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expositions

éditions Aldacom - 1, rue Marcel Maury - 34500 Béziers - Courriel : contact@aldacom.fr – Tél. : 06.15.91.23.56 – Fax : 04.67.31.52.40

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MOLIèRE, L’ILLUSTRE VOYAGE DE A à Z

Exposition réalisée à partir de l’ouvrage de Georges BéGOU

IllustrationsBenoît LACOU

Cette biographie, magistralement documentée, menée avec beaucoup de verve, éclaire les nombreuses facettes - publiques ou privées - de la vie de Molière. En 26 chapitres, de A à Z, des premières admirations enfantines pour les comédiens du Pont-Neuf à la gloire de la maturité auprès du Roi-Soleil, en passant par les années provinciales, en particulier à Pézenas, nous partageons L’Illustre Voyage de notre plus grand auteur de théâtre. Excellent connaisseur du XVIIe siècle, Georges BéGOU ne nous laisse rien ignorer des circonstances qui entourent la création de chacune des pièces. Il analyse et commente leur contenu, leur portée, évoque leur succès ou leur échec et les querelles qu’elles provoquèrent parfois. Ce livre qui se lit comme un roman n’en constitue pas moins une précieuse source d’enseignements que les manuels scolaires ne proposent pas toujours. En outre, les illustrations de Benoît LACOU apportent par leur fraîcheur, leur justesse, un agrément supplémentaire à un ouvrage qui sait être savant en restant accessible à tous.

Georges BéGOU. Journaliste - longtemps responsable de la culture au J.T. de France 2 - écrivain, dramaturge... Il a le privilège d’être molièriste de naissance.Originaire des environs immédiats de Pézenas - cité vouée à la mémoire de Molière qui fut son hôte - il a réuni au fil des ans une somme considérable de témoignages, chroniques et volumes rares sur le maître de la comédie.Après avoir consacré un roman et une pièce aux années de Molière en Languedoc, il nous offre aujourd’hui une biographie complète, parfaitement historique, à laquelle sa patte d’écrivain donne un indéniable relief.

Comme Molière, Georges Bégou est un baroudeur. Pendant des années il a sillonné la France et la Navarre, caméra au poing, pour fêter le théâtre sous toutes ses formes. Il y mettait amour, savoir et fantaisie. Grâce à lui qui a suivi mes premiers pas avec le Magic Circus et à la télévision des années 80 qui consacrait une grande part à la culture dans les journaux, j’ai rencontré une certaine renommée et j’ai pu m’attaquer, quinze ans après mes débuts, au Bourgeois gentilhomme de Molière. D’autres affrontent les classiques d’emblée. Moi qui montait des spectacles furieusement provocants, j’étais curieusement timide, voire pudique face au grand Poquelin. Je ne l’ai finalement abordé que lorsque je me suis senti prêt. Quelle émotion de jouer Jourdain, des siècles après Molière. à certains moments j’avais l’impression de ressentir les mêmes frissons que lui quand le public riait. Cela peut paraître prétentieux mais rien ne rapproche autant de Molière qu’interpréter le même rôle que lui. On oublie trop souvent que Molière séduisit Louis XIV d’abord par ses talents de comédien facétieux. Le soir de la première représentation devant le Roi, les actrices de la troupe souhaitèrent qu’on joue une tragédie, genre où elles étaient mises en valeur et qui leur semblait plus noble. Hélas, devant ces personnages figés, lourdement maquillés d’un masque de plâtre, le Roi resta de marbre ! Et les courtisans, à la botte bien sûr, firent de même.Pour sauver la troupe du désastre, Molière s’avança devant le Roi et lui dit crânement (je cite de mémoire) :« Sire, permettez maintenant que nous vous donnions une de ces petites farces vulgaires qui amusent tant nos provinces. »Le Roi acquiesca. Les comédiens se débarrassèrent de leurs couronnes, de leurs toges et se lancèrent dans la farce avec frénésie. Les filles se dépoitraillèrent, les garçons bondirent dans le plus pur style de la commedia dell’arte apprise de Scaramouche. Cet enchaînement de gags et de calembours enchanta le Roi qui rit à se tenir les côtes. En écho, les courtisans se gondolèrent à qui mieux mieux. C’était gagné !Le spectacle et la survie de la troupe avant tout ! Molière était un homme humble, voué tout entier au « métier » : à la fois auteur, acteur, metteur en scène, et même trésorier. Un modèle pour nous tous.

Dans le très beau livre de Georges Bégou, qui regorge d’anecdotes, d’émotion et d’humour, vous découvrirez Molière dans sa vérité et dans son époque sous un angle nouveau. On n’a jamais fini de connaître Molière...

Jérôme SAVARY

1

exposition MOLIère L’ILLustre vOyage de a à z15 panneaux format 80 cm x 60 cm

cette exposition a été réalisée à partir de l’ouvrage Molière, L’Illustre voyage de A à Z publié aux éditions aldacom, une biographie magistralement documentée, menée avec beaucoup de verve, qui éclaire les nombreuses facettes - publiques ou privées - de la vie de molière. en 26 chapitres, de a à Z, des premières admirations enfantines pour les comédiens du pont-neuf à la gloire de la maturité auprès du roi-Soleil, en passant par les années provinciales, en particulier à pézenas, nous partageons l’illustre voyage de notre plus grand auteur de théâtre. un document sonore exceptionnel d’une heure est associé à l’exposition : une émission de michel Drucker sur europe 1 enregistrée en décembre 2008 avec comme invité Georges Bégou venu parler de son ouvrage et de la vie de molière. excellent connaisseur du xVIIe siècle, Georges Bégou ne nous laisse rien ignorer des circonstances qui entourent la création de chacune des pièces. Il analyse et commente leur contenu, leur portée, évoque leur succès ou leur échec et les querelles qu’elles provoquèrent parfois. en outre, les illustrations de Benoît Lacou apportent par leur fraîcheur, leur justesse, un agrément supplémentaire à un ouvrage qui sait être savant en restant accessible à tous.

Le pLAn De L’exposition

Molière en son temps...

2

1622 1631 1632 164416431642164016361633

- Naissance de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière

- Jean Poquelin, le père de Jean-Baptiste, achète la charge de tapissier du Roi

- Décès de la mère de Jean-Baptiste - Remariage de Jean Poquelin

- Jean-Baptiste étudie au collège des Jésuites de Clermont à Paris

- Jean-Baptiste obtient son diplôme de droit à Orléans

- Jean-Baptiste abandonne la carrière d’avocat et reprend la charge de tapissier du roi

- Jean-Baptiste renonce à sa charge de tapissier et crée L’Illustre Théâtre avec les Béjart- Rouen

- Jean-Baptiste prend le pseudonyme de Molière- Première représentation de L’Illustre Théâtre au Jeu de Paume des Métayers à Paris

1645 1646 - 1649 16551654165316521650

1656 1657 1658 166416631662166116601659

1665 1666 1667 167316721671167016691668

- Naissance de la fille de Molière, Madeleine-Esprit- Melle Du Croisy exclue de la troupe- L’Illustre Théâtre devient Troupe Royale- Dom Juan ou le Festin de pierre ; L’Amour médecin

- Baron rejoint L’Illustre Théâtre- Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte

- Melle Du Parc quitte la troupe- Pastorale comique ; Le Sicilien ou l’Amour peintre

- Décès de Melle Du Parc- Georges Dandin ou le Mari confondu ; L’Avare ou l’école du mensonge

- Décès du père de Molière- Monsieur de Pourceaugnac

- Louis et Madeleine Béjart prennent leur retraite, les époux Beauval sont engagés et Baron réintègre la troupe qu’il avait quittée- Les Amants magnifiques ; Le Bourgeois gentilhomme

- Psyché ; Les Fourberies de Scapin ; La Comtesse d’Escarbagnas

- Décès de Madeleine Béjart- Décès de Pierre-Armand-Jean-Baptiste, fils de Molière, moins d’un mois après sa naissance- Les Femmes savantes

- Le Malade imaginaire- Décès de Molière

- Narbonne, Bordeaux, Nantes, Agen, Béziers- Le Dépit amoureux (création à Béziers)

- L’Illustre Théâtre quitte définitivement Pézenas- Béziers, Lyon, Trévoux, Dijon

- Lyon, Grenoble, Avignon, Rouen- L’Illustre Théâtre s’installe au Petit-Bourbon à Paris- Première représentation de la troupe devant le Roi le 24 octobre

- Dufresne et les époux Du Parc quittent la troupe qui accueille La Grange, Jodelet, L’Espy et les époux Du Croisy- Décès de Joseph Béjart- Les Précieuses ridicules

- Décès de Jodelet - Décès de Jean, le frère cadet de Molière- Retour des Du Parc- Sganarelle ou le Cocu imaginaire- L’Illustre Théâtre s’installe au Palais-Royal

- Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux ; L’école des maris ; Les Fâcheux

- Armande Béjart, Brécourt et La Thorillière intègrent la troupe- Molière épouse Armande Béjart- L’école des femmes

- La Critique de l’école des femmes ; L’Impromptu de Versailles

- Décès de Gros-René Du Parc- Décès à 11 mois de Louis, le fils de Molière- Le Mariage forcé ; Les Plaisirs de l’île enchantée ; La Princesse d’élide ; Tartuffe ou l’Imposteur

- Le Médecin volant (date non confirmée)- Molière emprisonné pour dettes- Dissolution de L’Illustre Théâtre- Molière s’enfuit à Bordeaux et intègre la troupe de Dufresne

- Bordeaux, Toulouse, Agen, Albi, Carcassonne, Narbonne, Montpellier, Nantes, Limoges, Angoulême, Rennes, Poitiers

- Lyon, Narbonne, Agen, Pézenas- L’Illustre Théâtre reconstitué- Thérèse (Marquise) de la Gorle, d’Assoucy, Ragueneau et Jodelet sont engagés- La Jalousie du barbouillé (date non confirmée)

- Grenoble, Lyon, Carcassonne, Pézenas

- Gros-René Du Parc épouse Marquise qui prend alors le nom de Melle Du Parc- Lyon, Avignon, Montpellier- Molière et sa troupe s’installent à Pézenas sous la protection du prince de Conti

- Montpellier, Lyon, Vienne- L’étourdi ou les Contretemps (création à Lyon) - Lyon, Dijon

VIEcompagnons dE routEséjours En proVIncE

œuvres

Western X raisons

Pourl’inauguration de la

nouvelle salle des machines du Palais des Tuileries, Molière, Corneille,

Lulli et Quinault conçoivent Psyché, une tragédie mythologique. Le Roi est conquis par cette légende amoureuse dans un univers fantasmagorique. à contrario, Les Fourberies de Scapin est un demi-

succès alors que cette pièce, plus importante qu’il n’y paraît, est peut-être la plus

moderne de tout le répertoireclassique.

Usés, Louis et Madeleine

Béjart quittent la troupe. Il faut les remplacer alors que le Roi commande

une nouvelle comédie-ballet à Molière et à Lulli. Brouillés, ils vont pourtant créer leur meilleure œuvre commune, Le Bourgeois gentilhomme, une " superproduction " au

budget démesuré de 50 000 livres. Trois jours après la représentation, le Roi-

Soleil félicitera publiquement les deux hommes.

1670 16731622 1671 16731622

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Avocat ou aventurier ? Baladin avec les Béjart

1643.Les comédiens aménagent

le théâtre du Jeu de Paume des Métayers inauguré le 1er janvier 1644

avec les représentations de La Mort de Crispé et de Scévole. Malgré la protection du frère du roi, la troupe végète. Molière prend alors les rênes de la compagnie mais les dettes s’accumulent et il

est emprisonné trois jours durant. Libéré, il fuit vers Bordeaux et intègre la troupe

de Dufresne, imité peu après par ses compagnons.

16731622 1643 16731622 1643-1645

1633. Accompagné de son

grand-père, Jean-Baptiste Poquelin admire les acteurs de la Commedia dell’arte

sur le Pont-Neuf à Paris. C’est décidé, lui aussi sera comédien contre l’avis de son père, Tapissier du

Roi, qui le pousse à faire son droit. Il étudiera chez les Jésuites au Collège de Clermont, obtiendra en 1640 son diplôme d’avocat à Orléans et reprendra la

charge de tapissier qu’il abandonnera trois ans plus tard lorsqu’il fondera L’Illustre

Théâtre avec la familleBéjart.

3

Querelle des dévots Rire en dépit de tout

Fin1664, le petit Louis

meurt trois jours après Gros-René. Mais le spectacle continue et le 15 février

1665 la première de Dom Juan est un triomphe. Molière, dont la santé décline, est à nouveau attaqué. Le roi ne veut pas interdire la pièce mais lui conseille de la retirer, ce qu’il fait. Et L’Illustre

Théâtre devient Troupe Royale... Molière se consolera avec L’Amour médecin,

une attaque à l’incompétencedes docteurs.

Molière profite des festivités

pour jouer une version allégée de sa dernière création, Le Tartuffe. Le roi

qui en avait apprécié la lecture montre moins d’enthousiasme au moment des saluts devant le visage fermé de la Reine-Mère, car à travers Tartuffe, ce faux dévôt au discours intégriste,

ce sont les Jansénistes de la Compagnie du Saint-Sacrement qui sont visés. Sous leur

pression, le roi interdira la piècejusqu’en 1669.

16731622 1664 1664-1665 16731622

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panneau 1 : Présentation de l’expositionpanneau 2 : Molière et son temps...panneau 3 : avocat ou aventurier ? / Baladin avec les Béjartpanneau 4 : Chariot de thespis / du Parc... Marquisepanneau 5 : états du Languedoc / Fauteuil et farandolepanneau 6 : grange des Prés / Honneurs et honorairespanneau 7 : Illustres et indigènes / dom Juanpanneau 8 : Kermesses / Lumière royale

panneau 9 : Molière, courage ! / Naufrage et sauvetagepanneau 10 : Orgues nuptiales / Plaisirs de l’île enchantéepanneau 11 : Querelle des dévots / rire en dépit de toutpanneau 12 : sublime solitude / trilogie pastoralepanneau 13 : unis soient les cocus / vis comicapanneau 14 : Western / X raisonspanneau 15 : y grec / zèle

L'histoire de l'hérault par l’imageExposition réalisée à partir de la bande dessinée « L'hérault dans l'histoire »

publiée aux éditions Aldacom

SOUS LA DIRECTION D’ALAIN D’AMATO

L’HéRAULT DANSL’HISTOIRE

L’HéRAULT DANSL’HISTOIRE

1

exposition L’HIstOIre de L’HérauLt Par L’IMage18 panneaux format 80 cm x 60 cm

L’éLABORATION DE LA COUVERTURE

Lorsque le choix de la couverture est arrêté,

le dessinateur réalise quelques esquisses

afin de placer les décors et les personnages.

Quelques éléments permettent d’identifier la

scène : le lieu (Arc de Triomphe du Peyrou

à Montpellier en arrière-plan) et la période

(costumes et pancartes de revendications).

On notera que le haut de l’illustration ne

comporte jamais d’éléments importants afin de

laisser la place au titre et au nom des auteurs.

Une fois le projet validé, le dessinateur passe

au crayonné qu’il encre ensuite avant la mise

en couleur à l’aquarelle. On remarquera que

des cases blanches ont été laissées afin d’y

insérer par informatique des dessins issus de

la bande dessinée.

La couverture est le premier contact du

lecteur avec le livre. Celle-ci doit donc être

attractive et donner au plus juste la tonalité

de l’ouvrage. Rien n’est plus décevant

qu’une couverture ne correspondant pas

aux pages intérieures. Le choix du sujet est

cornélien. Il s’agit de trouver un évènement

de l’histoire de l’Hérault qui puisse être

facilement identifiable, qui marque encore

les esprits et surtout qui fasse l’objet d’un

large consensus auprès de la population.

C’est donc tout naturellement que le choix

s’est porté sur la révolte des vignerons de

1907, avec ici la grande manifestation de

Montpellier qui a rassemblé plus de 500 000

personnes.

SOUS LA DIRECTION D’ALAIN D’AMATO

L’HéRAULT DANSL’HISTOIRE

L’HéRAULT DANSL’HISTOIRE

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DU CROQUIS AU DESSIN DéFINITIF

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3

4

1

Le croquis, poussé ou seulement esquissé, permet au dessinateur de calculer le cadrage et de répartir les éléments de l’image

sur la case. Bien entendu, la mise en scène des décors et des personnages peut varier entre le croquis et la planche définitive.

1 - PLANCHE 8 CASE 3 ; 2 - PLANCHE 10 CASE 4 ; 3 - PLANCHE 24 CASE 3 ; 4 - PLANCHE 32 CASE 43

LES PLANCHES CRAYONNéESCi-dessous 9 planches crayonnées. Sous la direction du responsable et coordinateur du projet, Alain D’Amato, un story-board est élaboré

à partir duquel des croquis sont esquissés par Guy Dupuy de la Grandrive à l’attention du dessinateur, Pierre Mauger. Ce dernier, après

avoir échangé son point de vue avec les différents intervenants, peut parfois être amené à modifier la disposition de certaines scènes pour

une meilleure lisibilité de l’ensemble.

PLANCHE 2 - PAGE 4

PLANCHE 30 - PAGE 32PLANCHE 27 - PAGE 29PLANCHE 23 - PAGE 25

PLANCHE 22 - PAGE 24PLANCHE 21 - PAGE 23PLANCHE 19 - PAGE 21

PLANCHE 16 - PAGE 18PLANCHE 11 - PAGE 13

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L’HÉRAULT DANS L’HISTOIREPLANCHE 1

DESCRIPTIF TEXTE1 - Carte volontairement déformée du Bas-Languedoc avec fleuves et étangs.

Les pays de l’Hérault actuel sont au centre du Bas-Languedoc, entre les vallées de l'Aude et du Vidourle : vieilles montagnes du nord à l'ouest, avec, à leurs pieds, des collines calcaires, puis la grande plaine et le littoral lagunaire. La découverte à Capestang d'outils en pierre taillée mono et biface atteste de la présence humaine 700000 ans avant notre ère. Les grottes de Lunel-Viel, Cesseras et Capestang notamment, sont habitées vers – 400000.

2 - Scène de chasse. Groupe de néanderthaliens en train de planter leur pointes de lance dans un cervidé.

De -80000 à -35000, les néanderthaliens dominent les zones de chasse : la grotte de l'Hortus à Valflaunès et celle de la Baumasse d'Antonègre à Montbazin ont conservé outils et ossements.

3 - Intérieur grotte homme de Cro-Magnon. Peinture sur murs, taille silex, feu... Montrer la vie de groupe.

Vers -30000, l’Homme de Néanderthal disparaît. L’Homo-Sapiens (ou Cro-Magnon) reste seul. Ses gravures d'ours, rhinocéros et cheval ornent la grotte d'Aldène à Cesseras, en Minervois.

4 - Vue paysagère. Mammouth à demi-enseveli, bœufs, cochons, chevaux en fond. Sur la droite devant la grotte, un homme armé d’une lance et un autre qui fait du feu.

À la fin des périodes glaciaires, le mammouth et le renne ont disparu, mais le bœuf, le cheval et le cochon sauvage abondent. Le niveau de la mer remonte et des bancs de sable encombrent le littoral. Entre -10000 et -5000, le climat et la nature prennent le caractère méditerranéen actuel.

DU SCéNARIO à LA PLANCHE EN COULEURCi-dessous, le découpage de la planche 1 qui présente,

dans la partie gauche, le descriptif des images que le dessinateur composera sur sa page et, dans la partie droite, les textes et dialogues qui apparaîtront dans les cases. Ci-contre, les crayonnés de Guy Dupuy de la Grandrive chargé de superviser la partie artistique. On remarquera que par rapport au découpage initial quelques modifications ont été apportées à la planche définitive.

Ci-dessous, à gauche, la planche réalisée à l’encre de chine par le dessinateur Pierre Mauger à partir des instructions issues du découpage. à droite, Angela Nicholas a réalisé la mise en couleur à l’aquarelle. On notera que les textes ne figurent pas encore sur la planche.

5

La planche terminée est scannée en haute résolution afin de conserver la qualité et tous les détails du dessin. Puis on réalise la colorimétrie pour que l’impression soit la plus proche possible de l’original. Enfin, le texte définitif est placé par informatique dans chaque case après une dernière lecture du correcteur, Jean-Pierre Marin.

Les planches définitivesAu Néolithique*, vers -6 000, les hommes perfectionnent la taille des silex...

... commencent à domestiquer moutons et aurochs, à cultiver lentilles et pois-chiches...

... et à fabriquer des poteries en terre cuite.

Les cultures de céréales qui se répandent de -4 500 à -3 500, favorisent la formation de gros villages tels ceux de Badassac (Florensac) et de la Condamine (Le Crès), dont la mise à jour atteste de la diffusion de la civilisation dite « chasséenne » dans tout le Midi.

Après les brûlis, la garrigue* remplace la forêt sur les collines calcaires. Vers -3 500, les hommes de Cambous (Viols-le-Fort) construisent de grandes maisons en pierre sèche...

... ensevelissent leurs morts dans les dolmens et élèvent des menhirs à des divinités protectrices.

La métallurgie du cuivre apparaît vers -3 000 dans la Montagne Noire et en Minervois.

Au 2ème millénaire, sous l’influence des Celtes d’Europe centrale, les peuples de la région adoptent la coutume de l’incinération (urnesfunéraires), la technique du bronze* et la domestication du cheval.

6

7 - Au XIIe siècle, on érige des églises fortifiées, comme la cathédrale d’Agde, où la population peut se réfugier lors d’attaques ennemies.

9 - Entre le Xe et le XIIIe siècle, Montpellier passe d’un bourg fortifié à une ville de renommée internationale.

10 - Au XIIe siècle, le Catharisme, une nouvelle façon de concevoir le Christianisme se développe, condamné par l’église.

8 - Les campagnes prospèrent : l’outillage, les transports, l’agriculture, l’artisanat et les villages s’organisent et se développent.

8

on retrouve dans cette exposition l’essentiel de ce qui a fait la richesse de l’histoire de l’Hérault : l’antiquité avec le comptoir phocéen d’Agde, l’oppidum d’Ensérune et la Via Domitia ; le moyen-âge avec le Catharisme ; la renaissance avec la puissance de Montpellier, l’époque moderne avec le Canal du Midi de Pierre-Paul Riquet, les états du Languedoc à Pézenas et la construction du port de Sète ; l’époque contemporaine avec la révolte de 1907 et l’aménagement du littoral... Mais l’Hérault c’est aussi ses personnages qui ont marqué la France : Molière, Cambacérès, Jean Moulin, Paul Valery, Georges Brassens... cette exposition a aussi pour objectif de mettre en avant toutes les étapes de la réalisation d’une bande dessinée historique, de la recherche documentaire à la création des planches définitives.

LE PLAN DE L’EXPOSITION

PANNEAU 1 : Présentation de l’expositionPANNEAU 2 : L’élaboration de la couverturePANNEAU 3 : Du croquis au dessin définitif

PANNEAU 4 : Les planches crayonnéesPANNEAU 5 : Du scénario à la planche en couleurPANNEAUX 6 à 18 : Les planches définitives

L’histoire de l’Audepar l’image

Exposition réalisée à partir d’ouvragesparus aux éditions Aldacom

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UNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANALUNE VIE POUR UN CANAL190719071907LA LONGUE MARCHELA LONGUE MARCHELA LONGUE MARCHE

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1907DES VIGNERONS DU MIDIDES VIGNERONS DU MIDIDES VIGNERONS DU MIDI

ECKENECKENECKEN LACOULACOULACOU

exposition L’HIstOIre de L’aude Par L’IMage17 panneaux format 80 cm x 60 cm

L’Aude et ses Pays L’Aude préhistoriqueVenu d’Afrique, l’Homo Erectus, un nomade qui vit de chasse et de cueillette, est le premier homme à peupler l’Europe. Ses outils, des galets datés d’un million d’années trouvés sur le plateau de Grazailles à Carcassonne, sont parmi les plus anciennes traces de son passage dans l’Aude.

Vers - 6000, des innovations caractéristiques du Néolithique apparaissent : domestication des animaux, premiers outils agricoles, meules et récipients en terre cuite pour la préparation et le stockage des grains de céréales, culture de légumineuses (pois-chiches, lentilles...).

Vers - 32.000, l’Homo Sapiens, venu du Moyen-Orient, remplace les Néandertaliens. Il invente l’art, chasse le bouquetin et le renne. Mais vers - 10.000, avec le réchauffement du climat, le gros gibier se fait rare. Les hommes diversifient leur nourriture : petit gibier, légumineuses, escargots...

- 150.000. L’Homo Erectus évolue en homme de Néandertal. Celui-ci possède une vie sociale organisée et un outillage développé grâce auquel il taille des silex triangulaires.

L’Aude antique

2 - à partir de - 3000, les défunts ne sont plus inhumés individuellement mais dans des dolmens, caveaux collectifs en dalles de pierre recouverts par un tumulus.3 - Les élites se font enterrer avec des objets précieux : vases campaniformes, parures d’or ou de cuivre qui attestent l’apparition de la métallurgie à partir de minerais provenant des Corbières ou de la Montagne Noire.4 - Entre -2000 et -700, les fondeurs fabriquent des objets en bronze très diversifiés : haches, pointes de flèches, rasoirs, roues de chars...5 - Une nouvelle coutume funéraire apparaît pendant l’âge de bronze : l’incinération. Les cendres du mort sont placées dans une urne puis ensevelies avec des objets personnels pour les besoins du défunt dans l’au-delà.6 - Vers -1000, le commerce méditerranéen se développe dès l’âge du fer. Des marchands phéniciens, puis grecs et étrusques échangent vin et produits de luxe contre céréales et métaux.7 - C’est l’époque à laquelle des oppida se créent sur des carrefours commerciaux. Sur la côte, Naro ou Narbo, capitale des élysiques chapeaute un réseau d’oppida allant de l’Hérault au Cap Leucate. L’ouest audois quant à lui, est toujours dominé par l’oppidum de Carcasso.8 - Au IIIe siècle avant notre ère, une tribu gauloise, les Volques tectosages, fait la conquête de la région et installe sa capitale à Toulouse.9 - Le commerce continue à se développer notamment grâce à l’introduction des pièces de monnaie. à la fin du IIe siècle, élysiques et Volques imitent les monnaies grecques.

1 - Entre -4600 et - 3400 ans, les activités agro-pastorales se renforcent. Les outils en pierre polie facilitent la déforestation. De véritables villages s’organisent, parfois fortifiés par des retranchements de fossés et de palissades, comme à Cavanac ou à Auriac, près de Carcassonne. La société est déjà bien hiérarchisée. Des élites locales, détentrices des pouvoirs politiques et religieux, occupent des sites défensifs.

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Eburos l’esclaveEburos l’esclaveL’histoire imaginaire de Vilicus s’inspire de celle de nombreux esclaves affranchis. Son maître, Sextus Fadius Secundus Musa, vit au milieu du IIe siècle après J.C. et appartient à une riche famille d’armateurs qui écoule par bateau sa production de vin, d’huile et de minerai des Corbières. Très influent, celui-ci fut élu à toutes les magistratures municipales et son petit-fils devint sénateur.Mais revenons à Vilicus. Son histoire commence du temps de la guerre des Gaules...

Né esclave, il est fait prisonnier par les armées de César chez les Rutènes, un peuple gaulois de la région de Rodez. à cette époque, c’est encore un enfant qui porte le nom celte de Eburos. Très vite, il se retrouve au travail forcé en narbonnaise, dans les mines de fer...

... et dans les forges des Corbières.

la guerre des Gaules...

Remarqué par le maître des mines, celui-ci l’emmène travailler dans sa villa de la plaine à Curtianus (Coursan). Quelques années plus tard, Eburos l’esclave est affranchi, devient régisseur du domaine et prend le nom de Iunius Vilicus. Il surveille de près les vendanges de la propriété ainsi que le pressurage dans la villa et fait agrandir le chais pour augmenter les possibilités de stockage de l’horreum (entrepôt) dans lequel des amphores fabriquées sur le site d’Amphoralis à Sallèles-d’Aude et remplies de vin attendent d’être transportées jusqu’au port de la ville pour être acheminées vers l’Italie.

L’Aude cathare - 2Les barons locaux, dans leurs châteaux de Termes, Cabaret, Minerve, Peyriac, Montlaur, Preixan, Montréal, Fanjeaux, Puivert, Niort et Le Bézu, continuent de résister et Simon de Montfort les assiège méthodiquement. Termes est le plus coriace : Raimond et ses hommes y résistent durant 4 mois avant d’être vaincus par le manque d’eau et la dysenterie.

La mort de Montfort lors du siège de Toulouse permet à la résistance de se relever malgré la soumission préalable du Languedoc au roi de France.

La plus importante des tentatives de reconquête menée par de jeunes chevaliers, fils des premiers vaincus de la Croisade, se déroule à la fin de l’été 1240. Les révoltés se rassemblent à Aguilar, château d’Olivier de Termes. Ils rallient les foules et reçoivent partout un accueil triomphal.

L’Aude cathare - 2Les barons locaux, dans leurs châteaux de Termes, Cabaret, Minerve, Peyriac, Montlaur, Preixan, Montréal, Fanjeaux, Puivert, Niort et Le Bézu, continuent de résister et Simon

: Raimond et ses hommes y résistent durant 4 mois avant d’être vaincus par le manque d’eau et la dysenterie.

La mort de Montfort lors du siège de Toulouse permet à la résistance de se relever malgré

La plus importante des tentatives de reconquête menée par de jeunes chevaliers, fils des premiers vaincus de la Croisade, se déroule à la fin de l’été 1240. Les révoltés se rassemblent à Aguilar, château d’Olivier de Termes. Ils rallient les foules et reçoivent

La terreur pousse la plupart des révoltés à se rendre. Leurs terres et leurs biens sont confisqués. Olivier de Termes et Trencavel négocient leur pardon auprès du roi qui le leur accordera s’ls acceptent de l’accompagner en croisade. En égypte et en Terre Sainte, les croisés occitans se battent valeureusement. Cela vaut à certains de retour au pays, tel Olivier, la restitution de leurs terres.En 1255, les derniers rebelles sont soumis et en 1258, la frontière entre les royaumes d’Aragon et de France est fixée au sud des Corbières.

Mais le sénéchal, qui représente le roi, résiste dans la cité. Il faut l’assiéger. Des mangonneaux sont installés afin de percer les murailles et des mines sont creusées pour les faire écrouler. Après un mois de siège, la cité est prête à tomber mais une forte armée de secours envoyée par le roi oblige les chevaliers cathares à se replier sur Montréal. à travers les Corbières, l’armée royale exerce une répression sans pitié contre ceux qui résistent.

à Limoux puis à Carcassonne, les habitants leur ouvrent les portes du bourg.

Mais le catharisme n’est pas encore éradiqué. La prédication se révélant insuffisante, une justice d’exception, l’Inquisition, est mise en place en 1233 et confiée principalement aux dominicains. Bernard Délicieux, lecteur du couvent franciscain de Carcassonne, dénonce au roi et au pape les méthodes barbares de l’Inquisition qui peu à peu élimine les parfaits. Le dernier d’entre eux, Guilhem Bélibaste, est dénoncé, arrêté, comdamné et brûlé vif dans le château de Villerouge-Termenès. Sa mort en 1321 marque la fin du catharisme occitan.

Le Canal du Midi - 1Au milieu du XVIIe siècle, Pierre-Paul Riquet prétend relier l’Atlantique à la Méditerranée au moyen d’un canal, une vieille idée qui éviterait le long et dangereux détour par Gibraltar et enrichirait le Midi de la France, oublié des routes commerciales. Riquet n’est pas ingénieur mais il a un plan et il est prêt à mettre sa fortune en jeu pour l’imposer. Le simple fermier des gabelles devra réussir là où tout le monde avant lui a échoué, triompher des ennemis du canal et surtout faire face au redoutable manipulateur qu’est Colbert. Alors que Louis XIV va de guerre en guerre et que les miquelets se révoltent en Roussillon, une autre bataille commence dans le Midi, une lutte qui durera quatorze ans, menée par un homme obstiné, Pierre-Paul Riquet...

Lac de Saint-Ferréol

Seuil de Naurouze

Port de Castelnaudary

Pont-canal du Répudre

Le chantier...

Une écluse

240 km de Toulouse à l’étang de Thau, 20 à 24 mètres de large, 5 à 10 de profondeur, 63 écluses, 350 ouvrages dont 130 ponts et 50 aqueducs, telles sont les caractéristiques actuelles du Canal du Midi. Classé depuis 1996 au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’ensemble, qui finit au port de Sète, fut réalisé entre 1667 et 1681 par 12 000 ouvriers. Ces chiffres sont encore plus remarquables quand on considère qu’il fut construit il y a plus de trois siècles, à une époque où les moyens étaient bien plus rustiques que ceux d’aujourd’hui ; il fut même l’occasion de conceptions audacieuses et originales, voire de premières mondiales comme le pont-canal du Répudre près de Paraza.

on retrouve dans cette exposition didactique et accessible à tous, l’essentiel de l’histoire de l’Aude, de la préhistoire à nos jours. Les périodes clés du département y sont traîtées avec précision et largement illustrées : la Narbonnaise, le Catharisme, le Canal du Midi, la révolte des vignerons en 1907, les personnages célèbres... De plus, les documents qui agrémentent cette exposition ont fait l’objet d’un choix minutieux et sont tirés d’ouvrages publiés aux éditions aldacom.

LE PLAN DE L’EXPOSITION

PANNEAU 1 : Présentation de l’expositionPANNEAU 2 : L’Aude et ses PaysPANNEAU 3 : L’Aude préhistoriquePANNEAU 4 : L’Aude antiquePANNEAU 5 : L’Aude romainePANNEAU 6 : Eburos l’esclavePANNEAU 7 : Vilicus le Gallo-RomainPANNEAU 8 : L’Aude du haut Moyen-âgePANNEAU 9 : L’Aude cathare - 1

PANNEAU 10 : L’Aude cathare - 2PANNEAU 11 : L’Aude du bas Moyen-âgePANNEAU 12 : L’Aude modernePANNEAU 13 : Le Canal du Midi - 1PANNEAU 14 : Le Canal du Midi - 2PANNEAU 15 : L’Aude contemporainePANNEAU 16 : La révolte de 1907PANNEAU 17 : L’Aude du XXe siècle

ECKEN LACOU

UNE VIE POUR UN CANAL Au milieu du XVIIe siècle, Pierre-Paul Riquet prétend relier l’Atlantique à la Méditerranée au moyen d’un canal, une vieille idée qui éviterait le long et dangereux détour par Gibraltar et enrichirait le Midi de la France, oublié des routes commerciales. Riquet n’est pas ingénieur mais il a un plan. Il est prêt à mettre sa fortune en jeu pour l’imposer. De Colbert et de Riquet, qui manipulera l’autre à son avantage ? Le simple fermier des gabelles réussira-t-il là où tout le monde a échoué ? Triomphera-t-il des ennemis du canal ? Alors que Louis XIV va de guerre en guerre, et que les miquelets se révoltent dans le Roussillon, une autre bataille commence dans le Midi, une lutte qui durera quatorze ans, menée par un homme obstiné, PIERRE-PAUL RIQUET.

Le Canal du Midi par l’imageExposition réalisée à partir de la bande dessinée « Une Vie pour un canal » publiée aux éditions Aldacom

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exposition Le CaNaL du MIdI Par L’IMage18 panneaux format 80 cm x 60 cm

LA DOCUMENTATION

Le travail de recherche et de documentation est fondamental dans la réalisation d’une bande dessinée historique.

Les auteurs se sont rendus au château de Bonrepos, fief de Pierre-Paul Riquet, afin de recueillir des informations,

de prendre des clichés et de réaliser des esquisses. Ci-dessus, la perspective cavalière du domaine de Bonrepos est un

croquis préparatoire afin de se repérer dans l’espace. Ci-dessous à gauche la façade est du château (photo mairie de

Bonrepos) et à droite le dessin définitif tel qu’il apparaît dans l’ouvrage.

Claude Ecken.Né en Alsace en 1954, il vit aujourd’hui à Béziers. Écrivain français de science-fiction, anthologiste, il est en outre critique littéraire et scénariste de BD. Avec Benoît Lacou, il publie essentiellement des BD historiques et de science-fiction : Le Diable au port, Murel et 1907, La Longue Marche des vignerons du Midi. Il a remporté le Prix Rosny-Aîné en 2001 et 2004 et le Grand Prix de l’Imaginaire 2006.

Benoît Lacou.Né le 14 mai 1963, à Bordeaux, où il vit toujours, il y est diplômé des Beaux-Arts en 1986. Graphiste indépendant depuis 1993, il réalise des travaux publicitaires jusqu’en 1996, date à laquelle il se lance dans la bande dessinée avec Claude Ecken. Il est également l’auteur de la bande dessinée 1907, La Longue Marche des vignerons du Midi et a illustré Molière, L’Illustre voyage de A à Z.

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L’éLABORATION DE LA COUVERTURELa couverture est le premier contact

du lecteur avec le livre. Celle-ci doit donc être attractive et donner au plus juste la tonalité de l’ouvrage. Rien n’est plus décevant qu’une couverture ne correspondant pas aux pages intérieures.Le dessinateur réalise d’abord quelques esquisses afin de placer décors et personnages. On notera que le haut de l’illustration ne comporte jamais d’éléments importants afin de laisser la place au titre et au nom des auteurs. Une fois le projet validé, le dessinateur passe au crayonné qu’il encre ensuite avant de mettre la planche en couleur à l’aquarelle.

Le diptyque présente donc Riquet et le site le plus visité du canal, dit des Neuf écluses. La représentation d’une pente n’étant pas une indication suffisante pour comprendre où nous sommes, la cathédrale de Béziers a été placée en évidence. Pour donner une allure dynamique à Riquet, on le fait se déplacer de gauche à droite, dans le sens de la lecture. Mais, afin qu’on n’ait pas l’impression qu’il s’éloigne, il tourne la tête vers la gauche, permettant de comprendre qu’il surveille le chantier. Le regard de la jeune femme, sur le dos de la couverture, interpelle directement le lecteur, comme s’il était pris à témoin.

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DU CROQUIS AU DESSIN DéFINITIF

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Le croquis, poussé ou seulement esquissé, permet au dessinateur de calculer le cadrage et de répartir les éléments de

l’image sur la case. C’est aussi l’occasion d’échanges avec le scénariste, qui peut également préciser ses intentions à l’aide

d’un croquis.

1 - PLANCHE 4 CASE 5 ; 2 - PLANCHE 8 CASE 5 ; 3 - PLANCHE 20 CASE 1 ; 4 - PLANCHE 45 CASE 14

Paris, le 2 septembre 1683.

Bonjour, Colbert.

Je ne m'attendais pas à votre visite,

Vauban.

J'ai unehistoire à vous

raconter.

Je ne sais si j'ai lecoeur à vous écouter.

Tant de soucis m'accablent ! Et cette

pierre dans le rein me fait souffrir

au_delà de toute raison.

Peut_êtrevous distraira_t_elle de la

douleur...On me l'a narrée

tantôt !

Elle commence en 1648, dans la Montagne Noire,

du côté de Revel...

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UNE VIE POUR UN CANAL

PLANCHE 1

1 – Dans l'encadrement de la porte apparaît un homme de large stature. Une soubrette lui a ouvert la porte. Au premier plan, en ombre chinoise, un homme est assis, de profil, tête tournée vers l'arrivant.

Récitatif : Paris, le 2 septembre 1683Vauban : Bonjour Colbert.Colbert : Je ne m'attendais pas à votre visite, Vauban.Vauban : J'ai une histoire à vous raconter…

2 – Plan rapproché de Colbert, la mine soucieuse, le visage tourné vers la fenêtre.Nota : le Colbert de 1680.Concernant Vauban, la marque à la joue est une blessure de guerre.

Colbert : Je ne sais si j'ai le cœur à vous écouter. Tant de soucis m'accablent. Et cette pierre dans le rein me fait souffrir au-delà de toute raison.Vauban (off) : Peut-être vous distraira-t-elle de la douleur… On me l'a narrée tantôt !

3 – Grande image. Riquet, la quarantaine (ici, âgé de 39 ans), marche dans la Montagne Noire, au dessus de Naurouze aux côtés de son cheval, tenant la bride. Derrière lui, la montagne, ses pentes. Le ciel est sombre, menaçant. Il observe une pente boueuse, les petites cavités remplies d'eau témoignant du passage d'animaux (ce sont les traces derrière lui). Plus bas, devant lui, l'eau se réunit en une flaque avant de ruisseler plus bas.Nota : A l'époque, la montagne noire était peu boisée, moins qu'aujourd'hui, ce qui a permis à Riquet de concevoir l'idée des rigoles, car il voyait certains des ruisseaux.

Récitatif Vauban : Elle commence en 1648, dans la Montagne Noire, du côté de Revel…

DU SCéNARIO à LA PLANCHE EN COULEURCi-dessous, le découpage du scénariste. Ce

dernier présente dans la partie gauche les images que le dessinateur composera sur sa planche et dans la partie droite les textes et dialogues qui apparaîtront dans les phylactères. Ci-contre, le crayonné du dessinateur. Si on y retrouve les recommandations du scénariste, les scènes ont été aménagées de façon à s’harmoniser avec la planche. Le crayonné sert aussi de document de travail au scénariste : tous deux échangent leur point de vue sur la planche.

La planche définitive est réalisée en couleur directe (le dessinateur peint directement à l’aquarelle sur la planche encrée). Ensuite, la planche est scannée puis les textes sont insérés par informatique.

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LES PLANCHES CRAYONNéESCi-dessous 9 planches crayonnées. Le dessinateur note leur numéro en bas à droite, il y inscrit également quelques

remarques à l’attention du scénariste mais aussi des indications à ne pas oublier au moment de la réalisation définitive.

PLANCHE 3 - PAGE 5

PLANCHE 16 - PAGE 18PLANCHE 15 - PAGE 17PLANCHE 9 - PAGE 11

PLANCHE 8 - PAGE 10PLANCHE 7 - PAGE 9PLANCHE 6 - PAGE 8

PLANCHE 5 - PAGE 7PLANCHE 4 - PAGE 6

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1 et 2 - La confrontation entre Vauban et Colbert mourant, au sujet de Riquet, est le fil conducteur du récit. Puis, on place le décor et le héros ainsi que du suspense pour éveiller l’intérêt.

4 - Un aperçu de la situation actuelle de Riquet. Revel, sa famille. L’origine du projet.

5 - Les couleurs sépia symbolisent le passé. On montre que Riquet a porté sa vie durant ce projet.

3 - Rencontre du premier lieutenant de Riquet, Campmas, dans la Montagne Noire près de Revel. Il faut aller vite : le projet du canal est dévoilé.

LES PLANCHES DéFINITIVES

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on retrouve dans cette exposition une présentation de l’histoire de la création du canal du midi, au milieu du xVIIe siècle, quand pierre-paul riquet prétend relier l’atlantique à la méditerranée au moyen d’un canal, une vieille idée qui éviterait le long et dangereux détour par Gibraltar et enrichirait le midi de la france, oublié des routes commerciales. riquet n’est pas ingénieur mais il a un plan. Il est prêt à mettre sa fortune en jeu pour l’imposer. De colbert et de riquet, qui manipulera l’autre à son avantage ? Le simple fermier des gabelles réussira-t-il là où tout le monde a échoué ? triomphera-t-il des ennemis du canal ? alors que Louis xIV va de guerre en guerre et que les miquelets se révoltent dans le roussillon, une autre bataille commence dans le midi, une lutte qui durera quatorze ans, menée par un homme obstiné, pierre-paul riquet. cette exposition a aussi pour objectif de mettre en avant toutes les étapes de la réalisation d’une bande dessinée historique, de la recherche documentaire à la création des planches définitives.

LE PLAN DE L’EXPOSITIONPANNEAU 1 : Présentation de l’expositionPANNEAU 2 : La documentationPANNEAU 3 : L’élaboration de la couverturePANNEAU 4 : Du croquis au dessin définitif

PANNEAU 5 : Du scénario à la planche en couleurPANNEAU 6 : Les planches crayonnéesPANNEAUX 7 à 18 : Les planches définitives

exposition La vIgNe et Le vIN eN LaNguedOC et eN rOussILLON, de La PrOsPérIté de La FIN du XIXe

sIeCLe À La CrIse de 190717 panneaux format 80 cm x 60 cm

La vigne et le vin

en Languedoc et en roussillon

de la prospérité de la fin du XIXe siècle à la crise de 1907

Exposition réalisée à partir des illustrations contenues dans les ouvrages publiés aux éditions Aldacom

Éditions Aldacom - 12 €

ISBN : 978-2-9520911-7-6

1907LA LONGUE MARCHE

DES VIGNERONS DU MIDI

ECKEN LACOU

1907, LA

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1907. Le cours des vins s’effondre. La misère s’abat sur les vignerons du Midi. La faute à la surproduction, mais aussi à la fraude. Qui s’en soucie ? Un homme, un seul, élève sa voix, digne et calme, et propose de marcher pour attirer l’attention du gouvernement. De marcher, encore et toujours.

Marcellin Albert devient ainsi l’Apôtre de la viticulture.Guillaume, fils d’ouvriers viticoles au chômage, employé comme homme à tout faire par un gros propriétaire peu scrupuleux, infiltre le mouvement pour mieux le discréditer. Il devient ainsi le témoin privilégié d’une des grandes pages de l’Histoire du Midi.

BD071194.indd 1 05/04/2007 10�35�401907, La Révolte du Midi de A à Z

L’Hérault dans l’Histoire

1907, La Longue marche des vignerons du Midi

20 € - Éditions Aldacom

1907La Révolte du Midi

De A à Z

Jean SagneS et Jean-Claude Séguéla Écrit dans une langue accessible à tous, cet ouvrage a pour but de faire le point sur cet événement majeur pour l’histoire du Languedoc-Roussillon qu’a été la révolte du Midi de 1907. La formule adoptée est celle du guide thématique et alphabétique. Ainsi sont présentés les grands faits de cet extraordinaire printemps 1907 : les meetings, les fusillades de Narbonne, la mutinerie du 17e régiment d’infanterie, etc. Ainsi revivent les protagonistes de cette aventure sans précédent : Marcellin Albert, Emmanuel Brousse, Ernest Ferroul, Antonin Palazy, d’autres encore. Ainsi sont précisées les positions des journaux de l’époque, du gouvernement, des députés, des partis politiques, des syndicats, de l’Église. Enfin, cent ans après, il fallait mesurer la trace laissée par ce mouvement dans la mémoire collective à travers le livre, la chanson, le cinéma et dans l’espace urbain. L’ouvrage est abondamment illustré et sa conception permet un va-et-vient continu entre le texte et l’image qui apparaissent ainsi comme complémentaires. Le choix des illustrations a fait l’objet d’un soin particulier. Le document original de l’époque a été, comme il se doit, largement privilégié mais il était également nécessaire de montrer l’état actuel des lieux ayant servi de cadre aux événements.

Jean SAGNES. Professeur d’histoire émérite à l’université de Perpignan, il est notamment l’auteur de : Le Midi Rouge (1982), La viticulture française aux XIXe et XXe siècles (dir., 1993), 1907 en Languedoc et en Roussillon (1997, en coll. avec Monique et Rémy Pech), Nouvelle histoire du Roussillon (dir., 1999).

Jean-Claude SéGUéLA. Enseignant de langues vivantes et également diplômé des techniques de l’information, il a organisé de nombreuses expositions sur La Vigne et le vin (Couiza, 1986, Faugères, 2005), sur 1907 (Nîmes, 1987, Paulhan, 1997), sur Marianne (Nîmes, 1982). Il est « l’imagier » de cet ouvrage.

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L’Aude dans l’Histoire

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GAUTHIER LANGLOISCLAUDE PELET

MÉCÉNAT D’INTÉRÊT GÉNÉRAL

DOMINIQUE BAUDREU

9 782952 091121

N° ISBN : 2-9520911-2-9

12 f

1

SOUS LA DIRECTION D’ALAIN D’AMATO

L’HéRAULT DANSL’HISTOIRE

L’HéRAULT DANSL’HISTOIRE

TEXTES : JEAN SAGNESDOCUMENTATION RASSEMBLÉE PAR JEAN-CLAUDE SÉGUÉLA

RÉALISATION : ALAIN D’AMATO

2000 ans de culture de la vigne

Si lavigne est présente à l’état

sauvage dans le sud de la Gaule depuis le paléolithique, ce sont les Grecs, fondateurs de

Marseille et d’Agde, il y a plus de 2500 ans, qui en introduisent la culture en Narbonnaise. Dès le IIe siècle

après J.C., la viticulture se développe sous l’influence romaine et devient durant un millénaire un élément de la polyculture méditerranéenne avec l’olivier et les céréales. Au XVIIe siècle, la construction du Canal du Midi et du port de Cette

facilitent l’exportation des vins. Peu à peu, la vigne descend dans les plaines mais son grand essor

est lié à celui du chemin de fer àpartir de 1850.

On a trouvé sur les rives du Golfe du Lion de nombreux vestiges de villae romaines témoignant de la culture de la vigne et de la production de vin.

Au Moyen-Âge, c’est surtout autour des abbayes que se développe la culture de la vigne.

Construit par Pierre-Paul Riquet au XVIIe siècle, le Canal du Midi, encore appelé Canal des Deux Mers, facilite le commerce des vins dans le sud de la France.

Fondée en 1666, la ville de Cette (qui devient Sète en 1928) fut rapidement le principal port exportateur des vins du Languedoc vers l’étranger.

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La viticulture au début du XXe siècleLa vigne dans les départements de l’Aude, du Gard, des Pyrénées-Orientales et de l’Hérault en 1902-1903. (D’après l’Atlas scolaire historique du Languedoc-Roussillon, collectif, Montpellier, 1986).

50 km

3

AUDE

HéRAULT

PYRéNéES-ORIENTALES

GARD

Audébut du XXe siècle, la

vigne occupe la majorité des terres arables de la plaine des quatre départements

que l’on appelle le Midi (Aude, Gard, Hérault, Pyrénées-Orientales). Une véritable mer de vignes

enserre les grandes villes. La production de vin connaît alors de très fortes variations d’une année à l’autre. Durant la première décennie du XXe siècle, la superficie moyenne du vignoble du Midi est de 449 000

hectares, la production moyenne de 21 800 000 hectolitres de vin et la part moyenne

du Midi dans la production nationale de 38 %.

Carcassès

Lauragais

Minervois

Cabardès

Razès

CaRCassonne

naRbonne

Corbières

narbonnais

nÎMes

Vaunage

Viganais

Cézarenque

Uzégeois

Vistrenque

Petite Camargue

Gardonnenque

Pays d’alès

Côtes du Rhône

bézieRs

MontPeLLieRPeRPiGnan

Vallée de l’Hérault

biterrois

Monts de Faugères

Montagne noire

Plaine du Roussillon

Lunellois

Pic saint Loup

Lodévois

Larzac

Minervois

Corbières

Fenouillédès

Capciraspres

Conflent

salanque

CerdagneVallespir

Les cépagesLe Terret Bourret ou Terret gris (Extrait de l’ouvrage d’Henri Marès). Les vins blancs produits par ce cépage sont notamment utilisés pour la fabrication du vermouth Noilly Prat créé en 1813.

L’Aramon (idem). Recherché pour ses gros rendements, l’Aramon donne des vins légers, peu colorés et faiblement alcoolisés.

Le Carignan (idem). Ce cépage, issu de la province de Saragosse, fournit des rendements élevés et produit des vins âpres et peu aptes au vieillissement.

Le Muscat de Frontignan (idem) est un vin élaboré à partir de ce cépage blanc à grappe longue. Rabelais et, après lui, Voltaire et L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, en faisaient déjà l’éloge.

Dansle Midi, les cépages

les plus anciennement cultivés sont l’Aspiran, le Cinsaut, les Clairettes,

les Muscats, les Œillades, les Piquepouls et les Terrets. Dans les années 1860-1880, ils sont

détruits par le phylloxéra auquel résistent les vignes américaines adoptées dans les années 1880-1890. Mais le vin produit est de qualité médiocre. Les greffes sur des racines américaines de nouvelles variétés de raisin

comme l’Aramon vont alors se généraliser.Celui-ci va s’imposer car il donne d’énormes

rendements mais accompagnés de faibles degrés.

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La belle époque du Midi viticole1902. Parysatis, livret de J. Dieulafoy ; musique de C. Saint-Saëns. 1904. Armide, livret de Quinault ; musique de Gluck.

1901. Prométhée, livret de J. Lorrain et F. Hérold ; musique de G. Fauré. 1906. La Vestale, livret de J. Jouy ; musique de Spontini.

Quelmeilleur symbole de la

prospérité viticole de la fin du XIXe siècle et du début du XXe que l’aventure du

Théâtre des Arènes de Béziers ? De 1898 à 1912, puis de 1921 à 1928 grâce au mécène Castelbon de

Beauxhostes, grand propriétaire viticole, de somptueuses représentations lyriques sont organisées chaque année avec le concours de Camille Saint-Saëns, de Gabriel Fauré et des plus grands artistes de l’Opéra de Paris, de la Scala

de Milan, de l’Orchestre de Barcelone, devant plus de 10 000 personnes. Les journaux de

l’époque baptisent Béziers le Bayreuth français.

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La révolte de 1907 : les affrontementsDans la nuit du 18 au 19 juin, le gouvernement Clemenceau fait arrêter les membres du comité d’Argeliers. Mais Albert réussit à se réfugier dans le clocher de l’église puis gagne Paris en train où il compte se faire arrêter à la Chambre des députés. Ne pouvant le faire, il se rend chez Clemenceau.

L’arrestation de Ferroul le 19 juin provoque de sérieux incidents dans la ville. Dans la soirée, une charge des cuirassiers fait un mort parmi la population. Le lendemain, de nouveaux affrontements provoquent la mort de quatre civils et un cinquième décèdera des suites de ses blessures.

Dans les soirées du 19 et du 20 juin, de violentes manifestations éclatent à Montpellier. Les manifestants élèvent barricades et des coups de feu sont tirés. Les royalistes se montrent pariculièrement actifs au cours de ces journées si l’on en croit les arrestations opérées par les forces de police.

à Agde (Hérault), le soir du 20 juin, le 17e régiment d’infanterie se mutine et marche sur Béziers en solidarité avec les habitants de la région. Après une journée passée sur les allées Paul Riquet, les soldats regagnent leurs casernes : 589 d’entre eux sont envoyés à Gafsa dans le sud-tunisien, mais ne passent pas en conseil de guerre.

Considérant que le gouvernement n’a

pas répondu à ses attentes, le comité d’Argeliers décrète, à l’issue du meeting de

Montpellier, la démission des municipalités et la grève de l’impôt. Aussitôt, Clemenceau décide

l’arrestation de tous les chefs du mouvement. De graves incidents se produisent à Narbonne où l’armée fait 6 morts. En réponse, la région s’embrase. Mais en quelques jours l’affaire se dénoue. Les députés

adoptent deux lois contre la fraude le 29 juin et le 15 juillet. Le 20 août, tous les

responsables du mouvement sont libérés.

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Aujourd’hui, tradition et modernité

Grande réunion des confréries du Languedoc-Roussillon le 13 septembre 2003 à Cassan (Hérault). à l’occasion du plus important rassemblement jamais vu dans la région, les 46 confréries (358 consœurs et confrères) présentes ce jour-là - parmi lesquelles une très grande majorité de confréries vineuses - posent devant la façade du château-abbaye de Cassan illuminée par Jean-Michel Sagnes. Les confréries vineuses, appelées aussi bachiques, réunissent des professionnels et des amateurs de vin. La plus ancienne de France, dûment attestée, est celle de l’Antico Confrarie de Sant Andiu de la Galiniero de Béziers fondée en 1140.

Les changements du XXe siècle. La baisse de la consommation de vin, le grignotage des terroirs agricoles par une urbanisation sans précédent et quelquefois des carences au niveau du choix des cépages, de la vinification et de la commercialisation ont fait reculer la viticulture

du Midi. Mais depuis une trentaine d’années, les exploitations se sont restructurées, le vignoble s’est rénové et la vinification s’est améliorée.La viticulture d’aujourd’hui en chiffres. En 2009, la superficie du vignoble du Midi (Aude, Gard, Hérault et Pyrénées-Orientales) est de 246 000 hectares. La production annuelle de vin atteint 12 millions d’hectolitres, soit le tiers de la production française. Le vignoble du Midi est toujours un des premiers du monde par son étendue.Classement des vignobles. Les vins produits dans la région comportent 25 appellations d’origine contrôlée (AOC), 7 appellations vins doux naturels et 64 dénominations de vins de pays. Le Languedoc-Roussillon produit aussi des vins de table issus d’assemblages de vins de la région, d’autres régions françaises ou de pays de la Communauté européenne.Une civilisation de la vigne. La viticulture ne joue plus le rôle moteur de l’économie régionale comme c’était le cas durant la première moitié du XXe siècle. Cependant, la vigne est toujours l’élément dominant des paysages de plaines et de coteaux de la région. La civilisation de la vigne imprègne l’histoire de la région depuis des siècles. La viticulture reste un marqueur de l’identité du Languedoc-Roussillon.

Chai à barriques à Vinipolis, Les Vignerons de Florensac (Hérault). Développant de nouveaux concepts pour faciliter la commercialisation du vin, Vinipolis associe plusieurs espaces consacrés à la conservation et au vieillissement du produit, à la dégustation et à la vente, à la restauration et aux réceptions privées, aux séminaires, aux animations.

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cette exposition intitulée La Vigne et le vin en Languedoc et en Roussillon de la prospérité de la fin du XIXe siècle à la crise de 1907 a été conçue par Jean Sagnes et alain D’amato à partir de plusieurs ouvrages parus aux éditions aldacom. une synthèse complète a été réalisée pour aider à mieux appréhender l’histoire de la vigne et du vin dans la région qui possède le plus grand vignoble au monde et l’importance qu’elle revêt aujourd’hui encore dans toute sa tradition et sa modernité.

LE PLAN DE L’EXPOSITION

PANNEAU 1 : Présentation de l’expositionPANNEAU 2 : 2000 ans de culture de la vignePANNEAU 3 : La viticulture au début du XXe sièclePANNEAU 4 : Les cépagesPANNEAU 5 : Les travaux du vignoblePANNEAU 6 : La vinificationPANNEAU 7 : Autour du commerce des vinspanneau 8 : Les industries viti-vinicolespanneau 9 : Les premières coopératives vinicoles

panneau 10 : Propriétaires et ouvrierspanneau 11 : Les châteaux de la prospéritépanneau 12 : La belle époque du Midi viticolepanneau 13 : La révolte de 1907 - La mévente du vinpanneau 14 : La révolte de 1907 - Les meetingspanneau 15 : La révolte de 1907 - Les protagonistespanneau 16 : La révolte de 1907 - Les affrontementspanneau 17 : aujourd’hui, tradition et modernité

exposition JeAn JAURÈs en son teMps (1859-1914)21 panneaux format 80 cm x 60 cm

JEAN JAURèSen son temps (1859-1914)

Textes et choix des illustrations : Jean SagnesRéalisation : Alain D’Amato

éditions

L’École normale supérieure de la rue d’Ulm (photo Ordifana75). Après son baccalauréat, Jaurès gagne Paris pour préparer son admission dans cette école prestigieuse. En 1878, il est reçu premier au concours d’entrée.

La promotion 1878 de l’École normale supérieure (photo xxxxxx). Jaurès est assis les bras croisés, deuxième en partant de la gauche. À l’extrême droite, debout, Henri Bergson.

Vue panoramique de la ville d’Albi (photo B. Lieu Song). La ville, où enseigne Jaurès de 1881 à 1883, surplombe le Tarn domestiqué par un barrage. À droite se dresse la silhouette imposante de la cathédrale Sainte-Cécile.

Jean Jaurès passe cinq années à Jean Jaurès passe cinq années à Jean Jaurès passe cinq années à Paris comme étudiant. De 1876 Paris comme étudiant. De 1876 Paris comme étudiant. De 1876 à 1878, il suit les cours du collège à 1878, il suit les cours du collège à 1878, il suit les cours du collège Sainte-Barbe et, parallèlement, Sainte-Barbe et, parallèlement, Sainte-Barbe et, parallèlement, ceux du lycée Louis-le-Grand. Il ceux du lycée Louis-le-Grand. Il ceux du lycée Louis-le-Grand. Il étudie ensuite à l’École normale étudie ensuite à l’École normale étudie ensuite à l’École normale supérieure de 1878 à 1881 et supérieure de 1878 à 1881 et supérieure de 1878 à 1881 et se passionne particulièrement se passionne particulièrement se passionne particulièrement pour les philosophes du XVIIIpour les philosophes du XVIIIpour les philosophes du XVIIIeee

siècle. À l’été 1881, il est reçu 3siècle. À l’été 1881, il est reçu 3siècle. À l’été 1881, il est reçu 3eee

à l’agrégation de philosophie.à l’agrégation de philosophie.à l’agrégation de philosophie.

2. étudiant puis professeur (1876-1885)

Nommé au lycée d’Albi à Nommé au lycée d’Albi à Nommé au lycée d’Albi à la rentrée 1881, il y demeure la rentrée 1881, il y demeure la rentrée 1881, il y demeure deux ans durant lesquels il deux ans durant lesquels il deux ans durant lesquels il s’intéresse de plus en plus à la vie s’intéresse de plus en plus à la vie s’intéresse de plus en plus à la vie politique. En novembre 1883, politique. En novembre 1883, politique. En novembre 1883, le voici maître de conférences à le voici maître de conférences à le voici maître de conférences à la faculté des lettres de Toulouse la faculté des lettres de Toulouse la faculté des lettres de Toulouse et ses cours publics sont très et ses cours publics sont très et ses cours publics sont très prisés. Il commence à travailler prisés. Il commence à travailler prisés. Il commence à travailler à ses thèses de doctorat mais, dès à ses thèses de doctorat mais, dès à ses thèses de doctorat mais, dès 1884, il se lance en politique.1884, il se lance en politique.1884, il se lance en politique.

4. Citoyen de Toulouse (1889-1893)

La façade du Capitole à Toulouse avec, au sol, la croix du Languedoc de Raymond Moretti (1995) (photo B. Lieu Song). Mairie de Toulouse, le Capitole a été construit entre le XVIIe et le XIXe siècle. De juillet 1890 à janvier 1893, Jaurès y siège comme adjoint au maire chargé de l’instruction publique.

Le général Boulanger (1837-1891). Malgré son entourage de radicaux et d’anciens communards, l’homme effraye une grande partie des républicains par son désir d’instaurer un pouvoir fort et de préparer la revanche contre l’Allemagne.

Jules Guesde (1845-1922). Ce marxiste est le fondateur du premier parti socialiste de France. À Toulouse, en mars 1892, il a, avec Jaurès, un long entretien qui achève de convaincre celui-ci du bien fondé du socialisme.

Les Rêveurs, tableau d’Henri Martin (Capitole de Toulouse). Datée de 1906, cette toile représente des célébrités toulousaines des années 1889-1892. Jaurès, coiffé d’un canotier, est le dernier des promeneurs.

Après son échec aux élections de 1889, Après son échec aux élections de 1889, Après son échec aux élections de 1889, Jaurès reprend son poste à la faculté des Jaurès reprend son poste à la faculté des Jaurès reprend son poste à la faculté des lettres de Toulouse, achève la rédaction de lettres de Toulouse, achève la rédaction de lettres de Toulouse, achève la rédaction de ses thèses, entre au conseil municipal. En ses thèses, entre au conseil municipal. En ses thèses, entre au conseil municipal. En octobre 1889, dans La Dépêche, il écrit que octobre 1889, dans La Dépêche, il écrit que octobre 1889, dans La Dépêche, il écrit que seul le socialisme, «seul le socialisme, «seul le socialisme, « idéal lumineuxidéal lumineuxidéal lumineux », peut », peut », peut détourner les ouvriers du boulangisme, et détourner les ouvriers du boulangisme, et détourner les ouvriers du boulangisme, et conforter la République. Le soutien qu’il conforter la République. Le soutien qu’il conforter la République. Le soutien qu’il apporte aux mineurs de Carmaux en grève, apporte aux mineurs de Carmaux en grève, apporte aux mineurs de Carmaux en grève, à la fin de 1892, fait de lui le candidat des à la fin de 1892, fait de lui le candidat des à la fin de 1892, fait de lui le candidat des socialistes à l’élection complémentaire de la socialistes à l’élection complémentaire de la socialistes à l’élection complémentaire de la 222eee circonscription d’Albi. Le 8 janvier 1893, circonscription d’Albi. Le 8 janvier 1893, circonscription d’Albi. Le 8 janvier 1893, il est élu député «il est élu député «il est élu député « républicain socialisterépublicain socialisterépublicain socialiste ». ». ».

7. Rempart de la IIIe république

Pierre Waldeck-Rousseau (1846-1904). De 1899 à 1902, il dirige un gouvernement qui traduit en justice les dirigeants nationalistes et fait gracier Dreyfus.

Le 5 janvier 1895, le capitaine Alfred Dreyfus, d’origine juive, est dégradé (Le Petit Journal, 13 janvier 1895). Cette peine fait suite à sa condamnation par un tribunal militaire à la déportation à vie le 22 décembre 1894 pour espionnage au profit de l’Allemagne.

Jean Jaurès en 1898 par Nadar. Jaurès soutient les cabinets Waldeck-Rousseau et Combes. En 1903, il est élu vice-président de la Chambre des députés.

Émile Combes (1835-1921). Chef du gouvernement de 1902 à 1905, sa politique anti-cléricale débouche sur la séparation de l’Église et de l’État.

Émile Combes (1835-1921)

La condamnation de Dreyfus est accueillie, en 1894, dans l’indifférence. Mais peu à peu, le doute La condamnation de Dreyfus est accueillie, en 1894, dans l’indifférence. Mais peu à peu, le doute La condamnation de Dreyfus est accueillie, en 1894, dans l’indifférence. Mais peu à peu, le doute sur sa culpabilité apparaît. Bientôt, deux camps se font facesur sa culpabilité apparaît. Bientôt, deux camps se font facesur sa culpabilité apparaît. Bientôt, deux camps se font face : les dreyfusards qui veulent une révision : les dreyfusards qui veulent une révision : les dreyfusards qui veulent une révision de son procès et les anti-dreyfusards nationalistes et antisémites qui considèrent que toute campagne de son procès et les anti-dreyfusards nationalistes et antisémites qui considèrent que toute campagne de son procès et les anti-dreyfusards nationalistes et antisémites qui considèrent que toute campagne en faveur de Dreyfus est antipatriotique. Convaincu que les anti-dreyfusards, soutenus par la presse en faveur de Dreyfus est antipatriotique. Convaincu que les anti-dreyfusards, soutenus par la presse en faveur de Dreyfus est antipatriotique. Convaincu que les anti-dreyfusards, soutenus par la presse catholique, préparent un coup d’État contre la République, Jaurès noue des alliances avec les républicains catholique, préparent un coup d’État contre la République, Jaurès noue des alliances avec les républicains catholique, préparent un coup d’État contre la République, Jaurès noue des alliances avec les républicains du centre et les radicaux dans un Bloc des gauches qui remporte les élections de 1902.du centre et les radicaux dans un Bloc des gauches qui remporte les élections de 1902.du centre et les radicaux dans un Bloc des gauches qui remporte les élections de 1902.

Le 23 février 1899, le nationaliste anti-dreyfusard Déroulède tente d’entraîner le général Roget vers l’Élysée (Le Petit Journal, 12 mars 1899). Cette tentative de coup d’État a lieu à l’occasion des obsèques du président de la République Félix Faure.

11. Défenseur des ouvriersLes mineurs vus par Steinlen. L’illustrateur des déshérités et des travailleurs a su rendre la dureté de leur condition auxquels sont liés les premiers pas du Jaurès socialiste.

Le chant des verriers. Composé en 1896 par le député socialiste Gérault-Richard à l’occasion de la création de la Verrerie ouvrière d’Albi proposée par Jaurès aux verriers de Carmaux licenciés.

Pour Jaurès, comme pour tout Pour Jaurès, comme pour tout Pour Jaurès, comme pour tout socialiste, la «socialiste, la «socialiste, la « classe ouvrièreclasse ouvrièreclasse ouvrière » » » est à la fois la classe «est à la fois la classe «est à la fois la classe « souffrantesouffrantesouffrante » » » et l’agent principal de la et l’agent principal de la et l’agent principal de la transformation d’un monde transformation d’un monde transformation d’un monde injuste. Dès 1893, il sillonne injuste. Dès 1893, il sillonne injuste. Dès 1893, il sillonne la France pour apporter son la France pour apporter son la France pour apporter son soutien aux ouvriers en grève.soutien aux ouvriers en grève.soutien aux ouvriers en grève.soutien aux ouvriers en grève.soutien aux ouvriers en grève.soutien aux ouvriers en grève.

Aux grévistes, il conseille le Aux grévistes, il conseille le Aux grévistes, il conseille le compromis car il estime que la compromis car il estime que la compromis car il estime que la grève est trop coûteuse pour les grève est trop coûteuse pour les grève est trop coûteuse pour les ouvriers. Dès que la C.G.T. se ouvriers. Dès que la C.G.T. se ouvriers. Dès que la C.G.T. se renforce (congrès de 1902), il est renforce (congrès de 1902), il est renforce (congrès de 1902), il est moins présent sur le front mais moins présent sur le front mais moins présent sur le front mais intervient alors à la Chambre intervient alors à la Chambre intervient alors à la Chambre ou dans ou dans ou dans L’HumanitéL’HumanitéL’Humanité...L’Humanité.L’HumanitéL’HumanitéL’Humanité.L’Humanité.L’Humanité.L’HumanitéL’HumanitéL’Humanité.L’Humanité

Ouvriers vus par Steinlen (Le Chambard socialiste 23 juin 1894). Ces ouvriers, à l’allure digne et farouche, portent la blouse même en dehors de leur lieu de travail.

L’Assiette au beurre, 28 avril 1906. Revendication de la C.G.T. pour la journée de travail de 8 heures dès le 1er mai 1906. Jaurès respecte l’indépendance syndicale.

La catastrophe de Courrières (1099 morts le 10 mars 1906) due à la négligence de la compagnie minière entraîne une grève de tous les bassins miniers de France (Le Petit Journal, 1er avril 1906). Le 3 avril, Jaurès interpelle le gouvernement sur le sujet.

13. Homme de culture

Richard Wagner (1813-1883). Pour Jaurès, le communisme a inspiré au musicien allemand, l’idée d’associer musique, peinture et drame.

Clôture de chœur de la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi (XVe-XVIe siècles) (photo B. Lieu Song). Pour Jaurès, une cathédrale représente la perfection par son architecture mais aussi par sa dimension spirituelle. Les deux qu’il admire le plus sont celle d’Albi et celle de Beauvais.

Cider, tableau de Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898). De ce peintre de l’harmonie sociale, Jaurès dit : « On dirait que l’idéal communiste l’a effleuré de son rayon » !

En toutes choses, Jaurès En toutes choses, Jaurès En toutes choses, Jaurès apprécie la beauté, d’où le apprécie la beauté, d’où le apprécie la beauté, d’où le grand intérêt qu’il porte grand intérêt qu’il porte grand intérêt qu’il porte à la culture et à l’art. Pour à la culture et à l’art. Pour à la culture et à l’art. Pour lui, la beauté d’une œuvre lui, la beauté d’une œuvre lui, la beauté d’une œuvre réside dans l’unité, la force et réside dans l’unité, la force et réside dans l’unité, la force et l’harmonie. C’est pourquoi l’harmonie. C’est pourquoi l’harmonie. C’est pourquoi il considère il considère il considère lll’art classique’art classique’art classiqueindépassable et est peu indépassable et est peu indépassable et est peu sensible aux œuvres avant-sensible aux œuvres avant-sensible aux œuvres avant-gardistes de son temps.gardistes de son temps.gardistes de son temps.

Jaurès considère que Jaurès considère que Jaurès considère que l’œuvre d’art doit être l’œuvre d’art doit être l’œuvre d’art doit être accessible à tous. Il y accessible à tous. Il y accessible à tous. Il y recherche aussi tout ce qui recherche aussi tout ce qui recherche aussi tout ce qui peut émanciper les ouvriers. peut émanciper les ouvriers. peut émanciper les ouvriers. Il réprouve également Il réprouve également Il réprouve également ««« l’étrange, le bizarre, l’étrange, le bizarre, l’étrange, le bizarre, l’exotique, le maladifl’exotique, le maladifl’exotique, le maladif ».».».Dans Dans Dans La DépêcheLa DépêcheLa Dépêche, il tient , il tient , il tient une chronique consacrée à une chronique consacrée à une chronique consacrée à la littérature.la littérature.la littérature.

Henrik Ibsen (1828-1906). C’est parce qu’il s’illustre dans le théâtre social que le dramaturge norvégien a la préférence de Jaurès.

Romain Rolland (1866-1944). Jaurès a présenté la pièce de Romain Rolland intitulée Danton, modèle selon lui d’intelligence historique.

18. Combattant de la paix

Le général Albert d’Amade (1856-1941) destructeur d’un douar marocain avec femmes et enfants (Les Hommes du Jour, 1908, n°12). Depuis 1907, la France a commencé la conquête du Maroc. Jaurès s’oppose à cette guerre qui se traduit par des massacres de civils et augmente les risques de conflit entre États européens.

Jaurès au Pré-Saint-Gervais le 25 mai 1913. Devant 150 000 personnes, Jaurès s’élève contre le projet de loi portant le service militaire à trois ans persuadé qu’une telle loi ne peut qu’intensifier la course aux armements et déboucher sur la guerre européenne.

La cathédrale de Bâle en 1900. Jaurès y prononce le 24 novembre 1912, lors du congrès socialiste international, un de ses plus fameux discours contre la guerre : « Nous devons empêcher que le conflit (des Balkans) s’étende, qu’il dégénère en incendie et que ses flammes enveloppent tous les travailleurs d’Europe ».

à la baïonnette ! par Yaroslav Veshin (peintre officiel bulgare) en 1913. Soldats bulgares à l’assaut des lignes turques. Enhardie par la conquête du Maroc, l’Italie attaque en 1911 la Turquie pour lui enlever la Tripolitaine. Et en 1912, la Turquie, affaiblie, est attaquée par la Serbie, la Bulgarie, la Grèce et le Monténégro. C’est le début de la guerre des balkans.

Depuis la perte de l’Alsace-Lorraine en 1871, la question de la revanche avec l’Allemagne hante les Depuis la perte de l’Alsace-Lorraine en 1871, la question de la revanche avec l’Allemagne hante les Depuis la perte de l’Alsace-Lorraine en 1871, la question de la revanche avec l’Allemagne hante les politiques français. L’acuité de cette question est renforcée par la montée des impérialismes des grands politiques français. L’acuité de cette question est renforcée par la montée des impérialismes des grands politiques français. L’acuité de cette question est renforcée par la montée des impérialismes des grands pays européens, ce qui aggrave les risques de conflits. Pour l’Internationale socialiste le maintien de la pays européens, ce qui aggrave les risques de conflits. Pour l’Internationale socialiste le maintien de la pays européens, ce qui aggrave les risques de conflits. Pour l’Internationale socialiste le maintien de la paix est l’un paix est l’un paix est l’un de ses thèmes essentiels. de ses thèmes essentiels. de ses thèmes essentiels. Jaurès partage pleinement ce point de vue et il apparaît de plus Jaurès partage pleinement ce point de vue et il apparaît de plus Jaurès partage pleinement ce point de vue et il apparaît de plus en plus aux yeux des peuples européens comme l’homme qui peut empêcher la guerre.en plus aux yeux des peuples européens comme l’homme qui peut empêcher la guerre.en plus aux yeux des peuples européens comme l’homme qui peut empêcher la guerre.

Jean Jaurès (1859-1914) est aujourd’hui intégré dans la mémoire nationale et même européenne parce qu’il n’était pas seulement l’homme d’un parti, d’une classe, ni même d’une nation. en 1914, à un moment crucial de l’histoire, il a symbolisé le sursaut de la conscience humaine contre la guerre. ce professeur de philosophie né à castres a été aussi député républicain, leader socialiste, orateur exceptionnel, journaliste en même temps qu’historien, humaniste et pacifiste. mais connaît-on vraiment l’homme qui n’a cessé d’évoluer toute sa vie et qui, comme tout un chacun, n’était pas exempt de contradictions ? L’objet de cette exposition intitulée Jaurès en son temps (1859-1914), est de présenter une vision renouvelée de cette riche personnalité, de son fort enracinement dans sa terre natale, de sa place dans la vie politique et intellectuelle de son époque en s’appuyant sur l’ouvrage Jaurès écrit par Jean Sagnes ainsi que sur une documentation riche et de qualité.

LE PLAN DE L’EXPOSITIONPANNEAU de présentation de l’expositionPANNEAU 1 : Enfant de CastresPANNEAU 2 : étudiant puis professeur (1876-1885)PANNEAU 3 : Député républicain (1885-1889)PANNEAU 4 : Citoyen de Toulouse (1889-1893)PANNEAU 5 : Député socialiste (1893-1914)PANNEAU 6 : Philosophepanneau 7 : rempart de la IIIe républiquepanneau 8 : dirigeant socialistepanneau 9 : Journaliste et historienpanneau 10 : théoricien socialiste

panneau 11 : défenseur des ouvrierspanneau 12 : soutien critique à la paysanneriepanneau 13 : Homme de culturepanneau 14 : Orateurpanneau 15 : Homme privépanneau 16 : Pédagogue laïquepanneau 17 : Occitanpanneau 18 : Combattant de la paixpanneau 19 : assassiné le 31 juillet 1914panneau 20 : In memoriam