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Discours du Président de la République Gabonaise, Ali BONGO ONDIMBA lors du Sommet sure le Climat le 23 septembre 2014 en marge de la 69ème session de l'Assemblée générale de l'ONU.
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REPUBLIQUE GABONAISE UNION-TRAVAIL-JUSTICE
ALLOCUTION DE SON EXCELLENCEMONSIEUR ALI BONGO ONDIMBA
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,CHEF DE L’ETAT
« Sommet des Nations Unies sur le Climat»
New York, le 23 Septembre, 2014
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Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de
Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Chaque jour, devant nos yeux, à la télévision, sur les
réseaux sociaux, tout le monde peut voir et entendre les dégâts
causés par les changements climatiques qui touchent tous les
continents et plus de cinq sixièmes de l’Humanité : inondations,
sécheresse, maladies, baisse de la productivité agricole, feux de
forêts et j’en passe..., sont le lot quotidien de ces populations, de
nos populations.
A Copenhague en 2009, lors de ma première participation à
un sommet sur le climat, j’étais plein d’entrain et d’espoir. Malgré
de nombreux commentaires négatifs sur l’issue de ce sommet,
j’avais rencontré des dirigeants politiques déterminés à faire
avancer la problématique, à faire bouger les lignes.
Aujourd’hui, le dernier rapport du GIEC nous rappelle à la
dure réalité.
Réalité qui m’amène à poser la question : Sommes-nous
aussi insensibles aux nombreux drames humains qui plongent
chaque jour davantage les populations les plus démunies dans la
précarité ? Précarité inhumaine et injuste.
Nous devons, car nous le pouvons, infléchir la trajectoire
dangereuse que nous sommes en train de faire prendre à l’Histoire
de l’Humanité.
Nous avons su le faire pour les grandes guerres, nous le
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faisons aujourd’hui pour d’autres défis auxquels nous avons à faire
face, et je dis cela en pensant au terrorisme.
Pourquoi sommes-nous encore aussi passifs et aussi peu
solidaires pour proposer aux générations actuelles et futures,
une stratégie commune pour lutter contre le changement
climatique, un véritable projet de développement à faible
émission de carbone comme l’exige la situation actuelle de notre
planète ?
Je l’ai dis à Copenhague et réaffirmé à Durban : Chacun
d’entre nous doit prendre sa part dans ce combat, pour conduire
l’Humanité vers un avenir en toute confiance.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de
Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations-Unies,
Le peuple gabonais, par ma voix, est venu vous dire ce
qu’il a déjà réalisé dans ce sens, et qu’il continuera à remplir sa
part de devoir.
C’est avec une grande fierté que mon Pays a depuis
2002, mis en place une politique de gestion durable des forêts.
Les résultats d’une étude scientifique toute récente, montrent
que la préservation des écosystèmes et l’exploitation forestière
sont parfaitement compatibles. Le taux de déforestation de la
forêt gabonaise est inférieur à 0,011% par an.
Un plan national d’affectation des terres est en cours de
finalisation pour mieux maîtriser le développement de nos
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activités sur un territoire couvert à plus de 88% par de la forêt.
De même, la décision d’interdire l’exportation de bois
brut et d’en assurer localement la transformation permettra de
réduire les prélèvements et d’augmenter les revenus de la filière
bois.
La surveillance de toutes ces activités dans la forêt sera,
dans les toutes prochaines semaines, assurée quotidiennement
grâce à la construction d’une station d’observation de la terre.
Des efforts sont aussi réalisés sur le plan énergétique, qui
constitue notre principale source d’émissions de gaz à effet de
serre.
En effet, la réduction des gaz torchés, issus de l’industrie
pétrolière, ainsi que le développement de l’hydroélectricité nous
permet déjà de diminuer considérablement nos émissions de
CO2.
Notre ambition est de diminuer, d’ici à 2025, plus
de la moitié des émissions de gaz à effet de serre produit
par chaque gabonais.
C’est tout le sens de notre volonté à militer pour une
limitation du réchauffement climatique à moins de 2°C.
L’implication entière de tous les pays est dès lors
indispensable pour le succès de notre lutte commune.
C’est pourquoi, l’étape de Lima doit permettre de poser des
bases solides pour que La Planète soit définitivement être sauvée à
Paris.
Pour ma part, j’invite à Libreville du 18 au 19 mars 2015,
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l’ensemble des pays du sud et les partenaires du secteur privé,
pour une Initiative des pays du Sud en faveur du Climat.
Je vous remercie.
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