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2 ÉDITION SPÉCIALE 40 E ANNIVERSAIRE PROMOTION ‘70 P R PIERRE COSSETTE NOTRE NOUVEAU DOYEN | Page 02 D R GUY BRETON, UN DIPLôMÉ AU PARCOURS EXCEPTIONNEL | Page 14 LA PHILANTHROPIE D’HIER à AUJOURD’HUI | Page 10 VOL. 1, N O 1 | AUTOMNE 2010 Numéro de convention de la poste-publications : 40068963

ÉDITION SPÉCIALE 40 ANNIVERSAIRE PROMOTION ‘70 P PIERRE ... · PhOTOS robert dumont et martin Blache, photographes, archives de l’université de sherbrooke COLLABORATRICES marie-luce

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ÉDITION SPÉCIALE 40E ANNIVERSAIREPROMOTION ‘70

PR PIERRE COSSETTENOTRE NOUVEAU DOyEN | Page 02

DR GUy BRETON, UN DIPLôMÉ AU PARCOURS ExCEPTIONNEL | Page 14

LA PhILANThROPIE D’hIER à AUjOURD’hUI | Page 10

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Faculté de MÉDECINE et DES SCIENCES DE LA SANTÉ

l’Histoire

d’une jeune

Faculté

dynamique

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02 MOT DU DOyEN

03 COMITÉ DE DIRECTION

04 PROfIL : BâTISSEURS

08 PROfIL : DIPLOMÉS ‘70

10 LA PhILANThROPIE D’hIER à AUjOURD’hUI

12 UN NOUVEAU VISAGE à LA fACULTÉ

13 NOTRE PERSONNEL

14 UN DIPLôMÉ AU PARCOURS ExCEPTIONNEL

Dr Guy Breton

15 NOS ÉTUDIANTS

16 fAITS SAILLANTS DE 2010

Table des maTières

01 MOT DU DOyENProFesseur PIERRE COSSETTE m.d., m.sc., F.r.c.P.c.

13PRE ANNE MEzIAT-BURDINLe laboratoire de simulation clinique

04 PROfIL : BâTISSEURS

Pr maurice leclairPr jean de margeriePr Gilles PigeonPr domenico regolidr Gérald la salle

CRÉDITSCoordination de la publiCationBrigitte quintal, directrice du développement à la Faculté

PhOTOSrobert dumont et martin Blache, photographes, archives de l’université de sherbrooke

COLLABORATRICESmarie-luce cheney, chantale simard, johanne leroux

CONCEPTION GRAPhIqUE5 sur 5 communication marketing

Pour un abonnement gratuit ou un changement d’adresse : [email protected](spécifier la publication : innover pour la vie)

Pour donner des nouvelles : [email protected]

vol. 1, no 1 | automne 2010

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Faculté de MÉDECINE et DES SCIENCES DE LA SANTÉ

chers diplômés et amis de la Faculté,

c’est pour moi un honneur et un grand plaisir de vous présenter ce tout premier numéro de notre nouveau magazine facultaire.

cette publication paraît à un moment charnière de notre Faculté. quarante ans après l’obtention des diplômes de sa toute première cohorte de finissants, notre Faculté est solidement implantée au cœur de la région de sherbrooke, où elle fait figure de force active dans la communauté. cette intégration dans le milieu a toujours été d’une importance capitale dans son développement depuis la première journée de sa création et elle est à la base de ses développements et de ses succès en montérégie, au saguenay et en atlantique francophone. cette année 2010 marque d’ailleurs la promotion de la première cohorte de nos étudiantes et étudiants de moncton et du saguenay.

À l’origine de toutes ces réussites et de ce rayonnement, qui dépasse aujourd’hui largement les frontières de notre réseau, nous retrouvons les bâtisseurs de la Faculté, dont la contribution est soulignée dans ce premier numéro. ces gens audacieux ont mis toute leur passion, leur intelligence et leur dévouement à l’élaboration et à l’implantation d’un modèle facultaire original et innovateur intégrant étroitement l’enseignement, la clinique et la recherche, en associant la fondation de notre faculté avec celle d’un hôpital universitaire. si bien que la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke fut la première faculté de l’est du canada à cohabiter avec un centre hospitalier universitaire, le cHus.

ProFesseur PIERRE COSSETTE m.d., m.sc., F.r.c.P.c.

« en tant que diplômés, vous faites partie intégrante de Cette aventure qui nous a menés à Ce que nous sommes aujourd’hui ».

« nous voulons enCourager la partiCipation aCtive de tous les membres de la Communauté à l’avanCement de notre faCulté ».

en tant que diplômés, vous faites partie intégrante de cette aventure qui nous a menés à ce que nous sommes aujourd’hui. les milliers de petits et grands gestes posés au cours des années par nos étudiants, professeurs et membres du personnel constituent la véritable identité de notre Faculté. notre force repose depuis toujours sur les gens qui s’investissent dans notre mission. À cet effet, l’équipe de direction et moi voulons les prendre en compte afin d’orienter nos décisions et continuer à exceller dans toutes nos sphères d’activité.

après une croissance marquée de la taille de la Faculté lors des dernières années, autant par le nombre d’étudiants qu’elle accueille que par ses installations et son déploiement géographique, nous désirons favoriser la cohésion entre les différents acteurs de la Faculté et renforcer nos rapports avec nos partenaires. la publication de ce nouveau magazine s’inscrit dans cette volonté. nous voulons encourager la participation active de tous les membres de la communauté à l’avancement de notre Faculté. il nous

faut aussi augmenter l’efficience de notre travail au quotidien. avec plus de quarante ans d’existence, la Faculté jouit d’une maturité institutionnelle qui lui permet de revisiter ses façons de faire et d’en évaluer les résultats dans une perspective d’amélioration continue centrée sur ses objectifs fondamentaux.

nos diplômés, dont certains célèbrent cette année leur 40e anniversaire de promotion, demeurent notre grande fierté. c’est pourquoi nous voulons souligner certaines de leurs réalisations par les articles que vous trouverez dans ce magazine. leurs nombreuses réussites professionnelles rejaillissent sur leur alma mater et la poussent à aller de l’avant et à continuer à innover pour la vie.

mot du doyen

le doyen,

Pierre Cossette

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Comité de direCtion« notre forCe repose depuis toujours sur les gens qui s’investissent dans notre mission ».

Pr dominique doriondoyen adjoint et vice-doyen aux ressources

Pre soPhie laflammesecrétaire de la Faculté et vice-doyenne à la vie étudiante

m. luc PaqueTVice-doyen au développement et aux partenariats

Pre diane claveTVice-doyenne au développement pédagogique et professionnel

m. rené GaGnondirecteur administratif

Pr Paul Grand’maisonVice-doyen aux études médicales prédoctorales

Pr serGe lanGevinVice-doyen aux études médicales postdoctorales

Pre johanne desrosiersVice-doyenne à la réadaptation

Pre eve-reine GaGnéVice-doyenne aux études médicales prédoctorales

Pr jean-Pierre PerreaulTVice-doyen à la recherche et aux études supérieures

Pr luc maThieuVice-doyen aux sciences infirmières

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Faculté de MÉDECINE et DES SCIENCES DE LA SANTÉ

profil : bâtisseursPr Maurice LeClair

le Pr Maurice LeClair revient à l’hôpital notre-dame de montréal en 1958, après un stage de trois ans à la clinique mayo. il garde d’ailleurs un souvenir impérissable de son passage à l’illustre clinique : « ce furent les plus belles années de ma vie, et de beaucoup », confie-t-il. Fort de son expérience clinique et imprégné de l’organisation de la clinique mayo, où la recherche est avancée et l’existence d’un hôpital universitaire, une réalité, le Pr leclair rêve d’implanter ce modèle au québec.

mais ni son poste à notre-dame, ni sa position de vice-doyen de la faculté de médecine de l’université de montréal, qu’il occupe à compter de 1965, ne lui permettent de réaliser ce grand projet d’un hôpital universitaire à montréal. le dr la salle, doyen de la nouvelle Faculté de médecine de l’université de sherbrooke, en profitera pour recruter ce talentueux médecin à qui il offre de venir concrétiser ce rêve. « tout ce que vous demandez, vous l’aurez », lui déclare-t-il. c’était une offre que le Pr leclair n’allait pas refuser.

ainsi, après plus de sept années à montréal, c’est à sherbrooke que le Pr maurice leclair trouve la marge de manœuvre dont il a toujours rêvé.

« à montréal, on avait beauCoup mais on ne pouvait rien faire, alors qu’à sherbrooke, on n’avait rien mais on pouvait faire beauCoup », Confie-t-il.

il nous explique que c’est l’avènement du Largactil, une percée en pharmacothérapie, qui incite le gouvernement à changer la vocation du Pavillon saint-Georges pour en faire don à l’université de

sherbrooke au début des années soixante. celle-ci décide d’en faire sa faculté de médecine, à laquelle se greffera plus tard le centre hospitalier universitaire.

mentionnons une autre condition posée au dr la salle, qui en accepte le principe, et qui influencera la décision du Pr leclair en faveur de sherbrooke : pouvoir établir un système de distribution des revenus équitable (le pool) pour les cliniciens et les fondamentalistes dans le but de favoriser la recherche. en 1967, il sera lui-même titulaire d’une chaire de recherche de la fondation mcconnell.

les cinq années qui suivent l’arrivée du Pr leclair à sherbrooke ne sont pas de tout repos, comme il le dit lui-même. la mort subite du Pr Beauregard, premier clinicien recruté par le dr la salle a pour conséquence que le Pr leclair se retrouve seul clinicien de l’endroit, deux mois seulement après son arrivée. il doit en outre jouer un rôle déterminant dans la question extrêmement critique du recrutement. Pour assurer l’enseignement, il faut en effet bâtir rapidement un corps professoral francophone. avec le dr la salle, et pour ne pas nuire aux autres facultés de médecine du québec, il parcourt alors plusieurs provinces canadiennes, les états-unis, la France, la suède, la Belgique et l’amérique latine pour embaucher des spécialistes. Parmi les professionnels recrutés par le Pr leclair, mentionnons les professeurs regoli, Pigeon, migneault, de margerie, lussier et marchessault.

son passage à la fonction publique en 1970 puis sa carrière remarquable au cn à titre de vice-président, puis de président et de PdG, feront de son parcours professionnel une

contribution inédite et exceptionnelle à la

société canadienne, et lui vaudront nombre

de prix et de distinctions bien mérités : trois

doctorats honorifiques des universités de

sherbrooke, mcmaster, et mcGill, officier de

l’ordre du canada, compagnon de l’ordre

du canada et enfin, intronisation au temple

de la renommée médicale canadienne.

le Pr leclair est particulièrement fier de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke parce qu’elle continue encore aujourd’hui de grandir et d’évoluer. elle peut même s’enorgueillir de former maintenant des médecins à moncton et au saguenay.

ma plus grande extravaganCe : mon auto

mon film préféré : The Godfather (Le Parrain)

mon peintre préféré  : Marc Aurèle Fortin

mon plus grand aCComplissement : d’avoir épousé ma femme

Circa 1961 Circa 1968

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cet idéalisme qui caractérise l’époque

au québec qu’il décide de se lancer dans

l’aventure sherbrookoise. À son arrivée en

1966, avant même les premiers étudiants,

il constate qu’outre le « triumvirat », il n’y

a qu’une poignée de collègues. la tâche

la plus urgente à laquelle il participe : le

choix des premiers étudiants, et, sous la

direction du Pr Beauregard, l’élaboration du

programme des études de 1re année auquel

se grefferont ceux des trois autres années ;

programme particulièrement innovateur

et d’un an plus court que celui des autres

universités québécoises. et, comme si

ce n’était pas suffisant, il faut en plus

construire l’hôpital. le défi est titanesque

et, pour couronner le tout, le Pr Beauregard,

l’un des principaux artisans de ce vaste

chantier, meurt subitement, laissant un vide

immense. le travail qui reste à faire est

colossal pour l’équipe qui devra souvent

être à la tâche 16 heures par jour.

malgré tout, c’est une époque marquée par l’enthousiasme car chacun voit la pertinence immédiate de son travail. et la proximité presque quotidienne des étudiants, leur progression notable, et leur reconnaissance sont un encouragement continu.

Professeur émérite de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke, le Pr jean de Margerie se souvient des premières années d’existence de la Faculté comme si c’était hier. un parcours inusité l’a conduit jusqu’à sherbrooke. natif de la saskatchewan, jean de margerie fait ses études de médecine à l’université laval. Puis, il reçoit la prestigieuse bourse rhodes, qui l’amène à poursuivre ses études à oxford, où il obtient un doctorat en recherche (d.Phil.oxon). il se spécialise ensuite en ophtalmologie à l’université d’edimbourg, en écosse. de retour au canada, il enseigne à l’université queen’s de Kingston. c’est là qu’en 1965, lors d’un symposium, il fait la rencontre du « triumvirat », comme il l’appelle, composé des professeurs Gérald la salle, maurice leclair et jean-marie Beauregard. ces trois éminents collègues profitent de l’occasion pour lui rendre

Pr jean de Margerie

médecine de sherbrooke voit son existence contestée dans certains milieux.

« j’admire la résistanCe, la résilenCe

et l’engagement de Ceux qui

sont restés en plaCe dans Ces

temps diffiCiles », souligne-t-il aveC

émotion.

en rétrospective, ce qui le rend le plus fier

c’est d’avoir pris la décision de relever le défi,

avec des collègues également convaincus,

de créer au québec la faculté de médecine

la plus progressiste qui soit.

Ce qui me fait le plus relaxer : la musique de Bach

ma Chanson préférée : Ton visage de Jean-Pierre Ferland

le personnage de l’histoire qui m’impressionne le plus ou que j’aurais aimé renContrer : le général de Gaulle

le livre que je lis présentement : Great Speeches of our time de Hywel Williams

visite et l’inviter à venir créer avec eux la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke. ils espèrent, confient-ils, réaliser à sherbrooke leur rêve montréalais d’une faculté de médecine et d’un centre hospitalier universitaire.

en visite éclair à sherbrooke, il rencontre le Pr leclair en tête-à-tête afin de mieux cerner les paramètres de cet ambitieux projet, et ses risques inhérents. une forte dose d’idéalisme colore leur échange. et tous deux ont en mémoire l’appel percutant de john-F. Kennedy . « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays », relate avec émotion le Pr de margerie. c’est le cœur rempli de

« C’est une époque Complètement

folle, mais extrêmement enriChis-

sante », préCise-t-il.

dès les premières années, la Faculté déborde d’activités. « la recherche m’a aspiré », dit-il. de 1973 à 1979, il est vice-doyen à la recherche, en même temps qu’il est membre, puis vice-président et président du conseil de recherche médicale du canada, et membre de l’exécutif du Fonds de recherche en santé du québec. de 1979 à 1983, alors que le québec vit une crise économique qui affecte la jeune Faculté, le Pr de margerie occupe le poste de doyen. durant cette période, aux prises avec des crises internes et externes, la faculté de

Circa 1966

Circa 1968

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Faculté de MÉDECINE et DES SCIENCES DE LA SANTÉ

Pr Gilles Pigeon

invité à se joindre à la Faculté de médecine

de l’université de sherbrooke par le

Pr jean-marie Beauregard, son ami et

mentor, le Pr Gilles Pigeon, néphrologue,

refuse à deux reprises l’offre qui lui est

faite. survient alors sa rencontre avec le

Pr maurice leclair qui sera déterminante

pour la suite des événements. séduit par

la force de conviction de ce dernier et par

la clarté de son plan de développement,

le Pr Pigeon finit par céder et accepte

de venir à sherbrooke en 1968. « c’est

sûrement la meilleure décision de ma

vie », commente-t-il tout en décrivant le

chemin de terre bordé de barbelés qu’il

fallait alors emprunter pour se rendre à la

Faculté située dans l’ancien Pavillon saint-

Georges. l’endroit, qui avait initialement

une vocation psychiatrique, devait être

sécurisé et l’effet était plutôt saisissant !

la nouvelle faculté était alors une ruche bourdonnante, se rappelle le Pr Pigeon.

« on n’y renContrait que des gens enthousiastes, souligne-t-il, dont de nombreux professeurs reCrutés à l’étranger qui y apportaient non seulement sCienCe, mais Culture ».

du Pr Beauregard décédé tragiquement en 1967, il dit : « je garde de merveilleux souvenirs de cet universitaire érudit recruté par le dr la salle », et il se rappelle avec nostalgie la passion de ce grand médecin pour l’enseignement.

dès 1969, le Pr Pigeon occupe la position de vice-doyen et seconde le Pr leclair. Puis, en 1970, les choses se bousculent ; le Pr leclair quitte et le Pr jean de l. mignault, qui le remplace au décanat, tombe malade. c’est ainsi que le Pr Pigeon remplira deux mandats consécutifs à titre de doyen de 1972 à 1979 suivis d’un troisième mandat de 1983 à 1987. durant ses mandats, il contribuera à façonner les institutions internes de la Faculté selon le principe d’une gestion saine et participative.

dans le cadre des nouvelles structures administratives, on fait place à trois nouveaux secteurs (recherche, enseignement, activités professionnelles). on instaure ensuite le système Management by Objectives and Results à la Faculté, lequel donnera naissance aux

objectifs erGaP (enseignement, recherche, gestion, activités professionnelles). cette nouvelle méthode de gestion, qui permet aux professeurs et aux directeurs de département de mieux évaluer l’atteinte des objectifs, s’est avérée extrêmement importante pour l’avenir de la Faculté. elle lui aura entre autres permis de progresser et de poursuivre sa mission malgré les difficultés budgétaires que connût l’université.

la contribution exceptionnelle du Pr Pigeon à la Faculté et à la médecine lui a valu de nombreux prix et distinctions, dont Professeur émérite de l’université de sherbrooke, officier de l’ordre national du québec, commandeur de l’ordre des palmes académiques de France et membre émérite de l’association médicale canadienne, pour ne nommer que ceux-là.

le Pr Pigeon se dit très impressionné par la qualité des personnes rencontrées durant toutes ces années à la Faculté, autant professeurs qu’étudiants et personnel de soutien. « ils faisaient tous preuve de grande loyauté et avaient un vif sentiment d’appartenance », soutient-il. selon lui, trois des plus grandes réalisations de la Faculté sont la mise en commun des revenus des professeurs pour favoriser la vie

mon auteur préféré : Jacques Attali

un jour j’espère : que la terre sera respectée…enfin.

mon plus grand aCComplissement : ma famille

la vertu la plus méConnue : la compassion

universitaire et la recherche grâce au centre

de recherche médicale de l’université

de sherbrooke (crmus), la réforme du

curriculum des études médicales et la mise

sur pied des premiers dossiers cliniques

informatisés au québec (ariane).

Pour le Pr Pigeon, la Faculté de médecine

de l’université de sherbrooke n’a jamais

dévié de son orientation fondamentale,

l’excellence.

« elle y était Condamnée, elle s’y

est tenue Contre vents et marées.

ses diplômés en sont la preuve »,

ConClut-il.

Circa 1968

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Pr Domenico Regoli

on ne peut jamais avoir trop… de petits-enfants

la vertu la plus méConnue : l’humilité

ma Chanson préférée : Yesterday

un jour j’espère : que mon fils se marie !

dernier : « le Pr leclair m’a motivé. il m’a préparé une carrière ».

mettant en perspective l’ensemble de sa

carrière, le Pr regoli constate que son poste

à sherbrooke constituait en fait la suite

logique de son long parcours scientifique

commencé en europe. dès son stage

d’internat chez ciba, il avait compris que ses

intérêts s’orientaient beaucoup plus vers la

recherche que vers la pratique clinique ou

l’enseignement. conscient de l’importance

de l’anglais, il avait poursuivi en 1963 des

études postdoctorales à londres auprès

du Pr j.r. Vane. après ce séjour londonien,

il ira enseigner à lausanne avant de s’établir

au québec.

À son arrivée à sherbrooke, il se rend

compte que l’enseignement aux 2e et

3e cycles est beaucoup plus moderne

et dynamique qu’en europe. son but

premier est d’organiser la recherche.

Heureusement, l’aile 4 de la Faculté

est alors terminée et dispose de beaux

laboratoires ultramodernes. mais tout reste

à faire : acheter des appareils, recruter des

techniciens, dont plusieurs viendront de

ses contacts européens, et fournir du travail

à trois secrétaires.

spécialiste en pharmacologie et polyglotte (en plus de sa langue maternelle, l’italien, il parle français, anglais, espagnol et allemand), le Pr Domenico Regoli nous raconte avec enthousiasme son arrivée à la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke à titre de chercheur et d’enseignant.

sommité dans son domaine, le Pr regoli se spécialise dans l’étude des peptides vasoactifs (angiotensines, kinines et autres) et leurs antagonistes. chercheur de renom, il a publié plus de 600 articles scientifiques depuis le début de sa carrière. deux de ses articles parus en 1974 et en 1980 dans la Pharmacological Reviews ont fait de lui l’un des pharmacologues les plus cités à travers le monde. sa contribution exceptionnelle en enseignement et en recherche en pharmacologie lui ont valu de nombreux prix et distinctions : Prix léo-Pariseau pour l’avancement des sciences ;

« j’ai dû bâtir une équipe de reCherChe et il a fallu y mettre le temps », souligne-t-il.

le Pr regoli est très fier de l’évolution de la Faculté. « quand je suis venu, il y avait seulement les ailes 2 et 4, et regardez aujourd’hui ! » en 1968, la Faculté ne comptait que 25 étudiants en recherche; à présent, des étudiants sont inscrits dans de nombreux programmes, des baccalauréats en pharmacologie et en biochimie de la santé en passant par la recherche clinique, qui est une grande réalisation. « l’évolution a été magnifique », déclare-t-il avec émotion. son modèle d’un hôpital universitaire intégré constitue selon lui la grande force de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke, contrairement à plusieurs autres organisations où les hôpitaux sont détachés des centres de base.

« au début, quand on envisageait l’avenir, c’était ça qu’on voulait », affirme-t-il. aujourd’hui, il voit avec plaisir et fierté le campus devenir l’exemple d’une faculté de médecine moderne.

le Pr regoli se consacre présentement à l’écriture de sa biographie ; il dit vouloir faire revivre une époque afin que « tout ce qui n’existe plus soit documenté ». en terminant l’entretien, il nous rappelle l’importance de « se souvenir des gens qui nous ont fait du bien ».

Gold Medal Fey-E. Werle ; prix Upjohn de

la société canadienne de pharmacologie,

et la distinction Grande Ufficiale della

Repubblica Italiana, l’un des honneurs

les plus prestigieux remis à un citoyen

italien. Professeur émérite à l’université

de sherbrooke et professeur à l’université

de Ferrara, il partage son temps entre les

deux universités.

en 1968, nous raconte-t-il, la Faculté de médecine de sherbrooke cherche un pharmacologue pouvant enseigner en français et en anglais. sa rencontre avec le Pr leclair, alors doyen, sera son premier contact avec la Faculté. le Pr regoli se rappelle avoir été fort impressionné par ce

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Faculté de MÉDECINE et DES SCIENCES DE LA SANTÉ

profil  : diplômés ‘70Dr Léo La Salle

À propos de mon père le doyen la salle, maître d’œuvre de la Faculté

issu de la première génération de diplômés de la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke en 1970, le Dr Léo La Salle est devenu médecin un peu par hasard.

il nous confie qu’à l’époque, il préférait le théâtre et les sciences sociales. Pendant ses études en sciences économiques, il obtient un travail d’assistant de laboratoire au Sherbrooke Hospital, ce qui le passionnera et l’amènera à entrer en médecine à l’université de sherbrooke. « ce fut ma première bonne décision », dit-il.

À son arrivée en 1966, il régnait une ambiance très spéciale à la nouvelle Faculté. on s’y appliquait à inventer une toute nouvelle façon, qu’il considère judicieuse, d’enseigner la médecine et c’est pourquoi l’accent était mis sur les travaux personnels et non sur les cours magistraux. engagée dans cette réforme de l’enseignement de la médecine, la Faculté offrait ses cours dans un contexte multidisciplinaire.

le Dr Gérald La Salle, doyen de 1964 à 1967, a été l’un des premiers et principaux artisans de l’édification de la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke. son fils, le dr léo la salle, nous relate brièvement son parcours.

après ses études en médecine à l’université laval, et quelques années de pratique générale, le dr Gérald la salle étudie deux ans à toronto, en administration hospitalière.

À son retour, il est chargé de la direction des travaux d’organisation de l’hôpital universitaire que l’université de montréal projette d’ériger. cette initiative restera lettre morte, mais elle le préparera à sa venue à sherbrooke, où ce rêve deviendra réalité.

le dr léo la salle se rappelle du travail acharné de son père. il a dû faire bon nombre de voyages à l’étranger pour embaucher le personnel enseignant de la nouvelle Faculté. « quand mon père a été nommé doyen, il n’y avait rien et c’est pourquoi il a persuadé la Fondation Kellogg d’octroyer une somme considérable à la

« sherbrooke avait dès ses débuts

une façon différente de faire les

Choses, déClare le dr la salle,

et ça se ressentait jusque dans

la relation amiCale qui existait

entre professeurs et étudiants. on

voulait, entre autres, que l’étudiant

bâtisse ses ConnaissanCes sous la

supervision d’un tuteur ».

après ses études à sherbrooke, il ira travailler

aux Îles-de-la-madeleine. À l’époque, les

quelques omnipraticiens qui y pratiquent

n’ont aucun soutien de spécialistes

sur place, et doivent savoir régler tous

les problèmes urgents dans toutes les

disciplines médicales et chirurgicales,

et même en médecine dentaire et

vétérinaire ! malgré cela, il affirme que

cette période fut la « deuxième bonne

décision de ma vie ». depuis maintenant

30 ans, le dr léo la salle travaille à l’hôpital

de réadaptation Villa Medica de montréal

où il est responsable du programme

de réadaptation des grands brûlés pour

l’ouest du québec, en plus de sa pratique

active en médecine générale. il se dit fier

jeune Faculté pour faciliter le recrutement professoral ».

la force du doyen la salle était de proposer des idées nouvelles à des gens d’action comme lui, et de les convaincre que l’enseignement proposé par la nouvelle Faculté de médecine était avant-gardiste et pertinent. « Ça faisait la une des magazines », déclare le dr léo la salle.

il évoque cet homme habile intéressé par la formation médicale depuis des années, possédant de bons contacts à québec et capable de convaincre les personnes en position de pouvoir au gouvernement. en alliant besoins locaux, contacts dans les milieux politiques, médicaux et financiers, à sa force de persuasion autour d’un projet très novateur, il a même réussi à inaugurer la Faculté en avance sur l’échéancier prévu. et ce, en présence notamment du premier ministre de France michel debré, et de son père le Professeur robert debré, l’un des grands pédiatres et pédagogues de l’époque, qui s’intéressait beaucoup au renouvellement de l’enseignement médical en France. il sera le « parrain » de la nouvelle Faculté de sherbrooke, selon les termes du doyen la salle lors de l’inauguration.

dr léo la salle conclut ainsi : « la grande fierté de mon père sera Certainement d’avoir réalisé son rêve envers et Contre tout ».

d’avoir étudié à la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke.

« C’était une faCulté révolu- tionnaire aveC une nouvelle façon d’enseigner la médeCine. j’y ai appris à apprendre ! et ça m’a servi aux Îles, auprès des grands brûlés et enCore dans mon quotidien ».

on ne peut jamais en avoir trop… d’empathie

la vertu la plus méConnue : le jugement

mon plus grand aCComplissement : Mon travail aux Îles-de-la-Madeleine et puis celui auprès des grands brûlés

ma Chanson préférée : Au bois de mon cœur de Georges Brassens

Circa 1966

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Pr Paul Montambault

Pr Marek Rola-Pleszczynski

rien ne prédestinait le Pr Paul Montambault à étudier à la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke. en 1966, après son cours classique au collège notre-dame, il se dirigeait vers la faculté de médecine de l’université de montréal. c’est alors qu’il reçoit une visite décisive.

en effet, la rencontre avec le Pr maurice leclair de l’université de sherbrooke persuade le jeune montambault de s’inscrire à cette université, même si à

médecin, chercheur et professeur, Marek Rola-Pleszczynski nous raconte ses plus beaux souvenirs de ses études et de sa carrière à l’université de sherbrooke.

au Pavillon saint-Georges, conçu à l’origine comme hôpital psychiatrique mais converti dès sa construction en faculté de médecine, ils ne sont au départ que 32 étudiants, quelques professeurs et du personnel de soutien. « on était quand même bien, déclare-t-il. on était rois et maîtres de la place ! »

il se souvient de la petite cafétéria au sous-sol où étudiants et professeurs se rendaient pour manger autant que socialiser.

« il y avait également le salon des étudiants dans l’aile un et la bibliothèque pour les Choses sérieuses. et pour tout loisir, une table de billard et un piano. tout était propre et moderne. C’était agréable ».

les étudiants de l’extérieur de sherbrooke habitaient de petits locaux prévus pour les sœurs qui à l’origine devaient s’occuper des patients en psychiatrie.

l’époque, seule la structure extérieure du bâtiment abritant la faculté de médecine est complétée. le Pr montambault se souvient de l’isolement du pavillon et de la dynamique étudiante qui y régnait. « Pour aller en ville, il fallait se fier à ceux qui avaient des voitures », dit-il. mais, évidemment, il se souvient surtout de s’être consacré à ses études.

le jeune étudiant trouve à la Faculté non seulement des professionnels venus y enseigner, mais aussi des modèles auxquels il s’identifie. en clinique, ces professeurs deviennent des médecins traitants, dévoués à leurs patients. ce contact avec médecins et patients et le processus d’établissement des diagnostics se révèlent très stimulants. Heureusement, nous confie le Pr montambault, les professeurs étaient très présents et très motivés car, ainsi qu’il le souligne, « on ne pouvait pas s’inspirer des étudiants plus vieux puisqu’on était les premiers ». toujours passionné par son métier, il précise que le fait d’intervenir auprès de personnes humaines et de recevoir leur confiance est un privilège :

« Ce ContaCt est très gratifiant et le Corps humain et la Compréhension de ses méCanismes sont fasCinants  ».

embryonnaire à l’époque, la Faculté est depuis en progression exponentielle. « aujourd’hui, le milieu est méconnaissable »,

dès ses débuts, la Faculté connaît une

croissance astronomique en termes de

professeurs et d’étudiants et le recrutement

des cliniciens se fait également à vitesse

grand V. mais si l’université de sherbrooke

soutient la création d’une faculté de

médecine, il n’en va pas de même des

autres universités du québec. « ce n’était

pas aussi évident. il fallait faire sa place sur

l’échiquier québécois », explique-t-il.

après deux ans à Washington et un an à Harvard, le Pr rola-Pleszczynski revient travailler à la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke. « j’aimais la région et la Faculté ». il dit se compter parmi les gens choyés qui sont passionnés par leur travail. « c’était exactement ce que je voulais faire », précise-t-il.

quarante ans après avoir reçu son diplôme, il se dit heureux d’avoir participé à l’évolution de la Faculté à titre de professeur, vice-doyen, puis directeur du centre de recherche clinique. il est aussi très fier que la Faculté compte désormais un service d’immunologie, son champ d’activité.

Ce qui me fait le plus relaxer : verre de vin + jazz + bon livre

ma Chanson préférée : Lady in Red

ma plus grande extravaganCe : appareil photo professionnel

mon plus grand aCComplissement : mes deux enfants

déclare-t-il. il est fier de la réputation enviable dont jouit la Faculté et dont les deux plus grandes réalisations sont selon lui la réforme pédagogique et la fusion des quatre hôpitaux de la ville de sherbrooke en 1995.

« l’université de sherbrooke a démontré une fois de plus qu’elle était en mesure de réaliser des projets d’envergure ».

en rétrospective, le Pr montambault affirme qu’il ne changerait rien à son parcours et donne ce conseil aux étudiants : « Persévérez en restant convaincus que vous atteindrez votre but ».Circa 1970

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Faculté de MÉDECINE et DES SCIENCES DE LA SANTÉ

la philanthropie d’hier à aujourd’hui la philanthropie aux origines de la Faculté de médecine et des sciences de la santé

Pr André Lussierle don ultime d’un grand homme

Peu de gens connaissent le rôle déterminant qu’a joué la fondation W.K. Kellogg dans la genèse de notre faculté. en effet, bien qu’elle ait été fondée officiellement en 1961, quatre ans plus tard, en 1965, la faculté de médecine n’a toujours pas ouvert ses portes aux premiers étudiants. dans les cercles politiques, certains mettent encore en doute la pertinence d’une faculté de médecine « en région ». le doyen de l’époque, le Dr Gérald La Salle, sait que rien n’est acquis et c’est pourquoi, en bon stratège qu’il est, il réussit à obtenir de la fondation Kellogg un soutien financier. la nouvelle de ce don de 332 525 $ accordé par une fondation aussi prestigieuse arrive rapidement aux oreilles du conseil des ministres à québec. le doyen la salle dira plus tard que cet octroi a été le point tournant de l’organisation de la faculté. le don lui a en effet permis de convaincre le gouvernement du québec d’aller de l’avant

très tôt dans sa carrière, le professeur émérite André Lussier s’est intéressé aux maladies ostéo-articulaires, qui touchent 20 à 25 % de la population canadienne et dont les coûts sont évalués à plus de six milliards de dollars. éminent rhumatologue au centre hospitalier universitaire de sherbrooke (cHus), il se passionnait également pour la recherche, à laquelle il avait été initié lors de son passage à l’université de Pennsylvanie.

le Pr Pierre cosette a connu le Pr lussier alors qu’il était résident en 1992. « c’était un individu impressionnant par son envergure, aussi bien que par sa grande culture, sa vision, son souci de transmettre les connaissances et son attachement au français. sur le plan de la personnalité, c’était un original au sens positif du terme, c’est-à-dire quelqu’un qui voit les choses différemment, qui va toujours plus loin dans l’innovation », nous dit-il. sa carrière a été couronnée de plusieurs succès et de grandes réalisations. en plus de son implication dans le démarrage du service de rhumatologie de la Faculté, il a été le premier directeur du centre de recherche clinique du cHus.

le Pr lussier souhaitait que son œuvre, le développement de la rhumatologie, ici même à sherbrooke, incluant les soins aux patients, l’enseignement et la recherche, puisse continuer à se développer.« dès

2004, le Pr lussier m’avait approché pour discuter des moyens de transmettre cet héritage scientifique et médical aux générations futures », raconte le Pr cossette. il cherchait en outre une façon d’assurer la pérennité de la recherche en rhumatologie. « c’est en cela qu’il était visionnaire, innovateur, commente le Pr cossette. il voyait plus loin, et voulait s’assurer qu’on mette en place l’infrastructure nécessaire pour créer à long terme des savoirs en rhumatologie tout en arrimant recherche fondamentale et recherche clinique ». tous deux en arrivent à la conclusion que le meilleur véhicule pour y parvenir était de créer une chaire de recherche capitalisée. cet outil permettait à la fois de consolider le talent scientifique présent à la Faculté, que le Pr lussier voyait en la personne d’un jeune chercheur prometteur, le Pr jean-luc Parent, et le talent à venir, grâce à la pérennité que rendait possible la capitalisation.

Pour réaliser cet ambitieux projet, le dr lussier investit personnellement en faisant un don important, d’un montant d’un peu plus de 200  000 $. il initie la création de cette chaire à laquelle d’autres partenaires, collègues, donateurs privés, et donateurs de la campagne Ensemble viendront s’ajouter. il n’a pas été le seul à y contribuer financièrement, mais il en a certainement été le catalyseur, mobilisant plusieurs donateurs autour du projet. « ce

qui est particulier dans ce projet où s’est totalement investi ce professeur émérite, fondateur de la Faculté et précurseur en rhumatologie, c’est qu’il a été pionnier jusqu’au bout », raconte le Pr cossette. il souhaitait en effet que son don ait un effet d’entraînement auprès de ses pairs et d’autres donateurs, afin qu’ils fassent de même. Voyant que l’université lui offrait d’établir un nouveau standard en nommant la chaire à son nom, il a profité de cette occasion d’en inspirer d’autres en haussant son don personnel pour un total de 250 000 $, ce qui était en soit une première. il a choisi de poser ce geste d’une très grande générosité après discussion avec sa conjointe, à un moment où il savait que ses jours étaient comptés. « Pour nous, c’est aussi son épouse qui, en consentant à ce don ultime dans ce contexte, a contribué à ce projet de chaire. nous lui en sommes d’ailleurs très reconnaissants », ajoute le Pr cossette.

le Pr jean-luc Parent a, quant à lui, connu le Pr lussier lors de son arrivée à la Faculté en 2000. il se souvient avec plaisir de ses discussions avec celui qui l’avait en quelque sorte pris sous son aile. « Ça m’impressionnait qu’un homme de cette envergure prenne le temps de me parler du métier de chercheur, de ses débuts, de sa carrière en recherche », mentionne-t-il. il a constaté rapidement l’originalité et la ténacité du Pr lussier, qui ne se laissait pas dire non et trouvait toujours les moyens pour atteindre ses buts. ce qui l’a le plus frappé chez l’homme autant que chez le chercheur, c’est sa quête incessante de l’excellence, sa passion pour son métier et ses qualités humaines, dont la simplicité

avec le projet d’établissement d’une faculté de médecine en région sherbrookoise. Grâce à la générosité de cette fondation, la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke est confirmée. elle ouvre ses portes aux premiers étudiants en 1966.

un don de 100  000 $ de la Fondation mcconnell destiné à une chaire de recherche suivra quelques années plus tard, en 1967, consolidant ainsi l’essor de la jeune faculté.

Pavillon saint-Georges Circa 1960

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quelques étapes de son impressionnant parCours

• études de médecine interne à l’université de montréal et ensuite, à l’université

de Pennsylvanie à Philadelphie

• Participation à Philadelphie aux premiers travaux sur la composition du liquide

synovial normal et pathologique, sur l’identification par microscopie en

lumière polarisée des microcristaux d’importance biologique et sur les arthrites

microcristallines.

• établissement à l’université de sherbrooke de la première unité des maladies

rhumatismales (urm) en milieu québécois

• reconnaissance de la rhumatologie comme spécialité médicale par le collège

des médecins du québec et plus tard, par le collège royal des médecins et

chirurgiens du canada

• avec le soutien du Pr jean de margerie, création avec ses amis Bernard Bénard

et étienne leBel, du centre de recherche clinique du cHus, dont il a été le premier

directeur scientifique

• Présidence de l’association canadienne de rhumatologie et du congrès de la ligue

panaméricaine contre le rhumatisme

honneurs 

• rhumatologue émérite en 1999 de la société canadienne de rhumatologie

• membre d’honneur de la société française de rhumatologie en 1980

• Professeur émérite de l’université de sherbrooke en 1999

• médaille du jubilé de la reine elizabeth ii en 2002

et la sincérité. « comme il croyait profondément à l’importance de l’avancement des connaissances, particulièrement en rhumatologie, il a eu l’idée de créer une chaire de recherche. une chaire capitalisée, c’est ça la merveille ! en procédant ainsi, il a fait en sorte d’assurer la pérennité de la recherche dans le domaine », souligne le Pr Parent.

« LA REChERChE EST LA LOCOMOTIVE DU PROGRèS, ET CE, DANS TOUS LES DOMAINES, disait andré lussier.

c’est un Grand Honneur

d’aVoir une cHaire de

recHercHe À son nom,

mais les noms de tous ceux

que j’ai côtoyés durant

ma carrière deVraient

y FiGurer aussi ».

(de gauche à droite) Pr andré lussier, Pr jean-luc Parent

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un nouveau visage à la faCultéle développement philanthropique au cœur des préoccupations

Brigitte quintal s’est jointe à la Faculté en février 2010 à titre de directrice du développement. madame quintal arrive de l’université mcGill où elle a occupé des fonctions similaires et obtenu son diplôme de droit en 1991. avant son passage à la philanthropie en 2007, elle a occupé des postes clés chez Bell canada. interrogée sur les raisons qui l’ont poussée

« la philanthropie m’a permis de voir la générosité en action. c’est merveilleux d’être le témoin privilégié de l’engagement de nombreuses

personnes envers une cause qui leur tient à cœur, quelle qu’en soit l’expression. et chaque geste compte : don de son temps, soutien

financier – même le plus modeste – conseils ou assistance ponctuelle pour accomplir un projet. Pour moi, la philanthropie (du grec

philanthrôpia signifiant « amour de l’humanité ») se situe parmi les plus hautes et plus nobles expressions de la nature humaine ».

à venir à sherbrooke, elle répond : « j’ai choisi de venir à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke pour plusieurs raisons. d’abord, l’excellente réputation de l’institution, dont on reçoit des échos partout au québec. ensuite, sherbrooke, c’est ma ville natale. dans les années soixante, on pouvait voir la Faculté, qui s’appelait à cette époque le

Pavillon saint-Georges, de la terre de mon grand-père. mes sœurs marie et France sont diplômées de cette Faculté. et puis, la mission d’une faculté de médecine, tant sur le plan de l’enseignement que de la recherche, revêt une telle importance pour l’avenir d’une société que je n’ai pu résister à l’attrait de ce beau défi ».

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on ne peut jamais avoir trop… de patience

groupe de musique préféré : Les Beatles

un jour j’espère : visiter la Patagonie à cheval

mon plus grand aCComplissement : Hôpital Little love à Calcutta

notre personnel

Pre Anne Meziat-Burdin

c’est en 2004, alors qu’elle participe à un projet de recherche à l’université mcGill, que la Pre Anne Meziat-Burdin est approchée par la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke pour la première fois. elle avait déjà entendu parler de la faculté de sherbrooke avant son arrivée au canada, surtout à cause de son mode d’enseignement par problèmes qu’elle considère être une excellente méthode pédagogique.

À son arrivée, elle s’occupe de chirurgie, supervise les résidents et enseigne aux étudiants de 1re et 2e années. son plus grand défi consiste alors à comprendre le système, c’est-à-dire « comment les gens fonctionnent et qui fait quoi », précise-t-elle. en rétrospective, elle se dit très

impressionnée par le soutien extraordinaire reçu ici et les possibilités de développement personnel offerts par la Faculté. « je n’ai vu ça nulle part ailleurs », affirme-t-elle. durant les cinq années qui suivent, elle s’occupe des étudiants étrangers (dHceu).

« C’est très enriChissant au plan de l’éduCation, de même qu’aux plans Culturel et soCial », affirme-t-elle.

aujourd’hui professeure, chirurgienne et responsable du projet de laboratoire de simulation clinique à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, la Pre meziat-Burdin assure par intérim le poste de directrice de programme des résidents de chirurgie générale et prend en charge les étudiants dHceu. « je suis chirurgienne, dit-elle, mais le côté enseignement est important. Ça nous pousse à évoluer tout le temps », précise-t-elle.

le laboratoire de simulation clinique occupe une grande partie de son temps à l’heure actuelle. ce centre d’apprentissage nouveau et plus dynamique permet aux étudiants d’évoluer dans un environnement recréant les lieux et conditions de travail des professionnels de la santé. les patients sont des acteurs ou encore des mannequins. les laboratoires de simulation clinique reproduisent les unités de soins et permettent ainsi l’apprentissage de situations rares ou complexes, tout en aidant les étudiants à expérimenter et comprendre ce qu’est le travail en équipe.

« en les mettant en situation, ondiminue le stress que vivent les professionnels au début de leur Carrière », affirme-t-elle.

Pour les facultés de médecine, ces laboratoires de simulation clinique sont devenus une nécessité parce que du point de vue éthique, il difficile de faire pratiquer des étudiants sur des vrais patients alors qu’on peut se servir de mannequins.

elle précise que les paramètres de ce projet sont encore à l’étude, mais que le

laboratoire de simulation devrait voir le jour d’ici un an et demi. « Parce que nous construisons notre laboratoire après celui d’autres facultés de médecine québécoises, nous avons l’avantage de bénéficier du recul et de l’expérience des autres. Ça rendra notre centre différent », souligne-t-elle.

si elle avait un conseil à donner aux étudiants, ce serait : « travaillez beaucoup, intéressez-vous aux autres et regardez ce qui se fait ailleurs ».

enfin, sa plus grande fierté au plan professionnel est de « réussir à répondre quotidiennement aux attentes qu’on avait quand on m’a offert ce poste ».

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Faculté de MÉDECINE et DES SCIENCES DE LA SANTÉ

un diplômé au parCours exCeptionneldr Guy Breton, recteur de l’université de montréal et ambassadeur 2010 de la Faculté au Gala du rayonnement de l’université de sherbrooke

c’est en 1970 que le Dr Guy Breton a foulé pour la première fois le sol de la Faculté de médecine de l’université de sherbrooke. À cette époque, l’attrait de la nouveauté et le bouche à oreille positif à l’égard de cette toute nouvelle faculté de médecine l’avaient convaincu de s’y inscrire. le modèle pédagogique novateur, la petitesse des classes, la modernité de la Faculté et sa proximité avec l’hôpital ont été des éléments déterminants dans le choix de son alma mater.

quatre ans plus tard, Guy Breton obtient son diplôme de médecine. lorsqu’on lui demande quel professeur l’a le plus marqué, il répond sans hésitation le dr Bertand dumais, cardiologue, et ce, à cause de son sens clinique remarquable et de son haut niveau scientifique.

spécialisé en radiologie, Guy Breton a ajouté au fil des années plusieurs cordes à sa pratique et a acquis une vaste expérience en milieu hospitalier, en cabinet privé et en gestion départementale et

facultaire. il décrit d’ailleurs sa feuille de route comme un amalgame de carrières de médecin, professeur, chercheur, gestionnaire, architecte, avocat, artiste et missionnaire.

en effet, il a enseigné plus de 30 ans à l’université de montréal, où il a agi comme professeur titulaire, vice-doyen à la faculté de médecine et vice-recteur exécutif. il a également joué un rôle déterminant dans le projet du centre hospitalier de l’université de montréal (cHum) à titre de directeur de la planification.

en 2009, l’association des radiologistes du québec, dont il a été le secrétaire et le président pendant 17 ans, lui a décerné le prestigieux prix albert-jutras, un honneur qui vise à saluer une vie professionnelle hors du commun. l’année suivante, c’était au tour de l’université de sherbrooke de l’honorer en le nommant ambassadeur de la Faculté de médecine et des sciences de la santé lors de son Gala du rayonnement 2010. quelques mois plus tard, soit le

1er juin 2010, il ajoute un nouveau volet à son parcours déjà plus qu’exceptionnel en devenant le nouveau recteur de l’université de montréal.

et qu’est-ce qui le passionne dans toutes ces sphères d’activité ?

« aider les gens, Communiquer aveC eux, innover, développer.Cette ouverture d’esprit et Cette dimension soCiale, je les ai aCquises à la faCulté de médeCine de sherbrooke ».

d’ailleurs, ce qui rend le dr Breton le plus

fier de ses racines, de sa faculté, c’est son

agilité à se développer, sa mobilité et sa

capacité à demeurer à l’avant-garde. et ce

qui rend sa faculté la plus fière, c’est de le

compter parmi ses plus illustres diplômés !

Vos dons au service de l’enseignement et de la recherche - Campagne Ensemble

MERCI D’AVOIR SI GÉNÉREUSEMENT RÉPONDU À NOTRE APPEL !

Grâce aux dons recueillis dans le cadre de la Campagne Ensemble, et en collaboration avec ses partenaires, la Faculté a pu remettre des bourses à ses étudiants, établir des chaires de recherche dans des domaines de pointe et bâtir des infrastructures lui permettant de demeurer à l’avant-garde de l’enseignement et de la recherche, et d’innover pour une société en santé.

Voici quelques exemples de projets novateurs qui ont profité d’un levier financier offert par les donateurs de la Campagne Ensemble :

• BIBLIOTHÈQUES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DES SCIENCES DE LA SANTÉ

• CHAIRE ANDRÉ-LUSSIER DE RHUMATOLOGIE

• CHAIRE BANQUE NATIONALE EN TRAITEMENT DU CANCER CÉRÉBRAL

• CHAIRE DE RECHERCHE EN PÉDAGOGIE MÉDICALE DE LA SOCIÉTÉ DES MÉDECINS DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

• CHAIRE DE RECHERCHE EN RÉADAPTATION AU TRAVAIL - FONDATION J. ARMAND BOMBARDIER - PRATT & WHITNEY CANADA

• CHAIRE DE TÉLÉRÉADAPTATION

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nos étudiants

lors d’une présentation à son cégep, Émilie Gosselin prend connaissance du « DEC-bac » en sciences infirmières de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. elle trouve que le programme « ouvre le champ des compétences et élargit les choix de carrière ».

À son arrivée à la Faculté, elle découvre une vie étudiante stimulante. elle s’y investit avec passion et participe même à l’organisation des premiers jeux des infirmières et infirmiers du québec en janvier 2010.

Plusieurs avenues s’ouvrent à elle sur le plan professionnel : elle pourrait enseigner, faire de la recherche ou occuper un poste de conseillère-cadre dans un hôpital. « rien n’est encore sûr », dit-elle, ajoutant qu’elle songe même à poursuivre des études de doctorat !

ce métier la passionne parce qu’il n’y a pas de routine : « chaque jour, c’est un cas, un patient nouveau ». aider les gens constitue un défi constant, sans cesse renouvelé.

Maxime Glandon a décidé de s’inscrire au programme d’ergothérapie de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke à cause des recommandations d’amis qui lui vantaient sa vie étudiante géniale, ses nombreuses activités ainsi que la qualité de sa recherche et de sa formation. il ne regrette pas son choix, qui répond à ses multiples intérêts. il affirme également qu’il apprécie l’ambiance qui règne au sein de son département où tout le monde se connaît. « c’est familial », dit-il.

la diversité des gens qu’il rencontre, différents quant à l’âge ou au bagage culturel, le passionne et l’amène à constamment chercher des modes d’intervention différents. il rêve de devenir clinicien et de mettre en pratique les dernières découvertes de la recherche. tout ça dans le but de « faire une différence dans la vie des gens ».

Marc-Antoine Marquis a décidé d’étudier la médecine parce qu’il est fasciné par le défi intellectuel que présente la prise de décision, du diagnostic au traitement. il ajoute que « ce rapport patient-médecin est très noble, puisqu’on passe notre vie à améliorer le quotidien de nos patients ».

dès sa première visite de la Faculté, il avait remarqué la convivialité qui régnait parmi les étudiants. « ils avaient l’air bien », nous affirme-t-il, et c’est probablement ce qui l’a poussé à s’impliquer dans la vie étudiante. une fois ses études terminées, il aimerait travailler en région puis à l’étranger quelque temps avant de revenir au québec.

il croit que la méthode d’apprentissage par problèmes place la Faculté à l’avant-garde des autres universités. enfin, il conclut en se déclarant très fier d’appartenir à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke.

Passionné de sciences, jean-Denis Beaudoin complète d’abord une technique en biochimie avant de s’inscrire au baccalauréat en biotechnologie. le système coopératif, qui lui permet d’alterner études et travail, l’amène un jour à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke où il fait un stage auprès du Pr jean-Pierre Perreault.

il se plaît immédiatement dans cet environnement de travail; l’excellence est de mise et les jeunes chercheurs sont extrêmement dynamiques. il apprécie surtout qu’on lui accorde pleine liberté dans son programme de recherche. « j’ai carte blanche sur mes idées, affirme-t-il, même si le Pr Perreault est là pour m’encadrer ». c’est pourquoi il espère un jour diriger son propre laboratoire et faire avancer la recherche ici même à l’université de sherbrooke.

« la qualité de ses publications scientifiques et la reconnaissance internationale qui en découle témoignent avec éloquence de l’excellence du travail de recherche qui se fait à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de sherbrooke », conclut-il.

émilie gosselinma plus grande extravaganCe : l’achat de 2 peintures

le personnage de l’histoire qui m’impressionne le plus ou que j’aurais aimé renContrer : Florence Nightingale

mon plus grand aCComplissement : Les Jeux des Infirmières et Infirmiers du Québec 2010

maxime glandon

on ne peut jamais avoir trop…. de plaisir

mon auteur préféré : Albert Camus

Ce qui me fait le plus relaxer : jouer de la musique

marc-antoine marquis

la vertu la plus méConnue : la modestie

mon groupe de musique préféré : Coldplay

un jour j’espère : faire un tour complet de la méditerranée

jean-denis beaudoin

on ne peut jamais en avoir trop... de loisirs

groupe de musique préféré : Les Cowboys Fringants

un jour j’espère : m’épanouir à 100%

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Faculté de MÉDECINE et DES SCIENCES DE LA SANTÉ

faits saillants de 2010Première promotion de moncton et de saguenay

quatre missions en Haïti

Pleins feux sur la recherche

en mai, 23 étudiantes et étudiants du site de moncton et 22 du site de saguenay ont terminé leurs études médicales prédoctorales.

la Faculté de médecine et des sciences de la santé a déployé son programme de doctorat en médecine à moncton et à saguenay pour répondre aux besoins de la population. ainsi, la Faculté peut former des médecins plus intéressés et mieux habilités à pratiquer en région, tout en développant un milieu académique intéressant et attirant pour les médecins et autres professionnels de la santé.

ces projets de formation à moncton et à saguenay ont été réalisés sous le signe de

la Faculté a envoyé quatre missions d’aide en haïti après le séisme qui a secoué le pays en

janvier 2010. Plus d’une centaine d’opérations ont été menées lors de la première mission qui

a conduit la délégation sherbrookoise à l’hôpital albert-schweitzer de deschapelles, à 60 km

au nord de Port-au-Prince. les 14 membres de la seconde mission dont des infirmières, des

physiothérapeutes, une intervenante psychosociale, des médecins et des médecins résidents

ont apporté leur aide au personnel médical de l’Hôpital de la communauté haïtienne, situé en

banlieue de Port-au-Prince. une troisième et une quatrième délégation ont eu pour mission

d’appuyer les programmes de médecine de l’université quisqueya.

Le Pavillon de recherche appliquée sur le cancer, d’une superficie prévue de

11  700 m2 et dont les travaux de construction sont déjà avancés, permettra

le regroupement fonctionnel de 31 groupes travaillant dans les domaines

de la recherche fondamentale et préclinique, ainsi que l’optimisation du

potentiel des infrastructures actuelles. ces groupes possèdent des expertises

en génomique fonctionnelle, rnomique, protéomique du cancer, ainsi qu’en

oncologie moléculaire et biologie cellulaire du cancer. un tel regroupement

facilitera l’interaction entre les chercheuses et chercheurs de ces différentes

disciplines et permettra de développer de nouvelles stratégies de prévention et

de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques.

Honneurs et distinctionsle professeur Paul Grand’Maison a reçu le Grand Prix du Collège des médecins du québec.

la professeure Cécile Michaud, du campus de longueuil, a été récipiendaire du Prix distinction Montérégie de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de la Montérégie.

le professeur javier Teijeira a reçu la distinction de commandeur de l’Ordre du mérite civil espagnol.

la collaboration entre l’université de sherbrooke et plusieurs partenaires : l’université de

moncton, le gouvernement du nouveau-Brunswick et la régie régionale de la santé pour

le site de moncton, ainsi que l’université du québec à chicoutimi, le gouvernement du

québec et le centre de santé et des services sociaux de chicoutimi pour le site de saguenay.

maquette du Pavillon - cimaise.fba

Pour en savoir plus sur les développements en recherche, consultez notre site au www.USherbrooke.ca/medecine. Vous y découvrirez que

la Faculté, en collaboration avec ses partenaires, a lancé deux nouvelles chaires de recherche (en toxicomanie et en téléréadaptation), s’est

vu octroyer deux nouvelles chaires de recherche du canada et renouveler deux de ses chaires existantes. Vous verrez également comment

nos professeurs ont découvert une nouvelle classe d’antibiotiques et démontré que le cyclotron pourrait aider à pallier la pénurie d’isotopes.

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Activités hiver-printemps 2011

ColloquesCours de réanimation et de soins intensifsPréceptorats cliniquesTéléconférencesProgrammes crédités

Pour planifier ou vous inscrire à des activités de formation médicale continue, pensez à visiter notre site Internet au www.USherbrooke.ca/cfc

Le Centre de formation continue de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrookeest pleinement agréé par le Collège des médecins du Québec (CMQ) et par le Comité d’agrément des facultés de médecine du Canada (CAFMC) pour offrir aux médecins et professionnels de la santé des activités de formation médicale continue.

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Des racines pour la vie

Votre DON permettra à votre faculté de réaliser ses projets prioritaires.Faites votre don en ligne auwww.USherbrooke.ca/lafondation-lereseau/vers/fac-fmss

CAMPAGNE ANNUELLE DE FINANCEMENT 2010-2011

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