552

Click here to load reader

Dictionnaire Encyclopedique de La Theologie Catholique - Vol 7(DRU-EPI)

Embed Size (px)

Citation preview

i/iA

'*i

1*-J

'. *

.

*

V^-ijn

que

c'est l le vrai

sens

Kaprepot, ccux qui avaient fait leurs preuves et qui passaient du noviciat la der-

du mot bionite, quoiqu'il parle d'aprs une tradition d'un certain bion fondateur de cette secte (2) et Origne se trompe comme piphane lorsque, fidle son systme d'allgorie il pense,

nire

classe

de

la

socit

Sampsensles fils

taient, d'aprs

Les (1). Epiphane,

mvvraiscelle

duf2'2

soleil, pp.vsovrai 'HXiax-ct (2),,

et

leur culte avait en effet

,

nomma ces judasants les bioou les Pauvres, parce qu'ils taient attachs aux pauvrets de la loi, ou parce qu'ils avaient une pauvre ide du Christ, qu'ils ne plaaient pas plus haut que Mose (3).qu'onnites,

quelque rapport avec celui du soleil. Enfin la premire classe celle des,

dpositaires des mystres,

tait

des Elchessens,cache,'>D3

les''.33.

fils

de la

force

S^n

C'est

de

La

distinction qui avaitS.

exist

du

temps desubsistaet

Paul entreles

les judasants

ou du moins d'un de ses membres, d'un Elchessen ou del'Elchai de S. piphane,qu'une partie des bionites adopta, au

cette premire classe des Essniens,

pharisiens et les judaisants thosophes

parmi

hrtiques bionites,

commencement du deuxime

sicle,

une

ce furent les bionites thosophesl'at-

sorte de gnose ou de thosophie

mys-

qui attirrent spcialement sur eux

trieuse, qu'elle consigna ensuite, verssicle, dans les homlies pseudo-clmentines, devenues si clbres. Nous en avons parl longuele

tention des savants.

milieu du deuxime

D'aprs S. piphane (4), un certain Elchai, faux prophte des Sampsens, des Essniens et des Elchessens, s'associa, sous le

rgne de Trajan,aux bio-

nites, et leur

communiqua

ses fausses

doctrines thosophiques ; mais il est probable que S. piphane se trompe sur le nom d'Elchai comme sur celui d'bion.Il prit le nom d'un parti pour le propre d'une personne et toute,

noml'his-

I", Pape (3), et nous avons expos leur systme il suffit donc d'y renvoyer. Mais les bionites dont nous parle si longuement S. piphane (4) ont une similitude si complte avec les bionites pseudo-clmentins, qu'on ne peut s'empcher de;

ment l'article Clment

les

confondre et de voir en eux

les fils

toire peut s'expliquer

de

la

manire

sui-

des anciens bionites encore subsistant

vante

(5).

La

vieille

secte judaque des Ess-

au quatrime et au cinquime sicle. En revanche il faut distinguer desEbionites les iYara;'fe?5.ce

niens, laquelle les bionites s'taientrunis, avait,et lesfait

Dans

l'origine

on

le sait

,

quatre classes,

nom, encorenefut

plus que celui des bio-

noms

d'hrtiques dont Epiphaneet

nites, tait

commun tous les Chrtiens,''

les

que nous venons de citer, Essniens, les Sampsens et les ElHres.^ 30, 17.

mention

que plus tard qu'il fut pris dans un sens restreint pour dsigneret ce,

(1)

(2) Ibid.,(3)III,

l,2sq.

des descendants des Ptriniens rfugis Pella, Pre, etc. A peu prsle [rarti

'

PhilocaU, 1,17. Conf. Eusbc, lllst.cccL,(1)(2)(3)

27.

(a)

//rt'n's.,30,3, ell9, 1.

Conf. Josphe Hres., 53, 2.f'oii.

FI.,

de Bello Jiid., 2,8, 7

(5) Credner, Essticus et bionites ^ ilans la Gaz. thcol. de riner, 1S27, cali. 2, 3.

Clment

I.

(4)

Hres.y 30.

46

BONITEScette migration,

un demi-sicle aprscienne Jrusalemla

de Nazarens,souvent,

On

les

appelait aussi

Adrien construisit sur les ruines de l'annouvellefit

comme on

le voit

dans Ori(2),

ville

d'^-

gne entre autres (1) et dansEusbebionites pharisaqueset

lia CajJitolina^ et la

occuper par

et thosophes,

parmi lesquels se trouvaient dj des paganoChrtiens. Les peines les plus svres interdisaient aux Juifs l'abord de Jrusalem, et encore plus le droit de s'y tablir. Comme d'ailleurs les JudoChrtiens migrs passaient aux yeux des paens pour des sectes purement judaques, cause de la loi mosaquedes colons grecs etlatins,

on

les considrait

comme unedela

che presque orthodoxe

brangrande

souche bionite. Ils existaient encore la fin du quatrime et au commen-

cement du sixime sicle, et S. Jrme et S. piphane qui nous devons des sur leur compte, dtails explicites,

avaient eu l'occasion de les connatre

qu'ils continuaient observer, les

Ju-

do-Chrtiens furent compris dans cette loi d'Adrien, et ils en furent pnible-

ment

affects, car ils tenaient

demeu-

de prs. S. Jrme avait eu un Nazaren pour matre d'hbreu , et il obtint un exemplaire de l'vangile des Nazarens, dont il prit copie (3). D'aprs ce qu'en disent les deux Pres

rer dans la ville sainte o leur Matreavait enseign et laquelle se ratta-

que nous venons de nommer, voici ce que les Nazarens offraient de particulier1:

chaient tous les souvenirs de laption.

Rdem-

La premire

et lales

seconde guerreconfirmer dansils

Comme

leurs pres les Ptriniens,

des Juifs avaient dla conviction

que Dieu avait dtourn son regard misricordieux du judasme. C'est pourquoi de nombreux descendants des anciens Ptriniens se dtachrent compltement du judasme, re-

continuaient observer la loi ancienne, la circoncision, le sabbat, etc.;c'est

pourquoi S. Jrme dit (4)la

qu'ils

voulaient tre tiens.

fois Juifs et

Chr-

2. Ils se distinguaient

des judasants

noncrent aux observances detion de

la

loi

proprement dits, des bionites, en cequ'ilsloi

branle, et obtinrent ainsi l'autorisa-

n'exigeaient l'observation de la

demeurer dans la ville saintese mlrent la

(1).

L

ils

communaut

que des Judo-Chrtiens, et non des pagano-Chrtiens Audiant Hehioni':

pagano-chrtienne dj existante et se soumirent l'vque de Jrusalem, le

tarum soci (c'est--dire

les

Nazarens),

pagano

-

Chrtien S.

les Ptriniens

Marc. Mais tous de Pella et des environs;

qui Judis tanium et de stirpe Israelitici generis dsc custodienda decer-

nunt

(5).

ne suivirent pas cet exemple d'entre eux restrent, loin de Jrusalem, attachs aux patriarches du mosasme. Ce rsidu des Ptriniens demeura doncspar de l'glise, tranger ses progrs,

beaucoup

3. Ils

ne partageaient pas;

la

haine des

bionites contre S. Paulnaissaientet

ils le

recon-

comme unle

vritable aptre

en parlaient avec(6).

respect convena-

ble

la

ne prit notamment aucune part formation du canon de la Bible,et

4. Ils

reconnaissaient le Christ1.

commeet

(1

)

ne connutgile

selon les

ne reconnut que l'vanHbreux, xa' 'Eopaou;,le

p. 625, d.(2)

Contra Celsum, BB.

V, ad

lin.

,

61,

se desscha, et devint un parti plus schis-

(3)

matique qu hrtique, qui reut(l)

nom

\h)

Hist.eccL, 111,27. Hieron., Caial. Script, eccles.^ c. Ep. Ih, ad Jugust.y d. Mart.,Hieron.,Ibid.yd,

S.t.

IV;

p. 623.(5)

ad1.

Esatarrit 1, 12.

Sulp. Svre, Hist. sacra.,

II, SI.

(6)

BJONITES -- ECBATANEFils de Dieu, n de la Vierge, et S. Jime, habitu traiter ces points de'Egpau, c'est--dire l'vangile tel

47

que

l'avaient les Judo-Chrtiens (1).

doctrine trs-srieusement, a rendu un complet tmoignage leur orthodoxie relativement la christologie en disant:

Credunt in Christum, Filium Dei, natum de Virgine Maria, et eum dicunt esse qui sub Pontio Pilato passus est et resurrexit, in quem et nos credimus (1). S. piphane dit la m-

Les Nazarens, aussi bien que les biodisparurent de l'histoire dater du milieu du cinquime sicle. On ignorenites,

comment^

ils

finirent.

Cf. Giseler

Ebionites,Tzschirner,les

Archivest.

et des de Studlin et IV, p. 2 Lob. Lange,, ;

des

Nazarens

me chose (2) ; et il n'en pouvait tre autrement, car, en qualit de successeurs des anciens Ptriniens, ils avaient ladoctrine orthodoxe sur le Christ et laTrinit.qu'ils

Mais

il

est

trs-vraisemblable

Ebionites et les Nicolates, Leipz., 1828; Credner, les Essniens et les Ebionites, Gazette de thologie de Winer, 1827, cah. 2, 3; Credner, Introduction, t. pr, p. 268 Detmer, de Nazaris et Ebionitis, Hal., 1837;;

Hilger,

6

n'admirent pas les dogmes tels qu'ils furent explicitement dfinis par le concile de Nice.5.

les Hrsies,

t.

P"*.

gaur, Tubingue,p.p.

1-

Les Nazarens admettaient proba-

blement,'

comme beaucoup;

d'anciens

104, 216, 252; 59 ; de Ebionitarum origine et doctrina ab Essis repetenda, Tub., 1831; Schliemann,

VAptre

S.

Paul,

Hist. des

Dogmes,

Chrtiens, le chiliasme

cependant aule leur attribue

les

Clmentines, 1844;

Schwgler,ub.,

cun Pre de l'glise ne|formellement.6.

les

Temps poster o-apostoliques,

1846.

jsparrent

dit plus haut qu'ils se de l'glise avant que celle-ci t complt son canon des critures ; 1 en rsulta que les Nazarens n'admi-

Nous avons

HFL.

EBORACUM. Voy, YORK. EBZAX ou ABESAN (^^IN:; LXX,'Agaaaav; Josphe, *A(j;vr,; Vulg., Abcsan), le neuvime juge d'Isral, successeur de Jepht, n Bethlhem, o il fut enseveli aprs sept annes de magis-

canon de l'glise, et, autant ju'on le sait, ne possdaient qu'un ilvangile. Selon piphane (3), c'tait 'vangile de S. Matthieu, en hbreu, uquel manquait tout au plus la gnalo;ie cependant S. piphane ne le dit as d'une manire certaine. S. Jrme,ent

pas

le

tratureIl

(2).

;

lous l'avons dit, prit copieile

de cet van-

n'y a pas de raison pour songer un autre Bethlhem que celui de Juda; l'opinion de quelques modernes, qui pr-

tendent

des Nazarens (4). D'aprs ses dones (5), il tait en langue syro-chalaque, avec des lettres hbraques , et,Jivant les fragments conservs dans la aduction de S. Jrme, ce n'tait en

qu'il s'agit de Bethlhem en Zabulon(Michaelis,Ewald, etc.), contraire

l'avis unanime des anciens, repose sur une manire errone d'interprter en

gnral

le livre

des Juges.qu'il

Il

est dit

d'Eb.fils

ucune faon l'vangile de S. Matthieuue nous avons,

zan ou d'Abesan autant de filles,tous(3).

qu'il avait trente

et

mais l'vangile

maria

et tablit

xa'

(1)

(2)

Ep. n.adJugust., Hres., 29, 7.

I.

c.

plusieurs villes clbres de l'Asie antrieure.(1)

ECBATANE, nom deVoxj, Credner,1.

3) Ibid., 9.(U)

c,

p. 395,

t.

I.

Cf. l'ar-

ticle(5)

Catal. Script. eccL, c. 3. Contra Pclag.y 3, 2.

Apocryphe

(littrature),

(2)

Juges, 12, 8-10.

(3) Ihid., 9.

48jo Capitale

ECBATANE -ECCHELLENSISpar consquent,

de la Mdie, btie par le roiDjocs (1), dans une ravissante contre, au pied du mont Oronte. Le chteau,tait

que cette

ville ait t

o

se trouvait le trsor royal (2),

entour de

sept murailles les

plus hautes que les

unes autres, garnies de

Bathura en Batane (1). 3 Ville de Perse l'Ecbatane des mages Ecbatana Magorum de Pline (2), qui n'est pas nomme dans l'Ancien, ,

Testament.

remparts, peintes de diverses couleurs; dore. la sixime argente , la septime La ville fut agrandie et fortifie par le roi Arphaxad, nomm au livre de Judith (3). Cyrus

Stokch. ECCHELLENSis (Abraham), savantmaroniten Eckhel , d'oii lui vient son surnom tudia la philosophie et la thologie Rome, y obtint le grade de, ,

mois les Ecbatane continua tred't

y restait pendant les deux plus chauds de l'anne (4) et,

la

rsidence

des rois

rois parthes (5).

perses et plus tard des Sur l'emplacement d'Ec-

docteur, devint professeur de langues syriaque et arabe la Propagande. En 1 640 il se rendit une honorableinvitation qu'on lui avait adresse

pour

batane se trouve aujourd'hui Hamadan, dans rirak persique (6). Il n'est pas

cooprer glotte

dmontr

qu'il

faille

faire driver le

la publication de la Polyde Paris et venir en aide son compatriote Gabriel Sionita dans la rvi-

nom

d'Ecbatane de l'hbreu Hamadan,(7)

sion des textes syriaque et arabe de la Bible.Il

Nnpnt^

(Esdr.6, 22,

LXX,

apporta cet effet diffrents ma-

'A|/.cTeivo'(;.evov

d'accommodation qui lui fait accepter sans une suffisante critique les ides etles locutions

de

la

philosophie,

diff-

rencetoute

qu'il fautla

(1). Il

associe l'ide de l'unitlala

en gnral pour philosophie des premiers Pres.faire

immuable de Dieu, ded'aprs "Platon), avecnergie aristotlicienne,tribuel'une au

monade

(p/^v;,l'-

notion de

Vp-yeia(2), et at-

De nombreux adversaires s'levrent contre Origne et son mlange de philosophie et de Christianisme. Ces adverMthode, vque de Tyr, par exemple, tournaient contre Origne lessaires,

Pre, l'autre au

Fils.

Le

de Dieu est pour lui (3), d'aprs une conception platonicienne, l'ide desFils

ides, lela

monde

intelligible, ou, d'aprs

ton.

attaques des stociens l'gard de PlaLa philosophie stoque, dont on

manire de voir des

stociens, la rai-

trouve dj des traces dans Philon, tait

son, Xop;, quirationnels'est

comprend tout rapport

du reste moins en crdit chez

les philo-

en lui, conception dont Philon galement servi, mais qu'Orignefait

sophes chrtiens, cause de son panthisme prononc, surtout depuis quel'antitrinitaire

ne prend pas tout sens. L'ide

de

la libert

dans le mme humaine, tellediffrence

Sabelliusla Trinit,

s'tait

servi,

pour expliquer

de

la

doctrine

qu'Origneentre'^i,

la

dveloppetj'ux,'^

(4), la

stoque, et disait avec elle que la vertu

cpuai,

etc., etc., se ratta-

de Dieu s'tend travers toutetion,CTevecat,

la cra-

chent troitement

la

doctrine stoque.d'aprs Aris-

La matire est pourtote,1

lui,

pour se recueillir de nouveau en elle-mme, auorc'xxeaat et,

sans qualit, et toutefois soumise

recommencer

s'pandre.

toutes les modifications, sujette tous

changements, capable de recevoir Il remonte, pour bnder sa doctrine particulire de lales

Jusqu'alors les docteurs, pour justifier les dogmes chrtiens avaient em,

Soutes les proprits.

ploy surtout

le

platonisme ml des

'surrection, la doctrine stoque des^o'-Yoi

aTvepu.aTtxot

et

les

transforme enIl

lments aristotliciens et stoques; mais, lorsqu'au quatrime sicle la controverse origniste se fut vivement engage, tout ce qu'on appelait platonisme

;on sens particulier (5).

s'efforce d'ail-

eurs

de concilier

les

ides

philosoles

tomba endessus.

discrdit; la philosophie arisla

)hiques

entre elles d'abord, puis

totlicienne et

dialectique prirent le

des philosophiques avec lahrtienne)lus;

doctrine

eu ce point il est bien indpendant de Philon que seset

le no -platonisme, n beaucoup plus tt, commena exercer son influence sur la spcu-

En mme temps

)rdcesseurs. Quoiqu'on retrouve chezui l'cho

lation chrtienne.

'importationjues dans le'ait

des ides philoniennes et que des notions philosophi-

Les lments de ce prtendu platonisme restaur se trouvaient dj dansPhilontout c'tait la thosophie orientale d'un Etre su|)rme, compris d'une faon:

domaine du Christianismeil

entran dans diverses erreurs,le

aut bien distinguerla

sens gnral del'esprit

fait abstraite,

doctrine, qui, en dfinitive, est rel,

port avec

ement chrtien(1)

de29\

exagr15.

tre nat

n'ayant aucun raptemps ni l'espace. De cet par manation ou rayonnementle

Conf. in Joh.,

Il,

ibid..

M,

(2){.H)

De Prmc,

I,

2,12.;9.

Contra Ceh., V,

une seconde vertu hypostatique, nomme i\ous, vcj;, qui est mdiateur entre Dieu et la matire ternelle tant la,

{Ix)

DtPrinc.U,

1,2, 3,4 sq.23.

fois principe idal et

principe rel de cedu.Jisle

(5)

Conira Cels., V,20,

monde. Ce panthisme

d'un

72tre suprmevlant dansglissa,

KCLEOIlSViKd'une matire temelleformation du1

sophie nouvelle.

Autrefois

attach au

et d'une vertu divine mdiatrice se rla

mondela

,

se

grossier dualisme des Manichens, il arriva, par l'tude des crits des No-

dans

le

dogmeles

chrtien de

Tri-

Platoniciens, une transformationpltej

com-

nit par l'hrsie arienne et ses rejetons.

Tandis que

No-Platoniciens refu-

de sa pense scientifique. Il dit lui-mme que ce fut par cette colequ'il

sent rtre suprme toute dtermination et prtendent qu'il ne se manifeste

parvint l'vangile.il

Comme

au-

production des ides hypostatiques, qui vont en se dgradant et se dtriorant de la premire la dernire,

que par

la

conut le no-platonisme au point de vue et dans l'esprit du Christianisme, et, dans ses premierstrefois Synsius,crits,il

metla

cette doctrine presque

auet

les

Ariens et leurs

allis les

semi-Ariens

niveau de

doctrine

chrtienne,

et les IMacdoniens transplantaient cette

ide dans le Christianisme, soutenaientrinfriorit

du

Fils et celle

du Saintdialectique

pense y trouver non-seulement le dogme de la Trinit, mais encore la plupart des Paucs mutatls rerhis autres dogmes:

Esprit, et cherchaient dfendre cette

et sententiis Christiani firent (1).revint,

Il

doctrine par les armes dearistotlicienne,

la

dans

le

cours de son dveloppeet la

alors remise

en honl'in-

ment

intellectuel

suite

de ses

neur.

On

reconnat principalementle

luttes contre les Donatistes et les Pla-

fliience des ides

no-platoniciennes dansplus habile dia-

gieus, de la profonde estime qu'il avait

l'Arien

Eunomius,

lecticien

attributs

de la qu'on assigne ordinairementse garantis-

secte, qui rejetait tous les

Dieu.

Les docteurs orthodoxes

pour les No-Platoniciens, dont il n'avait pas encore entirement compris les intentions rtracta beaucoup de ses premires assertions, et, dans plusieurs crits de la dernire priode de sa vie,,

saient de ces erreurs en n'admettant pas cette intervention absolue et sans condi-

il

envisagea

la

philosophie chrtienne

commelafoi

une doctrine mdiatrice entreetla

tion des notions philosophiques pour ex-

science,

de

telle

faonle

pliquer

un mystre,

et

montraient com-

qu'on peutcurseur etIl

lele

considrer

comme

pr-

mentfoila

l'hrsie spculative nat de cettefaire entrer les

fondateur de

la scolastique.

manie dedans

dogmes de

la

part de cette pense thorique, que la

les catgories et les

formules de

vrit n'est ni au-dessous, ni ct,

mais

philosophie.

A

la suite

de ces luttes dele

au-dessus de l'esprit humain,plus parfaite queet s'estlui.

et bien

contre l'hrsie on s'efforal'ancienne philosophie, et de

sous-

Dieula

est la vrit

traire de plus en plus aux influences de

commefoi

tel

rvl

la

raison hu-

distin-

maine. Laelle est la

prcde

science , dont

guer de tout lment tranger, le dogme, qu'on avait bien dvelopp et justifi l'aide de la philosophie, mais qu'onavait trop souvent aussi altr par l'abus

base, mais c'est par et dans lala foi

science que

parvient son dvelop

pement ncessaire.

Le

caractre de

cette philosophie chrtienne, telle

que

de cette science. Ds lors on s'appliqua fonder pour l'avenir une philosophie propre une philosophie vraiment chrtienne, qui, libre des influences de tel,

l'esquisse S. Augustin, est clectique^ en

prenant

le

ce qu'elle

mot dans le meilleur sens, en comprend tous les systmes

philosophiques, aussi bien dans leurs ga-

ou

tel

systme exclusif, expost l'accord

de la vrit rvle et de la raison.S.

rements que dans leurs rsultats positifs, comme autant de tmoignages de la n[\)

Augustin

(430)

esquissa

d'une

manire

large et grandiose cette philo-

De vera

Kelig.., 1.

ECT.ECTfSMEssit

73la

et

de

la

vrit de la Rvl^ition[

cipaux reprsentants de

civilisation

vine, et considre la part

que

l'esprit

imain

jamais eue travers les sicles ns la dcouverte et la dmonstration la vrit, et ceux de ses travaux qui, a lumire de la Rvlation, ont pu sea

Le nouvel ge qui s'ouvrait ne connaissait gure que par de faibles fragments l'anciennelittrature philosopliique.

et de la science chrtiennes.

Ces fragments

aintenir,

comme

r lesquels elle a

autant de moyens concouru au but que se

taient des extraits dfectueux des crits logiques d'Aristote, traduits en latin par

Boce,

et

quelques compendium insignilogique et les crits attri-

opose

la vraie

philosophie, savoir, de

fiants sur la

montrer dans leur unit la sagesse dile et la sagesse humaine. Lorsque les grandes controverses au jet des hrsies eurent cess dans leslises

bus S. Augustin, de Diatectica et de Categoriis. Cette connaissance imparfaite de l'ancienne philosophie rendit d'autant plus

remarquable, au neud'un

d'Orient et d'Occident,

la

spcu

vimequi,

sicle, rapparition

homme

ionsait

thologique

tomba peu

peu

s'levant

bien

au-dessus de son

dcadence devint presque comdansl'glise grecque.

On

se servit

idant longtemps principalement de la gique d'Aristote pour dvelopper, dier,

le ta

exposer systmatiquement la docde la foi, et le crdit du Stagirite

;.es

prdominant chez les Grecs. crits du faux Denys l'Aropaqui transformrent les ides du

comme un mtore au mides tnbres gnrales. Jean Scot Erigne fait preuve, dans le plus important de ses ouvrages, de Naturx divisione, d'une connaissance, presque inconcevable pour son temps, des crits de Platon, d'Aristote, des Notemps, brillalieu

Platoniciens et des

philosophes chr-

,

tiens de la priode des Pres.

La pen-

-platonisme et en firent une thologietienne

mystico-spculative,

furent

se fondamentale de sa philosopliie est y unit essentielle de la religion et de

phnomne

particulier qui n'eut pasl'tat

la rraie philosophie.unit, de

Il

comprend

cette

rapport avec

gnral

de

la

mme que les No-Platoniciens,identit^ et le dveloppecette pense

nce philosophique et religieuse.'.

comme unement de

Jean Da?na scne aW'mla l'

la

thologie

premire

le

mne

stico- spculative la dialectique aris-

fatalement au panthisme

idalistico-

Hicienne (dansa;),

partie de sa nr.piainsi

mystique quiPlatoniciens.

est particulierIl

aux No-

et

iploi

donna par de la forme

que par syllogistique dansl,(S*^

cherche associer son no-platonisme dominant des propositions aristotliciennes et platoniciennes.

position des dogmes chrtiensexS'cm), le

par-

modle de la scolastique le la mystique du moyen ge. In Occident ce fut Boece qui, par Commentaires, fit connatre la Lole

Sa mthode est aristotliquedfinit,

;

il

divise,

dmontrele

et

ramnela

la

multi-

plicit l'unit.

Mais^ut

vrai

pre de

scolastique

d'Aristote au

moyen

ge,

tandis

's

Casshdore, dans son livre des Sept libraux {\\ donna la rgle des

Anselme de Cantorbry (f U09). Son hypothse principale, comme celledel,

la

scolastique en gnral, est le ca-

ics scientifiques.[.

ractre rationnel dula

La Scolastique. Aprsla

dca-

cede1

domination romaine les peugermaniques devinrent les prin-

dogme; partant de tend surtout unir intimement la philosophie et la thologie. IVaprrs luiil

la vrit

prendI

la

chrtienne, vrit absohie, comphilosophie comme une des

De

y II

DiscipL liber.

phases de sou dveloppement. Toute

, 1

74

CLECTISMEbury; au treizime, Alexandre de HaAies, Albert le Grand , S, Thomas d' quin, S. Bonaventure, Jean DunsScot,

spculation religieuse est prcde par lafoi,

uon-seulemeut quant au temps, mais quant la raison mme des choses Credo ui intelligam ; car, dans les choses spirituelles la foi tient la place de:

La mystique forma, sousports,

certains rap-

,

une opposition le

la scolastique.

l'exprience, et sans exprience

il

n'y a

Ngligeant

pas de connaissance rationnelle. Ainsi la foi est le point de dpart et en mme

temps

de toute philosophie. C'est d'aprs ces principes que la scolastique s'effora de rduire toute la doctrine de la foi en un systme scientifique. Les lments philosophiques de la scolastila rgle

procd dialectique, elle chercha comprendre les mystres de et la foi par le procd de Vintution lments et son aliment des tira ses,

que sont platonico-aristotliciens. Au commencement on s'appuya, surtoutquant au fond de la doctrine, sur Platon, parce que ses ides sont favorables la Rvlation. Cependant on n'excluait pas Aristote, et plus, dans la suite, on apouvrages mtaphysiques et physiques, plus son influence positive et formelle grandit. On cherprit connatre ses

du faux Denys l'Aropagite. Les reprsentants de cette direction furent S. Bernard , Hugues et Richard de Saint-Victor, S. Bonaventure, etc. Le dveloppement rigoureux du nominalisme, qui prdomina avec la philosophie aristotlicienne dans la tholocrits

'

gie partir

de Guillaume d'Occam la ngation de l'accord

(t 1347),essentiellogie,

mena

de la philosophie et de la thoau rejet du caractre rationnel du dogme et l'affirmation de cette proposition:

i

chait, l'exemple de S. Augustin, concilier les

deux systmes

et laborer

leurs ides dans le sens chrtien. Cependant l'opposition de ces deux lments

qu'une chose peut tre vraie au point de vue du dogme, qui, au point de vue de la raison est fausse ou du moins indmontrable; opinion qui de-,,

opposition, se manifesta bientt, et cette subsista travers vive, intime, opinitre,

ncessairement entraner la sparation de la philosophie et de la thologie,vait

et par consquent la chute de la scolasti-

toute la priode de la scolastique et devint une question vitale pour elle. Cette

que.

A

ces causes se joignirent la con-i

question fut celle du nomnalisme , qui, avec Aristote, nie la ralit des ides universelles, et du ralisme, qui, avecPlaton,affirme

naissance plus gnrale de la littrature classique depuis le commencement du quinzime sicle, la connaissance plus

leur ralit.

Aristotela

approfondie de l'ancienne philosophie et; de l'antiquit elle mme double cou-i:

resta le matre et le

modle de

forme

systmatique de la thologie scolastique. Sa mthode dialectico-syllogistique futintroduite dans la thologie surtout par

naissance qui donna au got du tempSj une direction tellement diffrente de|celle

de

l'ge

prcdent que

la scolasti-

Alexandre de Haies. A l'aide de cette mthode on cra des systmes remarquables par leur sagacit syllogistique, semblables, dans leur construction gigangrantesque et hardie, aux proportions gothiques. Nous dioses des cathdrales pouvons que citer ici les noms des

que perdit tout son crdit et toute sonj huautorit. Elle fut remplace par un exagr, qui plaa les uvres manismede l'antiquit classique, pour le fond comme pour la forme, bien au-dessusvit des uvres de l'esprit chrtien. On des Platoniciens, des reparatre alors

ne

Aristotliciens,

des Stociens

et

des

scolastiques les plus remarquables

,

tels

clectiques, cherchant ramenerprits,

les es-

que, au douzime

sicle, Roscelin,y

Ab-

non

plus seulement la philoso-

lard, Pierre

Lombard Jean de Salis^

phie, mais la religion

mme

de

l'anti-

CLECTISME fr.:^ derne. Cotte. Atranflnn n'a vT^ faire Cette direction n'o rien avec la spculation chrtienne, et, sans>.

75,.

quit, et

tablir

un paganisme mo-

I

jusqu' nos jours en France et en Italie ia'c, " r sauf quelques essais spculatifs qui ont

....

t faits plus

nous en proccuper davantage, nous arrivons la dernire priode, c'est--dire laIII.

rcemment dans

ces

deux

pays

(1).

Science thologique moderne.la

Le

caractre de la science thologique,

rforme jusqu' ces derniers temps, est en opposition directe avec lascolastique;

depuis

La philosophie ne devait, en principe, avoir aucune influence sur la thologie protestante, parce que la philosophie est, d'aprs le systme protestantprimitif,

un produit de

la

raison corrom-

consiste dans la sparation positive de la philosophie et deil

par le pch originel ; aussi les protestants en arrivrent jusqu' soutenirirrationnelsicle,la ncessit du caractre du dogme. Au dix-septimeil

pue

et pervertie

\la

thologie, et, en partie, dans Vhos-

itlit

de

la

A

la suite

premire contre la seconde. de la rforme les partis s'ap-

on

reprit,

est vrai, le

forma-

phquerent surtout a tablir, d'une

ma-

mre

positive,

leurs principes confes-

sionnels et a se rfuter mutuellement, Chaque parti, en cherchant a tablir sa

lisme logique pour exposer les dogmes, mais quant au fond on n'accorda aucune autorit aux principes de la raison. Cette foi irrationnelle \ui mconnut com!

doctrine

dogmatique, ne songea plus ju' lui-mme. ualui-memft-

r,^ amener

pltement le droit essentiel de la philosophie, devait, avec le cours du tempsx

un

'_

,.

.

_

f^>

La

rsultat tout oppos.

thologie catholique conserva jus-

La

lu' la

seconde moiti du dix-huitimedavantage sur

forme scolastique, tout en inles fondements de a foi et en restreignant de plus en plus 'importance de la dialectique, dont elle le conserva que la forme extrieure etiicle la

sistant

philosophie, laquelle on avait dni le droit de dmontrer que la foi est raisonnable, se tourna contre le dogme

des livres symboliques, pour prouver, par un procd dialectique, que ce dog-

me

est tout fait draisonnable. L'his-

yllogistique.

La philosophie, quiindpendance

se

osa

dans son

comme

dogmatique protestante est de son annulation et de sa ngation par la philosophie.la

toire

de

l'histoire

cience part, s'loigna, tant qu'elle put, e la thologie. Les recherches philoso-

La philosophiel'influence

populaire, ne, sous

hiques de Malebranche, partant du ystme cartsien, n'eurent pas une pro)nde influence sur la dogmatique, et, uf Pascal et Bossuet, qui dvelopprent les ides chrtiennes avec un esprit

du systme de Wolff, dans la seconde moiti du dix-huitime sicle,qui n'tait autre chose qu'un clectisme de l'espce la plus superficielle, se ft bientt valoir aussi dans la thologie.

Au moyen

de

la critique, elle

rofoudment spculatif

de

la

saine

(1), les

Catho-

raison humaine,

Iques n'essayrent plus d'appliquer la jhilosophie au Christianisme ; "" V.WU- au con a.re, on chercha affranchir de plus 1 plus la dogmatique de tousles l-

se mit, suivantle

son langage, sparer

germe de

la

ments spculatifs, et exposer simplement les dogmes en

de Jrusalem, Garve, Reimarus, Spalding; Henke , Teller la dogmatique,

vrit de i cuuice inutile de la aocrniaT^iitc uc l'corce munie ue do^niatique, et, grce l'clectisme critique

suivant

ont la logique tait eure. La thologie est reste

un plan purement exten cet tat

protestante, se desschant de plus en plus, fut rduite une prtendue reli-

gion naturelle, n'ayant d'autre sanctionFoy, plus

(1)

Foy. Pascal, Penses sur la Religion,

(1)

bas, la lin de l'article.

,

76

CLECTISMEraisonnables du Christianisme, sans admettre exclusivement l'esprit de tel ou essayrent tel systme. D'autres enfin

besoin que le sentiment individuel et le refusa de chacun. La critique de Kanttranscendantale, et la raison toute ideenleva ainsi thologie son caractre que, spculatif. Les essais thoriques, Schkiermacher, depuis Kant, Jacobi,la

avec plus ou moins de bonheur de fonphider, l'instar de la scolastique.une tels Gunlosophie vraiment chrtienne ..-.,-. ^.:.

.

Scheinna

et

Hegel ont

fait

dans

le

do-

ma ne ^e ou

rdigVeux, ont clairement dmonprotesqu'il fau que la thologie;

ther,Kuhn,Siaudenmaier,Diennger. La science tholog.que moderne a pour tche de se servir, par un eclectjs-

et se tante renonce toute philosophie une pure exposition posi-

me raisonnable,ques de tousla

des rsultats phdosophi.

les

temps,

et d'tablir ains,

restregneiv

ou

qu'il faut

irrvocablement, dula philosophie le

mthodevrit

qui doitla

mener de

a foi

en

moment

qu'elle

admet

la

conscience dedes

la vrit

qu'elle s'vanouisse

dans

pur ratio-

crue, et

faire

dogmes un systmela

nalisme et

panthisme le plus absolu. Dans l'glise cathoUque d'Allemagne dix-neuon fit, au commencement du pour sicle, quelques tentativesle

scientifique orthodoxe et sr.

En]

France, l'poque o

thologie

vime

du sentomba en Allemagne, prdominer un sualisme de Locke fitl'influence

thologie rconcilier la philosophie et la dogme chrspculativementleet fondertien.

clectisme

superficiel

et

antiphiloso-

phique qui aboutit,gne, une ngationtion spiritualiste

commefrivole

en Allemarac-

Ces tentatives furent insuffisantes, prendre par cela qu'elles prtendaient philosophiques pour base les systmesintroduisialors nouvellement clos et htrognes rent des lments tout fait

de la doctrine

rvle. Royer-Collard,

amena une

M. Cousin parsystme que,

l'enseignementles ides

qu'acheva plus tard d'un

la fois clectique et synthti-

dans1er

doctrine chrtienne-, ainsi Saits'attacha la philosophie wolla

fenne-,

Schwarz, au systme kantien; la

Zimmer,

philosophie de Schel-

de Platon, aboude Plotin, de Schelling et d'Hegel, idalisme que l'illustre acatissant un dmicien ne veut pas qu'on confonde

domin par

sa thorie ling, et spcialement

de

l'i-

avec

le

panthisme, qu'il renie.

catholique. dentit applique au dogme Dobmayer, dans sa Thologie scientifique,

On comprend facilement pourquoi,la thoen prsence de ces tendances, gallicane s'est souslogie de l'glise nnnueee de ,a philosophie du

i^^^Tes;XXrde ^r;:^!. ^Ue

sut se tenir en garde et s'affran

"^^

ersqu

avaient

amalgam

tantt tel,

sicle

tantt teue aufre thorie pr rinminante leur poque, avec les ides

ns

de it^criiure ei

- ^^/^'I^Sisu^^^

pour se

mamtemr dans

es bor-

rSes

II

eut^ard, eneleetique

systmes sise et bien avis, tous les manire nhl osonCues, quoique d'une

^^f^ sur des matires tlieoiogiques spculatifsdansles derniers,

^^:^^^:S^

aSerfic ellefement les ^^enservit

et sans concilier rels spculatifs

dont

il

se!

danfous

J^ n. et Baader s'garrent conurent le ha ^projet qu'ilsseulement de montrerla

temps: tels Gerbe du Dogme gnrateur del pzet chrtienne; de Genoude, la Ratson du CAr*j>p

Naharda

Sassanides(22G-637),favorab!eauxJuifs,

que

les

coles babyloniennes prirent leur

essor; et d'abord gnait,

Naharda, o ensei

milieu du troisime sicle, -.-. ^^.,...^., surnomm --, R. Samuel, outiiuuimc Arioch. yiriocn. II jile

avant

suivait la Mischna de Rabbi, 7 qu'il avait -X^ i TUll apporte de Palestine ril tait pIvp /in (il lve de

que fut rdig le Talmudde Babvlone (f) auquel, vers i>uu, R. Jos ""4"^* 500, K. mil mit"' la main

Sora reparaissent l'avantsceno, Sora surtout, lorsque R. Mche en devint le chef (370). C'est sous lui

et ensuite

commeucpmpnt ri., c.v;a^, commencement du siximedocteurs dedire lela loi

P^ui' le polir et l'achever (2)_.-^

Ds,.

le

Rabbi); et c'est ainsi que les coles babyloniennes, mancipes du

sicle

les

n'osaient plus contre-

joug desavaient

Talmud;

ils

considrrent

coles de Palestine,

dont

elles

dition

comme absolument

la tra-

dpendu jusqu'alors, restrent nanmoins d'accord avec celles-ci dans toutce qui tait essentiellement judaque.

close, et

se reconnurent plus capables de

ne donner

Vers le mme temps peu prs Aricha, plus habituellement

des mterprtations faisant autorit Ils ne proposaient plus que leur opinion,>

des tudes grammaticales d'autant plusroy, Carates.

bre ; car Schrira, quoique de Pumb(1) Jo&t,

Suppl.,V- 353.

(1)

COLES (HAUTES) DES JUIFSditha, tait

103

Gaon,

et,

comme illes

n'y avait,

dpendaient des coles palestiniennes;les Juifs

pas de Resch g'iutha en fonctiontait

il

d'Afrique

et

d'Espagne, des

devenu sous tous

rapports le

coles babyloniennes).

centre des Juifs babyloniens.

On

le ca-

peu de temps aprs avoir rsign le gaonat entre les mains de son fils Hai, il eut une fin tralomnia prs descalifes, et,

La science judaque parvnt en Occident avec l'islamisme, en partie de la Palestine, en partie de la Babylonie, etde bonne heure ; on en a des preuves du neuvime et du diximes'y rpanditsicle (1). Nous rencontrons d'abord des savants en Italie (lsarha Kalir), puis

gique.

R, Hai exerarante ans;rut enil

le

gaonat pendant qua-

fut le dernier

Gaon

et

mou-

1036.;

Le

califat tait

en pleine

dcadence

sa ruine prcipita les Juifsfit

de leur splendeur, et

cesser la con-

nexion des colesles Juifs

babyloniennes avec

en France, en Allemagne, oij, peu aprs de la priode gonienne, on fait dj de nombreuses hagadas. Ce fut en Espagne, le Sfarad des rabbinsla clture( T15D ), que l'rudition judaque se dploya dans sa luxuriante richesse. Les Juifs espagnols avaient salu avec joie

d'Afrique, d'Espagne, etc., etc. Les Babyloniens eux-mmes furent opprims et paralyss dans leur zle pourl'tude;

et c'est ainsi qu'il advint qu'al'coleelle

prsditha

la

mort de Haiet avec

de Pumbs'teignit le

tomba,foyer

la domination des Moslmites (711) et, en effet, le califat des premiers Ommiades les mit dans la situation la plus,

dernier

du judasme

dans

les

favorable.

Durantla

cette priode l'islamis-

anciennes rsidences florissantes d'Isral.,-,t!

me

exera sur

direction scientifique

Dsormaisl'Occident.ter

nous reporter vers Cependant nous devons jeil

faut

des Juifs une plus grande influence que sur ceux de Babylone, qui taient gale-

mentavec

entrs en contact trs-immdiatlui.

encore un regard sur les coles de

nous l'avons dit, au milieu du sixime sicle , reprirent un nouvelPalestine, qui,essor.

Les Juifs de l'Espagne mauresque s'adonnrent avec une ardeur extrme mdecine et la philosophie, qui taient en grande prdilection chez les Arabes. Ils frquentrent la posie, la

Ces coles, qui taient Tibriade,durrent pendant toute la priode gonienne et mme au del (Aben-Esra dispute Tibriade avec les Massortes),et

sans aucune rpugnance les acadmies

s'occuprent beaucoup de l'criture

des Moslmites, Cordoue, Tolde, etc. (Maimonides eut pour matres Ibn Tophailet

sainte et

de

la

Midrasch. Les fruits de

Ibn

Roschd (Averros). La

cette activit furent la

Massorele

(1),

peu

science spcialement judaque aurait cer-

peu acheve aprs

sixime sicle,

ainsi

que

hagadiennes de l'criture,B'reschit,

nombreuses explications telles que rabba, Echa rabbati, Vajikrales

rabba, l'ancienne Pesikta, Boraitha de Rabbi liser (les Juifs de l'Asie miueure (2), de la Grce et de l'Italie(3),(1)

tainement disparu peu peu si des coles juives, dans lesquelles on s'adonnait l'tude du Talmud, ne s'taient bientt leves ct de celles des Arabes. Nous trouvons une de ces hautes colessicle,

ou de ces acadmies, la fin du dixime Cordoue R. Mose (vendu:

traire,p. 305.(2)(S)

Foy. Massore etZunz, et, d'un avis conHaneberg, Introd. da7is l'Ane. Test.,

Corinne esclave Cordoue) l'avait fonde; mais au bout de vingt trente anselle

eut une tristeZunz,

fin.

Nous en trouvons

Conf. l'ouvr. Pesikta rabbati. Conf. Tanchuma jelamdenu.

(1)

p. 310 et 360.

,

104

COLES (HAtlTES) DES JUIFS

une autre, cre Grenade par R. Sa-

fm

Aknin,il

se rendirent en Afrique(

;

le

muel Levi Ilannojid^quente.

qui tait trs-fr-

dernier passa plus tardSyrie, o

vers

1

1

90

)

en

En

1086

lesle

Moravides ameclbreetstrict

mourut.

nrent d'Afrique

L'activit scientifique des Juifs his-

rabbaniste Isaac Alfasi (c'est--dire

de Fez ), qui enseigna pendant quelque temps, devant un grand concours d'auditeurs, Sville et Cordoue, mais qui, poursuivi par la jalousie, s'tablit Lucna (dans le royaume de Cordoue), o dj R. Isaac Ibn Giath (t 1089) avait ouvert une cole qui fleurit jusqu'en 1148. Alfasiles

(fUOS)

clipsa tous

pano-mauresques est un des points culminants du dveloppement intellectuel du judasme. Jamais et nulle part les Juifs ne montrrent un got si prononc et si manifeste pour les sciences profanes, notamment pour la philosophie, qu' cette poque ; jamais ils ne scrutrent plus impartialement et avec moins de prjugs l'criture et le Talmud; jamais]

rabbins de son temps. Son

Halaobtint

ils

ne

les interprtrent

avec plus de saga-

choth,

compendium du Talmud,lgale,

une autorit

beaucoup de com-

mentateurs, et fut extrmement rpan-

de raison. Ce mouvement devint en mme temps un danger pour la partie positive du judasme. La Rible et lacit et

du

(1).

Vers

le

milieu du douzime si-

tradition furent mises au niveau d'une

R. Jlmda Hallevi, et le plus grand de ses disciples, Ibn Esra, habituellement appel Abnesra. Lecle fleurirent

simple vrit de raison, enveloppe

d'i-

premier, clbre

comme

talmudiste et

comme

pote (le livre Cusari, Cos?i^

mages et de mythes. Les Juifs de la France septentrionale comme ceux du Midi, d'ailleurs peu en rapport avec les Juifs du Nord, comprirent le danger quesuscita la clbre controverse sur le livre

vritable

dogmatique du judasme, sous forme de dialogue, est de lui), termina sa vie d'un coup de pied de cheval, devant les murs de Jrusalem. Le second(n Tolde), appelnant,lele

de Maimonide More Nebuchm. Les Juifs de France s'levrent alors, avec un zle qui serait inconcevable hors deces conditions, contre le grand parti desarabisants et contre le hros du parti

Grand, l'tonqu'il

Sage, resta peu de temps dans

les diffrentes chaires

occupa en

Maimonides, qui, en

effet,

avait,

par

Espagne (2). Les coles judaques de l'Espagne maure souffrirent beaucoup sous le zlotisme des Almohades (ds 1 1 50 ). Ceuxci

l'ouvrage prcit, introduit le rationa-

lisme le plus prononc dahs le judasme.

Les

Juifs de l'Espagne^

mauresque, J-

huda Chajug

Jona Ibn Gannach,

contraignirent

les

savants les plus

distingus d'entre les Juifs,

Abraham^

Abnesra, Kimchi, ont rendu d'immortels services la grammaire, lalexicographie hbraque et l'exgse

hen CMja, Juda ben Barsilai^ Tibbon, Kimchi, IbnEsra^ Juda Hal levi etc., s'exiler. Ces docteurs se rendirent la

grammatico-historique qui en dpend.

Leur renomme potiquelement connue.

est universel-

plupart dans l'Espagne chrtienne, cette

oii,

poque

,

nous rencontrons de

Le

sort des Juifs, dans les

royaumes

savantes coles juives Tolde, Saragosse, Girone (en Aragon), Huessa (en

chrtiens d'Espagne, fut, du moins jus-

Catalogne)

;

quelques-uns,

comme Mai-

qu' la fin du quatorzime sicle, trsheureux, sous certains rapports, pres-

monides

et

son savant disciple Joseph

que trop heureux (cargrentles

ils

eurent une

influence nuisible sur les grands et obli-

Papes

(1) (2)

Zanz, p. ft'Ji. Foy. ses savants voyages.

sements

donner des avertiscet gard). Les Juifs d'Es

COLES (HAUTES) DES JUIFSpaf^e taient riches et savants, et leur!

105

science tait,

comme

celle

des Juifs deIi

il crivit Tunis son livre bien connu,' Juchasin, qui est une histoire des Juifs! la Franco mridionale ce mouvement Les Juifs d'Afrique restrent pendant scientifique et une direction d'esprit .des sicles en rapport scientifique trsplus libre, et les mirent en rapport avec intime avec ceux d' Espagne. Avant le mila science arabe, surtout depuis le molieu du dixime sicle (vers 930) Juda ment o les Juifs provenaux ( Jhuda benKarisch composa, dans le nord de ln TMon, Jhuda al Charis, etc. l'Afrique, le premier lexique de ) la lans'adonnrent avec zle la traduction gue hbraque, et Adonim Hallevi, de des crits arabes. Il suffira que nous Fez, entra en lutte avec Saadia Gaon. nommions ici ceux des matres qui fu- Vers la fin de ce sicle les deux savants rent les plus clbres parmi les savants Schemarja et Huschiel, tombs aux docteurs de l'Espagne chrtienne du mains des corsaires, avaient fond des quatorzime sicle. Ce furent Tocoles en Afrique, l'une Kahira (le lde, Abraham ben David Tlallevi ou vieux Caire), l'autre Kairovan (Tunis). plutt ben Dior, aprs le milieu du onA Huschiel succda son fils Nissim qui zime sicle Juda Alfachar^ au comeut pour successeur Hananel{en corresmencement du treizime, et Ascher ben pondance avec Hai composa une clef ; Jchiel (son fds Jacob, auteur de VArba arabe du Talmud) dans la direction de turim ), au commencement du quatorrcole de Kairovan. Cette cole, de zime; Barcelone, Abraham Ibn mme que celle de Kahira, ne parat pas Chisdai, vers le milieu du treizime, et tre reste longtemps en renom. Beaule fameux Ibn Adderette, au commen- coup d'Africains allrent en Espagne cement du quatorzime ; Girone, R. 'pour s'y instruire et y faire fortune. Ce Mose Nachmanides [Ramban dispute, fut Maimonides qui jeta sur l'cole de on 1260, dans Barcelone), surnomm Kahira (Tostat) le grand clat qu'elle lo Saint (f Hbron), un des dfen- conserva dans la postrit (le plus connu seurs les plus modrs de Maimonides. de ses successeurs fut son \sAbraha??i). Les Juifs du Portugal eurent une desDans le midi de la France la situation tine assez semblable celle des Juifs politique des Juifs fut en gnral moins d'Espagne; ils furent, comme ceux-ci, brillante que celle des Juifs d'Espagne, dans une situation florissante jusqu' la mais incomparablement plus favorable fin du quatorzime sicle. A dater de que celle des Juifs du nord de la France. tette poque les temps devinrent man- Ceux-l sont, au point de vue scientifiiais pour eux et leurs coreligionnaires que, trs-nettement distincts de ceuxi'Kspagne leurs coles souffrirent, sans ci. Ces derniers avaient adopt dans tomber toutefois, car nous trouvons leurs coles le caractre srieux et stricles noms clbres, tels que ceux \4U)o tement positif des coles babyloniennes, t 'Abarbanel, durant cette priode, tandis que les coles du Midi, par suite lui se termine par l'expulsion de tous de l'immense influence que l'Espagne es Juifs d'Espagne (1492) et de Porexera sur elles, se distinguaient par'un ugal (1494). mouvement plus libre et une tolrance Les Juifs chasss de ces deux royau- universelle dans les choses purement nes se rfugirent la plupart eu Italie, scientifiques. Cependant , la suite do

r Espagne maure, sous l'influence prdominante, quoique non immdiate, des Arabes. Les Juifs de TEspagne chr-

I

en Allemagne, en Turquie, d'autres le nord de l'Afrique et en Palestine. Parmi ces exils on distingue Abrahain Zachuth, matre dans Saragosse;dans

tienne transmirent aussi

aux Juifs de

:

;

;

106leur

COLES (HAUTES) DES JUIFScommerce avecFrance,les

de

la

du nord savants du JMidi adoples Juifs

Kimchiautourpellier,

attirrent de

nombreux

lves

d'eux; telles les coles

de Mont-

trent de plus en plus leur direction, et prcelle-ci devint plus tard galement

dominante en Allemagne. L'criturele

et

de Marseille {Jicda ben Barsillai) (1130), de Toulouse, de Nmes, etc. C'est Marseille que vcutaussi, ce qu'il parat,

Talmud

taient les objets

uniques de

l'activit intellectuelle

des Juifs franais du Nord; ils ne s'inquitaient absolument que du sens littral, sans exercer aucune critique ni fonder aucune thorie sur la teneur

mme

de

la lettre. C'est

pendant quelque temps, R. Ichada ben Salomon, ben Alchofni, surnomm Alcharisi. N dans l'Espagne arabe, il acquit de la rputation par son habile traduction hbraque des Makamen de Hariri,et plus

dans cet esprit qu'enseigna, dans la premire moiti du onzime sicle, Metz ou royes. Tu Gerschom, surnomm V Ancien et la Lumire des exils. Le coryphe de cette direction est R. Sa-

encore par son Tachkemoni

(1),

imitation desHariri.Il

Makamen

(nouvelles) de

mourut avant 1235 en Orient,

lomon ben Jizchak{Rasc1n),

qui ensei-

en dit ers endroits mesures violentes que A la suite des Philippe IV (1306 et 1311) dcrta conoil

avait sjourn

gnait publiquement,'dans la seconde moilongti du onzime sicle, royes, o

tre les Juifs de son

temps aprs lui se conserva une cole clbre. Les commentaires bibliques ettalmudiques de Raschi sont les produits et les plus heureux de l'cole du Nord leur esprit. l'expression la plus fidle de11

royaume, plusieurs tombrent et ne purent de leurs coles plus se relever. Les Juifs rappels plus tard restrent, au point de vue de lascience et de la religion, tout fait sousl'influence des Juifs d'Espagne.

|

En Allemagne

les Juifs, fort

nom-

juives y avait des coles savantes Orlans, Soissons, etc., etc. On Sens, connat une foule de rabbins savants de ces coles. Il est facile de comprendre combien elles souffrirent par suite de

breux, furent dans une trs-heureuse situation sous les Carlovingiens. Nous

trouvons, vers

du neuvime sicle, des matres clbres Reims, May ence, o, la demande du roi de France,la fin

l'expulsion des Juifs sous Philippe-Au-

s'tablit

une famille considrable dedontles

sa-

guste (11 82) et plus tard sous Louis VIIIet

vants lucquois (2)

descen-

Louis IX.

Toutefois la sentence qui condamna au feu , sous S. Louis le Talmud (1254), n'arrta pas l'tude du Talmudet sembla,

dants se distingurent par leur savoir pendant plus de deux cents ans. Leursituation politique

demeura bonnesicle; elle

jusfut,

qu' la fin

du onzimela

au contraire, rallumer

le zle

sauf quelques perscutions

partielles,

des Juifs cet gard. Les Juifs du midi de la France obtinrent, vers le miheu dutreizime sicle, une situation civile in-

supportable jusqu'

fin

du quatordes Juifs

zime, et

il

en fut de

mme

finiment plus libre,

comme

nous l'avonsplus

de Hongrie, de Bohme, de Moravie. L'activit scientifique des Juifs de

dj dit. Ils eurent les coles lesflorissantes, telle

que celle de Narbonne, o enseignait, avant la fin du onzimesicle,

l'Empire fut assez prononce et trsindpendante jusque dans le douzimesicle, et partirle

de

l,

surtout depuis^

comme

hagadiste

(1)

et

talmu-

treizime, plus exclusive. Durant la

diste, le

et

fameux ]\.iMose Haddarsc/ian, o, un peu plus tard, les clbresZuDZ, p. 287,

premire priode ils se maintinrent peu prs au niveau de la culture des(1) II io/s, 23,8.

{1}

(2)

Zunz,

p. 3G5.

,

a

COLES (HAUTES) DES JUIFS.Tuifs

107,

saient desci le

du nord de la France; ils compoHalacha et des Hagada, cellesC'est

de Rome, d Otrante taient connues mme Babyloue. Un de leursles

plus souvent sous

tique.

une forme poprobablement au sud dece

Kalir,

plus anciens et des plus clbres potes, appartient aux Juifs d'Italie.

l'Allemagne qu'appartient

Simon

Iladda.rsQhan (R. Simon Kara?) qui, au commencement du treizime sicle,

composa

C'est d'Italie, comme nous l'avons dit, que la science judaque passa en Allemagne. La proximit de l'Espagne, de

le

Jalkut Schimoni^ trsor(1).

des plus anciens Midraschim

Nous

voyous une srie non interrompue de matres remarquables dans les coles'

^a Provence et de l'Afrique septentrionale, exercrent une heureuse influence sur la direction scientifique des Juifsitaliens, et la rendit plus libre, moins exclusive que celle des Allemands.

{Meschulam le Grande liser le Grand, Tobe ben liser Haddarschany liser ben Nathan),de

de Mayence

Worms

{Isaac Lvi,etc.),

matrede

de

ne s'occupaient pas seulement de Halacha ( Sepher hammizwoth de Mose de Coucy, v. 1236) et de la HaIls

la

'Raschi,.;

Ickuthiel^le

Ratis-

gada, mais

ils

cultivrentla

aussi

avec

bonne {Jhudacole

,j

Spirej

Pieux; c'est de son qu'est le Spher Chasidim), de [Mose ben Ickuthiel), sans parler

succs la grammaire et

lexicographie

-Ides coles

[Ibourg et Vienne.j

de Metz, Mulhouse, RothenDs que les ouvrages de Rachi eurent paru les Juifs allemandsattachrent presque exclusivement contentant de les commenter et

(Aruch de Nathan ben Jchiel, Rome, V. 1106; Salomon Parchon, R. Immanuel et d'autres), l'exgse littrale {Jesaja de Trani, dans le douzime sicle),

mmeLes

la philosophie.

js'yI

ise

|('en

commenter les commentaires. En mme temps une Cabbale dgnre pr^alut

Juifs d'Italie du seizime et du dix-septime sicle firent preuve de la plus haute culture ; un grand nombre de savants espagnols et portugais et quel-

parmi eux;ds

les

circonstances poli-

tiques s'assombrirent, et ainsi s'explique

ques Allemands avaient migr eu Padoue tait un des principauxdela

Italie.

comment,'tude de laie

siges

quatorzime sicle, Halacha, se transformant enle

science judaque cette poque;

Rome,

Mantoue,

Bologne

et

Venise

minutieuses discussions, en de niaises subtilits, fit de plus en plus tom)er les coles, eta

avaient d'importantes coles. Nous ne citerons parmi les nombreux savantsd'Italie

comment finalement plupart des rabbins ne furent plus que le rudes casuistes ou de fanatiques piistes, qui lanaient volontiers l'anatout autour d'eux.(Il

de ce temps que quelques noms

:

Padoue, lie Cretensis (del Medigo,V.

1490),

professeur de philosophie;

hmeer les

Abraham deBalmes, de Lecce (tl523),adonn la Halacha, et le fameux grammairien Elias Lvita, qui vcut plus tard Rome et en Allemagne. A Romeflorissait la famille

fautexcep-

que Mir ben Ba'wc//, au quatorzime sicle, et Userpf'n, en 1460 introduction du titre Mornu au quinzime sicle.)tels:

hommes

,

Obadja, f 1550);(

le

Les Juifs d'Italie, surtout ceux du l'emportrent tous gards et de aucoup sur les Juifs allemands. Ds le -inps des Gonim Bari tait un deslidi,(

des Seforno (surtout lexicographe Pomis

1587, ddi Sixte V), etc., etc. ;^5;y

de Rossi,d'histoire

)yers

de

de Ferrare, qui s'occupa ancienne et de chronolcrie; Gdalja Ibn Jahjah, auteur de l'hisSchalschelet

la science judaque, et les

co-

toire (peu sre)

IlaHa-

bala, 1587, et(1)

Abram

Zuiu,

ben David Por^

p. 295.

taleone, que ses recherches archologi-

,1

108

COLES

(TAUTES)

DES JUIFSsiclela

ques ont rendu clbre (dans Schlte Haggiborim, lGt2). On connat tropbien

du dix-huitime

David Opjien-

helmcr, qui fonda

clbre bibliothque

rendus au texte biblique par les travaux des Juifs italiens le Lvita, IbnChajim^ de Tunis, Salomon I\orzi, de Mantoue, pour qu'il soit nles services

transfre depuis 1840 Oxford).

Les hautes coles juives d'Allemagne, depuis que beaucoup de rabbinats avaientt occups par des Polonais,

avaient

cessaire d'en parler

ici (1).

adoptle

l'organisation et la direction des

Les rabbins allemands des seizime et dix-septime sicles n'arrivrent pas au

coles de Pologne. C'taient, dans le sens

plus

strict,

des coles talmudistes,

mmeils

degr intellectuel que les Italiens; furent bientt dans la fcheuse d-

dans

pendance des coles polonaises. La Pologne, o, de bonne heure, les Juifs s'tablirent en grand nombre au

on n'tudiait aucune science profane; on ne s'occupait pas mme de la Rible on ne se proccupait que du almud, sur lequel on disputaitlesquelles;

depuis

le

commencement deles

l'anne jus-J

moyen

ge, avait, ce qu'il parat, reula

qu' la fm. tudiertait

langues classiques

de Prague, versles

fm du quinzime et au commencement du seizime sicle,hautes coles judaques. Les plus clbres, qui se conservrent, malgr deles

bien

presque une hrsie. On voit corn-, allemands taient dpourvus de science profane et de critique;, scientifique dans leurs meilleurs ouvrales Juifs

nombreuses perturbations, traverssicles, furent celles

ges littraires, dont nous ne

nommerons

Isserles, 1540-1570),

de Cracovie {Mose de Lemberg et de

comme exemple que le livre trs-rpandu de R. David Ganz, Zemach David.Les coles talmudiquescelles

Lublin (R. Sckec/ina et Josu Falk). La littrature des rabbins polonais, qui

les

plus cl-

bres d'Allemagne cette poque taient

ne sort gure de la Halacha et de la Hagada, est grossire, et prouve que les Polonais, peu d'exceptions prs, manquaient d'une instruction solide et gnrale.

de Francfort (R. Horwitz, R. Nephiaii Herz), de Worms (Mose Luria), de Metz, Hambourg et Furth.

La mthode des

coles;

polo-

naises tait trs-dfectueuse

on y npilpul

gligeait l'hbreu et le polonais; l'unique

lment des coles

tait le strile;

migrs dans les Pays-Bas 1603 taient bien suprieurs aux depuis Juifs d'Allemagne; ils taient en majeure partie venus de la pninsule pyrnenne, quelques-uns de France, d'Al-

Les

Juifs

(c'est--dire poivre)

ils

appelaient ainsi

une dialectique.

particulire, invente

par Jacques Falk (f 1530). L'allemand judaque (R. Jacob ben Isaac Zeena urena),- n au seizime sicle et r-

lemagne et de Pologne. Quoique tenant rigoureusement at' Talmud, les Portugais tablis en Hollande (les Allemands et les Polonais errestrentspars) joignirent l'tude

||

pandu gnralement parmi les Juifs allemands et polonais, est un triste tmoignage de leur culture intellectuelle cette poque. Les Juifs de Bohme et de Moravie n'taient pas plus avancs que les Polonais. Leurs principales coles taient celles de Prague {Lw ben Ephram Bezalel ; le grand rabbi,

du Talmud

les sciences profanes, prin-.|

cipalement l'tude des langues. Vingt ou trente ans aprs leurblissementflorissait

ta-,|

Amsterdam

V-;ins-,

cole laquelle Spinosa dut son truction judaque. Vers la fm du septime et au commenement du

dix-,

dix-,

huitime

sicle, le

mouvement

scientifile!

LentschntZj 1 1619; auFoy. Bible{ditions

commencementla).

(1)

de

que fut galement paralys parmi Portugais du INord. Chasss en 1290 des Pays-Bas,

uij

COLES (HAUTES) DES JUIFS(

109et les

rrtain

nombre de

Juifs s'taient

rcfu-

Jos.

Karo

,

j

en Angleterre; mais ils n'y parvinrcut jamais, pas plus durant la priode qui nous occupe qu'antrieurement, quelque importance scientifique.[iics

(f 1575),

cabbalistes

I

L'histoire des Juifs assez1

nombreux

Byzance est ne prend de l'intjrt qu' partir du moment o ils tombrent sous la domination des Turcs. Lesjpeu prs nulle;

de Tancien empire deelle

(1), concis la faon de Maimonides et compos d'aprs l'Arba turim de Jacob ben Ascher, que nous avons nomm plus haut.

connus Mose Corduero (f 1570) et Isaac Luria (f 1572). Koro a fait poque dans l'histoire de la Halacha par son Schulchan aruch livre

perscutions et le bannissement dontils

taient l'objet

srentfoule

en

en Europe les pousmasse vers l'Orient. Uneitai

y avait aussi au seizime et au dixseptime sicle de hautes coles Jrusalem (R. Jacob Chabih,II

Obadjale

de Juifs espagnols, franais,surtout

H.S, allemands, hongrois,

migrrentla

n

Jurqme,

dans

Turquie

ils conservrent leur culte (synagogues des vieux Grecs, Jes Castillans, des Aragonais, des Alcmands, des Napolitains, etc.) et

J'Europe, o

tibron Hbron Haleb; mais elle ne parv L^nt ^ pas une grande renomme;

Bartenora) (f v. 1510), Lonsano grammairien; Tibriadeau seizime au dix-septime Damas, . ......p.cnie a i.amas,

etet

national

Si l'on jette un coup d'il sur l'ensemble du judasme au commencement

leurs

et jouirent d'un repos durable, ne fut que momentanment interompu, dans quelques localits, par le nprice des pachas et du peuple. Une{ui

colcs,

du dix-huitime sicle, et si on le compare au judasme de la priode gonienne et hispano-maure, on ne peut mconnatre l'immobilit intellectuelle dans laquelle il tomba.Lesle

iche littratureivit

nous prouve quelle acintellectuelle rgna parmi les Juifs,

Juifs allemands estiment comme crateur d'une nouvelle vie parmiqu'ils appellent le troi-

euxMendelsokn,

c

Turquie. Toutefoisle

ici

comme

ail-

'iii's,

judasme ne pouvait plus rien

roduire de nouveau.les plus fameuses de la d'Europe furent, dater de la n du quinzime sicle, celles de Consnlinoplc (11. Mose Kapsoli et son val, lie ben Abraham) et de Saloni-

Les coles

iirquie

sime Mose. Mendelsohn naquit en 1729 Dessau et mourut en 178G Berlin. Il n'entre pas dans notre pense de diminuer en rien le mrite de ce savant, qui a rendu aux Juifs l'immenseservice d'introduire le haut allemand parmi eux, par sa traduction du Penta-

le; cette;s

dernire tait le rendez-vous savants espagnols. En Palestine cequi,

tSefad

au

commencement du;

I

izinic sicle,

devint une seconde Jsalcm pour les Juifs sa haute cole, plus clbre de toutes pendant

de perfectionner l'tude et la connaissance de la langue hbraque, et de faire tomber peu peu l'allemand judaque et sa mortelle platitude; mais il faut bien que nous ajoutions qu'il devintle

teuque,

principal

promoteur du

rationa-

un

lisme

cle, tait

encyclopdiquequ'il

frquente par des

des Juifs alle-

lves

uns de la moiti''e

mands,la lutte

de l'univers. Uneconsidrables,la

provoqua immdiatementle

de

docteurs

ipart

trangers , relevrent ce dede splendeur. Les plus connus fuit JJcrab (f 1541 conflit avec C/ia:

rationalisme et l'orthodoxie Crabbiuisme), lutte qui dure encore, et qui, si les calculs humains ne trompent pas, devra se terminer par la ruine complte du judasme orthodoxe

entre

;

au sujet de la smicha) son lve ise de Trani (jUSO), le tahnudisle;

,

110et devenir le principe

COLES (HAUTES) DES JUIFSles rabbins, formes \i en Allemagne ou IMetz soni plupart

de la conversion par Ose (1) et de des Juifs annonce temps dont parle la plnitude desS. Paul (2). Toutefois cetrat

En France,

,

nommsparle

par les consistoires et rtribus

avenir ne pa-

budget de Ftat.Italieil

pas prochain.

juifs les

Les rformateurs minents parmi les Alleplus

mands ont bien vite reconnu le danger du rationalisme, et ils ont dclar qu'il et son fallait garder intact le Talmudprires tude, conserver les anciennes

y a depuis prs de trentt ans un sminaire rabbinique, collegiun rabbinicum, Padoue. Livourne, un de principaux siges du judasme, a auss

En

une bonne

cole.intellectuelle

La

situation

des

Juif

de la synagogue en langue hbraque. Seulement en place du Piutim ils ont lanintroduit dans le culte le chant en accompagnement gue allemande avecd'oreuele silence et l'ordre

n'a pas notablement chang, depuis desicles,

en Turquie, en Palestine, Afrique. La Pologne et la Russie,

eqi

qui

man-

possdent un certain nombre derabbic savants, ont peine adopt un com

et quaient dans ces vieilles synagogues, [il y a en gnral une dcence inconnue

mencement de rforme

vingt-cinq ans

temps ils aient une instructionqu'ils abolissent

Mais en mme insistent pour que les rabbins,

etc.

; elle y est sui par le fanatisme du du tout entrave sidasme, qui est fort rpandu. C'est la cabbale, la bonne bien ei

solide et classique,les coles l'usage

tendu,

qui offre

le

plus de points

c

dans

rapprochement entre le judasme etChristianisme.; haut ses par elle. nons La cabbale fut cultive aussi bi( durant la priode talmudique ( laquel main certainement appartiennent

prchent de l'allemand judaque, qu'ils synagogues, rgulirement dans les Les toutes mesures dignes de louanges. gouvernement, en Aulois manes dutriche

Nous avons indiqu pli commencements nous term

en Wurtemberg rforen Bade, ont dj ralis maintes surtout pourvu l'tames utiles et ont,

en Bavire

,

crits

cabbalistiques

qui

remonte(

blissement et aux

lmentaires ceux allemands exigent lgalement de rabbins qu'ils aient qui veulent devenir

progrs des coles Plusieurs Etats juives.

plus haut que le neuvime sicle) que durant la priode gonienne (Sadia

commenta

le

livre

Jzirah).

Spssp alternent cesse. T.p matin peut Le mohin r.,ttre consacr l'enseignement le plus

7

travail,

.

des tambours; pour des deux sexes, des petits jardins, des brouettes, des j"""*"'^> "'-^ *^i", ues balanoires naiancoirps des bois de charpente. Tous ces J"a \9uy a^: doivent servir non-seulement disles enfants4.

tendards,

,

traire,

mais augmenterleur corps, les

l'aprs-midi aux rptitions, aux travaux des mains, aux rcrations.

srieux;

lesle

connais-

sances des enfants, aider

dveloppe-

ment de

La

varit dans les exercices est

une des

amuser, emp-

conditions du succs. Toutes les facults doivent tre la fois sollicites et prpa-

nuire la sant ou la moralit, et les habituer

cher tout ce

qui pourrait

mettre de

la

mesure

mais il ne faut jamais oublier que ce n'est qu'une prparation gnrale, et qu'il ne s'agit pas de faire des petitsres;

et avoir:

mmefoire,

un butla le

dans leurs jeuxcolin-maillard,la souris,

la

chasse,

colin-tampon,

chat etgarons.

de savants perroquets. L'enseignement doit, autant que possini

prodiges,

cligne-musette sont

des jeux

qui conviennent aux jeunes

aux yeux il faut montrer les objets dont on parle, ou du moins leurs images quand on n'a pas l'objetble, parler:

,

doit tre form avant tout par l'habitude de la prire, par l'explication la porte du jeune ge des dix Commandements, par deshistoires instructives et difiantes.fait

lui-mme.

Le cur

mune

de longues annes les rapports entre l'cole et l'glise sont diffi. ciles, et leur action pacifique et comserait d'autant

Depuis

plus

ncessaire

que l'ducation domestique et la socit ne sont que trop hostiles l'espritchrtien.Il

faut, dit

un

On

crivain, que le

chanter les enfants, on

les fait lire,

compter, parler, retenir de mmoire^ rflchir, raconter ; on les fait marcher,courir, se

mouvoir.

Il

demander beaucoup,

et

exiger de difficile. Il trouve du plaisir travailler, qu'il fassesa petite

pas de ne faut rien faut que l'enfontil

ne

s'agit

rapport entre l'glise et l'cole soit bien branl puisqu'on crit tant sur cette matire les gens en bonne sant n'ont pas besoin de mdecin. Les curs accusent les instituteurs; ceux-ci incriminent les curs. Nous accordons:

que

besogne proprement et nette-

ENCCL. TIIOL. CATII.

T.

conduite du clerg peut provoquer une raction hostile, au grand scandale des paroisses l'oppressionla:

souvent

VII.

130excite la rvolte.

COLES PRIMAIRESNous accordonsdesaussiles plaintes

que

plus sages institu-

teurs sur l'insuffisance des vues et l'inhabilet pratique des prtres

peuvent tre

est et l devient inexpriment, plus sa conduite

fondes. Plus un suprieur

qu'un de sa puissance, le mettre en libert. L'mancipation est donc la transition de l'tat de dpendance celui de libert. Notre sicle a passablement fait abus du mot. Aprs avoir parl del'mancipation des esclaves, de celle des Juifs, il a aussi lev la voix en faveur

tyraunique et arbitraire. Mais, ces concessions

faites, l'obser-

vateur impartial ne peut mconnatre qu'il arrive trop souvent que des prtres

de l'mancipation des femmes; SaintSimon s'est fait l'avocat de la femme libre. Or il n'y a qu'une mancipationpossible

estims

par leur

bienveillance,

de

la

femme,

et

il

y a long-

leur condescendance et leur modestie, ont beaucoup se plaindre de l'opposition et des empitements de leurs instituteurs, demi-savants orgueilleux etbouffis,

temps qu'elle est opre. Le Christianisme a donn la femme son rang lgitime dans le monde. Tout autre essaid'affranchissement blesse la nature dela

qui considrent toute surveillance comme un joug insupportable et avilissant qui prtendent tre absolu;

femme, placequilui

la

femme dans unetrangreainsietlui

sphre

est

mentplat.

libres et n'agir

que

comme

il

leur

Non, sans doute,

l'instruction so-

que naenlve sa dignit. gure des peuples entiers demandaient tre mancips, rclamaient leursC'estdroits,

lide, vraie et relativement

complte, n'a

leur libert, leur

souverainet.

jamais d'inconvnients; mais une demi-science, qui commence sans pouvoirjusqu'au bout, qui est partiale parce qu'elle est incomplte, exclusivealler

Les

instituteurs mlrent leur voix ceet populaire.

cri gnral

Une

fivreuse

parce

qu'elle

est

partiale,

isole

au

ardeur s'empara des coles ; une pidmie morale se rpandit de proche en proche, de contres en contres. L'-

lieu d'unir, et inspire

plus de prvenet

mancipationconfrences

tait le

thme unique desl'objetle

tions, de prjugs et de faux systmes

des

instituteurs,

que de vritable indpendance

de

relle largeur d'esprit. Le pauvre instituteur rpte dans sa modeste sphre ce qu'il a entendu dire et redire partout ailleurs. Il n'y a eu, pendant un temps,

constant de leurs penses, dsirs et des efforts, le sceau dequait d'ailleurs. Il se

but desl'intel-

ligence pour tout matre qui en

man-

toute une littratureles livres

forma rapidement de l'mancipation;matire.

tous les degrs de qu'un cri mancipation. Tout ce quil'chelle sociale,:

pullulrent sur la

Quand on en

a lu quelques-uns,

on

les

se

sentait

domin;

,

limit

,

resserr,

maintenu, demandait tre dlivr de ses chanes mais nulle part la perturbation des ides n'a t plus grande

a tous lus; ce sont partout les mmes penses, c'est presque partout le lan-

gage de

la passion.

On

dirait, lire tout

ce qui a t crit sur les coles, qu'elles

que dans le domaine des coles nulle part on ne s'est moins compris, etnulle;

gmissent sous

la

plus dure des tyran-

nies et qu'il leur fautles

un librateur pour

part peut-tre

il

n'tait plus

important

arracher leur infime condition.

de s'entendre sur ce mot d'mancipation.

Le mot

7?iancipiu7n signifie, d'a-

L'un de ces crivains, pour exciter la commisration en faveur des pauvres instituteurs, dit qu'ils sont les

prs son tymologie,session,l le

un

achat,

une pos-

manouvriersqu'ilsciviles,

une proprit, un esclave. De sens de einandjmre, renoncer

des inspecteurs

ecclsiastiques,

sont des nullits

politiques

et

son droit de proprit, affranchir quel-

d'imperceptibles infusoires, des amphi-

COLES PRIMAIRESbies obligsl'eau

131

de chercher leur vie dans bite de llglise et sur le solla

empiriques, des obscurantistes encrots,

pour qui

la

aride de

dfaveur mondaine.

Un

mthode de Lancastre

ins-

tituteur, ajoute-t-il, seil

reconnat de loin;

il a l'allure d'un opgauche, timide et craintif. Le portrait n'est pas flatt, mais il n'est

marche courb,;

prim

il

est

que la doctrine de Pythagore, et une mthode calligraphique aussi ardue que les lments d'Eudifficile

est aussi

clide.

Quand on

lit

mationsdit,

pas vrai.

La

(et c'est le

timidit n'est pas le carae-

de pareilles dclarsum, nous l'avons

de toute

tre spcifique

du matre d'cole maint:

la littrature

pdagogiquefait

instituteur porte la tte haute, a le verbe

hardi

;

c'est d'ordinaire celui qui a

allemande), on a, il faut l'avouer, des ides d'mancipation, et l'on

beau-

vux

des

et peu digr, beaucoup peu compris. Le mme auteur continue et en arrive la surveillance lu et

coup entendu

ardents pour que

des crivains

il,

que l'glise exerce sur l'cole. L, ditest la source du mal l'glise enlve;

qui se permettent ces exagrations, et ceux qui les accueillent et les rptent, soient affranchis d'aussi dplorablesprjugs, d'un savoir aussi superficiel d'une pdagogie aussi superbe. L'histoire nous apprend que, de tout temps, les meilleurs pdagogues ontet

en fait une machine enseignante, un automate pdagogique, un tre bas et rampant, sans caractre et sans dignit, un valet en livre, le balayeur de la

toute indpendance au matre,

thologiens,

que

la

t des pdagogie est une

commune,

le

portier

sionnairelibertins,

du presbytre, le commisdu cur, le pourvoyeur desle

facteur de

la

paroisse,

le

caudataireterne.

du prtre ou son porte-lanEn un mot l'instituteur est l'eset l'cole la servantele

de littrature sortie du tronc thologique, et que la sve thologique peut seule faire verdir et prosprer. Mais ces dclamations ne sont pas seulement contraires l'histoire, elles sont un contre-sens. La question est desa-

branche

voir

si

clave d-u cur,l'glise.faireIl

des thologiens lettrs sont ca-

de

semblerait que

ce que

bon

lui

cur peut semble de l'insti-

main, et qu'il pour limiter le pouvoir du prtre, ni autorit pour garantir lesn'ya^ niloi la

tuteur

plac

sous sa

pables d'inspecter une cole. Admettons que les choses soient au pire, comme le suppose Bautzen(l): qui veut-ilqu'onplace la tte de ses instituteurs pour le pour leur rgnration? Qu'entend-il par leur mancipation?salut des coles,

droits de l'instituteur. L'exagration de plainte en dtruit l'effet.

Certes

le

bon prtre ne pse pas sur tituteur; loin d'tre pourveillant

bon lui unle

ins-

surin-

fatigant,

il

est le

tmoin

de ses services et de son mrite sans le cur plus d'un matre n'aurait gure d'apprciateur de son zle et de son talent dans la com:

telligent et vridique

L'cole, qui a toujours t subordonne l'glise, dit-il, doit tre affranchie de cette tutelle il faut qu'elle devienne un tablissement de l'tat. La libert est la condition d'un dveloppement l;

'

gitime et d'une vie saine. L'glise s'est la domination des coles; elle est la souveraine despotique de l'ensei-

arrog

mune.auteur, aprs avoir fait une SI dplorable peinture de la situation de mstituteur, ne fait pas un portrait plus llatteur et plus vrai du cur et desecclsiastiques qui ont le droitler l'cole.

gnement, qu'ellesables chanes:

tient

Le

mme

il

dans de mprifaut les rompre. L'-

l'obissance; elle est majeure et peut se rgir elle-mme; elle se jette

glise a t autrefois la tutrice des coles, leur mre soit; mais la fille renonce:

de surveil-

dans

les

Ce sont des charlatans, des

(I)

tat

gnral des coles

en

gne,

etc., 18^3.9.

132

COLES PRIMAIUESvine.Il:

.

f:

qu'elle bras de l'tat. L'tat est l'poux la protchoisit; c'est lui qui dsormais gra contre la svrit et les empite-

nefaire

s'agissait

chose

plus que d'une comprendre ce que la rai-

peut son peut admettre, parce qu'ellel'expliquer.

ments de

sa mre.

mais l'glise devenu aussi tranger que celui de l'cosait ce qui le ? Elle n'y entend rien, elle nelui convient;

Que peut faire dsordans un domaine qui lui est

sure fut

Ce qui dpassait cette mejet par-dessus bord commetrouver des ma-

bagage

inutile. Il fallut

tres dcids agir

paralyse ses progrs suranet lui impose des prescriptions nes inapplicables ses besoins actuels.elle

dans ce sens, introconduire ces principes dans la vie. On primaires en les coles normalesvertit

ppinirestes.

de

pdagogues

rationalis-

Ces rclamations et ces dclamations des Allemands ne sont pas nouvelles ; l'histoire. elles ont des prcdents dans

La Hollande

a travers l'mancipation en des coles; la sparation subsiste la rehgiondu Amrique: on y a ray

Les programmes furent organiaussi ss en consquence. On enseigna possible aux candidats rapidement que psychologie, de tout un peu logique,:

trigonomtrie, astronomie, physique, gographie, histoire, morale, exgse,introduction l'Ancien et au Nouveau le Testament. De la foi pas un mot;jour. scepticisme seul fut l'ordre du : Tiek remarque en parlant de ce temps

programme desclasse de

coles.

Il

y a toute une

gens qui demande la mme chose pour l'Allemagne. Qu'est-ce que qui cela prouve? Que les pdagogues

prtendent ne plus devoir enseigner la et religion ne tiennent plus au Christ prtendu faire de l'glise. Luther ayant donl'glise un royaume invisible, et

Tout

homme

a

un

objet qui^ excite

J'avoue, plus particulirement sa colre. faible quant moi, que je suis assez

pour que

la seule

pense deIl

la

ner aux princes non - seulement le du glaive de la justice, mais le bton le soin de pasteur et leur abandonner,

gique moderne m'irrite.

me

pdagosemble

fupatre et de tondre les brebis, ce en rent les pitistes, Spner et Frankette, qui,

poque que nous sommes arrivs une faire pao l'on pourrait bon droit hebdomadaire intitul ratre un journal pour mettre l'Ennemi des enfants,

par leur mthode d'duca-

nu

les folies

de nos systmes et rentrerla srieuse simplicit

tion, dvelopprent le plus

immdiatement et le plus logiquement le systme luthrien , jusque dans ses plus absurdes consquences. Rousseau Basedow,,

quelque peu dans

des voies anciennes.

Pourappels

les instituteurs

dont nous par-

plus des tres lons les enfants ne sont

Pestalozzi

et

leurs imitateurs fond-

pdagogies rent sur ces principes leurs humanitaires et quasi philanthropiques,paennes(1).

Des centaines

d'instituts

la rgnration spirituelle ; soumises ce ne sont plus des cratures tre baptises au au pch, qui doivent Christ; ce sont des paens in-

nom du

lesquels s'levrent en Allemagne, dans

on enseigna, sans prjugs, sans5won perstition, les connaissances utiles;lmentaipublia des millions de livresres,

former nocents et purs qu'il s'agit de ce monde, en leur donpour la vie de nant les comiaissances qui servent yfaire

son chemin. Quant l'autreexiste,

vie,

de livres de lecture, 'Jmis de l'ensolidement fance, qui devaient nourrirl'esprit

si elle

on

la trouvera d'elle-m-

de

la

jeunesse en en

effaantet di-

toutes les traces de foiFoy. PDAGOGIQUE.

humaine

une seule me. Une seule chose importe, rsoudre; non pas, question est qui est salutaire et mritoire:

qu'est-ce

utile? On mais, qu'est-ce qui est des soins du corps. proccupe surtout

se

(1)

COLES PRIMAIRES

^33

de sa re, sur

mson, surlisires,

les langes,

.'aSrrdJU- itr.irtiiTe''T"'''^ ''* berceau, '^ ^^'"le

les

la rgle

les

aliments,lits

la

boisson

IpJ'l

auf-^

'

-.

:,

.

bonbons, lescoussins, etc.

durs

les

bancs' 1^^certes

'

"'' ""'' ^'""^

''=^

Nous sommes

de nier qulon ne puisse et ne do^ s'oceuper de tous ces dtails de pdagogie; mais on ne peut mconn-itr

oL al'

M Y""^""?-^'

'^

-P"^^-

pu s ,8.9 s ''"f"'*' ^''' graphes o;iniaLr'T^ ^!' f/7"*^,'^g3""es, qui font dpendre

f/

quequ1

chez ces

auteurridriXecSt'dfiSetla pense de proccups du

1

'""'''T'^

lis

sont absorbs parterrestre,

bomme

seraitfeste.i)out,

desir de se dbarrasser compltement de ^glise, dont, il .ut souci est autre,

quand

^^^e...cxc

in.^;:^-..

devenue de plus en plus maniOn n'a pas voulu aller jusqu'au et nous regrettons le systme

r^,^:!:;;:-^^7

elle

Sv.

u

ducation,qu'exige

et

qui,

l'bommeDslors

rdaSe? ddaigner ce naturel, s'inquitesans

: mitivement - ^"'" --' ^t^ prir!:!riL^' ^i^iiavaiL cie undcrt, on savait nettec-

:claire-

surtout de ce que rclamenaturel.

l'homme suron comprend pouret

ment quoi s'attendre, on voyait ment ou l'on voulait en venir.

L'om-

quoi Basedow,

Kampe

Dinter dcla

rent ouvertement qu'il -- n- " faut puur a,. ^""t, pour que i'ole fasse quelq'ue cole quelque ehol; choseI

qu'elle soit1

compltement affranchie dvritable

de bon TVo bint^tl^-'l^-P-'-,rserve miner coles, mais sous^

IT

nipotence de l'tat retire en apparence sa main dominatrice, ','8i.''iMtrice, et permet " -"^l^v/^uvyi., d'exaU CASlesla

Eglise

;

ilagrante

que l'glise est en opposition de principes avec le

des enfants; qu'il faut par consquent les dlivrer du joug clrical et arracher l'ducation la servitude desprtres.

bien-tre

d tre a son tour surveill contrl contredit par l'instituteur. Le clerg a le droit de faire des rapports sur,

les

vacances,ces,la

les dispenses,

les

ngligent

discipline, les

duit, la moralitfaire

mthodes, l'assidu matre; il peut se

cipe: ellerejettal,

pdagogique a t tormellement et foncirement manl'a

C'est ainsi

que

appuyer par

la

tefois ce

le bras sculier. Toumlange des influences gou-

t

foncirement parle

sans lequel

une

du Baptme; ce dogme fondamenla mort de la Croix estni aboiretfa

vernementales et ecclsiastiques tourne en dfinitive au dtriment de l'glisecar les

moyensn-r\

coercitifsM^i

ne;

sont''

folie, a t affaibli,

positive a t une religion purementiidele

religion

remplace par r:;ptc;lnaturelle.

la t formellement par sa mthode au prcepte de Rousseau elle J , prtendu ne pas parler de Dieu aux enlants avant l'ge de quinze ans, les sparant ainsi de tout rapport avec un abonde surnaturel, sous prtexte qu'ils a y peuvent rien comprendre, et les plongeant tout entiers dans le

Elle

-ougc, '-' 'c ebi attirer sur elle tout l'odieux de mesures qu elle ne peut pas prendre, et dont elle

t^^TJ^^l"^^:^

T\/1A

dans

pas

la

lui

nature de l'glise "''"'* '''' ''^S''''-u^I

'

avoir l'air ^O'''- '"'

a

la

On aimerait autant voir l'tat sparer rigoureusement l'cole et l'glise garder et administrertage.ses coles, se rendrearriverait.

responsabilit sans en avoir l'avan-

compte du

rsultat auquel

pour on

Le

monde

en Wurtemberg, un cueil viterdevoir remplir:il

prtre a, sous ce rapport,et

rel

un

L-

cole, dit-on,

ne connat ni Juif ni

faut qu'il se garde

tant que durera la confusion actuelle'

,

,

,34