3

Édito

PATR

ICK

DEVE

DJIA

N

Le lieu n’a pas été choisi au hasard.

C’est une île au milieu de la Seine, le centre du territoire, le cœur battant de la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine. Avec La Seine Musicale, l’île Seguin en devient le phare.

Au-delà du symbole, c’est une réalité.

D’abord c’est un nom : La Seine Musicale. Un nom qui associe la musique, un art qui touche l’âme et qui les réunit à chaque concert, au fleuve qui structure notre territoire, et nous emmène bien au-delà. Ce nom dit à la fois l’ancrage local et le rayonnement international. Ce nom parle à tous. C’est aussi une architecture, repérable et singulière, signée de Shigeru Ban et de Jean de Gastines, qui ont su admirablement traduire le souhait du Département et de ses partenaires de proposer un lieu à la fois ambitieux et accueillant.Enfin, et surtout, c’est un équipement culturel, qui ouvre ses portes : un lieu de spectacles, d’émotions et de plaisirs avec aussi des artistes talentueux en résidence (Laurence Equilbey et Insulta orchestra, Gaël Darchen et la Maîtrise des Hauts-de-Seine, Philippe Jaroussky et son Académie Musicale).

Patrick Devedjian Député et Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine

Un lieu de vie, où l’exceptionnel se conjugue au quotidien : l’auditorium, la grande salle modulable, le jardin, les commerces ouverts et de nombreux lieux pour les musiciens comme les espaces pour les ensembles en résidence, les studios de répétition… Novices ou simples curieux, artistes, initiés, amateurs et professionnels, petits et grands, tous peuvent se croiser et partager des émotions à La Seine Musicale.Pour voir le jour, le projet de La Seine Musicale nécessitait de rassembler des compétences, des engagements, une ambition. C’est d’abord grâce au concours de la Ville de Boulogne-Billancourt et de son Maire, Pierre-Christophe Baguet. C’est également l’objet du contrat de partenariat, qui unit le Département des Hauts-de-Seine à Tempo - Île Seguin depuis 2013.Les notes, les voix, les applaudissements, les silences émus, les rires des enfants… La Seine Musicale se prépare à recevoir ses publics et à retentir de mille sons.

4

Som

mai

re

Le projetUNE ÎLE ET UN TERRITOIRE

1- Un site, son histoire et un enjeu territorial p 6

2- Un site et une volonté politique culturelle p 8

Trois questions à Patrick Devedjian p 9

Le bâtimentUN PROJET INSULAIRE

1- Présentation générale p 10

2- Les caractéristiques principales du bâtiment : un parcours public intérieur et extérieur p 12

3- L’ auditorium : un élément symbolique p 15

4- Une offre pour tous les concerts et pour toutes les musiques p 15

Trois questions à Shigeru Ban & Jean de Gastines p 16

5- L’identité visuelle p 17

5

LES PARTENAIRES p 26

Le projet artistiqueLA VOCATION DE CE NOUVEAU COMPLEXE MUSICAL1- Toutes les musiques p 19

2- Toutes les pratiques p 19

3- Un lieu de fêtes musicales p 20

4- Une destination internationale p 20

Trois questions à Jean-Luc Choplin p 21

Un orchestre en résidence, une mission de service public p 22Insula orchestra, trois questions à Laurence Equilbey

La Maîtrise des Hauts-de-Seine, trois questions à Gaël Darchen p 23L’Académie Musicale, trois questions à Philippe Jaroussky p 23

Un nouveau modèle culturel1- Un contrat de partenariat p 24

2- Tempo - Île Seguin : des entreprises complémentaires investies dans le projet p 25

© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

6

Le p

roje

tU

NE

ÎLE

ET U

N T

ERRI

TOIR

E

Il y a quatre siècles, l’île Seguin – alors propriété de l’abbaye de Saint-Victor, centre théologique et intel-lectuel fondé à l’époque médiévale – était cultivée par des fermiers. Située sur la route reliant Versailles à Paris, elle devient ensuite une étape pour les aristocrates, avant que Louis XV n’en fasse l’acqui-sition pour ses filles. Cédée à une société de blan-chisserie, elle revient dans le giron de l’État après la Révolution française. Disputés par Sèvres, Issy et Auteuil, ses terrains sont acquis en 1794 par le chimiste Armand Seguin, qui y expérimente un nouveau procédé de tannerie. Mais dès la fin du XIXe siècle, l’île accueille aussi bien des industries que des activités de loisirs – tir aux pigeons, pêche à la ligne et canotage. En juin 1919, lorsque Louis Renault rachète des terrains sur l’île, il les destine tout d’abord à des jardins ouvriers. Dix ans plus tard, l’entreprise

1UN SITE,SON HISTOIRE

ET UN ENJEU TERRITORIAL

© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

7

florissante comptait déjà plus de 3 000 employés répartis sur près de 300 000 m2 au sud-ouest de Boulogne-Billancourt, dans d’anciens pavillons et jardins transformés en ateliers, fonderies et autres, reliés par des voies ferrées. Il faudra attendre 1934 pour que l’usine ultra- moderne soit inaugurée ; deux ans plus tard, en plein Front populaire, le bâtiment occupé symbolisera les luttes ouvrières. En 1944, à la mort du patriarche, les usines Renault auront produit 900 000 véhicules en moins d’un demi-siècle. Associée à l’usine nouvelle de Flin, l’île Seguin produit à la chaîne des modèles qui participeront à la légende de la marque : la Frégate, la 4CV, la Dauphine (2000 exemplaires par jour, à partir de 1955), la Floride, les R4, R5, R6 et R16... Au tournant des années 90, l’usine n’est plus adaptée à la concurrence et elle ferme ses portes définitivement le 31 mars 1992. L’île Seguin de Renault est rasée en 2005. Ainsi disparaissent à la fois ce haut lieu historique du passé automobile de la France du XXe siècle, et le symbole des conquêtes syndicales.Un siècle exactement après la Belle Époque, l’île Seguin se réinscrit dans une société contemporaine des loisirs et bénéficiant d’un urbanisme raisonné, elle s’ouvre à tous. Ce nou-veau visage est conforté par sa position géogra-phique unique le long du fleuve qui rayonne sur

l’ensemble du département des Hauts-de-Seine. L’île Seguin s’apparente au pivot d’une boucle qui s’étend d’Issy-les-Moulineaux à Nanterre. Grâce au concours de la Ville de Boulogne-Billancourt, le Conseil départemental achète en 2010 pour un euro symbolique le tiers de l’île pour y construire La Seine Musicale. Elle se développe sur près de 324 mètres le long de la Seine, avec une sur-face de 36 500 m2 bâtie sur un terrain de 2,35 hectares – désormais propriété du Conseil dépar-temental des Hauts-de-Seine. Sa salle de spec-tacle de 4 000 à 6 000 places, son auditorium de 1 150 places, ses locaux dédiés aux artistes en résidence et ses espaces adjacents font de La Seine Musicale un lieu d’une envergure égale aux équipements des grandes capitales européennes comme Londres (Southbank Centre), Hambourg (Philharmonie de l’Elbe) et Rome (auditorium Parco della Musica). Ainsi, La Seine Musicale se concrétise par la volonté de Patrick Devedjian, Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, qui souhaite en faire : « La porte d’en-trée de la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine. »

8

Avec La Seine Musicale, l’exceptionnelle richesse culturelle du territoire se trouve confortée, galvanisée. De la dalle de La Défense, avec ses nombreuses statues (Miró, César, Calder, Moretti, Takis…) au site historique du Château de Sceaux, en passant par le Parc de Saint-Cloud et sa grande cascade de Le Pautre, et le si dépaysant Parc départemental de la Vallée-aux-Loups de Chateaubriand, la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine porte bien son nom. D’autant que les Hauts-de-Seine orchestrent les contrastes pour le promeneur qui peut s’émerveiller en flânant au sein d’espaces verts, entre l’impressionnante Tour aux figures de Dubuffet au parc départemental de l’île Saint-Germain (Issy-les-Moulineaux), les parterres reconstitués de Le Nôtre du Domaine dépar-temental de Sceaux, et le jardin à scènes du célèbre Musée départemental Albert-Kahn, sans oublier la voie royale (RD 910) qui, après rénovation (50 M€ investis par le Département), fera la part belle aux vélos et aux piétons, ainsi qu’à la végétation.

2UN SITE

ET UNE VOLONTÉPOLITIQUE CULTURELLE

Comme pour illustrer le titre du cycle pour piano d’Erik Satie Sports et Divertissements, le parc nautique départemental de l’île de Monsieur, à Sèvres, connaîtra une extension de 5 000  m2, avec la construction d’équipements aquatiques intérieurs et extérieurs, prévue pour 2021. La reconstruction d’un nouvel équipement aquatique, sur le site de la piscine actuelle de La Grenouillère à Antony, est également programmée. Bientôt achevée (printemps 2018), l’extension du Musée départemental Albert-Kahn permettra de valoriser encore mieux la collection – unique au monde – de 72 000 autochromes, notamment, rassemblées par le célèbre banquier et mécène, entre 1909 et 1931. Également de réputation mondiale, la Cité de la céramique de Sèvres, installée sur la rive gauche en 1756 et devenue musée en 1824 – bientôt raccordée à La Seine Musicale par une passerelle –, participe, par la mise en valeur de ses trésors comme par son savoir-faire guidé par des créateurs contemporains, à un rayonnement artistique international.

Autre projet en perspective : l’installation prochaine d’une « nouvelle » sculpture de Rodin sur la pointe aval de l’île Seguin. En effet, Louis-Ernest Barrias a remporté le concours organisé en 1879 par la Préfecture de la Seine pour honorer la mémoire des victimes de l’invasion prussienne de 1870. Plusieurs artistes de renom avaient concouru pour cette Défense de Paris, dont Gustave Doré, Falguière et… Rodin. Conservé au Musée Rodin de Meudon, le superbe plâtre original sera coulé avant son installation à la pointe de l’île Seguin. Pour reprendre la citation de Patrick Devedjian : « La culture sans l’économie végète, car il n’y a pas d’argent, et l’économie sans la culture pêche par un excès de rigueur… ».

La Vallée de la culture des Hauts-de-Seine entend ainsi proposer une culture attractive, ouverte à toutes les générations et à tous les types de publics. Derrière l’ambition culturelle, il y a la volonté éducative et sociale portée par le Département : la possibilité offerte, dès le plus jeune âge, d’accéder à la culture et d’apprendre à se nourrir de ses richesses. Cette volonté se traduit notamment par les dispositifs d’éducation artistique et culturelle initiés et mis en œuvre par le Département, ou encore le soutien au dispositif DEMOS (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale) et le Pass Hauts-de-Seine (une aide de 70€ proposée par le Département à tous les collégiens du département pour participer à des activités extra-scolaires culturelles, artistiques et sportives).

© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, vous avez introduit l’idée originale d’une « Vallée de la culture des Hauts-de-Seine » dont La Seine Musicale sera la porte d’entrée : la musique avant tout ? 

Notre département est devenu magnifique et particulièrement exemplaire pour son cadre de vie, son patrimoine, son appétit culturel, son attractivité économique. La Seine Musicale, avec son architecture contemporaine en harmonie avec l’île Seguin, s’impose comme un défi pour notre département, alternative autant esthétique que fonctionnelle. Faisons vivre nos berges, animons-les, portés par l’essor économique de notre territoire – essor qui est, certes, un bienfait pour l’homme, mais qui peut se révéler décevant quant à son cadre de vie. Voilà pourquoi une meilleure insertion de l’économie dans le tissu urbain passe par la culture au quotidien. L’idée forte de la Vallée de la Seine, ponctuée de ses pôles culturels, requiert l’aménagement de ses berges, qui a débuté par la partie entre la Porte de Versailles et le Pont de Sèvres, et le prolongement de la ligne 15 du Grand Paris avec sa nouvelle gare qui s’installe sur les quais, à Boulogne, face à l’île Seguin. Sa passerelle reliera à la fois La Seine Musicale et la Manufacture de Sèvres.

Comment situez-vous La Seine Musicale au sein de l’infrastructure du (futur) Grand Paris  ? À l’ouest La Seine Musicale, à l’est La Philharmonie de Paris ?

C’est une chance pour les Hauts-de-Seine de pouvoir attirer vers l’ouest de la capitale une programmation musicale digne

3 QUESTIONS À…PATRICK DEVEDJIANDéputé et Président du Conseil départemental

des Hauts-de-Seine

de ce nom, en équilibre avec la Philharmonie parisienne à l’est. En agglomération parisienne nous n’aurons pas trop de deux pôles musicaux. Nous sommes complémentaires, et je suis même à l’écoute pour coordonner nos activités et collaborer dans plusieurs domaines, comme le projet Démos, initié par Laurent Bayle (Cité de la musique-Philharmonie de Paris), qui offre aux enfants des banlieues, dont ceux des Hauts-de-Seine, un accès à la musique classique par la pratique instrumentale en orchestre.

Quel parcours culturel spécifique suggère le Département des Hauts-de-Seine ?

Passé la Seine, on peut apprécier une soixantaine de sculptures contemporaines implantées sur la dalle de La Défense. Ensuite, à proximité du fleuve, à Boulogne-Billancourt, le jardin japonais du Musée départemental Albert-Kahn attire toujours autant avec notamment sa fabuleuse collection de 72 000 autochromes – qu’on pourra redécouvrir grâce un nouveau bâtiment de 2 300  m2 de l’architecte Kengo Kuma. L’ouverture est prévue début 2018. Nous sommes en train de racheter la caserne Sully située dans le Parc de Saint-Cloud, où s’installeront nos archives départementales, associées à un lieu d’exposition. Véritable bijou de renommée internationale, la Manufacture de Sèvres côtoie hélas un échangeur disgracieux : nous allons tenter d’y remédier pour rendre à ce lieu exceptionnel la visibilité qu’il mérite. Dans le prolongement du pont de Sèvres, la voie royale conduit au château de Versailles : elle aussi fera l’objet d’une rénovation, avec un espace repensé en faveur des piétons et des vélos. Rachetée à l’État, la Tour aux Figures de Dubuffet au parc départemental de l’île Saint-Germain (Issy-les-Moulineaux) connaîtra, grâce à nos soins, une réhabilitation complète. Enfin, nous étudions un système de navettes le long de la Seine qui permettra non seulement de naviguer entre les différents lieux, mais aussi d’accéder au Parc départemental écologique et nautique de l’île de Monsieur, et d’accoster non loin de la Grande cascade XVIIe siècle de Saint-Cloud. Sans oublier bien sûr le Domaine départemental de Sceaux, dixième site de France le plus visité, avec la reconstitution de ses parterres dessinés par Le Nôtre, le Musée des Avelines récemment rénové et le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups à Châtenay-Malabry, avec son musée richement doté.

9

© CD92-Olivier Ravoire

10

Le b

âtim

ent

La concept ion du bâtiment de La Seine Musicale est confiée à l’architecte japonais Shigeru Ban* associé à Jean de Gastines (dont l’agence est à Paris).

La Seine Musicale, qui a pour vocation d’accueillir tous les types de musique, est un équipement public et culturel de grande échelle : 36 500 m2. Elle est pensée comme un morceau de ville avec de nombreuses fonctions annexes en accord avec son programme musical. La Seine Musicale, s’inscrit dans le cadre du redéveloppement global de l’île Seguin qui prévoit la construction de 255 000  m2 dont 84 000  m2 seront dédiés à la culture. Le terrain d’accueil du projet présente des qualités pay sagères incontestables même si le chantier a dû gérer les contraintes d’accès liées à son caractère insulaire ainsi que les problématiques de stockage du fait d’une géométrie tout en longueur représentant une superficie de 2,35 hectares.

1PRÉSENTATION

GÉNÉRALE

UN

PRO

JET

INSU

LAIR

E

11

L’édifice dessiné par Shigeru Ban et Jean de Gastines parvient à résoudre à la fois la complexité du site et le défi qu’impose l’envergure de ce projet culturel. Shigeru Ban et Jean de Gastines ont su jouer de ces contraintes de manière à ce que le projet ne perde jamais son intégrité. C’est d’ailleurs dans la résolution de ces complexités que se trouvent la difficulté et aussi l’intérêt du travail revendiqués par les architectes de La Seine Musicale. Dorénavant figure de proue de ce territoire de l’ouest parisien, La Seine Musicale en constitue l’icône car elle est visible depuis de nombreux axes d’entrée dans la capitale parisienne. Dessinée en continuité directe du plan urbain conçu par Jean Nouvel pour l’ensemble de l’île, elle est emblématique de la culture des Hauts-de-Seine. Sa silhouette générale allongée rappelle celle d’un paquebot dont la base bâtie s’incline pour laisser émerger l’auditorium, un nid de bois tressé aux formes galbées. Élément majeur du projet, ce dernier est en partie protégé par une grande voile mobile, faite de panneaux

photovoltaïques. Symbole technologique, la voile signifie dans ce cadre du renouveau de l’île Seguin une entrée dans le XXIe siècle placée sous le signe de la modernité et de la considération environ-nementale. L’équipement, dont le premier concert aura lieu au printemps 2017, a déjà été récompensé en 2015 par le Prix du Meilleur projet futur au MIPIM de Cannes.

*Shigeru Ban est célèbre pour ses constructions réalisées avec des tubes de carton et a été lauréat du Prix Pritzker en 2014 (équivalent du prix Nobel dans la discipline architecturale). De renommée internationale, Shigeru Ban est l’auteur, entre autres, du Centre Pompidou Metz conçu également en collaboration avec Jean de Gastines.

© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

12

2UN PARCOURS

PUBLIC INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR

© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

La Seine Musicale se veut d’abord un lieu pour tous les publics. Aussi son architecture porte-t-elle l’idée de perméabilité entre l’inté-rieur et l’extérieur – un concept propre à la culture japonaise – et le bâtiment se pratique comme un espace public invitant à au-tant de déambulations au sein de l’édifice. 

Le programme s’organise le long d’une rue couverte, côté nord, en prolongation du plan d’urbanisme d’ensemble de l’île. Cette rue traverse le bâtiment depuis le parvis jusqu’à la pointe aval. Colonne vertébrale du projet, elle assure la connexion entre les six entités principales de l’équipement : Maîtrise des Hauts-de-Seine, la grande salle, les espaces événementiels, l’auditorium, les studios Riffx d’enregistrement et répétition et les locaux de l’orchestre résident. Envisagée comme le grand foyer d’accueil des visiteurs, cette rue comprend des commerces

JUILLET 2010 Achat du terrain pour un eurosymbolique à la Ville de Boulogne-Billancourt

ÉTÉ 2013 Signature du contrat de partenariat et dépôt du permis de contruire

DÉCEMBRE 2013 Début des travaux préparatoires

JUILLET 2014 Démarrage des travaux fondations

NOVEMBRE 2016 Ouverture de la billetterie

DÉCEMBRE 2016 Livraison du bâtiment

AVRIL 2017 Ouverture au public

LE CALENDRIER

13

tournés vers des produits liés à la culture, des cafés et des restaurants. L’ensemble de ces espaces de vente seront traversants et apporteront encore davantage de porosité à l’équipement. Largement dimensionnée, la rue donne à voir également dans les salles de répétition et d’enregistrement (grâce à des baies vitrées horizontales). À l’air libre, une première promenade extérieure longe les boutiques en balcon sur la Seine côté Boulogne-Billancourt. Côté Meudon, une autre longue promenade descend le long de La Seine Musicale jusqu’aux berges de la Seine à la pointe aval. Un escalier monumental, jouxtant la façade recouverte d’un écran géant face au parvis, invite à monter en partie haute du paquebot. Dès lors, le visiteur accède à un jardin de 7 410  m2 qui recouvre la grande salle et dont la végétation reprend celle des côteaux de la Seine. Située sur la pointe aval de l’île Seguin, sur-plombant l’écosystème de la Seine et faisant face aux côteaux arborés de Meudon et construits

de Boulogne-Billancourt, La Seine Musicale propose une approche exemplaire en matière de préservation de la biodiversité en zone urbaine.Cette approche, initiée dès la conception du bâtiment, a été récompensée par l’obtention du label Biodivercity©, délivré par le Conseil International Biodiversité & Immobilier (CIBI).Ainsi, un jardin de presque un hectare de surface a été intégré sur les toits, avec reconstitution de milieux végétaux régionaux et accueil de la faune locale. En exploitation, cet espace naturel sera préservé et mis en valeur auprès des visiteurs par :– un entretien soucieux de la richesse floristique et

faunistique progressive des jardins,– une gestion et une connaissance écologique du

site, à travers un suivi naturaliste,– l’accueil du public intéressé par les sujets de

biodiversité, – la mise en place d’un partenariat associatif ou

d’un label spécifique visant à promouvoir cette démarche écologique.

14© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

15

D’une capacité de 1 150 places, l’auditorium est l’élément symbolique du bâtiment, sa signature. À l’intérieur, il a été conçu pour accueillir toutes les musiques non amplifiées, de quatuor à cordes au grand chœur, de la voix seule à l’orchestre symphonique.

Lieu d’excellence acoustique, il a été conçu en collaboration avec les acousticiens Nagata Acoustics et Jean-Paul Lamoureux. Alors que l’extérieur prend une forme arrondie rappelant celle d’un œuf, l’intérieur de la salle de concert adopte un plan dit « en vignoble ». Ce dernier répartit les auditeurs sur plusieurs balcons étagés tout autour de la scène créant ainsi une grande proximité avec les musiciens. Ce sont les surfaces de ces avan-cées qui permettent les réflexions précoces de l’orchestre vers l’auditoire, intensifiant ce sentiment d’intimité avec les musiciens. Pensé avec la précision d’un instrument, l’auditorium évoque aussi, avec son travail minutieux de matières, l’art de l’artisanat et du travail bien fait. Traitée comme un bijou, la coque arrondie de l’auditorium est protégée par une enveloppe extérieure faite d’un tressage de bois d’épicéa lamellé collé évoquant l’image d’un nid d’oiseau. Derrière le vitrage qui en assure le clos et couvert, on aperçoit sa coque recouverte d’une mosaïque irisée verte. Entre ces deux parois, sont glissées des coursives offrant des vues inouïes sur Meudon, Saint-Cloud, Sèvres, Paris et Boulogne-Billancourt. La galerie du niveau 4 permettant un panorama à 360° sur le paysage. La déambulation dans ces espaces participe de cette expérience unique voulue par les architectes et celle-ci concerne tous les aménagements au-delà de la seule salle de concert. Une attention particulière a également été portée sur les vues des habitants vers le bâtiment  : depuis les collines de Meudon ou les immeubles de Boulogne-Billancourt, ces derniers perçoivent une bille de verre unitaire. Indépendant structurellement, l’auditorium est accessible par le dessous, depuis des escalators dans le grand foyer. Cette entrée dans le cœur de La Seine Musicale sera reliée à la ville de manière directe au moyen d’une passerelle menant à la future gare Pont-de-Sèvres–Île Seguin, sur la ligne 15 du Grand Paris Express et dont l’ouverture est prévue dans 3 ans. Le volume de l’auditorium est d’autant plus valorisé qu’il est en partie enveloppé d’une voile qui en épouse la forme arrondie et le protège de l’ensoleillement direct. Cet ouvrage d’art, d’une surface de 800  m2 de cellules photovoltaïques, possède une particularité unique au monde : montée sur rail, la voile est mobile et suit la course du soleil,

3L’AUDITORIUM :

UN ÉLÉMENT SYMBOLIQUE

chaque jour d’est en ouest, pour permettre une production énergétique optimum. Autoalimentée, elle se déplace par légères saccades comme les aiguilles d’une montre, toutes les quinze minutes. Le soir, elle retourne à son point de départ. Élément symbolique du projet, cette voile est pour les architectes une repré sentation de la technologie environnementale.

4UNE OFFRE

POUR TOUS LES CONCERTS

ET TOUTES LES MUSIQUES

Outre l’auditorium consacré aux musiques non amplifiées, La Seine Musicale est un équipe ment unique à même d’accueillir une grande variété de spectacles. De conception simple et fonction-nelle, la grande salle possède néanmoins les équipements néces saires pour des concerts, des comédies musicales, des spectacles vivants, des conventions d’entreprises… Équipée de trois scènes différentes et de gradins rétractables, elle peut accueillir une jauge de 4 000 places assises à 6 000 en assis/debout. La Seine Musicale, ancrée dans la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine, est aussi un lieu ouvert et adapté pour la pratique quotidienne des arts de la musique. Côté parvis, elle accueille la Maîtrise des Hauts-de-Seine, regroupant 400 à 500 élèves sur 2 250 m2, lieu de formation du chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris. Sous l’auditorium, se trouvent 4 studios d’enre-gistrement et de répétition ultramodernes dont les panneaux acoustiques présentent une géométrie faussement aléatoire. Enfin, en tête de proue, logées en dessous de l’esplanade, l’édifice comprend 1 350  m2 d’installations nécessaires pour héberger de manière permanente Insula orchestra.

Quelles sont les idées majeures ayant guidé le projet ?

Tout d’abord, il y avait la demande du client qui souhaitait un symbole fort pour cette porte de ville à l’ouest de Paris. Il fallait également s’intégrer dans le plan urbain de Jean Nouvel conçu pour l’ensemble de l’île Seguin et dont la silhouette est linéaire. Aussi le bâtiment évoque-t-il l’image d’un grand navire à travers ses solides longs murs de béton. Nous avons aussi dessiné une grande voile protectrice, flottant au-dessus de l’auditorium, et faite de panneaux photovoltaïques. Ces derniers montés sur rails suivent la course du soleil, d’est en ouest, tout au long de la journée. Ainsi, selon l’heure de la journée, le bâtiment est totalement différent, notamment à cause des ombres sur l’enveloppe de verre. Notre réponse par rapport au site et au programme était donc d’utiliser la technologie environnementale – traduite à travers la voile – comme symbole de l’île Seguin et de l’entrée dans le XXIe siècle.

L’auditorium marque visuellement le projet, pourriez-vous en expliquer quelques détails ?

Extérieurement il prend la forme d’un œuf protégé par une résille de bois vitrée car nous voulions une forme simple. À l’intérieur il adopte une géométrie plus anguleuse car répondant à des questions acoustiques. Nous avons développé un plafond fait d’un assemblage de tubes de petites sections de bois, de cartons et de papier. Ce plafond n’est pas acoustique, ni le revêtement des murs composé d’un tissage de lattes de bois. Ces matières ont été utilisées car nous recherchions une atmosphère chaleureuse. Les différentes sections tubulaires du plafond suspendu – et donc créant une épaisseur – vont générer un jeu d’ombres dans la salle par l’éclairage. Avant chaque concert, les spectateurs

3 QUESTIONS À…SHIGERU BAN &

JEAN DE GASTINESArchitectes du bâtiment

pourront apprécier ce moment d’attente en jouissant de cette plasticité particulière de la salle.

La Seine Musicale comprend un programme mixte, comment avez-vous géré l’organisation de l’ensemble des fonctions ?

L’édifice est traversé par une rue intérieure qui assure la connexion entre toutes les fonctions, depuis le parvis coté est jusqu’à la pointe de l’île. Elle accueille des commerces et dessert la grande salle, les foyers, les espaces de réception et convention ainsi que l’auditorium. Cette rue se situe en continuité du plan urbain de l’île et elle se trouve même précisément en prolongation de la grande galerie dessinée par Jean Nouvel. Nous avons prêté une grande attention au respect du schéma urbain parce qu’il est important qu’existe une harmonie sur l’ensemble de l’île.

FICHE TECHNIQUE 

Superficie : 36 500 m2

Auditorium : 1 150 places Grande salle : 4 000 à 6 000 placesSuperficie du site : 2,35 ha Superficie du jardin : 7 410 m2

Paysagistes : Bassinet Turquin Paysage

LES CHIFFRES CLÉS DU CHANTIER

–  170 M€ investis pour la construction–  3 000 m² d’espace de convention à disposition des

entreprises–  34 500 m² entièrement dédiés à la musique–  23 044 m² de parcelle de terrain–  300 événements par an –  5 studios d’enregistrement ultramodernes–  1 écran LED de 800 m² soit l’équivalent d’un terrain de

handball–  Près de 800 m² de panneaux photovoltaïques composant

une voile mobile de 45 m de haut qui suit la course du soleil et se déplace à une vitesse de 0,08m/s

–  4 000 m² de vitrage et 700 m³ de charpente bois composent les façades de l’auditorium

–  Le jardin de 7 410 m², l’équivalent d’un terrain de football, comprend notamment 13 arbres d’espèces différentes qui, à l’âge adulte, pourront atteindre jusqu’à 7 m de hauteur.

–  1 000 hexagones en bois habillent le plafond acoustique de l’auditorium

–  Une porte monumentale vitrée unique au monde, de 10 m de large, 10,5 m de haut et d’un poids de près de 5 tonnes, fonctionne grâce à une centrale hydraulique

–  7 millions de carreaux habillent la coque acoustique de l’auditorium constituant une mosaïque irisée de 3 400 m²

–  29 élévateurs articulent la scène de l’auditorium–  700 m de promenade piétonne sur le toit–  Un terrain de 324 m de long soit la hauteur de la Tour

Eiffel–  Un lieu ouvert au public 5 jours sur 7

© Nicolas Grosmond

16

17

5L’IDENTITÉ

VISUELLE

Le graphisme du logo représente le site de profil. Il met en avant chaque fonction du lieu (espaces de réception, grande salle, auditorium, pôle d’enregistrement et de répétition) pour distinguer les espaces tout en les intégrant au sein d’un même

complexe. La voile solaire, qui suit la course du soleil pour abriter l’auditorium, constitue une autre caractéristique importante du graphisme. Symbole de l’île où l’édifice est implanté, la forme du lettrage suggère le mouvement : comme la Seine, elle s’élargit et ralentit à certains endroits, se resserre et accélère à d’autres. L’élargissement et le resserrement des lettres peuvent être synchronisés avec la musique, soit en transformant le logo en instrument de musique, soit en l’animant en rythme. L’un des objectifs de cette création était justement de jouer avec le graphisme et le lettrage qui composent le logo.

« Shigeru Ban et moi sommes contemporains. C’est un architecte très dynamique. Ses œuvres sont très différentes des miennes, qui ont tendance à être statiques. Je respecte beaucoup la détermination et l’intransigeance dont il fait preuve dans son travail. Quand j’organise des expositions qui regroupent un grand nombre de créatifs, Shigeru Ban y collabore toujours d’une façon ou d’une autre et joue un rôle important. Il est intervenu, entre autres, sur les expositions RE-DESIGN, SENSEWARE, Architecture for Dogs et HOUSE VISION. Ces projets m’ont permis de mieux comprendre son approche du design. On m’a récemment demandé de créer des logos pour plusieurs projets publics d’architecture de Shigeru Ban à travers le monde, notamment au Japon, à Taiwan et en Suisse. La Seine Musicale en France compte parmi les plus importants. »

Kenya Hara (Hara Design Institute)

du Nippon Design Center, designer de la charte graphique. © Y

oshi

aki T

suts

ui

18

Proj

et a

rtis

tique

LA V

OCA

TIO

N D

E CE

NO

UVE

AU

CO

MPL

EXE

MU

SICA

L

© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

19

Avec deux salles, de jauges différentes et complémentaires, La Seine Musicale ambitionne de pro- grammer toutes les musiques. L’auditorium

de 1 150 places accueil lera en résidence l’Insula orchestra de Laurence Equilbey – soutenu par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine – qui y donnera une série de concerts de musique classique, ainsi que la Maîtrise des Hauts-de-Seine, chœur d’enfants de l’Opéra de Paris, créé en 1985 par le Département. Cet auditorium permettra également de pro gram mer du jazz, de la world music, des opéras de chambre en version scénique ou semi-scénique, de la musique électronique, des collectifs d’artistes et des spectacles de création mêlant musique et vidéo. La grande salle, d’une capacité variant de 4 000 à 6 000 spectateurs, privilégiera de grands spectacles relevant du théâtre musical et de la comédie musicale, l’un des axes importants de la programmation. Seront produits ou invités deux à trois spectacles par an, en septembre, pour les fêtes de fin d’année et au printemps. Cette grande salle accueillera également des concerts de rock et de variétés françaises et internationales.

1TOUTES LES

MUSIQUES

Si la vocation première de La Seine Musicale est de rendre la mu-sique accessible à tous, sans déroger à son exigence d’excel-lence, elle sera ou-

verte à d’autres pratiques culturelles. Son audi-torium comme sa grande salle pourront également présenter des spectacles dramatiques, choré-graphiques et tout autre type d’expression artistique. Parallèlement à la programmation et à l’accueil de concerts et de spectacles, La Seine Musicale fera bénéficier de ses studios de répéti-tion et d’enregistrement aux chorales, ensembles amateurs et groupes de musiques actuelles soute-nus par le Conseil départemental. Ces différents espaces, comme la rue couverte de 230 mètres abritant boutiques et restaurants, pourront accueil-lir des installations de plasticiens et des expositions en lien direct ou non avec la programmation musi-cale.

2TOUTES LES PRATIQUES

20

Une destination magique de fêtes musicales per-manentes, d’aventures esthétiques audacieuses, d’échanges, de rencontres, d’explorations. Une île enchantée grâce à la proposition de voyages musicaux originaux, un « Musicircus » à la John Cage où toutes les musiques sonnent ensemble dans un même espace. Une destination qui pro-met une « Expérience » musicale différente ; que du bonheur! Une boîte à musique pour le rêve, une île d’utopie et d’uchronie où il n’y a rien d’as-sez sérieux avec lequel on ne puisse s’amuser pour la joie musicale de tous les publics, des jeunes, des familles !

3UN LIEU

DE FÊTES MUSICALES

4UNE

DESTINATION INTERNATIONALE

© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

Miguel Torga nous dit : « l’universel c’est le local moins les murs ». Notre navire, tel le Nautilus, nous embarque vers de nouveaux continents et des aventures inattendues. La Seine Musicale dialoguera avec les nouveaux lieux culturels du XXIe siècle, aux architectures originales et auda-cieuses, dans le monde entier (comme le futur Culture Shed de New York), s’associera avec les grands festivals internationaux, les événements musicaux et chorégraphiques de la planète.

Quel type de spectacles voulez-vous produire ?

La Seine Musicale, au-delà des ensembles présents ; Insula orchestra, Maîtrise des Hauts-de-Seine, Académie Musicale de Philippe Jaroussky ; sera principalement un lieu d’accueil mais aussi de production et de création. Dans la grande salle, on présentera des évènements artistiques, par exemple en juin 17, un festival Sud-Africain avec l’Opéra de Cape Town ; en juillet 17, la compagnie de danse d’Alvin Ailey avec le festival Les Etés de la Danse ; à l’automne 2017, en préfiguration du centenaire de Bernstein (2018) West Side Story (normal pour l’ouest de Paris !). On produira, créera des spectacles de théâtre musical (musicals) de tous les continents. Notre première création sera une comédie musicale coproduite avec l’Opéra de Cape Town, « Tsotsi », tiré du film de Gavin Hood « My name is Tsotsi ». En cours de développement : des projets avec l’Afrique de l’ouest, Bollywood, le Brésil ! Dans l’auditorium, toutes les formes musicales seront explorées, du classique, au jazz, aux collectifs d’artistes ou

3 QUESTIONS À…JEAN-LUC CHOPLIN

Président du Comité de Programmation  et de Direction artistique

de STS Événements

musiques du monde. Notre promesse pour les concerts est qu’ils soient différents dans le fond et dans la forme, qu’ils s’adressent aux familles, qu’ils nous étonnent. Quelques exemples : Jean-Christophe Spinosi et l’Ensemble Matheus dans un concert de Haendel à Hendrix, dans un concert Rossini et les dessins animés, le Vegetable Orchestra avec son exécution d’œuvres classiques sur instruments légumes, l’Orchestre National d’Île-de-France avec « Doctor Atomic » de John Adams, des joutes musicales avec Jean-François Zygel, des ciné-concerts, des feuilletons musicaux (style séries TV), des concerts promenades (comme les Prom’s de Londres)…

Comment comptez-vous produire des spectacles exigeants sans subventions, vu qu’il s’agit d’un lieu privé ?

Il nous faut inventer un modèle économique. En ce qui concerne la musique classique, les deux ensembles résidents qui bénéficient de subventions du Département devront arriver à l’équilibre des dépenses et des recettes. La location de la grande salle à des promoteurs de concerts de rock et de variétés permettra de dégager des recettes dont une partie pourra être investie dans les créations. Pour la création ou la production de nos évènements, nous serons en coproduction, en partenariat avec de nombreux producteurs internationaux, privés ou publics, théâtres, institutions (Opéra de Cape Town pour « Tsotsi »), partenaires media, télévisions, dans un modèle très West End ou Broadway. « La nécessité sera mère de l’invention ».

Quelle est votre vision du lieu ?

Un clin d’œil à Jacques Brel :Une îleVoici qu’une île est en partanceEt qui sommeillait en nos yeuxDepuis les portes de l’enfanceVenezCar c’est là-bas que tout commence

21

© Denis Lacharme

Créé en 2012, sous votre impulsion et avec le soutien du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, Insula orchestra prend désormais ses quartiers sur l’île Seguin ?

Lorsque le Département a souhaité construire un équipement dédié à la musique sur l’île, nous avons réfléchi à l’idée de fonder un ensemble qui y serait en résidence. J’ai aussitôt songé à un orchestre symphonique, sur instruments d’époque, ce qui nous permet de privilégier le Siècle des Lumières, et plus exactement la période qui va de 1750 à 1850, avec un répertoire classique et préromantique – que j’abordais

INSULAORCHESTRA

3 QUESTIONS À…LAURENCE EQUILBEY

Directrice artistique d’Insula orchestra

jusque-là uniquement à la tête de formations étrangères comme l’Akademie für alte Musik Berlin ou le Concerto Köln. Depuis sa création, Insula orchestra a été invité par de nombreuses scènes nationales et internationales telles que le Grand Théâtre de Provence, l’Opéra Royal de Versailles, la Philharmonie de Paris, le Theater an der Wien, le Barbican.... J’entends bien sûr poursuivre activement cet élan et notre rayonnement, sur l’île et partout dans le monde.

En quoi consiste votre résidence ?

Il est primordial d’être arrimé à un lieu pour, non seulement développer un projet artistique innovant mais aussi réfléchir à des propositions nouvelles, se produire sous différents formats, « flash » d’une vingtaine de minutes, ou au contraire « fleuve », pour des expériences inédites et qui tiennent compte du désir du public. Nous allons par ailleurs travailler sur les avant-concerts, proposer des « after », notamment pour un public plus jeune, de 17 à 26 ans. Je souhaite aussi former des étudiants à la programmation, ainsi qu’à l’encadrement des concerts. L’idée d’îlots, propre au lieu, nous permet d’inviter, au cours de week-ends festifs, des artistes et ensembles de tous horizons. Au jazz, nous empruntons l’idée de « sets » d’une petite heure, répétés en intégralité ou avec un programme légèrement différent : le lieu nous permet toutes les combinaisons possibles, ce qui est formidable !

Un avant-goût ?

De nombreuses surprises, comme un programme Schubert, constitué de Lieder avec orchestre auxquels s’ajouteront plusieurs commandes – qui fera l’objet d’un CD enregistré à l’auditorium de La Seine Musicale pour Warner. La fosse d’orchestre nous permettra d’offrir La Création de Haydn, mise en scène par Carlus Padrissa et La Fura dels Baus, ainsi qu’un « Festival Mozart Maximum », en partenariat avec la Ville de Boulogne-Billancourt.

Un grand merci à nos Partenaires Fondateurs, W et Meludia, ainsi qu’à accio, le cercle des amis d’accentus et d’Insula orchestra.

CLASSIQUE

UN ORCHESTRE EN RÉSIDENCE, UNE MISSION DE SERVICE PUBLICUn orchestre sur instruments d’époque – Insula orchestra, sous la direction de Laurence Equilbey –, un chœur d’enfants de haut niveau rompu aux plus grandes scènes d’opéra – la Maîtrise des Hauts-de-Seine dirigée par Gaël Darchen – et une Académie Musicale imaginée par un chanteur de stature internationale – le contre-ténor Philippe Jaroussky – : en s’attachant à la résidence d’artistes exigeants, le Département affirme une action culturelle forte et unique au monde, en leur offrant des conditions de travail optimales grâce à des espaces de répétition et d’enregistrement ultramodernes.

22

© Ugo Ponte / Onl

Le Conseil départemental a souhaité associer la Maîtrise des Hauts-de-Seine à ce nouveau bâtiment : une consécration ?

C’est une preuve indéniable de la confiance qu’il nous octroie en mettant ainsi à notre disposition des locaux qui nous permettent d’accueillir nos 500 garçons et filles qui vont travailler régulièrement dans des conditions optimales, uniques en Europe, pour un chœur d’enfants.

Fondé en 1985, cet ensemble s’est forgé une réputation qui va au-delà du territoire ; quelle est sa spécificité ?

Spécialisé dans l’art lyrique, il est habitué à se produire sur scène. Il a ainsi participé à plus de 1 200 représentations à l’Opéra national de Paris, au cours des dix-huit saisons passées, devenant après dix ans d’existence son « chœur d’enfants officiel ».

De quels moyens dispose le chœur ?

Grâce à ce nouveau dispositif, nous changeons complètement. Jusqu’à présent basés à Suresnes, nous avons désormais une salle de répétition qui nous permet de répéter dans des situations similaires à celles des grandes scènes sur lesquelles nous nous produisons régulièrement, entre autres à Paris : l’Opéra Bastille, le Palais Garnier et le Théâtre des Champs-Élysées. Outre le chant, les enfants peuvent peaufiner leur manière de se mouvoir dans des conditions de lumière et de jeu à l’identique, tester leurs costumes et évoluer au sein d’éléments de décor qui sont ceux qu’ils retrouvent ensuite sur scène, etc.

LA MAÎTRISE DES HAUTS-DE-SEINE

3 QUESTIONS À…GAËL DARCHEN

Directeur de la Maîtrise des Hauts-de-Seine

L’ACADÉMIE MUSICALE

3 QUESTIONS À…PHILIPPE JAROUSSKY

Contre-ténor

Une nouvelle étape s’ajoute à votre carrière…

C’est pour moi une formidable aventure qui commence et je suis très heureux de pouvoir intégrer avec mon Académie Musicale ce nouveau temple dédié à la musique qu’est La Seine Musicale, qui dispose de tous les moyens les plus modernes et stimulants pour de jeunes apprentis musiciens.

En quoi consiste cette académie ?

En complément du travail primordial des conservatoires, nous souhaitons accompagner sur le long terme (plusieurs années) et sur différents axes (chant et pratique instrumentale) une cinquantaine de jeunes filles et garçons, jeune public de 7-12 ans qui n’a pas nécessairement les moyens financiers et techniques de faire de la musique, mais aussi jeunes adultes (18-25 ans) fraîchement diplômés, qui souhaitent bénéficier d’un accompagnement pour s’insérer professionnellement dans le domaine de la musique classique, ce qui n’est pas toujours facile de nos jours.

Comment êtes-vous venu au chant ?

Je ne viens pas d’un milieu musical et ce n’est que tardive-ment que j’ai appris un instrument, le violon, à l’âge de 11  ans, sur les conseils d’un professeur du collège de Sartrouville. J’ai complété ma formation avec le piano, quatre ans plus tard, me destinant plutôt à des études de composi-tion et de direction d’orchestre… J’ai découvert par hasard à 18 ans ma voix de contre-ténor, qui m’a permise de faire de ma passion mon métier et de chanter sur toutes les scènes du monde. Après 20 ans de carrière, je ressens ardemment le besoin de profiter de cette opportunité qui m’est offerte de transmettre ma passion.

23

© Amandine Lauriol pour MHS © Simon Fowler

24

Mod

èle

cultu

rel

Au cœur de la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine, La Seine Musicale aspire à devenir, à plus d’un titre, un nouveau modèle culturel. De par sa situation géographique et la beauté de l’architec-ture conçue par Shigeru Ban, elle capte à elle seule le public venu des

communes limitrophes ou de Paris, séduit aussi bien par sa grande variété de programmation que par son cadre exceptionnel : une île protégée, un havre de paix.Transformer cet ancien lieu de production industrielle en lieu de production artistique : il aura fallu attendre longtemps (35 ans !) pour que La Seine Musicale se concrétise, mais deux années seulement pour achever sa construction grâce à la volonté du Département, qui ambitionne un équipement culturel d’envergure pour tous. Une mission de service public confiée au savoir-faire d’opérateurs privés – Tempo - Île Seguin – qui, outre la conception, la construction et la réalisation de La Seine Musicale, en assureront le fonc-

1UN CONTRAT

DE PARTENARIAT

© Shigeru Ban Architects Europe - Jean de Gastines Architectes

2 TEMPO - ÎLE SEGUIN :

DES ENTREPRISES COMPLÉMENTAIRES

INVESTIES DANS LE PROJET

tionnement et l’exploitation au quotidien, pour une durée de trente ans. Au terme du contrat, le partenaire privé remettra gratuitement au Département l’ouvrage en parfait état d’entretien et de fonctionnement. La Seine Musicale est une destination à part entière, accessible à tous. Elle accueille les familles qui s’y promènent dans la journée, comme un nouveau public venu à l’heure de midi, en fin d’après-midi ou en soirée, pour assister à des concerts classiques, pop et de jazz ou une comédie musicale. Il s’agit d’échanger, de partager et de stimuler la découverte, sans contrainte et en toute simplicité. En revalorisant la manière dont on reçoit le public et en multipliant les services (animations, expositions, lieux de restauration, boutiques, etc.), elle s’affirme à la fois comme un lieu alternatif et un leader culturel, qui mise sur le confort et la qualité.Authentique ruche musicale où l’on passe de l’apprentissage à la création, grâce à ses artistes en résidence, ses spectacles, son pôle de

répétition et d’enregistrement et ses salons, La Seine Musicale se veut un nouveau modèle à vocation nationale et internationale. Engagée dès à présent dans une politique de jumelage avec d’importantes salles du monde entier, qui partagent les mêmes ambitions cultu-relles associées à une architecture contempo-raine, elle s’appuie sur un réseau de scènes dévo-lues à la plus grande diversité musicale – par exemple, le Culture Shed, nouveau bâtiment inscrit dans le projet de réaménagement de l’ouest de Manhattan (quartier de Chelsea, à New York), qui ouvrira en 2019, ainsi que plusieurs salles en Asie.Si les artistes ont déjà témoigné leur confiance à La Seine Musicale – chacun appréciant sa conception originale qui n’a pas d’équivalent en France –, réjouissons-nous aussi d’un carnet de commandes déjà bien rempli, tant pour l’auditorium que pour la grande salle, jusqu’à la mi-février 2018. Excitant, non ?

25

2 TEMPO - ÎLE SEGUIN :

DES ENTREPRISES COMPLÉMENTAIRES

INVESTIES DANS LE PROJET

Bouygues Bâtiment IDFBouygues Bâtiment Île-de-France, filiale de Bouygues Construction, est en charge de la concep tion et de la réalisa tion de La Seine Musicale. Mandataire du groupe ment, elle est égale ment garante de la bonne coordination entre les différentes entreprises. Bouygues Bâtiment Île-de-France a un savoir-faire reconnu dans les contrats en offre globale, de la conception à l’exploitation des projets et réalise notamment le futur Palais de Justice de Paris après avoir construit le ministère de la Défense à Balard. Bouygues

Construction, acteur global de la construction et des services qui conçoit, réalise et exploite des ouvrages qui améliorent au quotidien le cadre de vie et de travail : bâtiments publics et privés, infrastructures de transport, réseaux d’énergie et de communication. Leaders de la construction durable, le Groupe et ses 50 000 collaborateurs s’engagent sur le long terme auprès de leurs clients pour les aider à bâtir une vie meilleure. En 2015, Bouygues Construction a réalisé un chiffre d’affaires de 12 Md€. Bernard Mounier, Président de Bouygues Bâtiment Île-de-France : « La réalisation de ce projet majeur est une fierté pour Bouygues Bâtiment Île-de-France, entreprise de référence sur ces projets d’envergure. Réaliser ces ouvrages complexes et exigeants, en toute sécurité et dans les délais, nécessite des équipes parfaitement formées et coordonnées. Tous les collaborateurs de l’Entreprise sont heureux de contribuer à cette grande aventure architecturale et culturelle. »

InfraVia InfraVia Capital Partners est une société de gestion spécialisée dans le secteur des infrastructures. Elle gère aujourd’hui environ 1,7 Md€ d’actifs à travers trois fonds d’infra structure, positionnés comme des investisseurs de long terme et dédiés aux secteurs de l’énergie et des infrastructures en Europe. InfraVia Capital Partners est alliée au Groupe OFI, une société de gestion d’actifs détenue par deux grands groupes institutionnels français MACIF et MAMUT.

26

SodexoCréé en 1966 par Pierre Bellon, Sodexo est le leader mondial des services qui améliorent la Qualité de Vie, facteur essentiel de performance des individus et des organisations. Présent dans 80 pays, avec plus de 100 métiers, Sodexo sert chaque jour 75 millions de consommateurs avec une offre unique de Services sur Site, de Services Avantages et Récompenses et de Services aux Particuliers et à Domicile. La réussite et la performance de Sodexo reposent sur son indé-pendance, son modèle économique durable, ainsi que sa capacité à assurer le développement et l’engagement de ses 420 000 collaborateurs à travers le monde.La division Sports et Loisirs de Sodexo assure en France et dans le monde, une importante activité de gestion de sites de prestige, culturels et sportifs, et de grands événements. Sodexo est un acteur majeur, à la fois en qualité de propriétaire d’enseignes prestigieuses (Le Lido de Paris,

Lenôtre / Pré Catelan, Bateaux Parisiens, Yachts de Paris…) ou comme partenaire de ses clients, lieux d’exception et grands événements (les restaurants de la Tour Eiffel, les Maisons de Prestige, Les Hippodromes parisiens, Roland Garros, Le Tour de France, Le Paris Dakar…).Pour Nathalie Bellon-Szabo, directrice générale de Sodexo Sports et Loisirs : « En tant que leader des services de qualité de vie, Sodexo est fi er de contribuer à la création de ce lieu culturel emblé-matique. C’est pour nous une nouvelle occasion de placer la Vallée de la Seine au cœur de nos activités et de développer tous nos services de qualité de vie : de l’accueil à la sécurité de nos spectateurs, de la régie technique à l’entretien du bâtiment, ou encore de la commercialisation des espaces de séminaires à la programmation. »

Le groupe TF1TF1, le groupe audiovisuel privé leader de la télévision gratuite en France, édite cinq chaînes en clair complémentaires (TF1, TMC, NT1, HD1 et LCI – part d’audience cumulée de 27,7 % en moyenne en 2015) ainsi que des chaînes thématiques sur la télévision payante (TV Breizh, Histoire, Ushuaïa et Serieclub (détenue à 50 %). Avec une adaptation permanente du Groupe aux nouveaux modes de consommation de contenus, TF1 développe une déclinaison digitale puissante de ses Antennes, des contenus digitaux exclusifs et des offres de vidéo à la demande pour toucher tous les publics sur l’ensemble des plateformes. Le groupe est également présent dans la production et la distribution de contenus. La prise de participation majoritaire dans Newen a, quant à elle, pour principal objectif d’accélérer le déploiement de la production et de la distribution au niveau international. Le groupe TF1 a enfi n créé une large palette d’activités complémentaires dans des domaines tels que le télé-achat, les licences, les jeux de sociétés, la production musicale et de spectacles…TF1 Entertainment, fi liale de diversifi cation du groupe TF1, édite, produit et commercialise des produits ou des événements dans le domaine du divertissement autour de cinq secteurs : la musique, le spectacle, les licences, les jeux et les collections. En s’adaptant en permanence aux nouveaux usages, la filiale propose du divertissement sous toutes ses formes, dans tous les domaines, et pour tous et ambitionne de créer de nouveaux produits, de révéler des artistes, d’accompagner des projets innovants. C’est dans cette dynamique que TF1 Enter-tainment a souhaité participer à l’extraordinaire aventure de La Seine Musicale en devenant l’actionnaire majoritaire de la société STS Événements, qui assurera l’exploi tation artis tique et commerciale du site. Cet ambitieux projet vient renforcer encore la position de TF1 Entertainment et lui assurer désormais une présence sur l’ensemble de la chaîne de valeur du spectacle vivant.

© Nicolas Grosmond

27

Partenaire Majeur

Le Crédit Mutuel donne le à La Seine MusicaleLe Crédit Mutuel est le premier partenaire de la scène musicale française sous toutes ses formes : partenaire offi ciel de La Fête de la musique et de plus de 50 festivals comme Le Printemps de Bourges-Crédit Mutuel, Les Déferlantes, Les Nuits Sonores, La Foire au vin de Colmar ou encore Jazz à Vienne...Le Crédit Mutuel est également présent lors des grands rendez-vous musicaux de la télévision ou de la radio : Victoires de la Musique, NRJ Music Awards, les émissions musicales de Radio France. La banque donne le LA à de grands spectacles comme Stars 80, Robin des Bois et, depuis septembre 2016, le spectacle musical Les 3 Mousquetaires.Montant d’une octave chaque année et ce depuis plus de quinze ans, le Crédit Mutuel s’associe tout naturellement au projet d’une cité musicale unique en France et de par le monde : La Seine Musicale. La musique est d’abord un fondement identitaire qui trouve dans le contralto de l’émotion, la mélodie capable de transcender les humanités. La Seine Musicale se donne ainsi l’espace et les moyens de rassembler les publics vers l’envie mutuelle de découvertes et de rencontres humaines et musicales. Déployant les mêmes aspirations, le Crédit Mutuel a fait de la musique l’emblème de sa volonté fédératrice. La Seine Musicale et le Crédit Mutuel s’inscrivent par conséquent dans la même pédagogie d’une « culture pour tous » et s’appliquent tous deux à la réaliser, en soutenant les manifestations et les outils de diffusions musicales.Et parce qu’on ne peut aller plus vite que la musique, La Seine Musicale pourvoit aux jeunes talents le moyen de diffuser leurs compositions. Des studios d’enregistrement labellisés RIFFX – communauté musicale pensée par le Crédit Mutuel pour les mélomanes et musiciens – éditent déjà les mélodies et les artistes de demain.Rassembler les individus et les musiques afi n d’en faire jaillir les talents de demain et ce, au gré des escales de La Seine Musicale, voici le projet qui inscrit le trait d’union entre toutes les musiques, entre le Crédit Mutuel et La Seine Musicale.

Bouygues Bâtiment Île-de-France en accord parfait avec La Seine Musicale Entreprise générale aux savoir-faire multiples, Bouygues Bâtiment Île-de-France est conscient depuis longtemps que la qualité d’un ensemble nécessite un accord parfait. Véritables chefs d’orchestre, les équipes de Bouygues Bâtiment Île-de-France composent avec des expertises complémentaires pour garantir des réalisations de qualité sur les différents projets que mène l’Entreprise. Depuis sa création, Bouygues Bâtiment Île-de-France a construit et réhabilité des scènes musicales majeures en Île-de-France, comme la salle Pleyel, la Philharmonie de Paris, ou encore l’AccorHôtels Arena. Autant d’écrins qui permettent à toutes les musiques de s’exprimer dans des conditions optimales. En réalisant La Seine Musicale, Bouygues Bâtiment Île-de-France a très vite manifesté son intérêt pour devenir partenaire sur le long terme de cette salle hors du commun. Donnant l’accès à la culture au plus grand nombre, portant des valeurs fortes de modernité, d’ouverture et de prise en compte de son environnement, le projet de La Seine Musicale trouve naturellement une résonance dans un des axes stratégiques de Bouygues Bâtiment Île-de-France : être un Acteur Engagé. Ce partenariat permettra à Bouygues Bâtiment Île-de-France de faire découvrir à ses clients, collaborateurs et partenaires sous-traitants des créations artistiques originales, présentées au cœur d’une salle emblématique, réalisée par l’Entreprise.

Le Groupe RenaultConstructeur automobile depuis 1898, le Groupe Renault est un groupe international présent dans 125 pays qui a vendu plus de 2,8 millions de véhicules en 2015. Il réunit aujourd’hui plus de 120 000 collaborateurs, dispose de 36 sites de fabrication et 12 000 points de vente dans le monde. Pour répondre aux grands défi s technologiques du futur et poursuivre sa stratégie de croissance rentable, le groupe s’appuie sur son déve-loppement à l’international, la complémentarité de ses trois marques (Renault, Dacia et Samsung Motors), le véhicule électrique et son alliance unique avec Nissan. Avec une nouvelle écurie en Formule 1 et un engagement fort en Formule E, Renault fait du sport automobile un vecteur d’innovation et de notoriété de la marque.L’histoire de l’île Seguin est intimement liée à celle de Renault, depuis l’acquisition du site par Louis Renault en 1919. Après avoir envisagé d’en faire des jardins et espaces de détente pour ses ouvriers, il élabore peu à peu le projet d’une usine. Celle-ci est inaugurée en 1929, et sera totalement achevée en 1937, couvrant la quasi-totalité des 11,5 hectares de l’île.C’est là que Renault a produit des véhicules mythiques, comme la Vivaquatre, la 4 CV ou la Renault 4. Dans les années 1970, près de 10 000 personnes travaillent sur « l’usine paquebot ». et ce jusqu’à la fermeture en 1992. Elle suscite encore aujourd’hui, pour tous ceux qui y ont travaillé, des souvenirs chargés d’émotions.

LES PARTENAIRES

Partenaires Offi ciels

Fournisseur Offi ciel

★ Bro

nx (

Pari

s) w

ww

.bro

nx.fr

S

ep

tem

bre

20

16

www.laseinemusicale.com#laseinemusicale

REMERCIE SES PARTENAIRES :

Partenaire Majeur

UN PROJET DU DÉPARTEMENT DES HAUTS-DE-SEINE

Fournisseur Offi ciel

Partenaires Offi ciels

Contacts Presse Opus 64, Valérie Samuel & Arnaud PainTél : + 33 1 40 26 77 94v.samuel@opus64.coma.pain@opus64.com

Muriel HOYAUX01 41 37 11 48mhoyaux@hauts-de-seine.fr

Grégoire LEBOUC01 47 29 32 32glebouc@hauts-de-seine.fr

Conseil départemental des Hauts-de-Seine

et ses partenaires