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Périodique trimestriel • P301021 • Dépôt : Charleroi X • Editeurs responsables : William & Dominique Quaeyhaegens, 12 rue André Fauchille, 1150 Bruxelles N o 98 JANVIER FÉVRIER MARS 2013 Dossier Le Bon Samaritain Dossier Le Bon Samaritain

Do sier Dossier L Le Bon Samaritain eBo nS am r it2012 nous faisait entrer dans la profondeur de la parabole du Bon Samaritain (Lc 10, 25-37) en met-tant en valeur le dialogue et la

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ÉQUIPES NOTRE-DAME – BELGIQUEPé

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No 98 • JANVIER – FÉVRIER – MARS 2013

DossierLe Bon SamaritainDossierLe Bon Samaritain

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Rédaction et administration : 12, rue André Fauchille • 1150 Bruxelles � Prix de vente au numéro :2,50€ � Coût de l’abonnement annuel : 10,00€ – La revue est envoyée gratuitement à tous lesmembres des Equipes Notre-Dame � En cas de changement d’adresse, prière d’en aviser larédaction � Editeurs responsables : William & Dominique Quaeyhaegens • 12, rue André Fauchille• 1150 Bruxelles �Maquette et mise en page : Jean-Marie Schwartz (Editions Fidélité) � Impression :Bietlot (6060 Gilly) � Routage : Atelier Cambier (6040 Jumet) � Bureau de dépôt : Charleroi X.

Editorial 1 Le Bon Samaritain et la fête dePâques

Dossier 2 Le Bon Samaritain (2) :Regarder avec le cœur

2 En écho à Brasilia 4 Il le regarda… et il fut pris de compassion 6 Les blessés de la vie 8 Il le vit… et il en eut pitié10 Un SDF est mort11 Un échange en équipe12 Les grands-parents : une île quand la famille

fait naufrage

National14 Agenda et Vie du Mouvement15 Joie et espérance aux 24 h des

Conseillers spirituels17 48 heures d’Espérance à Namur à la

Toussaint 201218 Quelle ambiance !19 L’espérance sur les rives de la Meuse20 La Fête des familles22 Si nous partions en Terre Sainte !

Courrier ERI24 Georges & Mahassen Khoury,

nouveaux responsables Centre-Europe

27 Être témoins

Encart Lettre de Brasilia de l’EquipeResponsable Internationale auxéquipiers du monde entier

Som

mai

re

Nous rappelons aux lecteurs que seuls lesarticles signés de l’ESRB et de l’ERI expri-ment la position actuelle du mouvementdes END. Les autres articles sont proposéscomme matière de ré flexion dans le respectd’une di versité fraternelle. La rédaction seréserve le droit de condenser ou de réduireles contributions envoyées en fonction desimpératifs de mise en page.

En couverture : céramique de Max Vanderlinden,www.maxvanderlinden.be

No 98 • janvier – février – mars 2013

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LE BON SAMARITAINET LA FÊTE DE PÂQUES

«Le Bon Samaritain, s’approcha et banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui…. »

Il me prend de contempler Jésus, le long de son chemin de Croix, où lesfemmes de Jérusalem prennent soin de son visage, abîmé par la couronned’épines, par les chutes, par le poids de la croix, par la montée au Calvaire…N’est-il pas impressionnant de suivre Jésus de près ? Parce que si j’accom-pagne quelqu’un de près, je partage ce qu’il ressent, sa solitude, sa douleur,

Le Bon Samaritain, s’arrête, relève le blessé et le met sur sa propre mon-ture… En un mot, il le prend sur lui. Voilà ce que Jésus fait durant nos che-mins de Croix, durant les crises de couples, durant les moments de solitudeou d’impossible communication, au moment où je perds mon emploi oulorsqu’il me pèse trop… Souvent, nous aimons jouer le rôle du Bon Sama-ritain, mais nous avons tant de mal à nous laisser porter, et se laisser porterpar des amis que l’on connaît, passe encore, mais se laisser porter par cegrand Inconnu qu’est Jésus est encore plus difficile. Faire confiance, croirequ’il pansera mes plaies, et qu’il me donnera la vie en surplus. C’est pourtantle message de Pâques. Il est vivant, et il nous porte ! Il nous redonne vie.

J’aime les œufs de Pâques, et j’aime voir les enfants qui courent dans lesjardins chercher leurs œufs, mais n’oublions pas de leur dire comment Jésusnous donne la vie par le Baptême qui nous fait entrer dans une communautéde vivants, et qu’il nous donne la vie par son eucharistie, signe de son Corpslivré et de son Sang versé. C’est Pâques chaque fois que nous célébrons l’eu-charistie. Alléluia !

r Tommy Scholtes,Conseiller spirituel national

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EN ÉCHO À BRASILIA

La première intervention de Timo-thy Radcliffe à Brasilia le 22 juillet2012 nous faisait entrer dans laprofondeur de la parabole du BonSamaritain (Lc 10, 25-37) en met-tant en valeur le dialogue et la ren-contre.

Le 23 juillet, les mots « Il le vit » dela parabole, retiennent toute

l’attention.Le Bon Samaritain « voit l’hom-

me» couché au bord du chemin, tan-dis que le prêtre et le lévite « voientun problème» à savoir un risque, parexemple, de retarder leur retour chezeux ou même un risque de détruireleur rituel de pure-té, ils voient quel -qu’un en fonctionde leurs proprespréoccupations, ilsne voient pas del’intérieur commele Bon Samaritain.

Les évangilescon tiennent beau -coup d’ex em plesoù Jésus voit del’intérieur. Jésus

est quelqu’un dont les yeux sont ou-verts sur l’intérieur. Jésus ne voit pasde problème à résoudre, il voit unhomme à aimer.

Au sein de notre couple, avons-nous appris, au fil du temps, à voirnotre conjoint de l’intérieur ? Avons-nous appris à voir notre conjointavec les yeux de Jésus et ceux duBon Samaritain ? Avons-nous apprisà voir notre conjoint « tout problè-me ignoré », tel qu’il est ?

Par ailleurs, dans nos contactsavec les personnes qui vivent unerelation brisée ou « non engagée »,voyons-nous également de l’inté-rieur, voyons-nous deux êtres hu-mains capables d’aimer et de che - miner avec nous vers Dieu ?

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sier LE BON SAMARITAIN :

REGARDER AVEC LE CŒUR

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Mère Teresa de Calcutta, s’étantarrêtée pour parler à un mendiantalors qu’elle se rendait à une célé-bration en son honneur à Rome, ré-pondit, à celui qui craignait de faireattendre les Excellen -ces réunies pour elle,ces paroles sim ples,mais combien belles« ne voyez-vous doncpas que je parle auChrist » ?

Le 24 juillet, Timo-thy Radcliffe, méditesur les mots « Il fut prisde compassion ».

Cela signifie littéra-lement « être pris auxtripes », être touché aucœur de son être ouencore « sentir avecquelqu’un », sans tou-tefois oublier de prêter attention àce que cet être sent lui-même etcomment il voit les choses, souspeine de con descendance ou depaternalisme.

Ainsi Timothy Radcliffe préciseles deux faces de la compassion :voir la personne comme un être hu-main semblable à moi, un frère, unesœur, mais aussi reconnaître quecette personne est différente demoi, qu’elle est le fruit d’une expé-rience unique que je ne pourrai ja-mais connaître totalement.

Ta souffrance me touche, mais je

t’écoute, explique-moi, si tu le veux,comment tu la vis. Je n’arriveraisans doute pas à tout comprendre,je respecterai ta différence.

L’amour enfin, nous amène ànous laisser voir nous-mêmes, en réciprocitéà la confiance de celuiqui se livre. Nous nedevons pas cacher nosdoutes, nos faiblesses.La compassion de-vient un véritable par-tage, on ne sait plusqui s’est confié le pre-mier à l’autre.

Cette réciprocité dela compassion, fruit del’amour à l’image del’amour de Dieu pournous, nous la vivonschaque jour dans

notre cou ple ou même dans unevie religieuse. Avons-nous peur quenotre époux nous voie commenous sommes réellement et qu’ilpuisse ne plus nous aimer ? Commele Christ sur la croix, nu face à nous,n’ayons pas peur d’être vus et con -nus tels que nous sommes. La véri-table compassion est à ce prix.

Dieu nous voit tels que noussommes, Il nous aime plus que qui-conque.

r Guy & Suzanne DaenenLiège 130

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IL LE REGARDA…ET IL FUT PRIS DE COMPASSION

La parabole du Bon Samaritainévoque plein de choses à cha-

cun de nous. Si nous voyons unblessé, sans doute appellerons-nous le service d’urgence des pom-piers (112, pour rappel). C’est leréflexe élémentaire et humain.L’autre jour, un confrère avait un ac-cident de voiture sérieux. Directe-ment, des automobilistes se sontarrêtés et ont prévenu les servicesde secours. Très vite arrivés sur pla-ce, ils ont pu organiser les chosespour éviter d’autres inconvénientsgraves pour la circulation.

La parabole du Bon Samaritainva pourtant plus en profondeur.Elle prend le temps de la contem-plation. Bien sûr, il faut agir au plusvite, avec compétence et le plus ef-ficacement possible. Mais je vou-drais évoquer quelques situationsvécues récemment où, après avoirfait le nécessaire et le possible, vienttout de même le temps de la « con -templation ».

Je fais partie de l’équipe d’aumô-nerie d’un grand hôpital bruxellois.J’y passe une bonne dizaine d’heu respar semaine. L’autre jour, un petit en-fant de trois ans est décédé suite àun grave maladie, soignée pourtantpar les meilleurs médecins. Mais on

était au bout… Je fus appelé auxsoins intensifs pour être « aux côtés »des parents et des soignants. Plus,être « avec eux », et entrer comme jepouvais dans la « contemplation »…Une maman qui porte son enfantdans les bras, un papa qui pleure en-laçant maman et enfant… émotionet silence, quelques paroles, un gested’imposition des mains partagé avecles parents, une infinie tristesse, etpourtant une contemplation pourtrouver chez chacun, le visage de Jé-sus… La Piéta de Michel-Ange estbien belle quand Marie porte Jésusdans ses bras… mais la réalité hu-maine est tellement triste… déchi-rée par le chagrin… Marie contem-plait, sans doute… Mais ici, « con -templer » était bien difficile. Tant depersonnes pourraient parler de l’ac-compagnement de personnes ma-lades, de personnes âgées, où lacontemplation semble si difficile. En-semble, nous étions pourtant por-teurs d’une vie qui s’en allait douce-ment, « son petit cœur ralentit dou-cement » disait le docteur… « Il vaentrer dans la vie, il est déjà un angedisait le grand-père… » L’immenseémotion nous submergeait… etquelqu’un m’a dit après « l’aumônier,il est là comme un piquet… un pi-quet auquel on peut se raccrocherpour que les flots n’entraînent pastout avec eux ». Et la maman d’ajou-ter, comme dans un cri, « en tous cas,

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s’il y a un Bon Dieu, il n’y en a pas ! »Phrase à méditer…

Une dame est dans le coma, auxsoins intensifs cardiologiques de-puis des semaines. Différents traite-ments sont encore essayés. Onarrive au bout des possibilités médi-cales. Le mari se fait une raison. Unde ces jours, les médecins annonce-ront qu’ils ne peuvent plus rien. Làaussi, tout a été fait par une équipemédicale à la pointe. Je parle avecle mari. Je parle d’elle. Il me parled’elle avec tant d’affection. Le cou -ple parfait ? Non sans doute parcequ’il n’existe pas ! Le couple a vécuplus de quarante ans de mariage,dans la fidélité : « nous avons touttraversé, dans les silences et les pa-roles, y compris une immigrationen Belgique qui ne fut pas simple ».Il entre comme dans une « contem-plation » après l’avoir longtemps re-gardée. « Lui ai-je dit assez que jel’aimais ? » soupire-t-il. Là, sans le sa-voir peut-être, il est au cœur de lacontemplation, du regard qui de-vient compassion, et qui remuetoute sa vie. « Pourrai-je encore merendre quelque part où j’ai été avecelle, et où tout me parlera d’elle »,interroge-t-il ? La contemplationpeut ouvrir sur une nouvelle vie,dans la confusion sans doute, maisdans la vérité sur soi, dans la véritésur l’autre, en présence de Dieu, lepremier contemplé.

Ce qui est peut-être le plus fort,c’est que le Bon Samaritain remetdebout. Il relève ce blessé, blessé dela route, blessé par la vie… Et c’est làque nous nous sentons tous desblessés de la vie, d’une manière oud’une autre. Certains peut-êtremême plus que d’autres. Un senti-ment d’injustice peut naître ennous.

Comme pour la mort de Jésus,un sentiment d’injustice est né « Etnous qui pensions qu’il allait déli-vrer Israël… » disent les disciplesd’Emmaüs… Et il les rejoignait, et ilétait avec eux. C’est lui qui avaitplus que de la compassion, il leur adonné une nouvelle Vie.

En conclusion, je suggère simple-ment que nous nous regardions, encouple, en famille, en Equipe Notre-Dame, en Eglise, avec le même re-gard que celui que le Bon Samari-tain avait pour le Blessé de la vie.N’est-ce pas un beau programmed’année ça ?

r Tommy Scholtes, s.j.,Conseiller spirituel national

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LES BLESSÉS DE LA VIE

Le Bon Samaritain avait été émupar le blessé rencontré sur sa route.Nous, ce qui nous émeut particuliè-rement, c’est de voir un adolescentdésespéré. Car celui qui pense ausuicide est quelqu’un de profondé-ment malheureux, un grand blesséde la vie. A ce sujet, le père Caffarelnous a transmis un message dansun de ses éditoriaux.r Patrick & Anne-Michèle Lovens

Et voici que j’apprends le suicided’un garçon de dix-sept ans,

dont les parentssont des nôtres.J’en suis boulever-sé. Il faut prierpour lui. Et pourses parents, cardans cette circons-tance la détressed’un père et d’unemère est dé -chirante.

J’ai décidé d’at-tirer votre atten-tion sur l’immenseet profond désar-roi des jeunes.

Il est difficile,c’est vrai, de com-prendre les autres,et notamment la

génération nouvelle. Et puis on atellement peur de sentir le sol va-ciller sous ses pieds.

En outre, pour comprendre, ilfaut beaucoup d’amour. Et d’abord,c’est trop évident, l’amour de ceux-là qu’on veut comprendre. Mais onne les aimera que si soi-même onest lié d’amour avec une épouse, unami, une équipe vraie. Qui n’est pasaimé n’aime ni ne comprend. Etsurtout il faut se savoir aimé deDieu.

Mais précisément là est la ques-tion : nous appuyons-nous sur lastabilité du sol où sont bâties nosdemeures, nos convictions, nos es-

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poirs ? Ou bien nous appuyons-nous sur la stabilité de Dieu, « le Ro-cher » dont parle la Bible ? Et dansce cas, pourquoi cette peur ?

Membres des Équipes : vousvous garderez de tenir des propospéremptoires, vous vous défendrezdes attitudes dogmatiques, pater-nalistes ! Et vous-mêmes en tirerezgrand profit : vous serez protégésde cette sclérose de la pensée, ducœur, de la conscience, maladie desadultes qui avancent en âge.

Vous pouvez contribuer grande-ment à créer autour de vous unementalité de compréhension àl’égard de la génération montante.

Les adultes ne sont dignes d’esti-me que s’ils travaillent pour le vraibien de la génération qui monte, etnon pour le confort de la généra-tion en place. L’alternative est im-placable : ou les enfants sontsacrifiés, ou les parents se sacrifientpour les enfants.

Gardez-vous de céder à la tenta-tion des discussions en chambrequi n’en finissent pas. Il faut agir,agir, agir. Mais elle serait vaine,notre action, comme tant d’entre-prises autour de nous, si nous nepuisions dans la Parole de Dieu, lalumière et, dans la prière, les éner-gies du Christ.

Les foyers du Mouvement sau-ront-ils accepter que le drame desjeunes les dérange ? Ne fuyez pas

vos responsabilités, mais toutefoisne soyez pas accablés par elles. As-sumez-les dans la confiance. Ellevous est assurée, cette « force d’enhaut » que le Christ, avant de quitterses disciples, leur promettait. Ah !S’il y avait à travers le monde assezde couples vraiment amoureux,vraiment heureux, vraiment chré-tiens, le visage de ce monde en se-rait vraiment changé.

r Henri Caffarel

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IL LE VIT… ET IL EN EUT PITIÉ

Brèves réflexions inspirées par l’ex-posé de Carlo & Maria Carla Volpinià Brasilia, le 23 juillet 2012.

« Descendre, tomber au milieu,dépouiller… », pas moins

d’une dizaine de verbes d’action audébut de la parabole. Puis un der-nier, voir, répété trois fois, réalité vé-cue par trois acteurs différents : unprêtre, un lévite, un samaritain, toustrois confrontés à la même scène, lavue d’un inconnuà de mi mort, en-combrant le che-min. Mais ont-ils« vu » de la mêmemanière ?

Voir : « percevoiravec les yeux »nous dit le diction-naire. Mais aussi,dans sa racine éty-mologique (le san -scrit ved-mi) : dis -tinguer, discerneret savoir ensuite,c’est-à-dire com-prendre. Il y a lesyeux du corps, oui,mais aussi ceux del’esprit. Le couplequi s’aime ne con -

naît-il pas — à certains momentsplus qu’à d’autres sans doute — cet-te réalité ?

Mais revenons-en à nos trois per-sonnages :

Le prêtre d’abord, symbole de lag

loi juive. Celle-ci interdit pour rai-sons d’impureté de s’approcherd’un cadavre. Attention : l’incon-nu qui gît là pourrait être mort ;donc fuir, se détourner, sansmême vérifier s’il est vraimentmort, passer de l’autre côté duchemin. Oui le prêtre a vu. Mais

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sa conception formaliste de la loi— la lettre tue, l’esprit vivifie — afaussé son regard en lui retirantsa part d’humanité. Il n’a pas vu lefrère dans le besoin et il a préféréla mort à la vie…Le lévite. Il est traditionnellementg

chargé du service du temple,c’est donc le symbole du culte.L’Evangile nous dit que lui aussi ilvoit l’homme blessé. Mais pour-quoi s’en soucierait-il ? Ce n’estpas son job, il n’est pas là pours’occuper des hommes mais seu-lement pour servir Dieu. Et unerencontre comme celle-là, impré-vue et d’ailleurs imprévisible, nefait pas partie du programme desa journée ! Alors, lui aussi, il pas-se à bonne distance. Il avait vu ?Oui mais fonctionnaire de sa reli-gion, engoncé dans son rôle, il nepouvait accueillir cette nouveau-té sur son chemin. Lui aussiaveugle de l’esprit, ne pouvaitque passer à côté de ce rendez-vous avec la vie — avec Dieu ? —qui l’attendait là…Et enfin le samaritain. Il voyage

avec sa monture. Comme les deuxautres, il voit le blessé sur le chemin.Lui non plus ne s’attendait pas à cet-te rencontre, il ne l’avait pas mise àson agenda et il est probable qu’ils’en serait bien passé… Mais dansson esprit, il n’y a pour le protéger,ni barrières de la loi, ni limites dues à

sa fonction. Ses yeux ne sont pasaveuglés. Il est, nous dit saint Luc,pris aux tripes, comme le père del’enfant prodigue au retour de celui-ci, touché au plus intime de lui-même. Et lui seul qui n’a ni pré jugés,ni planification immuablement pré-établie, est à même d’agir en hom-me. Il fera — parce qu’il a pu voirvraiment — ce que les deux autresn’ont pas été capables de faire : il ai-mera au travers d’une série d’actesconcrets, avec pour seul objectif desoigner cet inconnu, de faire qu’ilvive. Ayant accepté le risque de larencontre — n’est-ce pas là queDieu nous attend ? — il fait le choixde la vie. Comme Jésus Christ…

r Jacques & Geneviève HermansNivelles 5

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Suggestion  pour  un  plaisir  des’asseoir en couple ou en équipe :Et nous? Comment réagissons-

nous? Barrières, peurs, préjugés?Ou liberté des enfants de Dieu,ouvrant et œuvrant à l’amour et àla vie?

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UN SDF EST MORT

Dans notre quartier, il n’y avaitqu’un seul SDF. Il vient de

mourir à l’hôpital, à la suite d’unechute.

Pouvait-on imaginer, en le voy -ant dans nos rues depuis plus dedix ans, que son décès ferait l’objetde manifestations multiples dans lequartier ? Nous connaissions à pei-ne sa vie, mais nous connaissions savoix, son regard, puisqu’il nous sa-luait toujours avec bonhommie etnous lançait des propos toujours ai-mables, parfois un peu incompré-hensibles. Certains d’entre nous luiparlaient un peu, l’habillaient, lenourrissaient.

Les adolescents de l’école voisi-ne, eux, à midi, s’asseyaient chaque

jour avec lui sur le banc - son banc.Avec la belle spontanéité de leurjeunesse, ils doivent avoir partagébeaucoup de choses avec lui, beau-coup de choses de leur vie et de savie, des confidences doivent s’êtreéchangées.

Ces adolescents ont naturelle-ment compris que ce sans abri étaitun être humain comme eux, digned’attention et de plus, sans doute,ils se sont, ça et là, livrés à lui. Il yavait entre eux réciprocité.

La compassion de nos adoles-cents et de beaucoup d’adultes duquartier explique que ce banc aitété rapidement couvert de fleurs etde bougies. Le SDF a eu sa veilléemortuaire. Il n’était plus seul…

r Guy & Suzanne DaenenLiège 130

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UN ÉCHANGE EN L’ÉQUIPE…

Le Bon Samaritain, c’est l’histoiredes deux quidams qui se canton-nent dans leur sanctuaire et d’unautre qui ouvre ses yeux et son por-tefeuille pour un inconnu. Lequeldes trois poursuivra son chemin ensifflotant « L’amour en héritage » ?

Faut dire que chez les deux pre-miers, Monsieur, on ne donne pas,on compte, on se barricade ; par lestemps qui courent ! Le troisièmeavait deux bonnes bouteilles, maiscomme il avait le cœur d’un AbbéPierre ou d’une infirmière de laCroix Jaune et Blanche, sitôt vu, si-tôt fait, il s’en débarrasse, il masse lebonhomme mal en point et l’em-barque jusqu’à « L’Auberge du BonPasteur ». « On ne voit bien qu’avec

le cœur » disait le Petit Prince… Puisle Samaritain reprend sa route pourvaquer à ses occupations.

Tiens cela ne vous rappelle-t-ilpas une autre auberge célèbre ?Mais oui ! C’est là où deux types enpleine dépression ont rencontréleur thérapeute. Pleins de joie qu’ilsétaient ! Ils n’ont même pas eu letemps de le remercier ; il avait dis-paru après avoir partagé le painavec eux. Depuis lors, ils disent mer-ci chaque jour.

Ce qui serait bien, voyez-vous,c’est que sur le chemin du retour,ces trois quidams – vous devinezmaintenant le nom du troisième ? –se retrouvent à l’auberge avec lebonhomme retapé et chantent enchœur…

r Equipe Nivelles 5

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LES GRANDS-PARENTS : UNEÎLE QUAND LA FAMILLE FAITNAUFRAGE

Myriam Tonus, enseignante, théo-logienne et… mère et grand-mèrea parlé aux membres de l’UDA àLouvain-la-Neuve.

Séparations des couples — ma-riés ou non — nombre croissant

de divorces, y compris tardifs, chan-gements de partenaire, familles re-composées… En Occident en touscas, notre époque est, au plan fami-lial, confrontée à une situation nou-velle, à l’égard de laquelle elle nedispose pas de recul, « d’expertise ».Il nous  faut donc  inventer, maiscomment?

Premières pistes : le déni (pas dedanger, cela n’arrivera pas chez mesenfants), ou le sentiment d’échec(qu’avons-nous raté dans l’éduca-tion donnée ?) ou encore la stigma-tisation des jeunes (ils sont superfi-ciels, ils ne savent plus s’engager)…Pas très utile tout cela ! Dès lors, quepenser, que faire ?

D’abord rappeler quelques fac-teurs fragilisant la vie de coupleactuelle. Nous les connaissons bienmais en avons-nous vraiment inté-gré l’importance ?

L’allongement de l’espérance deg

vie et de la santé, permettant le

maintien de l’activité, y comprissexuelle et affective, et d’ouver-ture au monde, avec leurs re-mises en question.Les conditions de vie souventg

stressantes des actifs : crainte deperte d’emploi, nécessité de tra-vail des deux conjoints, parfoisproblème de prise en chargeconcomitante de plusieurs géné-rations, d’où fatigue, manque detemps pour réfléchir, dédramati-ser les crises et les dépasser.La recherche de l’avoir immédiat :g

tout devient vite obsolète. Alorssi ma vie de couple actuelle neme donne plus satisfaction, pour -quoi ne pas changer et essayerune autre relation ?Le brouillage des générationsg

avec des jeune adultisés et desparents adulescents…Cela étant, nous, grands-parents,

quel peut être notre rôle, en particu-lier en cas de crise dans les cou plesde nos enfants ? Quelques con seilsen vrac.

Tout d’abord déjà, alors que lamer est calme, quand tout va biendans le couple, il est nécessaire,pour qu’un enfant soit un être hu-main unifié, qu’il ait une place dansune lignée et s’inscrive dans letemps. Les grands-parents, mémoi-re vivante de la famille et de la so-ciété, ont un rôle très importantdans cette perspective.

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Mais par gros temps, quand lecouple est à la dérive, comment ré-agir ? Comment faire alors que noussommes nous-mêmes en souf fran -ce et devons nous réadapter à la si-tuation ?

Le risque est grand de prendreparti soit pour notre enfant, soitpour son conjoint. Résultat ? On en-venime la situation et ajoute à lasouffrance, en particulier celle despetits-enfants. Il faut absolumentessayer de garder la bonne distan-ce : pas d’indifférence mais le soucid’ouvrir un espace de sécurité per-mettant de souffler : une île. Voir ceque la situation nouvelle peut ap-porter de positif. Cette attituden’est pas facile, elle suppose déci-sion consciente et volonté de s’yconformer. L’une ou  l’autre con -signe pour  tenter  d’être  une  îlepour l’enfant dont le couple se dé-fait : être là, disponible, sans pourautant tout faire — sauf dépannageurgent, il ne nous appartient pasd’héberger enfant et petits-enfants— accueillir, faire confiance dans lacapacité de l’enfant, non pas à refai-re sa vie mais à en écrire une nou-velle page, autre — écouter, ce quin’est pas facile car nous sommesimpliqués dans la situation.Mais aussi être une île, une oa-

sis  pour  les  petits-enfants. Toutd’a bord entendre leur souffrance. Ilest difficile de se donner la permis-

sion d’aimer papa et maman alorsque ceux-ci s’entre déchirent, sefont souffrir. Pas facile non plus devoir arriver chez l’un ou l’autre untiers, parfois accompagné lui-même d’en fants élevés autrement,avec qui l’entente pose parfois pro-blème. Les grands-parents peuventêtre les adultes qui apportent cal-me, distance, solidité, qui permet-tent de penser à l’avenir, un lieu oùles petits-enfants seront toujours ai-més, quoi qu’il arrive.

Les grands-parents ont un dou -ble potentiel de fécondité : l’autori-té, soit la capacité de faire grandir eten même temps l’agapè, l’a mourinconditionnel. Remplir ces deuxrôles suppose que nous soyonsnous-mêmes nourris, que nous cul-tivions ce qui nous fait du bien :lieux, amis, relations…

Dans ce grand chambardementvécu par la famille et en particulierpar les petits-enfants, nous pou-vons aussi constituer un lieu où lesrelations sont prises au sérieux, oùles engagements sociaux vécus à lafois dans l’ouverture et la stabilitégardent sens et valeur.

r Jacques & Geneviève HermansNivelles 5

Dossier

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Journée nationale pour lesg

responsables d’équipe

Dimanche 13 octobre 2013. A Er-pent. D’autres informations dans laLettrede mai.

Réservez déjà cette date dansvos agendas !

Vous pourrez trouver les diffé-rentes activités de vos régions et sec-teurs sur le site :

www.equipes-notre-dame.beRetraites organisées par lesg

END en 2013Vous trouverez tous les renseigne-

ments dans l’encart de la Lettre 96 ousur le site.• «  Récits et Paraboles : cheminsd’Espérance ?  »A Hurtebise, du

19 au 21 avril 2013 avec l’abbéFernand Streber.

[email protected]• «  Eduquer, c’est faire œuvre decréation  ». A La Pairelle, du 4 au6 octobre 2013 avec le pèreBernard [email protected]

• «  Chrétiens en famille : est-cepossible ?  »A Wavreumont, du18 au 20 octobre 2013 avec lepère Thierry Dobbelstein.

[email protected]• «  Vers plus de liberté  ». A Spa-Ni-

vezé, du 8 au 10 novembre 2013avec le père Charles Delhez.

[email protected]

Nat

iona

l AGENDAET VIE DUMOUVEMENT

ACCUEILLISAUPRÈS DU PÈRE

Jean Muylaert, Bruxelles 153g

Gisèle Volckrick, Bruxelles 5g

Jean-Claude Germain, Enghien 3g

Gunther Pauwels, Enghien 3g

Jacqueline Van De Vyvere,g

Bruxelles 5Francine Vercheval, Jodoigne 1g

Adrien Francotte, Anvers 9g

Abbé Louis Menet, CS Mouscron 1g

La Lettre 98 • 14

HEUREUX ÉVÉNEMENT

Naissance de Maïlys, accueillieg

dans le foyer de Christophe &Gwenaëlle d’Alès, Ottignies 4

Nous serons heureux de commu-niquer les nouvelles familialesdont vous voudrez bien nous fai-re part.

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Chers équipiers et Conseillers spirituels,

À la suite du Rassemblement de Brasilia, et dansl’esprit d’internationalité de notre Mouvement,nous adressons cette Lettre à vous tous, membresdes Équipes Notre-Dame.

Pour vous qui avez été à Brasilia et avez eu lagrâce de participer et de vivre la grande Fête denotre Mouvement, nous en sommes certains, l’ex-périence profonde que vous avez acquise vousmènera à « Oser l’Evangile ».

Pour vous qui n’avez pas pu y être présents,l’Équipe Responsable Internationale aimerait que vous entendiez cette voix qui résonnedans le cœur de tous et, avec la force de l’Amour, que vous fassiez « couler des fleuvesd’eau vive » dans ce monde qui nous demande avec audace d’« aller et faire de même ».

Ces considérations qui nous viennent à l’esprit à la fin du rassemblement international,qui a été un moment d’un bonheur immense, nous voulons les partager avec vous tous,afin qu’elles deviennent source d’inspiration pour les prochains temps, pendant lesquels,au rythme de l’Église et en union avec son cœur, nous souhaitons cheminer, dans l’obéis-sance et la fidélité au Seigneur. Nous savons que c’est dans l’obéissance que l’on vit la li-berté, et que c’est dans la fidélité que l’on vit l’amour, parce que la fidélité est la victoirede l’amour sur le temps, tout en faisant de nous des annonciateurs de la liberté.

« Le dernier jour de la fête, le grand jour, Jésus, debout, se mit à proclamer : “Siquelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui croit en moi !” comme ill’a dit : « De son sein couleront des fleuves d’eau vive. » Il parlait de l’Esprit que devaientrecevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7, 37-39a).

Ce texte de l’Évangile nous invite à contempler le mystère du Christ en tant que lasource où nous devons toujours puiser l’eau qui étanche notre soif de paix et de bon-heur mais à laquelle nous n’accédons jamais par nos propres forces.

I. Couples : Oser un cœur immergé dans l’Amour du Christ«Si�quelqu’un�a�soif,�qu’il�vienne�à�moi�et�qu’il�boive,�celui�qui�croit�en�moi…!»�(Jn�7,�37b-38a)

Revenir à la sourceEn tant que couples des Équipes Notre-Dame, nous sommes invités dans les années

prochaines à revenir aux origines, au mystère du Christ et de l’Église, car c’est dansce grand amour que nous trouvons notre raison d’être.

A

Lettre de Brasília de l’Equipe Responsable Internationaleaux équipiers du monde entier

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Cette invitation à revenir à la source doit se concrétiser dans la fidélité à la Charte(1947), tout en reconsidérant les textes inspirateurs du charisme fondateur, de la mys-tique et de la pédagogie de notre mouvement — basés sur trois piliers fondamentaux :orientations de vie, point concrets d’effort et vie d’équipe — dans un souhait de fidélitécréatrice, bien exprimée récemment dans le�Second�Souffle.

Nous sommes tous mobilisés pour ce parcours de retour aux origines, pour quevivre la spiritualité conjugale, l’axe de notre vie, soit toujours plus fécond dans cestemps de grands changements dans le monde actuel, des changements qui sont undéfi. Osons donc l’Évangile dans la fidélité et dans la cohérence de la foi « en accueillantles valeurs et les besoins dans la mesure où ils sont assimilables et en lien avec le cha-risme fondateur » (père Caffarel — discours de Chantilly, mai 1987).

Basés sur une spiritualité conjugale et familiale, nous pourrons cheminer dans lesens de la découverte toujours plus profonde du sens de la foi, entendue ici selon Be-noît XVI comme adhésion à Dieu, dont nous, individus et couples, reconnaissonsl’amour dans l’histoire de nos vies.

« Hommes et femmes, Il les créa »Le rapport homme-femme, qui aux Équipes Notre-Dame est illuminé et fortifié par la

grâce du sacrement, est vécu dans le Seigneur et avec Lui. Il est important d’accepter lesdifférences entre les conjoints, non seulement dans leur complémentarité psychologiqueet affective mais aussi en tenant compte de la différentiation personnelle (sexuelle) inscritedans la pensée de Dieu, qui « créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa,homme et femme il les créa » (Gn 1, 27) « Et Dieu vit que cela était très bon » (Gn 1, 31).

Dans le mariage chrétien, nous célébrons la rédemption de l’homme et de la femmeen ce qui concerne aussi la dynamique des affects et des passions.

Par le don de l’Esprit Saint et avec l’aide de la grâce, il est possible de passer d’unamour passionnel à la dynamique d’un amour oblatif.

Pour le couple chrétien, le prochain le plus proche et prioritaire est son conjoint.Celui-ci est appelé à être continuellement un « bon Samaritain » pour l’autre, tout envivant à partir de lui et au service de ses besoins, plutôt que de suivre spontanémentses désirs et ses projets individuels, ainsi que sa propre jouissance.

Dans tout état chrétien, et en particulier dans le mariage, il n’est possible de vivrela sainteté qu’en suivant la logique de la croix, c’est-à-dire l’amour oblatif, qu’en don-nant sa vie l’un pour l’autre. Notre plus grande audace sera de vivre notre relationconjugale — toujours poussée par l’amour et l’abnégation — comme un témoignagede vie de couple et de famille.

À Chantilly, le père Caffarel affirmait à ce sujet : « Pas d’amour sans abnégation, etune abnégation qui n’est pas une abnégation d’amour est une abnégation impossibleà pratiquer. La vie conjugale comporte de très grandes richesses et aussi de très grandesexigences. »

La Lettre 98 • B

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II. Couples : Oser accueillir et prendre soin des Hommes«De�son�sein�couleront�des�fleuves�d’eau�vive »�(Jn�7,�38b)

Couples messagersLe Mouvement des Équipes Notre-Dame, bien qu’étant et devant demeurer un

mouvement de spiritualité, devra non seulement approfondir dans son sein la spiri-tualité conjugale mais aussi l’irradier en dehors de lui, sur ces situations probléma-tiques que tant d’hommes et de femmes vivent aujourd’hui et n’arrivent pas à ré-soudre. Tous ces dons et charismes sont donnés par l’Esprit Saint en vue du biencommun, de la promotion de l’unité, de la charité et de la sainteté, afin de rayonner,comme un signe visible, sur le monde.

Le père Caffarel disait en s’adressant aux couples des END et rappelant la rencontreavec Paul VI (1968) : « Je suis pleinement convaincu que vous avez immédiatementcompris que vous n’êtes pas seulement les destinataires mais plutôt les messagers devantces milliers de couples… que le Pape nous demandait de garder présents à l’esprit. »

Couples en missionLes Équipes Notre-Dame doivent être un Mouvement, des communautés en che-

min, donnant aux nouvelles générations des raisons d’espérance pour qu’elles n’aientpas peur de prendre le risque de célébrer leur amour dans le Seigneur (1 Co 7). Le ma-riage est une grâce et une mission.

Dans son éditorial de la Lettre mensuelle no 1, titré « La réussite de la charité », lepère Caffarel écrivait : « L’amour fraternel est extraordinairement fécond. Autour delui et sous son influence, le mal recule et le désert devient fertile. »

Il est urgent d’aider, dans les limites de la charité fraternelle, les couples en difficulté,ainsi que ceux qui ont échoué dans l’amour et ont essayé une seconde chance (cf. Fa-miliaris�Consortio, nos 80 à 85). Il est urgent de témoigner devant tous que la seule pa-role qui ait du sens est celle du pardon ; aussi complexe que soit la situation del’homme, aussi dur que soit le cœur humain, le cœur de Dieu est différent, il est plusgrand que le nôtre (cf. 1 Jn 3, 20).

Une autre question importante se pose pour toutes les équipes, bien qu’à des mo-ments différents, c’est le vieillissement des couples. La spiritualité du mouvement de-vra être une aide précieuse pour que les personnes et les couples puissent vieillir avecdignité et vivre la grâce et le charisme qui sont propres à chaque étape de la vie.

Il est important que les couples des Équipes Notre-Dame soient féconds dans lerayonnement d’une culture de présence et de solidarité auprès de tous ceux qui passentpar de grandes difficultés. Être l’huile de la consolation, cherchant à vivre la charitéde façon inventive, tout en aidant ceux qui sont en difficulté à vivre en conformitéavec l’esprit de l’Évangile et en accord avec l’Église.

C

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III. Couples : Oser partir chaque jour dans le Monde au service d’Église« Il�parlait�de�l’Esprit�que�devaient�recevoir�ceux�qui�croient�en�lui »�(Jn�7,�39)

Par les temps qui courent, le Mouvement des Équipes Notre-Dame doit donnerdes signes d’espérance, ce regard confiant posé sur le présent et l’avenir, car nous sa-vons en qui nous mettons notre confiance et que notre vie est entre les mains de Dieu,que nos noms sont, depuis notre baptême, inscrits dans le Livre de la Vie. L’appel àla sainteté en couple, en tant que spécificité de la grâce et du charisme des ÉquipesNotre-Dame, doit être vécu aussi comme une mission, ce qui suppose la fidélité auxpoints concrets d’effort, surtout à la prière conjugale et au devoir de s’asseoir.

La mission se traduira par la disponibilité et l’ouverture à la sensibilité de l’Égliseet à ses urgences pastorales les plus immédiates, telles que la tâche de la nouvelle évan-gélisation des couples et des familles, de l’évangile de la sainteté vécue dans la vocationet mission du sacrement de mariage.

Le mouvement des Équipes Notre-Dame devra former et préparer ses couples à partiren mission vers le monde, tout en témoignant de leur vocation de couples chrétiens.

Alors les couples des END se sentiront des membres vivants et actifs d’une grandecommunauté, l’Église, qui surpasse toute frontière, puisqu’elle est constituée par descouples chrétiens de tous les continents, de toutes les races et cultures avec lesquelsse compose et se joue la symphonie divine de l’amour.

ConclusionÉclairés par la lumière de ce rassemblement de Brasilia, nous espérons que le mou-

vement grandisse toujours plus en richesses spirituelles, tout en recevant la force devos énergies et l’audace de votre service.

Les END demeureront fermes dans l’unité et la fidélité à leur charisme, mais ellesseront aussi ouvertes au monde et aux signes des temps, avec une nouvelle ardeur,une nouvelle vigueur, un nouveau souffle.

Couples des Équipes Notre-Dame, soyons dans l’Église et dans le monde d’aujourd’huisignes d’espérance et levain de nouvelles générations qui croient à la vie, tout en témoi-gnant que le sacrement de mariage est un chemin d’amour, de bonheur et de sainteté.

Confions-nous à Marie, notre Mère, qui nous guidera pour aller et faire de mêmecomme il l’a fait.

Paris, le 1er septembre 2012L’Équipe Responsable Internationale

José & Maria Berta Moura Soares – PortugalPère José Jacinto Ferreira De Farias- Portugal

Peter & Jan Ralton – AustralieVasco & Ana Varela – Portugal

Georges & Mahassen Khoury – LibanRoberto & Graça Rocha – Brésil

Edgardo & Clarita Bernal - Colombie

La Lettre 98 • D

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Trente-quatre Conseillers spirituelsvenus de Gand, d’ Arlon, de Char-

leroi, de Liège et Verviers, tous lessecteurs étaient représentés, avecdes CS de tous âges et de toutes ori-gines, dont quatre Africains, très àl’aise en compagnie de Véron & Elisa-beth Nsunda, les responsables de laBelgique Sud. Soulignons la présen-ce d’Emile qui, à nonante et un ans,accompagne toujours son équipe.De Laurent, jeune assistant paroissial,aveugle, Conseiller spirituel à Herve.Un jeune séminariste français quidécou vre et intègre une équipe. Lenou veau prieur des dominicains deBruxelles, à qui nous con -fions une nouvelle équipe.Un jeune prêtre flamanddu Limbourg, très à l’écou-te des propositions desEND et de la possibilitéd’un développement enFlandres.

Ils nous ont rejointsdans le cadre priant deNotre-Dame de la Justiceà Rhode pour vingt-quatre heures de fête, de

bonne humeur et de messages pro-metteurs pour l’avenir des END enBelgique.

Le trio Mgr Hudsyn, évêque auxi-liaire du Brabant wallon, Michel &Brigitte Simons a présenté son pro-jet de relance de la Pastorale ducouple et de la famille en Brabantwallon. Ils espèrent prendre contactavec les nombreux jeunes lors deleur mariage et après le mariage,afin d’assurer une relève dyna-mique et jeune dans leur Eglise. Lesparents de Mgr Hudsyn étaientéquipiers Notre-Dame, et jeuneprêtre, il a bien connu le père

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JOIE ET ESPÉRANCE AUX 24hDES CONSEILLERS SPIRITUELSRhode-St-Genèse, 11 et 12 novembre 2012

National

Michel & Brigitte Simons et Mgr Hudsyn, évêque auxiliaire du Brabant wallon

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Caffarel. Ce témoignage de collabo-ration étroite et active d’un coupleEND avec son évêque a marqué lesprêtres. Les END ne veulent pasvivre en parallèle avec l’Eglise. Ellesveulent être dans l’Eglise, au servicede l’Eglise. Elles ont demandé auxCS de les aider dans cette missiond’évangélisation.

Mgr Kockerols,évêque auxiliairede Bruxelles et Con -seiller spirituel d’uneéquipe de base,nous a présenté avecbeaucoup de simpli-cité et de vérité lesengagements descouples dans le ma-riage (vous trou verezun résumé de cetteintervention dans laprochaine Lettre).Chaque Conseillerspirituel a eu l’occasion ensuited’exprimer en petits groupes sonvécu et ses questionnements sur lapréparation au mariage et sur le sui-vi des couples.

Le tout était animé avec brio parnotre Conseiller spirituel national, lepère Tommy Scholtes, qui, bien re-mis de son opération au dos, a re-trouvé son dynamisme et sonefficacité.

Elisabeth Nsunda nous a partagéson parcours d’intégration en Bel-gique et sa joie de retrouver une fa-

mille dans son équipe Notre-Dame.Véron Nsunda fut très complémen-taire avec une présentation précisesur le rôle du Conseiller spiritueldans les END.

Merci à Véron & Elisabeth pour laveillée de prières et les laudes sipriants à la chapelle.

C’était l’occasion pour nous deuxde présenter l’organisation simpli-

fiée des END en Bel-gique, en soulignantle besoin de forma-tion des jeunes cou -ples et l’importancedes foyers de liaisonpour une plus gran-de appartenance auMouvement.

Nos trente-quatreConseillers spirituelssont repartis trèsheureux et recon-

naissants, avec une meilleure con -naissance et motivation pour lesEND.

rWilliam & DominiqueQuaeyhaegens

Responsables nationaux

Vous pouvez retrouver sur le sitewww.equipes-notre-dame.be les do-cuments reçus par les CS à Rhode à larubrique Documents > Les 24h desConseillers spirituels.

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Pluie, foule, charmants béné-voles, intervenants accessibles,

liberté de parole, choix multiple, or-ganisation bien huilée, mille troiscents inscrits, sourires, applaudisse-ments, enthousiasme, soleil dans lacathédrale pour l’eucharistie d’en-voi avec danse, chorale, cuivres,orgue et participation des laïcs, brefquarante-huit heures de rassemble-ment national de chrétiens pour unforum citoyen sous le titre de « Riv -Espérance » (en écho à la revue na-muroise RiveDieu).

Olivier Legendre (Confession d’unCardinal et Espérance du Cardinal),Dominique Collin (Mettre sa vie en pa-raboles), Armand Veilleux (Abbé deChimay) m’ont le plus interpellé.Nous ne pouvionsassister à toutes lesinterventions, maisles textes sont surinternet. Laïcs, reli-gieuses et religieux,se succédaientpour nous trans-mettre leur espé-rance : bénédictinset trappistes, domi-nicains et jésuites,religieuses belges

et africaines, et les paroissiens « clas-siques », souvent membres desEquipes Notre-Dame ou des CVX.

Evénement orchestré par CharlesDelhez (quand s’arrêtera-t-il ?) et sonéquipe, mobilisant de très nombreuxjeunes bénévoles en polar mandari-ne. Visiteur discret, Mgr Jean Kocke-rols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, est venu simplementécouter. L’écoute était une des sug-gestions faite à l’Eglise, c’est-à-dire ànous: moins de parole, plus d’a mour.Quarante-huit heures suffiront-ellespour la conversion ? Y aura-t-il Rives-pérance 2013 ? A suivre…

r Roland Francart, s.j.CS de Bruxelles 149 et 178

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48 HEURES D’ESPÉRANCE ÀNAMUR À LA TOUSSAINT 2012

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Dominique Quaeyhaegens, et Michel & Claire Beguin

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De l’espérance… nom di djâle !(nous sommes à Namur !), il en

était bien question dans cette foulebigarrée qui, bravant la météo, dé-ambulait, toutes générations con -fondues, sur les bords de Meuse.Interpellés par le grand nombre departicipants et partageant notresurprise avec des amis, l’un de ceux-ci nous rétorqua avec un brin de cy-nisme et beaucoup d’humour :« Mais ce sont toujours les mêmesque l’on rencontre à ce genred’événement catho ! » Peut-être,mais cela témoigne de valeurstelles que la fidélité et l’espérance.Fidélité au souffle de l’Esprit et es-pérance en une société plus frater-nelle et plus juste. Pour nous en

convaincre, il suffisait de se laissertoucher par l’accueil de tous ces bé-névoles jeunes et moins jeunes pre-nant plaisir à remettre les uns et lesautres sur le chemin d’un auditoireou d’un atelier.

Outre le bonheur d’écouter desconférences de qualité et de partici-per aux ateliers, nous avons particu-lièrement apprécié de rencontrerconnaissances et amis dans un es-prit de convivialité et de joie qui tra-duisait la richesse infinie des rela-tions humaines. Qu’il est bon d’ai-mer et de se sentir aimé !

Rivespérance 2012… Dans lemonde désenchanté que nous tra-versons, n’est-ce pas à nous, chré-tiens convaincus ou en recherche

de lui insuffler un nou-veau souffle de Vie, unenouvelle Espérance an-nonciatrice du Royaume.

Rivespérance 2012…Le levain de l’Evangile estdans la pâte du monde. Anous maintenant de latravailler et de la pétrirsans relâche…. en atten-dant Rivespérance 2013 !

rRaymond & Nadine CollardBruxelles 211

QUELLE AMBIANCE !

Raymond & Nadine Collard

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Un événement. Imprévisible, carla manifestation, exemplaire

dans sa préparation et sa réalisa-tion, en a surpris plus d’un. L’initiati-ve venant, non de la hiérarchie,mais des laïcs eux-mêmes. Original,car il ouvre de nouvelles perspec-tives aux chrétiens actifs dans la viesociale. Innovant notre nouvelle fa-çon de vivre en Eglise.

Tout ceci, Dominique Collin le dé-veloppe devant un auditoire bondé,dans sa conférence « Le bon heur,comme un cadeau ».

Le Christianisme ne doit être nidoloriste, ni lénifiant. Il doit aussi re-trouver son aspect tragique. La mortest une bonne nouvelle ; nous de-vons agir maintenant, sinon, ellenous trouverait déjà morts. Le bon-heur réside dans le bien qu’on fait etnon dans le merci attendu. La souf-france existe pour que nous la com-battions. Il cite Jean Ruysbroeck :« Je dois quitter le 9e ciel, où je ren-contre Dieu pour le recevoir dans lepauvre qui frappe à ma porte. »

Parmi une soixantaine de mou-vements, le stand des EquipesNotre-Dame, très visible et at-trayant grâce aux chokotoffs (!) drai-

ne un public intéressé, et témoigned’une vitalité réjouissante.

L’après-midi est réservé aux ate-liers. Nous revisitons notre vie decouple avec Quentin & Anne-Cécile,représentants de Vivre et Aimer.Ecouter l’autre avec son cœur, luifaire de la place, le rejoindre dansson rêve. Se mettre sur le trottoir del’autre. Oui, il existe encore un ave-nir pour le couple. La con fiance ré-ciproque se nourrit dans la com -munication.

Ensuite, nous découvrons avec lesSemaines Sociales de France le nou-vel équilibre qui se dessine entrehomme et femme. Notammentchez les scouts de France qui pas-sent à la mixité. Jeu interactif, animéavec brio par des questions du gen-re : « Eduquons-nous les garçons etles filles de la même façon ? »

Ce grand moment d’espérancenous a enthousiasmés. Y aura-t-ilune deuxième édition ? Beaucouple souhaitent. En attendant, nousnous abonnons à RiveDieu.

r Patrick & Anne-Michèle LovensBruxelles 211

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L’ESPÉRANCESUR LES RIVES DE LA MEUSE

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Ce dimanche 18 novembre, dès 9 h 30, c’est l’effervescence

dans la collégiale de Nivelles.Accompagnés d’équipiers, amis,

paroissiens de la collégiale, l’équipede la pastorale de la famille du Bra-bant wallon installe les trente-huitstands et les tables du goûter afinde pouvoir accueillir les familles quiarrivent pour la messe de 15 h 00.

Le Vicariat du Brabant wallon fêteses cinquante ans et Mgr Hudsyn,évêque auxiliaire du Brabant wallon,avec Mgr Leonard, a souhaité clôtu-rer les festivités par une messe pourtoutes les familles. Au cours de celle-ci, les couples ont l’occasion de re-nouveler leur engagement demariage auprès d’un prêtre et

toutes les familles peuvent recevoirune bénédiction personnalisée.

Après la célébration, un goûterest préparé dans le cloître, des ate-liers sont proposés pour les enfantset différents mouvements propo-sent des informations sur leurs acti-vités : l’évangélisation, les familles,les couples, les personnes divor-cées, l’éducation à l’amour pour lesplus jeunes, les vocations, la santé,les personnes endeuillées…. etbien sûr les équipes Notre-Damesont présentes : Cédric & Coralie delMarmol tiennent le stand et ont lajoie de rencontrer deux jeunescouples très intéressés par une in-formation sur le mouvement… àsuivre… Les équipiers étaient pré-

sents en nombre pour ai-der à l’installation, auservice du goûter, pour lalecture de l’épître de saintPaul sur l’Amour, dans laprocession des offrandeset aussi en tant que parti-cipants : nous montronsbien ainsi que noussommes dans et avecl’Eglise au service de tous.

LA FÊTE DES FAMILLESNivelles, le 18 novembre 2012

Michel & Brigitte Simons, Responsables du Secteur Brabant wallon

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Lors des 24 h des CS à Rhode ledimanche précédant la fête, Mgr

Hudsyn avait d’ailleurs présenté sonprojet sur la pastorale de la familledans le Brabant wallon et expriméson souhait de collaboration entrecette pastorale de la famille et lesEquipes Notre-Dame pour être auxservices des couples et du sacre-ment de mariage, notamment pourla préparation des futurs mariés,mais aussi pourtoutes les familles,en particulier lesfamilles monopa-rentales et les di-vorcés.

A l’occasion dela fête nous avonsd’ailleurs rencon-tré le « groupe pas-toral d’accompa-gnement des per-sonnes séparées,

divorcées et divor-cées remariées auBW » que nous al-lons mettre encontact avec lesresponsables deséquipes Relianceen France, qui sontsoutenues par lesEND et réunissentdes couples divor-cés remariés selonle même fonction-

nement qu’une END.Nous remercions en particulier

notre équipe de secteur qui était fi-dèle au poste ! Ce fût une très bellefête.

rMichel & Brigitte SimonsResponsables du Secteur BWMembres de la Pastorale des

couples et de la famille du BW

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Coralie & Cédric del Marmol

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Pour fêter nos dix ans d’équipe,une idée un peu folle avait été

lancée : « Et si nous partions en TerreSainte ? » Le projet a mûri quel quesannées (!) et il y a un an, nous avonsarrêté la date de notre voyage. Nousy célébrerions nos… vingt-trois ansd’équipe.

Un voyage en Terre Sainte, ça seprépare. Aussi avons-nous décidéd’en faire le thème d’année, aidéspar le livre d’Edouard Boné la BonneNouvelle au hasard des routes de Pa-lestine (éd. Fidélité). Notre conseillerspirituel, Guy Vanhoomissen, nousa également nourris de sa grandeculture en nous envoyant régulière-ment des fiches qui allaient nouspermettre de nous imprégner quel -que peu de l’histoire mouvementéede ce pays et du christianisme enTerre Sainte.

Le 21 avril, dès potron-minet,nous nous sommes retrouvés à dou-ze à l’aéroport de Zaventem avecbagages et passeports. Résumer unvoyage comme celui-là est impos-sible. Voici seulement quel ques im-pressions dans le désordre.

Israël est un pays bien complexeg

où chacun s’identifie par sa cultu-re, sa religion, sa nationalité. Ainsinotre guide Marguerite était ara-be, chrétienne, israélienne. Unemesse catholique en arabe… Ahbon, c’est possible ? Nos idées re-çues seront bien bousculées !Ce pays est petit, mais il nousg

offre de magnifiques paysagestrès contrastés, de la Galilée trèsverte au Nord, au désert de Ju-dée au Sud.Si la vie a bien changé depuis leg

temps du Christ, le paysage estresté le même (avec unemention spéciale pour lelac de Tibériade) et il estémouvant de se direqu’on a marché sur les pasde Jésus.La lecture d’une page bi-g

blique comme la conver-sion de Corneille, lue àCésarée, ou les Béatitudesdans les collines au-des-sus du lac de Tibériade,

SI NOUS PARTIONS EN TERRE SAINTE!

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est une expérience unique etchaque passage de l’Evangileque nous lirons ou entendronsrésonnera désormais différem-ment.Le nombre incroyable d’églisesg

ou de basiliques et la foule qui s’ypresse, si elles nous ont parfoisdonné le tournis, sont un témoi-gnage formidable que la foi chré-tienne a traversé les siècles etqu’elle est toujours bien vivanteaujourd’hui.Nous avons été nourris de ren-g

contres exceptionnelles : que cesoit Emile Shoufani, archimandri-te de l’église melkite de Nazareth,sœur Lucile, petite sœur de Jésus

à Bethléem (donc en territoirepalestinien), sœur Kasia, sœur deSion qui œuvre au rassemble-ment des juifs et des chrétiens,tous ces gens nous ont offert untémoignage de foi, d’ou vertureet de tolérance qui nous ont mar-qués durablement.Jérusalem est une ville extraordi-g

naire, un véritable kaléidoscopeet la référence pour les trois reli-gions monothéistes. Nous sou-haitons de tout cœur que la paixy soit un jour possible.Il est unique d’avoir pu faire ceg

voyage en équipe, c’est-à-direavec des amis très chers et dansun même élan de foi.

A tous, nous souhaitons devivre une expérience similaire.

rGuy Vanhoomissen,Christian&Bénédicte de

 Chaisemartin,Guy & Nathalie Faux,

François & Véronique Mairlot,Marc-Antoine & Catherine Nobels,

Etienne & Geneviève Poncelet,Marc & Isabelle SteygersEquipe Dion-Valmont

Le père Vanhoomissen organise d’au -tres voyages en Terre Sainte. Il y a en-core des places pour le voyage du 10au 19 mai 2013 : [email protected]

National

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GEORGES & MAHASSEN KHOURY,NOUVEAUX RESPONSABLESCENTRE-EUROPE

Ancien responsable de la régionLiban, ce couple libanais delongue expérience et que nous ap-précions particulièrement, a ac-cepté à Brasilia ce service impor-tant, qu’est la liaison entrel’Equipe Internationale, dont ilssont membres, et quelques payseuropéens, dont la Belgique.

Nous leur avons fait part de nos joies et nos soucis dans les END deBelgique. Ils sont vraiment à l’écoute et espèrent pouvoir nous aider etnous soutenir dans notre service.

Nous leur souhaitons la bienvenue et espérons les recevoir un jouren Belgique.

L’année de la foi

Appelés à faire partie de l’équipe responsable internationale, et conscients de notre fragilité et de nos limites, notre « oui » se

veut, à l’exemple de Marie, un acte de foi, d’obéissance et d’amour.Le pape Benoît XVI, dans Porta�Fidei, a promulgué le 11 octobre

2012 une année de la foi en commémoration du 50e anniversaire del’ouverture du concile Vatican II. Il a aussi convoqué l’assemblée gé-nérale du Synode des évêques sur le thème : « Nouvelle évangélisa-tion pour la transmission de la foi chrétienne ».

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En tant qu’Equipes Notre-Dame, aurons-nous la générosité deconsacrer du temps à une réflexion approfondie et à une redécouvertede la foi libre et consciente, afin de donner un témoignage cohérent denotre vie ? Le Christ sur la croix est la porte de la foi ; Il ouvre notre cœurà la conversion et nous entraîne avec Lui sur le chemin du Royaume.

Comment nous mettre au service des autres, sans d’abord écouteret méditer la parole de Dieu, et sans goûter au corps et au sang duSeigneur ? Oui, nous le croyons, la prière et l’eucharistie nous ren-dent disponibles à nos frères et sœurs blessés dans leur amour, afinqu’ils redécouvrent qu’eux aussi sont objet de la tendresse du Père.

Comment regarder dans le cœur de l’autre avec les yeux de Jésussi nous ne sommes pas habités par Lui ? Dans l’oraison, moteur denotre intimité avec Dieu, nous retrouvons la sérénité du cœur et ladisponibilité pour être présents à notre conjoint et aux autres.

Notre foi grandit à travers les épreuves de la vie, chaque fois quenotre cœur se laisse modeler par la grâce qui le transforme.

Quelques années après notre mariage, nous nous sommes renduscompte que nous n’aurions pas d’enfants. Témoin de notre profondesouffrance, un ami prêtre nous conseilla de ne pas nous centrer surnotre épreuve, mais de nous ouvrir aux besoins des autres, en nousassurant que la fertilité n’est pas seule-ment biologique. Obéissant à l’inspira-tion de l’Esprit, nous avons intégrénotre paroisse. Cet engagement nous aouvert la porte de la foi qui introduit àla vie de communion avec Dieu et per-met l’entrée dans son Eglise. Avoir lafoi, c’est faire confiance à Dieu.

Grands sont les défis qu’affronte au-jourd’hui la vie conjugale. Qu’il est diffi-cile d’oser vivre l’Evangile au cœur deson couple et de la cité ! C’est notre foi,boussole fiable, qui nous oriente pourtémoigner de notre amour quand nos

Courrier ERI

Basilique Notre-Dame à Harissa

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forces défaillent face à la tentation ; c’est la rencontre avec Jésus quinous soutient pour continuer à ramer en eaux profondes.

N’est-ce pas Jésus, le Christ, qui encourage le « petit troupeau »des chrétiens du Moyen-Orient à ne pas avoir peur de se noyer dans

le grand océan non chrétien de cette ré-gion ? En communion avec le Père dontl’amour est tout-puissant, nous espé-rons vivre dans nos pays tellementéprouvés une paix juste et durable quirespecte les droits de l’homme et la li-berté de conscience de tous. Croire enDieu, Père, Fils et Esprit Saint, c’estcroire que l’homme, image de Dieu, estappelé à vivre des relations humaines

sans discrimination, à respecter l’autre dans sa différence, cet autrequ’il est donné d’accueillir comme une grâce de Dieu.

Avant la guerre civile au Liban, nous travaillions dans le secteurmusulman de Beyrouth. Avec la guerre, la grande majorité des chré-tiens quittèrent le secteur musulman. Face aux dangers, et dans uneréflexion nourrie de la prière, nous avons décidé de rester là et defaire confiance à Dieu et à nos collègues musulmans. Au fil de cesannées éprouvantes, nous avons noué des relations amicales aveceux. Aujourd’hui quelques couples musulmans pratiquent le devoirde s’assoir et la prière conjugale.

Avoir l’audace de croire en Dieu est une expérience et une aven-ture !

Que de fois nous sommes surpris par les merveilles que Dieu faitpour nous.

Se concentrer sur soi-même et sur ses capacités c’est oublier queJésus Christ est le centre de notre vie. Croyons en Lui Maître et Roide notre vie ; osons vivre Son Evangile.

r Georges & Mahassen Khoury

Courrier ERI

Notre-Dame du Liban à Harissa

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ÊTRE TÉMOINSChers Amis,

C’est la seconde fois que, comme Conseiller spirituel de l’ERI, jem’adresse à vous. Je vous salue très cordialement, très chers couples,dispersés sur tous les continents, vivants avec joie, malgré les difficultéset les épreuves, votre condition de couples chrétiens, unis par les liensdu sacrement du mariage, en collaboration avec Dieu dans cette mis-sion admirable du service de la vie. Joie à partager et à offrir à vos en-fants, vos petits-enfants et même vos arrière-petits-enfants. C’est ainsique vous vivez l’idéal de la spiritualité conjugale et familiale, cet idéalque le père Caffarel rêvait pour les Équipes Notre-Dame : servir Dieupour toute la vie au milieu du monde. Cet idéal du père Caffarel a étéconsacré par le concile Vatican II, lequel rappelle la sainteté commeidéal et vocation de tout chrétien et se réfère au mariage chrétien et àla famille comme une école de vertus et de sainteté. Dans cette annéede la foi, pendant laquelle nous évoquons le commencement duconcile Vatican II, il y a cinquante ans, nous avons tous une opportu-nité providentielle pour retourner aux sources de la spiritualité desÉquipes Notre-Dame, avec fidélité et dynamisme afin de vivre cet idéalde sainteté dans des conditions propres à notre temps.

Nous le savons tous, mais il est bon de le rappeler souvent que lesÉquipes Notre-Dame ont la mission d’annoncer et de témoigner aumonde, la vérité de la vie et de l’amour, de cet amour qui se manifestedans la disponibilité pour donner�la�vie et même pour mourir�d’amour.Voilà justement ce que j’ai appris de mes parents et très particulière-ment de ma mère, qui vient de s’endormir tranquillement dans le Sei-gneur au bel âge de cent quatre ans. Elle a toujours été disponible ets’est donnée totalement pour ses enfants et surtout pour moi, afin queje puisse suivre mon chemin, être vraiment libre, être vraiment moi-même, pour être totalement dévoué à ma mission. Elle était toujourslà, en silence, dans sa sollicitude maternelle. Elle m’a transmis la pas-

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Courrier ERI

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sion pour la vie ; elle m’a fait entendre vraiment ce qu’est être fils etc’est grâce à elle que j’aime surtout contempler dans l’Église son visagematernel.

Pendant cette année de la foi nous sommes invités par le pape Be-noît XVI à découvrir la joie�de�croire, joie qui est corrélative à la joiede�vivre. Une des notes caractéristiques des Équipes Notre-Dame estsûrement la joie. Lors du dernier Rassemblement à Brasilia, nousavons eu la possibilité de toucher vraiment cette joie contagieuse descouples réunis. Cette joie, je la trouve bien présente dans les Lettresdes Super Régions, que je reçois régulièrement. Mais quel est le secretde cette joie si différente de celle que l’on trouve dans le monde ? Oùtrouve-t-elle sa source ? Je suis sûr que cette source se trouve dans lapratique fidèle des points concrets d’effort, selon la méthodologie desÉquipes Notre-Dame, surtout, j’insiste, dans la prière conjugale et ledevoir de s’asseoir. Il est nécessaire que les couples et les Équipes ap-profondissent et vivent le plus fidèlement et le plus généreusementpossible, leur union dans le Seigneur : c’est Lui qui nous a réunis enÉquipes ; c’est Lui qui vous a choisis et qui vous a unis dans le mariage,pour vivre votre vie conjugale à l’image de la relation entre le Christet l’Église (Ep 5, 32). Personne ne sépare ce que le Seigneur a uni. Voilàle témoignage que doivent donner au monde, dans la grâce et la forcede l’Esprit du Seigneur, les couples chrétiens et les Équipes Notre-Dame : voici votre mission comme couples chrétiens. N’ayez pas peur,parce que le Seigneur a promis qu’il serait toujours avec vous.

Que cette année de la foi soit pour nous tous un temps providentielpour vivre et pour témoigner que la joie de croire est liée à la fidélité,à la générosité et à l’abnégation de qui est capable d’aimer jusqu’aubout, comme le Seigneur qui a ouvert Son Cœur afin qu’en Lui noustrouvions le lieu de notre repos.

Je vous salue tous de tout mon cœur. Que le Seigneur vous bénisseet soit avec vous dans toutes vos activités.

r P. José Jacinto Ferreira de Farias, [email protected]

Courrier ERI

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La contribution annuelle au MouvementLe Mouvement demande de verser l’équivalent d’une journée de revenuspour chaque membre de l’équipe, par l’intermédiaire des Responsables d’équipe,pendant le 1er trimestre de l’année calendrier, sur le compte des END, 1150Bruxelles, IBAN BE86 0013 0507 2150, BIC GEBABEBB.

Votre contribution 2013 nous aidera à améliorer le nouveau site des END, àorganiser rencontres, contacts, sessions et retraites pour les END belgesqui souhaitent être plus visibles dans notre Eglise actuelle, etparticulièrement pour les jeunes couples mariés, qui cherchent souventà rejoindre un mouvement qui les soutienne et les accompagne dansleurs engagements !Nous savons que nous pouvons compter sur une contribution équitablede chacun de vous !

L’équipe nationale des END Belgique

La Maison des Equipes

12, rue André Fauchille • 1150 Bruxelles3 02 770 38 94

@ [email protected]

Une permanence y est assuréele mardi, de 10 h 00 à 15 h 00.

Vous pouvez laisser un message sur le répondeur téléphonique.

Equipe de rédaction de ce numéro : Anne-Marie Bombaerts, rédactrice en chef ; Guy & SuzanneDaenen ; Alexandre & Marie-Claire Franck ; Jacques & Geneviève Hermans ; Anne-Michèle Lovens ;William & Dominique Quaeyhaegens ; Tommy Scholtes, s.j.

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Apprends-moi, Seigneur, à dire merciMerci pour le pain, le vent, la terre et l’eau.Merci pour la musique et pour le silence.

Merci pour le miracle de chaque nouveau jour.

Merci pour les gestes et les mots de tendresse.Merci pour les rires et les sourires.

Merci pour tout ce qui m’aide à vivremalgré les souffrances et les détresses.

Merci à tous ceux que j’aime et qui m’aiment.

Et que ces mille mercisse transforment en une immense action de grâces

quand je me tourne vers toi,la source de toute grâceet le rocher de ma vie.

Merci pour ton amour sans limite.Merci pour la paix qui vient de toi.Merci pour le pain de l’Eucharistie.

Merci pour la liberté que tu nous donnes.

Avec mes frères je proclame ta louangepour notre vie qui est entre tes mains,

pour nos âmes qui te sont confiées,pour les bienfaits dont tu nous combleset que nous ne savons pas toujours voir.

Dieu bon et miséricordieux,que ton nom soit béni à jamais.

Jean-Pierre Dubois-Dumé