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Discours du pape n°2056 - 26 novembre 2014

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Toutes les semaines, les textes des audiences générales du Pape du mercredi et les textes de l'angélus, ainsi que les nouvelles du Vatican et de l'Église.

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Discours du Papeet

Chroniqueromaine

AUDIENCE GÉNÉRALE DU MERCREDI 26 NOVEMBRE 2014

Chers frères et sœurs, bonjour.La journée n’est pas terrible mais

vous êtes courageux, bravo! Espé-rons pouvoir prier ensemble aujour-d’hui.

En présentant l’Église auxhommes de notre temps, le ConcileVatican II était bien conscient d’unevérité fondamentale qu’on ne sau-rait oublier : l’Église n’est pas uneréalité statique, figée, une fin en soi,mais une réalité historique qui necesse de marcher vers la dernière etmerveilleuse destination : leRoyaume des Cieux, dont l’Églisesur terre est le germe et le commen-cement (cf. Conc. œcum. Vat. II,

Const. dogm. sur l’Église Lumengentium, 5). Lorsque nous portonsnotre regard vers cet horizon, nousconstatons que notre imaginations’arrête, se révélant tout justecapable de deviner la splendeur dumystère qui prévaut sur tous nossens. Des questions se posent alorsimmédiatement à nous: quand auralieu ce passage final ? Commentsera la nouvelle dimension danslaquelle l’Église entrera ? Qu’ensera-t-il alors de l’humanité? Et dela Création qui nous entoure? Maisces questions ne sont pas nouvelles,les disciples de Jésus, en leur temps,les avaient déjà posées : « Mais

N° 2056 – Parution hebdomadaire – jeudi 27 novembre 2014 – Prix du n°: 1 €

« Il y a une communion entre l’Église en marche et l’Église du Ciel »

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quand cela aura-t-il lieu ? Quandl’Esprit triomphera-t-il sur la Créa-tion, sur tout…? » Ce sont des ques-tions humaines, anciennes. Et, nousaussi, nous nous les posons.

1. La Constitution conciliaireGaudium et spes, face à ces interro-gations qui résonnent depuis tou-jours dans le cœur de l’homme,affirme: « Nous ignorons le tempsde l’achèvement de la terre et del’humanité, nous ne connaissonspas le mode de transformation ducosmos. Elle passe, certes, la figurede ce monde déformée par le péché;mais, nous l’avons appris, Dieunous prépare une nouvelle terre oùrégnera la justice et dont la béatitudecomblera et dépassera tous lesdésirs de paix qui montent au cœurde l’homme » (n. 39). C’est verscette destination que l’Église tend:comme dit la Bible, vers la « nou-velle Jérusalem », vers le « Para-dis ». Plus que d’un lieu, il s’agitd’un « état » de l’âme dans lequelnos attentes les plus profondesseront comblées en surabondance etoù notre être, de créature et d’enfantde Dieu, atteindra sa pleine matu-rité. Nous serons alors enfin revêtusparfaitement de la joie, de la paix etde l’amour de Dieu, sans plusaucune limite, et nous nous retrou-verons face à Lui! (cf. 1Co 13,12).Il est beau de penser cela, de penser

au Ciel. On se retrouvera tous là-haut, tous. C’est beau, ça donne dela force à l’âme.

2. Dans cette perspective, perce-voir qu’il y a une continuité et unecommunion de fond entre l’Églisequi est au Ciel et celle qui est encoreen marche ici-bas est une bellechose. Ceux qui sont auprès de Dieupeuvent en effet nous soutenir etintercéder pour nous, prier pournous. D’autre part, nous sommes,nous aussi, toujours invités à offrirde bonnes œuvres, des prières, etl’Eucharistie pour soulager les âmestourmentées qui sont encore dansl’attente de la béatitude sans fin.Oui, car dans la vision chrétienne ladistinction n’est plus entre celui quiest déjà mort et celui qui ne l’est pasencore, mais entre celui qui est enJésus-Christ et celui qui ne l’estpas! Ceci est un élément détermi-nant, vraiment décisif pour notresalut et pour notre bonheur.

3. En même temps, les SaintesÉcritures nous enseignent que l’ac-complissement de ce merveilleuxdessein concerne aussi tout ce quinous entoure et qui est sorti des pen-sées et du cœur de Dieu. L’apôtrePaul l’affirme de manière explicitequand il dit que « la Création a gardél’espérance d’être, elle aussi, libé-rée de l’esclavage de la dégradation,pour connaître la liberté de la gloire

AUDIENCE GÉNÉRALE

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donnée aux enfants de Dieu » (Rm8,21). D’autres textes utilisent lesimages « un ciel nouveau », « uneterre nouvelle » (cf. 2P 3,13 ; Ap21,1), dans le sens où tout l’universsera renouvelé et libéré une foispour toutes de toute trace du mal etde la mort. La Création qui se pro-file devant nous est l’accomplisse-ment d’une transformation, qui enréalité a déjà lieu depuis la mort etla résurrection du Christ, il s’agitdonc d’une nouvelle Création et nond’un anéantissement du cosmos etde tout ce qui l’entoure ; d’unevolonté de porter toute chose à saplénitude d’être, de vérité, debeauté. Tel est le projet que Dieu –le Père, le Fils et le Saint-Esprit –veut réaliser depuis toujours et qu’ilest en train de réaliser.

Chers amis, quand nous pensonsà ces réalités magnifiques qui nousattendent, nous voyons bien qu’ap-partenir à l’Église est vraiment undon merveilleux, dont la très hautevocation s’inscrit dans l’histoire !Alors demandons à la Vierge Marie,Mère de l’Église, de toujours veillersur nos pas et de nous aider à être,comme elle, un signe joyeux deconfiance et d’espérance au milieude nos frères.

FRANÇOIS© Traduction de Zenit

(27 novembre 2014) © Innovative Media Inc.

Angélus du Christ Roi de l’Univers(23 novembre)

Le Pape a salué la canonisation desix bienheureux de l’Inde et de l’Italie,lors de l’angélus de dimanche, auterme de la messe du Christ Roi del’Univers, place Saint-Pierre.

Les nouveaux saints, canonisés audébut de la célébration, sont : unévêque italien; deux prêtres, un Indien,un Italien ; et trois religieux, uneIndienne, deux Italiens. Il s’agit deMgr Giovanni Antonio Farina (1803-1888), du P. Kuriakose Elias Chavarade la Sainte-Famille (1805-1871), duP. Ludovico de Casoria (1814-1885),du frère Nicola de Longobardi (1650-1709), de Mère Euphrasia Eluvathin-gal du Sacré-Cœur (1877-1952) et dufrère Amato Ronconi (ca 1226-ca1292).

À leur exemple, le Pape souhaite àl’Italie de « regarder avec espérancevers le futur » et à l’Église de l’Inde devivre « un nouvel élan missionnaire ».

Paroles du Pape à l’angélusChers frères et sœurs,Au terme de cette célébration, je

désire saluer tous ceux qui sont venusrendre hommage aux nouveaux saints,de façon particulière les délégationsofficielles de l’Italie et de l’Inde.

Que l’exemple des quatre saints ita-liens, nés dans les Provinces deVicence, Naples, Cosenza et Rimini,aide le cher peuple italien à raviver l’es-prit de collaboration et de concorde

Chronique romaine

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pour le bien commun et à regarderl’avenir avec espérance, dans l’unité,confiant dans la proximité de Dieu quin’abandonne jamais, même dans lesmoments difficiles.

Par l’intercession des deux saintsindiens, provenant du Kerala, grandeterre de foi et de vocations sacerdotaleset religieuses, que le Seigneur concèdeun nouvel élan missionnaire à l’Églisequi est en Inde, qui est si courageuse,afin qu’en s’inspirant de leur exemplede concorde et de réconciliation, leschrétiens de l’Inde poursuivent sur lechemin de la solidarité et du partagefraternel.

Je salue avec affection les cardi-naux, les évêques, les prêtres, ainsi queles familles, les groupes paroissiaux,les associations et les écoles présentes.Avec amour filial, tournons-nousmaintenant vers la Vierge Marie, Mèrede l’Église, Reine des saints et modèlede tous les chrétiens.

© zenit.org

Visite du Pape François aux institutions européennes

Le Pape François a accompli soncinquième voyage international mardi25 novembre. Il a prononcé deux dis-cours: le premier devant le Parlementeuropéen, et le deuxième au Conseil del’Europe.

Nous consacrons donc la Chroniqueromaine de cette semaine à ces inter-ventions « historiques », véritableschartes pour l’Europe, qui montrent

toute la vision humaniste du Pape et quiconstituent – comme le dit le cardinalMarx, archevêque de Munich et prési-dent de la Commission des conférencesépiscopales de l’Union européenne –comme une « encyclique sociale pourl’Europe ».

« Europe, comment conserver ton esprit humaniste? »

Le discours du Pape François devantle Parlement européen, à Strasbourg, cemardi 25 novembre 2014, a été saluénon seulement par des applaudisse-ments finaux nourris de plusieursminutes, mais aussi par 14 interrup-tions qui ont ponctué la réception decette sorte de « charte » pour l’avenirde l’Europe et de plus de 500 millionsd’habitants des 28 pays membres del’Union.

La dignité humaine, le travail (1)Le travail et la dignité humaine ont

été le thème de la première interventiondu Pape, très applaudie par l’assembléeplénière solennelle du Parlement euro-péen: « Quelle dignité existe vraiment,quand manque la possibilité d’expri-mer librement sa pensée ou se profes-ser dans contrainte sa foi religieuse?Quelle dignité est possible, sans uncadre juridique clair, qui limite ledomaine de la force et qui fasse préva-loir la loi sur la tyrannie du pouvoir?Quelle dignité peut jamais avoir unhomme ou une femme qui fait l’objetde toute sorte de discriminations ?Quelle dignité pourra jamais avoir une

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personne qui n’a pas de nourriture oule minimum nécessaire pour vivre et,pire encore, de travail qui l’oint dedignité? »

L’opulence insoutenable (2)« Les grands idéaux qui ont inspiré

l’Europe semblent avoir perdu leurforce attractive, en faveur de la tech-nique bureaucratique de ses institu-tions. À cela s’ajoutent des styles de vieun peu égoïstes, caractérisés par uneopulence désormais insoutenable etsouvent indifférente au monde envi-ronnant, surtout aux plus pauvres »: lePape a été applaudi pour la deuxièmefois par les députés européens.

Les enfants tués avant de naître (3)Le Pape a plaidé pour le respect de

toute personne humaine, dénonçantaussi toutes les fois où les sociétéschoisissent plutôt l’abandon et lamort : « L’être humain risque d’êtreréduit à un simple engrenage d’unmécanisme qui le traite à la manièred’un bien de consommation à utiliser,de sorte que – nous le remarquons mal-heureusement souvent –, lorsque la vien’est pas utile au fonctionnement de cemécanisme, elle est éliminée sans tropde scrupule, comme dans le cas desmalades en phase terminale, des per-sonnes âgées abandonnées et sanssoin, ou des enfants tués avant denaître. »

L’oubli de Dieu engendre la vio-lence (4)

Le Pape a souligné l’importance des« racines religieuses » de l’Europe :

« De même, je suis convaincu qu’uneEurope capable de mettre à profit sespropres racines religieuses, sachant enrecueillir la richesse et les potentialités,peut être plus facilement immuniséecontre les nombreux extrémismes quidéferlent dans le monde d’aujourd’hui,et aussi contre le grand vide d’idéesauquel nous assistons en Occident,parce que “c’est l’oubli de Dieu, et nonpas sa glorification, qui engendre laviolence”. »

Le silence complice de violencesinouïes (5)

Le silence pendant le massacre depopulations entières a été dénoncé parle Pape et son propos applaudi: « Descommunautés et des personnes sontl’objet de violences barbares: chasséesde leurs maisons et de leurs patries ;vendues comme esclaves; tuées, déca-pitées, crucifiées et brûlées vives, sousle silence honteux et complice de beau-coup. »

Le défi de la démocratie (6)Le Pape a défendu une certaine idée

de la démocratie: « Maintenir vivantela réalité des démocraties est un défi dece moment historique, en évitant queleur force réelle – force politiqueexpressive des peuples – soit écartéeface à la pression d’intérêts multina-tionaux non universels, qui les fragili-sent et les transforment en systèmesuniformisés de pouvoir financier auservice d’empires inconnus. C’est undéfi qu’aujourd’hui l’histoire vouslance. »

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Une famille unie et la chaleur d’unfoyer (7)

Nouvelle salve d’applaudissement àpropos de la famille : « Le premierdomaine est sûrement celui de l’édu-cation, à partir de la famille, cellulefondamentale et élément précieux detoute société. La famille unie, fécondeet indissoluble porte avec elle les élé-ments fondamentaux pour donnerespérance à l’avenir. Sans cette soli-dité, on finit par construire sur le sable,avec de graves conséquences sociales.D’autre part, souligner l’importance dela famille non seulement aide à donnerdes perspectives et l’espérance auxnouvelles générations, mais aussi auxnombreuses personnes âgées, souventcontraintes à vivre dans des conditionsde solitude et d’abandon, parce qu’iln’y a plus la chaleur d’un foyer fami-lial en mesure de les accompagner etde les soutenir. »

Les sources d’énergie alternatives (8)Autre passage applaudi spontané-

ment par les députés européens: « Lespotentialités créatives de l’Europedans divers domaines de la recherchescientifique, dont certains ne sont pasencore complètement explorés, sontnombreuses. Il suffit de penser parexemple aux sources alternativesd’énergie, dont le développement ser-virait beaucoup à la protection de l’en-vironnement. »

La faim et le gâchis (9)Le Pape a communiqué son indi-

gnation au Parlement : « On ne peut

tolérer que des millions de personnesdans le monde meurent de faim, tandisque des tonnes de denrées alimentairessont jetées chaque jour de nos tables. »

Écologie humaine (10)L’écologie humaine a été également

saluée: « Respecter la nature nous rap-pelle que l’homme lui-même en est unepartie fondamentale. À côté d’une éco-logie environnementale, il faut doncune écologie humaine, faite du respectde la personne, que j’ai voulu rappeleraujourd’hui en m’adressant à vous. »

Politiques de l’emploi« Le deuxième domaine dans lequel

fleurissent les talents de la personnehumaine, c’est le travail. Il est temps defavoriser les politiques de l’emploi,mais il est surtout nécessaire de redon-ner la dignité au travail, en garantissantaussi d’adéquates conditions pour saréalisation », a incité le Pape.

La Méditerranée ne doit pas deve-nir un cimetière (11)

Les applaudissement ont égalementcrépité lorsque le Pape a dénoncé lesnaufrages de réfugiés en Méditerra-née : « Il est nécessaire d’affronterensemble la question migratoire. On nepeut tolérer que la mer méditerra-néenne devienne un grand cimetière! »

Travailler sur les causes de l’immi-gration (12)

La douzième salve d’applaudisse-ments a salué l’idée du Pape de tra-vailler ensemble aussi sur les causes del’immigration : « L’Europe sera enmesure de faire face aux probléma-

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tiques liées à l’immigration si elle saitproposer avec clarté sa propre identitéculturelle et mettre en acte des législa-tions adéquates, qui sachent en mêmetemps protéger les droits des citoyenseuropéens et garantir l’accueil desmigrants; si elle sait adopter des poli-tiques justes, courageuses et concrètesqui aident les pays d’origine dans ledéveloppement sociopolitique et dansla résolution des conflits internes –cause principale de ce phénomène – aulieu des politiques d’intérêt quiaccroissent et alimentent ces conflits. Ilest nécessaire d’agir sur les causes etnon seulement sur les effets. »

L’Europe et le christianisme, unavenir (13)

On a entendu un embryon d’ap-plaudissement lorsque le Pape a cité unauteur anonyme du IIe siècle qui dit :« Les chrétiens représentent dans lemonde ce qu’est l’âme dans le corps. »

Le Pape a développé l’idée dans lesens du rapport entre l’Europe et lechristianisme – encore « à écrire » :« Le rôle de l’âme est de soutenir lecorps, d’en être la conscience et lamémoire historique. Et une histoirebimillénaire lie l’Europe et le christia-nisme. Une histoire non exempte deconflits et d’erreurs, et même depéchés, mais toujours animée par ledésir de construire pour le bien. Nousle voyons dans la beauté de nos villes,et plus encore dans celle des multiplesœuvres de charité et d’édification com-mune qui parsèment le continent. Cette

histoire, en grande partie, est encore àécrire. Elle est notre présent et aussinotre avenir. Elle est notre identité. Etl’Europe a fortement besoin de redé-couvrir son visage pour grandir, selonl’esprit de ses Pères fondateurs, dans lapaix et dans la concorde, puisqu’elle-même n’est pas encore à l’abri deconflits. »

Le caractère sacré de la personnehumaine (14)

« Chers eurodéputés, l’heure estvenue de construire ensemble l’Europequi tourne, non pas autour de l’écono-mie, mais autour de la sacralité de lapersonne humaine, des valeurs inalié-nables », a déclaré le Pape, immédia-tement applaudi.

« Europe, où est ta soif de vérité? »

Devant le Conseil, le Pape ademandé à l’Europe : « Où est tavigueur? Où est cette tension vers unidéal qui a animé ton histoire et l’a ren-due grande? Où est ton esprit d’entre-prise et de curiosité? Où est ta soif devérité que, jusqu’à présent, tu as com-muniquée au monde avec passion? »De la réponse à ces questions, « dépen-dra l’avenir du continent », a-t-ilestimé.

Il a donc exhorté l’Europe à fortifierses racines, car « si les racines se per-dent, lentement le tronc se vide etmeurt, et les branches se plient vers laterre et tombent ».

« Les racines s’alimentent de lavérité, qui constitue la nourriture, la

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L I B R A I R I E

PIERRE TÉQUI

SOMMAIRE: Audience générale................................................................ 1Chronique romaine .............................................................. 3

sève vitale de n’importe quelle sociétéqui désire être vraiment libre, humaineet solidaire », a-t-il ajouté: « La véritéfait appel à la conscience, qui est irré-ductible aux conditionnements, et pourcela est capable de connaître sa propredignité et de s’ouvrir à l’absolu, endevenant source des choix fondamen-taux guidés par la recherche du bienpour les autres et pour soi, et lieu d’uneliberté responsable. »

« Sans cette recherche de la vérité,chacun devient la mesure de soi-mêmeet de son propre agir, ouvrant la voie àl’affirmation subjective des droits, desorte qu’à la conception de droithumain, qui a en soi une portée uni-verselle, se substitue l’idée de droitindividualiste », a-t-il mis en garde.

Si l’homme est « incapable d’ac-cueillir la vérité », cela le « conduit àêtre foncièrement insouciant des autreset à favoriser la globalisation de l’in-différence qui naît de l’égoïsme… Del’individualisme indifférent naît leculte de l’opulence, auquel correspondla culture de déchet dans laquelle noussommes immergés », a-t-il poursuivi.

L’opulence dans laquelle vivent lesEuropéens, qui ont « trop de choses,qui souvent ne servent pas », ne leurpermet plus « de construire d’authen-tiques relations humaines, empreintesde vérité et de respect mutuel », a-t-ilfait observer.

Pour le Pape, la vérité doit aussi êtrerecherchée dans « une réflexionéthique sur les droits humains »: « Jepense particulièrement aux thèmes liésà la protection de la vie humaine, ques-tions délicates qui ont besoin d’êtresoumises à un examen attentif, quitienne compte de la vérité de tout l’êtrehumain, sans se limiter à des domainesspécifique médicaux, scientifiques oujuridiques. »

La recherche de la vérité participeraenfin à la construction de la paix, quin’est pas « la simple absence deguerres, de conflits et de tensions »,mais qui est à la fois « don de Dieu etfruit de l’action libre et raisonnable del’homme qui entend poursuivre le biencommun dans la vérité et dansl’amour », a souligné le Pape.

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