95
XIVe EXPOSITION ITINÉRANTE DE REPRODUCTIONS D'nUVRES D'ART DE L'UNESCO Nurhan Atasoy Afif Bahnassi Michael Rogers XIVe EXPOSITION ITINÉRANTE DE REPRODUCTIONS D'nUVRES D'ART DE L'UNESCO Nurhan Atasoy Afif Bahnassi Michael Rogers

D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

  • Upload
    dokien

  • View
    218

  • Download
    3

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

XIVe EXPOSITION ITINÉRANTE DE REPRODUCTIONS D'nUVRES D'ARTDE L'UNESCO

Nurhan Atasoy

Afif Bahnassi

Michael Rogers

XIVe EXPOSITION ITINÉRANTE DE REPRODUCTIONS D'nUVRES D'ARTDE L'UNESCO

Nurhan Atasoy

Afif Bahnassi

Michael Rogers

Page 2: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Publié en 1984 par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, lascience et la culture, 7, place de Fontenoy, 75007 Paris.

Les opinions exprimées ici, qui sont celles des auteurs, ne reflètent pasforcément celles de l'Organisation.

©Unesco 1984 Printed in France

Publié en 1984 par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, lascience et la culture, 7, place de Fontenoy, 75007 Paris.

Les opinions exprimées ici, qui sont celles des auteurs, ne reflètent pasforcément celles de l'Organisation.

©Unesco 1984 Printed in France

Page 3: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

SOMMAIRE

1. 80 panneaux conçus parNurhan Atasoy, Afif Bahnassi et Michael Rogers

Ch. I L'architecture dansson environnement

Ch. Il Principaux éléments del'architecture islamique

Ch. Ill Les chefs-d'ouvre del'art islamique

IntroductionCarteTableau chronologique

12 monuments

MinaretsConstructions à coupolesChapiteaux, colonnes et arcsFaçades, entrées, arcades,cours et îwânRevêtements en céramique eten marbreÉléments de transitionGrillesMinbarsMadrasasMihrabs

Le premier âge d'or -lesOmeyyades et les premiersAbbasidesEspagne, Maroc, AlgérieLes régions occidentales etcentrales du monde islamique dela seconde périodeAnatolie, monde iranien, Asiecentrale

Les grands empires :

-Timouride-Ottoman-Séfévide-Mogol

Panneaux

2

3

4

5-6-7

8-9-10-1112-13-14-1516 - 17 - 18

19 - 20 - 21 - 22

23 - 24 - 2526 - 27 - 2829-3031-3233 - 34 - 35

36 - 37 - 38

39 - 40 - 41

42 - 43 - 44

45 - 46 - 47 - 48 - 49 - 50 - 51 - 52 - 53

54 - 55 - 56 - 57 - 58 - 59

60-6162 - 63 - 64 - 6566-6768 - 69 - 70

Développement de l'art islamiqueà travers le monde-Sud du Sahara 71-72-Chine 73-74-Asie du Sud-Est 75 - 76 - 77

»L'art contemporain 78 - 79 - 80

Diaporamas« L'arabesque », conçu parOIeg Grabar, (1 carousel avec 80diapositives, 1 cassette enregistrée de 13 mn.)« Les arts du livre », conçu par Nurhan Atasoy(1 carousel avec 80 diapositives, 1 cassette enregistrée de 13 mn.)

SOMMAIRE

1. 80 panneaux conçus parNurhan Atasoy, Afif Bahnassi et Michael Rogers

Ch. I L'architecture dansson environnement

Ch. Il Principaux éléments del'architecture islamique

Ch. Ill Les chefs-d'ouvre del'art islamique

IntroductionCarteTableau chronologique

12 monuments

MinaretsConstructions à coupolesChapiteaux, colonnes et arcsFaçades, entrées, arcades,cours et îwânRevêtements en céramique eten marbreÉléments de transitionGrillesMinbarsMadrasasMihrabs

Le premier âge d'or -lesOmeyyades et les premiersAbbasidesEspagne, Maroc, AlgérieLes régions occidentales etcentrales du monde islamique dela seconde périodeAnatolie, monde iranien, Asiecentrale

Les grands empires :

-Timouride-Ottoman-Séfévide-Mogol

Panneaux

2

3

4

5-6-7

8-9-10-1112-13-14-1516 - 17 - 18

19 - 20 - 21 - 22

23 - 24 - 2526 - 27 - 2829-3031-3233 - 34 - 35

36 - 37 - 38

39 - 40 - 41

42 - 43 - 44

45 - 46 - 47 - 48 - 49 - 50 - 51 - 52 - 53

54 - 55 - 56 - 57 - 58 - 59

60-6162 - 63 - 64 - 6566-6768 - 69 - 70

Développement de l'art islamiqueà travers le monde-Sud du Sahara 71-72-Chine 73-74-Asie du Sud-Est 75 - 76 - 77

»L'art contemporain 78 - 79 - 80

Diaporamas« L'arabesque », conçu parOIeg Grabar, (1 carousel avec 80diapositives, 1 cassette enregistrée de 13 mn.)« Les arts du livre », conçu par Nurhan Atasoy(1 carousel avec 80 diapositives, 1 cassette enregistrée de 13 mn.)

Page 4: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneau 3

ATLANTIQUE NORD

POPULATION MUSULMANE PLUS DE 90

POPULATION MUSULMANE 81-90

POPULATION MUSULMANE 41-80

11-40 %

1-10 %

;.;.;.;.; population musulmane

POPULATION musulmane

Page 5: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

MClliaUI NDHD

Page 6: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneau 4

TABLEAU CHRONOLOGIQUE

ERE CHRETIENNE 600 622 650 700 750 ' 800 650

OMEYYADES/Cordoue 755-1031

UU

^ffl

ERE MUSULMANE 1 30 8I 133 184 236 2

Panneau 4

TABLEAU CHRONOLOGIQUE

ERE CHRETIENNE 600 622 650 700 750 ' 800 650

OMEYYADES/Cordoue 755-1031

UU

^ffl

ERE MUSULMANE 1 30 8I 133 184 236 2

Page 7: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

1000 1050 1100 1150 1200 1250 1300 1350 1400 1450 1500 15501700 1750 1B00 1650 1900

SELJUOI DE S/Bagdad 1030-1194

MAMELOUKS/Le Cain 1250-1517

OTTOMANkTBrmiSM, Edlrna, IctenM 1291-1922

»^ta^to^

TINURIDES/Samarkand 1378-1506

339 391 442 495 545 597 648 700 751

MOGOLS DiHi, Agrl 1528-1B5»

654 906 957 1006 1061 1112 1164 1215 1267 1318

1000 1050 1100 1150 1200 1250 1300 1350 1400 1450 1500 15501700 1750 1B00 1650 1900

SELJUOI DE S/Bagdad 1030-1194

MAMELOUKS/Le Cain 1250-1517

OTTOMANkTBrmiSM, Edlrna, IctenM 1291-1922

»^ta^to^

TINURIDES/Samarkand 1378-1506

339 391 442 495 545 597 648 700 751

MOGOLS DiHi, Agrl 1528-1B5»

654 906 957 1006 1061 1112 1164 1215 1267 1318

Page 8: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 2, 5

INTRODUCTIONCette exposition dé photographies est organisée dans le cadre de la célébration de l'avènement du XVe siècle del'Hégire, ou hijra, date de la migration du Prophète Muhammad de la Mecque à Médine, qui correspond à 622 del'ère chrétienne et constitue le point de départ du calendrier musulman. Dix ans après le début de la prédicationdu Prophète, l'Islam était répandu dans toute la péninsule arabique, en Syrie, en Palestine et en Irak. La foireligieuse s'accompagnait d'attitudes sociales et politiques, ainsi que d'une culture qui unifia bientôt le

Proche-Orient et une grande partie de l'Asie, de l'Afrique et de l'Espagne. Cette culture assimila progressivementles traditions des Etats et des peuples qu'elle absorbait et transforma les divers styles artistiques de chaquerégion en un style original.

Le saint Coran constituait la base de toute la culture islamique. Révélé en arabe, il était non seulement le guidespirituel pour tous les peuples musulmans mais encore il était intériorisé comme référence juridique, sociale etculturelle. L'écriture arabe, véhicule du message sacré, devint la langue officielle ; elle fit son apparition sur lesmonuments, les tissus, la poterie, les sculptures sur bois et sur pierre, les métaux ouvragés et l'orfèvrerie. L'artde la belle écriture, ou calligraphie, pratiqué comme une fin en soi, devint une des formes les plus hautes de l'artislamique et connut de nombeux styles et formes.

L'Islam n'ayant pas favorisé la représentation de la figure humaine, il se créa un style décoratif qui fut diffusédans tout le monde Islamique par des artisans voyageant d'un pays à l'autre. Souvent, de très grandes distancesétaient parcourues. C'est ainsi que les thèmes artistiques de l'Asie centrale parvinrent en Anatolie par l'Iran,traversé par les migrations tribales turques et aussi par les Mongols.

Dès l'origine, la mosquée a été le c ur de la cité islamique et a constitué, en même temps que l'institutionprimordiale de l'Islam, le lieu culturel qui caractérise la civilisation islamique.

Les mosquées diffèrent, bien entendu, selon l'époque et le lieu, mais elles reflètent toutes, à leur manière, l'unitédu monde musulman, non seulement en tant que lieux de prière, mais comme centres de la vie autour desquelsles cités se développèrent. La mosquée est un lieu qui n'est pas seulement destiné à réunir les fidèles pour lacérémonie de la prière. Espace majeur de la cité islamique, elle fait souvent partie d'un complexe qui rassembledes bâtiments destinés à de multiples usages culturels. C'est dans les mosquées qu'on trouve des exemples de

nombreuses formes artistiques : céramiques, carreaux de faïence émaillée, calligraphie, verrerie, tissus, tapis,sculptures sur pierre et sur bois, métaux ouvragés, stuc et arts du livre.

Cette exposition a été conçue de manière à présenter des documents venant de tous les pays qui ont participé audéveloppement de la civilisation islamique. Les organisateurs ont fait tout ce qu'ils ont pu pour obtenir desdocuments. Quand il n'a pas été possible d'en obtenir, certaines uvres ont dû être exclues.

Nous nous sommes limités à montrer essentiellement des mosquées et des madrasas parce qu'il n'est pas possibled'être exhaustif dans une exposition aussi réduite. En outre, les monuments de ce type représentent de la manière laplus éloquente les formes et l'espace islamiques.

L'ARCHITECTURE DANS SONENVIRONNEMENT

1 La Mecque, Mosquée du HaramLe sanctuaire de La Mecque est une vaste enceinte à arcades au centre de laquelle setrouve la Ka'ba, construction quasi cubique où est enchâssée la Pierre Noire. Lesmusulmans se tournent vers la Ka'ba lorsqu'ils prient. La Ka'ba est entourée d'unchemin pavé, sur lequel les pèlerins accomplissent les circumambulations rituelles.La cour contient aussi la source de Zemzem, le mémorial d'Abraham (MaqâmIbrahim), surmonté d'une coupole, une ancienne colonnade et un grand minbar enplein air, d'où est donnée la prédication lors des grandes fêtes musulmanes. Lesarcades, dont la forme actuelle date du XVI' siècle, ont été entièrement reconstruitesrécemment. (Photo D.r. Serageldin. World Bank)

Panneaux 2, 5

INTRODUCTIONCette exposition dé photographies est organisée dans le cadre de la célébration de l'avènement du XVe siècle del'Hégire, ou hijra, date de la migration du Prophète Muhammad de la Mecque à Médine, qui correspond à 622 del'ère chrétienne et constitue le point de départ du calendrier musulman. Dix ans après le début de la prédicationdu Prophète, l'Islam était répandu dans toute la péninsule arabique, en Syrie, en Palestine et en Irak. La foireligieuse s'accompagnait d'attitudes sociales et politiques, ainsi que d'une culture qui unifia bientôt le

Proche-Orient et une grande partie de l'Asie, de l'Afrique et de l'Espagne. Cette culture assimila progressivementles traditions des Etats et des peuples qu'elle absorbait et transforma les divers styles artistiques de chaquerégion en un style original.

Le saint Coran constituait la base de toute la culture islamique. Révélé en arabe, il était non seulement le guidespirituel pour tous les peuples musulmans mais encore il était intériorisé comme référence juridique, sociale etculturelle. L'écriture arabe, véhicule du message sacré, devint la langue officielle ; elle fit son apparition sur lesmonuments, les tissus, la poterie, les sculptures sur bois et sur pierre, les métaux ouvragés et l'orfèvrerie. L'artde la belle écriture, ou calligraphie, pratiqué comme une fin en soi, devint une des formes les plus hautes de l'artislamique et connut de nombeux styles et formes.

L'Islam n'ayant pas favorisé la représentation de la figure humaine, il se créa un style décoratif qui fut diffusédans tout le monde Islamique par des artisans voyageant d'un pays à l'autre. Souvent, de très grandes distancesétaient parcourues. C'est ainsi que les thèmes artistiques de l'Asie centrale parvinrent en Anatolie par l'Iran,traversé par les migrations tribales turques et aussi par les Mongols.

Dès l'origine, la mosquée a été le c ur de la cité islamique et a constitué, en même temps que l'institutionprimordiale de l'Islam, le lieu culturel qui caractérise la civilisation islamique.

Les mosquées diffèrent, bien entendu, selon l'époque et le lieu, mais elles reflètent toutes, à leur manière, l'unitédu monde musulman, non seulement en tant que lieux de prière, mais comme centres de la vie autour desquelsles cités se développèrent. La mosquée est un lieu qui n'est pas seulement destiné à réunir les fidèles pour lacérémonie de la prière. Espace majeur de la cité islamique, elle fait souvent partie d'un complexe qui rassembledes bâtiments destinés à de multiples usages culturels. C'est dans les mosquées qu'on trouve des exemples de

nombreuses formes artistiques : céramiques, carreaux de faïence émaillée, calligraphie, verrerie, tissus, tapis,sculptures sur pierre et sur bois, métaux ouvragés, stuc et arts du livre.

Cette exposition a été conçue de manière à présenter des documents venant de tous les pays qui ont participé audéveloppement de la civilisation islamique. Les organisateurs ont fait tout ce qu'ils ont pu pour obtenir desdocuments. Quand il n'a pas été possible d'en obtenir, certaines uvres ont dû être exclues.

Nous nous sommes limités à montrer essentiellement des mosquées et des madrasas parce qu'il n'est pas possibled'être exhaustif dans une exposition aussi réduite. En outre, les monuments de ce type représentent de la manière laplus éloquente les formes et l'espace islamiques.

L'ARCHITECTURE DANS SONENVIRONNEMENT

1 La Mecque, Mosquée du HaramLe sanctuaire de La Mecque est une vaste enceinte à arcades au centre de laquelle setrouve la Ka'ba, construction quasi cubique où est enchâssée la Pierre Noire. Lesmusulmans se tournent vers la Ka'ba lorsqu'ils prient. La Ka'ba est entourée d'unchemin pavé, sur lequel les pèlerins accomplissent les circumambulations rituelles.La cour contient aussi la source de Zemzem, le mémorial d'Abraham (MaqâmIbrahim), surmonté d'une coupole, une ancienne colonnade et un grand minbar enplein air, d'où est donnée la prédication lors des grandes fêtes musulmanes. Lesarcades, dont la forme actuelle date du XVI' siècle, ont été entièrement reconstruitesrécemment. (Photo D.r. Serageldin. World Bank)

Page 9: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 10: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 5-6 2 Rouleau de pèlerinage, daté de l'an 1436 de l'ère chrétienneCe rouleau atteste qu'une dame nommée Amina bint Husayn a accompli la visite deslieux saints du Hijâz. On y trouve des représentations du Haram à La Mecque, desstations du pèlerinage à l'extérieur du Haram et du sanctuaire de Médine, y comprisla tombe du Prophète et son enceinte. (British Library, Londres)

3 Damas, Syrie, Mosquée des OmeyyadesLa Grande Mosquée du calife omeyyade al-Walid, datant du début du VIII" siècle, futconstruite à proximité de la rue romaine principale qui traversait la ville dans salongueur. Le bâtiment omeyyade a été constamment restauré, mais dans l'ensembleson plan initial n'a pas été modifié. (Photo Mazenod)

4 Le Caire, Egypte, Mosquée d'Ibn Tulun, commencée en 867La mosquée, construite à côté d'un palais au centre de la ville, fut fondée par AhmedIbn Tulun. A la suite de la fondation du Caire en 969 de l'ère chrétienne, le centre dela ville se déplaça vers le nord. Bien que les bâtiments entourant aujourd'hui la

mosquée soient relativement modernes, des marches s'étendaient récemmentencore jusqu'aux murs de l'enceinte extérieure. (Photo H. Stierlin)

5 Fez,Maroc, les quartiers médiévauxFez fut fondée vers l'an 800 de l'ère chrétienne par un souverain 'alide. La ville attirades immigrants venant d'Andalousie et d'Afrique du Nord. Deux de ses mosquéesdatent du IXe siècle et, au cours des six siècles suivants, la ville fut richementpourvue d'institutions d'enseignement (madrasas) établies près de tombes de saints(Zâwiya). (Photo UNESCO/D. Roger)

6 Istanbul, Turquie, Sùleymaniye, 1550-1557Construite sur une terrasse surélevée dominant la Corne d'Or, dans les jardins del'ancien palais, la mosquée est au centre d'un complexe architectural comprenantsept madrasas (appelées à former les hauts fonctionnaires de l'administrationottomane), un hôpital et une école de médecine, un établissement de bains, unesoupe populaire, des fontaines publiques et des boutiques. Derrière la mosquée setrouve un cimetière qui contient les tombes de Soliman le Magnifique et de sa femmeRoxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa)

7 Ispahan, Iran, Maydan de l'ImamA la suite du transfert de sa capitale de Qazvîn à Ispahan au début du XVII6 siècle, le

shah 'Abbâs Ier fit aménager de vastes surfaces en jardins et promenades, ainsiqu'un grand espace rectangulaire orienté approximativement nord-sud, entouré debazars et de boutiques de luxe. A un bout, il y avait une entrée monumentaledonnant sur les bazars et, à l'autre, l'entrée de la Mosquée, commencée en1021 H/1 61 2. Du côté ouest se trouvaient les tribunes du 'Ali Qapu, où l'on pouvaitassister aux matches de polo disputés sur le Maydan, construction fragile maisluxueusement décorée, et du côté est le principal bâtiment était la Mosquée deShaykh Lutfallâh. Le projet était quelque peu improvisé, et une grande partie desbâtiments fut terminée après la mort de 'Abbas (1628) par ses successeurs.(Photo H. Stierlin)

8 Dogubayazit, Turquie, Palais et mosquée d'Ishak Pacha, fin du XVIII' siècleConstruit de façon à être inaccessible dans une région montagneuse quicommandait la frontière nord-ouest avec la Perse, cet édifice fut le refuge d'unbrigand kurde qui vivait du pillage des caravanes et des rançons qu'il extorquait auxvoyageurs capturés. La forteresse, qui se suffisait à elle-même, était construite enpierre, abondamment décorée, et comprenait un palais, des cuisines, des bains, unemosquée et des prisons voûtées, le tout dans un style hybride combinant deséléments seljoukides, caucasiens et baroques napolitains. (Photo Atasoy)

9 Agra, Inde, le Fort Rouge, le Taj Mahal et ses environsLe Fort Rouge a abrité une série de palais de l'empereur mogol Akbar (à partir de1 570 environ), qui combinaient des éléments architecturaux musulmans et hindous.La tradition et le manque de place sont à l'origine de la construction des monumentsfunéraires hors les murs ; le plus somptueux d'entre eux est le Taj Mahal(1632-1654), construit par Shah Jahân en marbre blanc sur un socle, au milieu d'unjardin agrémenté de canaux et de bassins, dans une enceinte avec des portesmonumentales, des salles d'audience et une mosquée. (Photo Michaud)

Panneaux 5-6 2 Rouleau de pèlerinage, daté de l'an 1436 de l'ère chrétienneCe rouleau atteste qu'une dame nommée Amina bint Husayn a accompli la visite deslieux saints du Hijâz. On y trouve des représentations du Haram à La Mecque, desstations du pèlerinage à l'extérieur du Haram et du sanctuaire de Médine, y comprisla tombe du Prophète et son enceinte. (British Library, Londres)

3 Damas, Syrie, Mosquée des OmeyyadesLa Grande Mosquée du calife omeyyade al-Walid, datant du début du VIII" siècle, futconstruite à proximité de la rue romaine principale qui traversait la ville dans salongueur. Le bâtiment omeyyade a été constamment restauré, mais dans l'ensembleson plan initial n'a pas été modifié. (Photo Mazenod)

4 Le Caire, Egypte, Mosquée d'Ibn Tulun, commencée en 867La mosquée, construite à côté d'un palais au centre de la ville, fut fondée par AhmedIbn Tulun. A la suite de la fondation du Caire en 969 de l'ère chrétienne, le centre dela ville se déplaça vers le nord. Bien que les bâtiments entourant aujourd'hui la

mosquée soient relativement modernes, des marches s'étendaient récemmentencore jusqu'aux murs de l'enceinte extérieure. (Photo H. Stierlin)

5 Fez,Maroc, les quartiers médiévauxFez fut fondée vers l'an 800 de l'ère chrétienne par un souverain 'alide. La ville attirades immigrants venant d'Andalousie et d'Afrique du Nord. Deux de ses mosquéesdatent du IXe siècle et, au cours des six siècles suivants, la ville fut richementpourvue d'institutions d'enseignement (madrasas) établies près de tombes de saints(Zâwiya). (Photo UNESCO/D. Roger)

6 Istanbul, Turquie, Sùleymaniye, 1550-1557Construite sur une terrasse surélevée dominant la Corne d'Or, dans les jardins del'ancien palais, la mosquée est au centre d'un complexe architectural comprenantsept madrasas (appelées à former les hauts fonctionnaires de l'administrationottomane), un hôpital et une école de médecine, un établissement de bains, unesoupe populaire, des fontaines publiques et des boutiques. Derrière la mosquée setrouve un cimetière qui contient les tombes de Soliman le Magnifique et de sa femmeRoxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa)

7 Ispahan, Iran, Maydan de l'ImamA la suite du transfert de sa capitale de Qazvîn à Ispahan au début du XVII6 siècle, le

shah 'Abbâs Ier fit aménager de vastes surfaces en jardins et promenades, ainsiqu'un grand espace rectangulaire orienté approximativement nord-sud, entouré debazars et de boutiques de luxe. A un bout, il y avait une entrée monumentaledonnant sur les bazars et, à l'autre, l'entrée de la Mosquée, commencée en1021 H/1 61 2. Du côté ouest se trouvaient les tribunes du 'Ali Qapu, où l'on pouvaitassister aux matches de polo disputés sur le Maydan, construction fragile maisluxueusement décorée, et du côté est le principal bâtiment était la Mosquée deShaykh Lutfallâh. Le projet était quelque peu improvisé, et une grande partie desbâtiments fut terminée après la mort de 'Abbas (1628) par ses successeurs.(Photo H. Stierlin)

8 Dogubayazit, Turquie, Palais et mosquée d'Ishak Pacha, fin du XVIII' siècleConstruit de façon à être inaccessible dans une région montagneuse quicommandait la frontière nord-ouest avec la Perse, cet édifice fut le refuge d'unbrigand kurde qui vivait du pillage des caravanes et des rançons qu'il extorquait auxvoyageurs capturés. La forteresse, qui se suffisait à elle-même, était construite enpierre, abondamment décorée, et comprenait un palais, des cuisines, des bains, unemosquée et des prisons voûtées, le tout dans un style hybride combinant deséléments seljoukides, caucasiens et baroques napolitains. (Photo Atasoy)

9 Agra, Inde, le Fort Rouge, le Taj Mahal et ses environsLe Fort Rouge a abrité une série de palais de l'empereur mogol Akbar (à partir de1 570 environ), qui combinaient des éléments architecturaux musulmans et hindous.La tradition et le manque de place sont à l'origine de la construction des monumentsfunéraires hors les murs ; le plus somptueux d'entre eux est le Taj Mahal(1632-1654), construit par Shah Jahân en marbre blanc sur un socle, au milieu d'unjardin agrémenté de canaux et de bassins, dans une enceinte avec des portesmonumentales, des salles d'audience et une mosquée. (Photo Michaud)

Page 11: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 12: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 7 - 8 10 San'a, Yemen du NordLe Yémen du Nord étant très montagneux, son architecture est toute en hauteurpour utiliser au mieux le peu de place disponible, et les étages supérieurs sontrichement décorés, peut-être pour compenser l'étroitesse des façades. A cause decette hauteur, les murs sont épais et les bâtiments s'amincissent vers le haut.(Photo Bastin & Evrard)

11 Wadi Hadramawt, Yémen du Sud, architecture de villageCette architecture traditionnelle de Hadramawt, comportant plusieurs étages,légèrement penchée, s'adapte admirablement au paysage fortement érodé. Lesbâtiments sont en terre, mais l'accent et le rythme architectural proviennent de lapeinture blanche de certains d'entre eux. (Photo Bastin & Evrard)

12 Gardaia, AlgérieOn voit les toits plats et bas des maisons, construites sur terrassement à flanc decolline. Les minarets forment un contraste frappant et délibéré avec cetenvironnement horizontal. (Photo Bastin & Evrard)

PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE

L'ARCHITECTURE ISLAMIQUE

Minarets

Les constructions en forme de tours du haut desquellesest lancé l'appel à la prière, finement décorées etsouvent de belle maçonnerie, sont devenues un symbolede l'Islam. Cependant, peu de minarets datent desdébuts de l'Islam ; il n'en existait pas alors de modèle.Nombre d'édifices importants n'avaient pas de minaretset bien que, vers la fin du premier millénaire de l'èrechrétienne, les mosquées s'accompagnentgénéralement de minarets, ces derniers révèlent denombreuses variations locales dans les matériaux et ladécoration et beaucoup sont adjoints à des sanctuaires,mausolées, khanqah et madrasas aussi bien qu'auxmosquées. Ils ont parfois un caractère commémoratif,comme le Qutb Minar de Delhi, qui rappelle la conquêtede l'Inde par les Ghourides à la fin du XIIe siècle, ou lesminarets successivement ajoutés aux mosquéesd'AI-Azhar (Le Caire) ou à la Mosquée des Omeyyades à

Damas. A partir du XVe siècle, particulièrement en Asiecentrale et dans l'Inde des Mogols, la symétrie du plandicte la multiplication des minarets, qui surmontent lesporches ou flanquent les façades qu'ils peuventd'ailleurs contribuer à étayer. Des considérationsd'équilibre statique sont probablement à l'origine dessix minarets de la Mosquée du Sultan Ahmet à Istanbul,mais leur multiplication contribue aussi à lamagnificence de l'édifice. Ces constructions ne sont pasbien adaptées à l'appel à la prière ; les minarets étaientdonc considérés avant tout comme des signaux, visiblesde très loin, indiquant l'existence d'une fondationreligieuse.

A, B Kairouan, Tunisie, Grande Mosquée, minaret, 724 (avant restaurations)De la mosquée omeyyade, reconstruite presque entièrement en 836, ne subsisteprobablement que le minaret, construction à trois niveaux dont le sommet estune lanterne en brique de la fin du XIII' siècle. C'est en tout cas l'un des plusanciens minarets de l'Islam. Il arrivait souvent que les minarets soient laissésintacts simplement parce qu'ils étaient trop difficiles à démolir. (PhotoRoger-Viollet)

Panneaux 7 - 8 10 San'a, Yemen du NordLe Yémen du Nord étant très montagneux, son architecture est toute en hauteurpour utiliser au mieux le peu de place disponible, et les étages supérieurs sontrichement décorés, peut-être pour compenser l'étroitesse des façades. A cause decette hauteur, les murs sont épais et les bâtiments s'amincissent vers le haut.(Photo Bastin & Evrard)

11 Wadi Hadramawt, Yémen du Sud, architecture de villageCette architecture traditionnelle de Hadramawt, comportant plusieurs étages,légèrement penchée, s'adapte admirablement au paysage fortement érodé. Lesbâtiments sont en terre, mais l'accent et le rythme architectural proviennent de lapeinture blanche de certains d'entre eux. (Photo Bastin & Evrard)

12 Gardaia, AlgérieOn voit les toits plats et bas des maisons, construites sur terrassement à flanc decolline. Les minarets forment un contraste frappant et délibéré avec cetenvironnement horizontal. (Photo Bastin & Evrard)

PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE

L'ARCHITECTURE ISLAMIQUE

Minarets

Les constructions en forme de tours du haut desquellesest lancé l'appel à la prière, finement décorées etsouvent de belle maçonnerie, sont devenues un symbolede l'Islam. Cependant, peu de minarets datent desdébuts de l'Islam ; il n'en existait pas alors de modèle.Nombre d'édifices importants n'avaient pas de minaretset bien que, vers la fin du premier millénaire de l'èrechrétienne, les mosquées s'accompagnentgénéralement de minarets, ces derniers révèlent denombreuses variations locales dans les matériaux et ladécoration et beaucoup sont adjoints à des sanctuaires,mausolées, khanqah et madrasas aussi bien qu'auxmosquées. Ils ont parfois un caractère commémoratif,comme le Qutb Minar de Delhi, qui rappelle la conquêtede l'Inde par les Ghourides à la fin du XIIe siècle, ou lesminarets successivement ajoutés aux mosquéesd'AI-Azhar (Le Caire) ou à la Mosquée des Omeyyades à

Damas. A partir du XVe siècle, particulièrement en Asiecentrale et dans l'Inde des Mogols, la symétrie du plandicte la multiplication des minarets, qui surmontent lesporches ou flanquent les façades qu'ils peuventd'ailleurs contribuer à étayer. Des considérationsd'équilibre statique sont probablement à l'origine dessix minarets de la Mosquée du Sultan Ahmet à Istanbul,mais leur multiplication contribue aussi à lamagnificence de l'édifice. Ces constructions ne sont pasbien adaptées à l'appel à la prière ; les minarets étaientdonc considérés avant tout comme des signaux, visiblesde très loin, indiquant l'existence d'une fondationreligieuse.

A, B Kairouan, Tunisie, Grande Mosquée, minaret, 724 (avant restaurations)De la mosquée omeyyade, reconstruite presque entièrement en 836, ne subsisteprobablement que le minaret, construction à trois niveaux dont le sommet estune lanterne en brique de la fin du XIII' siècle. C'est en tout cas l'un des plusanciens minarets de l'Islam. Il arrivait souvent que les minarets soient laissésintacts simplement parce qu'ils étaient trop difficiles à démolir. (PhotoRoger-Viollet)

Page 13: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 14: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 8-9-10 1 Samarra, Irak, Grande Mosquée, 234-38H/848-52, minaretLe minaret, isolé, se compose d'un socle carré, sur le même axe que le mihrab,supportant une tour en spirale orientée dans le sens opposé à celui des aiguilles d'unemontre et surmontée d'une plate-forme sur laquelle se trouvait sûrement une petitelanterne en bois. Il a servi de modèle au minaret d'Ab Dulaf à Samarra(245-247H/860-861) et très probablement à celui d'Ibn Tulun au Caire, encore que la

structure d'origine ait disparu. (Photo B. Namikawa)

2 Damghan, Iran, Grande Mosquée, minaret, milieu du XI' siècleLe fût du minaret en brique de forme conique est décoré d'un entrelacs de briques enrelief connu sous le nom de hazarbaf (c'est-à-dire à entrelacs compliqués), quirappelle le coufique angulaire stylisé. (Photo Adle)

3 Boukhara, URSS, Mosquée Kaliyan, minaret, début du XII' siècleLe minaret en brique de forme conique, haut de 46 mètres, est décoré de bandeauxgéométriques avec entrelacs de brique. Il est permis de penser que le constructeurn'avait pas oublié son expérience antérieure en matière d'architecture en brique crue.(Photo archives URSS)

4 Marrakech, Maroc, Grande Mosquée (Koutoubia), minaretLe minaret obéit à la tradition classique andalouse et maghrébine, dans la mesure où il

est carré et couronné par une lanterne plus petite. A l'extérieur, les fenêtres s'insèrentdans des niches décoratives, dont certaines offrent des traces de peinture, etcouronnées d'une frise d'arcs aveugles entrelacés. (Photo Roger-Viollet)

5 Djam, Afghanistan, Minaret, 558-599H/1 162-1 202Le minaret, qui se trouve dans une vallée inaccessible, appartenait à une grandemosquée qui n'a pas été conservée. Il s'agit d'une construction en brique de quatreétages de forme conique, atteignant près de 70 mètres de hauteur, avec au sommetdu second étage une inscription (incomplète) concernant la fondation de la mosquée,en briques vernissées de couleur turquoise. On y constate une utilisation très inventivedes plaques de terre cuite ornées d'inscriptions coraniques en coufique formant desarabesques (Sourate XIX). (Photo Université de Pennsylvanie)

6 New Delhi, Inde, Qutb Minâr, commencé en 1199Le minaret a été ajouté à une mosquée construite à l'aide de pierres provenant dupillage de temples hindous par le roi ghouride victorieux, Muhammad b. Sâm, pourcélébrer le triomphe de l'Islam et le choix de Delhi comme capitale des Ghourides.Tout comme la mosquée, il porte des inscriptions commémorant la victoire. La séried'étages à section décroissante, sur lesquels font saillie des encorbellements à

stalactites abondamment sculptées, s'inspire directement des constructions à décorde terre cuite et de brique de l'Afghanistan ghaznévide et ghouride du XII' siècle.(Photo R. Napier)

7 Damas, Syrie, Grande Mosquée, minaretsLes minarets se situent à l'emplacement des tours d'enceinte d'un ancien templeromain. Cette uvre, connue sous le nom de minaret de la Fiancée, date de l'époquemamelouke, XIV siècle. (Photo Bahnassi)

8 Edirne, Turquie, SelimiyeLe grand architecte ottaman Sinan considérait la mosquée de Selim II comme sonchef-d'�uvre. La mosquée est pourvue de quatre minarets qui servent notamment decontreforts pour équilibrer la poussée vers l'extérieur de l'édifice à coupole. (Photo B.

Namikawa)

9 Lahore, Pakistan, Tombeau de Jahangir, 1627La tombe carrée située au centre d'un grand jardin monumental est surmontée de

minarets octogonaux à étages ornés de chevrons incrustés. La multiplication desminarets s'explique non pas par des raisons d'ordre religieux mais par un souci desymétrie architecturale. (Photo Michaud)

Panneaux 8-9-10 1 Samarra, Irak, Grande Mosquée, 234-38H/848-52, minaretLe minaret, isolé, se compose d'un socle carré, sur le même axe que le mihrab,supportant une tour en spirale orientée dans le sens opposé à celui des aiguilles d'unemontre et surmontée d'une plate-forme sur laquelle se trouvait sûrement une petitelanterne en bois. Il a servi de modèle au minaret d'Ab Dulaf à Samarra(245-247H/860-861) et très probablement à celui d'Ibn Tulun au Caire, encore que la

structure d'origine ait disparu. (Photo B. Namikawa)

2 Damghan, Iran, Grande Mosquée, minaret, milieu du XI' siècleLe fût du minaret en brique de forme conique est décoré d'un entrelacs de briques enrelief connu sous le nom de hazarbaf (c'est-à-dire à entrelacs compliqués), quirappelle le coufique angulaire stylisé. (Photo Adle)

3 Boukhara, URSS, Mosquée Kaliyan, minaret, début du XII' siècleLe minaret en brique de forme conique, haut de 46 mètres, est décoré de bandeauxgéométriques avec entrelacs de brique. Il est permis de penser que le constructeurn'avait pas oublié son expérience antérieure en matière d'architecture en brique crue.(Photo archives URSS)

4 Marrakech, Maroc, Grande Mosquée (Koutoubia), minaretLe minaret obéit à la tradition classique andalouse et maghrébine, dans la mesure où il

est carré et couronné par une lanterne plus petite. A l'extérieur, les fenêtres s'insèrentdans des niches décoratives, dont certaines offrent des traces de peinture, etcouronnées d'une frise d'arcs aveugles entrelacés. (Photo Roger-Viollet)

5 Djam, Afghanistan, Minaret, 558-599H/1 162-1 202Le minaret, qui se trouve dans une vallée inaccessible, appartenait à une grandemosquée qui n'a pas été conservée. Il s'agit d'une construction en brique de quatreétages de forme conique, atteignant près de 70 mètres de hauteur, avec au sommetdu second étage une inscription (incomplète) concernant la fondation de la mosquée,en briques vernissées de couleur turquoise. On y constate une utilisation très inventivedes plaques de terre cuite ornées d'inscriptions coraniques en coufique formant desarabesques (Sourate XIX). (Photo Université de Pennsylvanie)

6 New Delhi, Inde, Qutb Minâr, commencé en 1199Le minaret a été ajouté à une mosquée construite à l'aide de pierres provenant dupillage de temples hindous par le roi ghouride victorieux, Muhammad b. Sâm, pourcélébrer le triomphe de l'Islam et le choix de Delhi comme capitale des Ghourides.Tout comme la mosquée, il porte des inscriptions commémorant la victoire. La séried'étages à section décroissante, sur lesquels font saillie des encorbellements à

stalactites abondamment sculptées, s'inspire directement des constructions à décorde terre cuite et de brique de l'Afghanistan ghaznévide et ghouride du XII' siècle.(Photo R. Napier)

7 Damas, Syrie, Grande Mosquée, minaretsLes minarets se situent à l'emplacement des tours d'enceinte d'un ancien templeromain. Cette uvre, connue sous le nom de minaret de la Fiancée, date de l'époquemamelouke, XIV siècle. (Photo Bahnassi)

8 Edirne, Turquie, SelimiyeLe grand architecte ottaman Sinan considérait la mosquée de Selim II comme sonchef-d'�uvre. La mosquée est pourvue de quatre minarets qui servent notamment decontreforts pour équilibrer la poussée vers l'extérieur de l'édifice à coupole. (Photo B.

Namikawa)

9 Lahore, Pakistan, Tombeau de Jahangir, 1627La tombe carrée située au centre d'un grand jardin monumental est surmontée de

minarets octogonaux à étages ornés de chevrons incrustés. La multiplication desminarets s'explique non pas par des raisons d'ordre religieux mais par un souci desymétrie architecturale. (Photo Michaud)

Page 15: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

r í'^sy^í^

' -»v^

s^^^S^^^^^tTit

S^r^H

¡jer-

>>*«

Page 16: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 11 -12 10 Agadès, Niger, Grande Mosquée, minaret, probablement du XIX' siècleLe minaret, de forme pyramidale, est en pisé renforcé par des poutres croiséesfaisant saillie ; sa grande hauteur témoigne de l'habileté des constructeurs locauxdans l'utilisation de matériaux relativement peu résistants comme la terre séchée.(Photo Bastin & Evrard)

11 Turfan, Chine occidentale, Mosquée Amin, minaretLa forme conique très accusée et les bandeaux décoratifs en brique sont le produitd'un renouveau architectural qui commença au début du XIX' siècle et se propageaen Asie de Khiva à Kashghar. (Photo C. Little)

12 Rabat, Maroc, Mosquée Hasan, fin du XII' siècle, minaretLes plans conçus pour la Grande Mosquée, inachevée, du fondateur de Rabat,Ya'qub al-Mansur (mort en 1199), étaient grandioses. Le minaret, partiellementpréservé, aurait atteint une hauteur d'environ 60 mètres. (Photo J.L. Michon)

Constructions à coupolesL'Islam, comme les autres grandes civilisations, a étéconscient de l'effet majestueux des espaces surmontésde coupoles, tant de l'extérieur, pour que le bâtimentsoit visible de loin, que de l'intérieur, pourimpressionner le visiteur. Les premières coupolesétaient construites avec précaution, au-dessus detravées à section carrée, et puis il s'est révélé plussimple de rehausser la base rectangulaire de la coupoleque d'accroître sa portée. Les premières grandescoupoles étaient en bois. Ensuite, la technique de briquecuite de la Mésopotamie abbaside se répandit dans toutl'Islam. Dès le XVe siècle, les coupoles en pierre étaientcourantes, de Syrie et d'Egypte jusqu'au sous-continentindien. Cependant, même les grands architectesottomans du XVI' siècle ne réussirent pas à égaler laportée de l'église de Justinien (aujourd'hui mosquée),l'Haghia Sophia à Istanbul. Plus récemment,l'architecture islamique d'Afrique centrale a utiliséingénieusement la brique en terre séchée en se servantd'échafaudages complexes en bois.

A, B Le Dôme du Rocher, al-Haram al-Sharîf, Jérusalem, construit par le califeomeyyade 'Abd al-Malik, 72H/691-692L'extérieur du bâtiment, très restauré, fait apparaître l'arcature de pierre del'octogone, le tambour avec son revêtement de carreaux de faïencepolychromes et la coupole avec son revêtement de métal doré. Le Dôme duRocher est construit sur un site associé dès la fin du VII' siècle au Voyagenocturne du Prophète (mi'râj, isrâ').L'édifice est d'un équilibre parfait. Il résout avec un rare bonheur laproblématique du plan centré. Il se compose d'une double coupole de boisreposant sur un haut tambour placé au centre d'un vaste octogone divisé endeux déambulatoires par des piliers et des colonnes. L'intérieur de la coupoleest recouvert d'arabesques polychromes et dorées datant du XIV siècle oud'une période plus tardive. Les murs extérieurs étaient recouverts de mosaïquesdorées et polychromes surplombant une base constituée de panneaux en éclatsde marbre. Quant aux piliers et aux arcades des déambulatoires à l'intérieur, ilsconservent toujours leurs riches mosaïques d'origine. (Photos H. Stierlin)

Panneaux 11 -12 10 Agadès, Niger, Grande Mosquée, minaret, probablement du XIX' siècleLe minaret, de forme pyramidale, est en pisé renforcé par des poutres croiséesfaisant saillie ; sa grande hauteur témoigne de l'habileté des constructeurs locauxdans l'utilisation de matériaux relativement peu résistants comme la terre séchée.(Photo Bastin & Evrard)

11 Turfan, Chine occidentale, Mosquée Amin, minaretLa forme conique très accusée et les bandeaux décoratifs en brique sont le produitd'un renouveau architectural qui commença au début du XIX' siècle et se propageaen Asie de Khiva à Kashghar. (Photo C. Little)

12 Rabat, Maroc, Mosquée Hasan, fin du XII' siècle, minaretLes plans conçus pour la Grande Mosquée, inachevée, du fondateur de Rabat,Ya'qub al-Mansur (mort en 1199), étaient grandioses. Le minaret, partiellementpréservé, aurait atteint une hauteur d'environ 60 mètres. (Photo J.L. Michon)

Constructions à coupolesL'Islam, comme les autres grandes civilisations, a étéconscient de l'effet majestueux des espaces surmontésde coupoles, tant de l'extérieur, pour que le bâtimentsoit visible de loin, que de l'intérieur, pourimpressionner le visiteur. Les premières coupolesétaient construites avec précaution, au-dessus detravées à section carrée, et puis il s'est révélé plussimple de rehausser la base rectangulaire de la coupoleque d'accroître sa portée. Les premières grandescoupoles étaient en bois. Ensuite, la technique de briquecuite de la Mésopotamie abbaside se répandit dans toutl'Islam. Dès le XVe siècle, les coupoles en pierre étaientcourantes, de Syrie et d'Egypte jusqu'au sous-continentindien. Cependant, même les grands architectesottomans du XVI' siècle ne réussirent pas à égaler laportée de l'église de Justinien (aujourd'hui mosquée),l'Haghia Sophia à Istanbul. Plus récemment,l'architecture islamique d'Afrique centrale a utiliséingénieusement la brique en terre séchée en se servantd'échafaudages complexes en bois.

A, B Le Dôme du Rocher, al-Haram al-Sharîf, Jérusalem, construit par le califeomeyyade 'Abd al-Malik, 72H/691-692L'extérieur du bâtiment, très restauré, fait apparaître l'arcature de pierre del'octogone, le tambour avec son revêtement de carreaux de faïencepolychromes et la coupole avec son revêtement de métal doré. Le Dôme duRocher est construit sur un site associé dès la fin du VII' siècle au Voyagenocturne du Prophète (mi'râj, isrâ').L'édifice est d'un équilibre parfait. Il résout avec un rare bonheur laproblématique du plan centré. Il se compose d'une double coupole de boisreposant sur un haut tambour placé au centre d'un vaste octogone divisé endeux déambulatoires par des piliers et des colonnes. L'intérieur de la coupoleest recouvert d'arabesques polychromes et dorées datant du XIV siècle oud'une période plus tardive. Les murs extérieurs étaient recouverts de mosaïquesdorées et polychromes surplombant une base constituée de panneaux en éclatsde marbre. Quant aux piliers et aux arcades des déambulatoires à l'intérieur, ilsconservent toujours leurs riches mosaïques d'origine. (Photos H. Stierlin)

Page 17: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

^M

12

Page 18: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 13-14 1 Cordoue, Espagne, Grande Mosquée, coupole surmontant le mihrab, vers 965Les coupoles à nervures sont entièrement revêtues de mosaïques de verre.La travée est un des trois éléments très élaborés sur claustra.(Photo H. Stierlin)

2 Tlemcen (Tilimsân), Algérie, Grande Mosquée, achevée en 1136, coupolesurmontant le mihrabLes nervures croisées de la coupole sont en brique, avec des arabesques en stucajouré. La voûte rappelle les riches ornementations des coupoles du Xe siècle à

Cordoue. (Photo Mazenod)

3 Ispahan, Iran, Grande Mosquée, voûte d'une travée, côté qibla, fin du XIe siècleLes arcades de la qibla de la mosquée abbaside initiale des VIII' et IX* siècles ont étéradicalement modifiées sous les Seljouqides, époque à laquelle fut construite unetravée monumentale ouverte sur les côtés et surmontée d'une coupole de briquepour abriter le mihrab. De chaque côté se trouvaient des travées avec des voûtes debriques à nervures entrecroisées. (Photo H. Stierlin)

4 Ispahan, Iran, Grande MosquéePartie postérieure de l'îwân occidental. Les demi-coupoles des îwân étaient étayéespar un système complexe de nervures et de segments sculptés. (Photo H. Stierlin)

5 Samarkand, URSS, Mosquée Bibi-Khanum, commencée en 1399Ruines de la salle à coupole au-dessus du mihrab et du porche ouvert massif à

revêtement de carreaux de faïence situé devant elle. (Photo archives URSS)

6 Samarkand, URSS, Gur-i Mir, début du XV siècleTamerlan, après sa mort soudaine, fut enterré dans la Khanqah-Madrasa construitepar son fils préféré, mort avant lui. Peu après, l'édifice fut transformé par sonpetit-fils Ulugh Beg en mausolée de la dynastie, et un cénotaphe en jade de Sibériefut placé sur la tombe de Tamerlan. (Photo archives URSS)

7 Konya, Turquie, Mausolée de Jalâl al-Dîn Rûmî, coupole, XII' siècle et époquesultérieuresCet édifice qui servait aussi de résidence principale aux derviches Mevlevi a étérestauré au début du XVIe siècle. La tombe de Jalâl al-Dîn, vénéré de son vivantcomme un saint, était déjà depuis longtemps un lieu de pèlerinage. (Photo Ministèredu tourisme turc)

Panneaux 13-14 1 Cordoue, Espagne, Grande Mosquée, coupole surmontant le mihrab, vers 965Les coupoles à nervures sont entièrement revêtues de mosaïques de verre.La travée est un des trois éléments très élaborés sur claustra.(Photo H. Stierlin)

2 Tlemcen (Tilimsân), Algérie, Grande Mosquée, achevée en 1136, coupolesurmontant le mihrabLes nervures croisées de la coupole sont en brique, avec des arabesques en stucajouré. La voûte rappelle les riches ornementations des coupoles du Xe siècle à

Cordoue. (Photo Mazenod)

3 Ispahan, Iran, Grande Mosquée, voûte d'une travée, côté qibla, fin du XIe siècleLes arcades de la qibla de la mosquée abbaside initiale des VIII' et IX* siècles ont étéradicalement modifiées sous les Seljouqides, époque à laquelle fut construite unetravée monumentale ouverte sur les côtés et surmontée d'une coupole de briquepour abriter le mihrab. De chaque côté se trouvaient des travées avec des voûtes debriques à nervures entrecroisées. (Photo H. Stierlin)

4 Ispahan, Iran, Grande MosquéePartie postérieure de l'îwân occidental. Les demi-coupoles des îwân étaient étayéespar un système complexe de nervures et de segments sculptés. (Photo H. Stierlin)

5 Samarkand, URSS, Mosquée Bibi-Khanum, commencée en 1399Ruines de la salle à coupole au-dessus du mihrab et du porche ouvert massif à

revêtement de carreaux de faïence situé devant elle. (Photo archives URSS)

6 Samarkand, URSS, Gur-i Mir, début du XV siècleTamerlan, après sa mort soudaine, fut enterré dans la Khanqah-Madrasa construitepar son fils préféré, mort avant lui. Peu après, l'édifice fut transformé par sonpetit-fils Ulugh Beg en mausolée de la dynastie, et un cénotaphe en jade de Sibériefut placé sur la tombe de Tamerlan. (Photo archives URSS)

7 Konya, Turquie, Mausolée de Jalâl al-Dîn Rûmî, coupole, XII' siècle et époquesultérieuresCet édifice qui servait aussi de résidence principale aux derviches Mevlevi a étérestauré au début du XVIe siècle. La tombe de Jalâl al-Dîn, vénéré de son vivantcomme un saint, était déjà depuis longtemps un lieu de pèlerinage. (Photo Ministèredu tourisme turc)

Page 19: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

ç

1

'>-.'#"^p^'"iLÎi^^S^ISHy!

W1

(Jiil^

i-3

Page 20: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 15 -16 8 Istanbul, Turquie, Mosquée du Sultan Ahmed, début du XVII' siècleIstanbul étant sujet à des tremblements de terre, il fallait que les architectesprévoient une grande marge de sécurité dans leurs constructions. D'où ladisproportion entre les quatre piliers massifs soutenant la coupole, qui s'appuie surdes demi-coupoles à plusieurs niveaux faisant contrefort. (Photo B. Namikawa)

9 Taribsa, Yémen du Sud, MausoléeDès les premiers siècles de l'Islam, les constructions à coupoles furent souventemployées pour magnifier les mausolées, malgré la désapprobation des musulmansorthodoxes. Le profil de la coupole et ses éléments de transition révèlent desvariations locales, mais ces formes architecturales, même si elles sont récentes,procèdent manifestement de traditions très anciennes. (Photo Bastin & Evrard)

10 Ispahan, Iran, Masjid-i Shaykh Lutfallah, 1617Construite en même temps que la grande place de l'imam. La coupole estremarquable par ses revêtements intérieur et extérieur de carreaux de faïencepolychromes. (Photo H. Stierlin)

Chapiteaux, colonnes et arcs

L'arc en ogive à deux ou plusieurs centres, apparu dansl'Islam dès le VIIIe siècle, fut adopté partout comme unmoyen efficace d'augmenter la hauteur des arcades.Dans l'Islam occidental les arcs en fer à cheval, cintrésou lancéolés, continuèrent à être largement employés.Dans de nombreuses aires islamiques, les arcs sontlobés, avec des intrados ou des bordures finementdécorées pour donner de l'intérêt à la surface et auprofil. Les arcades, qui peuvent être étenduesindéfiniment, devinrent une caractéristique desmosquées à plan basilical, bien qu'elles exigent souventdes renforts artificiels tels que des tirants de bois quipeuvent eux aussi être abondamment décorés.Les arcades et les coupoles de l'architecture massive ontbesoin de piliers de brique et de pierre. Toutefois, dansde nombreux édifices islamiques, les arcades sont desmurs ajourés légers. Ceci, à quoi s'ajoute le goût de ladécoration luxueuse, explique l'importance descolonnes (souvent faites de marbres romains oubyzantins réutilisés) ayant des socles et des chapiteauxdécorés, Un grand nombre de ces derniers sont aussiréutilisés, ou sont des adaptations des chapiteauxcorinthiens romains ; mais le revêtement de stalactites,en bois ou en pierre, est un thème décoratif original del'art islamique.L'architecture musulmane chinoise adopte généralementdes formes architecturales traditionnelles. Enfin, dans lagrandiose architecture en brique crue de nombreusesaires islamiques, les arcs jaillissent non pas descolonnes mais du sol, en une courbe majestueuse.

A,B Cordoue, Espagne, Grande Mosquée, fondée en 169-170H/785-777, chapiteaux,colonnes et arcsLe premier emplacement choisi pour la mosquée omeyyade de Cordoue setrouvait sur un terrain en pente qui n'était pas facile à niveler et les chapiteaux etcolonnes utilisés (romains ou wisigothiques) étaient de différentes tailles. Ilétait donc exclu de construire des arcades régulières. La solution, peut-êtreempruntée aux aqueducs de l'Espagne romaine, a consisté à construire unsystème d'arcades étagées. Les vousseaux bicolores ont pour origine la Syrieromaine et ont été sûrement introduits par la garnison syrienne que lesOmeyyades avaient établie à Cordoue. (Photo H. Stierlin)Arcades ajourées d'al-Hakam, 961-966Sur la travée située dans l'axe devant la coupole surmontant le mihrab a étéconstruit un pavillon surélevé à voûte à nervures, connu sous le nom de« Capilla de la Villaviciosa », dont l'arcature supérieure constitue une sorte decloison ajourée faite d'arcs en fer à cheval entrecroisés et superposés,correspondant aux arcades à plusieurs étages de l'édifice Initial. (Photo B.Namikawa)

Panneaux 15 -16 8 Istanbul, Turquie, Mosquée du Sultan Ahmed, début du XVII' siècleIstanbul étant sujet à des tremblements de terre, il fallait que les architectesprévoient une grande marge de sécurité dans leurs constructions. D'où ladisproportion entre les quatre piliers massifs soutenant la coupole, qui s'appuie surdes demi-coupoles à plusieurs niveaux faisant contrefort. (Photo B. Namikawa)

9 Taribsa, Yémen du Sud, MausoléeDès les premiers siècles de l'Islam, les constructions à coupoles furent souventemployées pour magnifier les mausolées, malgré la désapprobation des musulmansorthodoxes. Le profil de la coupole et ses éléments de transition révèlent desvariations locales, mais ces formes architecturales, même si elles sont récentes,procèdent manifestement de traditions très anciennes. (Photo Bastin & Evrard)

10 Ispahan, Iran, Masjid-i Shaykh Lutfallah, 1617Construite en même temps que la grande place de l'imam. La coupole estremarquable par ses revêtements intérieur et extérieur de carreaux de faïencepolychromes. (Photo H. Stierlin)

Chapiteaux, colonnes et arcs

L'arc en ogive à deux ou plusieurs centres, apparu dansl'Islam dès le VIIIe siècle, fut adopté partout comme unmoyen efficace d'augmenter la hauteur des arcades.Dans l'Islam occidental les arcs en fer à cheval, cintrésou lancéolés, continuèrent à être largement employés.Dans de nombreuses aires islamiques, les arcs sontlobés, avec des intrados ou des bordures finementdécorées pour donner de l'intérêt à la surface et auprofil. Les arcades, qui peuvent être étenduesindéfiniment, devinrent une caractéristique desmosquées à plan basilical, bien qu'elles exigent souventdes renforts artificiels tels que des tirants de bois quipeuvent eux aussi être abondamment décorés.Les arcades et les coupoles de l'architecture massive ontbesoin de piliers de brique et de pierre. Toutefois, dansde nombreux édifices islamiques, les arcades sont desmurs ajourés légers. Ceci, à quoi s'ajoute le goût de ladécoration luxueuse, explique l'importance descolonnes (souvent faites de marbres romains oubyzantins réutilisés) ayant des socles et des chapiteauxdécorés, Un grand nombre de ces derniers sont aussiréutilisés, ou sont des adaptations des chapiteauxcorinthiens romains ; mais le revêtement de stalactites,en bois ou en pierre, est un thème décoratif original del'art islamique.L'architecture musulmane chinoise adopte généralementdes formes architecturales traditionnelles. Enfin, dans lagrandiose architecture en brique crue de nombreusesaires islamiques, les arcs jaillissent non pas descolonnes mais du sol, en une courbe majestueuse.

A,B Cordoue, Espagne, Grande Mosquée, fondée en 169-170H/785-777, chapiteaux,colonnes et arcsLe premier emplacement choisi pour la mosquée omeyyade de Cordoue setrouvait sur un terrain en pente qui n'était pas facile à niveler et les chapiteaux etcolonnes utilisés (romains ou wisigothiques) étaient de différentes tailles. Ilétait donc exclu de construire des arcades régulières. La solution, peut-êtreempruntée aux aqueducs de l'Espagne romaine, a consisté à construire unsystème d'arcades étagées. Les vousseaux bicolores ont pour origine la Syrieromaine et ont été sûrement introduits par la garnison syrienne que lesOmeyyades avaient établie à Cordoue. (Photo H. Stierlin)Arcades ajourées d'al-Hakam, 961-966Sur la travée située dans l'axe devant la coupole surmontant le mihrab a étéconstruit un pavillon surélevé à voûte à nervures, connu sous le nom de« Capilla de la Villaviciosa », dont l'arcature supérieure constitue une sorte decloison ajourée faite d'arcs en fer à cheval entrecroisés et superposés,correspondant aux arcades à plusieurs étages de l'édifice Initial. (Photo B.Namikawa)

Page 21: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 22: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 16 -17-18 f Wasit, Irak, Grande Mosquée, début du VIII' siècle de l'ère chrétienneIl ne reste pratiquement rien de la grande mosquée omeyyade, sinon cette colonne destuc décorée de motifs empruntés aux couronnes des rois sassanides, que les Arabesavaient vaincus en 641 . (Photo Lewcock)

2 Balkh, Afghanistan, Nô Gunbad, X' siècle ou époque postérieureConstruction à plan en quinconce avec de puissants piliers cylindriques, deschapiteaux rectangulaires aplatis ou des impostes soutenant des arcades, le toutrecouvert de stuc finement sculpté. (Photo B. Namikawa)

3 Delhi, Inde, Mosquée Quwwat al-lslam, 1197 environLa mosquée a été construite essentiellement avec des éléments provenant de templeshindous pour commémorer la conquête de l'Inde septentrionale par les Ghourides.Cet ensemble hétérogène a été unifié en 1 199 par la construction d'un mur de pierreajouré sur le côté qibla de la cour. (Photo B. Namikawa)

4 Kachi, Chine occidentale, Mosquée d'Aba Khoja, XVIII' siècle ou période plustardiveL'architecture de Kachgar combine la construction traditionnelle en briques crues à

toits plats avec des éléments décoratifs chinois (voir les poutres). Le chapiteau enbois à stalactites sculptées témoigne d'une volonté délibérée de donner à l'édifice uncachet islamique. (Photo B. Namikawa)

5 Beyçehir, Turquie du Sud-Ouest, Mosquée Eçrefoglu, 1299, colonnes en boisLe bois est traditionnellement un matériau de luxe dans l'architecture islamique, et,bien qu'il soit particulièrement approprié à la sculpture, les chapiteaux en bois sontrares. Les grandes mosquées à plan basilical construites en Anatolie au XIIIe siècle seprêtent par leur échelle à la présence de colonnes et de chapiteaux en bois. (Photo H.Stierlin)

6 Boukhara, URSS, Mosquée Bala HauzLes colonnes et chapiteaux en bois, abondamment décorés de peintures et desculptures, typiques de l'architecture des XVIIIe et XIXe siècles en Asie centrale, sontdes adaptations des loggias ouvertes des palais et des grandes demeures aux besoinsdes mosquées. (Photo B. Namikawa)

7 Raqqa, Syrie, Chapiteaux, fin du VIII' siècle, Musée national de DamasBien que Raqqa ait été essentiellement une création 'abbaside du règne de Hârûnal-Rashîd, et que ses vestiges architecturaux datent donc du IXe siècle ou d'uneépoque postérieure, on y a trouvé des chapiteaux qui témoignent de l'influenceexercée sur les ornemanistes abbasides par la tradition romaine tardive des colonnescorinthiennes et des volutes en forme de feuille d'acanthe. (Photo Roumi)

8 Bagdad, Irak, Edifice appelé « Palais des 'Abbasides », en réalité une madrasa,1240-1250 environ, galerieLa voûte de cette étroite galerie est ingénieusement composée de chapiteaux ouconsoles à facettes se rejoignant au sommet et formant des arcs brisés à profil étagequi servent d'éléments de transition à de petites coupoles à stalactites. (PhotoLewcock)

9 Zaria, Nigeria, Grande Mosquée, début du XIX' siècle, très reconstruiteLes arcs élancés et pointus s'appuyant sur des pilastres sont en brique crue renforcéepar des troncs de palmier. Ces arcs sont caractéristiques de l'architecture islamiqueen brique crue de l'Afrique occidentale et témoignent d'une utilisation remarquable dematériaux peu onéreux. (Photo Rex Keating)

Panneaux 16 -17-18 f Wasit, Irak, Grande Mosquée, début du VIII' siècle de l'ère chrétienneIl ne reste pratiquement rien de la grande mosquée omeyyade, sinon cette colonne destuc décorée de motifs empruntés aux couronnes des rois sassanides, que les Arabesavaient vaincus en 641 . (Photo Lewcock)

2 Balkh, Afghanistan, Nô Gunbad, X' siècle ou époque postérieureConstruction à plan en quinconce avec de puissants piliers cylindriques, deschapiteaux rectangulaires aplatis ou des impostes soutenant des arcades, le toutrecouvert de stuc finement sculpté. (Photo B. Namikawa)

3 Delhi, Inde, Mosquée Quwwat al-lslam, 1197 environLa mosquée a été construite essentiellement avec des éléments provenant de templeshindous pour commémorer la conquête de l'Inde septentrionale par les Ghourides.Cet ensemble hétérogène a été unifié en 1 199 par la construction d'un mur de pierreajouré sur le côté qibla de la cour. (Photo B. Namikawa)

4 Kachi, Chine occidentale, Mosquée d'Aba Khoja, XVIII' siècle ou période plustardiveL'architecture de Kachgar combine la construction traditionnelle en briques crues à

toits plats avec des éléments décoratifs chinois (voir les poutres). Le chapiteau enbois à stalactites sculptées témoigne d'une volonté délibérée de donner à l'édifice uncachet islamique. (Photo B. Namikawa)

5 Beyçehir, Turquie du Sud-Ouest, Mosquée Eçrefoglu, 1299, colonnes en boisLe bois est traditionnellement un matériau de luxe dans l'architecture islamique, et,bien qu'il soit particulièrement approprié à la sculpture, les chapiteaux en bois sontrares. Les grandes mosquées à plan basilical construites en Anatolie au XIIIe siècle seprêtent par leur échelle à la présence de colonnes et de chapiteaux en bois. (Photo H.Stierlin)

6 Boukhara, URSS, Mosquée Bala HauzLes colonnes et chapiteaux en bois, abondamment décorés de peintures et desculptures, typiques de l'architecture des XVIIIe et XIXe siècles en Asie centrale, sontdes adaptations des loggias ouvertes des palais et des grandes demeures aux besoinsdes mosquées. (Photo B. Namikawa)

7 Raqqa, Syrie, Chapiteaux, fin du VIII' siècle, Musée national de DamasBien que Raqqa ait été essentiellement une création 'abbaside du règne de Hârûnal-Rashîd, et que ses vestiges architecturaux datent donc du IXe siècle ou d'uneépoque postérieure, on y a trouvé des chapiteaux qui témoignent de l'influenceexercée sur les ornemanistes abbasides par la tradition romaine tardive des colonnescorinthiennes et des volutes en forme de feuille d'acanthe. (Photo Roumi)

8 Bagdad, Irak, Edifice appelé « Palais des 'Abbasides », en réalité une madrasa,1240-1250 environ, galerieLa voûte de cette étroite galerie est ingénieusement composée de chapiteaux ouconsoles à facettes se rejoignant au sommet et formant des arcs brisés à profil étagequi servent d'éléments de transition à de petites coupoles à stalactites. (PhotoLewcock)

9 Zaria, Nigeria, Grande Mosquée, début du XIX' siècle, très reconstruiteLes arcs élancés et pointus s'appuyant sur des pilastres sont en brique crue renforcéepar des troncs de palmier. Ces arcs sont caractéristiques de l'architecture islamiqueen brique crue de l'Afrique occidentale et témoignent d'une utilisation remarquable dematériaux peu onéreux. (Photo Rex Keating)

Page 23: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 24: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 19 - 20

Façades, entrées, arcades,cours et îwân

Quelques-uns des plus célèbres édifices de l'Islam ontune entrée qui ne donne aucune idée de leur ampleur.Mais au Xe siècle, on a commencé à construire desentrées imposantes, décorées ou sobres. Les premièressont sans doute inspirées par l'architecture des palais,où il fallait impressionner les visiteurs dès le premierabord. Les entrées sont généralement des constructionsmassives qui dominent la façade et forment souvent unbloc indépendant. Les portes sont fréquemment enretrait, dans un cadre décoratif et surmontées d'un daisà stalactites très élaboré. Quand le plan le permet, ellessont dans l'axe du bâtiment. Sur de nombreusesfaçades, la grande entrée peut ne pas suffire. Elle estparfois flanquée de balcons ouverts et, à partir duXIVe siècle, de minarets placés dans les angles, à la foiscomme contreforts et pour donner un accentarchitectural. En conséquence, à la façade extérieurerépond souvent celle des arcades de la salle de prière oude la qibla.Le plan des mosquées comporte presque toujours unecour, sans doute pour pallier la rareté des espacesouverts au centre des villes islamiques. Les coursservaient de lieux de réunion, d'étude et d'échanges à

l'instar du forum des anciennes cités romaines, et lesportiques qui les entouraient donnaient de l'ombre.Dans certaines aires islamiques, la cour contient lafontaine destinée aux ablutions rituelles.Il était de coutume dans les premiers palais et mosquéesde marquer l'axe de la salle de prière par une grandetriple entrée, parfois surmontée d'une coupoledécorative et comportant un passage surélevé menantau mihrab. Des porches ouverts (iwans) étaientégalement utilisés, non seulement comme entrées, maisaussi pour marquer l'axe du bâtiment, et desconsidérations de symétrie architecturale conduisaient à

construire des îwân sur l'axe transversal, ce qui a donnéle plan à quatre îwân. Ces îwân s'ouvrent généralementsur des salles à coupole et leur encadrement décoratif,qui domine les salles de prière, est étayé, de l'extérieuret à l'arrière, par des contreforts finement élaborés.

A, B Tunis, Tunisie, Masjid al-Zaytuna, reconstruite en 856-863La façade sur cour et les coupoles sont des ajouts de la fin du X' sièclemanifestement inspirés de la Grande Mosquée de Kairouan, après la granderénovation de 862. La travée axiale est surmontée d'une claire-voie qui produitun effet monumental. Au XV siècle, sous les Hafsides, ont été ajoutées ducôté ouest une galerie monumentale surélevée et des boutiques. Ce côté estalors devenu la façade principale.Intérieur : on peut voir les arcades à colonnes, donnant sur le mihrab. Lessocles des colonnes sont recouverts de nattes. Toutes ces colonnes et leurschapiteaux proviennent d'édifices romains ou byzantins. (Photos Mazenod)

1 Divrigi, Turquie, Grande Mosquée, 1228 environ, porche septentrionalLa mosquée, qui est attenante à un établissement hospitalier, est entièrementrecouverte de coupoles et voûtes, dont les plus raffinées surplombent la travée dumihrab. La mosquée a deux entrées, de styles très différents ; l'entrée nord s'insèredans un cadre surélevé, abondamment décoré de moulures architecturales et dedétails décoratifs qui témoignent du niveau remarquable atteint par la sculpture surpierre en Anatolie au XIIIe siècle. (Photo Ersin Alok)

2 Le Caire, Egypte, Mosquée du sultan Hasan, commencée en 1356L'entrée monumentale, une des plus grandioses du monde islamique, est composéed'une construction en saillie (inachevée) avec un porche profond qui devait selonles plans initiaux être surmonté de deux minarets. (Photo H. Stierlin)

3 Yazd, Iran, Grande Mosquée, cour, XIV-XV sièclesLa Grande Mosquée comporte des éléments d'époques très différentes. A la fin duXIVe siècle, ceux-ci ont été unifiés par les arcades de la cour et par un grand îwânconstruit côté qibla, face au mihrab surmonté d'une coupole, le tout étant recouvertd'une riche mosaïque de faïence polychrome. L'entrée principale, qui se trouvemaintenant du côté est, a été construite au XVe siècle : il s'agit d'un grand cadrerectangulaire couronné de deux minarets de forme conique qui dominent le reste dela mosquée ; à l'intérieur de ce cadre se trouve une haute ouverture en ogiveentourée de niches aveugles recouvertes elles aussi de mosaïques.(Photo H. Stierlin)

4 Mopti, Mali, Grande Mosquée, reconstruite en 1935La terre séchée est un matériau de construction qui permet des réalisationsimpressionnantes, même dans des régions où la pluviosité est relativement élevée.Les contreforts fuselés et les profondes rainures pratiquées dans les murs servent à

évacuer les fortes pluies avant qu'elles n'endommagent l'édifice. Ce type debâtiment, s'il reflète les traditions architecturales locales, n'est pas très durable etdoit être périodiquement reconstruit. (Photo Adaua)

5 Lahore, Pakistan, Mosquée Badshahi, 1673-1674, entréeL'entrée de grès rose, flanquée de tours élancées, est précédée d'un escaliermonumental. Elle est surmontée de tourelles et d'une plate-forme à dais.(Photo Michaud)

6 Alep, Syrie, Grande Mosquée, courLe plan de la mosquée reste, pour l'essentiel, celui de l'édifice omeyyade initial (vers715), mais les bâtiments sont de l'époque seljouqide ou d'une époque postérieure etles arcades de pierre qui bordent la cour sont probablement du XIIIe siècle. La courcontient, ce qui est caractéristique des premières mosquées de type syrien, de petitsbâtiments à coupoles, des fontaines (initialement destinées à fournir de l'eau potableet non à servir aux ablutions) et des trésors ou des bibliothèques. Mais dès le

XIIIe siècle la plupart de ces édifices avaient probablement cessé de fonctionner.(Photo Bahnassi)

7 Le Caire, Egypte, Mosquée al-Azhar, fondée en 969, courLa cour a été progressivement restaurée au début du XIIe siècle avec de bellescolonnes romaines en marbre à chapiteaux, surmontées de niches aveuglesdécoratives. (Photo H. Stierlin)

Panneaux 19 - 20

Façades, entrées, arcades,cours et îwân

Quelques-uns des plus célèbres édifices de l'Islam ontune entrée qui ne donne aucune idée de leur ampleur.Mais au Xe siècle, on a commencé à construire desentrées imposantes, décorées ou sobres. Les premièressont sans doute inspirées par l'architecture des palais,où il fallait impressionner les visiteurs dès le premierabord. Les entrées sont généralement des constructionsmassives qui dominent la façade et forment souvent unbloc indépendant. Les portes sont fréquemment enretrait, dans un cadre décoratif et surmontées d'un daisà stalactites très élaboré. Quand le plan le permet, ellessont dans l'axe du bâtiment. Sur de nombreusesfaçades, la grande entrée peut ne pas suffire. Elle estparfois flanquée de balcons ouverts et, à partir duXIVe siècle, de minarets placés dans les angles, à la foiscomme contreforts et pour donner un accentarchitectural. En conséquence, à la façade extérieurerépond souvent celle des arcades de la salle de prière oude la qibla.Le plan des mosquées comporte presque toujours unecour, sans doute pour pallier la rareté des espacesouverts au centre des villes islamiques. Les coursservaient de lieux de réunion, d'étude et d'échanges à

l'instar du forum des anciennes cités romaines, et lesportiques qui les entouraient donnaient de l'ombre.Dans certaines aires islamiques, la cour contient lafontaine destinée aux ablutions rituelles.Il était de coutume dans les premiers palais et mosquéesde marquer l'axe de la salle de prière par une grandetriple entrée, parfois surmontée d'une coupoledécorative et comportant un passage surélevé menantau mihrab. Des porches ouverts (iwans) étaientégalement utilisés, non seulement comme entrées, maisaussi pour marquer l'axe du bâtiment, et desconsidérations de symétrie architecturale conduisaient à

construire des îwân sur l'axe transversal, ce qui a donnéle plan à quatre îwân. Ces îwân s'ouvrent généralementsur des salles à coupole et leur encadrement décoratif,qui domine les salles de prière, est étayé, de l'extérieuret à l'arrière, par des contreforts finement élaborés.

A, B Tunis, Tunisie, Masjid al-Zaytuna, reconstruite en 856-863La façade sur cour et les coupoles sont des ajouts de la fin du X' sièclemanifestement inspirés de la Grande Mosquée de Kairouan, après la granderénovation de 862. La travée axiale est surmontée d'une claire-voie qui produitun effet monumental. Au XV siècle, sous les Hafsides, ont été ajoutées ducôté ouest une galerie monumentale surélevée et des boutiques. Ce côté estalors devenu la façade principale.Intérieur : on peut voir les arcades à colonnes, donnant sur le mihrab. Lessocles des colonnes sont recouverts de nattes. Toutes ces colonnes et leurschapiteaux proviennent d'édifices romains ou byzantins. (Photos Mazenod)

1 Divrigi, Turquie, Grande Mosquée, 1228 environ, porche septentrionalLa mosquée, qui est attenante à un établissement hospitalier, est entièrementrecouverte de coupoles et voûtes, dont les plus raffinées surplombent la travée dumihrab. La mosquée a deux entrées, de styles très différents ; l'entrée nord s'insèredans un cadre surélevé, abondamment décoré de moulures architecturales et dedétails décoratifs qui témoignent du niveau remarquable atteint par la sculpture surpierre en Anatolie au XIIIe siècle. (Photo Ersin Alok)

2 Le Caire, Egypte, Mosquée du sultan Hasan, commencée en 1356L'entrée monumentale, une des plus grandioses du monde islamique, est composéed'une construction en saillie (inachevée) avec un porche profond qui devait selonles plans initiaux être surmonté de deux minarets. (Photo H. Stierlin)

3 Yazd, Iran, Grande Mosquée, cour, XIV-XV sièclesLa Grande Mosquée comporte des éléments d'époques très différentes. A la fin duXIVe siècle, ceux-ci ont été unifiés par les arcades de la cour et par un grand îwânconstruit côté qibla, face au mihrab surmonté d'une coupole, le tout étant recouvertd'une riche mosaïque de faïence polychrome. L'entrée principale, qui se trouvemaintenant du côté est, a été construite au XVe siècle : il s'agit d'un grand cadrerectangulaire couronné de deux minarets de forme conique qui dominent le reste dela mosquée ; à l'intérieur de ce cadre se trouve une haute ouverture en ogiveentourée de niches aveugles recouvertes elles aussi de mosaïques.(Photo H. Stierlin)

4 Mopti, Mali, Grande Mosquée, reconstruite en 1935La terre séchée est un matériau de construction qui permet des réalisationsimpressionnantes, même dans des régions où la pluviosité est relativement élevée.Les contreforts fuselés et les profondes rainures pratiquées dans les murs servent à

évacuer les fortes pluies avant qu'elles n'endommagent l'édifice. Ce type debâtiment, s'il reflète les traditions architecturales locales, n'est pas très durable etdoit être périodiquement reconstruit. (Photo Adaua)

5 Lahore, Pakistan, Mosquée Badshahi, 1673-1674, entréeL'entrée de grès rose, flanquée de tours élancées, est précédée d'un escaliermonumental. Elle est surmontée de tourelles et d'une plate-forme à dais.(Photo Michaud)

6 Alep, Syrie, Grande Mosquée, courLe plan de la mosquée reste, pour l'essentiel, celui de l'édifice omeyyade initial (vers715), mais les bâtiments sont de l'époque seljouqide ou d'une époque postérieure etles arcades de pierre qui bordent la cour sont probablement du XIIIe siècle. La courcontient, ce qui est caractéristique des premières mosquées de type syrien, de petitsbâtiments à coupoles, des fontaines (initialement destinées à fournir de l'eau potableet non à servir aux ablutions) et des trésors ou des bibliothèques. Mais dès le

XIIIe siècle la plupart de ces édifices avaient probablement cessé de fonctionner.(Photo Bahnassi)

7 Le Caire, Egypte, Mosquée al-Azhar, fondée en 969, courLa cour a été progressivement restaurée au début du XIIe siècle avec de bellescolonnes romaines en marbre à chapiteaux, surmontées de niches aveuglesdécoratives. (Photo H. Stierlin)

Page 25: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 26: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

PannpaiiY 911 -91-99 8 Fez, Maroc, Masjid al-Qarawiyyîn, fondée en 859, restaurations principales dePanneaux ¿M ¿\ IL l'époque almoravide, 1135-1144.

S'inspirant de la Cour des lions de l'Alhambra, la cour est entourée d'arcades en ferà cheval ponctuées de pavillons latéraux faisant saillie et reliés par un canalconduisant à un bassin central dont la construction remonte probablement auXVIIe siècle. Il s'agit d'une des mosquées les plus importantes du Maghreb du pointde vue de la décoration et du mobilier. (Photo Mazenod)

9 Le Caire, Egypte, Mosquée du sultan Hasan, commencée en 1356, courA l'intérieur se trouve un vestibule à coupole en pierre bicolore. La mosquée estdisposée de biais par rapport au vestibule ; elle est dotée d'un plan à quatre îwân quidominent la cour, avec une madrasa à plusieurs étages dans chaque angle.(Photo H. Stierlin)

10 Meshed, Iran, Masjid de Gawhar Shad, cour, vers 1420C'est un des bâtiments les plus somptueusement décorés d'Iran et d'Asie centrale.Le haut îwân qui se trouve devant la partie de l'édifice contenant le mihrab à coupoleest décoré d'une mosaïque complexe de carreaux de faïence polychromes, avec le

bleu cobalt pour couleur dominante. (Photo archives URSS)

12 Lahore, Pakistan, Mosquée Badshahi, 1673-1674La cour avec ses minarets dans les angles est si vaste que la salle de prièreconstitue presque un bâtiment séparé. Sa façade, flanquée de tourelles à facettes,possède une entrée axiale surélevée, d'un effet monumental, derrière laquelle onaperçoit les silhouettes de trois coupoles bulbeuses. (Photo Michaud)

13 Xian, Chine, Hua Jei Jing, Grande Mosquée, façade de la salle de prière,1392-1522 et restaurations ultérieuresLe plan de la mosquée est formé d'une série de cours allongées contenant desjardins et des pavillons, mais immédiatement devant la salle de prière à pignons setrouve une petite cour ouverte dont les côtés sont délimités par des murs de pierrepeu élevés. (Photo C. Little)

14 Tarim, Yémen du Sud, Mosquée al-MikhdarLa façade de la cour est couronnée de bandeaux décoratifs à losanges et d'un balconà fleurons ainsi que de balcons à claire-voie. (Photo Bastin & Evrard)

15 Koweit, Bayt al-Badr, XIX' siècle, cour intérieureLes grandes familles de négociants du Koweit vivaient dans des maisons basses à

toit plat disposées autour de cours communicantes. Le bâtiment de réceptionprincipal était précédé d'une arcade imposante. (Photo Lewcock)

16 Ispahan, Iran, Mosquée de l'ImamCette photo montre la cour, la partie de l'édifice contenant le mihrab à coupole et lestrois îwân plus petits reliés par des galeries de cellules. Les îwân latéraux précèdentaussi des salles à coupole. (Photo H. Stierlin)

PannpaiiY 911 -91-99 8 Fez, Maroc, Masjid al-Qarawiyyîn, fondée en 859, restaurations principales dePanneaux ¿M ¿\ IL l'époque almoravide, 1135-1144.

S'inspirant de la Cour des lions de l'Alhambra, la cour est entourée d'arcades en ferà cheval ponctuées de pavillons latéraux faisant saillie et reliés par un canalconduisant à un bassin central dont la construction remonte probablement auXVIIe siècle. Il s'agit d'une des mosquées les plus importantes du Maghreb du pointde vue de la décoration et du mobilier. (Photo Mazenod)

9 Le Caire, Egypte, Mosquée du sultan Hasan, commencée en 1356, courA l'intérieur se trouve un vestibule à coupole en pierre bicolore. La mosquée estdisposée de biais par rapport au vestibule ; elle est dotée d'un plan à quatre îwân quidominent la cour, avec une madrasa à plusieurs étages dans chaque angle.(Photo H. Stierlin)

10 Meshed, Iran, Masjid de Gawhar Shad, cour, vers 1420C'est un des bâtiments les plus somptueusement décorés d'Iran et d'Asie centrale.Le haut îwân qui se trouve devant la partie de l'édifice contenant le mihrab à coupoleest décoré d'une mosaïque complexe de carreaux de faïence polychromes, avec le

bleu cobalt pour couleur dominante. (Photo archives URSS)

12 Lahore, Pakistan, Mosquée Badshahi, 1673-1674La cour avec ses minarets dans les angles est si vaste que la salle de prièreconstitue presque un bâtiment séparé. Sa façade, flanquée de tourelles à facettes,possède une entrée axiale surélevée, d'un effet monumental, derrière laquelle onaperçoit les silhouettes de trois coupoles bulbeuses. (Photo Michaud)

13 Xian, Chine, Hua Jei Jing, Grande Mosquée, façade de la salle de prière,1392-1522 et restaurations ultérieuresLe plan de la mosquée est formé d'une série de cours allongées contenant desjardins et des pavillons, mais immédiatement devant la salle de prière à pignons setrouve une petite cour ouverte dont les côtés sont délimités par des murs de pierrepeu élevés. (Photo C. Little)

14 Tarim, Yémen du Sud, Mosquée al-MikhdarLa façade de la cour est couronnée de bandeaux décoratifs à losanges et d'un balconà fleurons ainsi que de balcons à claire-voie. (Photo Bastin & Evrard)

15 Koweit, Bayt al-Badr, XIX' siècle, cour intérieureLes grandes familles de négociants du Koweit vivaient dans des maisons basses à

toit plat disposées autour de cours communicantes. Le bâtiment de réceptionprincipal était précédé d'une arcade imposante. (Photo Lewcock)

16 Ispahan, Iran, Mosquée de l'ImamCette photo montre la cour, la partie de l'édifice contenant le mihrab à coupole et lestrois îwân plus petits reliés par des galeries de cellules. Les îwân latéraux précèdentaussi des salles à coupole. (Photo H. Stierlin)

Page 27: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 28: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneau 21

11 Ispahan, Iran, Grande Mosquée, îwân ouest, restauré au XV siècle ou plus tardLe plan à quatre îwân a été superposé à un plan de mosquée basilicale abbaside aveccour à arcades. L'audacieuse voûte à stalactites est constituée d'un revêtementdécoratif en briques suspendu à la maçonnerie. (Photo H. Stierlin)

Panneau 21

11 Ispahan, Iran, Grande Mosquée, îwân ouest, restauré au XV siècle ou plus tardLe plan à quatre îwân a été superposé à un plan de mosquée basilicale abbaside aveccour à arcades. L'audacieuse voûte à stalactites est constituée d'un revêtementdécoratif en briques suspendu à la maçonnerie. (Photo H. Stierlin)

Page 29: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 30: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 23 - 24

Revêtements en céramiqueet en marbre

A l'origine, dans le monde islamique comme dans lesprovinces de l'empire romain à sa fin, les surfacesétaient décorées de stuc sculpté et peint, technique peucoûteuse. Dans certaines régions du monde islamiqueriches en pierre, comme la Syrie et la Turquie, laprimauté de la sculpture sur pierre ne fut jamaiscontestée, mais dans de nombreuses autres régions oùle seul matériau de construction disponible était labrique (cuite ou crue), les matériaux de revêtementacquirent une importance ornementale prépondérante,d'abord sous forme de briques disposées enplates-bandes décoratives, puis de carreaux de terrecuite non émaillés, et enfin de carreaux émaillés. Audébut, remaillage était limité à des bandeauxépigraphiques de couleur turquoise dans les mihrab, lesfrises et les arcs d'encadrement, tant à l'intérieur qu'àl'extérieur. Cette tradition était particulièrement vivaceen Turquie, en Iran et en Asie centrale. Entre le XIVe et le

XVIe siècle, l'éventail des techniques et des couleursutilisées s'élargit considérablement.Dans d'autres aires islamiques, notamment en Espagneet au Maghreb, la céramique a toujours été reléguée ausecond plan par le plâtre décoré et peint, qu'on netrouvait généralement qu'à l'intérieur des bâtiments,pour des raisons climatiques. Enfin, en Syrie, en Egypteet en Inde mogole, la céramique a laissé place à desrevêtements décoratifs en pierre, marbres colorés,albâtre, porphyre, avec incrustations de couleurscontrastées.

A, B Ispahan, Iran, Grande Mosquée, (Masjid-i Jum'a) cour centraleLes quatre îwân qui donnent sur la cour doivent l'essentiel de leur revêtementde mosaïque, de même que les minarets, aux restaurations séfévides du débutdu XVII' siècle. Le manque d'unité de la décoration (qui n'était pas de nature àtroubler les fidèles en prière dans la mosquée) est sans doute involontaire etn'est que le résultat de restaurations successives. (Photo H. Stierlin)Le revêtement de mosaïque de faïence émaillée de cet édifice date du début duXIV siècle. Par la suite, la gamme de couleurs initiale turquoise, cobalt etnoir a été peu à peu enrichie, le revêtement de mosaïque jouant un rôlemajeur dans la décoration. (Photo B. Namikawa)

1 Malatya, Turquie, Grande Mosquée, vers 1225-70La cour intérieure, la coupole surmontant le mihrab et l'îwân qui lui fait face sontrecouverts de céramique de couleurs cobalt, turquoise et noire, d'inscriptions,d'arabesques et de cartouches angulaires. (Photo Ersin Alok)

2 Samarkand, URSS, Shah-i Zinde, façade du mausolée attribuée à l'artisan 'AliNasali, vers 1380Cette décoration en relief, qui comprend divers types de céramiques peintes sousglaçure, emploie en particulier la calligraphie coufique qui transcrit des versets duCoran dans une écriture angulaire sans signes diacritiques. (Photo Michaud)

3 Le Caire, Egypte, Mosquée du sultan Hasan, commencée en 1356Le mur de la qibla et la niche du mihrab sont en partie revêtus de panneaux de marbreet de porphyre de forme ronde ou rectangulaire. La partie supérieure du mihrab estincrustée de pierres de couleur finement dentelées. Dans l'Egypte des Mamelouks le

marbre remplaça la céramique employée en Turquie, en Mésopotamie et en Iran.(Photo Michaud/Rapho)

4 Hérât, Afghanistan, Gazur Gah, mausolée d'Abd Allah AnsariCe mausolée, en grande partie reconstruit vers 1420, comprend une vaste enceinteavec un îwân monumental à une extrémité. La base est recouverte de céramique et lavoûte, avec son décor d'étoiles et de polygones, est peinte dans la même gamme de

couleurs. (Photo archives URSS)

5 Tabriz, Iran, Mosquée bleue, construite en 1463Médaillon épigraphique en mosaïque de faïence provenant du porche de l'entréeprincipale. L'édifice constitue l'un des plus beaux exemples de mosquée décoréeselon la tradition persane. (Photo Michaud)

Panneaux 23 - 24

Revêtements en céramiqueet en marbre

A l'origine, dans le monde islamique comme dans lesprovinces de l'empire romain à sa fin, les surfacesétaient décorées de stuc sculpté et peint, technique peucoûteuse. Dans certaines régions du monde islamiqueriches en pierre, comme la Syrie et la Turquie, laprimauté de la sculpture sur pierre ne fut jamaiscontestée, mais dans de nombreuses autres régions oùle seul matériau de construction disponible était labrique (cuite ou crue), les matériaux de revêtementacquirent une importance ornementale prépondérante,d'abord sous forme de briques disposées enplates-bandes décoratives, puis de carreaux de terrecuite non émaillés, et enfin de carreaux émaillés. Audébut, remaillage était limité à des bandeauxépigraphiques de couleur turquoise dans les mihrab, lesfrises et les arcs d'encadrement, tant à l'intérieur qu'àl'extérieur. Cette tradition était particulièrement vivaceen Turquie, en Iran et en Asie centrale. Entre le XIVe et le

XVIe siècle, l'éventail des techniques et des couleursutilisées s'élargit considérablement.Dans d'autres aires islamiques, notamment en Espagneet au Maghreb, la céramique a toujours été reléguée ausecond plan par le plâtre décoré et peint, qu'on netrouvait généralement qu'à l'intérieur des bâtiments,pour des raisons climatiques. Enfin, en Syrie, en Egypteet en Inde mogole, la céramique a laissé place à desrevêtements décoratifs en pierre, marbres colorés,albâtre, porphyre, avec incrustations de couleurscontrastées.

A, B Ispahan, Iran, Grande Mosquée, (Masjid-i Jum'a) cour centraleLes quatre îwân qui donnent sur la cour doivent l'essentiel de leur revêtementde mosaïque, de même que les minarets, aux restaurations séfévides du débutdu XVII' siècle. Le manque d'unité de la décoration (qui n'était pas de nature àtroubler les fidèles en prière dans la mosquée) est sans doute involontaire etn'est que le résultat de restaurations successives. (Photo H. Stierlin)Le revêtement de mosaïque de faïence émaillée de cet édifice date du début duXIV siècle. Par la suite, la gamme de couleurs initiale turquoise, cobalt etnoir a été peu à peu enrichie, le revêtement de mosaïque jouant un rôlemajeur dans la décoration. (Photo B. Namikawa)

1 Malatya, Turquie, Grande Mosquée, vers 1225-70La cour intérieure, la coupole surmontant le mihrab et l'îwân qui lui fait face sontrecouverts de céramique de couleurs cobalt, turquoise et noire, d'inscriptions,d'arabesques et de cartouches angulaires. (Photo Ersin Alok)

2 Samarkand, URSS, Shah-i Zinde, façade du mausolée attribuée à l'artisan 'AliNasali, vers 1380Cette décoration en relief, qui comprend divers types de céramiques peintes sousglaçure, emploie en particulier la calligraphie coufique qui transcrit des versets duCoran dans une écriture angulaire sans signes diacritiques. (Photo Michaud)

3 Le Caire, Egypte, Mosquée du sultan Hasan, commencée en 1356Le mur de la qibla et la niche du mihrab sont en partie revêtus de panneaux de marbreet de porphyre de forme ronde ou rectangulaire. La partie supérieure du mihrab estincrustée de pierres de couleur finement dentelées. Dans l'Egypte des Mamelouks le

marbre remplaça la céramique employée en Turquie, en Mésopotamie et en Iran.(Photo Michaud/Rapho)

4 Hérât, Afghanistan, Gazur Gah, mausolée d'Abd Allah AnsariCe mausolée, en grande partie reconstruit vers 1420, comprend une vaste enceinteavec un îwân monumental à une extrémité. La base est recouverte de céramique et lavoûte, avec son décor d'étoiles et de polygones, est peinte dans la même gamme de

couleurs. (Photo archives URSS)

5 Tabriz, Iran, Mosquée bleue, construite en 1463Médaillon épigraphique en mosaïque de faïence provenant du porche de l'entréeprincipale. L'édifice constitue l'un des plus beaux exemples de mosquée décoréeselon la tradition persane. (Photo Michaud)

Page 31: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 32: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 25 - 26 6 Jérusalem, Haram, Dôme du Rocher, revêtement extérieur de marbre et decéramiqueLe revêtement de marbre, qui date en partie de la fondation du bâtiment (692), étaitune des décorations préférées au début de l'époque des Omeyyades. Les céramiquesont été ajoutées dans les années 1 540 sous Soliman le Magnifique, puis restauréespar la suite, pour la dernière fois en 1 960. (Photo H. Stierlin)

7 Turquie ottomane, Panneau de céramique, XVII' siècle, Paris (Louvre)Panneau de céramique représentant le sanctuaire de Médine avec la tombe duProphète et le minaret. Les franges de la bordure et le motif en forme de nicheévoquent un tapis de prière. (Photo Willi)

8 Ispahan, Iran, Mosquée de l'Imam, 1612-1637Bien que la décoration de la mosquée n'ait été achevée qu'après la mort dushah 'Abbâs, le revêtement de céramique, qui n'est pas une mosaïque mais sert desupport à des motifs peints sous glaçure, témoigne du souci des besoins de laproduction de masse. (Photo B. Namikawa)

9 Agra, Inde, Taj Mahal, décoration de pierres colorées incrustées dans unemaçonnerie en marbre blancCette technique, qui eut la faveur des architectes de la dernière période de l'empiremogol, servait peut-être à remplacer les céramiques, lesquelles continuaient à êtreutilisées, mais d'une manière médiocre. (Photo Michaud)

Eléments de transition

Les éléments de transition, souvent surmontés detambours de haute taille, sont nécessaires pour assurerla stabilité des coupoles. Du point de vue architectural,ils relèvent de deux types fondamentaux : lespendentifs, où la poussée s'exerce vers l'extérieur, et lestrompes, qui supportent la poussée verticale. En raisonde l'importance architecturale des coupoles, ceséléments étaient décorés et présentaient d'élégantessurfaces incurvées. Les pendentifs pouvaient êtredécoupés assise par assise, ce qui donnait l'impressionque l'assise supérieure était supportée en porte-à-fauxpar une série d'encorbellements de stalactites, mais lestrompes se prêtaient encore mieux à un découpage parniveaux, ce qui permettait une plus grande diversité sansnuire à l'effet décoratif. Les coupoles à nervures nenécessitent pas, en principe, d'éléments de transition,mais les grandes voûtes à nervures du X' siècle à

Cordoue possédaient déjà dans les angles des élémentsdécoratifs rappelant les stalactites, ou muqarnas. Dansl'architecture maghrébine tardive, les voûtes à

stalactites ne se limitent plus aux éléments de transitiondes coupoles mais deviennent des dais décoratifs, et auXVe siècle, en Asie centrale et en Iran, des plafondsentiers de plâtre sont construits en fausses voûtesinspirées de ces éléments de transition.

A, B Damas, Syrie, Maristan al-Nuri, 1145. (Photo Roumi)Les voûtes extérieures à stalactites n'étaient pas simplement utilisées dansles coupoles comme des éléments de transition d'adaptation des trompes,mais constituaient, par empilement, d'élégantes coupoles coniques oupyramidales à structure apparente de l'extérieur. Cette technique estcaractéristique de l'architecture funéraire en brique à Bagdad aux XIIa etXIII' siècles. En Syrie et en Turquie, où on les trouve moins fréquemment, lesmuqarnas sont en pierre. (Photo H. Stierlin)

Panneaux 25 - 26 6 Jérusalem, Haram, Dôme du Rocher, revêtement extérieur de marbre et decéramiqueLe revêtement de marbre, qui date en partie de la fondation du bâtiment (692), étaitune des décorations préférées au début de l'époque des Omeyyades. Les céramiquesont été ajoutées dans les années 1 540 sous Soliman le Magnifique, puis restauréespar la suite, pour la dernière fois en 1 960. (Photo H. Stierlin)

7 Turquie ottomane, Panneau de céramique, XVII' siècle, Paris (Louvre)Panneau de céramique représentant le sanctuaire de Médine avec la tombe duProphète et le minaret. Les franges de la bordure et le motif en forme de nicheévoquent un tapis de prière. (Photo Willi)

8 Ispahan, Iran, Mosquée de l'Imam, 1612-1637Bien que la décoration de la mosquée n'ait été achevée qu'après la mort dushah 'Abbâs, le revêtement de céramique, qui n'est pas une mosaïque mais sert desupport à des motifs peints sous glaçure, témoigne du souci des besoins de laproduction de masse. (Photo B. Namikawa)

9 Agra, Inde, Taj Mahal, décoration de pierres colorées incrustées dans unemaçonnerie en marbre blancCette technique, qui eut la faveur des architectes de la dernière période de l'empiremogol, servait peut-être à remplacer les céramiques, lesquelles continuaient à êtreutilisées, mais d'une manière médiocre. (Photo Michaud)

Eléments de transition

Les éléments de transition, souvent surmontés detambours de haute taille, sont nécessaires pour assurerla stabilité des coupoles. Du point de vue architectural,ils relèvent de deux types fondamentaux : lespendentifs, où la poussée s'exerce vers l'extérieur, et lestrompes, qui supportent la poussée verticale. En raisonde l'importance architecturale des coupoles, ceséléments étaient décorés et présentaient d'élégantessurfaces incurvées. Les pendentifs pouvaient êtredécoupés assise par assise, ce qui donnait l'impressionque l'assise supérieure était supportée en porte-à-fauxpar une série d'encorbellements de stalactites, mais lestrompes se prêtaient encore mieux à un découpage parniveaux, ce qui permettait une plus grande diversité sansnuire à l'effet décoratif. Les coupoles à nervures nenécessitent pas, en principe, d'éléments de transition,mais les grandes voûtes à nervures du X' siècle à

Cordoue possédaient déjà dans les angles des élémentsdécoratifs rappelant les stalactites, ou muqarnas. Dansl'architecture maghrébine tardive, les voûtes à

stalactites ne se limitent plus aux éléments de transitiondes coupoles mais deviennent des dais décoratifs, et auXVe siècle, en Asie centrale et en Iran, des plafondsentiers de plâtre sont construits en fausses voûtesinspirées de ces éléments de transition.

A, B Damas, Syrie, Maristan al-Nuri, 1145. (Photo Roumi)Les voûtes extérieures à stalactites n'étaient pas simplement utilisées dansles coupoles comme des éléments de transition d'adaptation des trompes,mais constituaient, par empilement, d'élégantes coupoles coniques oupyramidales à structure apparente de l'extérieur. Cette technique estcaractéristique de l'architecture funéraire en brique à Bagdad aux XIIa etXIII' siècles. En Syrie et en Turquie, où on les trouve moins fréquemment, lesmuqarnas sont en pierre. (Photo H. Stierlin)

Page 33: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

fe*"' .Ja

t^oBÈ

Page 34: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 26 - 27 - 28 1 Jérusalem, Haram, Mosquée al-Aqsa, coupole surmontant le mihrab, trompeLa trompe surbaissée et le revêtement en mosaïque de verre datent probablement des

restaurations de la mosquée sous les Fatimides, dans les années 1 020. (Photo H.

Stierlin)

2 Konya, Turquie, Mosquée de Sahib Ata, 1269Le porche, initialement coiffé de minarets jumeaux, est composé d'éléments demarbre sculpté et de mosaïques de briques. L'entrée est surmontée d'une voûterampante à stalactites fortement inclinée, faite de blocs de marbre imbriqués.(Photo Ersin Alok)

3 Grenade, Espagne, Alhambra, pavillon de la Cour des lions, XIV siècleLes voûtes de muqarnas au-dessus des appartements n'obéissent pas ici à unenécessité architectonique. Leur utilisation répond plutôt au souci de décorer leschapiteaux, de masquer les poutres transversales et de donner l'impression de voûtesde coupoles. (Photo H. Stierlin)

4 Le Caire, Egypte, Mosquée du sultan Hasan, commencée en 1356, muqarnas duvestibuleLe porche de l'entrée monumentale donne sur un espace surmonté d'une coupole àstalactites somptueuses. C'est sans doute l'endroit où le sultan se tenait pour rendrela justice. (Photo H. Stierlin)

5 Samarkand, URSS, Shah-i Zinde, Mausolée de Turnan Agha, vers 1400.La coupole, décorée d'étoiles en creux, repose sur des trompes comportant denombreuses couches de stalactites de plâtre peint. (Photo archives URSS)

6 Hérât, Afghanistan, Mausolée de Gawhar Shâd, terminé vers 1432La coupole qui surmonte une madrasa repose sur une base à seize faces qui reposeelle-même sur des trompes. Celles-ci sont dissimulées par des voûtes décoratives en

plâtre à stalactites et pendentifs en forme d'éventail finement peints en bleu et rouge.(Photo archives URSS)

7 Ispahan, Iran, Mosquée de l'Imam, porche d'entréeLa voûte du porche d'entrée est couverte de stalactites de plâtre entièrement revêtuesde céramique polychrome. (Photo H. Stierlin)

8 Brousse, Turquie, Mosquée verte, 1420 environLe porche de l'entrée principale comporte un dais de stalactites très travaillées, avecparfois des éléments dépendants. Les riches arabesques de la façade, de même queles stalactites, évoquent la décoration architecturale de l'Anatolie seljouqide.(Photo Ersin Alok)

Panneaux 26 - 27 - 28 1 Jérusalem, Haram, Mosquée al-Aqsa, coupole surmontant le mihrab, trompeLa trompe surbaissée et le revêtement en mosaïque de verre datent probablement des

restaurations de la mosquée sous les Fatimides, dans les années 1 020. (Photo H.

Stierlin)

2 Konya, Turquie, Mosquée de Sahib Ata, 1269Le porche, initialement coiffé de minarets jumeaux, est composé d'éléments demarbre sculpté et de mosaïques de briques. L'entrée est surmontée d'une voûterampante à stalactites fortement inclinée, faite de blocs de marbre imbriqués.(Photo Ersin Alok)

3 Grenade, Espagne, Alhambra, pavillon de la Cour des lions, XIV siècleLes voûtes de muqarnas au-dessus des appartements n'obéissent pas ici à unenécessité architectonique. Leur utilisation répond plutôt au souci de décorer leschapiteaux, de masquer les poutres transversales et de donner l'impression de voûtesde coupoles. (Photo H. Stierlin)

4 Le Caire, Egypte, Mosquée du sultan Hasan, commencée en 1356, muqarnas duvestibuleLe porche de l'entrée monumentale donne sur un espace surmonté d'une coupole àstalactites somptueuses. C'est sans doute l'endroit où le sultan se tenait pour rendrela justice. (Photo H. Stierlin)

5 Samarkand, URSS, Shah-i Zinde, Mausolée de Turnan Agha, vers 1400.La coupole, décorée d'étoiles en creux, repose sur des trompes comportant denombreuses couches de stalactites de plâtre peint. (Photo archives URSS)

6 Hérât, Afghanistan, Mausolée de Gawhar Shâd, terminé vers 1432La coupole qui surmonte une madrasa repose sur une base à seize faces qui reposeelle-même sur des trompes. Celles-ci sont dissimulées par des voûtes décoratives en

plâtre à stalactites et pendentifs en forme d'éventail finement peints en bleu et rouge.(Photo archives URSS)

7 Ispahan, Iran, Mosquée de l'Imam, porche d'entréeLa voûte du porche d'entrée est couverte de stalactites de plâtre entièrement revêtuesde céramique polychrome. (Photo H. Stierlin)

8 Brousse, Turquie, Mosquée verte, 1420 environLe porche de l'entrée principale comporte un dais de stalactites très travaillées, avecparfois des éléments dépendants. Les riches arabesques de la façade, de même queles stalactites, évoquent la décoration architecturale de l'Anatolie seljouqide.(Photo Ersin Alok)

Page 35: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 36: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 29 - 30 A, B Agra, Inde, Tombe d'I'timad al-Dawla, 1628, extérieur et intérieur. (Photo A:B . Namikawa)Ce bâtiment à plan carré, dont les quatre angles sont coiffés d'une tour,comporte un espace central cloisonné par des écrans de marbre à motifsgéométriques répétitifs. Ce dispositif est utilisé de manière particulièrementimaginative dans l'architecture mogole pour renforcer la sensation d'espacedans les enceintes et, en brisant la lumière, rendre légère et immatériellel'architecture la plus massive (Photo B:H. Stierlin)

1 Damas, Syrie, Grande Mosquée, fenêtre en marbre, VIII' siècleLe motif à entrelacs est directement emprunté à la sculpture sur marbre byzantine.(Photo Roumi)

2 Le Caire, Egypte, Mosquée d'Ahmad Ibn Tulun, fenêtres en stuc, 876 ou époqueultérieureParmi les nombreux motifs, pour la plupart des entrelacs aux formes angulaires, peusans doute sont d'origine, mais les fenêtres sont conformes à la tradition islamiqueancienne car elles sont dépourvues de vitrage. (Photo H. Stierlin)

3 Le Caire, Egypte, Palais de Beshtak, 1340 environ, moucharabiehCes écrans de bois, souvent placés sur les balcons surplombant la rue, sontcaractéristiques de l'architecture privée du Caire à l'époque des Mamelouks, et d'unegrande partie du Moyen-Orient moderne. Ils laissent entrer le vent du nord quirafraîchit l'édifice (ce qui crée généralement de forts courants d'air), tout en assurantune certaine intimité, en permettant à ceux qui se trouvent à l'intérieur d'observer larue sans être vus. (Photo H. Stierlin)

4 Istanbul, Turquie, Mosquée du sultan Ahmed, début du XVII' siècle. Fenêtres enstuc ornées de vitrauxCes belles fenêtres apportent un élément coloré supplémentaire à la riche décorationintérieure de la mosquée avec ses céramiques et ses peintures. (Photo Atasoy)

Grilles

De nombreux édifices islamiques étaient éclairés par lacour centrale, mais des fenêtres étaient parfoisnécessaires, soit pour améliorer l'éclairage, soit, enclaires-voies, pour mettre en valeur le chemin axialconduisant au mihrab. Dans la plupart des paysislamiques, il était inutile de vitrer les fenêtres en raisondu climat ; les grilles étaient généralement de typebyzantin ou proto-islamique, d'abord en marbre ou enpierre à chaux, mais ensuite en stuc moulé, à la foismoins coûteux et plus adaptable. Dans l'architectureislamique plus tardive (par exemple dans l'Istanbulottomane), la lumière jouait un rôle esthétique beaucoupplus important et les fenêtres étaient souvent vitrées,avec des verres de couleurs vives. Même dans ce cas,leur rôle dans la décoration architecturale extérieuredemeure mince.

Panneaux 29 - 30 A, B Agra, Inde, Tombe d'I'timad al-Dawla, 1628, extérieur et intérieur. (Photo A:B . Namikawa)Ce bâtiment à plan carré, dont les quatre angles sont coiffés d'une tour,comporte un espace central cloisonné par des écrans de marbre à motifsgéométriques répétitifs. Ce dispositif est utilisé de manière particulièrementimaginative dans l'architecture mogole pour renforcer la sensation d'espacedans les enceintes et, en brisant la lumière, rendre légère et immatériellel'architecture la plus massive (Photo B:H. Stierlin)

1 Damas, Syrie, Grande Mosquée, fenêtre en marbre, VIII' siècleLe motif à entrelacs est directement emprunté à la sculpture sur marbre byzantine.(Photo Roumi)

2 Le Caire, Egypte, Mosquée d'Ahmad Ibn Tulun, fenêtres en stuc, 876 ou époqueultérieureParmi les nombreux motifs, pour la plupart des entrelacs aux formes angulaires, peusans doute sont d'origine, mais les fenêtres sont conformes à la tradition islamiqueancienne car elles sont dépourvues de vitrage. (Photo H. Stierlin)

3 Le Caire, Egypte, Palais de Beshtak, 1340 environ, moucharabiehCes écrans de bois, souvent placés sur les balcons surplombant la rue, sontcaractéristiques de l'architecture privée du Caire à l'époque des Mamelouks, et d'unegrande partie du Moyen-Orient moderne. Ils laissent entrer le vent du nord quirafraîchit l'édifice (ce qui crée généralement de forts courants d'air), tout en assurantune certaine intimité, en permettant à ceux qui se trouvent à l'intérieur d'observer larue sans être vus. (Photo H. Stierlin)

4 Istanbul, Turquie, Mosquée du sultan Ahmed, début du XVII' siècle. Fenêtres enstuc ornées de vitrauxCes belles fenêtres apportent un élément coloré supplémentaire à la riche décorationintérieure de la mosquée avec ses céramiques et ses peintures. (Photo Atasoy)

Grilles

De nombreux édifices islamiques étaient éclairés par lacour centrale, mais des fenêtres étaient parfoisnécessaires, soit pour améliorer l'éclairage, soit, enclaires-voies, pour mettre en valeur le chemin axialconduisant au mihrab. Dans la plupart des paysislamiques, il était inutile de vitrer les fenêtres en raisondu climat ; les grilles étaient généralement de typebyzantin ou proto-islamique, d'abord en marbre ou enpierre à chaux, mais ensuite en stuc moulé, à la foismoins coûteux et plus adaptable. Dans l'architectureislamique plus tardive (par exemple dans l'Istanbulottomane), la lumière jouait un rôle esthétique beaucoupplus important et les fenêtres étaient souvent vitrées,avec des verres de couleurs vives. Même dans ce cas,leur rôle dans la décoration architecturale extérieuredemeure mince.

Page 37: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

îWî^iVïfiaOtjV -.. 'f',

f»t*f«fj*fiBÎ liM*M^isSMià :iTi«i*i«îi-

^HiimBKz¿''^^^^^^^^^B HHhhk-:

'/>:îvî:*\

III

Page 38: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 31 - 32 A, B Istanbul, Turquie, Siileymaniye, achevée en 1557Le plus grand édifice fondé par Soliman le Magnifique, et conçu par le célèbrearchitecte Sinan, devait être non seulement une mosquée mais aussi uneinstitution d'enseignement pour le haut clergé et les fonctionnaires supérieursde l'Empire ottoman. Cependant, seule la mosquée contient un minbar.Minbar, 1557 environLa finesse des proportions et la grande hauteur du minbar de marbre avec sessculptures ajourées et dorées et un haut dais conique à facettes ontmanifestement été déterminées par les dimensions générales de la coupole.(Photos office du tourisme turc)

1 Kairouan, Tunisie, Grande mosquée, minbar en bois, milieu du IXa siècleUn des plus splendides exemples de lambris de bois sculpté des débuts de l'islam ;

palmiers stylisés, pampres et palmettes composent le décor, qui témoigne clairementde l'influence exercée par l'art contemporain de Mésopotamie sous le calife'abbasside. (Photo Université de Pennsylvanie)

2 Le Caire, Egypte, Mosquée d'Aqsunqur, 1346Ce minbar est remarquable par son matériau, du marbre blanc incrusté de marbre decouleur et de porphyre. (Photo Mazenod)

3 Mashhad, Iran, Mosquée de Gawhar Shad, vue intérieure où l'on voit le minbardélicatement ajouré qui est l'un des chefs-d'tuvre de l'art du XV siècle.(Photo archives URSS)

4 Istanbul, Turquie, Mosquée de Sokollu Mehmet Pacha, 1572Le minbar de marbre a été incorporé au magnifique décor de carreaux de céramiqued'Iznik qui recouvre tout le mur de la qibla de la salle de prière ; il est surmonté d'undais ogival à facettes recouvert également de céramique. (Photo Ersin Alok)

Minbars

Une des principales cérémonies qui se déroulent à lamosquée est la Prière du Vendredi où est prononcée lakhutba, à laquelle tout musulman adulte doit assister. Lakhutba est un sermon prononcé par le guide de lacommunauté ou son représentant légitime et qui, dansles débuts de l'Islam du moins, avait un contenupolitique autant que moral. L'orateur parle au-dessusd'une chaire, le minbar, située à la droite du mihrab etque l'on a décorée de plus en plus richement au fil dessiècles. Aux premiers temps de l'Islam, la Prière duVendredi et donc le minbar étaient l'apanage dequelques villes ou localités ; par la suite ce privilège a

été accordé à un grand nombre de mosquées.Le minbar se présente comme un escalier très raide,avec une entrée décorée, posé sur une base triangulaire.Il est souvent surmonté d'un dais ornementé et, pendantla Prière du Vendredi, au cours des premiers siècles del'Islam, le guide, l'imam, était entouré par les bannièresdu califat. Depuis très longtemps, les minbars sontrichement décorés de panneaux de bois sculpté, demarbre ou de travertin sculpté ou, plus récemment, derevêtements de céramique. Cependant, la hauteur de lachaire, le nombre de marches, l'inclinaison de l'escalieret même la présence ou l'absence de dais semblentdéterminés uniquement par des questions de goût.

Panneaux 31 - 32 A, B Istanbul, Turquie, Siileymaniye, achevée en 1557Le plus grand édifice fondé par Soliman le Magnifique, et conçu par le célèbrearchitecte Sinan, devait être non seulement une mosquée mais aussi uneinstitution d'enseignement pour le haut clergé et les fonctionnaires supérieursde l'Empire ottoman. Cependant, seule la mosquée contient un minbar.Minbar, 1557 environLa finesse des proportions et la grande hauteur du minbar de marbre avec sessculptures ajourées et dorées et un haut dais conique à facettes ontmanifestement été déterminées par les dimensions générales de la coupole.(Photos office du tourisme turc)

1 Kairouan, Tunisie, Grande mosquée, minbar en bois, milieu du IXa siècleUn des plus splendides exemples de lambris de bois sculpté des débuts de l'islam ;

palmiers stylisés, pampres et palmettes composent le décor, qui témoigne clairementde l'influence exercée par l'art contemporain de Mésopotamie sous le calife'abbasside. (Photo Université de Pennsylvanie)

2 Le Caire, Egypte, Mosquée d'Aqsunqur, 1346Ce minbar est remarquable par son matériau, du marbre blanc incrusté de marbre decouleur et de porphyre. (Photo Mazenod)

3 Mashhad, Iran, Mosquée de Gawhar Shad, vue intérieure où l'on voit le minbardélicatement ajouré qui est l'un des chefs-d'tuvre de l'art du XV siècle.(Photo archives URSS)

4 Istanbul, Turquie, Mosquée de Sokollu Mehmet Pacha, 1572Le minbar de marbre a été incorporé au magnifique décor de carreaux de céramiqued'Iznik qui recouvre tout le mur de la qibla de la salle de prière ; il est surmonté d'undais ogival à facettes recouvert également de céramique. (Photo Ersin Alok)

Minbars

Une des principales cérémonies qui se déroulent à lamosquée est la Prière du Vendredi où est prononcée lakhutba, à laquelle tout musulman adulte doit assister. Lakhutba est un sermon prononcé par le guide de lacommunauté ou son représentant légitime et qui, dansles débuts de l'Islam du moins, avait un contenupolitique autant que moral. L'orateur parle au-dessusd'une chaire, le minbar, située à la droite du mihrab etque l'on a décorée de plus en plus richement au fil dessiècles. Aux premiers temps de l'Islam, la Prière duVendredi et donc le minbar étaient l'apanage dequelques villes ou localités ; par la suite ce privilège a

été accordé à un grand nombre de mosquées.Le minbar se présente comme un escalier très raide,avec une entrée décorée, posé sur une base triangulaire.Il est souvent surmonté d'un dais ornementé et, pendantla Prière du Vendredi, au cours des premiers siècles del'Islam, le guide, l'imam, était entouré par les bannièresdu califat. Depuis très longtemps, les minbars sontrichement décorés de panneaux de bois sculpté, demarbre ou de travertin sculpté ou, plus récemment, derevêtements de céramique. Cependant, la hauteur de lachaire, le nombre de marches, l'inclinaison de l'escalieret même la présence ou l'absence de dais semblentdéterminés uniquement par des questions de goût.

Page 39: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Èk.m

-m^^

'i

il]|wHray%iu9^n^H

XI P^^^'i*^ ii if VhiíM-B

k mwmmm

Page 40: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 33 - 34 A Samarkand, URSS, RegistanDes édifices initiaux ne subsiste que la madrasa d'Ulugh Beg, sur la gauche. Laplace a été remaniée ultérieurement et, au XVII' siècle, elle a été complétée parla madrasa Shir Dar, construite en face. (Photo archives URSS)

B Samarkand, URSS, Madrasa d'Ulugh Beg, vers 1420, porche d'entrée et façadeavec minarets d'angleLes édifices du Registan sont orientés est-ouest et la madrasa n'est pas orientéevers la qibla. Le bâtiment avait deux étages et était dominé par le porche d'entrée.(Photo archives URSS)

1 Bagdad, Irak, Madrasa Mustansiriyya, fondée en 1233Cet édifice, chef-d'fuvre d'architecture et de décoration, construit sur la rive duTigre, doit son importance au fait que ce fut la première madrasa conçue pour lesquatre écoles juridiques orthodoxes (madhâhib) de l'Islam. (Photo Lewcock)

2 Alep, Syrie, Madrasa al-Firdaws, 1234-37Les sobres arcades de la cour ont des chapiteaux de marbre ou de travertin. Ledallage de marbre est récent mais il donne une idée de la maîtrise des tailleurs depierre d'Alep. (Photo H. Stierlin)

3 Sivas, Turquie, Madrasa Gok, fondée en 671H/1271-72La façade grandiose, avec son porche d'entrée à revêtement de marbre surmonté deminarets jumeaux, est disproportionnée par rapport au bâtiment de la madrasa quipouvait accueillir au maximum vingt enseignants et étudiants. (Photo Ersin Alok)

Madrasas

La madrasa était (et reste) l'institution islamique typed'enseignement supérieur où l'on pouvait apprendrel'exégèse du Coran, la tradition et le droit islamiquesainsi que diverses autres disciplines. De ces institutionssortaient, après de nombreuses années d'études, lesfonctionnaires nommés aux principaux postes juridiqueset administratifs de l'État. L'invention de la madrasa estparfois attribuée au vizir seljouqide Nizam al-Mulk, à la

fin du XIe siècle à Bagdad, mais il semble qu'il se soitborné à instaurer le contrôle de l'État sur l'enseignementdes madrasas. Ce contrôle allait être durable.

Panneaux 33 - 34 A Samarkand, URSS, RegistanDes édifices initiaux ne subsiste que la madrasa d'Ulugh Beg, sur la gauche. Laplace a été remaniée ultérieurement et, au XVII' siècle, elle a été complétée parla madrasa Shir Dar, construite en face. (Photo archives URSS)

B Samarkand, URSS, Madrasa d'Ulugh Beg, vers 1420, porche d'entrée et façadeavec minarets d'angleLes édifices du Registan sont orientés est-ouest et la madrasa n'est pas orientéevers la qibla. Le bâtiment avait deux étages et était dominé par le porche d'entrée.(Photo archives URSS)

1 Bagdad, Irak, Madrasa Mustansiriyya, fondée en 1233Cet édifice, chef-d'fuvre d'architecture et de décoration, construit sur la rive duTigre, doit son importance au fait que ce fut la première madrasa conçue pour lesquatre écoles juridiques orthodoxes (madhâhib) de l'Islam. (Photo Lewcock)

2 Alep, Syrie, Madrasa al-Firdaws, 1234-37Les sobres arcades de la cour ont des chapiteaux de marbre ou de travertin. Ledallage de marbre est récent mais il donne une idée de la maîtrise des tailleurs depierre d'Alep. (Photo H. Stierlin)

3 Sivas, Turquie, Madrasa Gok, fondée en 671H/1271-72La façade grandiose, avec son porche d'entrée à revêtement de marbre surmonté deminarets jumeaux, est disproportionnée par rapport au bâtiment de la madrasa quipouvait accueillir au maximum vingt enseignants et étudiants. (Photo Ersin Alok)

Madrasas

La madrasa était (et reste) l'institution islamique typed'enseignement supérieur où l'on pouvait apprendrel'exégèse du Coran, la tradition et le droit islamiquesainsi que diverses autres disciplines. De ces institutionssortaient, après de nombreuses années d'études, lesfonctionnaires nommés aux principaux postes juridiqueset administratifs de l'État. L'invention de la madrasa estparfois attribuée au vizir seljouqide Nizam al-Mulk, à la

fin du XIe siècle à Bagdad, mais il semble qu'il se soitborné à instaurer le contrôle de l'État sur l'enseignementdes madrasas. Ce contrôle allait être durable.

Page 41: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 42: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 35 - 36 4 Fez, Maroc, Madrasa d'al-Attarin, terminée en 725H/1325Le plan est caractéristique de nombreuses madrasas qui ne sont pas orientées vers LaMecque. La décoration de bois et de plâtre sculpté de la cour est aussi riche que ladécoration de carreaux de faïence émaillée. (Photo Mazenod)

5 Ta'izz, Yémen du Nord, Mosquée et Madrasa Asharfiyya, XIII' et XIV sièclesLa madrasa faisait à l'origine partie de la mosquée, avec deux grands minarets ducôté sud. A la fin du XIVe siècle, de nouvelles constructions furent édifiées de part etd'autre du porche sud pour ouvrir des salles de classe. (Photo Lewcock)

6 Samarkand, URSS, Madrasa Shir Dar, Registan, XVII' siècleDestinée à compléter la Madrasa d'Ulugh Beg (1417-1420), située de l'autre côté dela place. Il s'agissait d'un établissement important où l'on enseignait au XVe siècleaussi bien les mathématiques que l'astronomie. (Photo archives URSS)

A, B Le Caire, Egypte, Mosquée d'Ibn Tulun, 876Vue sur les arcades de la cour avec des ornements en stuc moulé et le minaretde pierre, en forme de demi-spirale, reconstruit à la fin du XIII' siècle.(Photo Mazenod)MihrabLe mihrab en stuc non décoré était tellement en retrait par rapport aux arcadesde la qibla que les prières étaient probablement inaudibles pour la plupart desfidèles. Par la suite, d'autres mihrabs furent ajoutés plus près de la cour. Laniche actuelle a été restaurée à la fin du XIII' siècle et embellie de mosaïquesde verre, de marbre et de peintures. (Photo H. Stierlin)

1 Kairouan, Tunisie, Grande Mosquée, mihrab, décoration provenant d'unerestauration de 862Le revêtement de marbre ajouré du mihrab avec ses niches lambrissées à festons estprobablement l'muvre d'artisans locaux, mais les carreaux de faïence peinte lustréequi l'entourent proviennent, au moins en partie, de la cour des 'Abbassides à Bagdadou Sâmarrâ. (Photo Roger-Viollet)

2 Cordoue, Espagne, Grande Mosquée, mihrab et mur de la qiblaLa Mosquée des débuts du VIIIe siècle fut entièrement reconstruite en 960 par le

souverain omeyyade al-Hakam II, qui ajouta des mihrabs dans de splendides travéesà coupole sur le mur de la qibla, qui était relié par un couloir à son palais. Il pouvaitainsi assister à la prière du vendredi sans courir le risque de traverser la mosquéeemplie de fidèles. (Photo Mazenod)

Mihrabs

Le mihrab est une niche qui signale architecturalementla qibla, orientée en direction de La Mecque, verslaquelle on se tourne pour accomplir les prièresquotidiennes. Le calife ou son représentant, qui dirigeaitofficiellement la prière (imam) , devait se tenir dans lemihrab ou à son seuil. Cette coutume a contribué à fairedu mihrab un lieu privilégié de la décorationarchitecturale. Il était placé dans une travée surmontéed'une coupole et décorée de mosaïques, de céramiquesou de plâtre ouvragé. Il va sans dire que le mihrab n'estpas un sanctuaire ; il n'y a pas d'endroitparticulièrement sacré dans la mosquée.

Panneaux 35 - 36 4 Fez, Maroc, Madrasa d'al-Attarin, terminée en 725H/1325Le plan est caractéristique de nombreuses madrasas qui ne sont pas orientées vers LaMecque. La décoration de bois et de plâtre sculpté de la cour est aussi riche que ladécoration de carreaux de faïence émaillée. (Photo Mazenod)

5 Ta'izz, Yémen du Nord, Mosquée et Madrasa Asharfiyya, XIII' et XIV sièclesLa madrasa faisait à l'origine partie de la mosquée, avec deux grands minarets ducôté sud. A la fin du XIVe siècle, de nouvelles constructions furent édifiées de part etd'autre du porche sud pour ouvrir des salles de classe. (Photo Lewcock)

6 Samarkand, URSS, Madrasa Shir Dar, Registan, XVII' siècleDestinée à compléter la Madrasa d'Ulugh Beg (1417-1420), située de l'autre côté dela place. Il s'agissait d'un établissement important où l'on enseignait au XVe siècleaussi bien les mathématiques que l'astronomie. (Photo archives URSS)

A, B Le Caire, Egypte, Mosquée d'Ibn Tulun, 876Vue sur les arcades de la cour avec des ornements en stuc moulé et le minaretde pierre, en forme de demi-spirale, reconstruit à la fin du XIII' siècle.(Photo Mazenod)MihrabLe mihrab en stuc non décoré était tellement en retrait par rapport aux arcadesde la qibla que les prières étaient probablement inaudibles pour la plupart desfidèles. Par la suite, d'autres mihrabs furent ajoutés plus près de la cour. Laniche actuelle a été restaurée à la fin du XIII' siècle et embellie de mosaïquesde verre, de marbre et de peintures. (Photo H. Stierlin)

1 Kairouan, Tunisie, Grande Mosquée, mihrab, décoration provenant d'unerestauration de 862Le revêtement de marbre ajouré du mihrab avec ses niches lambrissées à festons estprobablement l'muvre d'artisans locaux, mais les carreaux de faïence peinte lustréequi l'entourent proviennent, au moins en partie, de la cour des 'Abbassides à Bagdadou Sâmarrâ. (Photo Roger-Viollet)

2 Cordoue, Espagne, Grande Mosquée, mihrab et mur de la qiblaLa Mosquée des débuts du VIIIe siècle fut entièrement reconstruite en 960 par le

souverain omeyyade al-Hakam II, qui ajouta des mihrabs dans de splendides travéesà coupole sur le mur de la qibla, qui était relié par un couloir à son palais. Il pouvaitainsi assister à la prière du vendredi sans courir le risque de traverser la mosquéeemplie de fidèles. (Photo Mazenod)

Mihrabs

Le mihrab est une niche qui signale architecturalementla qibla, orientée en direction de La Mecque, verslaquelle on se tourne pour accomplir les prièresquotidiennes. Le calife ou son représentant, qui dirigeaitofficiellement la prière (imam) , devait se tenir dans lemihrab ou à son seuil. Cette coutume a contribué à fairedu mihrab un lieu privilégié de la décorationarchitecturale. Il était placé dans une travée surmontéed'une coupole et décorée de mosaïques, de céramiquesou de plâtre ouvragé. Il va sans dire que le mihrab n'estpas un sanctuaire ; il n'y a pas d'endroitparticulièrement sacré dans la mosquée.

Page 43: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 44: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 37-38 3 Ispahan, Iran, Grande Mosquée, mihrab d'Oljeytii, 1310Un des travaux de restauration de la Grande Mosquée d'Ispahan réalisés sous lesMogols consista à construire une mosquée d'hiver couverte avec un mihrab de stucdélicatement sculpté, portant des formules chï'ites, et un petit minbar en noyersculpté. (Photo Mazenod)

4 Hérât, Afghanistan, Masjid-i Hauz-i Karbuz, datée 845H/1441Le mihrab, qui se trouve dans la mosquée couverte ou mosquée d'« hiver » estrevêtu d'une fine mosaïque de faïence de très belle qualité, commanditée par lessouverains timourides. (Photo archives URSS)

5 Karaman, Turquie, Imaret d'Ibrahim Beg, mihrab en céramique, 1433, aujourd'huiau Çinili Kôsk, IstanbulLe revêtement de céramique polychrome doit beaucoup aux luvres réalisées à

Brousse (Mosquée Verte, terminée en 1421) et dans l'Iran oriental de l'époque(Meshed). (Photo Ersin Alok)

6 Istanbul, Turquie, Mosquée de Rüstern Pacha, 1561, mihrab revêtu de céramique,Iznik, vers 1560La niche est constituée de facettes, dont chacune représente un vase avec un bouquetde fleurs de prunus dans un compartiment lobé. (Photo B. Namikawa)

7 Tapisserie-mihrab brodéeTapis brodé en forme de mihrab. Inde mogole, circa 1640. Dans les palais où il n'yavait ni mosquée, ni oratoire, il était fréquent d'accrocher au mur un tapis ou un tissubrodé à la place du mihrab pour indiquer l'orientation de la prière.(Thyssen - Bornemisze)

Panneaux 37-38 3 Ispahan, Iran, Grande Mosquée, mihrab d'Oljeytii, 1310Un des travaux de restauration de la Grande Mosquée d'Ispahan réalisés sous lesMogols consista à construire une mosquée d'hiver couverte avec un mihrab de stucdélicatement sculpté, portant des formules chï'ites, et un petit minbar en noyersculpté. (Photo Mazenod)

4 Hérât, Afghanistan, Masjid-i Hauz-i Karbuz, datée 845H/1441Le mihrab, qui se trouve dans la mosquée couverte ou mosquée d'« hiver » estrevêtu d'une fine mosaïque de faïence de très belle qualité, commanditée par lessouverains timourides. (Photo archives URSS)

5 Karaman, Turquie, Imaret d'Ibrahim Beg, mihrab en céramique, 1433, aujourd'huiau Çinili Kôsk, IstanbulLe revêtement de céramique polychrome doit beaucoup aux luvres réalisées à

Brousse (Mosquée Verte, terminée en 1421) et dans l'Iran oriental de l'époque(Meshed). (Photo Ersin Alok)

6 Istanbul, Turquie, Mosquée de Rüstern Pacha, 1561, mihrab revêtu de céramique,Iznik, vers 1560La niche est constituée de facettes, dont chacune représente un vase avec un bouquetde fleurs de prunus dans un compartiment lobé. (Photo B. Namikawa)

7 Tapisserie-mihrab brodéeTapis brodé en forme de mihrab. Inde mogole, circa 1640. Dans les palais où il n'yavait ni mosquée, ni oratoire, il était fréquent d'accrocher au mur un tapis ou un tissubrodé à la place du mihrab pour indiquer l'orientation de la prière.(Thyssen - Bornemisze)

Page 45: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 46: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 39 - 40 - 41

CHEFS-D'rUVRE DE

L'ART ISLAMIQUE

Le premier âge d'or -les Omeyyades etles premiers 'Abbasides

L'Islam prit naissance au début du VIIe siècle, lorsqueMuhammad reçut à La Mecque la Révélation en tant queProphète de Dieu. Au siècle suivant, les conquêtes desCalifes, ses successeurs, créèrent un Empire arabemusulman comprenant la Syrie, la Palestine, l'Egypte, laLibye, l'Irak et l'Iran.En 661 , l'Arabie n'est plus le centre du Califat. LesOmeyyades se déplacèrent à Damas, en Syrie, villeantique qui avait été une métropole romaine, puisbyzantine. Jusqu'en 750, elle resta la capitale de ladynastie des Omeyyades et, au moins dans les premierstemps, l'arabisme de cet État en fut l'un des aspectsprépondérants. L'arabe devint la langue del'administration qui permit de forger de nouveauxtermes juridiques et savants. Les Omeyyades conquirentrapidement l'Afrique du Nord (670), l'Espagne et le Sind(711), et même, vers 730, le sud de la France. Le Califatde Damas devint ainsi une puissance mondiale.En 750, les 'Abbassides, à la tête d'un mouvementd'opposition, renversèrent le dernier calife omeyyade.Ils transférèrent leur capitale en Mésopotomie etfondèrent Bagdad, sur le Tigre. L'Espagne demeuraindépendante et au cours des deux siècles suivants, leuremprise sur le vaste territoire qui s'étendait de Gibraltaraux confins orientaux de l'Asie centrale se relâcha peu à

peu. Des dynasties semi-indépendantes apparurent enAfrique du Nord ; à la fin du Xe siècle, l'Iran tomba auxmains des Bouyides chutes ; enfin, à partir de 969, lesFatimides s'emparèrent d'une grande partie de la Syrieaprès avoir pris aussi le pouvoir en Egypte, où ilsfondèrent Le Caire.Ces changements politiques entraînèrent undéplacement géographique des centres de rayonnement.L'art et l'architecture des Omeyyades, qui s'étaientformés dans le sillage de la tradition classiqueméditerranéenne, cédèrent la place aux traditionsmésopotamiennes et iraniennes favorisées par lespremiers 'Abbassides.

1, 2 Dôme du Rocher (Qubbat al-Sakhra) Jérusalem (92H/691)Construit par le calife omeyyade 'Abd al-Malik. (Photo Georg Gerster/Rapho)Le dôme est au centre de ce que l'on appelle aujourd'hui le Haram al-Sharif . Il a

été édifié sur le Rocher sacré d'où le Prophète avait accompli son ascensioncéleste, connue sous le nom de Voyage Nocturne. (Photo H. Stierlin)

3, 4 Damas, Syrie, Grande MosquéeConstruite par le calife al-Walid b. Abdul Malik (97H/714-715). Vue intérieure avecle Bayt ai-Mal (Trésor) et les arcades entourant la cour. (Photo B. Namikawa)Mosaïque représentant le fleuve Barada et des jardins qui évoquent le paradis.(Photo Mazenod)

5 Qasr al-Khayr al-Gharbî, à 1 00 km au nord-est de Damas, Syrie. Construit par le califeomeyyade Hishâm en 110H/727. Porche d'entrée. (Photo Bahnassi)

6 Décoration extérieure en stuc sculpté de l'entrée principale du palais,reconstitution, Musée national de Damas. (Photo Bahnassi)

7 Panneau en bois à motifs foliés stylisés, Mésopotamie, IX' siècleBon exemple du style décoratif de Samarra à l'apogée de son développement.(British Museum, Londres)

8 Plat à décor moulé, recouvert d'un lustre jaune avec des touches de vert.Diamètre : 21 ,5 cm. Irak, IXe siècle (Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz,Museum für Islamische Kunst, Berlin/Dahlem)

9 Coran auquel aurait participé le célèbre calligraphe irakien Ibn al-Bawwab, datéde l'an 1001 de l'ère chrétienne(Chester Beatty Library, Dublin)

1 0 La constellation de Persée telle qu'on peut la voir dans le ciel. « Kitâb Suwaral-Kawâkib al-Thâbita »

Traité des étoiles fixes de l'astronome 'Abd al-Rahman al-Sûfî (Bodleian Library,Oxford, Royaume-Uni)

Bien que pratiquement rien ne soit resté du Baghdad'abbaside, les ruines de Samarra que fondèrent lesCalifes pour se protéger des mutineries de leurs troupesturques montrent l'ampleur de l'architecture'abbaside dont les plus parfaits exemples sont la

monumentale mosquée de Mutuwakkil (mort en 861), le

grand palais d'al Mu'tasim (836), et le Jawsaqal-Khaqani. Dans ce dernier, les fresques raffinées, lestuc, la poterie et la verrerie, excaves au cours de cesiècle, montrent la maîtrise et la finesse techniques del'art 'abbaside. Sous Ahmad ibn Tulun, le gouverneur'abbaside d'Egypte et de Syrie, qui fonda sa propredynastie, les Tulunides (868-905), les splendeurs del'art et de l'architecture 'abbaside furent transplantéesen Egypte.

Panneaux 39 - 40 - 41

CHEFS-D'rUVRE DE

L'ART ISLAMIQUE

Le premier âge d'or -les Omeyyades etles premiers 'Abbasides

L'Islam prit naissance au début du VIIe siècle, lorsqueMuhammad reçut à La Mecque la Révélation en tant queProphète de Dieu. Au siècle suivant, les conquêtes desCalifes, ses successeurs, créèrent un Empire arabemusulman comprenant la Syrie, la Palestine, l'Egypte, laLibye, l'Irak et l'Iran.En 661 , l'Arabie n'est plus le centre du Califat. LesOmeyyades se déplacèrent à Damas, en Syrie, villeantique qui avait été une métropole romaine, puisbyzantine. Jusqu'en 750, elle resta la capitale de ladynastie des Omeyyades et, au moins dans les premierstemps, l'arabisme de cet État en fut l'un des aspectsprépondérants. L'arabe devint la langue del'administration qui permit de forger de nouveauxtermes juridiques et savants. Les Omeyyades conquirentrapidement l'Afrique du Nord (670), l'Espagne et le Sind(711), et même, vers 730, le sud de la France. Le Califatde Damas devint ainsi une puissance mondiale.En 750, les 'Abbassides, à la tête d'un mouvementd'opposition, renversèrent le dernier calife omeyyade.Ils transférèrent leur capitale en Mésopotomie etfondèrent Bagdad, sur le Tigre. L'Espagne demeuraindépendante et au cours des deux siècles suivants, leuremprise sur le vaste territoire qui s'étendait de Gibraltaraux confins orientaux de l'Asie centrale se relâcha peu à

peu. Des dynasties semi-indépendantes apparurent enAfrique du Nord ; à la fin du Xe siècle, l'Iran tomba auxmains des Bouyides chutes ; enfin, à partir de 969, lesFatimides s'emparèrent d'une grande partie de la Syrieaprès avoir pris aussi le pouvoir en Egypte, où ilsfondèrent Le Caire.Ces changements politiques entraînèrent undéplacement géographique des centres de rayonnement.L'art et l'architecture des Omeyyades, qui s'étaientformés dans le sillage de la tradition classiqueméditerranéenne, cédèrent la place aux traditionsmésopotamiennes et iraniennes favorisées par lespremiers 'Abbassides.

1, 2 Dôme du Rocher (Qubbat al-Sakhra) Jérusalem (92H/691)Construit par le calife omeyyade 'Abd al-Malik. (Photo Georg Gerster/Rapho)Le dôme est au centre de ce que l'on appelle aujourd'hui le Haram al-Sharif . Il a

été édifié sur le Rocher sacré d'où le Prophète avait accompli son ascensioncéleste, connue sous le nom de Voyage Nocturne. (Photo H. Stierlin)

3, 4 Damas, Syrie, Grande MosquéeConstruite par le calife al-Walid b. Abdul Malik (97H/714-715). Vue intérieure avecle Bayt ai-Mal (Trésor) et les arcades entourant la cour. (Photo B. Namikawa)Mosaïque représentant le fleuve Barada et des jardins qui évoquent le paradis.(Photo Mazenod)

5 Qasr al-Khayr al-Gharbî, à 1 00 km au nord-est de Damas, Syrie. Construit par le califeomeyyade Hishâm en 110H/727. Porche d'entrée. (Photo Bahnassi)

6 Décoration extérieure en stuc sculpté de l'entrée principale du palais,reconstitution, Musée national de Damas. (Photo Bahnassi)

7 Panneau en bois à motifs foliés stylisés, Mésopotamie, IX' siècleBon exemple du style décoratif de Samarra à l'apogée de son développement.(British Museum, Londres)

8 Plat à décor moulé, recouvert d'un lustre jaune avec des touches de vert.Diamètre : 21 ,5 cm. Irak, IXe siècle (Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz,Museum für Islamische Kunst, Berlin/Dahlem)

9 Coran auquel aurait participé le célèbre calligraphe irakien Ibn al-Bawwab, datéde l'an 1001 de l'ère chrétienne(Chester Beatty Library, Dublin)

1 0 La constellation de Persée telle qu'on peut la voir dans le ciel. « Kitâb Suwaral-Kawâkib al-Thâbita »

Traité des étoiles fixes de l'astronome 'Abd al-Rahman al-Sûfî (Bodleian Library,Oxford, Royaume-Uni)

Bien que pratiquement rien ne soit resté du Baghdad'abbaside, les ruines de Samarra que fondèrent lesCalifes pour se protéger des mutineries de leurs troupesturques montrent l'ampleur de l'architecture'abbaside dont les plus parfaits exemples sont la

monumentale mosquée de Mutuwakkil (mort en 861), le

grand palais d'al Mu'tasim (836), et le Jawsaqal-Khaqani. Dans ce dernier, les fresques raffinées, lestuc, la poterie et la verrerie, excaves au cours de cesiècle, montrent la maîtrise et la finesse techniques del'art 'abbaside. Sous Ahmad ibn Tulun, le gouverneur'abbaside d'Egypte et de Syrie, qui fonda sa propredynastie, les Tulunides (868-905), les splendeurs del'art et de l'architecture 'abbaside furent transplantéesen Egypte.

Page 47: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

t'bUwuv«»

\ :--

^ I

í^>

'V

'*\ - *'

jrV

>^t4^^»

/^PWLV^ -W H^/.. ^ jbAJyiT^' JpJ-

>'

10

Page 48: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

8 pages suivantes :

Panneau 12/APanneau 15/8Panneau 25/8Panneau 38/7Panneau 58/14Panneau 63/10Panneau 65/22Panneau 74/18

8 pages suivantes :

Panneau 12/APanneau 15/8Panneau 25/8Panneau 38/7Panneau 58/14Panneau 63/10Panneau 65/22Panneau 74/18

Page 49: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 50: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 51: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 52: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 53: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 54: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 55: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 56: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 57: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 42 - 43 - 44

Espagne, Maroc, Algérie

Les Omeyyades, qui avaient conquis l'Espagne en 71 1 , ysurvécurent à la révolution des Abbassides et sous le .

règne d"Abd al-Rahman (756-788), ils fondèrent un Étatomeyyade indépendant dont la capitale était Cordoue.C'est alors que fut construite la Grande Mosquée decette ville.'Abd al-Rahman III prit le titre de calife en 929. Il fondale palais de Medina Azahara (936-945), véritable ville quipossédait une mosquée (941). Au cours du règne d'IbnJa'far al-Muqtadir (1046-81), le Palais de ("Aljaferia futédifié à Saragosse.La Tunisie eut au IXe siècle une dynastie indépendante,les Aghlabides, dont la capitale, Kairouan, fut fondée par'Uqba Ibn Nafi' en 670. Au Maroc, les Idrissidesfondèrent en 789 Fez, capitale aussi importante queKairouan et Cordoue. Au Xe siècle, les Fatimidescréèrent en Tunisie la ville de Mahdia d'où ils lancèrentleur campagne contre l'Egypte, qu'ils envahirent en 969.En Algérie, des dynasties locales, telles que les Zirides etles Hammadides, ayant pour capitales respectives Ashiret la Qal' a Bani HammarJ, protégèrent les artsislamiques, malgré leur influence politique éphémère.Plus tard, les Almorávides s'établirent à Marrakech en1062 et, à partir de là, s'emparèrent du Maghreboccidental et d'une grande partie de l'Espagne.Cependant, moins d'un siècle après, à l'issue d'unecampagne de dix-sept ans, Marrakech, la capitale desAlmorávides, tomba aux mains du Prince almohade 'Abdal-Mu'minen 1147. Cette conquête marqua l'apogée dupouvoir des Almohades et dans tout le Maghreb il y eutalors une culture unifiée qui mérite le nomd'« hispano-mauresque ».

1 Cordoue, Espagne, Grande MosquéeFaçade. (Photo H. Stierlin)

2 Espagne, Mosquée de Tolède (aujourd'hui église El Cristo de la Luz) construiteparMûsâb. 'Alî (390H/999)Vue de l'extérieur prise du nord-ouest. (Photo B. Namikawa)

3 Saragosse, Espagne, arc en stuc provenant de l'AIjafeira (441 -475H/1 049-1 080)Construit par le roi Ibn Ja'far Muqtadir. (Musée archéologique, Madrid)

4 Fez, Maroc, Mosquée Al-Qarawiyyin, XI' siècleCoupole à stalactites devant le mihrab. (Photo Mazenod)

5 Tinmâl, Maroc, Grande mosquéeConstruction almohade, restaurée en 549H/1 1 53-1 154 par le roi 'Abd al-Mu'min.Extérieur, vue générale. (Photo J.L. Michon)

6 Grenade, Espagne, Palais de I Alhambra, Cour des lionsConstruit par le roi nasride Muhammad V (755-792H/1 354-1391).(Photo B. Namikawa)

7 Chandelier en cuivre, ciselé et gravé. Grenade, EspagnePériode nasride, 706H/1305. (Musée archéologique, Madrid)

8 Boîte en ivoire, Cordoue (325H/968), portant le nom gravé d'un fils du calife 'Abdal-Rahmân III. (Musée du Louvre, Paris)

9 « Épée de Boabdil » : fourreau en acier avec applications de métal doré et debronze, rehaussé de filigrane d'or et d'émail. Grenade, Espagne, fin du XV siècle.(Staatliche Kunstsammlungen, Kassel)

Panneaux 42 - 43 - 44

Espagne, Maroc, Algérie

Les Omeyyades, qui avaient conquis l'Espagne en 71 1 , ysurvécurent à la révolution des Abbassides et sous le .

règne d"Abd al-Rahman (756-788), ils fondèrent un Étatomeyyade indépendant dont la capitale était Cordoue.C'est alors que fut construite la Grande Mosquée decette ville.'Abd al-Rahman III prit le titre de calife en 929. Il fondale palais de Medina Azahara (936-945), véritable ville quipossédait une mosquée (941). Au cours du règne d'IbnJa'far al-Muqtadir (1046-81), le Palais de ("Aljaferia futédifié à Saragosse.La Tunisie eut au IXe siècle une dynastie indépendante,les Aghlabides, dont la capitale, Kairouan, fut fondée par'Uqba Ibn Nafi' en 670. Au Maroc, les Idrissidesfondèrent en 789 Fez, capitale aussi importante queKairouan et Cordoue. Au Xe siècle, les Fatimidescréèrent en Tunisie la ville de Mahdia d'où ils lancèrentleur campagne contre l'Egypte, qu'ils envahirent en 969.En Algérie, des dynasties locales, telles que les Zirides etles Hammadides, ayant pour capitales respectives Ashiret la Qal' a Bani HammarJ, protégèrent les artsislamiques, malgré leur influence politique éphémère.Plus tard, les Almorávides s'établirent à Marrakech en1062 et, à partir de là, s'emparèrent du Maghreboccidental et d'une grande partie de l'Espagne.Cependant, moins d'un siècle après, à l'issue d'unecampagne de dix-sept ans, Marrakech, la capitale desAlmorávides, tomba aux mains du Prince almohade 'Abdal-Mu'minen 1147. Cette conquête marqua l'apogée dupouvoir des Almohades et dans tout le Maghreb il y eutalors une culture unifiée qui mérite le nomd'« hispano-mauresque ».

1 Cordoue, Espagne, Grande MosquéeFaçade. (Photo H. Stierlin)

2 Espagne, Mosquée de Tolède (aujourd'hui église El Cristo de la Luz) construiteparMûsâb. 'Alî (390H/999)Vue de l'extérieur prise du nord-ouest. (Photo B. Namikawa)

3 Saragosse, Espagne, arc en stuc provenant de l'AIjafeira (441 -475H/1 049-1 080)Construit par le roi Ibn Ja'far Muqtadir. (Musée archéologique, Madrid)

4 Fez, Maroc, Mosquée Al-Qarawiyyin, XI' siècleCoupole à stalactites devant le mihrab. (Photo Mazenod)

5 Tinmâl, Maroc, Grande mosquéeConstruction almohade, restaurée en 549H/1 1 53-1 154 par le roi 'Abd al-Mu'min.Extérieur, vue générale. (Photo J.L. Michon)

6 Grenade, Espagne, Palais de I Alhambra, Cour des lionsConstruit par le roi nasride Muhammad V (755-792H/1 354-1391).(Photo B. Namikawa)

7 Chandelier en cuivre, ciselé et gravé. Grenade, EspagnePériode nasride, 706H/1305. (Musée archéologique, Madrid)

8 Boîte en ivoire, Cordoue (325H/968), portant le nom gravé d'un fils du calife 'Abdal-Rahmân III. (Musée du Louvre, Paris)

9 « Épée de Boabdil » : fourreau en acier avec applications de métal doré et debronze, rehaussé de filigrane d'or et d'émail. Grenade, Espagne, fin du XV siècle.(Staatliche Kunstsammlungen, Kassel)

Page 58: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 59: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 45 - 46

Les régionsoccidentales et centralesdu monde islamiquede la deuxième période

De 969 à 1 1 69, les Fatimides, dynastie hétérodoxe etd'un prosélytisme ardent venant de Tunisie, régnèrenten maîtres sur l'Egypte et, pendant un temps, sur unepartie de la Syrie et de la Palestine. Ils eurent pourpremiere capitale Mahdia, en Tunisie, mais ilsoccupèrent aussi Kairouan, où ils restaurèrent entreautres les plafonds peints de la Grande Mosquée. Vers le

milieu du XIe siècle, la Tunisie fut dévastée par desincursions de nomades et connut une période destagnation sur le plan architectural.En Egypte, les Fatimides fondèrent une nouvellecapitale, Le Caire, ceinte à l'origine de murs en pisé, ouils édifièrent leur palais et la Grande Mosquée al-Azhar.Parmi les nombreux édifices qu'ils firent construirefigure la vaste mosquée d'al-Hakim qui, vers la fin duXI' siècle, fut prise dans une massive enceinte de pierre.A la frontière méridionale de l'Egypte prospérait la villecommerçante d'Assouan, dont le cimetière est l'un desplus importants qui nous restent de l'Islam médiéval. On

n'a retrouvé ni corans ni manuscrits enluminésfatimides, bien que la bibliothèque du palais desFatimides fût célebre. Les Fatimides protégèrentégalement les arts mineurs sculpture sur bois et surivoire, verrerie et poterie lustrée.Avec l'accession au pouvoir de Saladm et la chute desFatimides, en 1 1 69, l'Islam retrouva son unité, encorequ'à partir de cette époque la culture du Maghreb aitsuivi une évolution propre dans le cadre des traditionsétablies par les dynasties qui régnaient auparavant sur le

Maroc et le sud de l'Espagne. Dans le même temps, le

Yémen et le Hijaz connurent un renouveau grâce aucommerce et au mécénat : les tailleurs de pierre syriensparcouraient le monde islamique, tandis que la poterie,le travail du bois, l'enluminure et les arts du livreatteignaient à un style de caractère international. Ce futnotamment la grande époque des verreries émaillées deSyrie et d'Egypte, qui étaient exportées jusqu'en Chinepar l'intermédiaire de la dynastie yéménite desRasoulides.

1 Kairouan, Tunisie, Grande MosquéeL'édifice doit ses beaux plafonds peints aux restaurations effectuées par lesFatimides au XIe siècle. (Photo Roger-Viollet)

2 Al-Azhar, Le Caire, Egypte, fondé en 972L'institution fut créée initialement pour diffuser la propagande fatimide, mais, aprèsla chute des Fatimides, elle se consacra à l'enseignement de l'Islam orthodoxe. C'estaujourd'hui le plus célèbre établissement d'enseignement musulman. L'illustrationmontre la façade et les minarets ajoutés par les derniers sultans mamelouks. (PhotoMazenod)

3 Assouan, Egypte, cimetière médiéval, XI'-XIV sièclesLes mausolées à coupoles de brique sont caractéristiques de l'architecture fatimidedes XI'-XII" siècles au Caire. Certains possèdent des coupoles nervurées d'uneremarquable élégance et des mihrabs en plâtre sculpté. Ils étaient initialement crépisà l'extérieur, avec des éléments de transition extérieurs cannelés.

(Photo Bastin & Evrard)

4 Le Caire, Egypte, Mosquée d'al-Hakam, 990-1013. Vue des minaretsLes minarets, initialement en pierre et de forme cylindrique, étaient pris dans la

maçonnerie : les pyramides tronquées et le tholos actuel datent des travaux derestauration effectués en 1303. (Photo Mazenod)

5 Plat peint lustré. Egypte fatimide, XI' siècleLe dessus est décoré de deux bandeaux portant des inscriptions votives en coufique.(Musée Benaki, Athènes)

6 Lampe en cristal de roche ayant la forme d'un bateau, Egypte fatimide, vers l'an1000Les rinceaux de feuilles d'acanthe accolées rappellent les mosaïques omeyyades duDôme du Rocher à Jérusalem, qui datent de la fin du VII" siècle. (Musée national de

l'Ermitage, Leningrad)

7 « Verre d'Hedwig », provenant probablement de Syrie, période fatimide tardive,vers 1150Les représentations d'un lion et d'un griffon affrontés et d'un aigle aux ailesdéployées sont gravées sur le verre, traité en relief. (British Museum, Londres)

Panneaux 45 - 46

Les régionsoccidentales et centralesdu monde islamiquede la deuxième période

De 969 à 1 1 69, les Fatimides, dynastie hétérodoxe etd'un prosélytisme ardent venant de Tunisie, régnèrenten maîtres sur l'Egypte et, pendant un temps, sur unepartie de la Syrie et de la Palestine. Ils eurent pourpremiere capitale Mahdia, en Tunisie, mais ilsoccupèrent aussi Kairouan, où ils restaurèrent entreautres les plafonds peints de la Grande Mosquée. Vers le

milieu du XIe siècle, la Tunisie fut dévastée par desincursions de nomades et connut une période destagnation sur le plan architectural.En Egypte, les Fatimides fondèrent une nouvellecapitale, Le Caire, ceinte à l'origine de murs en pisé, ouils édifièrent leur palais et la Grande Mosquée al-Azhar.Parmi les nombreux édifices qu'ils firent construirefigure la vaste mosquée d'al-Hakim qui, vers la fin duXI' siècle, fut prise dans une massive enceinte de pierre.A la frontière méridionale de l'Egypte prospérait la villecommerçante d'Assouan, dont le cimetière est l'un desplus importants qui nous restent de l'Islam médiéval. On

n'a retrouvé ni corans ni manuscrits enluminésfatimides, bien que la bibliothèque du palais desFatimides fût célebre. Les Fatimides protégèrentégalement les arts mineurs sculpture sur bois et surivoire, verrerie et poterie lustrée.Avec l'accession au pouvoir de Saladm et la chute desFatimides, en 1 1 69, l'Islam retrouva son unité, encorequ'à partir de cette époque la culture du Maghreb aitsuivi une évolution propre dans le cadre des traditionsétablies par les dynasties qui régnaient auparavant sur le

Maroc et le sud de l'Espagne. Dans le même temps, le

Yémen et le Hijaz connurent un renouveau grâce aucommerce et au mécénat : les tailleurs de pierre syriensparcouraient le monde islamique, tandis que la poterie,le travail du bois, l'enluminure et les arts du livreatteignaient à un style de caractère international. Ce futnotamment la grande époque des verreries émaillées deSyrie et d'Egypte, qui étaient exportées jusqu'en Chinepar l'intermédiaire de la dynastie yéménite desRasoulides.

1 Kairouan, Tunisie, Grande MosquéeL'édifice doit ses beaux plafonds peints aux restaurations effectuées par lesFatimides au XIe siècle. (Photo Roger-Viollet)

2 Al-Azhar, Le Caire, Egypte, fondé en 972L'institution fut créée initialement pour diffuser la propagande fatimide, mais, aprèsla chute des Fatimides, elle se consacra à l'enseignement de l'Islam orthodoxe. C'estaujourd'hui le plus célèbre établissement d'enseignement musulman. L'illustrationmontre la façade et les minarets ajoutés par les derniers sultans mamelouks. (PhotoMazenod)

3 Assouan, Egypte, cimetière médiéval, XI'-XIV sièclesLes mausolées à coupoles de brique sont caractéristiques de l'architecture fatimidedes XI'-XII" siècles au Caire. Certains possèdent des coupoles nervurées d'uneremarquable élégance et des mihrabs en plâtre sculpté. Ils étaient initialement crépisà l'extérieur, avec des éléments de transition extérieurs cannelés.

(Photo Bastin & Evrard)

4 Le Caire, Egypte, Mosquée d'al-Hakam, 990-1013. Vue des minaretsLes minarets, initialement en pierre et de forme cylindrique, étaient pris dans la

maçonnerie : les pyramides tronquées et le tholos actuel datent des travaux derestauration effectués en 1303. (Photo Mazenod)

5 Plat peint lustré. Egypte fatimide, XI' siècleLe dessus est décoré de deux bandeaux portant des inscriptions votives en coufique.(Musée Benaki, Athènes)

6 Lampe en cristal de roche ayant la forme d'un bateau, Egypte fatimide, vers l'an1000Les rinceaux de feuilles d'acanthe accolées rappellent les mosaïques omeyyades duDôme du Rocher à Jérusalem, qui datent de la fin du VII" siècle. (Musée national de

l'Ermitage, Leningrad)

7 « Verre d'Hedwig », provenant probablement de Syrie, période fatimide tardive,vers 1150Les représentations d'un lion et d'un griffon affrontés et d'un aigle aux ailesdéployées sont gravées sur le verre, traité en relief. (British Museum, Londres)

Page 60: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 61: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 47 - 48 - 49 8 Bagdad, Irak, Tombe du saint soufi Omar al-Suhrawardi, 1234(Photo Mazenod)

9 Mossoul, Irak, Mosquée-mausolée de Nabi Jirgis, Mihrab, XIV siècle ou époqueultérieure (Photo Mazenod)

10 Bagdad, Irak, Khan Mirjan, milieu du XIV siècleL'architecture et la décoration se situent dans le prolongement de l'architecture'abbasside tardive. (Photo Lewcock)

11 Frontispice enluminé, Coran, Irak, 1289 (Bibliothèque nationale, Paris)

12,13 Livre des antidotes (Kitab al-Diryaq), 1199, provenant probablement deMossoul. Frontispice enluminé ; illustration montrant quelques antidotes.(Bibliothèque nationale, Paris)

14, 15 Maqamat d'al-Hariri, Bagdad, Irak, 1237Pèlerins se dirigeant vers La Mecque ; célébration de la fin du Ramadan.(Bibliothèque nationale, Paris)

16 « Aja'ib al-Makhluqat » (Les merveilles de la Création), Irak, 1280Anges tenant le Grand Livre des bienfaits et des méfaits. (BayerischeStaatsbibliothek, Munich)

Avec l'invasion mongole, qui mit fin au califat 'abbassidede Bagdad en 1258, la Syrie et l'Egypte, alors sous ladomination des Mamelouks, se tournèrent à nouveauvers la Méditerranée. En 1300, Baybars et sessuccesseurs, Qala'un et al-Nasir Muhammad, avaientréuni les deux pays et renversé les États chrétiensfondés en Syrie et en Palestine par les Croisés. Grandsbâtisseurs, il firent des travaux de rénovation et deconstruction dans le Hijaz et suscitèrent une architecturegrandiose au Yémen. Pour les dotations de leursmosquées et autres fondations pieuses, ilscommandèrent de magnifiques corâns enluminés degrandes dimensions, tout en laissant une place de choixaux traités sur l'art de la guerre et aux ouvrages illustréssur les automates. Jusqu'à la conquête ottomane de1516-1517, Le Caire et Damas traversèrent une époquede splendeur analogue à celle que Bagdad avait connueen tant que capitale du califat.

Panneaux 47 - 48 - 49 8 Bagdad, Irak, Tombe du saint soufi Omar al-Suhrawardi, 1234(Photo Mazenod)

9 Mossoul, Irak, Mosquée-mausolée de Nabi Jirgis, Mihrab, XIV siècle ou époqueultérieure (Photo Mazenod)

10 Bagdad, Irak, Khan Mirjan, milieu du XIV siècleL'architecture et la décoration se situent dans le prolongement de l'architecture'abbasside tardive. (Photo Lewcock)

11 Frontispice enluminé, Coran, Irak, 1289 (Bibliothèque nationale, Paris)

12,13 Livre des antidotes (Kitab al-Diryaq), 1199, provenant probablement deMossoul. Frontispice enluminé ; illustration montrant quelques antidotes.(Bibliothèque nationale, Paris)

14, 15 Maqamat d'al-Hariri, Bagdad, Irak, 1237Pèlerins se dirigeant vers La Mecque ; célébration de la fin du Ramadan.(Bibliothèque nationale, Paris)

16 « Aja'ib al-Makhluqat » (Les merveilles de la Création), Irak, 1280Anges tenant le Grand Livre des bienfaits et des méfaits. (BayerischeStaatsbibliothek, Munich)

Avec l'invasion mongole, qui mit fin au califat 'abbassidede Bagdad en 1258, la Syrie et l'Egypte, alors sous ladomination des Mamelouks, se tournèrent à nouveauvers la Méditerranée. En 1300, Baybars et sessuccesseurs, Qala'un et al-Nasir Muhammad, avaientréuni les deux pays et renversé les États chrétiensfondés en Syrie et en Palestine par les Croisés. Grandsbâtisseurs, il firent des travaux de rénovation et deconstruction dans le Hijaz et suscitèrent une architecturegrandiose au Yémen. Pour les dotations de leursmosquées et autres fondations pieuses, ilscommandèrent de magnifiques corâns enluminés degrandes dimensions, tout en laissant une place de choixaux traités sur l'art de la guerre et aux ouvrages illustréssur les automates. Jusqu'à la conquête ottomane de1516-1517, Le Caire et Damas traversèrent une époquede splendeur analogue à celle que Bagdad avait connueen tant que capitale du califat.

Page 62: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

i,(h.-Ow^í«v-_t,'*«rH''U*'*;*^-**'Lí'>Oi^.gw".^/»íM^-'-t;'^P^jfí^-'^;;T'

'"^^^

'<A«.o-tW..^''í^-'vii-Kí«---'*'i'-

Page 63: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 50-51 17 Le Caire, Egypte, Mosquée de Baybars, entrée monumentaleLa mosquée, aujourd'hui en ruine, était initialement décorée de marbre rapportécomme butin des campagnes de Baybars contre les Croisés. (Photo Mazenod)

18 Le Caire, Egypte, Mosquée d'al-Nasir Muhammad (1318-35)L'édifice possède deux minarets, ce qui est exceptionnel en Egypte comme en Syrie,revêtus de carreaux de faïence turquoise. (Photo Mazenod)

19 San'a, Yémen du Nord, Grande Mosquée (Photo Lewcock)

20 Ta'izz, Yémen du Nord, Madrasa-mosquée Ashrafiyya, XIV-XV sièclesLa peinture de la coupole est dorée et polychrome ; elle est fortement influencée parla peinture décorative mamelouke de l'époque. (Photo Lewcock)

21 Alep, Syrie, Mosquée d'al-Utrush, façade, fin du XIV siècleLes bandeaux du portail comme ceux des fenêtres sont décorés de muqarnas.(Photo Bahnassi)

22 Le Caire, Egypte, Fondation funéraire de Khayrbak, début du XVIa siècleComme c'est souvent le cas dans les fondations pieuses de l'Egypte et de la Syriemameloukes, le mausolée à coupole du fondateur occupe un emplacementprivilégié. (Photo Mazenod)

23 Jérusalem, Haram, Mosquée Al-Aqsa, minbarLe minbar, récemment détruit, était en bois lambrissé et sculpté ; c'était l'suvred'une famille célèbre d'ébénistes syriens de la fin du XII" siècle. (Photo Bildarchiv,Marburg)

24 Horns, Syrie, Mausolée de Khalid Ibn Walid, restauré par le sultan mameloukBaybars. La tradition syrienne de sculpture sur bois est particulièrement riche.(Photo Bahnassi)

Panneaux 50-51 17 Le Caire, Egypte, Mosquée de Baybars, entrée monumentaleLa mosquée, aujourd'hui en ruine, était initialement décorée de marbre rapportécomme butin des campagnes de Baybars contre les Croisés. (Photo Mazenod)

18 Le Caire, Egypte, Mosquée d'al-Nasir Muhammad (1318-35)L'édifice possède deux minarets, ce qui est exceptionnel en Egypte comme en Syrie,revêtus de carreaux de faïence turquoise. (Photo Mazenod)

19 San'a, Yémen du Nord, Grande Mosquée (Photo Lewcock)

20 Ta'izz, Yémen du Nord, Madrasa-mosquée Ashrafiyya, XIV-XV sièclesLa peinture de la coupole est dorée et polychrome ; elle est fortement influencée parla peinture décorative mamelouke de l'époque. (Photo Lewcock)

21 Alep, Syrie, Mosquée d'al-Utrush, façade, fin du XIV siècleLes bandeaux du portail comme ceux des fenêtres sont décorés de muqarnas.(Photo Bahnassi)

22 Le Caire, Egypte, Fondation funéraire de Khayrbak, début du XVIa siècleComme c'est souvent le cas dans les fondations pieuses de l'Egypte et de la Syriemameloukes, le mausolée à coupole du fondateur occupe un emplacementprivilégié. (Photo Mazenod)

23 Jérusalem, Haram, Mosquée Al-Aqsa, minbarLe minbar, récemment détruit, était en bois lambrissé et sculpté ; c'était l'suvred'une famille célèbre d'ébénistes syriens de la fin du XII" siècle. (Photo Bildarchiv,Marburg)

24 Horns, Syrie, Mausolée de Khalid Ibn Walid, restauré par le sultan mameloukBaybars. La tradition syrienne de sculpture sur bois est particulièrement riche.(Photo Bahnassi)

Page 64: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 65: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 52 - 53 - 54

Anatolie, monde iranien,Asie centrale

25 Syrie, Coran, Sourates I et II, enluminées d'or et de bleu, fin du XIII' siècleMusée national, Damas. (Photo Bahnassi)

26 Deux pages du Coran, Sourates CXIII-CXIV, Luvre mamelouke provenantprobablement du Caire, vers 1400. Style inspiré des enluminures de Tabriz du débutdu XIVe siècle. (Chester Beatty Library, Dublin)

27 Al-Jazari, Syrie, 1315 « Kitab fi Ma'rifat al-Hiyal al-Handasiyya » (Traitéd'Automates)Horloge à l'éléphant. (Metropolitan Museum of Art, New York)

28 Lampe de mosquée émaillée et dorée, portant le nom du sultan mamelouk al-NasirMuhammad (mort en 1341), Syrie ou Egypte. (Musée du Louvre, Paris)

29 Le Caire ou Damas, tapis en laine, vers 1500. (Museum für angewandte Künste,Vienne)

30 Jabrin, Oman, Palais, plafond peint dans le style mamelouk. (Photo Lewcock)

La désagrégation du califat abbasside fut surtoutsensible en Iran et en Asie centrale, où, vers la fin duIXe siècle, la dynastie des Samanides, qui eut pourcapitales Nishapur et Boukhara, rendit au persan sonstatut de langue officielle. L'Iran occidental était passésous la domination des Bouyides, dynastie chi'ite qui seréclamait elle aussi de son passé iranien. Par la suite,l'Asie centrale fut dominée par des dynasties turquestelles que les Karakhanides, les Ghaznévides, lesSeljouqides et les Khwarazm-shahs qui, de nomadespaïens qu'ils étaient au départ, se convertirent les unscomme les autres à l'Islam et investirent les capitales deleurs prédécesseurs, Merv, Nishapur, Ghazni etIspahan. Au XIe siècle s'amorça un mouvementd'expansion en Inde du Nord qui prit tout d'abord laforme de campagnes militaires probablement sans effetdurable, mais vers la fin du XIIe siècle, sous le règne desGhourides d'Afghanistan, Delhi devint la première desnombreuses capitales impériales musulmanes de l'Indedu Nord. De même pour les Seljuqides qui, malgré leurdésintégration rapide, laissèrent en Anatolie, au

XIIIe siècle, une architecture qui compte parmi les plusglorieuses de l'Islam.L'architecture de ces dynasties trahit manifestementl'influence du califat de Bagdad, dont ellesreconnaissaient en général l'autorité. C'est en Inde duNord (vers 1200) et dans l'Anatolie seljouqide, où la

plupart des édifices de cette époque sont en pierrerichement sculptée, qu'elle est le mieux préservée. Lesvilles possédaient leurs grandes mosquées (les palaisont moins bien surmonté l'épreuve du temps), leursmadrasas et autres fondations pieuses, et étaient reliéespar des réseaux de caravansérails souvent luxueusementaménagés. C'est à cette époque que l'on commença à

faire usage de la couleur en architecture, tout d'abordsous forme de bandeaux épigraphiques turquoise, puisde compositions en faïence utilisant le bleu turquoise, lebleu de cobalt et le noir.

1 Boukhara, URSS, Mausolée d'isma'il le Samanide, vers 295H/907Cette construction carrée à coupole offre un des exemples les plus anciens et lesplus spectaculaires de l'utilisation de la brique dans la décoration architecturaleiranienne ; les motifs apparaissent sur les faces intérieures et extérieures de laconstruction. (Photo archives URSS)

2 Ghazna, Afghanistan, Mosquée du souverain ghaznévide Bahrâmshâh, fin XI' -début XII' siècleDe sa mosquée de Ghazna ne subsiste que le minaret en brique à plan étoile.(Photo B. Namikawa)

3 Nakhichwan, URSS, Tombeau de Mu'min Khatun, décoré d'incrustations de

brique émaillée turquoise. Elles sont le seul exemple de travail du bois de la périodeghaznévide. Les panneaux portent des arabesques très fournies et des inscriptionscoufiques. (Photo archives URSS)

Panneaux 52 - 53 - 54

Anatolie, monde iranien,Asie centrale

25 Syrie, Coran, Sourates I et II, enluminées d'or et de bleu, fin du XIII' siècleMusée national, Damas. (Photo Bahnassi)

26 Deux pages du Coran, Sourates CXIII-CXIV, Luvre mamelouke provenantprobablement du Caire, vers 1400. Style inspiré des enluminures de Tabriz du débutdu XIVe siècle. (Chester Beatty Library, Dublin)

27 Al-Jazari, Syrie, 1315 « Kitab fi Ma'rifat al-Hiyal al-Handasiyya » (Traitéd'Automates)Horloge à l'éléphant. (Metropolitan Museum of Art, New York)

28 Lampe de mosquée émaillée et dorée, portant le nom du sultan mamelouk al-NasirMuhammad (mort en 1341), Syrie ou Egypte. (Musée du Louvre, Paris)

29 Le Caire ou Damas, tapis en laine, vers 1500. (Museum für angewandte Künste,Vienne)

30 Jabrin, Oman, Palais, plafond peint dans le style mamelouk. (Photo Lewcock)

La désagrégation du califat abbasside fut surtoutsensible en Iran et en Asie centrale, où, vers la fin duIXe siècle, la dynastie des Samanides, qui eut pourcapitales Nishapur et Boukhara, rendit au persan sonstatut de langue officielle. L'Iran occidental était passésous la domination des Bouyides, dynastie chi'ite qui seréclamait elle aussi de son passé iranien. Par la suite,l'Asie centrale fut dominée par des dynasties turquestelles que les Karakhanides, les Ghaznévides, lesSeljouqides et les Khwarazm-shahs qui, de nomadespaïens qu'ils étaient au départ, se convertirent les unscomme les autres à l'Islam et investirent les capitales deleurs prédécesseurs, Merv, Nishapur, Ghazni etIspahan. Au XIe siècle s'amorça un mouvementd'expansion en Inde du Nord qui prit tout d'abord laforme de campagnes militaires probablement sans effetdurable, mais vers la fin du XIIe siècle, sous le règne desGhourides d'Afghanistan, Delhi devint la première desnombreuses capitales impériales musulmanes de l'Indedu Nord. De même pour les Seljuqides qui, malgré leurdésintégration rapide, laissèrent en Anatolie, au

XIIIe siècle, une architecture qui compte parmi les plusglorieuses de l'Islam.L'architecture de ces dynasties trahit manifestementl'influence du califat de Bagdad, dont ellesreconnaissaient en général l'autorité. C'est en Inde duNord (vers 1200) et dans l'Anatolie seljouqide, où la

plupart des édifices de cette époque sont en pierrerichement sculptée, qu'elle est le mieux préservée. Lesvilles possédaient leurs grandes mosquées (les palaisont moins bien surmonté l'épreuve du temps), leursmadrasas et autres fondations pieuses, et étaient reliéespar des réseaux de caravansérails souvent luxueusementaménagés. C'est à cette époque que l'on commença à

faire usage de la couleur en architecture, tout d'abordsous forme de bandeaux épigraphiques turquoise, puisde compositions en faïence utilisant le bleu turquoise, lebleu de cobalt et le noir.

1 Boukhara, URSS, Mausolée d'isma'il le Samanide, vers 295H/907Cette construction carrée à coupole offre un des exemples les plus anciens et lesplus spectaculaires de l'utilisation de la brique dans la décoration architecturaleiranienne ; les motifs apparaissent sur les faces intérieures et extérieures de laconstruction. (Photo archives URSS)

2 Ghazna, Afghanistan, Mosquée du souverain ghaznévide Bahrâmshâh, fin XI' -début XII' siècleDe sa mosquée de Ghazna ne subsiste que le minaret en brique à plan étoile.(Photo B. Namikawa)

3 Nakhichwan, URSS, Tombeau de Mu'min Khatun, décoré d'incrustations de

brique émaillée turquoise. Elles sont le seul exemple de travail du bois de la périodeghaznévide. Les panneaux portent des arabesques très fournies et des inscriptionscoufiques. (Photo archives URSS)

Page 66: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 67: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 55 - 56 4 Madrasa Karatay, Konya, 649H/1251-52, intérieurLa coupole centrale et les murs portent des motifs géométriques en céramiqueturquoise, bleu cobalt et noire. (Photo B. Namikawa)

5 Sivas, Turquie, Madrasa Çifte Minaret, 1272-2, façadeConstruite par le vizir mongol Shams al-Din Juwayri, la madrasa tire son nom desminarets jumeaux qui surmontent l'entrée monumentale. (Photo B. Namikawa)

6 Divrigi, Turquie, Grande Mosquée et Hôpital, porche ouest, 1228 ou époqueultérieureLa grande diversité des sculptures, à l'intérieur comme à l'extérieur, fait de cesédifices un ensemble unique dans la décoration architecturale anatolienne.(Photo Ersin Alok)

7 Bastam, Iran, Mihrab de stuc, Sanctuaire de Bayazid Bastami, 702H/1302Exemple remarquable de l'habileté des artisans iraniens dans l'utilisation dematériaux simples pour obtenir des motifs décoratifs complexes. (Photo Adle)

8 Sultaniye, Iran, Mausolée d'Oljeytii, commencé en 705H/1305Le plan octogonal vient des constructions seljouqides à coupole centrale, maiscontrairement à l'habitude, la coupole est entourée de huit minarets élancés. Il ya une profusion de parements extérieurs et intérieurs de céramique bleu cobalt,turquoise et noire. (Photo Adle)

9 Ashtarjân, Iran, oasis d'Ispahan, Grande Mosquée, 1315Dans le style caractéristique de l'architecture monumentale iranienne du debut duXIVe siècle, la grande entrée est surmontée de deux minarets et revêtue de terrecuite vernissée et de mosaïque de céramique. (Photo Adle)

10 Pages du Coran, Sourate IV, 147-169, coufique oriental, XI' siècle(Chester Beatty Library, Dublin)

11 Pages du Coran calligraphiées en muhaqqaq par Muhammad Ibn Aybak pour leKhan Oljeytii, 707H/1307. (Topkapi EH 245, folios 7b-8a) Lignes de calligraphienoire et dorée alternent sur les pages non encadrées de marges. (Photo Atasoy)

Entre 1218 et 1258, l'arrivée des Mongols sema le

désordre dans cette région du monde islamique. Biendes choses furent détruites le califat abbassidenotamment reçut le coup de grâce (1258) mais,surtout, cette région souffrit de l'instabilité engendréepar leurs constantes campagnes, qui en Asie centrale sepoursuivirent jusqu'au XIVe siècle. Dès la fin duXIIIs siècle, les Mongols de Mésopotamie et d'Iran (sousla dynastie des Khans) avaient commencé à sesédentariser et à s'urbaniser, et en 1296, sous le règnede Ghazan Khan, ils se convertirent à l'Islam. GhazanKhan fit venir à Tabriz des architectes, des céramistes etdes ébénistes de toutes les contrées de son empire etfavorisa le renouveau des arts du livre qui avaientsurvécu à Bagdad, sous l'influence de ses gouverneursmusulmans. C'est ainsi qu'animés en partie par unesprit de rivalité vis-à-vis des Mamelouks d'Egypte et deSyrie, les Mongols firent de Tabriz une capitale artistiquerenommée pour ses corans ornés de magnifiquesenluminures et autres ouvrages richement illustrés.Mais partout en Iran, de Meshed à Ispahan, fleurit uneremarquable architecture islamique, où se traduitnotamment la volonté de faire revivre la grande traditionseljouqide.

Panneaux 55 - 56 4 Madrasa Karatay, Konya, 649H/1251-52, intérieurLa coupole centrale et les murs portent des motifs géométriques en céramiqueturquoise, bleu cobalt et noire. (Photo B. Namikawa)

5 Sivas, Turquie, Madrasa Çifte Minaret, 1272-2, façadeConstruite par le vizir mongol Shams al-Din Juwayri, la madrasa tire son nom desminarets jumeaux qui surmontent l'entrée monumentale. (Photo B. Namikawa)

6 Divrigi, Turquie, Grande Mosquée et Hôpital, porche ouest, 1228 ou époqueultérieureLa grande diversité des sculptures, à l'intérieur comme à l'extérieur, fait de cesédifices un ensemble unique dans la décoration architecturale anatolienne.(Photo Ersin Alok)

7 Bastam, Iran, Mihrab de stuc, Sanctuaire de Bayazid Bastami, 702H/1302Exemple remarquable de l'habileté des artisans iraniens dans l'utilisation dematériaux simples pour obtenir des motifs décoratifs complexes. (Photo Adle)

8 Sultaniye, Iran, Mausolée d'Oljeytii, commencé en 705H/1305Le plan octogonal vient des constructions seljouqides à coupole centrale, maiscontrairement à l'habitude, la coupole est entourée de huit minarets élancés. Il ya une profusion de parements extérieurs et intérieurs de céramique bleu cobalt,turquoise et noire. (Photo Adle)

9 Ashtarjân, Iran, oasis d'Ispahan, Grande Mosquée, 1315Dans le style caractéristique de l'architecture monumentale iranienne du debut duXIVe siècle, la grande entrée est surmontée de deux minarets et revêtue de terrecuite vernissée et de mosaïque de céramique. (Photo Adle)

10 Pages du Coran, Sourate IV, 147-169, coufique oriental, XI' siècle(Chester Beatty Library, Dublin)

11 Pages du Coran calligraphiées en muhaqqaq par Muhammad Ibn Aybak pour leKhan Oljeytii, 707H/1307. (Topkapi EH 245, folios 7b-8a) Lignes de calligraphienoire et dorée alternent sur les pages non encadrées de marges. (Photo Atasoy)

Entre 1218 et 1258, l'arrivée des Mongols sema le

désordre dans cette région du monde islamique. Biendes choses furent détruites le califat abbassidenotamment reçut le coup de grâce (1258) mais,surtout, cette région souffrit de l'instabilité engendréepar leurs constantes campagnes, qui en Asie centrale sepoursuivirent jusqu'au XIVe siècle. Dès la fin duXIIIs siècle, les Mongols de Mésopotamie et d'Iran (sousla dynastie des Khans) avaient commencé à sesédentariser et à s'urbaniser, et en 1296, sous le règnede Ghazan Khan, ils se convertirent à l'Islam. GhazanKhan fit venir à Tabriz des architectes, des céramistes etdes ébénistes de toutes les contrées de son empire etfavorisa le renouveau des arts du livre qui avaientsurvécu à Bagdad, sous l'influence de ses gouverneursmusulmans. C'est ainsi qu'animés en partie par unesprit de rivalité vis-à-vis des Mamelouks d'Egypte et deSyrie, les Mongols firent de Tabriz une capitale artistiquerenommée pour ses corans ornés de magnifiquesenluminures et autres ouvrages richement illustrés.Mais partout en Iran, de Meshed à Ispahan, fleurit uneremarquable architecture islamique, où se traduitnotamment la volonté de faire revivre la grande traditionseljouqide.

Page 68: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

^

11

1

^.1 i i. 1' lu SV' ^ '

1 W m11

Page 69: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 57 - 58 - 59 12 Le cercueil d'Alexandre le Grand, tiré du Shahname de Demotte, Tabriz, Perse,probablement vers 1340. Exemple splendide d'expression tragique dans la peinturemusulmane. (Washington D.C, Freer Gallery of Art)

13 Plata glaçure peint sur engobe, Nishapur, Iran, X' siècleL'inscription en coufique qui borde le plat reproduit la maxime suivante : « Lecommencement du savoir est amer mais l'aboutissement est plus doux que le miel.La paix soit (sur le possesseur) ». (Musée du Louvre, Paris)

14 Maître entouré de ses élèves. Plat peint lustré sur glaçure blanche : Iran(probablement Kashan), vers 1200 (Collection David, Copenhague)

15 Carreaux peints lustrés, en forme d'étoiles et de croix, Iran (probablementKashan), 1267 (Musée du Louvre, Paris)

16 Gobelet à décoration émaillée sur glaçure blanche, Iran, vers 1200(Musée du Louvre, Paris)

17 Marteau de porte en bronze moulé ayant la forme de deux dragons affrontés,provenant de la Grande Mosquée de Cizre, Turquie orientale, vers 1200(Collection David, Copenhague)

18 Porte-chandelles en bronze moulé à poignées en forme d'oiseaux stylisésaffrontés, incrusté d'argent et de cuivre, Iran, fin du XII' siècle (Walters ArtGallery, Baltimore)

19 Pupitre de Coran, Anatolie, 678H/1278-79, Konya, Musée MevlanaLes faces intérieures du pupitre sont peintes d'arabesques, de lions et d'un aiglebicéphale. Les faces extérieures sont décorées d'arabesques sculptées.(Photo Ersin Alok)

20 Soie décorée d'aigles portant le nom d'Ala al-Din Kayqubad, époque seljouqide,Anatolie (Musée historique des tissus, Lyon)

Panneaux 57 - 58 - 59 12 Le cercueil d'Alexandre le Grand, tiré du Shahname de Demotte, Tabriz, Perse,probablement vers 1340. Exemple splendide d'expression tragique dans la peinturemusulmane. (Washington D.C, Freer Gallery of Art)

13 Plata glaçure peint sur engobe, Nishapur, Iran, X' siècleL'inscription en coufique qui borde le plat reproduit la maxime suivante : « Lecommencement du savoir est amer mais l'aboutissement est plus doux que le miel.La paix soit (sur le possesseur) ». (Musée du Louvre, Paris)

14 Maître entouré de ses élèves. Plat peint lustré sur glaçure blanche : Iran(probablement Kashan), vers 1200 (Collection David, Copenhague)

15 Carreaux peints lustrés, en forme d'étoiles et de croix, Iran (probablementKashan), 1267 (Musée du Louvre, Paris)

16 Gobelet à décoration émaillée sur glaçure blanche, Iran, vers 1200(Musée du Louvre, Paris)

17 Marteau de porte en bronze moulé ayant la forme de deux dragons affrontés,provenant de la Grande Mosquée de Cizre, Turquie orientale, vers 1200(Collection David, Copenhague)

18 Porte-chandelles en bronze moulé à poignées en forme d'oiseaux stylisésaffrontés, incrusté d'argent et de cuivre, Iran, fin du XII' siècle (Walters ArtGallery, Baltimore)

19 Pupitre de Coran, Anatolie, 678H/1278-79, Konya, Musée MevlanaLes faces intérieures du pupitre sont peintes d'arabesques, de lions et d'un aiglebicéphale. Les faces extérieures sont décorées d'arabesques sculptées.(Photo Ersin Alok)

20 Soie décorée d'aigles portant le nom d'Ala al-Din Kayqubad, époque seljouqide,Anatolie (Musée historique des tissus, Lyon)

Page 70: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 71: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 60 - 61 Timourides

Les grands empires:timouride, ottoman, séfévide,mogol

En 1370, Timour, ou Tamerlan, un turc Barias,s'empara de Samarkand, d'où il lança des campagnescontre l'Iran et le Proche-Orient, puis contre l'Inde. Il

progressait vers la Chine lorsqu'en 1405 la mortl'emporta. Ses campagnes furent dans l'ensemblepurement dévastatrices, mais à chaque fois qu'ilconquérait un territoire, il en déportait les artisans danssa capitale, Samarkand, afin qu'ils l'embellissent. Bâtisen hâte et d'une hauteur excessive, la plupart desédifices qu'il commanda sont aujourd'hui en ruine, maisleur grandiose architecture inspira son fils, Chahrukh, etson petit-fils, Ulugh Beg, qui firent ruvre plus durable.Parmi les édifices que ce dernier fit construire à

Samarkand figuraient une madrasa, où l'on enseignaitles mathématiques, et un observatoire où fut élaboréeune nouvelle série de tables astronomiques dont seservirent plus tard les grands astronomes européens dela Renaissance.C'est en Asie centrale à Samarkand et Boukhara,ainsi qu'à Hérât, en Afghanistan, où les artsbénéficièrent d'une protection particulière que lessuccesseurs de Timour assirent le plus fermement leurautorité, mais une grande partie du territoire iranienresta disputée : s'ils parvinrent à s'implanter solidementà Chiraz, ils se heurtèrent en revanche au pouvoircroissant de deux grandes confédérations turcomanes,l'empire du Mouton Noir (Kara-Koyunlu) et celui duMouton Blanc (Ak-Koyunlu), qui occupèrent Bagdad etTabriz. En 1500, Hérât se vit menacée par une nouvelledynastie tùrk, les Ouzbeks, qui firent de Boukhara leurcapitale, et l'Iran occidental par les Séfévides, chï'itesmilitants qui étaient à l'origine des soufis d'Ardébil. En

1520, sous le shah Ismail Ie', l'Iran fut unifié ; il eutsuccessivement pour capitale Tabriz, Qazvin et Ispahan.Entièrement réaménagée sous 'Abbas Ie' le Grand (morten 1629), Ispahan fut agrémentée de palais, d'unegrande place centrale dominée par une tribune d'où l'onassistait aux matchs de polo, d'une entrée monumentaledonnant accès aux bazars et de deux mosquées, celle ducheikh Lutfallah et celle du shah 'Abbas lui-même qui,avec les splendides revêtements de céramique dont elleest ornée à l'extérieur comme à l'intérieur, incarne undes idéaux islamiques de l'architecture en tant qu'art dela décoration des surfaces.

1 , 2 Turkestan, URSS, Mausolée d'Ahmad Yassavi, restaurations timourides,797H/1397Ahmad Yassavi (mort en 562H/1 1 66) était le fondateur d'un grand ordre soufi ;

Tamerlan célébra sa mémoire en édifiant ce bâtiment gigantesque doté d'un îwând'entrée à contreforts, donnant sur un édifice rectangulaire massif à coupolederrière lequel se trouvait la tombe du saint.Porte en bois sculpté (Photo archives URSS)

3 Khargird, Iran, Madrasa Ghiyathiyya, datée 848H/1444Construit par un vizir de Chahrukh, fils de Tamerlan, cet édifice en brique est dotéd'une entrée monumentale et de quatre îwàns donnant sur la cour ; les salles deprédication et de prière sont dans les angles. Le parement de mosaïques decéramique porte la signature de l'artisan timouride le plus célèbre du début du

XVe siècle. (Photo archives URSS)

4 Balkh, Afghanistan, Mosquée d'Abu Nasr Parsa, après 1460Il subsiste une entrée monumentale à colonnes torses et une coupole nervurée surtambour de grande hauteur, au-dessus de la tombe d'un soufi, Abu Nasr Parsa ; lesmurs extérieurs étaient couverts d'une profusion de mosaïques de céramique, surfond à dominante bleu cobalt. (Photo archives URSS)

5 Page de calligraphie stylisée dont le motif est le nom de 'Ali répété quatre fois,Bagdad, XV siècle (Bibliothèque du palais de Topkapi)Cette calligraphie, polychrome sur fond rouge brillant, offre un exemple destendances anguleuses du coufique stylisé timouride. (Photo Atasoy)

6 Calligraphie nasta'liq du sultan 'Ali Mashhadi, anthologie (Makhzan al-Asrar),Tabriz, datée 883H/1478 (Spencer collection, New York Public Library)Encre noire sur papier de Chine bleu pâle, avec dessins d'architecture et de paysagesexécutés à l'or. (Photo O.E. Nelson)

7 Reliure, couverture intérieure, Diwan du sultan Ahmad Jala'ir, Bagdad,809H/1 406-1407(Musée d'art turc et islamique, Istanbul)Cuir marron repoussé et doré, médaillons et coins filigranes sur fond bleu foncé. Ces

reliures furent à l'origine des reliures de la Renaissance italienne et, trèsprobablement, des « arabesques » européennes de l'époque. (Photo Gùney)

8 Traité des étoiles fixes (Kitab Suwar al-Kawakib al-Thabita) copié pour Ulugh Beg(probablement Hérât, vers 1430) et son observatoire de Samarkand : la constellationdu Dragon telle qu'on peut la voir dans le ciel et telle qu'elle est représentéesur un globe. (Bibliothèque nationale, Paris)

9 Tissu de soie, broché de fils d'or et orné de médaillons représentant des aiglesaffrontés séparés par des dragons d'inspiration chinoise. Iran ou Asie centrale,XIVe siècle. (Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Kunstegewerbemuseum,Berlin-Ouest)

Panneaux 60 - 61 Timourides

Les grands empires:timouride, ottoman, séfévide,mogol

En 1370, Timour, ou Tamerlan, un turc Barias,s'empara de Samarkand, d'où il lança des campagnescontre l'Iran et le Proche-Orient, puis contre l'Inde. Il

progressait vers la Chine lorsqu'en 1405 la mortl'emporta. Ses campagnes furent dans l'ensemblepurement dévastatrices, mais à chaque fois qu'ilconquérait un territoire, il en déportait les artisans danssa capitale, Samarkand, afin qu'ils l'embellissent. Bâtisen hâte et d'une hauteur excessive, la plupart desédifices qu'il commanda sont aujourd'hui en ruine, maisleur grandiose architecture inspira son fils, Chahrukh, etson petit-fils, Ulugh Beg, qui firent ruvre plus durable.Parmi les édifices que ce dernier fit construire à

Samarkand figuraient une madrasa, où l'on enseignaitles mathématiques, et un observatoire où fut élaboréeune nouvelle série de tables astronomiques dont seservirent plus tard les grands astronomes européens dela Renaissance.C'est en Asie centrale à Samarkand et Boukhara,ainsi qu'à Hérât, en Afghanistan, où les artsbénéficièrent d'une protection particulière que lessuccesseurs de Timour assirent le plus fermement leurautorité, mais une grande partie du territoire iranienresta disputée : s'ils parvinrent à s'implanter solidementà Chiraz, ils se heurtèrent en revanche au pouvoircroissant de deux grandes confédérations turcomanes,l'empire du Mouton Noir (Kara-Koyunlu) et celui duMouton Blanc (Ak-Koyunlu), qui occupèrent Bagdad etTabriz. En 1500, Hérât se vit menacée par une nouvelledynastie tùrk, les Ouzbeks, qui firent de Boukhara leurcapitale, et l'Iran occidental par les Séfévides, chï'itesmilitants qui étaient à l'origine des soufis d'Ardébil. En

1520, sous le shah Ismail Ie', l'Iran fut unifié ; il eutsuccessivement pour capitale Tabriz, Qazvin et Ispahan.Entièrement réaménagée sous 'Abbas Ie' le Grand (morten 1629), Ispahan fut agrémentée de palais, d'unegrande place centrale dominée par une tribune d'où l'onassistait aux matchs de polo, d'une entrée monumentaledonnant accès aux bazars et de deux mosquées, celle ducheikh Lutfallah et celle du shah 'Abbas lui-même qui,avec les splendides revêtements de céramique dont elleest ornée à l'extérieur comme à l'intérieur, incarne undes idéaux islamiques de l'architecture en tant qu'art dela décoration des surfaces.

1 , 2 Turkestan, URSS, Mausolée d'Ahmad Yassavi, restaurations timourides,797H/1397Ahmad Yassavi (mort en 562H/1 1 66) était le fondateur d'un grand ordre soufi ;

Tamerlan célébra sa mémoire en édifiant ce bâtiment gigantesque doté d'un îwând'entrée à contreforts, donnant sur un édifice rectangulaire massif à coupolederrière lequel se trouvait la tombe du saint.Porte en bois sculpté (Photo archives URSS)

3 Khargird, Iran, Madrasa Ghiyathiyya, datée 848H/1444Construit par un vizir de Chahrukh, fils de Tamerlan, cet édifice en brique est dotéd'une entrée monumentale et de quatre îwàns donnant sur la cour ; les salles deprédication et de prière sont dans les angles. Le parement de mosaïques decéramique porte la signature de l'artisan timouride le plus célèbre du début du

XVe siècle. (Photo archives URSS)

4 Balkh, Afghanistan, Mosquée d'Abu Nasr Parsa, après 1460Il subsiste une entrée monumentale à colonnes torses et une coupole nervurée surtambour de grande hauteur, au-dessus de la tombe d'un soufi, Abu Nasr Parsa ; lesmurs extérieurs étaient couverts d'une profusion de mosaïques de céramique, surfond à dominante bleu cobalt. (Photo archives URSS)

5 Page de calligraphie stylisée dont le motif est le nom de 'Ali répété quatre fois,Bagdad, XV siècle (Bibliothèque du palais de Topkapi)Cette calligraphie, polychrome sur fond rouge brillant, offre un exemple destendances anguleuses du coufique stylisé timouride. (Photo Atasoy)

6 Calligraphie nasta'liq du sultan 'Ali Mashhadi, anthologie (Makhzan al-Asrar),Tabriz, datée 883H/1478 (Spencer collection, New York Public Library)Encre noire sur papier de Chine bleu pâle, avec dessins d'architecture et de paysagesexécutés à l'or. (Photo O.E. Nelson)

7 Reliure, couverture intérieure, Diwan du sultan Ahmad Jala'ir, Bagdad,809H/1 406-1407(Musée d'art turc et islamique, Istanbul)Cuir marron repoussé et doré, médaillons et coins filigranes sur fond bleu foncé. Ces

reliures furent à l'origine des reliures de la Renaissance italienne et, trèsprobablement, des « arabesques » européennes de l'époque. (Photo Gùney)

8 Traité des étoiles fixes (Kitab Suwar al-Kawakib al-Thabita) copié pour Ulugh Beg(probablement Hérât, vers 1430) et son observatoire de Samarkand : la constellationdu Dragon telle qu'on peut la voir dans le ciel et telle qu'elle est représentéesur un globe. (Bibliothèque nationale, Paris)

9 Tissu de soie, broché de fils d'or et orné de médaillons représentant des aiglesaffrontés séparés par des dragons d'inspiration chinoise. Iran ou Asie centrale,XIVe siècle. (Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Kunstegewerbemuseum,Berlin-Ouest)

Page 72: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 73: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 62 - 63 Ottomans

Dès le début, les Séfévides étaient entrés violemment enconflit avec les Ottomans sunnites orthodoxes.Originaires d'un petit émirat de l'ouest de la Turquiedont Brousse était la capitale, ils étendirent rapidementleur influence, par mariage et par conquête, dans lesBalkans et soumirent les peuples voisins. La défaite queTimour leur infligea à Ankara en 1401 ne fit que retarderun moment leur progression : en 1453, Constantinopletombait aux mains de Mehmet le Conquérant et, en

1 530, l'Egypte, la Syrie, la Mésopotamie et les Balkansjusqu'à Budapest étaient passés sous leur domination.Leur empire resta une puissance d'importanceeuropéenne jusqu'au XIXe siècle et figure parmi les Étatsmusulmans qui ont connu la plus grande longévité. Maisc'est sans doute entre 1453 et 1600 qu'il trouva sonapogée : à cette époque, Constantinople/Istanbul étaitun centre où affluaient des artisans de toute l'Europe etdu monde islamique ; de splendides mosquées furentédifiées (par le célèbre architecte Sinan) à Edirne et à

Istanbul ; partout dans l'empire ottoman, les ateliers despalais produisaient des Corans et des chroniquesillustrées, tandis que les ateliers de poterie d'Iznik et lesmanufactures de tapis et de textiles de Brousse, d'Usaket d'Istanbul travaillaient à plein rendement.Les Mogols se disaient descendants de Timour. Babur,fondateur de la dynastie, fut chassé de Samarkand ets'établit en Inde. Son fils, Humayun, passa la plusgrande partie de son règne à la cour séfévide, où il eut lachance d'attirer les peintres à son service. Ce n'est quedans les années 1570 qu'Akbar parvint enfin à soumettreles dynasties musulmanes établies dans le

sous-continent ainsi que le reste des États nonmusulmans de l'Inde du Nord. A la fin du XVIe siècle, lesMogols régnaient en maîtres dans la capitale qu'ilsavaient fondée, Fatehpur Sikri, aujourd'hui abandonnée.Sous le règne des descendants d'Akbar, Jahangir etShah Jahan, les capitales mogoles de Lahore, d'Agra etde Delhi furent réaménagées et ornées de grandsensembles architecturaux, tels que le Taj Mahal.

10 Brousse, Turquie, Mosquée Verte, 817-828H 1414-1424Commencée en 817H/1414 par Chelebi Sultan Mehmed et terminée en 828H/1424par le sultan ottoman Murâd II, la mosquée est ainsi nommée à cause de sonsuperbe revêtement de tuiles vernissées. (Photo Ersin Alok)

11 Istanbul, Mosquée de Rustem Pacha, 969H/1561Dessinée par Sinan, le célèbre architecte ottoman, pour le grand vizir Rustem Pacha.L'harmonie réalisée entre la forme de l'édifice et sa décoration en tuiles d'Iznik estremarquable. (Photo Ersin Alok)

12 Istanbul, Turquie, Mihrab orné de carreaux de faïence représentant le Haram dela Ka'baMusée du Palais Topkapi. (Photo B. Namikawa)

13 Istanbul, Mosquée de Nur-u Osmaniye, vue du sud, 1169H/1755Avec sa cour ovale et ses dimensions extravagantes, cette mosquée offrel'incarnation de l'architecture baroque turque. (Photo Ersin Alok)

14 Edirne, Turquie, vieille mosquée (Eski Cami), calligraphie monumentale ottomaneXVIe siècle (Photo Ersin Alok)

15 Istanbul, Turquie, fontaine d'Ahmet III, 1141H/1728Cette fontaine monumentale située devant la porte impériale du Palais Topkapi était à

la fois abreuvoir et fontaine. (Photo Ersin Alok)

16 Fragment de Coran associé à la mémoire de Bâyazîd II (866H/918H-1481/1512)Le texte du panneau central est calligraphié en naskhi sur fond d'arabesques et demotifs foliés. (Cherster Beatty Library, Dublin)

Panneaux 62 - 63 Ottomans

Dès le début, les Séfévides étaient entrés violemment enconflit avec les Ottomans sunnites orthodoxes.Originaires d'un petit émirat de l'ouest de la Turquiedont Brousse était la capitale, ils étendirent rapidementleur influence, par mariage et par conquête, dans lesBalkans et soumirent les peuples voisins. La défaite queTimour leur infligea à Ankara en 1401 ne fit que retarderun moment leur progression : en 1453, Constantinopletombait aux mains de Mehmet le Conquérant et, en

1 530, l'Egypte, la Syrie, la Mésopotamie et les Balkansjusqu'à Budapest étaient passés sous leur domination.Leur empire resta une puissance d'importanceeuropéenne jusqu'au XIXe siècle et figure parmi les Étatsmusulmans qui ont connu la plus grande longévité. Maisc'est sans doute entre 1453 et 1600 qu'il trouva sonapogée : à cette époque, Constantinople/Istanbul étaitun centre où affluaient des artisans de toute l'Europe etdu monde islamique ; de splendides mosquées furentédifiées (par le célèbre architecte Sinan) à Edirne et à

Istanbul ; partout dans l'empire ottoman, les ateliers despalais produisaient des Corans et des chroniquesillustrées, tandis que les ateliers de poterie d'Iznik et lesmanufactures de tapis et de textiles de Brousse, d'Usaket d'Istanbul travaillaient à plein rendement.Les Mogols se disaient descendants de Timour. Babur,fondateur de la dynastie, fut chassé de Samarkand ets'établit en Inde. Son fils, Humayun, passa la plusgrande partie de son règne à la cour séfévide, où il eut lachance d'attirer les peintres à son service. Ce n'est quedans les années 1570 qu'Akbar parvint enfin à soumettreles dynasties musulmanes établies dans le

sous-continent ainsi que le reste des États nonmusulmans de l'Inde du Nord. A la fin du XVIe siècle, lesMogols régnaient en maîtres dans la capitale qu'ilsavaient fondée, Fatehpur Sikri, aujourd'hui abandonnée.Sous le règne des descendants d'Akbar, Jahangir etShah Jahan, les capitales mogoles de Lahore, d'Agra etde Delhi furent réaménagées et ornées de grandsensembles architecturaux, tels que le Taj Mahal.

10 Brousse, Turquie, Mosquée Verte, 817-828H 1414-1424Commencée en 817H/1414 par Chelebi Sultan Mehmed et terminée en 828H/1424par le sultan ottoman Murâd II, la mosquée est ainsi nommée à cause de sonsuperbe revêtement de tuiles vernissées. (Photo Ersin Alok)

11 Istanbul, Mosquée de Rustem Pacha, 969H/1561Dessinée par Sinan, le célèbre architecte ottoman, pour le grand vizir Rustem Pacha.L'harmonie réalisée entre la forme de l'édifice et sa décoration en tuiles d'Iznik estremarquable. (Photo Ersin Alok)

12 Istanbul, Turquie, Mihrab orné de carreaux de faïence représentant le Haram dela Ka'baMusée du Palais Topkapi. (Photo B. Namikawa)

13 Istanbul, Mosquée de Nur-u Osmaniye, vue du sud, 1169H/1755Avec sa cour ovale et ses dimensions extravagantes, cette mosquée offrel'incarnation de l'architecture baroque turque. (Photo Ersin Alok)

14 Edirne, Turquie, vieille mosquée (Eski Cami), calligraphie monumentale ottomaneXVIe siècle (Photo Ersin Alok)

15 Istanbul, Turquie, fontaine d'Ahmet III, 1141H/1728Cette fontaine monumentale située devant la porte impériale du Palais Topkapi était à

la fois abreuvoir et fontaine. (Photo Ersin Alok)

16 Fragment de Coran associé à la mémoire de Bâyazîd II (866H/918H-1481/1512)Le texte du panneau central est calligraphié en naskhi sur fond d'arabesques et demotifs foliés. (Cherster Beatty Library, Dublin)

Page 74: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

I\!P^^

IEIk" r J.

10

tr

16

Page 75: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 64- 65 17 Coran, Frontispice enluminé par Shaykh Hamdullah, daté 1491(Musée du Palais Topkapi, Y. 913, folio 49, Photo Atasoy)

18 Calligraphie à boucles d'Ahmed KarahisâriLes euvres de Karahisâri comprennent quelques-unes des inscriptionsmonumentales de la Mosquée de Sùleymaniye. (Musée d'art turc et islamique,Istanbul, Photo Atasoy)

19 Monogramme impérial (tughra) du sultan ottoman Soliman le Magnifique(1521-1566)Exécuté en bleu et or et entouré d'une cartouche triangulaire. (Musée d'art turc etislamique, Istanbul, Photo Atasoy)

20 Vue de Sultaniye ; Beyan-i Menazil-i Seler-i 'Irakeyn, 944H/1 537-1 538Ce manuscrit relate les campagnes militaires de Soliman le Magnifique en Irak etdécrit les grandes cités musulmanes qui se trouvaient sur son chemin, notammentIstanbul, Tabriz, Bagdad et Alep. (Bibliothèque de l'Université, Istanbul, Photo Atasoy)

21 Observatoire de Tophane ; Shahanshahame, vers 1580Le sultan Murad III créa un observatoire a Tophane en 987H/1579. Nous voyons icile personnel de l'observatoire manier des globes et d'autres instrumentsastronomiques. (Bibliothèque de l'Université, Istanbul) (Photo Atasoy)

22 Vierge à l'Enfant, Fâlnâme de Kalender Pacha, Istanbul , TurquieLa Vierge et l'Enfant sont représentés ici selon l'usage musulman avec des auréolesflamboyantes. (Musée du Palais Topkapi) (Photo Atasoy)

23 Lampe de mosquée, Iznik, Turquie, 956H/1549Cette lampe, provenant du Dôme du Rocher à Jérusalem, témoigne des travaux derestauration réalisés en Terre Sainte sous Soliman le Magnifique. (British Museum,Londres)

24 Tapis de cour ottoman, Istanbul, Turquie, X" siècle - lin du XVIe siècleLes artistes de la Cour exécutaient des dessins pour les tapis et pour lesenluminures, les reliures, les tissus et la céramique ottomans.(Museum für Angewandte Kunst, Vienne)

Panneaux 64- 65 17 Coran, Frontispice enluminé par Shaykh Hamdullah, daté 1491(Musée du Palais Topkapi, Y. 913, folio 49, Photo Atasoy)

18 Calligraphie à boucles d'Ahmed KarahisâriLes euvres de Karahisâri comprennent quelques-unes des inscriptionsmonumentales de la Mosquée de Sùleymaniye. (Musée d'art turc et islamique,Istanbul, Photo Atasoy)

19 Monogramme impérial (tughra) du sultan ottoman Soliman le Magnifique(1521-1566)Exécuté en bleu et or et entouré d'une cartouche triangulaire. (Musée d'art turc etislamique, Istanbul, Photo Atasoy)

20 Vue de Sultaniye ; Beyan-i Menazil-i Seler-i 'Irakeyn, 944H/1 537-1 538Ce manuscrit relate les campagnes militaires de Soliman le Magnifique en Irak etdécrit les grandes cités musulmanes qui se trouvaient sur son chemin, notammentIstanbul, Tabriz, Bagdad et Alep. (Bibliothèque de l'Université, Istanbul, Photo Atasoy)

21 Observatoire de Tophane ; Shahanshahame, vers 1580Le sultan Murad III créa un observatoire a Tophane en 987H/1579. Nous voyons icile personnel de l'observatoire manier des globes et d'autres instrumentsastronomiques. (Bibliothèque de l'Université, Istanbul) (Photo Atasoy)

22 Vierge à l'Enfant, Fâlnâme de Kalender Pacha, Istanbul , TurquieLa Vierge et l'Enfant sont représentés ici selon l'usage musulman avec des auréolesflamboyantes. (Musée du Palais Topkapi) (Photo Atasoy)

23 Lampe de mosquée, Iznik, Turquie, 956H/1549Cette lampe, provenant du Dôme du Rocher à Jérusalem, témoigne des travaux derestauration réalisés en Terre Sainte sous Soliman le Magnifique. (British Museum,Londres)

24 Tapis de cour ottoman, Istanbul, Turquie, X" siècle - lin du XVIe siècleLes artistes de la Cour exécutaient des dessins pour les tapis et pour lesenluminures, les reliures, les tissus et la céramique ottomans.(Museum für Angewandte Kunst, Vienne)

Page 76: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

^^

.:s if-v^

it* ',^s^^3^^^^^^^^^H

'^ÄIÄlÄ Vt

17 18

23

20

Page 77: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneau 65

21 Observatoire de Tophane ; Shahanshahame, vers 1580Le sultan Murad III créa un observatoire à Tophane en 987H/1 579. Nous voyons icile personnel de l'observatoire manier des globes et d'autres instrumentsastronomiques. (Bibliothèque de l'Université, Istanbul) (Photo Atasoy)

Panneau 65

21 Observatoire de Tophane ; Shahanshahame, vers 1580Le sultan Murad III créa un observatoire à Tophane en 987H/1 579. Nous voyons icile personnel de l'observatoire manier des globes et d'autres instrumentsastronomiques. (Bibliothèque de l'Université, Istanbul) (Photo Atasoy)

Page 78: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 79: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 66 - 67 Séfévides

25 Meshed, Iran, Haram, vue montrant le sanctuaire de l'imam chi'ite, essentiellementXV-XIX' siècles.Le sanctuaire associé à la tombe du 8e imam chï'ite (mort vers 800) devint un lieu depèlerinage célèbre, mais les principaux éléments de construction qui subsistentdatent du XVe siècle, sous les successeurs de Tamerlan : du shah séfévide 'Abbasqui restaura la coupole surmontant la tombe, du conquérant Nadir Shah(11 42H/1 732) qui fit dorer diverses coupoles, et de la dynastie Qâjâr au XIXe siècle.(Photo Adle)

26 Ispahan, Iran, Mosquée de l'Imam, commencée en 1025H/1616-17 sous le règne dushah 'Abbas I".La mosquée, avec son entrée monumentale sur le grand maydan de l'Imam faitpartie de l'iuvre de bâtisseur du shah 'Abbas Ier à Ispahan, dont il fit sa capitale.L'axe de la mosquée est dévié, pour tenir compte de l'orientation de la qibla.(Photo H. Stierlin)

27 Coran, Sourate 1,1 - II, 4, datée 945H/1538-9Musée du Palais, Topkapi HS. 25, Istanbul.Coran, page écrite par Shahmahmud al-Naysaburi, le calligraphe préféré du Shahséfévide Tahmasp. (Photo Atasoy)

28 Le roi Nûshîrwan et les chouettes, Khamsa de Nizâmî, Tabriz, vers 1540Le roi apprend, en entendant des chouettes se vanter de la destruction de sonroyaume, qu'un souverain doit être non seulement avisé mais juste. (British Library,Londres)

29 Tapis de laine, provenant du mausolée de Shaykh Safî à Ardebil, Tabriz, Iran, aaté946H/1 539-40. (Victoria and Albert Museum, Londres)

30 Reliure de livre, cuir estampé et doré avec entrelacs sur morceaux de papier decouleur découpés, Iran, XVIIe siècle. (Musée du Louvre, Paris)

31 Dessin au lavis sur encre et or représentant un faisan, dont la tête est dessinée danscinq positions différentes, Iran, vers 1550. (British Museum, Londres)

Panneaux 66 - 67 Séfévides

25 Meshed, Iran, Haram, vue montrant le sanctuaire de l'imam chi'ite, essentiellementXV-XIX' siècles.Le sanctuaire associé à la tombe du 8e imam chï'ite (mort vers 800) devint un lieu depèlerinage célèbre, mais les principaux éléments de construction qui subsistentdatent du XVe siècle, sous les successeurs de Tamerlan : du shah séfévide 'Abbasqui restaura la coupole surmontant la tombe, du conquérant Nadir Shah(11 42H/1 732) qui fit dorer diverses coupoles, et de la dynastie Qâjâr au XIXe siècle.(Photo Adle)

26 Ispahan, Iran, Mosquée de l'Imam, commencée en 1025H/1616-17 sous le règne dushah 'Abbas I".La mosquée, avec son entrée monumentale sur le grand maydan de l'Imam faitpartie de l'iuvre de bâtisseur du shah 'Abbas Ier à Ispahan, dont il fit sa capitale.L'axe de la mosquée est dévié, pour tenir compte de l'orientation de la qibla.(Photo H. Stierlin)

27 Coran, Sourate 1,1 - II, 4, datée 945H/1538-9Musée du Palais, Topkapi HS. 25, Istanbul.Coran, page écrite par Shahmahmud al-Naysaburi, le calligraphe préféré du Shahséfévide Tahmasp. (Photo Atasoy)

28 Le roi Nûshîrwan et les chouettes, Khamsa de Nizâmî, Tabriz, vers 1540Le roi apprend, en entendant des chouettes se vanter de la destruction de sonroyaume, qu'un souverain doit être non seulement avisé mais juste. (British Library,Londres)

29 Tapis de laine, provenant du mausolée de Shaykh Safî à Ardebil, Tabriz, Iran, aaté946H/1 539-40. (Victoria and Albert Museum, Londres)

30 Reliure de livre, cuir estampé et doré avec entrelacs sur morceaux de papier decouleur découpés, Iran, XVIIe siècle. (Musée du Louvre, Paris)

31 Dessin au lavis sur encre et or représentant un faisan, dont la tête est dessinée danscinq positions différentes, Iran, vers 1550. (British Museum, Londres)

Page 80: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

lîft

i'A fti« fr «ira^ <^

?!¡1

ili«

II> ^&È 4CIII' # ^f/^ ~

30

Page 81: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 68 - 69 Mogols

32 Khalifatabad, près de Bagerhat, Bangladesh, Mosquée Shait Gumbad, XV siècle,extérieurLa mosquée, qui ressemble à une forteresse, est surmontée de soixante-dix-septcoupoles. Le mur de la qibla comporte onze mihrabs richement décorés.(Photo Accu Tokyo)

33 Delhi, Mosquée Jami', terminée vers 1650, construite en grès et marbre blanc parShah Jahan, pour être la mosquée principale de sa ville-palais, Shahjahanabad. Lafaçade principale est constituée d'arcades ouvertes avec une entrée monumentale etdes minarets aux angles. (Photo Michaud).

34 Lahore, Pakistan, Mosquée de Wazir Khan, 1634L'architecture mogole du Penjab, bien qu'elle soit encore très fortement soumise à

l'influence des tailleurs de pierre, s'intéresse à l'utilisation des carreaux decéramique émaillée pour ponctuer discrètement les éléments d'architecture.(Photo Michaud).

35 Bijapur, Inde, Mausolée de Muhammad 'Adil Shah (Gui Gumbad), 1626-1656L'édifice est un cube géant à tours d'angle surmonté d'une seule coupole. Ladécoration est inachevée. (Photo R. Napier)

36 Delhi, Inde, Mausolée de Safdâr Jang, 1753Dernier grand mausolée de style mogol, il est édifié, conformément à la tradition,sur une plate-forme surélevée et combine avec éclectisme des éléments d'édificesmogols plus anciens. (Photo R. Napier)

37 Delhi, Inde, Fort rouge, 1638Cet édifice, qui n'est pas un fort mais un palais du Shah Jahan, comprenaitessentiellement des pavillons à un seul étage reliés par des canaux et des bassins à

fontaine. Le bassin aux lotus du Rang Mahal que l'on voit ici utilise, pour unefontaine et un déversoir, un des motifs favoris de l'architecture mogole.(Photo Michaud)

39 Fatiha, Inde, Coran, XVIe siècleLe texte est calligraphié à l'or sur des panneaux bleu lapis, avec panneaux d'anglesd'or et bleu faisant contraste et bordures de médaillons lobés en forme de papillons.Le fond est parsemé de volutes dans le goût chinois. (British Library, Londres)

Panneaux 68 - 69 Mogols

32 Khalifatabad, près de Bagerhat, Bangladesh, Mosquée Shait Gumbad, XV siècle,extérieurLa mosquée, qui ressemble à une forteresse, est surmontée de soixante-dix-septcoupoles. Le mur de la qibla comporte onze mihrabs richement décorés.(Photo Accu Tokyo)

33 Delhi, Mosquée Jami', terminée vers 1650, construite en grès et marbre blanc parShah Jahan, pour être la mosquée principale de sa ville-palais, Shahjahanabad. Lafaçade principale est constituée d'arcades ouvertes avec une entrée monumentale etdes minarets aux angles. (Photo Michaud).

34 Lahore, Pakistan, Mosquée de Wazir Khan, 1634L'architecture mogole du Penjab, bien qu'elle soit encore très fortement soumise à

l'influence des tailleurs de pierre, s'intéresse à l'utilisation des carreaux decéramique émaillée pour ponctuer discrètement les éléments d'architecture.(Photo Michaud).

35 Bijapur, Inde, Mausolée de Muhammad 'Adil Shah (Gui Gumbad), 1626-1656L'édifice est un cube géant à tours d'angle surmonté d'une seule coupole. Ladécoration est inachevée. (Photo R. Napier)

36 Delhi, Inde, Mausolée de Safdâr Jang, 1753Dernier grand mausolée de style mogol, il est édifié, conformément à la tradition,sur une plate-forme surélevée et combine avec éclectisme des éléments d'édificesmogols plus anciens. (Photo R. Napier)

37 Delhi, Inde, Fort rouge, 1638Cet édifice, qui n'est pas un fort mais un palais du Shah Jahan, comprenaitessentiellement des pavillons à un seul étage reliés par des canaux et des bassins à

fontaine. Le bassin aux lotus du Rang Mahal que l'on voit ici utilise, pour unefontaine et un déversoir, un des motifs favoris de l'architecture mogole.(Photo Michaud)

39 Fatiha, Inde, Coran, XVIe siècleLe texte est calligraphié à l'or sur des panneaux bleu lapis, avec panneaux d'anglesd'or et bleu faisant contraste et bordures de médaillons lobés en forme de papillons.Le fond est parsemé de volutes dans le goût chinois. (British Library, Londres)

Page 82: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 83: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneau 69

38 Jaipur, Inde, Observatoire de Jai Singh, vers 1734Jai Singh fit construire des observatoires a Delhi, Ujjain et Jaipur. Leurs instrumentset leur disposition s'inspiraient des traditions astronomiques des Hindous et desmusulmans, mais les éléments architecturaux habituels comprenaient des sextants,des quadrants, des terrasses pour l'observation des corps célestes et des gnomonsgéants placés dans des enceintes circulaires et portant l'indication des degrés pourmesurer la déclinaison du soleil. (Photo R. Napier)

Panneau 69

38 Jaipur, Inde, Observatoire de Jai Singh, vers 1734Jai Singh fit construire des observatoires a Delhi, Ujjain et Jaipur. Leurs instrumentset leur disposition s'inspiraient des traditions astronomiques des Hindous et desmusulmans, mais les éléments architecturaux habituels comprenaient des sextants,des quadrants, des terrasses pour l'observation des corps célestes et des gnomonsgéants placés dans des enceintes circulaires et portant l'indication des degrés pourmesurer la déclinaison du soleil. (Photo R. Napier)

Page 84: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 85: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 70 - 71 40 Arche de Noé, provenant peut-être du Divan de Hafiz, vers 1590Le thème traditionnel de l'homme tombé à l'eau et sauvé de la noyade a été adaptéici pour illustrer l'histoire de Noé et des animaux ; cette iuvre s'inspireprobablement non pas directement du verset du Coran qui parle de Noé comme d'unprophète, mais du récit développé de sa vie figurant dans le recueil des biographiesdes prophètes et patriarches de l'Islam. (Freer Gallery of Art, Washington D.C. )

41 Calligraphie nasta'liq anonyme, d'un album de la fin du règne du Shah Jahan,vers 1645A partir du XVe siècle, les souverains musulmans collectionnèrent les calligraphiesavec autant d'ardeur que les peintures ; ils les assemblaient dans des albums ornés,comme ici, de marges avec des enluminures splendides représentant des oiseaux,des animaux et des volutes florales aux couleurs brillantes. De plus, nombre desouverains étaient fiers de leur talent de calligraphes. (Los Angeles County Museumof Art : The Nasli and Alice Heeramaneck Collection)

Le développement de l'artislamique à travers le monde

Sud du SaharaLa terre est un matériau de construction utilisé depuisdes millénaires. Dans la région au sud du Sahara, elleconstitue pratiquement le seul matériau, le bois et lapierre étant trop rares pour un usage généralisé. Lespeuples de cette région ont su développer une techniqueà la fois savante et populaire qui leur a permis de créerdes architectures rurales et urbaines exprimant leursspécificités culturelles.Qu'il s'agisse de maisons simples ou de mosquéesmonumentales, une grande unité architecturale résultede l'utilisation de la terre dont les vertus, au planclimatique et écologique, sont reconnues par lesarchitectes du monde entier.Les grandes mosquées du Mali et celles, non moinsimportantes, de la Haute-Volta, du Niger, de laMauritanie et du Sénégal, aux armatures de bois et auxfaçades rythmées dans leur verticalité, sont porteusesd'une longue tradition islamique qui a su adopter pourson propre usage le savoir-faire des grands bâtisseurslocaux.De même, les maisons mauritaniennes excellent autantpar leur distribution de l'espace que par la qualitédécorative de leurs façades.

1 Haute-Volta, Mosquée de Koundouga, (Photo Bastin & Evrard)

2 Chinguetti, Mauritanie, minaret parmi des ruines (Photo Institut mauritanien).

3 Ghardaia, Algérie, tombe de Sidi Aissa (Photo Bastin & Evrard)

4 Oualata, Mauritanie, décoration murale sur plâtre travaillé (Photo Institutmauritanien).

Panneaux 70 - 71 40 Arche de Noé, provenant peut-être du Divan de Hafiz, vers 1590Le thème traditionnel de l'homme tombé à l'eau et sauvé de la noyade a été adaptéici pour illustrer l'histoire de Noé et des animaux ; cette iuvre s'inspireprobablement non pas directement du verset du Coran qui parle de Noé comme d'unprophète, mais du récit développé de sa vie figurant dans le recueil des biographiesdes prophètes et patriarches de l'Islam. (Freer Gallery of Art, Washington D.C. )

41 Calligraphie nasta'liq anonyme, d'un album de la fin du règne du Shah Jahan,vers 1645A partir du XVe siècle, les souverains musulmans collectionnèrent les calligraphiesavec autant d'ardeur que les peintures ; ils les assemblaient dans des albums ornés,comme ici, de marges avec des enluminures splendides représentant des oiseaux,des animaux et des volutes florales aux couleurs brillantes. De plus, nombre desouverains étaient fiers de leur talent de calligraphes. (Los Angeles County Museumof Art : The Nasli and Alice Heeramaneck Collection)

Le développement de l'artislamique à travers le monde

Sud du SaharaLa terre est un matériau de construction utilisé depuisdes millénaires. Dans la région au sud du Sahara, elleconstitue pratiquement le seul matériau, le bois et lapierre étant trop rares pour un usage généralisé. Lespeuples de cette région ont su développer une techniqueà la fois savante et populaire qui leur a permis de créerdes architectures rurales et urbaines exprimant leursspécificités culturelles.Qu'il s'agisse de maisons simples ou de mosquéesmonumentales, une grande unité architecturale résultede l'utilisation de la terre dont les vertus, au planclimatique et écologique, sont reconnues par lesarchitectes du monde entier.Les grandes mosquées du Mali et celles, non moinsimportantes, de la Haute-Volta, du Niger, de laMauritanie et du Sénégal, aux armatures de bois et auxfaçades rythmées dans leur verticalité, sont porteusesd'une longue tradition islamique qui a su adopter pourson propre usage le savoir-faire des grands bâtisseurslocaux.De même, les maisons mauritaniennes excellent autantpar leur distribution de l'espace que par la qualitédécorative de leurs façades.

1 Haute-Volta, Mosquée de Koundouga, (Photo Bastin & Evrard)

2 Chinguetti, Mauritanie, minaret parmi des ruines (Photo Institut mauritanien).

3 Ghardaia, Algérie, tombe de Sidi Aissa (Photo Bastin & Evrard)

4 Oualata, Mauritanie, décoration murale sur plâtre travaillé (Photo Institutmauritanien).

Page 86: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

,«*â^'i .iil:

Page 87: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 72 - 73

Développement de l'artislamique à travers le monde

ChineL'apparition de l'Islam en Chine remonte au VIIe siècle.Des commerçants arabes voyageant à travers l'Inde duSud, Sri Lanka, la Malaisie et la Thaïlande arrivèrent à

Cathay, et dès 651 l'Empereur chinois reçut unémissaire du calife qui obtint l'autorisation d'établir la

première ambassade musulmane à Xi'an. C'est en 742que la première mosquée fut élevée dans cette même ville.Par la suite, la Route de la Soie reliant Xi'an, anciennecapitale de l'Empire chinois, à l'ouest, a joué, pendantde nombreux siècles, un rôle important en favorisant leséchanges non seulement commerciaux mais égalementscientifiques et culturels.Il n'est donc guère surprenant que l'influence de l'Islamait été particulièrement forte en Chine occidentale à

Kashi (Kashgar) et à Turfan dans la province du Xinjiang.En ce qui concerne l'architecture des Mosquées, onconstate une grande différence entre celles de Beijing etde Xi'an et celles du Xinjiang.La Mosquée Niu Jie de Beijing (commencée en 962) et laGrande Mosquée de Xi'an (commencée en 1392) quireprésente un des plus impressionnants ensemblesmusulmans en Chine, ont été réalisées en utilisant deséléments conceptuels, constructifs et décoratifs del'architecture traditionnelle chinoise fondés notammentsur l'utilisation du bois et d'une polychromie trèsélaborée.En revanche, les mosquées du Xinjiang, tout en reflétantdes caractéristiques locales, montrent dans leurexpression architecturale et dans les techniques deconstruction l'influence des pays limitrophes. Ceci estparticulièrement vrai pour la Mosquée Amin à Turfan etcelles d'Aitika et d'Aba Khoja à Kashi.Entièrement construite en brique de terre, la mosquéeAmin impressionne tout particulièrement par la massede son minaret et la dimension de son entrée qui révèlel'influence de l'architecture musulmane persane.Des éléments similaires caractérisent la Mosquéed'Aitika à Kashi dont la salle de prière, divisée en deuxparties, est cependant construite en bois. Ses principauxéléments, les colonnes et le plafond, sont décorés dansle style de la tradition chinoise.

5 Algérie, oasis de Timimoun (Photo Bastin & Evrard)

6 Dano, Haute-Volta, Petite mosquée (Photo Bastin & Evrard)

7 Sibila, Mali, Grande Mosquée (Photo Adaua)

8 San, Mali, Grande Mosquée (Photo Adaua)

9 Dakar, Sénégal, Grande Mosquée (Photo Aga Khan Award)

10 Ké-Macina, Mali, Petite mosquée (Photo Adaua)

11 Kashi, Chine, Mosquée et Mausolée d'Aba Khoja(Photo B. Namikawa).

12 Entrée à arcades de l'ensemble architectural. (Photo C. Little)

13 Entrée du mausolée. (Photo C. Little)

14 Vue de l'intérieur. (Photo C. Little)

La Mosquée et le Mausolée d'Aba Khoja représententl'ensemble architectural le plus important de Kashi quiregroupe, en outre, deux salles de prière, une école(Madrasa), un bain et des habitations, ainsi qu'uncimetière. Bien que le langage architectural et lestechniques de construction soient proches de laMosquée d'Aitika, on trouve ici sur plusieurs desbâtiments, et notamment sur le mausolée, unrevêtement polychrome très élaboré.Cet ensemble témoigne, d'une manière éclatante, del'importance que l'Islam a joué dans la partie occidentalede la Chine.

Panneaux 72 - 73

Développement de l'artislamique à travers le monde

ChineL'apparition de l'Islam en Chine remonte au VIIe siècle.Des commerçants arabes voyageant à travers l'Inde duSud, Sri Lanka, la Malaisie et la Thaïlande arrivèrent à

Cathay, et dès 651 l'Empereur chinois reçut unémissaire du calife qui obtint l'autorisation d'établir la

première ambassade musulmane à Xi'an. C'est en 742que la première mosquée fut élevée dans cette même ville.Par la suite, la Route de la Soie reliant Xi'an, anciennecapitale de l'Empire chinois, à l'ouest, a joué, pendantde nombreux siècles, un rôle important en favorisant leséchanges non seulement commerciaux mais égalementscientifiques et culturels.Il n'est donc guère surprenant que l'influence de l'Islamait été particulièrement forte en Chine occidentale à

Kashi (Kashgar) et à Turfan dans la province du Xinjiang.En ce qui concerne l'architecture des Mosquées, onconstate une grande différence entre celles de Beijing etde Xi'an et celles du Xinjiang.La Mosquée Niu Jie de Beijing (commencée en 962) et laGrande Mosquée de Xi'an (commencée en 1392) quireprésente un des plus impressionnants ensemblesmusulmans en Chine, ont été réalisées en utilisant deséléments conceptuels, constructifs et décoratifs del'architecture traditionnelle chinoise fondés notammentsur l'utilisation du bois et d'une polychromie trèsélaborée.En revanche, les mosquées du Xinjiang, tout en reflétantdes caractéristiques locales, montrent dans leurexpression architecturale et dans les techniques deconstruction l'influence des pays limitrophes. Ceci estparticulièrement vrai pour la Mosquée Amin à Turfan etcelles d'Aitika et d'Aba Khoja à Kashi.Entièrement construite en brique de terre, la mosquéeAmin impressionne tout particulièrement par la massede son minaret et la dimension de son entrée qui révèlel'influence de l'architecture musulmane persane.Des éléments similaires caractérisent la Mosquéed'Aitika à Kashi dont la salle de prière, divisée en deuxparties, est cependant construite en bois. Ses principauxéléments, les colonnes et le plafond, sont décorés dansle style de la tradition chinoise.

5 Algérie, oasis de Timimoun (Photo Bastin & Evrard)

6 Dano, Haute-Volta, Petite mosquée (Photo Bastin & Evrard)

7 Sibila, Mali, Grande Mosquée (Photo Adaua)

8 San, Mali, Grande Mosquée (Photo Adaua)

9 Dakar, Sénégal, Grande Mosquée (Photo Aga Khan Award)

10 Ké-Macina, Mali, Petite mosquée (Photo Adaua)

11 Kashi, Chine, Mosquée et Mausolée d'Aba Khoja(Photo B. Namikawa).

12 Entrée à arcades de l'ensemble architectural. (Photo C. Little)

13 Entrée du mausolée. (Photo C. Little)

14 Vue de l'intérieur. (Photo C. Little)

La Mosquée et le Mausolée d'Aba Khoja représententl'ensemble architectural le plus important de Kashi quiregroupe, en outre, deux salles de prière, une école(Madrasa), un bain et des habitations, ainsi qu'uncimetière. Bien que le langage architectural et lestechniques de construction soient proches de laMosquée d'Aitika, on trouve ici sur plusieurs desbâtiments, et notamment sur le mausolée, unrevêtement polychrome très élaboré.Cet ensemble témoigne, d'une manière éclatante, del'importance que l'Islam a joué dans la partie occidentalede la Chine.

Page 88: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

^v

R» J

X.I "^4'/x

13 14

Page 89: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 74-75 15 Kashi, Chine, Mosquée AitikaTravée carrée aux motifs islamiques traditionnels peints de couleurs vives. (Photo C.

Little)

16 L'entrée de la mosquée. (Photo C. Little)

Le développement de l'artislamique ¿travers le monde

Asie du Sud-EstEn Asie du Sud-Est, l'Islam prend un aspect nuancé pardes valeurs et des cultures d'origines différentes. Lesmusulmans d'Indonésie, par exemple, sont influencéspar des religions bien plus anciennes, commel' Hindouisme et l'Animisme, et par les traditionsextrêmement raffinées de Java.De même, l'architecture de l'Asie du Sud-Est comportede nombreux éléments traditionnels autochtones. C'estdans les mosquées que l'on voit le plus nettementl'impact de l'Islam sur les diverses architectures locales.Il semble que dans les mosquées les plus anciennes, il yait eu deux styles : le premier, habituellement réserve auxgrandes mosquées, imite les constructions arabes et

indiennes, auxquelles il emprunte leurs coupoles doréeset leurs arcades. Le second s'inspire des formestraditionnelles autochtones : toits pointus, division etstructuration de l'espace à l'aide de colonnes de boisplacées suivant les exigences de rituels plus anciens,présence d'ouvertures plus ouvertes sur les côtés et, en

général, absence de cour intérieure.Depuis leur indépendance, nombre de pays d'Asie duSud-Est où vivent des populations musulmanes (parexemple la Malaisie, l'Indonésie, Singapour et lesPhilippines) ont subi l'influence croissante d'unmouvement« panislamique »originaire duMoyen-Orient qui a apporté avec lui une certaine imagede la mosquée : suivant cette conception, une mosqueedoit comporter des coupoles, des arcades, un minaret etune cour.Aussi voit-on fréquemment des mosquées anciennesprivées de leur toit traditionnel au profit de coupoles etflanquées d'un minaret, édifié sans souci d'intégration à

l'ensemble.La mosquée contemporaine, dans la region, n'a pasencore trouvé un style qui réponde a ses fonctionsreligieuses et à l'image qui est la sienne dans l'espritpopulaire, tout en utilisant les formes modernes et ens'appuyant sur les aspirations nationales.

17 Beijing, Chine, Mosquée Niu JieDes colonnes à décoration foliée, soutenant les arcades inspirées de l'architecturede l'Asie centrale, constituent l'ossature de la salle de prière. (Photo C. Little)

18 Xian, Chine, Grande MosquéePlafond de la Grande Mosquée. (Photo C. Little)

19 Turfan, Chine, Mosquée AminVue de l'entrée. (Photo C. Little)

20 Manille, Philippines, mosquée de village (Photo Khan.Aka).

21, 22, 23, Cheribon, Java, Indonésie, Mosquée Pangumuman (Photo Khan.Aka)

Panneaux 74-75 15 Kashi, Chine, Mosquée AitikaTravée carrée aux motifs islamiques traditionnels peints de couleurs vives. (Photo C.

Little)

16 L'entrée de la mosquée. (Photo C. Little)

Le développement de l'artislamique ¿travers le monde

Asie du Sud-EstEn Asie du Sud-Est, l'Islam prend un aspect nuancé pardes valeurs et des cultures d'origines différentes. Lesmusulmans d'Indonésie, par exemple, sont influencéspar des religions bien plus anciennes, commel' Hindouisme et l'Animisme, et par les traditionsextrêmement raffinées de Java.De même, l'architecture de l'Asie du Sud-Est comportede nombreux éléments traditionnels autochtones. C'estdans les mosquées que l'on voit le plus nettementl'impact de l'Islam sur les diverses architectures locales.Il semble que dans les mosquées les plus anciennes, il yait eu deux styles : le premier, habituellement réserve auxgrandes mosquées, imite les constructions arabes et

indiennes, auxquelles il emprunte leurs coupoles doréeset leurs arcades. Le second s'inspire des formestraditionnelles autochtones : toits pointus, division etstructuration de l'espace à l'aide de colonnes de boisplacées suivant les exigences de rituels plus anciens,présence d'ouvertures plus ouvertes sur les côtés et, en

général, absence de cour intérieure.Depuis leur indépendance, nombre de pays d'Asie duSud-Est où vivent des populations musulmanes (parexemple la Malaisie, l'Indonésie, Singapour et lesPhilippines) ont subi l'influence croissante d'unmouvement« panislamique »originaire duMoyen-Orient qui a apporté avec lui une certaine imagede la mosquée : suivant cette conception, une mosqueedoit comporter des coupoles, des arcades, un minaret etune cour.Aussi voit-on fréquemment des mosquées anciennesprivées de leur toit traditionnel au profit de coupoles etflanquées d'un minaret, édifié sans souci d'intégration à

l'ensemble.La mosquée contemporaine, dans la region, n'a pasencore trouvé un style qui réponde a ses fonctionsreligieuses et à l'image qui est la sienne dans l'espritpopulaire, tout en utilisant les formes modernes et ens'appuyant sur les aspirations nationales.

17 Beijing, Chine, Mosquée Niu JieDes colonnes à décoration foliée, soutenant les arcades inspirées de l'architecturede l'Asie centrale, constituent l'ossature de la salle de prière. (Photo C. Little)

18 Xian, Chine, Grande MosquéePlafond de la Grande Mosquée. (Photo C. Little)

19 Turfan, Chine, Mosquée AminVue de l'entrée. (Photo C. Little)

20 Manille, Philippines, mosquée de village (Photo Khan.Aka).

21, 22, 23, Cheribon, Java, Indonésie, Mosquée Pangumuman (Photo Khan.Aka)

Page 90: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 91: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 76 - 77 24 Java' ,ndonésie' Mosquée Bangumas (Photo H. U. Khan)

25 Solo, Indonésie, Mosquée de SoloMinbar sculpté ancien dans la Mosquée de Solo, un des principaux centres culturelsde Java, Indonésie. (Photo H. U. Khan)

26 Medan, Sumatra, Indonésie, Grande MosquéeCette mosquée se trouve dans une région du pays qui subit l'influence des premiersmarchands arabes et fut l'une des premières à adhérer à l'Islam. La mosquéetémoigne de l'influence des architectures arabe et indienne. (Photo H.U. Khan)

27 Singapour, Mosquée de South Bridge Road (Photo H.U. Khan)

28 Singapour, Mosquée de Zakat Fitrah (Photo H. U. Khan)

29 Kuala Lumpur, Malaisie, Grande Mosquée, Masjid Jame (Photo Rex Keating)

Panneaux 76 - 77 24 Java' ,ndonésie' Mosquée Bangumas (Photo H. U. Khan)

25 Solo, Indonésie, Mosquée de SoloMinbar sculpté ancien dans la Mosquée de Solo, un des principaux centres culturelsde Java, Indonésie. (Photo H. U. Khan)

26 Medan, Sumatra, Indonésie, Grande MosquéeCette mosquée se trouve dans une région du pays qui subit l'influence des premiersmarchands arabes et fut l'une des premières à adhérer à l'Islam. La mosquéetémoigne de l'influence des architectures arabe et indienne. (Photo H.U. Khan)

27 Singapour, Mosquée de South Bridge Road (Photo H.U. Khan)

28 Singapour, Mosquée de Zakat Fitrah (Photo H. U. Khan)

29 Kuala Lumpur, Malaisie, Grande Mosquée, Masjid Jame (Photo Rex Keating)

Page 92: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

28

Page 93: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

Panneaux 78 - 79 - 80 1 Mosquée dans le nouveau village de Gourna, EgypteArchitecte : Hassan Fathy (1910- )

Construite de 1945 à 1948. (Photo Bastin & Evrard)

2 Mosquée à Maadhu (village agricole de construction récente) près de M'Sila,Algérie, construite en 1980Architectes : les frères El MiniawyConstruite avec des murs en terre renforcés. (Photo Bastin & Evrard)

3 Mosquée centrale de Khulafa, Bagdad, IrakArchitecte : Mohammed S: MakiyaDétail de galerie en briqueCalligraphie sur le portiqueConstruite en 1963. (Aga Khan Award)

4 Palais Al-Sulaiman, Djeddah, Arabie SaouditeÉléments de ventilation (bouche et tour)Architecte : Abdel Wahed El-WakilConstruit en 1972. (Photo El-Wakil/Aka)

5-6 Mosquée Niliem, Omdurman, SoudanArchitecte : Jamal AbdullahConstruite de 1979 à 1980. (Aga Khan Award)

7 Mosquée Seramban, MalaisieConstruite de 1977 à 1978. (Photo Rex Keating)

8 DhiaAzzaoui, (1946- )

Calligraphie arabique (peinture).1978. (Photo Bahnassi)

L'art contemporain

De nos jours, les artistes des pays islamiquess'efforcent de perpétuer les techniques et les symbolesde l'art traditionnel et classique en faisant appel auxconnaissances et aux matériels actuels.Certains, notamment en Egypte, mais aussi dansd'autres pays islamiques, font preuve d'une fortepersonnalité et créent des uvres véritablementoriginales, que ce soit en peinture, en sculpture ou enarchitecture.

Panneaux 78 - 79 - 80 1 Mosquée dans le nouveau village de Gourna, EgypteArchitecte : Hassan Fathy (1910- )

Construite de 1945 à 1948. (Photo Bastin & Evrard)

2 Mosquée à Maadhu (village agricole de construction récente) près de M'Sila,Algérie, construite en 1980Architectes : les frères El MiniawyConstruite avec des murs en terre renforcés. (Photo Bastin & Evrard)

3 Mosquée centrale de Khulafa, Bagdad, IrakArchitecte : Mohammed S: MakiyaDétail de galerie en briqueCalligraphie sur le portiqueConstruite en 1963. (Aga Khan Award)

4 Palais Al-Sulaiman, Djeddah, Arabie SaouditeÉléments de ventilation (bouche et tour)Architecte : Abdel Wahed El-WakilConstruit en 1972. (Photo El-Wakil/Aka)

5-6 Mosquée Niliem, Omdurman, SoudanArchitecte : Jamal AbdullahConstruite de 1979 à 1980. (Aga Khan Award)

7 Mosquée Seramban, MalaisieConstruite de 1977 à 1978. (Photo Rex Keating)

8 DhiaAzzaoui, (1946- )

Calligraphie arabique (peinture).1978. (Photo Bahnassi)

L'art contemporain

De nos jours, les artistes des pays islamiquess'efforcent de perpétuer les techniques et les symbolesde l'art traditionnel et classique en faisant appel auxconnaissances et aux matériels actuels.Certains, notamment en Egypte, mais aussi dansd'autres pays islamiques, font preuve d'une fortepersonnalité et créent des uvres véritablementoriginales, que ce soit en peinture, en sculpture ou enarchitecture.

Page 94: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam
Page 95: D'nUVRES D'ART EXPOSITION ITINÉRANTE ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000897/089774fo.pdfsa femme Roxelane (Hiirrem Sultan). (Photo B. Namikawa) 7 Ispahan, Iran, Maydan de l'Imam

L'art de l'IslamL'Unesco tient à remercier les personnalités et les institutions suivantes pour legénéreux concours qu'elles ont apporté à la réalisation de cette exposition :

Mme Nurhan Atasoy, le Docteur Hasan Uddin Khan, le Professeur Ronald Lewcock,M. Bani. Namikawa, le Prix Aga Khan d'architecture et les Editions Lucien Mazenod.

L'exposition et son catalogue ont été conçus et réalisés par Parallèle, avec lacollaboration de M. Richard Napier.

L'art de l'IslamL'Unesco tient à remercier les personnalités et les institutions suivantes pour legénéreux concours qu'elles ont apporté à la réalisation de cette exposition :

Mme Nurhan Atasoy, le Docteur Hasan Uddin Khan, le Professeur Ronald Lewcock,M. Bani. Namikawa, le Prix Aga Khan d'architecture et les Editions Lucien Mazenod.

L'exposition et son catalogue ont été conçus et réalisés par Parallèle, avec lacollaboration de M. Richard Napier.