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CHAINES D’INFORMATION ET D’ENERGIE – I1.2 SI1
Cours
CHAPITRE 11 : ANALYSE ARCHITECTURALE DES SYSTEMES
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Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
1. RAPPEL : LES DIAGRAMMES SysML
On a vu en début d’année que les systèmes complexes pouvaient être décrits à l’aide de diagrammes
issus du langage SysML. On se rappellera :
DIAGRAMME TYPE DE REPRESENTATION RÔLE
Diagramme des exigences
Il traduit par des
fonctionnalités ou des
conditions ce qui doit être (ou
devrait être) satisfait par le
système.
Diagramme des cas d’utilisation
Il représente les services
attendus par le système d’un
point de vue de l’acteur, donc
d’un point de vue extérieur au
système.
Diagramme de contexte
Son rôle est de répertorier les
éléments faisant partie de
l’environnement du système.
Diagramme de séquence (SD)
Il décrit graphiquement
l’interaction entre les acteurs
et le système.
Diagramme de définition de blocs (BDD)
Il décrit la structure en
montrant les sous-ensembles
(nommés blocs) qui le
constituent et les relations qui
les lient.
Ces diagrammes ont pour objectif de positionner le système global dans son environnement, et de
commencer avec le BDD à définir une décomposition en sous-système.
Pour répondre à sa fonction globale d’un système complexe, les sous-systèmes sont reliés entre eux par
des flux (information, énergie, matière) que le Diagramme de Bloc Interne (IBD) va permettre de
décrire.
CHAINES D’INFORMATION ET D’ENERGIE – I1.2 SI1
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CHAPITRE 11 : ANALYSE ARCHITECTURALE DES SYSTEMES
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2. ORGANISATION FONCTIONNELLE DES SYSTEMES INDUSTRIELS
a. Décomposition d’un système automatisé Un système automatisé peut être décomposé en 3
parties : → La Partie Relation (PR) qui comporte le pupitre
de dialogue homme-machine équipé des organes
de commande permettant la mise en/hors
énergie de l’installation, la sélection des modes
de marche, etc. ainsi que des signalisations
diverses telles que voyants, afficheurs, écrans
vidéo, sonneries, etc.
→ La Partie Commande (PC) est le centre de
décision du système. Elle donne des ordres à la
partie opérative par l’intermédiaire des pré-
actionneurs et reçoit des informations de la
partie opérative, fournies par les capteurs.
→ La Partie Opérative (PO) agit sur les effecteurs
par l’intermédiaire des actionneurs.
b. Définition des flux
La fonction principale des systèmes industriels pluritechniques complexes est d’apporter une valeur
ajoutée à un flux de matière, de données et/ou d’énergie.
Pour chacun de ces trois types de flux, un ensemble de procédés élémentaires de stockage, de transport
et/ou de traitement est mis en œuvre pour apporter la valeur ajoutée au(x) flux entrant(s).
On peut distinguer au sein de ces systèmes deux parties, l’une agissant sur les flux de données, appelée
CHAÎNE D’INFORMATION, l’autre agissant sur les flux de matières et d’énergies, appelée CHAÎNE D’ENERGIE.
La chaîne d’information ou partie commande élabore les ordres, transfère, stocke, transforme les
informations, puis pilote le fonctionnement du système. La chaîne d’énergie ou partie opérative
transforme et adapte l’énergie, transmet les efforts et agit sur la matière d’œuvre. Chacune des deux
chaînes peut être décomposée.
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CHAPITRE 11 : ANALYSE ARCHITECTURALE DES SYSTEMES
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CHAPITRE 11 : ANALYSE ARCHITECTURALE DES SYSTEMES
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c. Chaîne d’information La chaîne d’information permet :
→ D’acquérir des informations
o Sur l’état d’un produit ou de l’un de ses éléments (en particulier de la chaîne d’énergie) ;
o Issues d’interface homme/machine ou élaborés par d’autres chaînes d’information ;
o Sur un processus géré par d’autres systèmes (consultation de base de données, partage
de ressources…).
→ De traiter ces informations
→ De communiquer les informations générées par le système de traitement pour réaliser
l’assignation des ordres destinés à la chaîne d’énergie et/ou pour élaborer des messages
destinés aux interfaces homme/machine (ou à d’autres chaînes d’information).
Constituants de la chaîne d’information d’un système automatisé :
Capteur
Son rôle est de prélever une
grandeur physique et d’en
produire une image
exploitable par la partie
commande.
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CHAPITRE 11 : ANALYSE ARCHITECTURALE DES SYSTEMES
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Interface Homme/Machine
Son rôle est de traduire la
consigne d’un utilisateur en
une image exploitable par la
partie commande.
L’information envoyée par le capteur ou l’interface H/M peut être :
→ Logique (0 ou 1), c’est le cas des détecteurs ou boutons poussoirs.
→ Analogique (elle peut prendre une infinité de valeur), c’est le cas des capteurs d’effort ou
potentiomètres.
→ Numérique (elle ne peut prendre qu’un nombre limité de valeurs distinctes), c’est le cas de codeurs.
Partie commande
Son rôle est, à l’aide du
programme implanté, de
traiter les informations en
provenance des capteurs et
de l’interface H/M afin
d’émettre les ordres destinés
aux préactionneurs des
différentes chaînes d’énergie.
Elle envoie aussi des
signalisations à l’interface
M/H qui seront traduis en
signaux lumineux et/ou
sonores à destination de
l’opérateur.
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CHAPITRE 11 : ANALYSE ARCHITECTURALE DES SYSTEMES
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Interface M/H Son rôle est de permettre à
l’opérateur d’être informé sur
l’état du système.
d. Chaîne d’énergie La chaîne d’énergie, associé à sa commande, assure la réalisation d’une fonction de service dont les
caractéristiques sont spécifiées dans le cahier des charges. Elle est constituée des fonctions génériques :
alimenter, distribuer, convertir, transmettre et adapter, qui contribuent à la réalisation d’une action.
L’action à réaliser impose un flux d’énergie que le système doit transmettre et gérer par sa commande.
Les performances dépendent des caractéristiques des divers constituants de la chaîne d’énergie.
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Constituants de la chaîne d’énergie d’un système automatisé :
Préactionneur
Son rôle est de distribuer,
sur ordre de la partie
commande, l’énergie utile
aux actionneurs.
→ Si l’actionneur qui suit dans la chaîne fonctionnelle est électrique, le préactionneur sera aussi électrique
(relais, contacteur, variateur, hacheur, carte de puissance, etc.).
Si l’actionneur est pneumatique, le préactionneur sera pneumatique (distributeur).
→ Certains préactionneurs sont dits « tout ou rien », c’est-à-dire qu’ils jouent le rôle d’interrupteur de la
chaîne d’énergie.
Les autres préactionneurs laissent passer seulement une partie de l’énergie source, c’est-à-dire qu’ils
régulent le débit d’énergie, on parle alors de « préactionneur proportionnel ».
Actionneur
Son rôle est de transformer
l’énergie distribuée en
énergie mécanique (de
translation ou de rotation).
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Transmetteur
Son rôle est d’adapter et de
transmettre l’énergie
mécanique délivrée par
l’actionneur pour la rendre
utilisable par l’effecteur.
Effecteur
Son rôle est d’effectuer la
transformation de la
matière d’œuvre afin de lui
apporter sa valeur ajoutée.
3. LE DIAGRAMME DE BLOC INTERNE
a. Objectif Il décrit l’organisation interne d’un bloc (ou d’un ensemble de bloc) en montrant de façon détaillée les liens entre leurs constituants (liens internes) et avec les autres blocs (liens externes).
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CHAPITRE 11 : ANALYSE ARCHITECTURALE DES SYSTEMES
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Le diagramme est une vue statique du système. Il permet de décrire son architecture matérielle, et il se
base sur le Diagramme de Définition de Bloc (BDD) pour présenter l’assemblage final des blocs qui
composent le bloc principal.
b. Les ports Un bloc peut avoir plusieurs ports qui spécifient des points d’interaction différents.
Les ports peuvent être de deux natures :
→ STANDARD : ce type de port autorise la description de services logiques entre les blocs, au
moyen d’interface regroupant des opérations. Ils sont simplement représentés par des carrés.
→ FLUX (flow port) : ce type de autorise la circulation de flux physiques entre les blocs. Les flux
peuvent être : de l’information, de l’énergie ou de la matière. Ils sont représentés par des carrés, la direction étant simplement indiquée par une flèche à l’intérieur du carré.
Les flow port sont soit ATOMIQUES (un seul flux), soit COMPOSITES (agrégation de flux de natures
différentes).
TRAITEMENT DE
L’INFORMATION – I1.2 SI1
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CHAPITRE 12 : LES AUTOMATES
PROGRAMMABLES
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Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
1. HISTORIQUE
Les automates programmables industriels sont apparus à la fin des années soixante, à la demande de
l’industrie automobile américaine (Général Motors), qui réclamait plus d’adaptabilité de leurs systèmes
de commandes.
Avant : utilisation de relais électromagnétiques et de systèmes pneumatiques pour la réalisation des
parties commandes ⟹ �������â��é�.
Inconvénients : cher, pas de flexibilité, pas de communication possible.
Solution : utilisation de systèmes à base de microprocesseurs permettant une modification aisée des
systèmes automatisés ⟹ ���������������é�.
Les ordinateurs de l’époque étant chers et non adaptés aux contraintes du monde industriel, les
automates devaient permettre de répondre aux attentes de l’industrie.
Contraintes du monde industriel :
Influences externes Personnel Matériel
� Poussières
� Température
� Humidité
� Vibrations
� Parasites
électromagnétiques
� Etc.
� Mise en œuvre du matériel aisée
(pas de langage de
programmation complexe)
� Dépannage possible par des
techniciens de formation
électromécanique
� Possibilité de modifier le système
en cours de fonctionnement.
� Evolutif
� Modulaire
� Implantation aisée
L’AUTOMATE PROGRAMMABLE INDUSTRIEL (API) est un appareil électronique programmable, adapté à
l’environnement industriel, qui réalise des fonctions d’automatisme pour assurer la commande de
préactionneurs et d’actionneurs à partir d’informations logique, analogique ou numérique.
2. DOMAINES D’EMPLOI DES AUTOMATES
On utilise les API dans tous les secteurs industriels pour la commande des machines (convoyage,
emballage, etc.) ou des chaînes de production (automobile, agroalimentaire, etc.) ou il peut également
assurer des fonctions de régulation des processus (métallurgie, chimie, etc.).
Il est de plus en plus utilisé dans le domaine du bâtiment (tertiaire et industriel) pour le contrôle du
chauffage, de l’éclairage, de la sécurité ou des alarmes.
3. NATURE DES INFORMATIONS TRAITEES PAR L’AUTOMATE
Les informations peuvent être de type :
� TOUT OU RIEN (TOR) : l’information ne peut prendre que deux
états (vrai/faux, 0 ou 1). C’est le type d’information délivrée par un
détecteur, un bouton poussoir…
� ANALOGIQUE : l’information est continue et peut prendre une
valeur comprise dans une plage bien déterminée. C’est le type
d’information délivrée par un capteur (pression, température, etc.)
TRAITEMENT DE
L’INFORMATION – I1.2 SI1
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CHAPITRE 12 : LES AUTOMATES
PROGRAMMABLES
2/6
Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
� NUMERIQUE : l’information est contenue dans des mots codés sous forme binaire ou
hexadécimale. C’est le type d’information délivrée par un ordinateur ou un module intelligent.
4. ASPECT EXTERIEUR
Les automates peuvent être de type COMPACT ou MODULAIRE.
Les automates COMPACTS intègrent le processeur, l’alimentation, les
entrées et les sorties. Ces automates, de fonctionnement simple, sont
généralement destinés à la commande de petits automatismes.
Sur les automates MODULAIRES, le processeur,
l’alimentation et les interfaces entrées/sorties
résident dans des unités séparées (modules) et
sont fixées sur un ou plusieurs racks contenant le
« fond de panier » (bus + connecteurs).
Ces automates sont intégrés dans les
automatismes complexes où puissance, capacité
de traitement et flexibilité sont nécessaires.
5. STRUCTURE INTERNE
Le MODULE D’ALIMENTATION assure la distribution d’énergie aux différents modules.
L’UNITE CENTRALE réalise toutes les fonctions logiques, arithmétiques et de traitement numérique
(transfert, comptage, temporisation, etc.) à l’aide de microprocesseur.
TRAITEMENT DE
L’INFORMATION – I1.2 SI1
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CHAPITRE 12
Icam Paris Sénart I1
Le BUS INTERNE permet la communication de l’ensemble des blocs de l’automate et des éventuelles
extensions.
Les MEMOIRES permettent de stocker le système d’exploitation (ROM ou PROM), le programme
(EEPROM) et les données système lors du fonctionnement (RAM). Cette dernière est généralement
secourue par pile ou batterie. On peut, en règle générale, augmenter
adjonction de barrettes mémoires.
L’INTERFACE D’ENTREE permet de recevoir les informations du SAP ou du pupitre et de mettre en forme
(filtrage, etc.) ce signal.
L’INTERFACE DE SORTIE permet de commande les divers préactionneurs e
SAP.
6. TRAITEMENT DU PROGRAMME AUTOMATE
Tous les automates fonctionnent selon le même mode opératoire
Ces quatre opérations sont effectuées continuellement par l’automate (fonctionnement cyclique), c’est
ce que l’on appelle la SCRUTATION.
7. PROGRAMMATION
Il existe plusieurs langages de programmation, qui diffère selon le fabricant
programmation offrent généralement la conversion d’un langage à l’autre. Il y a
TRAITEMENT INTERNE
•L'automate effectue des opérations de contrôle et met à jour certains paramètres systèmes.
LECTURE DES ENTREES
•L'automate lit les entrées (de façon synchrone) et les recopie dans la mémoire image des entrées.
EXECUTION DU PROG.
•L'automate exécute le programme instruction par instruction et écrit les sorties dans la mémoire image des sorties.
ECRITURE DES SORTIES
•L'automate bascule les différentes sorties (de façon synchrone) aux positions définies dans la mémoire image des sorties.
CHAPITRE 12 : LES AUTOMATES
PROGRAMMABLES
3/6
Sciences Industrielles
permet la communication de l’ensemble des blocs de l’automate et des éventuelles
permettent de stocker le système d’exploitation (ROM ou PROM), le programme
(EEPROM) et les données système lors du fonctionnement (RAM). Cette dernière est généralement
secourue par pile ou batterie. On peut, en règle générale, augmenter la capacité mémoire par
permet de recevoir les informations du SAP ou du pupitre et de mettre en forme
permet de commande les divers préactionneurs et éléments de signalisation du
TRAITEMENT DU PROGRAMME AUTOMATE
Tous les automates fonctionnent selon le même mode opératoire :
Ces quatre opérations sont effectuées continuellement par l’automate (fonctionnement cyclique), c’est
.
Il existe plusieurs langages de programmation, qui diffère selon le fabricant ; bien que les logiciels
programmation offrent généralement la conversion d’un langage à l’autre. Il y a :
→ La Liste d’instructions (IL : Instruction List
textuel très peu utilisé par les automaticiens (mais dont la
structure fait penser à une programmation informat
L'automate effectue des opérations de contrôle et met à jour certains paramètres
L'automate lit les entrées (de façon synchrone) et les recopie dans la mémoire image des
L'automate exécute le programme instruction par instruction et écrit les sorties dans la mémoire image des sorties.
L'automate bascule les différentes sorties (de façon synchrone) aux positions définies dans la mémoire image des sorties.
Sciences Industrielles
permet la communication de l’ensemble des blocs de l’automate et des éventuelles
permettent de stocker le système d’exploitation (ROM ou PROM), le programme
(EEPROM) et les données système lors du fonctionnement (RAM). Cette dernière est généralement
la capacité mémoire par
permet de recevoir les informations du SAP ou du pupitre et de mettre en forme
t éléments de signalisation du
Ces quatre opérations sont effectuées continuellement par l’automate (fonctionnement cyclique), c’est
; bien que les logiciels de
: Instruction List) : langage
textuel très peu utilisé par les automaticiens (mais dont la
structure fait penser à une programmation informatique).
L'automate effectue des opérations de contrôle et met à jour certains paramètres
L'automate lit les entrées (de façon synchrone) et les recopie dans la mémoire image des
L'automate exécute le programme instruction par instruction et écrit les sorties dans la
L'automate bascule les différentes sorties (de façon synchrone) aux positions définies dans
TRAITEMENT DE
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CHAPITRE 12 : LES AUTOMATES
PROGRAMMABLES
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Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
→ Le langage littéral structuré (ST : Structured Text) : langage
informatique, il est peu utilisé par les automaticiens.
→ Le langage à contacts (LD : Ladder Diagram) :
langage graphique développé pour les
électriciens. Il utilise les symboles tels que :
contacts, relais et blocs fonctionnels, et
s’organise en réseaux. C’est le langage le plus
utilisé.
→ Les Blocs Fonctionnels (FBD : Function
Bloc Diagram) : langage graphique où des
fonctions sont représentées par des rectangles
avec des entrées à gauche et les sorties à droite.
Les blocs sont programmés (bibliothèque) ou
programmables.
Il existe un graphisme issu du langage SysML qui va permettre d’organiser l’évolution des sorties en
fonction des entrées enregistrées : le diagramme Etats/Transitions.
8. SECURITE
Les systèmes automatisés sont, par nature, source de nombreux dangers (tensions utilisées,
déplacements mécaniques, jets de matière sous pression, etc.).
Placé au cœur du système automatisé, l’automate se doit d’être un élément fiable car :
- Un dysfonctionnement de celui-ci pourrait avoir de graves répercussions sur la sécurité des
personnes.
- Les coûts de réparation de l’outil de production sont généralement très élevés.
- Un arrêt de production peut avoir de lourdes conséquences sur le plan financier.
La défaillance d’un automate programmable pouvant avoir de graves répercussions en matière de
sécurité, les normes interdisent la gestion des arrêts d’urgence par l’automate ; celle-ci doit être
réalisée en technologie câblée.
9. LES AUTOMATES ET LA COMMUNICATION
Avec le développement des systèmes automatisés et de l’électronique, la recherche de la baisse des
coûts et la nécessité actuelle de pouvoir gérer au mieux la production, c’est-à-dire :
→ De recevoir les données liées à une application le plus rapidement possible ;
→ De consulter, contrôler ou de modifier les paramètres d’une application à distance ;
Sont apparues de nouvelles technologies de câblage et de communication entre les divers constituants
des automatismes.
TRAITEMENT DE
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CHAPITRE 12 : LES AUTOMATES
PROGRAMMABLES
5/6
Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
a. Les bus de terrain Pour diminuer les coûts de câblage des entrées/sorties des automates (systèmes étendues), sont
apparus les BUS DE TERRAINS. L’utilisation de blocs d’entrées/sorties déportés a permis tout d’abord de
répondre à cette exigence.
Avant :
Les capteurs/préactionneurs distants
impliquaient de grandes longueurs de
câbles.
1ère
évolution :
Les interfaces d’entrées/sorties sont
déportées au plus près des capteurs.
Avec l’avènement des ASIC (circuit intégré
propre à une application), les capteurs,
détecteurs, etc. sont devenus
« intelligents » et ont permis de se
connecter directement au bus (médium).
Aujourd’hui :
Les capteurs et les préactionneurs
« intelligents » (IHM, variateurs,
distributeurs, etc.) permettent la
connexion directe au bus.
Pour assurer le « multiplexage »
(technique qui consiste à faire
passer plusieurs informations à
travers un seul support de
transmission), ont été développés
plusieurs protocoles de
communication et des standards
sont apparus (normalisés ou
standard).
TRAITEMENT DE
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CHAPITRE 12 : LES AUTOMATES
PROGRAMMABLES
6/6
Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
Avantages des bus de terrain :
→ Réduction des coûts de câblage et possibilité de réutiliser le matériel existant ;
→ Réduction des coûts de maintenance ;
→ Possibilités de communication.
Inconvénients des bus de terrain :
→ Taille du réseau limitée ;
→ Adaptabilité aux applications à temps critique ;
→ Coût global.
b. Les réseaux de terrain Les RESEAUX DE TERRAIN ont permis dans un premier temps de gérer des entrées/sorties
décentralisées puis la périphérie d’automatisme.
Avantages :
- Installation locale ou distante du produit plus facile ;
- Extension possible des applications ;
- Transferts de données vers des hôtes répartis pour le traitement et la supervision automatiques
du produit ;
- Gestion, diagnostics et réparation à distance de l’équipement.
Inconvénients :
- Prise en compte de l’information en temps réel (en cours d’évolution) ;
- Sécurité des informations ;
- Choix du réseau ;
- Coût d’investissement.
Pyramide CIM (Computer Integrated Manufacturing) :
La nécessité de communication entre cellules (communication entre automates) a permis de voir
apparaître de nombreuses normes de communication (Profibus, Fip, etc.).
Le déterminisme nécessaire pour certaines applications conduit à l’utilisation de réseaux
Maître/Esclave. Au niveau de l’entreprise, le temps n’est plus critique et la norme Ethernet a pu se
développer rapidement, permettant ainsi la visualisation et la commande des process via le réseau
Internet.
TRAITEMENT DE
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CHAPITRE 13 : TRAITEMENT
LOGIQUE
1/6
Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
1. REPRESENTATIONS ANALOGIQUE & NUMERIQUE
Pour suivre l’évolution d’un dispositif industriel, la manipulation des grandeurs physiques est
primordiale ; il est par conséquent nécessaire de les représenter correctement. Il existe deux manières
de les représenter : la manière ANALOGIQUE et la manière NUMERIQUE.
Une quantité ANALOGIQUE possède des valeurs continues, alors qu’une quantité NUMERIQUE
renferme une série de valeurs discrètes.
a. Système analogique
Exemple de système électronique analogique :
Le diagramme illustre que les ondes sonores sont recueillies par un microphone et converties en un
signal de faible tension appelé signal audio. Ce signal est amplifié et dirigé vers un haut parleur. Le haut
parleur transforme le signal audio amplifié en ondes sonores d’intensité largement supérieure à celles
captées par le microphone.
b. Système utilisant le numérique et l’analogique
TRAITEMENT DE
L’INFORMATION – I1.2 SI1
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CHAPITRE 13 : TRAITEMENT
LOGIQUE
2/6
Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
Exemple de système électronique numérique et analogique :
Le lecteur de disque compact est un exemple de système dans lequel on utilise à la fois circuits
numériques et analogiques. La musique est stockée sous forme numérique sur le CD. Un système
optique capte les données numériques à partir du disque en rotation, pour les transférer vers le
CONVERTISSEUR NUMERIQUE-ANALOGIQUE (CNA) qui transforme les données numériques en un
signal analogique, avant qu’il soit amplifié et dirigé vers le haut parleur.
Un procédé inverse, impliquant l’utilisation d’un CONVERTISSEUR ANALOGIQUE-NUMERIQUE (CAN) est
employé pour enregistrer la musique sur un CD.
c. Critiques du numérique
Avantages :
- Les systèmes numériques sont plus faciles à concevoir : les valeurs de la tension et du courant
n’ont pas à être rigoureusement exactes. Il suffit qu’elles soient dans les limites d’un intervalle.
Ils sont pour la même raison moins affectés par les perturbations.
- La technologie permet un plus fort degré d’intégration que les circuits analogiques.
- Le stockage de l’information est facile.
Inconvénient :
L’inconvénient majeur est que la plupart des grandeurs que l’on souhaite commander, surveiller ou
régler, sont analogiques. Pour les exploiter, il faut donc mettre en œuvre 3 phases :
1. Traduire les signaux analogiques du monde réel en signaux numériques ;
2. Traiter l’information numérique ;
3. Convertir les sorties numériques en une forme analogique adaptée au monde réel.
2. CODAGE
a. Historique
L’histoire des nombres et des systèmes de numérotation se confond avec l’histoire de la civilisation. Des
systèmes plus ou moins complexes ont été mis au point.
TRAITEMENT DE
L’INFORMATION – I1.2 SI1
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CHAPITRE 13 : TRAITEMENT
LOGIQUE
3/6
Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
Datation Géographie Numérotation
Entre 10 000 et
5 000 avant J.C. Moyen-Orient
L’homme sédentarisé invente les commerces et dénombre les
troupeaux et récoltes avec des jetons d’argile.
3 000 ans avant
J.C. Egypte
Invention de l’une des premières NUMEROTATIONS ADDITIVES.
Un système de numérotation est dit ADDITIF, lorsqu’il utilise des
signes qui représentent chacune une valeur et lorsque, pour connaître
la valeur du nombre ainsi représenté, il faut additionner les valeurs des
différents signes.
Antiquité Empire romain
1 800 avant J.C. Babylone
La numérotation n’a que 3 symbles. Selon leurs positions, les symboles
peuvent représenter des unités, ou des groupes de 60 unités, ou de
60 × 60 unités. C’est un système de NUMEROTATION A POSITION, de
base 60.
Un système de numérotation à position nécessite un symbole
particulier pour signifier un emplacement vide. C’est ce que l’on
appelle le ZERO.
TRAITEMENT DE
L’INFORMATION – I1.2 SI1
Cours
CHAPITRE 13 : TRAITEMENT
LOGIQUE
4/6
Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
Aujourd’hui Monde
Le système de numérotation utilisé aujourd’hui est un système à
position de base 10, avec des symboles appelés CHIFFRE, c’est un
système de position pur.
C’est à l’Inde que l’on doit notre système de numérotation ; les arabes
ayant introduit ce système en Europe lors de l’occupation du sud de
l’Espagne.
b. Définitions
On appelle ALPHABET un ensemble fini de SYMBOLES (ou chiffres), par exemple :
- Alphabet binaire (0, 1), un chiffre binaire est appelé BIT ;
- Alphabet octal (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) ;
- Alphabet décimal (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) ;
- Alphabet hexadécimal (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F).
On appelle MOT construit sur un alphabet, tout élément composé d’uns suite de chiffres. Avec un
alphabet comportant � symboles, on peut construire �� mots de � chiffres.
Exemple : 191 dans l’alphabet décimal ; 11001 dans l’alphabet binaire.
Avec un alphabet binaire, on peut construire 4 mots de longueur 2 : 00, 01, 10, 11.
Un mot binaire de 8 bits s’appelle OCTET ou BYTE.
c. Systèmes de numérotation en base �
Système décimal :
Il est dit à poids positionnels, en ce sens que la valeur du chiffre dépend de sa position (RANG) dans le
nombre.
Exemple : 124 = 1 × 10� + 2 × 10� + 4 × 10�
Avec ce système, on peut compter avec un mot de � lettres 10� nombres différents.
Système binaire :
Le système binaire est aussi à poids positionnels, puisque chaque chiffre binaire est affecté d’un poids,
exprimé comme une puissance de 2.
Exemple (conversion binaire-décimal) :
1101 = 1 × 2� + 1 × 2� + 0 × 2� + 1 × 2� = 8 + 4 + 0 + 1 = 13
Avec un mot de � bits, il est possible d’obtenir 2� valeurs, et le nombre le plus grand que l’on peut
représenter est 2� − 1.
Système hexadécimal :
Possédant seize symboles (0 à F), il permet une représentation et une écriture condensée des nombres
binaires. Il est très utilisé dans la programmation de microcontrôleurs, où il n’est pas pratique de
manipuler des adresses de 32 bits en utilisant une succession de 0 et de 1.
Exemple (conversion hexadécimal-binaire) :
TRAITEMENT DE
L’INFORMATION – I1.2 SI1
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CHAPITRE 13 : TRAITEMENT
LOGIQUE
5/6
Icam Paris Sénart I1 Sciences Industrielles
1100����
1010����
0101����
0111����
Système octal :
Le système de numérotation octal est le système de numérotation de base 8, et utilise les chiffres de 0 à
7. Il est quelquefois utilisé en calcul à la place de l’hexadécimal. Il possède le double avantage de ne pas
requérir de symbole supplémentaire pour ses chiffres et d’être une puissance de deux pour pouvoir
grouper les chiffres.
Exemple (conversion octal-binaire) :
100��
101��
001��
010��
111��
d. Code Gray
La caractéristique majeure du code Gray, du nom de son inventeur Frank Gray en 1947, est qu’il permet
de passer d’un nombre au suivant en ne changeant qu’un seul bit. Il est également appelé le CODE
BINAIRE REFLECHI.
Construction du code Gray :
Il suffit de connaître les 2 premiers nombres pour construire les suivants, il est construit par symétrie.
Pour construire le 2 et le 3, on place le chiffre 1 sur le deuxième bit, et le bit de poids faible est le
symétrique des 2 premiers nombres.
Pour les 4 suivants : on place le chiffre 1 sur le troisième bit, et les bits de poids faibles sont les
symétriques des bits des 4 premiers nombres, etc.
Le code Gray est un code non pondéré et ne convient pas aux calculs arithmétiques, en ce sens qu’il n’y
a pas de poids spécifiques qui correspondent aux positions des bits.
Conversion binaire-Gray :
- Le bit de poids le plus fort du code Gray, situé à l’extrême gauche, est le même que celui du
code binaire.
- En vous déplaçant de gauche à droite, additionnez chaque paire de bits adjacente du code
binaire pour obtenir le bit suivant du code Gray. Rejetez les retenus.
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CHAPITRE 13 : TRAITEMENT
LOGIQUE
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Conversion Gray-binaire :
- Le bit de poids le plus fort du code binaire, situé à l’extrême gauche, est identique au bit
correspondant du code Gray.
- Additionnez chaque nouveau bit de code binaire créé, au bit de code Gray situé immédiatement
à droite. Rejetez les retenues.
Application pour les codeurs :
Les codeurs sont des capteurs de positionnement rotatif. Trois anneaux conducteurs concentriques sont
segmentés en huit secteurs. Chaque secteur de chaque anneau est fixé à une tension de niveau HAUT
ou de niveau BAS afin de représenter le 0 (secteur clair) et le 1 (secteur foncé).
Les anneaux tournant avec l’arbre établissent des contacts électriques avec 3 capteurs à position fixe sur
lesquels sont connectés des lignes de sortie. A mesure que l’arbre tourne, les 8 secteurs se déplacent sur
les trois capteurs en produisant une sortie binaire de 3 bits correspondant à la position de l’arbre.
Etant donné qu’il est pratiquement impossible d’avoir un alignement mécanique des 3 capteurs sur le
codeur, si un capteur est légèrement en avance sur les autres durant sa transition d’un secteur à un
autre, il ne faut pas qu’il y ait une information erronée.
Le code Gray est employé pour éliminer ce problème lié au codage binaire naturel. Le code Gray assure
le changement d’un seul bit entre les secteurs adjacents. Il n’y a donc pas d’erreur possible, même si les
capteurs ne sont pas parfaitement alignés.
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CHAPITRE 14 : LOGIQUE
COMBINATOIRE
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1. STRUCTURE INFORMATIONNELLE
a. Définitions
Les grandeurs acquises sont généralement de différentes natures. Le traitement logique de ces
grandeurs nécessite au préalable un CODAGE. Ensuite les grandeurs logiques sont manipulées sous
formes d’états binaires, nécessitant l’utilisation de l’ALGEBRE DE BOOLE.
Le système étant isolé, on peut définit les ENTREES et SORTIES de la partie commande : c’est la
STRUCTURE INFORMATIONNELLE du système, qui permet de DIALOGUE entre la partie opérative et la
partie commande.
Terminologique (norme NFZ-61-001) :
DONNEE : fait, notion ou instruction représentés sous forme conventionnelle convenant à une
communication, une interprétation ou un traitement, par l’homme ou automatiquement.
INFORMATION : signification que l’homme donne à une donnée, à l’aide d’une convention employée
pour la représenter.
SIGNAL : grandeur, fonction du temps, caractérisant un phénomène physique, et représentant des
données.
b. Les différentes natures de données et de traitement
La partie commande est en relation à caractère informationnelle avec sa partie opérative, et le milieu
extérieur. Les données qui sont créées, stockées ou gérées sont classées en trois catégories : données
logiques, analogiques ou numériques. Le traitement et la gestion de ces données peuvent être faits en
LOGIQUE COMBINATOIRE ou en LOGIQUE SEQUENTIELLE.
2. SYSTEME A LOGIQUE COMBINATOIRE
Un circuit LOGIQUE COMBINATOIRE est un dispositif établissant une relation causale entre les ETATS
BINAIRES de ses grandeurs d’entrée, et ceux de ses sorties, sans prendre en compte « l’histoire » du
système.
Le traitement de tels systèmes s’appuie sur un outil mathématique nommé algèbre binaire ou encore
algèbre de Boole. La notion de VARIABLES ou de FONCTIONS BOOLEENNES se concrétise parfaitement
avec un grand nombre d’éléments technologiques : interrupteur fermé ou ouvert, semi-conducteur
bloqué ou saturé, piston de vérin sorti ou rentré, etc.
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3. ALGEBRE DE BOOLE – OPERATEURS LOGIQUES
a. Algèbre de Boole et algèbre binaire
Un ensemble ��� possède une structure d’algèbre de Boole si on a défini dans cet ensemble les
éléments suivants :
- Une relation d’équivalence, notée « = » ;
- Deux lois de composition interne, notées « + » et « . » (addition et multiplication booléenne) ;
- Une opération unaire : loi qui associe à tout élément � de �, son complément �� (lu « � barre »),
cette loi est appelée COMPLEMENTATION.
Un ALGEBRE BINAIRE est un algèbre de Boole dont les éléments, appelés variables binaires, peuvent
prendre deux valeurs notées 0 et 1.
b. Contacts et circuits électriques
Contact à fermeture :
Normalement ouvert au repos, fermé lorsqu’il est
actionné. On désigne ce type de contact par �, �, �, ….
Contact à ouverture :
Normalement fermé au repos, ouvert lorsqu’il est actionné. On
désigne ce type de contact par ��, ��, �̅, …
Ces deux types de contact sont des variables d’entrée pour un circuit logique.
c. Etat d’un circuit
On définit un circuit PASSANT (ou FERME) lorsqu’un courant peut circuler dans le circuit. Inversement,
un circuit sera NON PASSANT (ou OUVERT) lorsque le courant ne peut pas circuler dans le circuit. On
note alors deux états des contacts ou des récepteurs : l’état 0 et l’état 1.
Pour un contact : absence ou présence d’action physique sur le contact.
Pour le récepteur : récepteur alimenté ou non (lampe allumée, relais enclenché ou non…).
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d. Les opérateurs logiques de base
Les fonctions logiques vont permettre d’établir les relations entre les variables d’entrée, et les variables
de sorties. Ces relations pourront prendre la forme d’équations, ou encore de logigrammes. Pour
chaque fonction élémentaire, on définit plusieurs représentations : électrique (schéma développé),
algébrique (équation), arithmétique (table de vérité) et graphique (symbole logique).
Opérateur OUI :
Opérateur NON :
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Opérateur ET :
Opérateur OU :
e. Propriétés des opérations logiques – Théorèmes
Relatif à … Fonction OU (+) Fonction ET (.)
Elément neutre « 0 » � + 0 = � �. 0 = 0
Elément neutre « 1 » � + 1 = 1 �. 1 = �
Idempotence � + � = � �. � = �
Complémentation � + �� = 1 �. �� = 0
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Propriétés fondamentales :
Commutativité :
�. � = �. �
� + � = � + �
Associativité :
�. ��. �� = ��. ��. � = �. �. �
� + �� + �� = �� + �� + � = � + � + �
Distributivité :
� + ��. �� = �� + ��. �� + ��
�. �� + �� = ��. �� + ��. ��
Théorèmes de De Morgan :
1) Le complément d’une somme logique est égal au produit logique des termes complémentés
de cette somme. Le théorème s’applique quel que soit le nombre de termes de la somme.
� + �������� = ��. ��
2) Le complément d’un produit logique est égal à la somme logique des termes complémentés
de cette somme. Le théorème s’applique quel que soit le nombre de termes du produit.
�. ������ = �� + ��
f. Autres opérateurs
Opérateur NAND (ou NON ET) :
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Opérateur NOR (ou NON OU) :
Opérateur OU EXCLUSIF :
4. FONCTIONS DE VARIABLES LOGIQUES – TABLE DE VERITE
Une fonction de � variables logiques est une combinaison de ces � variables binaires et des éléments 0
et 1. Définir dans une structure d’algèbre de Boole, elle s’exprime à l’aide des lois de l’algèbre binaire.
a. Table de vérité
On peut établir la TABLE DE VERITE de la fonction logique, c’est un
tableau qui représente l’état de la variable de sortie en fonction de
l’état des différentes variables en entrée.
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La fonction logique sera réalisée par le CIRCUIT LOGIQUE, lui-même réalisé dans une technologie
donnée (informatique, circuit imprimé électronique, pneumatique, etc.).
b. Logigramme
Le LOGIGRAMME est un outil graphique, permettant de représenter une fonction logique combinatoire.
C’est le schéma d’une association d’opérateurs logiques, décrivant la fonction logique à représenter. On
le construit en partant des variables d’entrées, et en allant vers la variable de sortie.
NB. : une équation logique combinatoire pouvant prendre plusieurs formes, un logigramme pour une
fonction donnée ne sera pas unique.
Exemple :
On donne l’équation : � = ��. � + �. �.
L’un des logigrammes de cette fonction sera :
c. Systèmes complets d’opérateurs logiques élémentaires
On appelle système complet d’opérateurs, un ensemble d’opérateurs à partir duquel peut être
construite toute fonction logique, on parle alors de BASE des opérateurs logiques. Une BASE
ELEMENTAIRE est celle qui permet de réaliser les fonctions élémentaires de l’algèbre de Boole.
→ L’ensemble {ET, OU, NON} est une base d’opérateurs élémentaires.
→ L’ensemble {ET, NON} est une base d’opérateurs élémentaires. A partir des théorèmes de De
Morgan, on peut écrire : � + � = ��. �������.
→ L’ensemble {OU, NON} est une base d’opérateurs élémentaires. A partir des théorèmes de De
Morgan, on peut écrire : �. � = �� + ���������.
Il est possible d’écrire les trois opérateurs de base ET, OU, NON à partir de l’opérateur NOR, ou de
l’opérateur NAND.
Ces deux opérateurs forment chacun une base élémentaire. On pourra décrire chaque fonction à partir
de l’un ou de l’autre, ce qui est très intéressant dans certaines technologies où ces opérateurs existent
en tant que tels.
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Opérateurs ET, OU, NON en logique NOR :
Opérateurs ET, OU, NON en logique NAND :