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Docu- ment d’aide Ă  la visite ↓ Plus vrai que na- ture âźź CollĂšges 2021. 2022 exposi- tion iti- nĂ©rante Frac des Pays de la Loire

Docu- Plus vrai 🌒 ment que na- des Pays d’aide 🌖 del a à

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Docu-ment d’aide à lavisite↓

Plus vrai que na-ture

âźźCollĂšges2021.2022

exposi-tion iti-nérante

Frac 🌒 des Pays 🌖 de laLoire

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Document téléchargeable sur le site Internet du Frac.

Service des publics :

Lucie Charrier [email protected]. 02 28 01 57 66

Site de CarquefouChloĂ© [email protected] 28 01 5 762-Site de NantesÉmilie Le Guellaut [email protected] 28 01 57 74

Mathilde [email protected] 28 01 57 72-Professeurs coordinateurs territoriaux DAAC :

HélÚne Quéréhelene.quere@ac-nantes. fr

Erwan [email protected]

Plus vrai quenatureUne sĂ©lection d’Ɠuvres du Frac des Pays de la Loire

Arnaud Claass, Richard Fauguet, Camille Girardet Paul Brunet, Herlyng Ferla, Arthur Lambert,Rosario LĂłpez, Song Dong

Frac des Pays 🌒 de la Loire 🌖 Fonds rĂ©gional d’art contemporain♄♄♄.fracdespaysdelaloire.com

24 bis bd AmpĂšre, La Fleuriaye, 44470 Carquefou

21 Quai des Antilles 44200 Nantes

Groupes sur RDV : Pré-inscription sur le site du Frac, rubrique "publics > scolaires"

T. 02 28 01 57 62 [email protected]

T. 02 28 01 57 [email protected]

Professeurs DAAC :HélÚne Quéré, professeure d'arts plastiquesErwan Mandin, professeur d'arts appliqués

Le Frac des Pays de la Loire est co-financĂ© par l’État et la RĂ©gion des Pays de la Loire

Que reste-t-il dela réalité ? Les images fabriquées, parfois plus vraies que nature, en sont-elles encore le reflet ?

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Pour l'annĂ©e 2021.2022,l'exposition itinĂ©rante qui circule dans les collĂšges de Loire-Atlantique ras-semble des Ɠuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire sous le titre Plus vrai que nature.Des petits fragments de paysages d'Arnaud Claass Ă  l'immensitĂ© des Ă©lĂ©ments captĂ©e dans les clichĂ©sde Rosario LĂłpez, le medium photographique permet non seulement de reproduire le visible mais, grĂące Ă  l'Ɠil du regardeur, de produire des visions parcellaires, orientĂ©es, choisies de la nature. De l'image Ă  sa reprĂ©sentation, les Ă©carts se creusent ou se corrigent, comme dans les dessins rĂ©alistes d'aprĂšs photographies de Camille Girard et Paul Brunet, ou les moulages de matiĂšres organiques d'Herlyng Ferla... Que reste-t-il alors de la rĂ©alitĂ© ? Les images fabriquĂ©es, parfois plus vraies que nature, en sont-elles encore le reflet ?

A l'affĂ»t des moindres dĂ©tails, ARNAUD CLAASS pointe son objectif au plus prĂšs de la nature, sĂ©lectionnant des morceaux de broussailles, d 'Ă©pais feuillages, d'impĂ©nĂ©trables forĂȘts. L'objectif se fait loupe, microscope, mettant en lumiĂšre l'infinitĂ© de particules qui composent et recomposent sous nos yeux l'image d'un buisson, d'un arbre, d'un luxuriant sous-bois. En noir et blanc, le jeu de contrastes y est plus prĂ©sent. Le format invite Ă  se rapprocher. Ces Paysages minutieux, succession de touches, de points lumineux, revĂȘtent soudain un caractĂšre abstrait et mystĂ©rieux.

C'est toute la dimension recherchĂ©e par ARTHUR LAMBERT lorsqu'il intervient Ă  mĂȘme la photographie, recouvrant, rĂ©vĂ©lant les formes et les sensations que la nature lui inspire. L'Ăąge des arbres, le chant des oiseaux, le rayonnement du soleil, tout est langage et Ă©motion dans ses peintures qui Ă©voquent l'hĂ©ritage de techniques ancestrales et le caractĂšre spirituel qui s'en dĂ©gage. Dans ce tableau, un petit autel que semblent former un rocher encerclĂ© par quelques troncs d'arbres, est baignĂ© par un faisceau de lumiĂšre, que l'artiste accentue par des cercles dorĂ©s, symbole de l'univers. Peintre alchimiste, Arthur Lambert transforme ici l'invisible en or.

Les falaises, glaciers, dĂ©serts photographiĂ©s par l'artiste colombienne ROSARIO LÓPEZ traduisent la beautĂ© du monde autant que sa fragilitĂ©, ses limites, ses frontiĂšres. Lignes de crĂȘtes, façades

escarpĂ©es, roches sculptĂ©es par le vent et les marĂ©es, c'est bien ces reliefs et ces bouts du monde qui retiennent l'attention de Rosario Lopez, intĂ©ressĂ©e par les volumes, les formes, les pleins et les vides laissĂ©s par le paysage. De ses images, elle en crĂ©e des Ɠuvres sculpturales, monumentales, s'installant au plafond ou gravitant le long d'un mur, en mĂ©tal ou en papier dĂ©coupĂ©, crĂ©ant des mobiles et des jeux d'ombres tout aussi impressionnants que lĂ©gers et dĂ©licats. La photographie, ici imprimĂ©e telle un poster, laissĂ©e Ă  plat sur le sol, fait basculer la verticalitĂ© en horizontalitĂ© et invite le spectateur Ă  se saisir de cette montagne et Ă  sa guise, la contempler, la plier, la rouler, la froisser ? Y ajouter des couleurs ? Y dĂ©couper des dĂ©tails ?

Incitation mise en application par SONG DONG, dans sa vidĂ©o Crumpling Shangai. Le geste est simple, modeste, et pourtant si puissant : de ses mains, l'artiste anĂ©anti des images de la mĂ©tropole, rĂ©vĂ©lant le caractĂšre fragile et Ă©phĂ©mĂšre de la vie urbaine. Les paysages mouvants, les buildings, les piĂ©tons, les voitures et les rues bruyantes, soudain disparaissent dans un bruit de papier froissĂ©. Entre violence et prestidigitation, la rĂ©alitĂ© se mue et, dans un trait de lumiĂšre, redevient poussiĂšre. L'artiste chinois utilise la vidĂ©oprojection comme outil, support et sujet : il nous dĂ©voile la fabrication de l'image et, dans le mĂȘme temps, l'envers du dĂ©cor, de sa ville, de son pays en profonde mutation. L'image est un filtre qui montre et dĂ©montre.

CAMILLE GIRARD ET PAUL BRUNET travaillent eux aussi Ă  partir d'images de leur quotidien, captĂ©es, rĂ©coltĂ©es, filtrĂ©es, collectionnĂ©es. Le dessin, rĂ©alisĂ© Ă  l'encre de chine et Ă  la gouache sur papier, reprĂ©sente un tĂ©lĂ©phone. LĂ  encore, sujet, objet, outil, ce tĂ©lĂ©phone a lui mĂȘme Ă©tĂ© pris en photo par un tĂ©lĂ©phone, conservĂ© sur le compte Instagram des artistes – leur rĂ©serve iconographique – avant d'ĂȘtre repĂ©rĂ©, recopiĂ©, projetĂ©, agrandi et redessinĂ© avec minutie. Un jeu de mise en abĂźme qui soulĂšve aujourd'hui notre rapport au rĂ©el, vĂ©cu et vu au travers du tout petit Ă©cran. Le duo d'artistes, par leurs dessins grand format, se rĂ©approprient ces murs d'images en leur offrant une rĂ©elle prĂ©sence, par un savoir-faire technique et poĂ©tique et une dimension joyeuse et gĂ©nĂ©reuse.

Un clin d'Ɠil Ă  l'Ɠuvre de RICHARD FAUGUET qui associe sans complexe le banal et l'extraordinaire, l’histoire de l'art et la culture populaire, l'art et l'artisanat... Dans ce petit dessin, extrait d'une sĂ©rie foisonnante, un personnage apparaĂźt grĂące Ă  un jeu d'assemblage. Richard Fauguet fait usage de tampons encreurs avec lesquels il crĂ©Ă© des personnages composites inspirĂ©s par l’histoire de l’art ou tirĂ©s de son imagination. Ici, une figure anthropomorphe augmentĂ©e d’un outil mystĂ©rieux, qui n’est pas sans Ă©voquer l’appareil photographique ou la perche Ă  selfie, suggĂšre la fusion vers laquelle tend de plus en plus l’humain et

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la machine. Les dessins comme les sculptures de Richard Fauguet s'amusent de leur statut : les objets détournés au profit du récit s'émancipent et inventent une autre réalité.

Dans l'exposition, les objets sculptés de HERLYNG FERLA jouent de leur ambiguïté. Trois fÚves de cacao reproduites à l'identique retiennent l'attention par leur matiÚre et leur aspect : la matiÚre organique est ici remplacée par du ciment, moulée par un procédé industriel. Plus vraies que nature ? Telle est la question posée par cet artiste colombien préoccupé par les dérives de l'exploitation des richesses naturelles de sa région : la canne à sucre au profit du cacao, l'urbanisation à outrance et le progrÚs qui défigure et standardise chaque élément de la nature.

Pistes pédagogiquespar HélÚne Quéré, professeure coordinatriceterritoriale DAAC - Rectorat académie de Nantes

IMAGEOmniprĂ©sence de l’image dans notre environnement immĂ©diat : s’interroger sur leur nature et leurs significations, leurs portĂ©es-Identifier et travailler sur les diffĂ©rentes catĂ©gories d’images : artistiques, documentaires, scientifiques-ExpĂ©rimenter les divers procĂ©dĂ©s de fabrication et de transformation : cadrage, hors-champ, gros plan, filtre-De l’image Ă  sa reprĂ©sentation : l’écart et ses relations au rĂ©el, quand l’image fait-elle Ɠuvre ?

" Sage comme une image "" La trahison des images "

RÉALITÉ-Observation fine proche de l’analyse scientifique, acte de voir, garder en mĂ©moire-Imitation, MimĂ©sis : exemple des Raisins de Zeuxis-Questionner l’illusion, le vrai et le faux, la ressemblance et la vraisemblance, prise de conscience de la valeur expressive des Ă©carts-La figuration-ReprĂ©sentation / prĂ©sentation : reprĂ©senter le monde / inventer des mondes comme mise Ă  distance, transformation poĂ©tique de la rĂ©alitĂ©-Distance et rapport Ă  la fiction

" Un véritable morceau de réalité/de nature "" Réalité augmentée "" Hyperréalité "

PHOTOGRAPHIE-QualitĂ©s du mĂ©dium photographique : l’instantanĂ©, le reproductible, un grain particulier du noir et blanc, point de vue, angle de vue, cadrage

-La matĂ©rialitĂ© de l’Ɠuvre : photographie et mise Ă  distance du rĂ©fĂ©rent, du modĂšle-La photographie crĂ©e une certaine relation au rĂ©el : reproduit-elle le rĂ©el, le visible, le perceptible, l’indicible ?

" Mieux qu’une photographie "" Vision panoramique / vision rapprochĂ©e "

DESSIN-Point de dĂ©part, Ă©tape incontournable de toute production plastique ?-Travail de la ligne, du motif, du contour, des limites, des pleins et des vides-Minutie et dĂ©tails du travail de la ligne, des ombres, des reflets, des volumes et du modelĂ©Techniques parfois anciennes et traditionnelles liĂ©es Ă  la pratique du dessin : encre, gouache, aquarelle-Rapport d’échelle : du minuscule au monumental, de l’infinitĂ© au microscopique qui mĂšne presque vers l’abstraction

" Dompteur de lignes "" FaĂźtes-moi un beau dessin de paysage "

MATÉRIALITÉ-Couleur : le choix de la couleur ou non, l’intĂ©rĂȘt du noir et blanc ( contrastes, mise en volume, modelĂ©-Support : l’écran, la projection, le tirage, le papier mais aussi le format ( affiche, monumental )-Outil-RĂ©sistance de la matiĂšre (ciment) ou fragilitĂ© (papier)-Transversal : l’Ɠuvre et la pluralitĂ© de ses formes et statuts

" L’Ɠuvre la plus fragile possible / l’Ɠuvre la plus solide possible "" Sculpter le paysage "

QUOTIDIEN-le banal, la proximitĂ©, l’intime deviennent surprenants, remarquables-rĂ©pertoire accessible et immĂ©diat

" L’insolite dans le banal "

SPECTATEUR-Rapport aux constituants de l’Ɠuvre et au corps du spectateur : mise en abĂźme-La portĂ©e de l’Ɠuvre : outre sa plasticitĂ©, Ă©conomique, sociale, politique-RepĂ©rer le visible / l’invisible, le lisible / l’illisible, se rendre compte du monde au-delĂ  du perceptible

" Inquiétante étrangeté " de Léonard de Vinci

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Mots clefsImage – photographie – pose – cadre – cartographie – parcellaire – hors-champ – dĂ©tails – contrastes – abstrait – touches - instantanĂ©PrĂ©sence – valeur – artefact - ambiguĂŻtĂ©Dessin – papier - minutieÉchelle – hybridation – amalgame – mĂ©tamorphose – rĂ©currence – outil – support – assemblage – matĂ©riau - matĂ©rialitĂ©Reproductible - noir et blanc – ligne – contour – plein – vide - reliefÉphĂ©mĂšre – pĂ©renne – processus – fragilitĂ© – instabilitĂ© – antagonismes – minuscule – monumental - mouvement

Visuels des Ɠuvres de l'exposition :

Arnaud Claass, Paysages minutieux, 1983

Richard Fauguet, Sans Titre, 2018

Herlyng Ferla, Jornales, 2014 - 2016

Camille Girard et Paul Brunet, Le téléphone, 2018

Arthur Lambert, Sans Titre, 2014

Rosario LĂłpez, La terre compte (series), 2016

Song Dong, Crumpling Shangai, 2000