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DIVERSITéS Magazine N°6 - septembre 2015

Diversités magazine septembre

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Le magazine de toutes les diversités à Liège. Edition septembre 2015

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diversitésMagazine

N°6

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sommaire

le débat l’école : un outil de démocratie ?

Rosa PaRksle feuilleton

suggestionslectures, films, musique

N°6 - Septembre 2015

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sommaire

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12

10

FiguRes eMbléMatiquesbenazir bhutto& grâce dotou

FocusTempo Color Festival

cultuRegastRonoMie et Recettesespagne

la vidéo du Mois

la PaRole est à vous

du côté du cRiPel

agenda

7714

+

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Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ?

Contrairement à la croyance popu-laire, Charlemagne n’est pas l’in-venteur de l’école.

On trouve des références à un en-seignement scolaire dès l’Egypte ancienne. Les romains et les grecs disposaient aussi de systèmes édu-catifs, mais réservés aux enfants privilégiés.

Le rôle de Charlemagne s’est ce-pendant avéré fondamental puis-que c’est lui qui a décidé que l’ins-truction serait accessible à tous, y compris les enfants des familles pauvres. A l’époque (le 8e siècle), il s’agissait surtout d’apprendre la religion, la lecture et l’écriture. Pour les riches, comme pour les plus dé-munis.

En effet, au Moyen-Age, l’église joue un rôle primordial dans l’édu-cation, qui va perdurer pendant un millénaire. Elle se sent investie du droit d’éduquer la jeunesse. Ce n’est qu’avec l’avancée des décou-vertes que l’on a commencé à en-seigner d’autres matières, et puis, que l’école deviendra aussi laïque.

L’obligation scolaire en Belgique

Dans la lignée de Charlemagne et de sa vision de l’école comme un outil favorisant l’égalité, la Belgique a, dès sa naissance, considéré l’édu-cation comme un droit fondamen-tal. L’article 24 de la Constitution belge le consacrera en instaurant une obligation scolaire sur tous les mineurs d’âge, dès l  ‘année où ils atteindront l’âge de 6 ans, domi-ciliés ou résidant sur le territoire belge. (pour tous les détails de l’obligation scolaire, cliquez ici).

Signalons qu’en Belgique, obliga-tion scolaire ne veut pas dire obli-gation d’aller à l’école. En effet, les parents peuvent décider d’éduquer leurs enfants à la maison et les exa-

LE débat

4LE DéBAt

L’école : un outil de démocratie ?

mens peuvent être passés auprès d’un jury central. L’UNICEF insiste également sur le fait que l’école n’est pas seulement un devoir mais aussi un droit.

Les caractéristiques du système éducatif belge

Le système éducatif belge tel qu’il est actuellement conçu, résulte de la paix scolaire coulée dans une loi votée le 29 mai 1959, le Pacte scolaire. Cette loi définit quelques grands principes du système édu-catif belge  : la liberté de choix de l’éducation des enfants par les parents, la fin des tensions entre réseaux, la gratuité de l’enseigne-ment obligatoire, quel que soit le réseau choisi.Avant ce « pacte » il existait beau-coup de tensions entre les écoles dépendant de l’état ou des com-munes (appelé « réseau officiel) », et celles relevant d’un organisme de droit privé souvent catholique (repris sous le nom « réseau libre »). Les partis politiques discutaient beaucoup sur le montant des sub-ventions à accorder aux uns et aux autres et diverses manifestations ont eu lieu. Un troisième réseau

existe également  : le réseau privé. Il n’est pas très développé en Bel-gique. Il ne reçoit aucun subsides de l’Etat et n’est pas soumis à la gratuité. Pour un schéma de l’orga-nisation de l’enseignement général en Belgique, cliquez ici

Quels éléments de démocratie ?

La liberté de choix (les parents peuvent placer leurs enfants dans l’école de leur choix et pas en fonction de critères géogra-phiques, comme aux Etats-Unis, par exemple) et la gratuité (l’école ne peut exiger de paiement pour ses services), associée à l’obliga-tion scolaire se révèlent être des éléments fondamentaux d’une école démocratique. Le concept de neutralité de l’enseignement égale-ment, puisqu’il tend à favoriser un esprit de tolérance, le respect des libertés, des droits fondamentaux et des conceptions philosophiques, idéologiques ou religieuses variées. Par ailleurs, il existe aussi un ensei-gnement de promotion sociale qui intervient aussi dans le cadre de la formation personnelle et profes-sionnelle continue.

L’école c’est 130 000 acteurs de l’éducation et plus d’un million d’élèves et étudiants en FWB.Selon les indicateurs de l’ensei-gnement, la Fédération Wal-lonie-Bruxelles a consacré en 2013 7,2 milliards € à son sys-tème éducatif. La dépense inté-rieure d’enseignement franco-phone atteint 9,9 milliards €, soit 6,7 % du PIB francophone. Un élève scolarisé depuis le ma-ternel jusqu’à la fin du secon-daire sans redoublement coûte aux autorités  79  031 €. S’il va jusqu’au Master universitaire, son parcours coûte  118  190 € (chiffres 2012-2013).

Pour des élèves avec des besoins éducatifs spécifiques (troubles des apprentissages ou du comporte-ment, déficiences visuelles, audi-tives ou physiques, retard mental, maladie ou convalescence), l’ensei-gnement dit «  spécialisé  » a été créé. Du personnel paramédical, psychologique et social complète l’équipe éducative, afin de per-mettre à l’élève de poursuivre son cursus scolaire en fonction de ses besoins et de ses potentialités et un encadrement pédagogique per-met une certaine individualisation de l’enseignement.

La fin des inégalités ?

Selon le  programme PISA (acro-nyme pour «  Programme interna-tional pour le suivi des acquis des élèves »), le système scolaire belge reproduirait les inégalités sociales. En partie à cause de son organisa-tion. En effet, les enfants des mi-lieux favorisés fréquentent presque tous l’enseignement de général, les enfants de milieux plus pauvres se trouvent pour ainsi dire exclusive-ment dans les filières de qualifica-tion, dénonce l’APED (Appel pour une école démocratique)Qui obtient un diplôme de l’ensei-gnement supérieur, par exemple ? 19% des jeunes dont les parents ont un diplôme de l’enseignement se-condaire inférieur, 37%  des jeunes dont les parents ont un diplôme de

5LE DéBAt

Quelques chiffres sur l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB)

l’enseignement secondaire supé-rieur et 67%  des jeunes dont au moins un des parents a lui-même un diplôme de l’enseignement su-périeur.A côté de sa qualité, la gratuité de l’enseignement est bien souvent mise à mal. Si les écoles ne peuvent réclamer des frais d’inscription, elles réclament parfois des frais scolaires (livres, photocopies, ex-cursions) qui peuvent chiffrer.

vers un pacte pour un enseigne-ment d’excellence

Face à tous ces constats, un pro-cessus de réflexion est lancé en jan-vier 2015 par la ministre de l’Edu-cation, afin d’accroître la qualité de l’enseignement francophone en Belgique, et l’adapter aux défis du 21e siècle (pour tous les détails sur le processus, cliquez ici). Il prend la forme d’une grande consultation ouverte à tous et construite autour de quatre thématiques : gestion, savoirs et compétences, élèves, professeurs et direction.Début juillet, les premiers groupes de travail ont livré leur résultats et proposé une série de propositions de réforme, telles que la gratuité totale de l’enseignement, l’abaisse-ment de l’âge de l’obligation sco-laire à 3 ans, un allongement de la présence en classe, une redéfi-nition des savoirs et compétences à transmettre aux élèves.  Il s’agit

de restimuler le désir d’apprendre auprès des jeunes, et mettre l’ac-cent sur l’utilité des acquis. Il est également proposé de dévelop-per un tronc commun jusqu’à 15-16 ans. Il comprendrait des nouvelles matières telle que le numérique, la formation à la citoyenneté et à la pensée critique.

Ce rapport intermédiaire préconise également l’adoption d’une straté-gie pour parvenir à terme à la «gra-tuité totale» de l’enseignement.(Pour consulter tous les documents relatifs au Pacte à les synthèses des premiers travaux, cliquez ici)

Une fois approuvées par le gou-vernement en septembre prochain, ces priorités seront soumises à quatre nouveaux groupes de tra-vail. Ceux-ci auront pour mission d’élaborer des plans d’action précis qui seront soumis au début de l’été 2016 au gouvernement de la Fédé-ration pour adoption définitive. La mise en oeuvre des premières ré-formes devrait alors débuter peu après. Même si tous les acteurs tendent à s’accorder sur le besoin de réviser le système, d’aucuns s’in-quiètent des délais très courts pour la réflexion et la mise en oeuvre.

Pour avoir refusé de se lever le 1er décembre 1955, Rosa Parks sera arrêtée et inculpée pour trouble de l’ordre public et violation des lois locales. Cela va causer un raz-de-marée de protestations et amener un pasteur, alors inconnu, Martin Luther King, a diriger un boycott des bus et lutter contre les discri-minations. trois revendications im-médiates sont mises en avant : 1) que les Blancs et les Noirs puissent s’asseoir où ils veulent dans l’autobus2) que les chauffeurs soient plus courtois à l’égard de toutes les per-sonnes3) que des chauffeurs noirs soient engagés.

Le boycott dure 381 jours. Beau-coup de personnes se mirent à la marche, des taxis conduits par des Noirs font des trajets au tarif du bus (10 cents). Quelques Blancs les rejoignent, parfois par idéologie, parfois simplement parce qu’ils ont besoin de leur main d’oeuvre. Peu à peu, grâce en partie à l’écho inter-national du mouvement, les fonds commencent à arriver, permet-tant de mettre en place un service d’autobus parallèle, ou plus modes-tement l’achat de paires de chaus-sures.

Finalement, le  13  novembre  1956, la  Cour suprême des états-Unis  statue par l’arrêt  Browdler v. Gayle  que la ségrégation dans les bus est anticonstitutionnelle. La nouvelle ne parvient à Montgome-ry que le 20 novembre. Le boycott cesse dès le lendemain.

Si la ségrégation a été abolie dans les bus de l’état, ce n’est pas en-core le cas pour les liaisons inter-étatiques. Ce n’est qu’en 1964 que les lois ségrégationnistes sont abrogées par le  Civil Rights Act  qui interdit toute forme de ségrégation dans les lieux publics, puis en  1965  par le  Voting Rights Act  qui supprime les tests et les taxes imposées aux Noirs dans cer-tains états pour leur accès au statut d’électeur.

Rosa PaRks

Le feuilleton

6ROSA PARKS

La ségrégation a-t-elle tout à fait disparu aujourd’hui ?

Les Etats-Unis n’étaient pas le seul état à pratiquer la discrimina-tion. A travers l’histoire, de nombreuses nations y ont eu recours, comme l’Australie, l’Allemagne nazie, la Rhodésie et l’Afrique du Sud avec son apartheid.

Quelques sociétés modernes sont officiellement ségrégation-nistes. Par exemple, l’article 153 de la constitution de la Malaisie sé-pare nettement, d’une part, les Malais et les autres population indigènes de Malaisie, (collectivement désignés bumiputras c’est-à-dire « enfants du territoire »), et, d’autre part, les non-Malais, en accordant aux premiers des privilèges particuliers.

Cependant la plupart des pays désapprouvent la discrimination raciale. Mais, cela ne veut pas dire que les inquiétudes expri-mées au sujet des différences de race, de religion et de culture ne se manifestent plus. Elles prennent aujourd’hui la forme de controverses sociales ou politiques. Ces débats servent de pré-texte officiel à une certaine forme de discrimination culturelle-ment acceptée ou de moyen socialement convenable de discuter des frictions culturelles, religieuses et économiques, qui peuvent résulter la discrimination raciale. Par exemple, les controverses sur l’immigration cachent souvent des préoccupations en ce qui concerne la culture ou la composition raciale des immigrants. Des problèmes de relation raciale touchent également des sujets qui n’y sont apparemment pas liés comme la pauvreté, la santé, les impôts, la religion, l’imposition à tous de normes culturelles, et, même, la mode.

Lyndon Baines Johnson signant le Civil Rights Act le 2 juillet 1964

vous aussi, libérez-vous  ! Par-lez-nous de votre expérience de discrimination.

Contribuez à une oeuvre artis-tique. Pour plus d’info, cliquez ici

Aujourd’hui, dans les transports en commun à Bruxelles, deux hommes sont venus s’asseoir en face de moi et l’un deux a commencé par faire des gestes obscènes à son copain. Ensuite il a commencé à parler de choses sexuelles en essayant de les maquiller avec un vocabulaire ali-mentaire.

Il le faisait exprès pour que je l’en-tende, que je sois mal à l’aise et peut-être que je réagisse. Je n’ai rien fait, rien dit, d’une part je re-gardais par la fenêtre, d’autre part je devais parfois répondre à un sms sur mon gsm donc j’étais «occu-pée». Mais j’ai vécu cela comme un exhibitionnisme verbal, une per-

La PaRoLE Est à vous

La vidéo du mois

7LA PAROLE ESt à vOUS

Une personne enveloppée peut-elle manger ce qu’elle veut sans se faire insulter ?Cliquez ici pour plus d’info sur le contexte de cette vidéo et sur les phénomènes de discrimination au surpoids

sonne empiétait sur mon espace sonore personnel avec ses obscé-nités.

Que devais-je faire? Réagir? Pour dire quoi? Il voulait que je réagisse, c’est certain, sûre de cela je n’ai pas voulu le faire, mais il m’a déran-gé donc j’aurais dû faire quelque chose. En tant que femme j’ai réagi comme d’habitude, comme on nous l’apprend, à savoir, faire comme si de rien n’était. C’est un automatisme chez nous les filles. On repère quelque chose qui ne va pas mais on nie. Dès le moment où ils se sont assis en face de moi je savais qu’ils étaient bizarres mais j’ai nié. Parce que si il fallait réagir à

chaque fois qu’il se passe quelque chose de bizarre dans les trans-ports en commun je ne sortirais plus de chez moi. J’aurais dû aller parler au conducteur et lui dire que deux hommes m’importunaient...

Lyndon Baines Johnson signant le Civil Rights Act le 2 juillet 1964

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Marie-Josèphe bonnetAdieu les rebelles, Flammarion, 2014.

La militante homosexuelle fémi-niste dénonce ce qu’elle considère comme la fin de la conte-culture: le mariage pour tous. Elle y voit une régression de la cause des femmes et le retour du patriarcat. Elle s’at-tache également à la question du « droit à l’enfant » par le recours à des techniques médicales de filia-tion et par un projet « d’émancipa-tion du biologique ».

Pour une discussion plus détaillée de ce livre, cliquez ici 

Une suggestion de Alliage.

suggEstions

SUGGEStIONS

Livres

ESSai • adultE

Manu larcenet & Patrice larcenetLazarr - tome 1 de la série Les En-tremondes, dargaud, collection Poisson Pilote, 2000

L’histoire de deux personnages dans le Mississipi des années 60 durant la ségrégation. Metzger, un shérif violent et raciste et Bird, un jeune noir américain. Suite à un rebondissement, les deux per-sonnages sont projetés dans un monde étrange où ils doivent coo-pérer malgré eux.Le thème dominant de l’album est le racisme. Les fréquentes piques qu’ils échangent servent à la fois à détendre le lecteur et à souli-gner leur irréductible opposition. L’arrière-plan métaphysique, avec référence à la Bible élargit la ques-tion à celle de la haine en général. Attention, humour noir, fantastique, dialogues percutants, sauvagerie à tous les niveaux.

Pour plus d’informations, cliquez ici

Une suggestion de l’Université de Liège

Bd • adultE

simon Martin Ma grand-mère chante le blues, Rouergue, 2011.

Quand la grand-mère du narra-teur était une jeune fille, il y avait la guerre. C est à cette époque qu elle rencontre Budy Slim, un soldat afroaméricain débarqué en Nor-mandie avec pour seules armes, sa guitare et sa voix profonde. Avec Budy Slim, elle découvre le blues et l’amour. Mais bientôt Budy Slim repart aux états-Unis avec son ré-giment, la laissant avec un grand vide dans le coeur et un grand plein dans le ventre... Depuis ce jour, elle aussi, tous les jours, elle chante le blues...

Disponible dans toutes les biblio-thèques de la ville de Liège.

alBum • jEunESSE

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mFilms usique

Malorie blackmanboys don’t cry, Milan, 2011.

Dante, 17 ans, vient de passer le bac et se destine au métier de journaliste. Mais un beau jour, son ex-copine, Mélanie, dont il n’a plus entendu parler depuis des mois ar-rive avec un bébé. Le sien. Le leur. Elle prétexte une course et s’en va pour ne plus revenir. Etre père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais.. épaulé par son père et son frère Dante va se découvrir père et va revoir ses plans d’avenir.

A partir de 14 ans.Disponible dans toutes les biblio-thèques de la ville de Liège.

roman • jEunESSE

dheepan

Dheepan est un ancien soldat du mouvement indépendantiste ta-moul écrasé par le pouvoir sri-lan-kais en 2009. Il gagne la France en se joignant à une femme et une fille inconnues afin de passer pour une famille parfaite. Il se retrouve dans une cité offrant un décor de déso-lation et de violence urbaine. Face à l’agression, il reprend peu à peu sa posture de combattant.Chronique d’un phénomène social Dheepan n’est pas le premier film à évoquer le sort des migrants chas-sés de leur terre vers des contrées qui ont oublié jusqu’au sens du mot « hospitalité », et l’on retrouvera la confrontation avec une administra-tion incompréhensible, la décou-verte de mœurs étranges. à ceci près que chacune de ces étapes est ici le rouage d’une mécanique dramatique puissante, qui force l’intérêt. 

Palme d’or au festival de Cannes. Actuellement en salle.

visionnez un extrait en cliquant ici

trio tibidi

Un trio en chanteuses. Partant du la, elles accordent leur voix. Le diapason donne le premier son. Les cils battent, les pommettes saillent. trois fleurs, une vibration, un regard. Les langues se délient, donnant aux doigts le clic... que les pieds claquent.Ariane, Julie et Muriel chantent d’une seule voix, en choeur, a cap-pella.  On ne sait plus... qui donne le ton, qui sonne l’aigu. De Gains-bourg à Purcell, de Buenos Aires à Madras, du grommelot au français acrobatique, l’humour de ces don-zelles fait sonner l’harmonique.Surprenant voyage dans la chan-son, revisitée de fond en comble. Le joyeux trio de comédiennes chanteuses manie à merveille l’art du clin d’oeil et métamorphose le plus classique des originaux.

concert gratuit le dimanche 13 septembre à 12h30 sur la Place du XX août.

Ecoutez un morceau en cliquant ici

9SUGGEStIONS

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10CULtURE, GAStRONOMIE Et RECEttE

Il suffit de voir le nombre de mots espagnols relatifs à la nourriture utilisés couramment dans la langue française pour comprendre qu’on ne rigole pas avec la gastronomie en Espagne. tapas, chorizo, paella, tortilla, gaspacho, serrano, autant de concepts que nous avons inté-grés en nous léchant les babines. A côté des incontournables, la cui-sine espagnole fait preuve d’une incroyable diversité, chaque région ayant sa et même ses spécialités. L’Espagne étant bordée par la mer, de nombreux plats sont à base de poissons et de fruits de mers, mais dans les montagnes, des plats plus ruraux sont apparus, à base de fèves par exemple

La  gastronomie espagnole  a été influencée par ses nombreuses découvertes, lors des différentes conquêtes en  Amérique latine, en Asie, en Afrique : diverses épices et nouveaux aliments en sont rap-portés comme les tomates, les pommes de terre, la vanille, diffé-rentes sortes de pois, le chocolat. Les diverses occupations (phéni-cienne, grecque, romaine et surtout

CuLtuRE, gastRonomiE Et RECEttEs

espagne

Pour en savoir plus sur la culture espagnole, voici quelques suggestions dispo-nibles au PointCulture

GastronomieDvD Sur la route des Saveurs

musique•Espagne : guitarra flamenca•Espagne : musique de Cas-

tilla y León•Espagne : rondes, comp-

tines et berceuses•Chants et musiques du

monde : Espagne•tonos humanos  : Espagne

baroque

Sorte de hachis parmentier africain

temps de préparation 10 minutestemps de cuisson25 minutes

ingrédients (pour 4 personnes)•300 g de lentilles•1 gros oignon•1 chorizo•4 tomates (ou 1 boîte

de tomates pelées) •2 gousses d’ail

PréparationFaire tremper vos lentilles quelques heures avant cela les rendra plus tendres. 

Faire revenir ail et oignon avec un peu d’huile d’olive dans la cocotte-minute. 

Rajouter les tomates découpées et un 1/2 verre d’eau, saler, poivrer, et ajouter si vous voulez un bouquet garni. 

Laisser cuire à feu doux jusqu’à ob-tention d’un beau coulis. 

Essorer vos lentilles, ajoutez-les dans la cocotte et mouillez avec l’équivalent des lentilles en volume d’eau. 

Faites cuire 15 min à partir du chu-chotement de la soupape. 

Ouvrez la cocotte, goûtez, assai-sonnez, et rajoutez un peu d’eau si elle s’est trop évaporée (c’est une soupe). 

Ajoutez des rondelles assez épaisses de chorizo et faites cuire 10 mn encore. 

Servez chaud, accompagné d’un oeuf poché si vous voulez.

soupe de lentilles au chorizo

maure) ont également apporté leur lot de changement, par exemple à travers les amandes, les oranges, les citrons et de méthodes alterna-tives de préparation.

© www.samples.es

11CULtURE, GAStRONOMIE Et RECEttE

© cocinando con neus

12FOCUS

tempo Color du 25 au 27 septembre 

foCus

Ce festival urbain, rendez-vous incontournable du 4e WE de sep-tembre, fait vibrer la cité liégeoise aux enjeux des solidarités Nord-Sud et du développement durable depuis 2002. Concerts, exposition, spectacles de rue, animations, pe-tit déjeuner solidaire, ateliers, ren-contre-débat, marché de produc-teurs… sont ici autant d’invitations, conviviales et surprenantes, à une réflexion pour un monde plus soli-daire et équitable.

Pour cette 15e édition, une théma-tique : la protection sociale uni-verselle, et la garantie des droits humains fondamentaux (l’accès à l’alimentation, aux soins de santé, au travail, au logement… décents).

Au programme du week-end :

* ve 25/09 : concerts sur la place des Carmes avec e.a. La Fanfare du Belgistan, La Gallera Social Club (vE), Asagaya (F-J)…

* sa 26/09 : interpellations, anima-tions, marché des producteurs, fan-fares et théâtre de rue sur diverses places du Centre-ville dont un fo-cus « famille » sur la place Saint-Paul avec e.a. : La Complet’Manfingue (F), La Preuve par Neuf (F), « De l’or dans les mains », la Manège de l’arbre nomade, Sysmo…

* di 27/09 : petit déjeuner solidaire et rencontre-débat sur le droit au logement pour tous au Musée de la vie Wallonne / Repair café et spec-tacle « Los Heroes del viento » à la tchicass place Sainte-Barbe

En plus de ce week-end phare, le tempoColor propose durant toute l’année des projets citoyens pour les publics scolaires.

ACCES GRAtUIt à toutes les acti-vités - www.tempocolor.be

Le TempoColor est organisé par le CNCD -11.11.11, Les Chiroux – Centre culturel de Liège, les Jeunesses Musicales de la Province de Liège, Annoncer la Couleur, la Régionale PAC- Liège ; en collaboration avec la Ville de Liège ; et en partenariat avec de nombreuses asso-ciations.

L’exposition TOUS POUR TOUS. est pour sa part accessible du 18 septembre au 21 octobre au Centre culturel de Liège. Elle présente les travaux d’artistes contemporains qui témoignent des révoltes et des menaces liées à la protection de tout un chacun mais aussi de la solidarité de chacun pour tout le monde.

vernissage le jeudi 17 septembre dès 18h00, en ouverture du tem-pocolor. Avec à 19h00, un concert gratuit des Callas s’Roles.

13FIGURES EMBLéMAtIQUES

figuREs EmbLématiquEs

Benazir Bhutto est une femme politique pa-kistanaise née à Karachi le 21 juin 1953. Elle a été dirigeante du Parti du Peuple Pakista-nais (PPP) de 1984 à 2007 et a été deux fois Premier ministre du Pakistan. Elle est ainsi la première femme élue démocratiquement à la tête d’un pays à majorité musulmane.

Elle a été l’une des principales opposantes au pouvoir des présidents Muhammad Zia-ul-Haq et Pervez Musharraf, raison pour la-quelle elle a du vivre en exil de nombreuses années. Chef de l’opposition, elle est alors préssentie pour redevenir Premier ministre. Le 27 décembre suivant (2007), deux se-maines avant les élections, elle meurt en pleine campagne, victime d’un attentat-suicide à l’issue d’un meeting. Sa mort pro-voque d’importants troubles, trois jours de deuil national et le report des élections qui seront finalement gagnées par son parti. Elle a obtenu le Prix des droits de l’homme des Nations Unies à titre posthume en 2008.

Extrait de Résistants, Publics ou anonymes, à travers le monde et à travers le temps, CP_CR éditions.

Benazir

Bhutto

Grâce Dotou habite Porto-Novo (Bénin). Elle en a marre de voir tous les sachets en plastique qui jonchent sa ville et décide de les recycler de manière ingénieuse. Elle met six mois à confectionner un premier sac à partir des morceaux de sacs plastiques ramassés dans la rue, lavés, désinfectés et découpés en fines bandes, puis tissés. Elle perfectionne son art puis le partage afin de créer des objets artisanaux divers. Elle apprend ensuite à des jeunes filles et à des femmes des communautés locales comment vendre ces produits, leur permettant ainsi de gagner de l’argent tout en nettoyant l’environnement. Elle reçoit le prix de l’éli-mination de la pauvreté du Programme des Nations Unies pour le déve-loppement en 2002, après avoir recyclé deux millions de sacs en plas-tique.

et Grâce dotou inventa l’artisanat en sacs de plastique recyclé.

La démocratie est ... la meilleure revanche

Benazir Bhutto

14LE CRIPEL

Le 1er janvier 2013 a marqué l’entrée en vigueur de la réforme du code la nationalité belge. Le nouveau code instaura des critères plus stricts en vue de l’acquisition de la nationalité par déclaration et par naturalisation, La complexité et la sévérité de cette nouvelle loi ont fait chuter le nombre de demandes d’acquisition de la nationalité belge de plus de 65% entre 2012 et 2013. Cette réforme et les nouveaux cri-tères qu’elle impose a créé pas mal de confusion auprès des deman-deurs, mais aussi opérateurs issus du milieu associatif, notamment concernant les critères d’intégra-tion sociale qui posent encore de nombreuses difficultés.

Afin de faire le point sur les implica-tions de cette réforme et d’appor-ter des réponses aux questions ré-currentes à la matière, le CriPeL et l’asbl objecti(e)f organiseront le jeudi 1er octobre 2015 une journée d’étude et d’information intitulée «  devenir belge en 2015». Cette journée s’articulera en deux parties.

du Côté du

La matinée sera consacrée à une table ronde réunissant experts et praticiens autour de cette théma-tique qui tenteront d’identifier les implications majeures de la réforme et les questions qu’elle continue de soulever. Lors de cette table ronde, le CRIPEL et Objectief auront le plaisir d’accueillir Mme Julie Fer-nandez Fernandez, échevine de l’état Civil de Liège et membre de la commission naturalisation de la chambre  ; Mme Nathalie Gobin, substitut du procureur du Roi de Liège  ; M. Patrick Wauthelet, pro-fesseur de Droit à l’ULg ; Mme Ca-roline Apers, juriste à l’ADDE, ainsi qu’un représentant du Ministre wal-lon de l’Action sociale et un repré-sentant du SPF Justice. Les travail-leurs sociaux, juristes, étudiants et toute personne intéressée par la thématique sont invités à nous rejoindre afin des profiter des ana-lyses de nos intervenants et leur poser toutes leurs questions.

L’après-midi laissera place à des ateliers thématiques à destination

des –futurs- demandeurs afin de leur fournir une information claire à propos des différentes condi-tions à remplir afin d’introduire une demande. La visite des ateliers se déroulera par groupes composés sur inscription.

Le CRIPEL et Objecti(e)f se ré-jouissent donc déjà d’accueillir chacun dans le cadre d’une journée citoyenne qui se voudra riche en informations et accessible à tous. La participation à cette journée est entièrement gratuite, l’inscription est obligatoire.

agEnda

infos pratiques1er octobre 2015Musée des transports en com-munrue Richard-Heinz, 9 4000 LIEGE

9h-12h table ronde13h30-18 Ateliers

Infos et inscription (obligatoire) [email protected] 220 01 20

15AGENDA

agEnda

5 SEPtEMBRE

Séance d’information atelier d’écriture Mater-nancesSe construire une identité féminine dissociée de la norme de la mater-nité, permettre à d’autres expé-riences de s’écrire - animé par Bri-gitte Liébecq Barricade - 10h30 - Gratuit.

5 SEPtEMBRE

Conférence Homo-sexualité et prostitutionaison Arc-en-Ciel - 16h30 - Gratuit.

5 & 6 SEPtEMBRE

Retrouvailles écouvrez les programmes, enga-gements et activités d’associations nombreuses et variées. Parc d’Avroy, gratuit. 11h-19h. Res-tauration au village gourmand pro-longée en soirée. .

12 SEPtEMBRE

Gay Street Manifestation festive et musicale proposant diverses activités telles que des défilés, des spectacles transformistes, des podiums musi-caux, tout cela sous l’emblême du drapeau arc-en-ciel.Place cathédrale, dès 11h30

13 SEPtEMBRE Picnic urbain Avec diverses activités dont le trio tibidi et spectacle « L’appartement à trous ».Dans le cadre de CU Festival Place du XX Août, rendue aux pié-tons pour l’occasion. Dès 10h. Gratuit

17 SEPtEMBRE

vernissage de « tOUS POUR tOUS » Exposition accessible du 18 sep-tembre au 21 octobre. Elle présente les travaux d’artistes contempo-rains qui témoignent des révoltes et des menaces liées à la protection de chacun et la solidarité entre tousCentre culturel Les Chiroux. 18H vernissage, 19h, concert des Callas s’Rolles.

25 > 27 SEPtEMBRE

tempo Color Concerts, exposition, spectacles de rue, animations, petit déjeuner solidaire, ateliers, rencontre-débat, marché de producteurs… Centre ville et Place des Carmes. Gratuit.

27 SEPtEMBRE

vernissage de l’exposi-tion Eric DerkenneAtteint d’une trisomie sévère, il ne pouvait s’exprimer par la parole. Découvrez sa méthode précise et immuable : un réseau de circonvo-lutions, de cercles et de serpentins de traits, plus ou moins serrés, don-nant naissance à d’énigmatiques portraits. Exposition du 28/09 au 10/12, du mardi au vendredi, de 12 à 18h et les dimanches et soirs de représenta-tion. théâtre de Liège. 13h.

27 SEPtEMBRE > 9 OCtOBRE

Blockbuster Nicolas Anciaux / Collectif Men-suelPrenant conscience de la violence de la classe dominante à son égard, le peuple décide de mener la riposte.théâtre de Liège, salle de la grande main. Entre 22 et 4€.

30 SEPtEMBRE

Les Belges des Congo-lais, les Congolais des BelgesCet atelier vise à initier une ré-flexion partagée et actualisée sur les principales représentations qui trament les relations entre Congo-lais et Belges, leurs ressorts et leurs dynamiques.Cité Miroir, Espace Francisco Fer-rer. Gratuit sur réservation : 04/230 70 50, [email protected]

Merci à nos partenaires qui ont collaboré à ce numéro : PointCulture - La Maison des Sciences de l’Homme (ULg) - le Cripel - Les Bibliothèques de la Ville de Liège - l’Université de Liège - le CPCR - Les Jeunesses musicales - Les Chiroux, centre culturel de Liège - Alliage - CNCD 11.11.11. - Annoncer la couleur - Pac Liège

Cabinet de l’échevin de la Culture et des Relations interculturelles04 221 93 33www.liege-diversites.be

Mensuel - N°6 - Septembre 2015

diversitésMagazine