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dialogue 3 / 2013 Photo :  Enthuan_flickr.com Seul, il manque quelque chose Le Poste de Sierre a fêté ses sept ans de célébrations 7 Nouvelles salutistes 7 - 9 Dieu seul peut combler tous nos vides 4 - 6 Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

dialogue 3/2013 - Seul, il manque quelque chose

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Que faisons-nous pour lutter contre la solitude? Qui peut réellement combler notre solitude? Jésus est venu sur terre pour nous accompagner.

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Mensuel pour les salutistes et amis de l ’Armée du Salut

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Dialogue

Charte internationale de l’Armée du Salut

L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle.Son message se fonde sur la Bible.Son ministère est motivé par l’amour de Dieu.Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

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Nous sommes tous seuls !

Récemment, on m’a fait remarquer que nous étions tous fondamentalement seuls. En effet, personne ne peut réellement nous comprendre. Nous vivons tous notre propre vie, avec nos propres expériences et nos propres attentes. Et pourtant, nous avons besoin des autres pour nous construire. En nous créant à son image, Dieu a mis en nous un besoin de relation, comme Lui est en constante relation (Père, Fils et Saint-Esprit).

Bien qu’étant de nature solitaire, je crois fermement qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul. Mais l’unique moyen de combler le vide relationnel que ressent l’être hu-main, est qu’il ait une relation avec son Créateur, qui s’est manifesté en envoyant Jésus sur terre (cf. page 4).

Visiter des personnes seules est une bonne chose (cf. page 5), mais n’oublions pas que notre présence ne pourra jamais remplacer celle de Dieu (cf. page 6).

Sébastien Goetschmann

Annonces

Informations relatives à la visite de la Générale

22 mars 2013 : Conseils d’officiers à Berne pendant la journée.17h–18h30 : rencontre avec des repré-sentants de toutes les Eglises chré-tiennes. 19h–21h : culte public à la Cathédrale de Berne.21h30 : exposé à l’occasion de la Nuit des musées, Musée de l’Armée du Sa-lut à Berne.23 mars 2013 : Congrès régional, Halle des Fêtes, à Payerne.24 mars 2013 : Culte au Poste de Zu-rich Central.

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Info AdS

Trois en un

De vous à moi

La solitude : charge ou trêve ?

Avez-vous déjà vécu une expérience si-milaire ? Cheminant dans la ville animée, entouré de gens pressés, soudaine-ment un sentiment de solitude m’as-saille. Ou bien dans un local bondé. La

perte d’un être cher tout comme le sen-timent de ne pas être compris peut aussi nous mener dans la solitude. Comme une forte pression, elle pèse sur nous. Même des personnes plus jeunes s’isolent sou-vent, malgré les nombreux moyens de com-munication.

Durant les mois d’hiver, nous nous retirons

souvent. Pourtant le printemps approche : dans les jardins, je vois à nouveau des gens que je n’avais plus vus depuis longtemps. Comment ont-ils bien pu passer les derniers mois ? Etaient-ils solitaires, seuls ? Je me souviens d’une femme qui s’était retirée de cette façon de la vie pour se réfugier dans la solitude. Des réflexions comme « Quel est le sens de ma vie ? Est-ce que quelqu’un s’in-téresse encore à moi ? » la tourmentaient. La solitude est pesante. Nous ne sommes pas faits pour cela. Cela figure tout au début de la Bible : « Il n'est pas bon que l’homme soit seul. » (Genèse 2 : 18).

Dieu dans le silenceIl existe par ailleurs aussi une solitude que nous recherchons consciemment, afin de trouver la paix. Lorsque nous prions Jésus-

Récemment, une dame est venue au Shop de l’Armée du Salut car elle voulait acheter du thé. Elle explique que, en ville, on lui a offert un sachet de thé et que lorsqu’elle a demandé où elle pouvait en acheter, la per-sonne qui se trouvait auprès de la marmite l’a envoyée à la Laupenstrasse. C’est pour cela qu’elle était là.

Trouver l’Armée du SalutIl est toujours impressionnant de voir qu’il existe de nombreuses façons, et parfois inattendues, d’entrer en contact avec l’Ar-mée du Salut. Avec plus de cent sites en Suisse, l’Armée du Salut a de nombreuses

Le Shop de l’Armée du Salut, le Musée et la Réception entendent renforcer leur collaboration.

ramifications. Chacun de ces sites, que ce soit un Poste, une Institution, une Brocante ou un Centre d’accueil temporaire pour re-quérants d’asile, offre la possibilité d’aller à la rencontre de l’Armée du Salut.

Bienvenue chez nous !Le Shop propose un large assortiment. Les visiteurs du Musée peuvent y acheter des souvenirs et les clients de passage y trou-ver leur bonheur. En outre, un assortiment attrayant d’articles de l’Armée du Salut, proposé sur place et en ligne, séduira les membres.

La Générale au MuséeEn choisissant de participer à la Nuit des Musées à Berne, qui aura lieu en mars pro-chain, le Musée a saisi l’occasion de rendre l’histoire et la présence de l’Armée du Salut accessibles à tous. La visite de la Générale lors du week-end de la Nuit des Musées constitue un trait d’union entre le passé et le présent de l’Armée du Salut : le 22 mars à 21h30, la Générale Linda Bond adressera quelques mots aux visiteurs sur le thème « Une Générale, à quoi ça sert ? ». Et même lorsque la Directrice de l’Armée du Salut in-ternationale ne nous rend pas visite, les Ar-chives et le Musée sont toujours très prisés.

Tout commence à la RéceptionIl y a un grand va-et-vient à la Réception du Quartier Général. Certaines personnes at-tendent qu’on vienne les chercher. D’autres aimeraient en savoir plus sur l’Armée du

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Christ de venir dans notre solitude, nous pouvons être cer-tains qu’il nous com-prend. « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » a-t-il crié sur la croix. Jé-sus a vécu lui-même ce que cela signifie d’être abandonné. Il nous a ouvert le che-min menant des ténèbres à la vie. Il a vaincu la solitude par la résurrection. Le printemps nous rappelle la force de la nouvelle vie. Nous pouvons venir avec notre solitude à Jésus et vivre la communion avec lui.

Commissaires Franz et Hanny Boschung, Chefs de territoire

[email protected][email protected]

Le Shop sera présent avec un stand dans les rencontres suivantes :Congrès à Payerne : samedi 23 mars 2013

Journée de la Division centrale à Ber-thoud : jeudi 9 mai 2013

Consécration, Ordination et Bien-venue des Cadets et Candidats à St.Chrischona : samedi 8 juin 2013

« Energietag » de la Division ouest : sa-medi 26 octobre 2013

Salut. Pour les collaborateurs, le passage par la réception fait partie de leur quotidien. A l’avenir, le hall d’entrée devrait être mieux exploité. Nous envisageons, d’y présenter des offres du Shop et également d’y expo-ser l’histoire de l’Armée du Salut.

A l’avenir, le Shop, le Musée et la Récep-tion entendent collaborer plus étroitement. Il y aura par exemple, dans la cour, plus qu’une entrée pour les clients du Shop et du Musée. En outre, grâce aux rénovations au sous-sol du Quartier Général, les clients pourront également se rendre au Musée et au Shop en passant par la Réception et, par la même occasion, jeter librement un coup d’œil au stock.

Martin Künzi,Chef du Département [email protected]

Dates importantesTravaux : avril à fin août 2013

Le Musée sera fermé de fin avril à fin août. Le Shop vous servira par mail ([email protected]), téléphone (031 388 05 05) et online (shop.armee-dusalut.ch et musee.armeedusalut.ch)

Soldes : 2 mars 2013 de 13h à 17hNuit des Musées : 22 mars 2013 de 18h à 02h.

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Dossier – Seul, il manque quelque chose

Il y a plusieurs années, dans un culte du dimanche matin dans un Poste de l’Armée du Salut, j’ai en-tendu prêcher un de nos officiers. Ce n’était pas un sermon typique, en fait, cela semblait trop simple, surtout pour ce prédicateur éprouvé.

Mais l’anglais n’était pas sa langue mater-nelle ; aussi je pense que pour prêcher à cette congrégation anglophone il avait op-té pour la prudence en essayant de ne pas utiliser un vocabulaire trop théologique qu’il ne connaissait pas bien. Il racontait sim-plement des histoires sur Jésus. Ce n’était peut-être pas un sermon qui lui aurait fait remporter le prix du meilleur prédicateur, mais il m’a émue aux larmes et reste une expérience inoubliable pour moi.

Non seulement ces histoires servent de support à de puissants sermons, elles sont aussi au cœur de la musique chrétienne. L’Armée du Salut, comme la plupart des églises chrétiennes, aime chanter ce qu’elle croit. Les histoires de Jésus mises en mu-sique se gravent pour toujours dans nos mémoires. Quand nous les chantons, cela nous conduit encore et encore à penser à lui, à sa vie, à sa mort, à sa résurrection et à ce que cela signifie pour nous aujourd’hui.

Une phrase d’un chant de Pâques me revient : « Seul sur la route, oppressé par le fardeau, Jésus lui-même s’est approché et a marché avec moi ». Cette phrase il-lustre l’événement racon-té dans l’évangile de Luc (chapitre 14) et elle nous parle encore avec force au-jourd’hui. C’est l’histoire de deux disciples de Jésus ren-trant chez eux après la cru-cifixion, leurs espoirs anéan-tis. La crucifixion était assez horrible pour briser n’importe qui, mais quand cela arrivait à quelqu’un que vous aimiez, quelqu’un d’innocent, et pas seulement d’innocent mais de parfait à vos yeux, com-ment supporter tout cela ? Leur peine était encore plus grande du fait qu’ils avaient cru que Jésus était leur Mes-sie, l’espoir pour leur monde.

La lumière qu’ils avaient si longtemps at-tendue venait de s’éteindre. Tout était té-nèbres et désespoir. Ils étaient vaincus et écrasés, aveuglés par ce retournement de situation horrible et inattendu.

Peut-être que pour beaucoup de ceux qui lisent cet article, cette histoire chrétienne n’a aucun sens : Dieu nous a tant aimés qu’il a envoyé son Fils sur la terre. Jésus s’est incarné dans le bébé couché dans la crèche. Il a vécu une vie exemplaire, gué-rissant, prêchant, accomplissant des mi-racles. Puis il est mort comme un criminel, a pris nos péchés sur lui et a brisé la puis-sance du péché par son sacrifice. Par lui une relation avec Dieu est rétablie et par lui nous pouvons connaître le pardon, la li-berté et la vie complète. Et peut-être que le plus difficile est de croire qu’il est revenu à la vie et qu’il est apparu physiquement à ses disciples. Pas un fantôme ou une apparition, mais le vrai Jésus vivant ! S’il vous plaît, ne rejetez pas ces faits comme

fantaisistes ou sans importance. Juste un moment, regardez-les comme une vérité, la vraie vérité. Pas une fiction mais des faits.

Alors dans ce récit de Luc nous voyons le Seigneur, le Sauveur du monde, Jésus ressuscité qui prend le temps de marcher sur une route solitaire avec deux personnes anéanties, pour leur ouvrir les yeux et leur redonner de l’espoir. Ce même Jésus vi-vant embrasse tous les âges. Il marche aujourd’hui sur votre route, espérant seu-lement que vous ouvrirez vos yeux pour le voir, vos oreilles pour l’entendre et votre coeur pour le recevoir.

Cette phrase du cantique « seul sur la route, oppressé par mon fardeau » peut vous dé-crire aujourd’hui. « Etre seul » ce n’est pas mathématique. Si je suis tout seul, alors je suis seul. Non, vous et moi avons connu des moments où nous étions entourés de monde mais où nous ressentions une so-litude, un vide que tous les corps humains du monde ne pouvaient pas combler. Le poids sur nos épaules, les fardeaux que nous portions semblaient nous couper des sourires et de l’amitié légère que res-sentaient les autres. Peut-être la maladie, des soucis financiers, des problèmes fa-miliaux, des addictions, des échecs, ou même des limites imposées par les autres ont-ils contribué à laisser nos rêves irréali-sés. Peut-être nous sommes-nous sentis trompés par la vie et par les gens.

Mes amis, Pâques parle de la vie, la vie avec ses tragé-dies et ses triomphes. Le désespoir ne doit jamais être un choix. Vous n’avez pas besoin d’être un théologien pour comprendre Jésus. Que son histoire soit votre histoire. Jésus lui-même est avec vous. Il s’approche, comme le dit le cantique. Pas à distance, vous repro-chant votre dépression ou vos attentes limitées. Pas du tout ! Il est mort pour vous, et il croit en vous. Il veut que vous croyiez en lui, que vous le voyiez comme votre com-pagnon de tous les instants, votre Sauveur. Ne me croyez pas sur parole. Croyez-le sur parole, et la vie ne sera plus jamais la même.

Générale Linda Bond

Plus jamais la même

Vous sentez-vous seul sur la route ? Jésus propose de cheminer avec vous.

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Pour « Essen Da-heim » j’apporte des repas aux per-sonnes âgées et convalescentes. Il est fort possible que je sois la seule per-sonne de toute la journée à passer les voir. Beaucoup appré-cient simplement qu’on les écoute, qu’on compatisse ou qu’on les console. Cela ne laisse pas beaucoup de temps, mais la joie qu’ils éprouvent illumine également mon cœur en retour.

Ursula Erzbergen

Je fais des visites à l’hôpital et dans des EMS à des per-sonnes seules ou malades. J’aime faire des visites à des personnes âgées, car le sei-gneur nous dit de visiter les veuves et les orphelins (Jacques 1 : 27). Cela m’apporte beaucoup de joie et très souvent c’est moi qui repart d’une visite encouragée : ça fait tellement plaisir de voir un visage qui s’il-lumine.

Jocelyne Jaccard, Poste d’Yverdon

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L’Armée du Salut frappe à la porte

Les détenus se sen-tent souvent seuls et abandonnés par les autres (et, qui sait, par Dieu ?). Des personnes tombées dans l’ou-bli. Par mes visites

dans les prisons, je montre que je suis là. Que je suis une personne attentionnée, fiable et digne de confiance. C’est ce qui se passe « à l’intérieur » des prisons. Aux personnes se situant « à l’extérieur », je ne demande qu’une chose : n’oubliez pas les prisonniers, faites preuve de solidarité !

Major Hedy Brenner

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« Entrez, il fait froid ! », lance Ruth Eggert * en accueillant la Major chez elle. Elles s’as-soient dans le salon. Tout près l’une de l’autre. La major Elsbeth Oberli ne quitte pas la nonagénaire du regard. Elle sourit beaucoup et s’enquiert de sa santé.

Des photos de la famille Eggert sont ac-crochées au mur. Ruth Eggert est souvent seule. Elle parvient à peine à discuter au téléphone avec des connaissances en rai-son de sa mauvaise ouïe. Elle a certes des contacts avec les personnes des soins à domicile et les livreurs de « Essen Daheim » (manger chez soi), le service de livraison de repas à domicile de l’Armée du Salut de Bâle. Cependant ces personnes n’ont que peu de temps pour discuter. Lorsque l’on a demandé à la major Elsbeth Oberli si elle était d’accord de visiter Ruth régulière-ment, elle a tout de suite accepté.

Souvent la seule personne avec qui elle peut prier« J’ai tellement de temps et pourtant je prie si peu », nous dit Ruth Eggert d’un air triste. La Major la rassure : « Dieu est malgré tout toujours près de vous ». Elle a imprimé les paroles d’un chant. Ce dernier parle de notre Père Céleste, qui reste proche même dans la force de l’âge. Elle lit les paroles. Puis les deux femmes prient ensemble. Elles remer-cient Dieu et lui demandent sa protection, la confiance et la joie.

Lors de sa nomination, la major Elsbeth Oberli avait prié pour avoir du temps pour des visites. Elle se rend volontiers dans les hôpitaux, dans les homes pour personnes âgées, et chez des personnes seules. Elle rend également visite aux donateurs qui le souhaitent. « Lorsque quelqu’un me demande d’aller rendre visite à une per-

sonne, je suis tou-jours curieuse. Puis nous organisons une première rencontre ». Lorsqu’on lui de-mande si cela ne lui fait pas trop, elle ré-pond par la négative. « Quand cela est pos-sible, je dis à l’avance combien de temps je pourrai accorder à la personne ». Elle se prépare peu pour les visites, afin de pouvoir s’occuper de ce qui

touche la personne. Son expérience et sa confiance en Dieu l’aident à ne pas se sentir mal au moment de s’en aller.

« J’ai reçu une belle lettre », nous raconte encore Ruth Eggert. L’Eglise réformée lui propose un accompagnement. « C’est merveilleux », se réjouit la Major, et aussi que la dame ait eu le courage d’aller se promener seule. « J’ai eu du plaisir en votre compagnie », dit Elsbeth Oberli en disant au revoir. Puis elle promet de revenir. C’est important, nous dit-elle. Même si plus de cinquante noms figurent dans son agenda.

Florina German

* Nom modifié par la rédaction

« J’ai le privilège d’avoir du temps pour les visites », raconte la major Elsbeth Oberli en parlant de son service. Elle rencontre chaque semaine six à huit personnes.

Un sourire, une oreille attentive, une simple présence suffisent parfois à apporter du réconfort aux personnes seules.

La major Oberli veut aider Ruth Eggert à voir au delà de sa solitude.

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Dossier – Seul, il manque quelque chose

Je ne suis pas superman

Lors de nos visites, notre objectif est d’amener les personnes seules à découvrir la présence de Jésus-Christ. Voici quelques erreurs à éviter.

Ne nous prenons pas pour des sauveurs. Il est totalement contre-productif de ve-nir avec des solutions toutes faites, plein de « bons » conseils comme : « Vous de-vriez sortir pour rencontrer du monde. » « Allez au club de gym, c’est sympa pour avoir des contacts. » Il ne faut pas croire qu’on va pouvoir résoudre tous les problèmes de la personne en face de soi, parce qu’on ne connaît pas sa situation et parce que porter tous les far-deaux de son interlo-cuteur ne l’aidera pas à avancer et à se « re- » construire.

Il faut aussi faire atten-tion à ne pas substituer un manque. Lorsqu’à la fin d’une visite, la per-sonne vous demande, impatiente : « Quand est-ce que vous revenez ? », c’est que la visite est ratée. Si le visiteur comble un manque, c’est une place que Dieu (le seul capable de réellement combler nos manques) ne peut plus prendre.

Enfin, lorsqu’on rend visite à une personne seule, il faut être entièrement disponible. Si on arrive avec nos propres problèmes, on sera tenté de vouloir ramener les choses à soi et à répondre à nos besoins plutôt qu’à ceux de la personne visitée. Bien sûr, nous ne sommes pas parfaits, nous avons tous des problèmes et des attentes. Mais

pour ne pas perdre notre qualité d’écoute durant une visite, il faut

savoir les mettre en stand-by. La plupart des personnes seules n’attendent pas qu’on les sauve, mais juste

qu’on les écoute.

Major Timothée Houmard, Chef du projet social Le

Coup d’Pouce, Le Locle

Ne nous prenons pas pour des sau-veurs, seul Dieu est capable de réel-lement nous remplir de sa présence.

Aujourd’hui je ne viendrai pas !

Celui qui offre beaucoup de son temps doit prendre garde à ne pas épuiser ses forces !

Il lui a fallu quelques années pour qu’elle par-vienne à prendre la liberté de ne pas vouloir régler chaque problème tout de suite lors d’un entretien : la major Brigitta Heiniger était toujours disposée à discuter avec les gens et à leur rendre visite. Pour beaucoup de per-sonnes seules, elle était « simplement là ».

Un jour, elle a senti que même en enchaînant les visites, cela ne suffisait pas pour tout le monde. Petit à petit, elle a compris que l’on pouvait aussi limiter les visites dans le temps. Cela ne fonctionnait pas toujours. Mais le fait d’en être consciente aidait déjà beaucoup.

Aujourd’hui, la major Brigitta Heiniger se rend bien compte lorsqu’une visite sera de trop pour elle : durant un entretien elle ne trouve alors parfois plus de réponses. « Je me suis surprise à donner des conseils au lieu de laisser à la personne la liberté de trou-ver elle-même une solution ». Il existe aussi le danger de se poser trop de questions face au problème confié. Par exemple : « Est-ce que cela pourrait m’arriver ? »

Celui qui ne se fixe pas de limite risque d’être davantage disponible pour les autres que pour ses propres enfants. Selon le caractère de chacun, il est parfois très difficile de dire non sans avoir mauvaise conscience, mais il existe pourtant d’autres possibilités.

Délimiter ou déplacerSi l’on a peur de mettre fin abruptement à un entretien, il est possible de dire à l’avance : « Je viens volontiers pour une heure ! » ou de fixer la prochaine visite à un moment où l’on a moins de choses de prévues, pour pouvoir reprendre les forces nécessaires. Pour l’offi-cier, il est parfois utile de proposer une pro-menade ou d’organiser une rencontre dans son bureau. Ainsi, il n’a pas l’impression, au moment du départ, d’abandonner quelqu’un.

Celui qui se fixe des limites n’agit pas égo-ïstement. Il montre plutôt qu’il gère ses res-sources avec sagesse, comme son temps et ses forces, afin d’être une source de béné-diction pour beaucoup.

Florina German

Joins-toi simplement à nous !Voici une solution facile pour tous ceux dont l’agenda déborde : inviter plutôt que visiter ! Toutes les personnes seules ne souhaitent pas que l’on se contente de les visiter. La plupart d’entre elles ap-précient beaucoup qu’on les emmène quelque part : qu’on les accueille à notre table pour partager le repas, qu’on les emmène à l’excursion du Poste ou qu’on les invite à nous accompagner à un camp. La large palette d’activités propo-sées par les Postes offre toutes sortes de possibilités !

Le temps est un bien précieux, tout par-ticulièrement pour les personnes actives. Le fait de partager notre temps avec nos semblables constitue un cadeau d’autant plus considérable. Chacun détermine en-

suite combien de temps il est en mesure de consacrer aux autres.

La Rédaction

Un jeu d’enfant : inviter quelqu’un à un camp ou à un après-midi de jeux (Image symbolique).

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« … Pour ma part, j’avais une idée un peu floue de cette Armée. Jusqu’au jour où, dans une rencontre dominicale organisée par Giovanni, une chorale de l’ASA-Valais (Association valaisanne d’aide aux per-sonnes handicapées mentales) a produit un concert dans la salle de la Sacoche, où nous sommes accueillis ce soir. Engagé professionnellement dans l’ASA-Valais, j’ai à cœur de permettre aux personnes fra-giles de trouver une place dans la société ; nous avons pu, il y a deux ans, mesurer l’élan et la générosité de la communauté rassemblée en ces lieux. Je me suis alors demandé pourquoi un groupe à l’enthou-siasme communicatif portait le nom d’une armée ? Je me demande aussi comment - à l’heure du politiquement correct - le signe d’une appartenance peut devenir porteur d’un message ?

Giovanni pourrait sans doute répondre à ces questions mieux que moi, mais il me semble que c’est la dimension de l’enga-gement citoyen qui représente le mieux le travail de l’Armée du Salut. A titre per-

sonnel, c’est au travers d’un extrait du père fondateur méthodiste William Booth, rédigé en 1912, que j’ai saisi l’énergie qui mobilise votre commu-nauté (ndlr. il s’agit du célèbre ‹ Je me battrai ›).

On perçoit, on ressent dans la répéti-tion finale l’invitation à se lever contre les injustices, l’invitation à ne pas ac-cepter que ceux qui souffrent meu-rent, seuls, dans leur coin. On perçoit, on ressent une participation active, une volonté à améliorer le monde et j’avoue que j’admire cette capacité à se porter contre un système établi pour permettre à ceux qui en sont ex-clus de ne pas rester sur le bord du chemin. Il faut un très grand courage pour oser se dire et montrer qui l’on est....

Alors oui, je répète mon admiration pour un groupe qui n’a pas peur d’affirmer sa couleur, de prôner des valeurs qui sont souvent mises à mal et de témoigner que

En sept ans, le Poste de Sierre a su se faire sa place

Cela fait sept ans que les célébrations salutistes ont débuté à Sierre. Un jubilé fêté le 20 janvier dernier. Gio-vanni Catalanotto, officier du Poste valaisan, revient sur une intégration qui n’a pas toujours été évidente.

Olivier Salamin a dit l’admiration qu’il porte à une com-munauté qui met son énergie au service de l’autre.

En implantant un nouveau Poste à Sierre, nous nous sommes lancés dans quelque chose de nouveau. Nous n’avions aucune expérience dans ce domaine et il a fallu nous adapter à l’identité locale. Nous avons aussi eu plusieurs incom-préhensions avec le Quartier Gé-néral, qui ne saisissait pas pour-quoi les gens fréquentant le Poste ne devenaient pas salutistes, alors que plusieurs étaient simplement des producteurs de vin. Malgré ces difficultés, nous avons suivi une règle d’or : « avoir le même discours, le même langage à l’interne, comme à l’externe ». Grâce à cela, les gens se sont aperçus qu’ils peuvent nous faire

confiance, que nous sommes transparents et authentiques. Cela nous a permis d’être aujourd’hui bien intégrés dans le paysage cultuel, culturel et social du Valais.

Visions d’avenirPour l’avenir, je souhaite, à côté de nos activités actuelles (ads-sierre.org), orga-niser deux à trois fois par an des débats de société avec des acteurs externes. Ce-la montrerait que nous sommes ouverts à écouter des avis différents du nôtre. Au niveau spirituel, mon désir est que chaque ville ait un groupe de maison, afin que chaque localité soit bénie régulièrement par la prière.

Major Giovanni CatalanottoLe major Giovanni Catalanotto (g.) en compagnie du ser-gent Martin Künzi, Chef du Département marketing.

Une communauté reconnue pour son service à la population

Le Vice-président de la Ville de Sierre a également prononcé un discours lors de cet anniversaire, dont voici un extrait.

l’engagement citoyen est une force de vie puissante. »

Olivier Salamin, Vice-président de Sierre

Discours complet : ads-sierre.org/7ans/point-de-vue/

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Echos

Premiers pas vers le Congrès 2015 Ce Conseil représente les cinq zones in-ternationales de l’Armée du Salut et a pour objectif d’échanger des idées et des stra-tégies liées à l’organisation du Congrès in-ternational, qui aura lieu du 1er au 5 juillet 2015 à Londres (à l’O2 Arena, dans les quartiers est de Londres).

Le Conseil a examiné un vaste éventail de thèmes, qui vont du logement aux voyages, des horaires aux temps de témoignage extérieur et de tout ce qui constituera les composantes de base de la célébration des 150 ans de l’Armée du Salut.

Les recommandations du Conseil seront présentées à la Générale pour ses contri-butions et décisions et seront appliquées par le Bureau du Congrès. Le Conseil a été présidé par le responsable de l’orga-nisation du Congrès, le commissaire Bill Cochrane, Secrétaire international du Chef d’état-major.

Quartier Général international

Au premier rang (de g. à d.) : commissaire Jim Knaggs, commissaire Deise Eliasen, commissaire Bill Cochrane, lt-colonel Eddie Hobgood. Au second rang (de g. à d.) : major Drew McCombe, lt-colonel Keith Conrad, lte-colonelle Kathy Hobgood, capitaine Mark Hall, Nick Simmons-Smith, lt-colonel Alan Read, lt-colonel Ralph Bukiewicz. Membres non présents sur la photo : commis-saire Aylene Finger, colonel Benjamin Mnyampi, colonel David Hinton et lt-colonel Edwin Masih.

Ils proclament les valeurs du Royaume de Dieu en rappant

DaddyFlow veut être un canal utilisé par Dieu.

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nIls étaient un peu plus d’une centaine à investir la Salle de Spectacles de Saint-Aubin, samedi 9 février, pour assister au concert hip-hop « That Awesome Night » organisé par l’Armée du Salut locale.

Mij Ases (rappeur du Poste d’Orbe), Steel Soldierz et Dernier Rempart ont un point commun : ils font, ce qu’on appelle dans le milieu, du rap conscient. « On a un message à transmettre, explique DaddyFlow du crew Steel Soldierz. Contrairement au gangsta-rap, nos textes sont réalistes, on parle de ce qu’on a vécu et on dit la vérité. » « On véhicule des valeurs de respect, d’espoir, de paix et

d’unité, ajoute Lumi’R de Dernier Rempart. On nage à contre-courant, mais on sait pour-quoi on fait ce rap-là. » Ce rap-là, ils le font pour Dieu et pour interpeller leurs specta-teurs. « Ce qui nous motive, c’est de voir du fruit, poursuit DaddyFlow. Je crois que les gens sont touchés d’entendre des paroles vraies et de voir que nos attitudes sont en accord avec nos textes. » C’est donc avec

du rap positif que les artistes ont réchauffé le public de Saint-Aubin et que notre Seigneur a été glorifié.

Sébastien Goetschmann

Afin de préparer le Congrès international de 2015, le Conseil de planifica-tion du Congrès s’est réuni récemment au Quartier Général international.

« On apporte une solution au lieu de simplement dénoncer un problème. », dit Mij Ases (à gauche), ici en compagnie de son backeur Céphas.

Lumi’R (g.) et Psykoz du groupe Dernier Rempart font du rap rassem-bleur. Ils revendiquent d’ailleurs appartenir à la famille du Gospel urbain.

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Echos

Du fitness pour un couple en bonne santé

Depuis l’année dernière, quelques Postes participent au « MarriageWeek » (ndlr. plate-forme indépendante de l’Armée du Salut, qui regroupe une palettes d’acti-vités proposées aux couples du 7 au 14 février). Cette semaine se déroule chaque

« Il existe des cours pour tout. Pourtant, lorsqu’il s’agit de former un couple, les humains doivent-ils, comme par enchantement, tout sim-plement se débrouiller ? ». Voici la question que se pose la major Bar-bara Bösch, coordinatrice territoriale de FamilyWork.

année dans le monde entier avant la Saint-Valentin. Cette année-ci, par exemple, les Postes de Thoune et d’Aarau se sont joints à l’action. Le major Lukas Wittwer a même enregistré la manifestation sur le site Inter-net de « MarriageWeek ». Ceci a débouché sur l’inscription d’un couple ne faisant pas partie du Poste.

Faire quelque chose ensembleLes offres proposées par l’Armée du Salut sont variées et s’étalent tout au long de l’année. Elles vont du brunch pour couples,

Construire un couple solide n’est pas toujours une chose aisée. Il faut savoir prendre du temps.

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Dieu veut des couples heureuxDepuis novembre 2012, nous organisons un séminaire pour couples une fois par année à Tramelan. Nous croyons qu’il est important de mettre du temps à part, rien que pour le couple. Durant un week-end, nous travaillons en atelier et qui dit ate-lier, dit outils. Ce que nous proposons, c’est un cours interactif permettant aux couples de faire un bilan de leur relation, d’acquérir de nouveaux outils de com-munication, d’apprendre à gérer les conflits, d’établir un plan de croissance pour l’avenir et de recevoir un nouvel élan avec la bénédiction de Dieu. Parce que Dieu veut des couples heureux, pas juste des conjoints qui se tolèrent l’un l’autre.

Cet atelier s’adresse à tout couple dé-sireux d’être renouvelé et restauré dans sa relation, qui cherche à poser des fondements pour une meilleure com-munication. Le prochain aura lieu du 25 au 27 octobre 2013. Renseignements et inscriptions : [email protected]

Jean-Ulrich et Ursula Bühler,Poste de Tramelan

Un week-end pour le couple ?Notre couple ne va-t-il plus ? Sommes-nous au bord de la rupture ? Voilà les questions qui pourraient nous traverser l’esprit lorsqu’un jour, l’un des conjoints propose un tel week-end ... Bien que notre couple n’en soit de loin pas là, nous avons décidé de participer au sé-minaire organisé en novembre dernier à Tramelan. Bien nous en a pris ...

Dans un climat détendu et amical, agré-menté de la présence paisible et rassu-rante du Seigneur, nous avons pu passer de nombreux temps de réflexions person-nels et « à deux » pour parler et échanger sur des thèmes amenés par les animateurs. De magnifiques moments de partages pro-fonds au sein même de notre couple.

Bien sûr, dans notre vie de tous les jours, nous échangeons régulièrement nos points de vue. Mais cette fois-ci, les thèmes abordés et les clés transmises pour les partager nous ont permis de re-voir quelques façons d’agir dans certaines circonstances. Parce que c’est bien là l’essentiel de ce séminaire : apprendre les astuces d’une discussion franche, directe et sincère dans notre couple. Même sur des sujets qui « fâchent » !

À coup sûr, comme nous, vous en sortirez avec un réel nouvel élan dans votre couple pour que celui-ci dure, dure et dure encore, dans la connaissance de votre conjoint et son épanouissement personnel.

Didier et Christelle MathezPoste de Tramelan

accompagné d’un exposé, jusqu’aux ate-liers, lors desquels les couples construi-sent quelque chose ensemble, en pas-sant par des soirées film accompagnées d’un souper. A Berthoud, par exemple, les conjoints jouent au tennis, non pas l’un contre l’autre, mais l’un avec l’autre.

C’est vous qui déterminez les sujets« L’Armée du Salut n’organise pas de soi-rées de thérapie » rassure la major Bar-bara Bösch. Chaque participant ne fait que partager avec son conjoint. Lorsque, par exemple, les couples veulent aller se promener durant une heure, ils emportent des questions dont ils peuvent débattre. Le choix des questions discutées leur ap-partient.

Toutes les offres s’adressent à des per-sonnes mariées dès la première année de mariage. « De nombreuses jeunes per-sonnes, fraîchement mariées, font appel à l’offre, mais nous encourageons aussi les mariés de longue date à participer. On peut toujours améliorer la communication au sein du couple. »

Les Postes intéressés peuvent s’adresser à « Société & Famille » afin de s’informer sur les exposés et les programmes desti-nés aux couples.

familywork.armeedusalut.ch

Major Barbara Bösch

10 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2013

Les commissaires Franz et Hanny Boschung, responsables territoriaux :

15 mars : Conférence stratégique, QG Berne21 – 25 mars : Visite de la Générale en Suisse2– 7 avril : Conférence Zone Europe, Por-tugal

Les lts-colonels Massimo Tursi, Secré-taire en chef et Anne-Florence Tursi, Secrétaire territoriale Société & Fa-mille :

15 mars : Conférence stratégique, QG Berne21 – 25 mars : Visite de la Générale en Suisse2– 7 avril : Conférence Zone Europe, Por-tugal11 avril : Journée d’impulsion dans les lo-caux de l’Armée du Salut de Berne

Agenda des Chefs

Félicitations

95 ans23 mars : Brigadière Regina Thévoz-Che-valley, Le Phare-Elim, 1814 La Tour-de-Peilz

90 ans4 avril : Major Georgette Dudan, Grande Rue 38, 2316 Les Ponts-de-Martel

85 ans1er avril : Capitaine-auxiliaire Erika Ott, Kolumbanstrasse 41, 9008 Saint-Gall

80 ans9 avril : Major Gertrud Lehmann, Habs-burgerstrasse 47, 8400 Winterthour

75 ans30 mars : Major Hanna Iselin-Egger, Steinrieselnstrasse 6, 9100 Herisau

70 ans31 mars : Major Yvonne Geiser-Jan-du-Chêne, Avenue de Tramenaz 17, 1814 La Tour-de-Peilz

Nécrologie

Major Samuel Widmer

Samuel Widmer, quatrième fils de la famille, voit le jour le 21 septembre 1927 à Gränichen. Son père est vic-time d'un accident mortel en 1930. Sa mère porte la famille à bout de

bras, sans revenus. Après l’école, Samuel Widmer accomplit le séminaire de forma-tion des enseignants à Wettingen.

Bientôt, par le biais de l’école du di-manche, de l’enseignement biblique et du scoutisme, il entre en contact avec la com-munauté évangélique et l’Armée du Salut. Il trouve ainsi une relation vivante avec Dieu. A 19 ans, il comprend que son chemin le conduit au service à plein temps dans l’Ar-mée du Salut et en 1950 il devient officier.

En 1952, il épouse Margareta Brechbühl. Le couple a quatre enfants et huit petits-en-fants qui leur procurent beaucoup de joie.

Samuel Widmer a travaillé dans différents Postes, ainsi qu’au niveau divisionnaire et national. Il s’est toujours identifié à ses tâches, s’employant à trouver des solu-tions.

Le major Samuel Widmer représentait l’Ar-mée du Salut dans différentes instances. Les plus importantes étaient le groupe de travail « Alliance et Œcuménisme », le « Sy-node Evangélique Suisse » et le « Comité Œcuménique pour la Justice, la Paix et la Conservation de la Création ». Pendant les dernières années de son service, il a colla-boré, dans son canton natal, au « Arbeits-gemeinschaft Christlicher Kirchen im Aar-gau », dont a bénéficié son service dans l’Armée du Salut.

En 1992, le major Samuel Widmer part à la retraite. En 1994, il déménage à Bâle, où vit la plus grande partie de sa famille. L’Armée du Salut constituait sa patrie spirituelle ter-restre. Le 28 janvier 2013, le major Samuel Widmer est rappelé par son Père céleste et son rédempteur.

La Rédaction

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Nota bene

Brigadier Ernst Rohr

Ernst Rohr voit le jour le 16 octobre 1917 dans une ferme sur les hau-teurs de Frauen-feld. Malgré des conditions de vie difficiles, il passe une enfance et une jeunesse heureuses. Le typographe diplômé entre à l’Armée du Salut avec ses parents.

Une nouvelle tranche de vie commence pour lui lorsqu’il décide de suivre l’appel au service d’officier à temps complet. Ce ser-vice est interrompu à plusieurs reprises par la mobilisation, de telle sorte qu’il passe régulièrement du service dans l’Armée Suisse au service dans l’Armée du Salut.

En 1948, Ernst Rohr épouse Marta Burger à Brienz. La vie leur offre quatre enfants, le cadet souffrant d’autisme dès la nais-sance. Ce handicap a toujours exigé des adaptations dans son travail et a orienté sa carrière d’officier.

Ensemble, Ernst et Marta Rohr dirigent d’abord le Poste de Brienz. S’ensuivent de nombreuses affectations dans différents Postes. Plus tard, Ernst Rohr est appelé au Quartier Général territorial. Sa dernière affectation le mène au Département des finances.

Après 42 années de service, Ernst Rohr part à la retraite. Il effectue encore de nom-breuses tâches bénévolement. Pourtant, des soucis de santé liés à l’âge commen-cent à apparaître, de telle sorte qu’une en-trée en home pour personnes âgées devient inévitable. En 1997, le couple emménage au home « Domizil Baumgarten », à Berne.

Ernst y enseigne la « pyrogravure » (son hobby) aux résidents. Il est aussi actif au sein du Conseil des seniors et fonde un ensemble de cithare. Il a encore le bon-heur d’être arrière-grand-père. En 2009, sa chère épouse est promue à la gloire.

Enfin, le 27 janvier 2013, le brigadier Ernst Rohr est rappelé par son Père céleste.

La Rédaction

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La liste 2013 des changements nationaux sera publiée dans le

dialogue du mois d’avril.

11«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2013

SudokuIl faut placer dans la grille, par ligne ho-rizontale, verticale, également dans les 9 carrés, les chiffres de 1 à 9, sans ex-ception.

Solution

Ils peuvent être mis dans n’importe quel ordre. Vous devez retrouver la totalité des chiffres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Voilà, le défi est lancé, à vous de jouer !

Règles du jeu

Annonce

Promotion à la gloire du Ciel

La mère de la major Nathalie Flückiger du Centre de formation à Bâle, Liliane Pel-laton, a été rappelée par le Seigneur le 25 janvier 2013.

Nous présentons nos sincères condo-léances à la famille en deuil et souhaitons la paix que seul Dieu peut apporter.

Nota bene

La prédication de la Parole n’est pas ré-servée qu’aux pasteurs ou officiers. Vous aimeriez tenter le coup, mais vous n’avez pas les bases nécessaires ? Vous vous y êtes déjà risqués, et vous voulez vous améliorer ? Alors ce cours est pour vous.

Enseignant : Pascal Donzé – officier au Poste de TramelanLieu : Neuchâtel, petite salle du Poste de l’Armée du Salut, rue de l’Ecluse 18Dates : samedis 27 avril et 4 mai, jeudis soirs 16 et 30 maiPrix : CHF 150.-

Renseignements : [email protected] ou 079 245 93 81

Mutations internationales

Mutations annuléesIl est à noter que les nominations des lieu-tenants-colonels Daniel et Rebecca Sjogren dans le Territoire de la Suède et de la Lettonie, qui devaient prendre effet au 1er février 2013, ont été annulées.

Au 1er avril 2013Les colonels Wayne et Robyn Maxwell, officiers du Territoire de l’Australie Est, ac-tuellement Secrétaire en chef, respective-ment Secrétaire territoriale des Ministères Féminins (MF) dans ce Territoire, devien-dront responsables territoriaux du Terri-toire des Philippines. Le colonel Wayne Maxwell comme Commandant territorial et la colonelle Robyn Maxwell comme Prési-dente territoriale des MF.

Au 1er mai 2013Les majors Petter et Eija Kornilow, officiers du Territoire de la Finlande et de l’Estonie, actuellement Chef de la Section programme et Cheffe de la Section com-munication (Section Head for Programme and Section Head for Communications) dans ce Territoire, y deviendront Secrétaire en chef, respectivement Secrétaire territo-riale des MF, avec promotion au grade de lieutenant-colonel. Ils succèderont au lieu-tenant-colonel Arja Laukkanen qui part à la retraite.

Au 1er juin 2013Les colonels Floyd et Tracey Tidd, of-ficiers du Territoire du Canada et des Ber-mudes, actuellement Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale de MF dans ce Territoire, deviendront responsables ter-ritoriaux du Territoire de l’Australie Sud. Le colonel Floyd Tidd comme Comman-dant territorial et la colonelle Tracey Tidd comme Présidente territoriale des MF. Ils prendront leurs nouvelles responsabilités avec promotion au grade de commissaire, le colonel Floyd Tidd le 1er juin 2013 et la colonelle Tracey Tidd le 2 juin 2013.

Les lieutenants-colonels Mark et Sha-ron Tillsley, officiers du Territoire des USA Est, actuellement Secrétaire pour le per-sonnel, respectivement Assistante consul-tant médical (Assistant Medical Consul-tant) dans ce Territoire, deviendront Se-crétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire du Canada des Bermudes, avec promotion au grade de colonel.

« L’Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains au-cun mal, car tu es avec moi : ta hou-lette et ton bâton me rassurent. »

Psaume 23 : 1-4

12 «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2013

Maintenir le dialogue

Impressum

JAB

 3001 Berne

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch

Edition et rédactionQuartier Général Suisse-Autriche-HongrieLaupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 BerneTéléphone 031 388 05 [email protected] changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.

Equipe de rédactionSergent Martin Künzi (Chef Marketing), Gabrielle Keller (Responsable Communication), Sébastien Goetschmann (Rédacteur),Major Christine Volet-Sterckx (Haïti), Monique Bürki (St-Aubin), Annelise Bergmann (Orbe) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan).

Layout Rolf MesserliImpression rubmedia, Wabern/BerneFondateur William BoothGénérale Linda BondChef de territoire Commissaire Franz Boschung

Abonnement annueldialogue CHF 46.– | 65.–*Espoir CHF 48.– | 67.–** Etranger

Dans le prochain « dialogue »

« Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. » (Ephésiens 6 : 11). Pour être prêt au combat, il faut s’entraîner et s’équiper correctement. Le prochain nu-méro de dialogue s’intéressera de plus près aux armes de Dieu et à leur utilisation pratique.

La Rédaction

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Aux armes, salutistes !

« Je serai avec toi, comme j’ai été avec Moïse ; je ne te délaisserai point, je ne t’abandonnerai point. »

Josué 1 : 5

Dialoguer avec Dieu

La prière communautaire

Mise en place de la prière au chapitre 4, versets 24 à 31 des Actes des Apôtres : Après que les croyant eurent entendu le compte-rendu des apôtres, ils ado-rent Dieu tous ensemble, lui le Maître et Créateur du ciel et de la terre (v. 24). Puis ils citent la Parole de Dieu dans la prière et la rattachent à leur propre situation (v. 25-27).

Ils louent Dieu de ce qu’il conduit toute l’Histoire selon Son plan. Puis les croyants demandent à Dieu d’être attentif à la menace, de les équiper pour procla-mer l’Evangile avec une pleine assurance et de confirmer leur service au moyen de prodiges et de miracles. (v. 29-30).

Après avoir prié, le lieu où ils étaient as-semblés trembla et ils furent tous rem-plis du Saint-Esprit. Leur prière a été tout de suite exaucée. Ils annoncèrent la bonne nouvelle de la Parole avec as-surance, malgré les intimidations. (v. 31).

Major Heidi Knecht

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L’hospitalité, pour son bénéficiaire, est un art délicat qui met en lumière notre capa-cité à recevoir et à donner. Ici, dans ce pays particulier qu’est Haïti, je suis confrontée à ces deux aspects. Lorsque nous sommes invités à une table, le repas est copieux. Nous sommes traités en rois tout en parta-geant un instant leurs conditions. Chacun y met du sien pour combler le fossé créé par nos habitudes de confort et la vétusté de leur maison. Mais les disparités restent : nous sommes les nantis, eux les bénéfi-ciaires. Lorsque nous voyageons, les mains des enfants se tendent pour mendier, la marchande majore ses prix, les hôtels im-posent leur tarif excessif aux touristes des ONG. Alors que je m’approche de la bou-langerie de mon quartier, un homme me tend la main en me disant : « bonne dame blanche, donne-moi à manger ! »

Dans ce contexte, il est plus qu’important de se rappeler notre statut de visiteurs et de rendre aux Haïtiens leur pays. Je le fais en choisissant d’écouter, de m’intéresser

à leur culture et à leurs défis quotidiens. Comme tout hôte, je suis la bienvenue tant que je me rappelle que la maison qui m’ac-cueille n’est pas la mienne : je partage la vie de ses habitants, j’apprends les règles de la famille et je donne en fonction de l’es-pace qui m’est offert. Et parce que j’ai ac-cepté mon statut d’hôte et fais l’effort de m’intégrer, c’est la vendeuse de la boulan-gerie qui répond au mendiant : « ou pas fè sa ! li pa dame blanche, li haitienne ! »

Major Christinne Volet-Sterckx

Accepter son statut d’hôte

La major Christine Volet (droite), a fait l’effort de s’intégrer tout en acceptant son statut d’hôte.