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5- Vendredi 6 décembre 2013 n°7 Sommaire « Ensemble, cultivons la France des légumes » Les membres du Club Partenaires des Producteurs de Légumes de France Créé en 2010 par la loi de modernisation de l’agriculture, l’observatoire de la for- mation des prix et des marges des pro- duits alimentaires présentait ce mercredi 4 décembre son troisième rapport au Parlement. Pour le secteur des fruits et légumes, les prix moyens hebdomadaires des principaux f&l français se sont situés en 2012 au dessus des valeurs moyennes quinquennales 2008-2012. Le prix au dé- tail en GMS du panier de légumes a évo- lué au cours de l’année 2012 entre 1,5 et 2par kilo. Pour les légumes, les hausses de prix sont répercutées tout au long de la chaîne : « les variations les plus impor- tantes des prix à l’expédition du panier légumes sont répercutées sur les prix au détail en GMS (.) Contrairement à d’autres années plus perturbées, les campagnes de l’année 2012 de plusieurs légumes ont bénéficié de prix plus élevés, dus notam- ment à des conditions météorologiques plus favorables à la consommation ». Le rapport a suivi deux légumes en particu- lier : les tomates rondes en grappe et les endives. Pour les premières « la marge brute de la campagne 2012 a été supé- rieure à celle de la campagne 2011 et ce, avec des prix expédition également supé- rieurs à 2011 ». Pour les endives « le début de la campagne 2012-2013 a connu des cours à l’expédition supérieurs à ceux de la campagne 2011-2012, en raison de vo- lumes plus faibles face à une demande intéressée ». Les cours à l’expédition ont ensuite baissé. « La fin de l’année a été favorable à une remontée des cours avec une consommation plus dynamique ». Enfin, le rapport s’attache à décomposer les comptes du rayon des fruits et légumes en GMS. Le rayon f&l pèse 18 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des rayons étu- diés (7 rayons alimentaires), il contribue à 17 % de la marge brute, et à 6 % de la marge nette positive. Il représente 16 % des frais de personnel dédié. La marge brute du rayon des fruits et légumes s’élève à 29,8 %. Les frais de personnel s’établissent à 8,1 %, les autres charges à 20,3 %, l’impôt sur les société à 0,5 %. Résultat : la marge nette du rayon s’éta- blit à 0,9 % en 2012, en légère progres- sion par rapport à 2011 (0,7 %). Sur les 7 rayons étudiés, le rayon des f&l fait partie des quatre rayons qui dégagent une marge nette positive derrière la charcuterie (5,8 %), les volailles (5,3 %) ; les produits laitiers (2,4 %) et devant la boucherie (- 0,8 %), la boulangerie pâtis- serie (- 1,3 %) et la marée (- 3,7 %). OM Observatoire des prix et des marges : les légumes, pas chers et rentables ! Direct Légumes L’hebdo des producteurs © Pascal.Xicluna/Min.Agri.fr La semaine syndicale 2 Commission nationale emploi 2 Amendements à la loi d’avenir 3 Flash Entreprises 4 CICE 4 Economies d’énergie 5 Le fil de l’actu 6 International Asparagus Days 6 Melon, la nouvelle donne 8 Club partenaires 7

Direct Légumes · Parlement. Pour le secteur des fruits et légumes, les prix moyens hebdomadaires des principaux f&l français se sont situés en 2012 au dessus des valeurs moyennes

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5€ - Vendredi 6 décembre 2013n°7

Sommaire

« Ensemble, cultivons la France des légumes »

Les membres du Club Partenaires des Producteurs de Légumes de France

Créé en 2010 par la loi de modernisation de l’agriculture, l’observatoire de la for-mation des prix et des marges des pro-duits alimentaires présentait ce mercredi 4 décembre son troisième rapport au Parlement. Pour le secteur des fruits et légumes, les prix moyens hebdomadaires des principaux f&l français se sont situés en 2012 au dessus des valeurs moyennes quinquennales 2008-2012. Le prix au dé-tail en GMS du panier de légumes a évo-lué au cours de l’année 2012 entre 1,5 et 2€ par kilo. Pour les légumes, les hausses de prix sont répercutées tout au long de la chaîne : « les variations les plus impor-tantes des prix à l’expédition du panier légumes sont répercutées sur les prix au détail en GMS (.) Contrairement à d’autres années plus perturbées, les campagnes de l’année 2012 de plusieurs légumes ont bénéficié de prix plus élevés, dus notam-ment à des conditions météorologiques plus favorables à la consommation ». Le rapport a suivi deux légumes en particu-lier : les tomates rondes en grappe et les endives. Pour les premières « la marge brute de la campagne 2012 a été supé-rieure à celle de la campagne 2011 et ce, avec des prix expédition également supé-rieurs à 2011 ». Pour les endives « le début

de la campagne 2012-2013 a connu des cours à l’expédition supérieurs à ceux de la campagne 2011-2012, en raison de vo-lumes plus faibles face à une demande intéressée ». Les cours à l’expédition ont ensuite baissé. « La fin de l’année a été favorable à une remontée des cours avec une consommation plus dynamique ». Enfin, le rapport s’attache à décomposer les comptes du rayon des fruits et légumes en GMS. Le rayon f&l pèse 18 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des rayons étu-diés (7 rayons alimentaires), il contribue à 17 % de la marge brute, et à 6 % de la marge nette positive. Il représente 16 % des frais de personnel dédié. La marge brute du rayon des fruits et légumes s’élève à 29,8 %. Les frais de personnel s’établissent à 8,1 %, les autres charges à 20,3 %, l’impôt sur les société à 0,5 %. Résultat : la marge nette du rayon s’éta-blit à 0,9 % en 2012, en légère progres-sion par rapport à 2011 (0,7 %). Sur les 7 rayons étudiés, le rayon des f&l fait partie des quatre rayons qui dégagent une marge nette positive derrière la charcuterie (5,8 %), les volailles (5,3 %) ; les produits laitiers (2,4 %) et devant la boucherie (- 0,8 %), la boulangerie pâtis-serie (- 1,3 %) et la marée (- 3,7 %). OM

Observatoire des prix et des marges : les légumes, pas chers et rentables !

Direct LégumesL’hebdo des producteurs

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l.Xic

luna

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.Agr

i.fr

La semaine syndicale 2Commission nationale emploi 2Amendements à la loi d’avenir 3

Flash Entreprises 4CICE 4Economies d’énergie 5

Le fil de l’actu 6International Asparagus Days 6Melon, la nouvelle donne 8

Club partenaires 7

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2 Direct Légumes N°7 - vendredi 6 décembre 2013

La semaine syndicale

Réuni le 5 décembre, le Conseil d’administration de Légumes de France a renouvelé sa confiance à Jacques Rouchaussé et au Bureau de la fédération des producteurs. A signaler l’arrivée d’Eric Testud, maraîcher serriste en Provence et le départ d’Alain Cottebrune, producteur de légumes de plein champ et serriste dans la Manche, ainsi que de Frédéric Couloumies, producteur de légumes de plein champ dans le Nord. Légumes de France va poursuivre son action en faveur de la réduction des charges, contre les distorsions de concur-rence, pour la modernisation des entreprises, le développe-ment de la recherche et de l’expérimentation. Légumes de France accentuera également ses efforts pour la mise en valeur de l’origine France et des relations commerciales plus équilibrées et plus constructives. Ce combat sera conduit en lien étroit avec la Fnsea et les organisations représentants les producteurs spécialisés arboriculteurs et horticulteurs, Fnpf et Fnphp ainsi que la coopération et l’organisation éco-nomique, Gefel et Felcoop. Jacques Rouchaussé a souligné que le combat de défense et de promotion des producteurs de légumes demande le soutien et l’engagement de chaque producteur, partout en France.

Jacques Rouchaussé et son équipe, reconduits à la tête de Légumes de France

9èmes rencontres parlementaires sur l’agriculture durable

Organisées à la maison de la chimie, à Paris, sur le thème « Une agriculture productive, durable et autonome est-elle possible ? » ces 9èmes rencontres ont rassemblé un nombre important de personnalités et d’experts du Parlement et de la filière agricole et alimentaire. Trois tables rondes (défi de la sureté alimentaire, équilibres écologiques et bonnes pratiques, efficacité économique et performance environnementale) ont permis de cerner la complexité des enjeux. Pour le président de la FNSEA, Xavier Beulin, en matière d’alimentation il y a une co-responsabilité de la production à la consommation. Les défis sont politiques, agrono-miques, économiques et commerciaux. Il faut avoir une approche globale. Comment concilier les négociations de l’OMC avec des approches alimentaires plus régionales ? Il insiste sur le rôle incontournable des politiques publiques. Coté consommateurs, pour Olivier Andrault de l’UFC-Que Choisir, il y a une méfiance absolue des consommateurs sur l’origine des produits et donc une demande croissante d’informations sur l’origine et la composition des aliments, notamment transformés. Jean-Louis Gérard de la DGCCRF a souligné, en écho, que la pression pour faire baisser les coûts de production le plus bas possible entraîne des inter-rogations légitimes sur la qualité des produits, et l’importance de moyens de contrôles rapides et efficaces. Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, est intervenu de la salle pour rappeler que la sureté alimentaire passe notamment par la résolu-tion des impasses techniques en matière de protection des cultures, la nécessaire harmonisation européenne et le développement des moyens consacrés à la R&D. Thierry Doré, responsable scientifique d’AgroParisTech, a quant à lui insisté sur l’importance de mobiliser l’enseignement agricole et agronomique, le développement et le conseil pour accompagner le changement des pratiques agricoles. Des pistes techniques ont été évoquées, comme l’agro-foresterie et le non-labour. Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire, a replacé l’économie au centre des débats en estimant que la France était d’abord en danger économique avant d’être en danger environnemental. Quant à Charles de Courson, député de la Marne, il a regretté que la fiscalité environnemen-

tale soit punitive et inefficace. Sébastien Abis, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques, a enfin voulu élargir le débat en rappelant que l’agriculture est au centre des préoccupations géostratégiques et qu’il fallait aus-si en parler en termes d’emplois, de performance, d’identité et d’influence française. Reste à voir quels seront les ensei-gnements de ces rencontres pour les parlementaires, pour quelles propositions de politique agricole ?

Réduisez les dépenses de chauffage de vos serres

o AUDIT ÉNERGÉTIQUE

o CONCEPTION DE SERRES À HAUTES PERFORMANCES ÉNERGÉTIQUES

o DOSSIERS FRANCE AGRIMER ET CEE

Contacts: Ouest: 06.30.40.90 .20. Est: 06.30.17.78.94. Mail: [email protected]

Denis Digel et Jean-Roger Garnier ont participé pour Légumes de France à la commission nationale em-ploi agricole de la FNSEA, le 3 décembre dernier. Les thèmes suivants ont été dé-veloppés : négociation sur le temps partiel, contrat de génération, égalité homme-femme, prévoyance. Le problème du compte pénibilité, actuellement en cours de vote à l’Assemblée, et l’actualité européenne par rapport à la directive sur les travailleurs dé-tachés ont également été évoqués.

Commission nationale emploi FNSEA

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3Direct Légumes N°7- vendredi 6 décembre 2013

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter Légumes de France au 01 53 83 48 08ou par mail : [email protected]

Alors que le texte va être travaillé par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale à partir du 11 décembre, Légumes de France suit de près les propositions d’amendement qui sont faites.Ainsi, un amendement pourrait décider de la création d’un fonds pour les usages orphelins. Proposé par Jacques Rouchaussé au congrès des producteurs de légumes de France le 7 novembre, ce fonds permettrait de financer les essais nécessaires à l’homologation des produits phytosanitaires pour des usages « mineurs », comme les quelques 35 espèces légumières cultivées en France. D’autres amendements reviennent sur le transfert de compétence de la DGAL à l’Anses pour l’homologation des produits phytosanitaires, ainsi que sur la mise en place de certificats d’économie de produits phytosanitaires.Un autre amendement pourrait faciliter l’accès aux médias audio-visuel publics à des campagnes collectives d’information générique de la filière des fruits et des légumes. Un autre encore pourrait revenir sur les conditions de représentativité dans les interpro-fessions, le projet de loi actuel prévoyant que les organisations représentant les producteurs totalisent plus de 80% des voix aux élections des chambres d’agriculture.

Loi d’avenir, quelques amendements utiles !

AU RYTHME DES SAISONS,

COMPOSEZ VOUS-MÊME

VOTRE PARTITION….

Légumes de France vous propose une carte de vœux mettant en valeur les légumes produits en France.Cette carte pourra être utilisée par chaque producteur. Objectif : interpeller de façon positive ses partenaires économiques mais aussi les responsables politiques ou administratifs de sa région. Des messages en faveur de la rentabilité de nos entreprises et la valorisation de nos légumes pourront vous être propo-sés par Légumes de France.N’hésitez pas à passer commande en nous contactant direc-tement : [email protected] cartes sont disponibles au prix de 25€ les 10.

2014, envoyez vos vœux pour défendre votre métier !

Le mois dernier, Légumes de France a adressé un courrier à GDF Suez demandant de ne pas appliquer aux producteurs de légumes la régularisation tarifaire imposée par décision du Conseil d’Etat. En effet, cette hausse rétroactive des ta-rifs régulés de 2011 et 2012 est inacceptable et incompré-hensible pour les producteurs. Si vous êtes concernés par la régularisation, Légumes de France vous propose un courrier type pour appuyer la demande auprès du fournisseur.

Gaz : régularisation tarifaire de GDF Suez

Les producteurs de tomates sont sans solution pour lutter contre les aleurodes. Cette impasse a été identifiée dans le cadre du dispositif usages orphelins. Le délai d’instruction de la demande de reconnaissance mutuelle, portée cet été par Légumes de France, ne pouvant être respec-té, la fédération nationale et l’AOPn tomate ont demandé à l’administration de trouver une solution d’urgence.

Protection des cultures : réduire les impasses techniques et les distorsions de concurrence

Contact : Stéphanie Guillochain ([email protected])

Direct LégumesL’hebdo des producteursN°7 - 6 décembre 2013Date de création : octobre 2013Edité par Légumes de France (Fédération de syndicats agricoles, loi du 21 mars 1884)Président : Jacques Rouchaussé11, rue de la Baume - 75008 Paris - Tél : 01 53 83 48 08www.legumesdefrance.fr

Abonnements : 180 EHT

Directeur de la publication : Jacques Rouchaussé

Rédacteur en chef : Olivier Masbou - 06 85 15 10 35 [email protected]

Publicité : Jean-Michel Lepetit (F&L Concept) - 06 03 28 09 31 [email protected]

Club Partenaires : Sophie Chevallier - 06 82 66 66 [email protected]

Abonnements : Martine Veret - [email protected]

Conception graphique : Jeanne Kalt - [email protected]

Photos : Eve Hilaire - Le studio des 2 prairies

Ont participé à ce numéro : Hélène Boucherie, Stéphanie Guillochain, Audrey Papon, Bruno Scherrer, Martine Veret

ISSN : 2270-7727

Dépôt légal : à parution

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4 Direct Légumes N°7 - vendredi 6 décembre 2013

Flash entreprises

Mis en place depuis le 1er janvier 2013, le CICE* suscite beaucoup d’interrogations pour les producteurs. L’administration fiscale a ré-pondu à de nombreuses questions dans ses interprétations fiscales en début d’année (BOFIP). Suite au dernier numéro, voici une se-conde série de questions-réponses.

PréfinancementJ’ai entendu dire qu’il était possible de demander une avance sur le CICE dès 2013. Quel est son coût ?Le préfinancement du CICE est un crédit qui comporte normale-ment des frais de dossier et des intérêts d’emprunt :• Ces frais de dossier ne sont applicables que pour une demande de

préfinancement de plus de 25 000 euros. • Des taux d’intérêt, compris entre 3 et 4%, sont également appli-

cables. Pour les dossiers de moins de 25 000 euros, le taux est forfaitairement fixé à 3%.

Enfin des commissions d’engagement sont demandées. Elles sont calculées sur le montant de l’autorisation qui est accordée pour la période donnée, sur la base de 1% pour une année pleine.

Formalités déclarativesQuelles sont les formalités déclaratives à remplir pour bénéficier du CICE ?Tout dépend de la situation de l’entreprise :- si vous effectuez une déclaration trimestrielle de salaires (DTS) : vous devez, à compter du 2ème trimestre 2013,

déclarer le montant cumulé des rémunérations n’excédant pas 2,5 Smic versées depuis le 1er janvier 2013 et l’effectif correspondant à la masse salariale déclarée sur la DTS.

- si vous utilisez le titre emploi-service agricole (TESA) : vous n’avez aucune démarche à effectuer.

A quel moment dois-je déposer ma déclaration de crédit d’impôt ? Pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu, le dépôt de la déclaration du CICE se fait avec la liasse fiscale (au plus tard le 2ème jour ouvré suivant le 1er mai).Pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, le dépôt de la déclaration du CICE se fait avec le relevé de solde n°2572 (au plus tard, le 15 du 4ème mois qui suit la clôture de l’exercice).

Contact : Hélène Boucherie ([email protected])

* Crédit d’impôt compétitivité emploi

2ème partie – Préfinancement et formalités déclaratives

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Vous avez jusqu’au 10 janvier 2014 pour choisir entre la réduction travailleurs occasionnels TO-DE et la réduction Fillon pour chacun de ses salariés. Suite au réaménage-ment de la réduction TO-DE, les entreprises, notamment les groupements d’employeurs, vont devoir calculer si la réduction Fillon n’est pas plus avantageuse pour eux que la réduction TO-DE. Nous referons une présenta-tion de ces deux réductions dans le prochain numéro de Direct Légumes. En effet, la dégressivité n’est pas la même, et les modalités de calculs sont différentes. Il est important de bien faire le calcul, pour chacun de vos sa-lariés. Il vous faudra veiller à bien envoyer à la MSA, le cas échéant, la demande de renonciation à la réduction TO-DE si vous constatez que la réduction Fillon est plus favorable.

TO-DE ou Fillon : faites vos comptes

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5Direct Légumes N°7 - vendredi 6 décembre 2013

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Bulletin d’abonnementOui je m’abonne pour un an à Direct Légumes, lettre électronique disponible uniquement par mailo Je suis adhérent à Légumes de France : 50,00 EHT (59,80 TTC)o Je ne suis pas adhérent à Légumes de France : 180 EHT (215,28 TTC)Mes coordonnéesNom ...................................................................................................Prénom ........................................................................................Société .......................................................................................................................................................................................................Adresse .......................................................................................................................................................................................................Code Postal .................................................Ville ....................................................................................................................................E-mail (obligatoire) ............................................................................... Tél............................................Port .....................................RèglementJe règle par : chèque à l’ordre de Légumes de FranceA retourner à : Légumes de France - 11 rue de la Baume 75008 Paris Tèl : 01 53 83 48 08 - [email protected]« Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant auprès de notre service ». © «Tous droits de reproduction réservés. Nous contacter »

Grâce au travail du CTIFL et de Légumes de France, la mise en place d’un ou plusieurs tubes de chauffage à l’intérieur de la végétation (au moins deux tubes par rangée de culture) est désormais éligible au dispositif CEE.

La distribution du chauffage dans les serres s’effectue principalement par eau chaude (entre 60 et 80 °C) à partir de tubes appelés rails ou thermo-siphons situés au sol pour chauffer l’ambiance de la serre. De l’eau à basse température est également utilisée (température inférieure à 60 °C) et est distribuée à partir de tubes situés dans la végétation. Ce chauffage, situé au plus près des plantes permet d’améliorer l’activité des plantes, l’assainissement sanitaire et la maturation des fruits.

L’installation devra être réalisée par un professionnel. Les tubes doivent être métalliques.

Montant de certificats en kWh cumac

Mettez en place un double tube de végétation dans vos serres grâce aux CEE

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Comment valoriser au mieux vos CEE ?Le prix des CEE est à négocier. Grâce à Légumes de France, les prix des CEE des producteurs ont été multi-pliés par 4. Depuis 2006, les prix négociés par Légumes de France varient entre 3 et 4 €/MWh.Depuis 2006, 70 % des producteurs nous ont fait confiance pour valoriser leurs CEE.

Comment bénéficier des prix négociés par Légumes de France ?1. Contactez Légumes de France avant la signature des devis pour mettre en place un partenariat

Tél : 01.53.83.48.08, mail : [email protected]. Réalisez vos travaux3. Montez votre dossier avec l’appui de Légumes de France4. Recevez le paiement de vos CEE

Contact : Stéphanie Guillochain ([email protected])

Montant du gain(kWh cumac / m2)

Surface de serre équipée (m2)

Serres maraîchères 420 X S

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6 Direct Légumes N°7 - vendredi 6 décembre 2013

International Asparagus Days : défi relevé !Pour la première fois, les International Asparagus days, les 3 et 4 décembre, ont rassemblé près d’un millier de parti-cipants au Barp sur le site de Darbonne- Planasa, premier producteur d’asperges français. Avec trois points forts : la mécanisation, la robotisation et la produc-tion bio, déclinés en conférences, expositions, ateliers et visites de terrain. L’organisateur Christian Befve, conseil privé en culture d’asperges au niveau international, a pris tous les risques financiers, avec le soutien de sponsors. Il a toujours affirmé qu’il souhaitait organiser un événement filière « dans toute sa verticalité », en associant producteurs, fournisseurs et construc-teurs, metteurs en marché… Pari réussi, les chiffres en témoignent. Plus du tiers de la production mondiale d’asperges était représentée au Barp, dans une Aquitaine devenue la première région française productrice d’asperges : plus de 120 exposants de 9 nationalités et près d’un millier de visiteurs, dont 178 étrangers de 34 nationalités. Une manifestation très internationale donc, où les conférences nombreuses et rythmées ont mobilisé un public très attentif à des interventions particulièrement concrètes. Du côté des exposants aussi bien que des visiteurs, les deux principaux pays producteurs européens, l’Allemagne et l’Espagne, étaient particulièrement représentés. La manifestation était organisée autour de trois pôles : un bâtiment consacré aux gros matériels, une serre verre pour les conférences, les expositions et des démonstrations et l’aspergeraie de 90 hectares de Darbonne Planasa. La veille, l’Assemblée générale annuelle d’Asperge Avenir avait réuni plus de 200 participants. Cette association qui rassemble une grosse centaine d’asparagiculteurs a fait le point sur les composantes de la production, de la technique aux ventes en passant par les coûts de revient.

Interfel au cinémaA l’occasion des sorties des films de Noël, Interfel organise une cam-pagne publicitaire dans les cinémas. Le Spot « Automne » de la saga « Tu crées, tu croques, tu craques » sera diffusé dans plus de 1 800 salles pour toucher 4,2 millions de contacts. La programmation est prévue en deux vagues : du 4 au 10 et du 18 au 24 décembre. Regardez le film.

Brèves

Baisse du prix des légumes frais en octobre En octobre 2013, les prix de production des produits agricoles sont stables par rapport à septembre, indique l’Insee. Ils diminuent de 6,3 % sur un an. Le prix des légumes frais baisse en glissement annuel (-16,9 %). Côté demande, les poireaux et les endives se sont moins bien vendus en raison des tempéra-tures douces. Côté offre, le temps clément a accéléré la maturité des choux-fleurs, des laitues et de la mâche dont les arrivages ont été précoces. Le prix de la pomme de terre reste élevé, ne baissant que modestement par rapport à l’année dernière (-2,3 %). La récolte dans le nord-ouest de l’Europe ne progresse que faiblement, handicapée par les baisses de rendement en Allemagne. Le prix des fruits frais décroît en glissement an-nuel (-7,6 %). Les prix de la pomme et de la poire diminuent, leurs productions crois-sant fortement cette année. En outre, les consommateurs ont légèrement boudé la poire car le temps a été doux en octobre.

Bons résultats pour les détaillants en fruits et légumes

« Sur un marché soumis à d’importantes fluctua-tions de prix, fortement orientées à la hausse en 2012, le commerce in-dépendant de fruits et légumes affiche la plus forte hausse de chiffre

d’affaires parmi les professions de détail ali-mentaire, +2,3% » annonce la Fédération des centres de gestion agrées (FCGA). La FCGA vient de publier son enquête annuelle sur l’évolution économique des TPE. Et dans un secteur marqué par la morosité (l’ensemble du commerce alimentaire affiche une baisse de 1,5%), le commerce de détail de fruits

et légumes tire son épingle du jeu. L’évolution de la marge (+2,1%) est également favorable. « Celle plus modérée du résultat brut, +1%, est néanmoins remar-quable, constate la FCGA. C’est la meilleure évolution sur un sec-teur où seules deux professions enregistrent une hausse significa-tive de leur résultat ». Le résultat brut de la profession s’élève, en moyenne, à 34 000 € en 2012.

Les actus de la filière

Le fil de l’actu Réalisé par Olivier Masbou

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7Direct Légumes N°7 - vendredi 6 décembre 2013

Le Club partenaires

RIJK ZWAAN France Un travail de recherche et de sélectionSur la rive droite du Rhône entre Avignon et Aramon, Rijk Zwaan France est privilégiée, non seulement par son relief et ses sols mais aussi par des conditions climatiques permettant d’effectuer de bonnes sélections au gré des saisons.Nos outils de sélection ont pour objectif l’adaptation des variétés de légumes aux différents bassins de production, aux évolutions des techniques culturales et aux modes de consommation. Sur notre station de recherche, nous travaillons 7 espèces majeures : melons, tomates, laitues, chicorées, choux-fleurs, carottes et concombres.Pour faire face à la grande diversité des climats et des bassins de production français, nous testons et développons aussi les variétés issues des stations de recherche basées en Hollande ou en Espagne. Ainsi, l’ensemble de nos équipes de recherche et développement, teste et évalue chaque année plus d’une centaine de nouvelles variétés pour l’ensemble de notre gamme : auber-gine, poivron, tomate, concombre, melon, cornichon, piment, chicorée, épinard, cèleri, mâche, fenouil, per-sil, radis, chou-fleur, carotte, poi-reau, betterave rouge, laitue et chou en tout genre et les porte-greffes.Cette largeur de gamme nous rap-proche de l’ensemble des produc-teurs de légumes français.

Stimuler la résistance et le développement racinaire des plantations et productions hors solLa culture de la tomate hors sol exige une parfaite maîtrise des systèmes de production. A l’instar d’un sportif de haut niveau, le système racinaire doit rapidement répondre aux exigences de la demande des fruits en plein grossissement. En effet, certains paramètres (ensoleillement, T°, CO2,…) peuvent très rapidement ralentir ou bien accélérer l’activité nutritionnelle de la plante. La connaissance de la physiologie végétale montre qu’un léger stress peut rapidement occasionner une régression racinaire et perturber la production de tomate. La stimulation de la relance du système racinaire est alors indispensable pour pallier ces hé-térogénéités de fonctionnement et permettre une production plus homogène et optimale. A la reprise des plants et en pleines productions, les résultats expérimentaux sur un stimulateur de croissance racinaire à 5L/Ha (type OSIRYL de chez Frayssinet, seul stimulateur de croissance homologué par le ministère de l’Agriculture depuis 10 ans), démontrent une meilleure relance et résistance des systèmes racinaires. Le résultat est visible avec + 56% de poids de racines :

Expérimentation station expérimentale SERAIL :

Plant de tomate témoin Plant de tomate traité avec OSIRYL

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8 Direct Légumes N°7 - vendredi 6 décembre 2013

Enquête conjoncture : les maraîchers optimistesLa FNSEA vient de publier la 16ème vague de son baromètre de conjoncture agricole qu’elle réalise avec l’Ifop. Alors que l’évolution globale du moral des agriculteurs est moyenne, voire en recul, la situation des maraîchers semble plus positive. Ainsi, alors que 51 % des agriculteurs jugent que la situation économique actuelle est acceptable, et que 30 % la juge mauvaise (dont les éleveurs bovins, ovins, les horticulteurs, …), les maraîchers font partie des 19% qui jugent la situation bonne (avec les grandes cultures, les éleveurs de porcs ou de volailles). « L’inquiétude quant à l’avenir de la situation économique de son exploitation atteint son plus haut niveau en trois ans » indiquent les enquêteurs. 44% des agriculteurs interrogés pensent que la situation va se dégrader, 37 % pensent qu’elle va être identique et 17 % estiment qu’elle sera plus favorable. Les maraîchers sont partagés entre les deux dernières catégories. Mais si l’on interroge les agriculteurs sur leur avenir immédiat, ils sont 65 % à anticiper une stabilisation, mais les inquiets augmentent : 25 % (+4%) anticipent une détérioration et seulement 9% (-4 %) tablent sur une amélioration. Tous les secteurs de productions sont concernés. Malgré les difficultés, le taux d’embauche demeure stable, notamment dans les cultures spécialisées. Ainsi, 6% des horticulteurs, 4 % des viticulteurs et 5 % des maraî-chers ont procédé à une embauche en CDI au cours de l’été. 14 % des exploi-tants agricoles (dont 19% des maraîchers) ont effectué un recrutement en CDD au cours des trois derniers mois. A contrario, la suppression des postes en CDI reste très marginale : elle ne concerne que 1 % des agriculteurs. Enfin, les agriculteurs estiment qu’en moyenne, leurs charges fiscales et sociales ont augmenté de 17 % entre 2012 et 2013.

Melon, la nouvelle donneL’analyse de la campagne 2013, présentée le 29 novembre au Centre expérimental horti-cole de Marsillargues (34) par la SIPPM me-lon, met en exergue une nouvelle stratégie mise en place par les melonniers. Il s’agit d’un désengagement de la production sur le cré-neau précoce (8009 t en juin) et une aug-

mentation significative des volumes sur le créneau tardif (110 966 t en août et 61 620 t en septembre) menée par le Centre Ouest. Stratégie qui l’an dernier n’a pas été payante, du fait des retards de production cumulés avec les volumes arrivés à temps, qui ont conduit à une situation de crise conjoncturelle entre le 26 août et le 4 octobre. Les difficultés ont été amplifiées par la présence plus tardive et massive des pêches/nectarines puis par la fermeture des linéaires au melon début octobre. Plus globalement, les conditions météorologiques au printemps ont durement impacté la campagne. La récolte a débuté en semaine 23 avec de petits volumes (aucun en mai), qui a mis six semaines à atteindre des seuils significatifs ne rejoignant la moyenne 2009/2012 (200 000 t) qu’en semaine 35. Deux pics de disponibilité ont été atteints fin juillet (30 000 t) et semaine 35 (35 000 t) avec des cumuls de production jamais atteints de-puis dix ans entre les semaines 29 et 35. Concernant les prix, tous calibres et toutes régions confondues, ils ont décroché en semaine 28 hormis le calibre 800/1150 Centre Ouest. Pour l’exemple, le calibre 12 cotait 0€60 (prix le plus bas de la saison) en semaine 35 mais était affiché au détail à 1€49 soit un delta de 148%... En pleine crise conjoncturelle ! « Vous avez dit partenaires ? » s’est interrogé Bernard Miozzo, animateur de la SIPMM qui se propose pour 2014 de rencontrer à nouveau les distributeurs et les inviter à être plus raisonnables.

Le fil de l’actu

Les actus de la filière

Réalisé par Olivier Masbou

Brèves

L’Inra décerne ses lauriers La 8ème cé-rémonie des Lauriers de l’Inra s’est te-nue le 2 dé-

cembre à Paris, en présence du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. « Créés pour récompenser des parcours remarquables au sein de l’Inra, les Lauriers illustrent également la diversité des métiers rassemblés au service de la recherche agronomique » explique Fran-çois Houiller, président de l’Institut national de la recherche agronomique. 5 lauréats ont été distingués cette année, trois d’entre eux ayant des activités touchant de près ou de loin la production de légumes : Josiane Quéré, adjointe technique de la recherche à l’institut de génétique, environnement et protection des plantes de Ploudaniel (Finistère) où elle prospecte l’ADN de plantules de pommes de terre pour sélectionner les résistances au né-matode à kystes ; Dominique Blancard, ingé-nieur de recherche hors classe de l’unité san-té et agroécologie du vignoble à Bordeaux qui a notamment mis au pont Di@gnoplant, un outil d’identification des maladies des sa-lades, de la tomate, de la vigne et du tabac ; et Mickaël Henry, chargé de recherche à l’unité abeilles et environnement à Avignon, il est le co-auteur de l’étude qui a motivé la révision des procédures d’homologations des pesti-cides, démontrant l’importance des effets « sublétaux » de certaines matières actives sur les abeilles.

JA signe une charte citoyenne avec les maires de FranceL’Association des Maires ruraux de France (AMRF) et JA ont co-signé récemment, à l’occasion du salon des maires de France, la Charte citoyenne de préservation du foncier agricole. Cette charte engage les communes à mieux préserver le foncier. Elle encourage également les jeunes agriculteurs à s’engager sur les listes électorales à l’occasion des élec-tions municipales de mars 2014. « Désormais, l’objectif de notre syndicat est de faire signer cette charte dans toutes les municipalités. Le compteur est lancé, JA attend au minimum 500 signatures d’ici les élections de mars 2014 » indique Jeunes Agriculteurs.

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