain, à cause de la présence au sein de l’ALENA d’un pays du Sud, le Mexique. Les estimations menées par les experts des effets positifs ou négatifs de l'A.L.E.N.A. sur l'économie de chacun de ses membres se contredisent abondamment. Cependant, on constate que le Mex a vu sa dépendance éco vis-à-vis des EU se renforcer avec l’ALENA, 87,6% des exportations du Mex sont faites vers les EU. Et 61,8% des importations du Mex proviennent des EU, ce qui n’est pas le cas des EU. ASEAN (= Associa° des nations d’Asie du SE) (Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie , Laos, Malaisie , Philippines, Singapour , Thaïlande, Vietnam). Volonté d’élargir de créer de nouvelles zones de libre échange, mais résistances et discussions : exemple du CETA, article à lire : http://www.latribune.fr/economie/international/ceta-ce-que-contient-l-accord-de-libre-echange-612217.html ● Des Etats en perte de puissance ? Avec la M°, les Etats voient leur autonomie, notamment en matière de poli éco, leur échapper de + en + (cf la dépendance des Etats face aux marchés financiers qui imposent des politiques de restriction budgétaire à des Etats alors même que le chômage augmente). Cependant : - La dérégulation et la libéralisation du marché mondial (suppression des quotas, ouverture

des marchés, etc) qui ont commencé dans les 70s ont été impulsés par les Etats dominants, les EU en tête, et imposé aux Etats les + faibles.

- Les Etats sont de véritables acteurs de la M° car ils se livrent une concurrence acharnée pour attirer les IDE des FTN : en dév des infrastructures efficaces (transport notamment) ou encore en adaptant la législation fiscale, sociale… Ex : Irlande avec Apple

- Les frontières ont tendance à se multiplier pour limiter les flux humains (cf carte du chap Des cartes pour comprendre le monde). La libre-circulation concerne avant tout les capitaux, puis les marchandises, pas les hommes. Le « drame des migrants » en Méditerranée nous le montre.

� Les Etats jouent donc encore un rôle fondamental dans le monde d’auj.

c. Les acteurs émanant des sociétés civiles : ONG, syndicats, individus.

-associations ONG ex : Croix-Rouge / WWF / Greenpeace / Care / MSF / Amnesty international Rôle paradoxal :

• participent à la mondialisation de l’information et d’une certaine idologie des droits de la personne, de la protection de l’environnement.

• Parfois critiquées comme une nouvelle forme de domination des pays du Nord dt elles sont svt issues

• Critiquent svt la mondialisation libérale, ses excès, ses faiblesses

-mouvements citoyens : ex Occupy Wall-Street

(http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111013.OBS2377/comprendre-occupy-wall-

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street-qui-sont-les-indignes-made-in-usa.html )/ Indignés / altermondialistes. Récemment, Nuit Debout en France peut s’assimiler à ces mouvements.

-Médias et groupes de pression : ex du film Demain qui propose des solutions

alternatives à la mondialisation libérale.

Acteurs silencieux mais nécessaires : marchands , réseaux et diasporas

‘communautés de personnes d’une même origine dispersée dans le monde) / chinois/ indiens (38% en Am du Nord 27% au Moyen Orient 18% en Europe). Participe à la circulation des personne, des informations, des marchandises et des capitaux.

2. DES FLUX CROISSANTS Flux facilités par plusieurs facteurs : transports performants, NTIC, contexte de libéralisation.

a. Des flux de marchandises, de services, d’IDE Voir chapitre précédent, planisphère page 20. • Les échanges de biens et de services ont considérablement augmenté en valeur et en

quantité au cours des dernières décennies. • 9% du PIB mondial en 1960, plus de 30% aujourd’hui. La structure de ces

échanges a changé : moins de matières premières et de produits agricoles, plus de produits manufacturés.

• Services, 22% du total, primaire 15% • IDE générés par lesFTN. Passent de 200 à 2000 milliards $ de 1993 à 2007.

Encore essentiellement NN, dans une moindre mesure NS. Développement SS et SN (Chine)

b. Des flux d’informations et d’argent Flux rendus possibles par les NTIC et la dérégulati on Information en tous genres. Explosion des flux de capitaux + crise financière dep 2008 qui rebat les cartes

Définition : Les flux de capitaux = sommes d’argent qui sont placées, par l’intermédiaire des bourses, par des banques, des fonds d’investissement, des fonds de pension, des stés d’assurance, des particuliers, etc Att° ! A ne pas confondre avec les IDE, qui correspondent à des investissements liés à un projet éco (ouverture de filiale, prise de participation dans une sté étrangère). Les capitaux sont investis soit dans des actions, soit dans des obligations (emprunts émis par les Etats), ou des monnaies. Les flux de capitaux obéissent à une logique spéculative : générer le plus de bénéfices possibles dans un minimum de temps. Les capitaux sont les flux qui bénéficient de la + gde mobilité, car ils bénéficient d’une liberté de circulation quasi-totale (ce qui n’est pas le cas des hommes, ni des march (droits de douane, réglementations nationales)). Avec la dérégulation financière des 1980’s (périodes Reagan et Thatcher), le dévt des NTIC, la fin de la gf, on a assisté dep les 1990 à la financiarisation de l’éco = une gde partie des

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richesses correspond à des gains financiers, éloignés de l’éco réelle et svt résultat de la spéculation menée par les traders pour des fonds spéculatifs.

c. Des flux humains

La M° concerne égalt les hommes, dont les déplacements se sont multipliés ces 20 dernières années, participant de l’explosion des flux. On peut distinguer 2 types de flux humains à l’échelle mondiale : - les déplacement de courte durée, qui ne correspondent pas à un chgt de résidence

(tourisme, déplacements professionnels ou voyages d’affaires) - les migrations qui correspondent à un chgt de lieu de résidence. Les mobilités se concentrent sur les 3 pôles écos m ajeurs de la planète : AN, Eur occid, Asie L’AN concentre 34.5% du trafic aérien total. En additionnant AN+Euro cc+Asie, on dépasse 90% du trafic aérien mondial. De manière logique, les + gds aéroports mondiaux sont situés dans ces 3 zones, NY et Londres étant les 2 + gds aéroports mondiaux en nbre de passagers.

Les migrations sont d’abord la conséq des inégalité s de dévt : http://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release /2015/12/18/international-migrants-and-remittances-continue-to-grow-as-people-search-f or-better-opportunities-new-report-finds Nbre total de migrants en 2015 ? 250 millions D’où viennent ces migrants ? 80% des migrants viennent des pays du Sud. Où vont-ils ? majoritairement dans les pays riches : 60% des migrants s’installent dans les pays riches. Mais 40% dans les pays du Sud. Les migrations humaines, en constante augmentation, sont bel et bien déclenchées par les écarts de dévt existants à l’échelle mondiale mais la destination des migrants n’est pas uniqut les pays riches, mais égalt des pays du sud capables d’offrir du travail (Pays du Golfe, Afrique- du Sud). Ces migrants génèrent à leur tour des flux financiers, les envois de fonds, qui sont parfois stratégiques pour leur pays d’origine. Le graph montre clairement que ces fonds sont supérieurs à l’aide au dévt apportée par les pays riches. Des diasporas se forment qui favorisent à leur tour les flux ciaux Diaspora = Ens des membres d’un peuple dispersé dans le monde mais restant en contact = communautés d’étrangers conservant des relations entre eux et avec leur pays d’origine. Les diaporas constituent donc un réseau. Les migrations de « cerveaux » se multiplient Ces migrations sont faibles en nbre de pers concernées, mais elles se dév. Elles concernent : - Des étudiants attirés par les formations des meilleures universités (très forte attractivité

américaine) - Les cadres des FTN qui naviguent svt d’un pays à l’autre et forment des ctés d’expatriés

dans les pays qui les accueillent.

3. UN PROCESSUS QUI SUSCITE DES DÉBATS

a. La mondialisation, une logique enrichissante ou destructrice ?

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4. page 71

La mondialisation est perçue de façon contradictoire : - Du point de vue des grandes entreprises et des gouvernements des pays les plus riches,

ainsi que des pays émergents, la mondialisation est porteuse d’un enrichissement mutuel : plus d’échanges, plus de production, plus de richesses…

- Ce point de vue est contesté par des partis politiques, des syndicats, des ONG (ex : greenpeace) qui dénoncent :

o La mise en concurrence de toutes les activités à l’échelle mondiale qui a tendance à aligner les conditions de travail vers le bas (en France, délocalisations, désindustrialisation, chômage).

o Les inégalités qui se creusent entre espaces intégrés et espaces marginalisés de la mondialisation : permet un devt, mais pas harmonieux.

o La destruction ou l’affaiblissement des culture locales face à une mondialisation assimilée comme le triomphe de la culture de masse

o A cause d’une logique productiviste et exportatrice, le développement économique privilégié au détriment de la préservation de l’environnement : forêts primaires menacées, réserves halieutiques et de la satisfaction des besoins essentiels des populations (ex : privilégier les cultures commerciales plutôt que les cultures vivrières)

o Droit des entreprises a tendance à empiéter sur la souveraineté des Etats (Accord transatlantique en cours de négociation)

Le débat de la présidentielle américaine 2016 oppose H Clinton, libérale, favorable à la mondialisation à D. Trump qui dénonce les effets néfastes de la mondialisation pour les ouvriers américains.

Certains opposants à la mondialisation libérale s’efforcent de se rencontrer, de se rassembler, d’émettre des propositions. S’opposant au forum économique de Davos, qui rassemble chaque année dirigeants d’Etats et d’entreprises, ils ont organisent des forums sociaux (Porto Alegre 2001, Tunis 2015). Ces forums ont rencontré un écho mondial dans les années 2000. Depuis la crise de 2008, ils semblent moins intéresser les médisa, d’autant plus qu’il semble très difficile d’unir les points de vue de tous les altermondialistes.

b. Qui peut ou doit contrôler les flux de la mondia lisation ?

Comme on l’a vu, la mondialisation génère des flux, matériels, immatériels, légaux ou illégaux. La crise financière de 2008 a renforcé l’idée que les Etats avaient un droit de regard et de contrôle sur ces flux. Les Etats sont les plus à même de contrôler ces flux : souveraineté sur un territoire, contrôle des frontières, capacité à promulguer de nouvelles lois ou réglementations. Mais en matière de contrôle des flux mondialisés, à l’exception, des flux migratoires, la réglementation reste timide : - Lutte menée par l’OCDE et les Etats contre les paradis fiscaux, effets encore limités - Tentative de taxe sur les billets d’avion (taxe Chirac) pour financer l’achat de médicaments

dans les pays pauvres. Seuls 30 pays adhèrent à ce système - Idée d’une taxe sur les transactions financières (taxe Tobin), mise en place en 2014-2015

par les Etats de l’UE volontaire (0,1% du montant des transaction). Donc un système avec un impact encore très limité.

- Cas particulier de l’Europe dans le domaine de l’alimentation (OGM). - ONG s’efforcent parfois de réguler les flux mondialisés par des campagnes d’information.

Lobbying auprès des institutions. Mais impact très limité si elles ne sont pas écoutées par la puissance publique.

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Donc difficile de réguler la mondialisation, dans la mesure où ceux qui en seraient le plus capables, les Etats, ne le font que très peu, bien souvent pour préserver leurs intérêts nationaux. Composition : Acteurs, Flux et débats de la mondialisation

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Croquis : PÔLES ET FLUX DE LA MONDIALISATION Légende :

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