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Répertoire des principaux Produits Forestiers Non Ligneux Disposer d’un repertoire des principaux Produits Forestiers Non igneux du Burkina Faso, dans lequel il est prossible de faire un choix de produits en fonction des objectifs et préférences, a toujours été une préoccupation des différents acteurs. Les principaux PFNL y sont présentés en 10 catégories de produits que sont : (1) les fruits et graines ; (2) les feuilles et fleurs ; (3) les gommes et résines, (4) les sèves et latex ; (5) les tubercules, rhizomes et racines ; (6) les écorces et tiges ; (7) les champignons comestibles ; (8) le miel ; (9) la paille et (10) les insectes comestibles. Pour chaque catégorie, les différents produits y sont présentés dans l’ordre alphabétique des noms des espèces pourvoyeuses. Chaque fois que cela a été possible, il a été fait mention des modes d’utilisation du produit ; la zone de sa production ; la période à laquelle on le trouve ; les différents produits dérivés avec des illustrations ; le potentiel nutritif et thérapeutique et enfin son potentiel économique. A la différence de certains ouvrages tels que Arbres et Arbustes du Sahel de von Maydell (1983) ; les Fruitiers Sauvages d’Afrique de Vivien et Faure (1996) ; Arbres, Arbustes et Lianes des Zones Sèches d’Afrique de l’ouest de Arbonnier (2000), le répertoire se focalise sur les produits bruts et dérivés. Les caractéristiques de l’espèce pourvoyeuse et sa culture ne sont pas décrites et il n’y a pas non plus d’illutrations des arbres. Plusieurs formes de catégorisation existent dans la littérature. C’est le cas des publications de PROTA (Plante Resources Of Tropical Africa) qui sont faites suivant le mode d’utilisation (plantes alimentaires, plantes à boisson, plantes médicinales, plantes aromatiques, plantes oléagineuses, etc.). La forme de catégorisation adoptée pour ce répertoire est celle qu’on rencontre le plus (FAO, 2001) et qui s’adapte mieux au principe de la codification internationale des Produits Forestiers Non Ligneux. Le présent répertoire, qui se veut une prémière du genre au Burkina Faso, n’est donc pas encore exhaustif et est appelé à être étoffé dans les mois et années à venir.

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Description des Produits Forestiers Non Ligneux du Burkina

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Répertoire des principaux Produits Forestiers Non Ligneux

Disposer d’un repertoire des principaux Produits Forestiers Non igneux du Burkina Faso, dans lequel il est prossible de faire un choix de produits en fonction des objectifs et préférences, a toujours été une préoccupation des différents acteurs. Les principaux PFNL y sont présentés en 10 catégories de produits que sont : (1) les fruits et graines ; (2) les feuilles et fleurs ; (3) les gommes et résines, (4) les sèves et latex ; (5) les tubercules, rhizomes et racines ; (6) les écorces et tiges ; (7) les champignons comestibles ; (8) le miel ; (9) la paille et (10) les insectes comestibles. Pour chaque catégorie, les différents produits y sont présentés dans l’ordre alphabétique des noms des espèces pourvoyeuses. Chaque fois que cela a été possible, il a été fait mention des modes d’utilisation du produit ; la zone de sa production ; la période à laquelle on le trouve ; les différents produits dérivés avec des illustrations ; le potentiel nutritif et thérapeutique et enfin son potentiel économique.

A la différence de certains ouvrages tels que Arbres et Arbustes du Sahel de von Maydell (1983) ; les Fruitiers Sauvages d’Afrique de Vivien et Faure (1996) ; Arbres, Arbustes et Lianes des Zones Sèches d’Afrique de l’ouest de Arbonnier (2000), le répertoire se focalise sur les produits bruts et dérivés. Les caractéristiques de l’espèce pourvoyeuse et sa culture ne sont pas décrites et il n’y a pas non plus d’illutrations des arbres.

Plusieurs formes de catégorisation existent dans la littérature. C’est le cas des publications de PROTA (Plante Resources Of Tropical Africa) qui sont faites suivant le mode d’utilisation (plantes alimentaires, plantes à boisson, plantes médicinales, plantes aromatiques, plantes oléagineuses, etc.). La forme de catégorisation adoptée pour ce répertoire est celle qu’on rencontre le plus (FAO, 2001) et qui s’adapte mieux au principe de la codification internationale des Produits Forestiers Non Ligneux. Le présent répertoire, qui se veut une prémière du genre au Burkina Faso, n’est donc pas encore exhaustif et est appelé à être étoffé dans les mois et années à venir.

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3.1.1. Fruits et graines Espèce pourvoyeuse : Acacia macrostachya

Reichenb. Ex DC. (Mimosaceae), Zamenga (Mooré), Zamo (San)

Modes d’utilisation : les graines avant maturité servent principalement comme ingrédients de sauce. Mais lorsqu’elles sont récoltées à maturité (Photo Am1), elles peuvent être préparées en pur (Photo Am2) et assaisonnées à la vinaigrette lors des cérémonies de baptêmes et mariages. Zone de production : l’espèce est présente partout sur les terrains latéritiques du territoire national ; mais les graines ne sont véritablement exploitées que par les ethnies Samo, Mossi et Gourounsi partout où ils se trouvent.Période de production : la récolte des graines intervient dès le mois de novembre avant maturation complète et se poursuit jusqu’en mars avril. Le fruit sec persiste longtemps sur l’arbre.Produits dérivés : à ce jour, il n’a pas été observé de produit dérivé des graines de cette espèce au niveau national.Valeur nutritive et thérapeutique : pas d’informations disponibles mais les graines sont probablement riches en protéines.Potentiel économique : les graines sont commercialisées.

 

Espèce pourvoyeuse : Acacia nilotica (L.) Willd. Ex Del. (Mimosaceae)Pègnanga (Mooré), Gawdi (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les graines extraites des fruits (Photo An1) et réduites en farine entrent dans le tannage de la peau où elles faciliteraient l’étirement de la peau (Zida, 1990).Zone de production : l’espèce est présente dans les régions du Centre, Centre-Nord, Centre-ouest, Plateau Central, du Nord et du Sahel ou elle est souvent plantée en haie vive.Période de production : novembre-janvierProduits dérivés : pas de produits dérivés des fruits de cette espèce.Potentiel économique : commercialisé à petite échelle.

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1 Am1 = Graines sèches de Acacia macrostachya (Photo Belem B, 2005), Am2 = Graines cuites de A. macrostachya (Photo Lamien N, 2004) ; An1= Fruits de Acacia nilotica sur l’arbre (Photo Kambou S, 2004)

Am1

Am2

An1

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Espèce pourvoyeuse : Adansonia digitata L. (Bombacaceae). Baobab (Français), Twèga (Mooré), Bokki (Fulfuldé), Butobu (Gulmanchema)

Modes d’utilisation : la pulpe du fruit mûr est consommée telle quelle. Elle sert aussi à faire une boisson sucrée localement appelé «Kinyomou» en Bwamu, «Toed Kom » en Mooré, « Gnimpiéma » en Gourmantchéma et est utilisée comme édulcorant. Elle est préconisée dans les bouillies pour enfants pour son apport en vitamines. Les graines donnent de l’huile et du tourteau qu’on utilise comme sauce. Fermentées, ces graines sont utilisées comme « soumbala ».Zone de production : l’espèce est présente sur tout le territoire national mais les parties nord-ouest et est semblent être les plus grandes productrices de feuilles sèches (pieds plus mutilés) tandis que le sud exploiterait plus les fruits (pieds entiers).Période de production : la période d’exploitation des fruits secs se situe entre décembre et mars.Produits dérivés : du fruit sec (Photo Ad1) on extrait la pulpe qui enrobe les graines (Photo Ad2) pour en faire de la boisson dont la formulation varie selon les régions (jus de pain de singe, Toed-kom en moré, Kinyomou en Bwamu). De plus en plus cette pulpe est conditionnée sous forme de croquettes amuse-gueule (Photo Ad3). Des graines on extrait une huile et le tourteau sert à faire de la sauce. Dans les régions du Sahel et de l’Est, la population fermente ces graines pour faire une sorte de « soumbala » localement appellé « Amari ».Potentiel nutritif et thérapeutique : les dosages de sels minéraux de la pulpe ont révélé des teneurs de 17 mg de fer dans 100g de m.s ; 3410 mg de calcium dans 100g de m.s ; 2090 mg de magnésium dans 100g de m.s ; 10,4 mg de zinc dans 100g de m.s ; 54,6 mg de sodium dans 100g de m.s et 733 mg de phosphore dans 100g de m.s. Sur le plan vitaminique, les analyses ont révélé des teneurs de l’ordre de 34 à 337 mg d’acide ascorbique dans 100 g de m.s ; 0,038 mg de thianine dans 100 g de m.s ; 0,06 mg de riboflavine dans 100 g de m.s ; 2,13 µg de vitamine B6 dans 100 g de m.s ; 2,16 mg de niacine dans 100 g de m.s et 200 mcg de carotène dans 100 g de m.s.

 

Du point de vue des substances organiques la pulpe renferme 73,7 % d’hydrates de carbone. Les graines ont une valeur énergétique de 1803 KJ/100 g de m.s ; 33,7% de protéine ; 30,6% de matière grasse ; 4,8% d’hydrates de carbone et 16,9% de fibre (Sidibé et Williams, 2002).Potentiel économique : la pulpe fait l’objet de commerce intense notamment dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Centre-Sud, de l’Est et du Sud-ouest.

Ad1 = Fruits secs de Adansonia digitata ; Ad2 Graines enrobées de pulpe des fruits de A. digitata, Ad3 = Pulpe du fruit conditionnée en barettes (Photos Kambou S., 2004)

Ad3

Ad2

Ad1

Ad1 = Fruits secs de Adansonia digitata ; Ad2 Graines enrobées de pulpe des fruits de A. digitata, Ad3 = Pulpe du fruit conditionnée en barettes (Photos Kambou S., 2004)

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Espèce pourvoyeuse : Annona senegalensis Pers. (Annonaceae).

Barkudga (Mooré), Mandé sunsun (Jula)Modes d’utilisation : le fruit ou anone (Photo Ans1), orange ou rouge orangé, à pulpe (Photo Ans2) douce et agréable constitue un excellent aliment ; il est très apprécié des enfants. Il contient de très nombreuses grosses graines, noires et brillantes, qui en rendent la consommation peu agréable, car il faut les rejeter. La fragilité du fruit rend sa commercialisation difficile, car il s’abîme facilement au transport, et s’oxyde vite après avoir été cueilli. Les fruits mûrs sont consommés tels quels sont. Zone de production : l’espèce se rencontre surtout dans les parties centrale et sud du pays.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre mai-août.Produits dérivés : pour l’instant, il n’y a pas d’initiatives de transformation de ce fruit au Burkina Faso. Cependant, Baumer (1995) rapporte qu’on fait une liqueur à base de sa pulpe en la faisant fermenter sur l’île de la Réunion.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce notable.

 

Espèce pourvoyeuse : Balanites aegyptiacaDel. (Balanitaceae).

Kièglga (Mooré), Tane (Fulfuldé), Segene (Jula)

Modes d’utilisation : les fruits mûrs sont sucés comme des bonbons, surtout par les enfants ; ils sont fibreux, souvent gommeux, et ils ont un goût doux-amer ; d’ailleurs le goût varie fort avec le degré de maturité. La pulpe du fruit macérée dans de l’eau fournit une boisson agréable ; on peut laisser fermenter cette boisson et en faire un breuvage alcoolisé (Baumer, 1995). Le macéré concentré des fruits en boisson serait laxatif.Des amandes, on extrait une huile comestible. Cette huile est souvent utilisée contre les blessures et les brûlures ou pour fabriquer du savon. Elle a pu être utilisée à la place du beurre de karité. L’huile obtenue est utilisée dans les familles pour la préparation du riz, du haricot ou du couscous (Pasgo, 1990). Une émulsion des fruits serait ichtyotoxique ; elle tue les les escargots aquatiques qui hébergent la bilharzie,

 escargots aquatiques et les fruits sont ainsi utilisés pour faire la pêche dans certains milieux.Produits dérivés : hormis la pulpe qu’on suce généralement, on extrait les amandes dont on enlève l’amertume pour les consommer comme des cacahouètes dans la Kossi. Des amandes on extrait également de l’huile à usages multiples. Potentiel nutritif et thérapeutique : l’amande peut être utilisée pour lutter contre les parasites gastro-intestinaux. Le macéré du fruit serait laxatif. Une émulsion des fruits tue les mouches Cyclops

Ans1

Ans2

Ba1

Ans1 = Fruit mûr de Annona senegalensis (Photo Kambou S. 2004) ; Ans2 = Intérieur du fruit mûr de A. senegalensis ; Ba1 = Fruits de Balanites aegyptiaca (Photos Lamien N., 2003)

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agent de la bilharziose, les larves de bilharzie et les Ces vertus sont connues des paysans qui les utilisent par moment pour pêcher. On peut en extraire un noyau stéroïde sur lequel on peut fixer de nombreux radicaux actifs utilisables dans l’industrie pharmaceutique (Baumer, 1995).Potentiel économique : les fruits sont commercialisés de façon notable sur les marchés locaux.

qui transmettent le ver de Guinnée.

Zone de production : l’exploitation des fruits a été signalée dans les régions centrales et sahéliennes du pays. Les régions du Sud-Ouest, des Cascades, des Hauts Bassins et dans une moindre mesure le Centre-sud ne les exploitent pas suffisamment.Période de production : les fruits sont exploités entre novembre et mars.

Espèce pourvoyeuse : Blighia sapida Koenig (Sapindaceae). Pommier d’aki (Français)Finzan (Jula), Ti (Lobiri), Puon (Turka)

Modes d’utilisation : le fruit est constitué par une capsule pyriforme ou subovoïde rouge (Photo Bs1) écarlate ressemblant à du cuir, s’ouvrant à maturité en 3 valves et mettant à jour une à trois graines noires, brillantes, coiffées d’un arille blanc ou jaune pâle, charnu (Photo Bs2), riche en huile comestible, dont le poids peut dépasser celui de la graine, et dont le goût rappelle celui de l’arachide. Cet arille mûr est consommé crû ou cuit soit dans des soupes, soit frit dans l’huile ou le beurre (Baumer, 1995). Lorsqu’il n’est pas mûr, l’arille peut causer une intoxication qui serait due au raphé, partie du funicule unie à l’ovule anatrope, qui est fibreux et amer, et qui reste souvent adhérent à la graine : il faut donc l’enlever (Baumer, 1995, Bognounou, 2003). Le fruit vert forme dans l’eau une mousse savonneuse et est utilisé pour la lessive. Le fruit écrasé est utilisé pour pêcher parce qu’il empoisonnerait les poissons.

Zone de production : l’espèce est exploitée dans la partie sud-ouest du Burkina.

Période de production : les fruits arrivent à maturité entre février et juin.

 

Produits dérivés : des fruits murs, on extrait les arilles charnus qu’on frit ou sèche pour la conservation (Photo Bs3).Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : il fait l’objet de commerce dans la zone de production.

Bs1

Bs2 Bs3

Bs1 = Fruits mûrs de Blighia sapida ; Bs2 = Graines coiffées d’arille des fruits de B. sapida ; Bs3 = arilles séchés des fruits B. sapida (Photos Lamien N. 2004, 2007)

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Espèce pourvoyeuse : Borassus aethiopum Mart, B. akeassii (Arecaceae). Rônier (Français), Sebe (Jula),

Modes d’utilisation : l’albumen du fruit vert (Photo Ba1) constitue une gelée qu’aiment bien manger les enfants (Photo Ba2) et même les grandes personnes ; il contient des noyaux blancs cornés, riches en albumen qui sont consommés crus pour leur teneur en huile.Zone de production : le fruit est valorisé dans les régions des Hauts bassins, des Cascades, du Centre-Est et de l’Est.Période de production : les fruits sont exploités entre mai et septembre.Produits dérivés : pas de produits dérivés connus á ce jour.Potentiel nutritif et thérapeutique : le fruit de rônier contiendrait jusqu’à 64,7 g de glucides totaux pour 100 g. La richesse en protéines est faible : 0,07 g pour 100 g. Des vitamines sont présentes, mais en très petite quantité (en mg pour 100 g : 0,03 de B1 ; 0,01 de B2 ; 0,22 de PP ; et 5 de C). Le phosphore est moyennement abondant pour un fruit tropical (45 mg pour 100 g) et le fer rare (1 mg pour 100 g).

Potentiel économique : les fruits sont commercialisés à petite échelle surtout à Banfora dans la région des Cascades.

Espèce pourvoyeuse : Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. (Capparaceae).Lambwètga (Mooré), Ngigile (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : on cuit la chair verdâtre des fruits immatures (Photo Bos1) avant de la manger comme des petits pois, ou bien on l’écrase pour en faire des galettes ou une sorte de couscous. Ces fruits sont une nourriture commune et très appréciée, en particulier au sahel. Les graines fraîches immatures sont utilisées comme lentilles après un procédé de cuisson et de lessivage complexe. Les graines prétraitées et séchées (Photo Bos2) sont bouillies en période de disette en un met (Photo Bos3) appelé gigile en fulfuldé, hora en sonraï et anchanan en tamachek (Ganaba et al., 2002). Les Peulhs dans les provinces du Soum et du Yagha auraient une tradition de collecte et de conservation pour une utilisation pendant toute l’année de ses fruits (Bognounou, 1994). L’eau dans laquelle on a pilé le bois de cet arbuste prend un goût sucré et peut servir à pétrir une pâte à gâteaux.

 

Ba2

Ba1

Bos1

Bos2

Ba1 = Couronne de Borassus akeassii en fruits (Photo Kambou S., 2005) ; Ba2 = Un enfant consommant un fruit de B. akeassii ; Bos1 = Fruits de Boscia senegalensis; Bos2 = Graines sèches de B. senegalensis en vente (Photos Lamien N., 2004)

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Zone de production : l’espèce se développe principalement dans les régions du Sahel, du Centre- Nord, du Nord et au nord de la Boucle du Mouhoun.Période de production : les fruits sont récoltés entre avril et juin Produits dérivés : il n’y a pas de produits dérivés des fruits qui sont connus au niveau national.Potentiel nutritif et thérapeutique : les graines contiennent du calcium (29 mg/100 g m.s.), du magnesium (4.2 mg/100 g m.s.), du Zinc (6.0 mg/100 g m.s.) et du fer (5.3 mg/100 g m.s.).Potentiel économique : un suivi de la commercialisation des graines sur le marché frontalier de Néhourou au nord de la province du sourou a permis d’enregistrer entre les mois de mai

et de septembre une vente de 3367,74 kg de graines pour une valeur monétaire de 743 612 FCFA (Lamien et al., 2001).

Espèce pourvoyeuse : Canarium schweinfurthii Engel. Holl. Burseraceae).

Sien yiri (Jula), Elémier d’Afrique (Français)

Modes d’utilisation : le fruit (Photo Cs1) mûr est ramolli à l’eau chaude avant consommation.Zone de production : l’espèce qui est devenu très rare ne se rencontre que dans la région des Cascades et probablement dans les galéries forestières des Hauts Bassins et du Sud-Ouest.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre le mois de mai et août.Produits dérivés : il n’y a pas de produit dérivé connu de nos jours sur le territoire national.Potentiel nutritif thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : les fruits sont commercialisés à petite échelle compte tenu de la rareté de l’espèce.  

Espèce pourvoyeuse : Capparis sepiara L. ; syn. C. corymbosa Lam. (Capparaceae).

Silkoré (Mooré)Modes d’utilisation : les fruits (Photo Cs1), forment des sphères de 1,5 cm de diamètre de couleur jaune ou orangée sont comestibles avec un goût d’éther et serait même aphrodisiaque. Séchés (Photo Cs2) les fruits se préparent en soupe ou association avec du couscous.

Zone de production : l’espèce est présente dans l’ensemble des régions et on la retrouve souvent sur les termitières. L’exploitation des fruits semble limitée seulement aux régions centrales du pays.

 

Bos3

Cs

Cs1

Bos3 = Graines cuites de Boscia senegalensis en vente; Cs = Fruit de Canarium schweinfurhthii (photos Lamien N., 2004); Cs1 = Touffe de Capparis sepiara en fruits (Photo Belem B., 2005) 

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Période de production : les fruits arrivent à maturité entre février et avril.

Produits dérivés : pas de produits dérivés des fruits de cette espèce qui soient connus au niveau national.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : ne fait pas objet de commerce notable.

Espèce pourvoyeuse : Carapa procera DC. (Meliaceae) ; Kobi (Jula)

Modes d’utilisation : la pulpe du fruit est utilisée lors de la consommation du vin de palme pour attenuer les effets de l’alcool. Son huile aurait des vertues contre les maux ventre.

Zone de production : l’espèce se rencontre dans les régions des Cascades, des Hauts Hassins et probablement dans le Sud-Ouest dans les galeries forestières.

Période de production : le fruit arrive à maturité entre mai et juin.

Produits dérivés : on extrait de l’huile.

Potentiel nutritif et thérapeutique : son huile aurait certaines vertues cosmétiques.

Potentiel économique : le litre d’huile se vend à 1000 FCFA dans la région des Cascades et ce même litre coûterait 7000 FCFA en Casamance au Sénégal (Bognounou, commun. pers, 2007).

Espèce pourvoyeuse : Carissa edulis Vahl (Apocynaceae)Dogisulo (Bambara), Gube (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les fruits sucrés sont comestibles.

Zone de production : dans le domaine phytogéographique sud-soudanien.

Période de production : août-septembre.

Produits dérivés : aucun connu pour l’instant.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : pas vendu pour l’instant.

Cs2

Cs2 = Fruits secs de Capparis sepiara (Photo Lamien N., 2007) 

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Espèce pourvoyeuse : Ceiba pentandra (L.) Gaertn. (Bombacaceae).

Fromager (Français), Banan (Jula), Gunga (Mooré)

Modes d’utilisation : les fruits immatures (Photo Cp1) sont consommés tandis que le kapok des fruits secs est utilisé pour faire des coussins et matelas.Zone de production : l’espèce est présente dans les régions centrales et sud souvent le long des axes routiers en la faveur des plantations coloniales.Période de production : les jeunes fruits sont récoltés pour la consommation entre les mois de janvier et février.Produits dérivés : kapok utilisé comme coussins et matelas.Potentiel nutritif et thérapeutique : son écorce et ses rameaux sont utilisés pour soigner les accès fébriles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce notable.  

Espèce pourvoyeuse : Cenchrus biflorus Roxb.(Poaceae)

Cram-Cram (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les épis (Photo Cb1) sont récoltés, par fauche sur les cordons dunaires, en même temps que les céréales cultivées, du début de saison sèche jusqu’à la saison froide de février. Les produits sont battus et vannés pour libérer les graines de leurs glumes qui s’accrochent aux jambes et aux vêtements en y laissant des épines acérées dont le retrait se fait avec soin. Les grains sont pilés. On obtient une farine servant à fabriquer de la boisson (tidda fawazzag ou tidda in wazzag en tamachek) ou de la pâte (dani dono ou dano don en sonraï). Cet aliment serait même mangé pendant les fêtes (Ganaba et al., 2002). C’est généralement un aliment de disette qui est devenu ordinaire chez certains groupes marginaux ou pauvres d’ethnies Bella et Sonraï.Zone de production : l’espèce se développe dans la région du Sahel et est valorisée par les populations originaires de cette région.Période de production : elle se situe entre septembre et octobre.

 

Produits dérivés : boisson à partir de la farine de ses graines.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce notable.

Cp1

Cp1 = Fruits de Ceiba pentendra (Photo Belem B., 2004) ; Cb1 = Epis de Cenchrus biflorus (Photo Lamien N., 2007)

Cb1

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Espèce pourvoyeuse : Cordia myxa L. (Boraginaceae).Darama (Jula), Tangbo (Dagara) ; Den seke (Turka), Timbo (Lobiri)

Modes d’utilisation : la pulpe sucrée du fruit à maturité (Photo Cm1) est comestible et sert de colle. Les fruits pilés avec de la farine de sorgho germé et adjonction d’eau donnent une boisson. Cette eau est aussi utilisée pour sucrer la bouillie (Helmfrid, 1998). Les fruits pilés interviennent dans la préparation de la bière de mil (Taïta et al., 2005). Les feuilles servent à recouvrir le soumbala pour activer la fermentation. Les jeunes rameaux sont brûlés pour donner de la potasse servant à fabriquer du savon.Zone de production. l’espèce se rencontre dans les régions centrales et sud.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre décembre et mars.

 

Produits dérivés : on extrait de la colle des fruits.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce.

Espèce pourvoyeuse : Detarium microcarpum Guill. et Perr. (Cesalpiniaceae).Détar (Français), Tamba-kumba (Jula), Kagedga (Mooré), Kpiè (Lobiri)

Modes d’utilisation : les fruits (Photo Dm1) sont sucés crus ou bouillis (Photo Dm2) et on en fait de la boisson.Zone de production : les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, du Sud-Ouest, des Hauts Bassins et des Cascades sont les grandes productrices des fruits de cette espèce.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre février et mai.Produits dérivés : On fabrique de la bière locale et du vin (Boucle du Mouhoun, Centre-Sud).Potentiel nutritif et thérapeutique : la pulpe du fruit renfermerait des stérols et triterpènes, des anthocyanes, des tanins et coumarines, ainsi que les vitamines A, C et K et aurait ainsi des vertus antibactériennes, antiinflammatoires, antidiabétiques et anti hypertensives.Potentiel économique : les fruits font l’objet de commerce dans les marchés locaux, le long des axes routiers ainsi que dans les écoles primaires.

Cm1

Dm1

Dm2

Cm1 = Fruits mûrs de Cordia myxa (Photo Lamien N. 2004) ; Dm1 = Fruits secs de Detarium microcarpum (Photo Lamien N., 2005) ; Dm2 = Fruits bouillis de D. microcarpum (Photo Belem B., 2004).

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Espèce pourvoyeuse : Dialium guineense Willd. (Cesalpiniaceae).

Modes d’utilisation : les fruits de petite taille, noirs, veloutés, sucrés, en grappes, indéhiscents, ont un goût qui rappelle celui du tamarin et sont disponibles en zone sahélo-soudanienne et surtout guinéenne ; ils contiennent une seule graine (Baumer, 1995).

Zone de production : en voie de disparition depuis les sécheresses des dernières décennies,

l’espèce ne subsiste plus guère que dans la région de l’Est (Bognounou, commun. pers, 2007).

Période de production : les fruits sont disponibles entre la mi-avril à la fin mai.Produits dérivés : pas de produits dérivés des fruits de cette espèce.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : les fruits se vendent à petite échelle compte tenu de la rareté de l’espèce.

Espèce pourvoyeuse : Diospyrosmespiliformis Hochst. ex A. Rich. (Ebenaceae)Gaanka (Mooré), Sunsun (Jula)

Modes d’utilisation : les fruits frais (Photo Diom1) ou séchés sont comestibles. La pulpe fraîche est utilisée pour fabriquer de la boisson rafraîchissante ou plus souvent légèrement fermentée (Baumer, 1995 ; Taïta et al., 2005). Le macéré de fruits verts écrasés, en lavement ou en boisson traiterait la diarrhée.Zone de production : l’espèce est Présente sur l’ensemble des régions.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre décembre et avril.Produits dérivés : pas de produits dérivés connus au Burkina mais ailleurs on fabriquerait de la boisson légèrement alcoolisée.

 

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles sur la composition chimique du fruit mais le fruit vert soignerait la diarrhée.Potentiel économique : les fruits sont commercialisés sur les marchés locaux et le long des grands axes routiers.

Espèce pourvoyeuse : Elaeis guineensis Jacq. (Arecaceae) Palmier à huile (Français), Nte yiri (Jula).

Modes d’utilisation. la pulpe des graines (Photo Eg2) sert à faire de la sauce et on extrait aussi de l’huile de cette pulpe pour des besoins culinaires.Zone de production : les fruits (Photo Eg1) de cette espèce sont produits presque exclusivement dans la région des Cascades. Période de production : les fruits arrivent à maturité entre janvier et mai.Produits dérivés : on extrait de l’huile comestible aussi bien de la pulpe (huile de palm) que l’amande (huile de palmiste).

 

Diom1

Eg1

Diom1 = Fruits frais de Diospyros mespiliformis; (Photo Belem B., 2004)

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Potentiel nutritif et thérapeutique  : l’huile est riche en provitamine A et la promotion de sa consommation a même fait l’objet d’un projet de développement dans certaines régions du pays. L’huile de palmiste passe pour être anti-syphillistique et sert contre les courbatures et les rhumatismes (Baumer, 1995).Potentiel économique : les fruits de cette espèce ont un immense potentiel économique mais les peuplements sont très limités à l’échelle du pays.Espèce pourvoyeuse : Ficus sycomorus subsp

gnaphalocarpa (Miq.) C.C. Berg (Moraceae).Toro (Jula), Kankanga (Mooré)

Modes d’utilisation : les fruits sont de grosses figues rondes solitaires mais nombreuses (Photo Fg1), atteignant 5 cm, oranges ou rouges à maturité (entre fin novembre et mars), poilues et pédonculées, comestibles et très appréciées : avant maturité, on les fait cuire avec du mil ou bien on les consomme mûres ou on les fait fermenter pour en obtenir une boisson alcoolisée (Baumer, 1995). Les fruits mûrs sont consommés crus (Taïta et al., 2005). Beaucoup de fruits sont mangés par les petits ruminants.

Zone de production : l’espèce est présente sur l’ensemble de régions.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre février et avril.Produits dérivés : pas de produits dérivés connus au Burkina, mais ailleurs on fabriquerait de la boisson alcoolisée à partir des fruits mûrs.Potentiel nutritif thérapeutique : pas d’informations disponibles.

 

Potentiel économique : les fruits sont commercialisés à petite échelle (Photo Fg2).

Eg2

Fg1

Fg2

Eg1 = Regimes de fruits de Elaeis guineensis ; Eg2 = Graines pulpeuses de E. guineensis (Photos Belem B., 2005) ; Fg1 = Couronne de Ficus gnaphalocarpa en fruits; Fg2 = Un tas de fruits mûrs de F. gnaphalocarpa (Photos Belem B.).

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Espèce pourvoyeuse : Flacourtia indica Willd., Syn. F. flavescens Willd. (Flacourtiaceae).

Modes d’utilisation : les fruits qui sont des baies (Photo Ff1) sucrées se consomment à maturité notamment par les enfants et les bergers. C’est un fruit potentiellement intéressant qui mérite une attention particulière de la part de la recherche.Zone de production : l’espèce se rencontre principalement dans les régions des Cascades, des Hauts Bassins et probablement du Sud-Ouest.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre juillet et septembre.Produits dérivés : pas de produits dérivés connus au Burkina.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

 

Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce à ce jour.

Espèce pourvoyeuse : Gardenia erubescens Stapf et Huch. (Rubiaceae).

Subudga (Mooré), Bure-muso (Jula), Kwin (San)

Modes d’utilisation : le fruit mûr (Photo Ge1) se consomme directement. Dans certaines régions (Province du Nayala) le fruit serait préparé en pâte à l’image du tô ou en association avec du couscous.

Zone de production : l’espèce se rencontre plus dans les régions centrales et sud du pays.

Période de production : les fruits sont disponibles entre janvier et août.

Produits dérivés : pas de produits dérivés connus au Burkina.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : les fruits sont commercialisés à petite échelle.

 

Ff1

Ge1

Ff1 = Couronne de Flacourtia flavescens en fruits (Photo Lamien N. 2006) ; Ge1 = Fruits mûrs de Gardenia erubescens (Photo Belem B. 2005).

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Espèce pourvoyeuse : Grewia bicolor Juss. ; G. flavescens Juss. (Tiliaceae).

Nogo-nogo (Jula), Yoalga (Mooré), Keli (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les fruits (Photo Gb1) sont récoltés pendant la petite saison chaude de la période des récoltes et sucés ou transformés en boisson sucrée pour les fêtes appelée tida djedje chez les Touareg et les Bella de l’Oudalan (Ganaba et al., 2002).

Zone de production : l’espèce est présente sur le territoire national.

Période de production : les fruits arrivent à maturité entre novembre et janvier.

Produits dérivés : on fabrique de la boisson et du sirop à partir des fruits.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : pas de commerce notable de ces fruits.

Espèce pourvoyeuse : Hexalobus monopetalus (A.Rich) Engl.& Diels (Annonaceae)

Fukanya (Jula), Kpolbèn (Lobiri)

Modes d’utilisation : la pulpe du fruit (Photo Hm1) est comestible.

Zone de production : l’espèce se rencontre dans le domaine phytogéographique sur les terrains rocailleux, notamment sur les dalles gréseuses de l’ouest du Burkina Faso (Bognounou, s.d.).

Période de production : août-septembre.

Produits dérivés : aucun connu pour l’instant.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : vendu à petite échelle.

Gb1

Gb1 = Un rameau de Grewia flavescens en fruits (Photo Lamien N. 2007) ; Hm1 = Des fruits de Hexalobus monopetalus (Photo Lamien N., 2004).

Hm1

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Espèce pourvoyeuse : Hyphaene thebaica (L.) Mart. (Arecaceae) ;

Palmier doum (Français), Jelehi (Fulfuldé)Modes d’utilisation : la pulpe du fruit sec (Photo Ht1) est fibreuse mais bien appréciée des enfants qui la râpent délicatement.Zone de production : l’espèce se rencontre essentiellement dans la région sahélienne du pays.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre novembre et fevrier.Produits dérivés : pas de produits dérivés connus au Burkina.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

 Potentiel économique : les fruits commercialisés notamment au Sahel.

Espèce pourvoyeuse : Landolphia heudelotii A DC. (Apocynaceae) ; Liane goïne (Français), Pomponni (Jula)

Modes d’utilisation : le fruit mûr (Photo Lh1) est consommé directement.Zone de production : l’espèce ne se rencontre que dans les régions des Cascades, des Hauts bassins, du Sud-Ouest et dans une moindre mesure dans les régions de la boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest dans les endroits rocailleux.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre mai et août.Produits dérivés : pas de produits dérivés connus à ce jour.Potentiel nutritif et thérapeutique : la pulpe du fruit renfermerait des stérols et triterpènes, des coumarines, anthocyanosides ainsi que les

 

vitamines A, C, K et E et aurait donc des vertus antidiabétiques et anti hyper tensives.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce pour l’instant.

Espèce pourvoyeuse : Lannea acida A. Rich. (Anacardiaceae).

Modes d’utilisation : les fruits sont de couleur rouge ou violet à maturité. Ils sont consommés surtout par les enfants. On les consomme frais ou transformés en boissons.Zone de production : l’espèce a été citée dans toutes les régions à l’exception de la région du Sahel.Période de production : avril –mai.Produits dérivés : jus de boisson.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponible.

 

Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce. 

Ht1

Lh1

La1

Ht1 = Fruits secs de Hyphaene thebaica (Photo Bellem B. 2001) ; Lh1 = Fruits de Landolphia heudelotii (Photo Lamien N. 2004) ; La1 = Un rameau de Lannea acida en fruits (Photo Belem B., 2000).

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Espèce pourvoyeuse : Lannea microcarpa Engl. et K. Krause. (Anacardiaceae)

Raisinier (Français), Sabga (Mooré), Npeku (Jula)

Modes d’utilisation : les fruits, qui mûrissent au début de la saison des pluies, sont des drupes assemblées en grappes ressemblant à du raisin (Photo Lm1) ; à maturité leur couleur est pourpre brun à pourpre noir (Baumer, 1995). La pulpe, acidulée, est consommée fraîche ou cuite, pour donner une boisson sucrée ou alcoolisée (Taïta et al., 2005). De tous les fruits de Lannea ce sont ceux de L. microcarpa qui passent pour avoir le meilleur goût. En plus de l’utilisation alimentaire, les fruits de cette espèce entrent dans le tannage des peaux.Zone de production : la partie centrale du pays est la zone de production par excellence.Période de production : les fruits arrivent à maturités entre avril et juillet.Produits dérivés : on en fait de la boisson et des sirops.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : les fruits font l’objet d’un commerce intensif pendant la période de production particulièrement le long des axes routiers et à destination des grandes villes que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

 

Les fruits séchés (Photo Lm2) sont aussi commercialisés notament dans les régions du Nord, Centre-Nord et Plateau Central.

Espèce pourvoyeuse : Lannea velutina A. Rich. (Anacardiaceae).

Modes d’utilisation : les fruits mûrs (Photo Lv1) sont consommés tels quels, notamment par les enfants et les bergers.Zone de production : l’espèce se rencontre plus dans les régions sud du pays.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre avril-mai.Produits dérivés : pas de produits dérivés connus à ce jour.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

 Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce. 

Lm2

Lm1

Lv1

 Lm1 = Fruits mûrs de Lannea microcarpa, Lm2 = Fruits séchés de L. microcarpa (Photos Keberé J. 2006) ;Lv1 = Fruits mûrs de L. velutina (Photo Kambou S., 2006).

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Espèce pourvoyeuse : Nymphaea lotus L. ; N. micrantha G. Et Perr. Nénuphar (Français), Gouïna (Mooré), Tame (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les fruits (Photo Nl1) de cette plante aquatique sont cueillis en fin d’hivernage par les enfants pour une consommation directe ou après extraction des graines pour en faire du couscous ou la boullie. Zone de production : les fruits sont exploités dans toutes les régions du pays mais à des degrés divers.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre octobre et novembre.Produits dérivés : on extrait les graines (Phot Nl2) pour en faire du couscous à l’image du fonio (Photo).Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : les fruits se vendent à petite échelle au sahel.

Espèce pourvoyeuse : Sarcocephalus latifolius (Smith) Bruce, Syn. Nauclea latifolia Smith. (Rubiaceae).

Gwinga (Mooré), Baro (Jula), Baku-leri (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : le fruit (Photos Sl1-2) est consommé tel quel à maturité notamment par les enfants, les bergers et les pêcheurs comme casse-croûte.Zone de production : l’espèce est présente sur le territoire national dans les bas-fonds mais se rencontre plus dans les régions centrales et sud du pays. C’est un bon indicateur de la présence de bas-fonds. Période de production : les fruits arrivent à maturité entre août et novembre.Produits dérivés : pas de dérivés du fruit qui soit connus au niveau national.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce à ce jour.

 

Nl2

Nl1

Sl1

Sl2

Nl1 = Fruits de Nymphea lotus (Poto Belem B., 2005), Nl2 = Graines des fruits de N. lotus, Sl1 = Un rameau de Sarcocephalus latifolius portant un fruit, Sl2 = Un fruit tranché de S. latifolius (Photos Lamien N., 2007).

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Espèce pourvoyeuse : Panicum laetum Kunth. (Poaceae). Pagguri (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les graines (Photo Pl2) extraitent des épillets (Photo Pl1) sont pilées et utilisées pour la préparation de pâte, très appréciée appelée niri pagguri en fulfuldé, assink n’allon en tamachek et dani dano en sonraï. C’est un aliment saisonnier de base de tous les groupes ethniques sahéliens en saison pluvieuse et sert de complément du lait et du reste de céréales (Ganaba et al., 2002).Zone de production : exclusivement dans la région du sahel.Période de production : à partir du mois de septembre.Produits dérivés : pas de produit dérivé connus à ce jour.Potentiel nutritif et thérapeutique : cette plante est reconnue galactogène chez les vaches allaitantes.Potentiel économique : les graines ainsi que l’aliment sont vendus sur les marchés sahéliens.

 

Espèce pourvoyeuse : Parinari curatellifolia Planch. ex Benth. (Chrysobalanaceae).Kinkir-Taanga (Mooré), Kongo-shi (Jula)

Modes d’utilisation : le fruit (Photo Pc1) de ce petit arbre, commun dans les savanes soudaniennes et surtout soudano-guinéennes, est une drupe d’environ 3 cm de diamètre, subglobuleux ou ellipsoïde à peau brune, orange-claire, tachetée de nombreuses petites verrues claires. Sa pulpe rougeâtre est très agréable à manger ; elle a un goût de pruneau chez les fruits très mûrs (Baumer, 1995).Zone de production : l’espèce se rencontre dans les régions sud du pays.Période de production : les fruits arrivent à maturité à partir de décembre.Produits dérivés : pas de produits dérivés au niveau national, mais ailleurs, on extrait de l’huile des graines qu’on utiliserait dans les peintures et vernies (Baumer, 1995).

 

Potentiel nutritif et thérapeutique. pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce.

Pl2

Pl1

Pc1

Pl1 = Epillets de Panicum laetum, Pl2 = Graines de P. Laetum (Photos Lamien N., 2007), Pc1 = Un rameau de Parinari curatellifolia en fruits (Photo Kambou S., 2005).

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Espèce pourvoyeuse : Parkia biglobosa (Jacq.) Benth. (Mimosaceae).

Néré (Français), Nèrè (Jula), Doaanga (Mooré)

Modes d’utilisation : des gousses (Photo Pb1), on extrait deux produits alimentaires que sont la pulpe jaune (Photo Pb2) et les graines (Photo Pb4). La pulpe est consommée sous forme de pâte à l’état pur ou mélangé à de la farine de petit mil. La pulpe mélangée à la farine de mil, sert à préparer plusieurs mets tels que : le couscous et les beignets cuits à la vapeur d’eau bouillante ou dans l’huile (Photo Pb3). Par sa richesse en saccharose, elle est employée comme sucre dans la bouillie à l’état pur. Chez les Gourounsi, on l’utilise aussi pour préparer une boisson délicieuse avec la farine de mil (Ki, 1994). Cette boisson appelée «Mounin» constitue l’eau de l’étranger. Les graines crues sont utilisées par certains groupes ethniques pour préparer de la sauce de feuilles de Securidaca longepedunculata chez les bwaba. Pilées et mélangées à de la farine, les graines crues servent à préparer des beignets chez les Gourounsi. L’utilisation la plus répandue de la graine de néré est sa forme fermentée qu’on appelle couramment «Soumbala » (Photo Pb5). Le soumbala a maintenu sa position dans la préparation des mets traditionnels ou d’origines locales pour lesquels il était utilisé. Ainsi, parmi les mets à forte utilisation de soumbala, certains sont devenus très prisés : le riz au soumbala qui est préparé dans les ménages et fortement commercialisés dans les milieux de la restauration. Dans ce milieu où grouillent des innovations, on rencontre des utilisations du soumbala dans des mets à base de viande : soupe, poulets au soumbala, porc au four au soumbala et « rabilé » en moré, et enfin, ajout de soumbala dans le piment qui relève le goût des grillades.Zone de production : le néré est seulement absent de la région du Sahel mais sa densité est croissante suivant que l’on va du nord vers le sud du pays. A l’état actuel, les régions des Cascades, du Centre-Sud, Centre-Ouest, du Sud-ouest, des Hauts Bassins et dans une moindre mesure la région de la Boucle du Mouhoun apparaissent comme les plus grandes productrices des produits du néré. Période de production : la maturation des fruits intervient entre les mois de mars et mai, mais les fruits peuvent être laissés sur l’arbre jusqu’en juin-juillet avant d’être récoltés.

 

Pb4

Pb3

Pb2

Pb1

Pb1 = Gousses sèches de Parkia biglobosa, Pb2 = Pulpe des gousses de P. biglobosa, Pb4 = Graines des gousses de P. biglobosa (Photos Lamien N., 2003).

Page 20: Docu Formation Sur Les PFNL

Produits dérivés : c’est essentiellement les graines fermentées localement appelées «Soumbala».Potentiel nutritif et thérapeutique : la pulpe du néré contient des glucides (81 g /100 g de m.s.), du calcium (125 mg/100g de m.s.), du phosphore (164 mg /100g de m.s.), de la provitamine A (1200 µg /100g de m.s.), de la vitamine C (255 µg /100g de m.s.). Le soumbala est riche en protéines (30 à 40 % de matière sèche). En cela, c’est un excellent substitut de la viande, source de protéines animales. Le soumbala contient des matières grasses (15 à 20 %), des glucides (10 à 15 %). Les sels minéraux les plus importants du soumbala sont le calcium (263 à 300 mg / 100 g de m.s.), le phosphore (477 à 530 mg / 100 g de m.s.) et le fer (26 à 40 mg / 100 g de m.s.) qui sont nécessaires à une croissance harmonieuse notamment des enfants. Les vitamines B1 ou thiaminen (Trace), B2 ou riboflavine (0,6 mg / 100 g de m.s.) et PP ou niacine (2,0 mg / 100 g de m.s.) sont présentes dans le soumbala. Notre organisme ne synthétise pas les vitamines qui doivent donc être apportées quotidiennement par les aliments comme le soumbala et bien d’autres. Les acides aminés naturels du soumbala que sont les acides glutamiques (11,90 mg/100 g de m.s.) et aspartique (7,91 mg/100 g de m.s.) jouent un rôle important dans la saveur des aliments. Ce sont des exhausteurs de goût très demandés dans la formulation des arômes.

Par exemple, les dérivés de ces acides aminés (glutamate et aspartate de sodium) sont couramment utilisés dans les produits commerciaux d’origine synthétique qui, semble-t-il, augmentent la tension artérielle. Dans le cas du soumbala ces acides aminés existent à l’état naturel et jouent plutôt un rôle favorable à l’établissement d’une bonne régulation artérielle.Potentiel économique : au regard des prix pratiqués de nos jours, on peut affirmer que les produits du fruit du néré ont un grand potentiel économique. Les prix sont variables en fonction de la période de l’année. En effet, le prix du plat yoruba (2,7 kg de contenance) de graines de néré varie de 450 à 850 FCFA tandis que le sac de 100 kg de 20 000 à 35 000 FCFA (campagne 2006-2007).

Espèce pourvoyeuse : Piliostigma reticulatum (DC.) Horchst. P. thonningii (Schumach.) Milne-Redh (Caesalpiniaceae).Bagende (Mooré), Barkehi (Fulfuldé), Nyama tènè (Jula)

Mode d’utilisation : les gousses (Photo Pr1) sont recherchées pour l’alimentation du bétail.Zone de production : les fruits sont exploités dans les régions centrale et sahéliennes.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre novembre et décembre.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.  Potentiel économique : les gousses séchées et

pilées sont commercialisées comme aliment de bétail.

Pb5

Pr1

Pb5 = Boules de graines fermentées (soumbala) de Parkia biglobosa (Photo Sama P., 2007), Pr1 = Fruits secs de Piliostigma reticulatum (Photo Belem B.).

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Espèce pourvoyeuse : Raphia sudanica A. Chev. (Arecaceae) ; Raphia (Français), Ban (Jula)

Modes d’utilisation : la pulpe jaune des fruits (Photo Rs2) extraits des regimes (Photo Rs1) se consomme après cuisson et laisse sa coloration jaune sur les lèvres du consommateur. Son goût semble amer, mais les consommateurs reconnaissent un second goût plus agréable.Zone de production : l’espèce se rencontre dans les régions des Cascades, des Hauts Bassins et dans une moindre mesure dans la région de la Boucle du Mouhoun le long des cours d’eau.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre mai et août.Produits dérivés : pas de produit dérivé connu à ce jour au niveau national.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : les fruits sont vendus à très petite échelle.

 

Espèce pourvoyeuse : Saba senegalensis A. DC. Pichon (Apocynaceae) ; Liane saba (Français), Zaban (Jula) Wedga (Mooré).

Modes d’utilisation : les fruits mûrs (Photo Ss1) se consomment directement. Fraiches ou séchées, les cosses et les graines pulpeuses (Photo Ss2) servent à aciduler/sucrer des mets. On en fait aussi un jus de boisson qui entre de plus en plus dans la chaine du froid. Certaines sociétés de la place sont en voie de réussir la stabilisation du jus de fruits de Saba pour sa mise en bouteille et est sur le point de le mettre sur le marché.Zone de production : exception faite des régions du Sahel, de l’Est et du Centre-Est, les fruits sont exploités dans toutes les régions du Burkina avec une grande commercialisation dans les régions du Nord, du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et des Cascades. Quoique disposant d’un grand potentiel, la région du Sud-Ouest n’en commercialise pas suffisamment. Période de production : la maturation fruitière intervient entre les mois de mai et d’août avec le pic de production en juillet. Produits dérivés : des graines pulpeuses on extrait du jus de boisson (Photo Ss4) et du sirop.Potentiel nutritif et thérapeutique : le criblage chimique montre que les caroténoïdes, les

 Ss1

Rs2

Rs1

Ss2

Rs1 = Regimes de fruits de Raphia sudanica, Rs2 = Fruits de R. sudanica, Ss1 = Fruits de Saba senegalensis (Potos Lamien N, 2004, 2007) ; Ss2 = graines pulpeuses de S. senegalensis (Photo, Hien P, 2004).

Page 22: Docu Formation Sur Les PFNL

anthracénosides, les stérols et triterpènes sont les principaux groupes chimiques présents dans le jus de Saba. L’évaluation des teneurs des vitamines montre que ce jus contient de la provitamine A (1,56 mg/100 g MS de jus) sous forme de β-carotène et de α-carotène et des vitamines K1 (0,89 mg /100 g MS de jus), K3 (0,18 mg /100 g MS de jus) et C (48 mg /100 g MS de jus). Les glucides (18 g /100 g MS de jus) sont les substances organiques les plus représentées dans le jus de Saba. Concernant les sels minéraux, le jus de Saba semble pauvre en fer (1, 64 mg/100 g de jus), en Zinc (1, 85 mg/100 g de jus) et en cuivre (0,30 mg/100 g de jus). Par contre, il semble plus riche en potassium (1127, 67 mg/100 g de jus).Potentiel économique : en un mois 8 jours, un suivi de commercialisation des fruits (Photo Ss3) dans la région de Ouahigouya en 2004 a permis d’enregistrer, à 10 points de collecte, un total de 329 tonnes de fruits ayant une valeur monétaire de 4 989 900 FCFA distribuées aux cueilleurs. Vendu à Ouagadougou cela a rapporté aux collecteurs grossistes la somme brute de 17 508 120 FCFA (Paget, 2004). Sur le marché de Nobéré (axe Ouaga-Pô) une étude similaire a permis d’enregistrer en 7 jours de marchés 29,385 tonnes de fruits pour une valeur monétaire de 712500 FCFA distribuée aux cueilleurs (Bado, 2006).Espèce pourvoyeuse : Sclerocarya birrea

(A.Rich.) Hochst. Anacardiaceae.Prunier africain (Français), Noabga (Mooré),

Hedi (Fulfuldé), Kunan (Jula)

Modes d’utilisation : la pulpe du fruit (Photo Sb1) est acidulée et se consomme fraîche ; on peut surtout en faire une boisson (Photo Sb2) qu’on boit fraîche ou légèrement fermentée. Les 2 ou 3 loges de la noix (Photo Sb3) contiennent chacune 2 ou 3 amandes huileuses et comestibles. L’amande contient jusqu’à 60 % de matière grasse et beaucoup de vitamine C ; elle donne une huile comestible ; il faut environ 17 kg de fruits pour obtenir 1 litre d’huile. La noix est rejetée par les chèvres et les moutons, qui consomment volontiers les fruits. Ces animaux accomplissent donc un excellent travail de collecte des fruits. Les amandes extraites (Photo Sb4) des noix sont consommées comme des arachides.

 

Ss3

Ss4

Sb1

Ss3 = Commercialisation des fruits de Saba senegalensis (Photo Hien P., 2004), Ss4 = Jus de fruits de S. senegalensis en sachets dans un congélateur (Photo Lamien N., 2007) ; Sb1 = Fruits mûrs de Sclerocarya birrea (Photo Koné J.).

Page 23: Docu Formation Sur Les PFNL

Zone de production : l’espèce est présente au plan national mais très peu dense dans les régions des Cascades et du Sud-Ouest. Ses fruits sont exploités surtout dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est.Période de production : la maturation des fruits intervient entre avril et juin.Produits dérivés : au plan national, on extrait des fruits mûrs du jus qu’on transforme en une boisson alcoolisée. Ailleurs en Afrique de l’est, on fabrique aussi une bière locale appelé « Marula » et une liqueur « Amarula » qui est entrée dans le commerce international et dont la technologie pourrait être importée.Potentiel nutritif et thérapeutique : le jus extrait de son fruit frais est riche en vitamine C, la proteine comportant ceratins acides aminés essentiels pour l’organisme représente 36% de la masse de l’amande tandis que les acides gras représentent 47% de cette masse.Potentiel économique : un suivi de la commercialisation des amandes sur le marché frontalier de Néhourou au nord de la province du Sourou a permis d’enregistrer entre les mois de mai et de juin une vente de 2162 kg pour une valeur monétaire de 3 244 600 FCFA (Lamien et al., 2001).

Espèce pourvoyeuse : Spondias mombin L. (Anacardiaceae)

Prunier mombin (Français), Minko (Bwamu), Minkon (Jula), Nansar-lenga (Mooré).

Modes d’utilisation : le fruit est une sorte de prune ovoïde, jaune safran, en grappes, à pulpe acidulée autour d’un noyau rugueux, très fibreux et toxique, à une à cinq loges (Baumer, 1995). A maturité, les fruits tombent presque tous ensemble et recouvrent le sol d’un tapis jaune. La pulpe du fruit est comestible. Le macéré sert à aciduler la bouillie chez les populations Bobo de la province de la Kossi (Bognounou, s.d.). Les fruits fermentés donnent par distillation un alcool blanc.

Zone de production : L’espèce se rencontre dans le domaine phytogéographique soudanien.

Période de production : le fruit est disponible en septembre ou octobre.

Produits dérivés : un alcool blanc.

Potentiel économique : les fruits sont ramassés, consommés, et vendus sur les marchés.

Sb2

Sb3

Sb4

Sb2 = Boisson faite à partir du jus des fruits de Sclerocarya birrea, Sb3 = Noix des fruits de S. birrea, Sb4 = Amandes extraites des noix des fruits de S. birrea (Photos Lamien N. , 2004).

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Espèce pourvoyeuse : Strychnos spinosa Lam. (Loganiaceae).Oranger de brousse (Français)

Modes d’utilisation : le fruit (Photo Ssp) mûr est consommé tel quel. Les vieux du groupe ethnique Kasséna interdisent sa consommation aux jeunes femmes et garçons parce qu’ils suspectent ce fruit de provoquer une stérilité. Des cas de malaises suite à la consommation de ce fruit ont été rapportés. Sa consommation excessive provoquerait des vomissements.Zone de production : l’espèce se rencontre dans les régions centrales et sud du pays.Période de production : la maturation de fruit intervient entre décembre et mars.Produits dérivés : pas de produit dérivé connu à ce jour.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de vente pour l’instant.

Espèce pourvoyeuse : Tamarindus indica L. (Caesalpiniaceae).

Tamarinier (Francais), Pusga (Mooré), Tomi (Jula).Njami (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : la pulpe du fruit est utilisée pour aciduler/sucrer certains mets, notamment la bouillie de mil. A partir de la pulpe on prépare une boisson rafraîchissante qui est très appréciée. Zone de production : l’espèce est présente sur l’ensemble du territoire national mais la région de l’Est semble être la plus grande productrice de fruits de tamarin.Période de production : les fruits (Photo Ti1,2) arrivent à maturité entre novembre-décembre et les récoltes peuvent se poursuivre jusqu’en février.Produits dérivés : il a existé une société et il existe de nos jours plusieurs unités de productions de boissons et sirops de tamarin. Quoique peu pratiqué au Burkina Faso, on extrait de la pulpe et des graines des huiles comestibles et le tourteau de la graine serait riche en protéine (13-20%) ainsi qu’en certains amino acides essentiels pour l’alimentation.Potentiel nutritif et thérapeutique : les fruits sont employés en thérapeutique traditionnelle comme laxatif et antipaludique au Burkina Faso. Le macéré du fruit vert pilé serait ténifuge (CAPES, 2007). Les analyses chimiques (Gunasena et Hughes, 2000) de la pulpe ont révélé des teneurs en sucres réducteurs de 25 à 45% dont 70% de glucose et 30% de fructose ; en protéines de 4,5 g/100 g de m.s. ;  en calcium de 81 à 466 mg/100 g de m.s. ; en

 

Ssp

Ti1

Ti2Ssp = Fruits immatures de Strychnos spinosa (Photo Belem B, 2004) ; Ti1 = Un rameau de Tamarindus indica en fruits (Photo Kambou S. 2004).

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phosphore de 86 à 190 mg /100g de m.s. ; en potassium de 62 à 570 mg /100 g de m.s. ; en vitamine C de 3 à 9 mg /100g de m.s. Elle serait aussi une importante source de riboflavine et de thiamine. Sur le plan thérapeutique, la pulpe serait laxative, diurétique, hypoglycémiante, antispasmodique, tonifiante, fortifiant du cœur, hypotenseur, etc. (Nacoulma, 1996).Potentiel économique : avec ses différentes vertus nutritives et thérapeutiques, les fruits (Photo Ti3) font l’objet de commerce intensif sur le marché national, sous régional et international. Selon la base de données de la douane des 5 dernières années, le Burkina a exporté les fruits du tamarin pour une valeur de 10 181 500 FCFA en 2001 ; 3 767 600 FCFA en 2002 ; 1 268 410 FCFA en 2003 ; 10 088 500 FCFA en 2004 et 9 920 000 FCFA en 2005.

Espèce pourvoyeuse : Uvaria chamae P. Beauv. (Annonaceae) ; Sama-bolo (Jula).

Modes d’utilisation : les fruits (Photo Uc1) sont consommés tels quels à maturité.Zone de production : l’espèce est présente dans la région des Cascades et dans une moindre mesure dans les Hauts Bassins et le Centre-Est dans les formations ripicoles.

Période de production : les fruits arrivent à maturité entre juillet et septembre.

Produits dérivés : pas de produit dérivé connu à ce jour.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce pour le moment.

 

Ti3

Uc1

Ti2 = Fruits secs de T. indica (Photo Lamien N., 2004) ; Ti3 = Fruits de T. indica conditionnés en boules pour la vente (Photo Lamien N., 2007) ; Uc1 = Un rameau de Uvaria chamae en fruits (Photo Belem B.).

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Espèce pourvoyeuse : Vitellaria paradoxa C.F. Gaertn., Syn : Butyrospermum paradoxum subsp parkii, (Sapotaceae).

Karité (Français) ; Shii yiri (Jula) ; Taanga (Mooré) 

Mode d’utilisation : les fruits (Photo Vp1) sont généralement ovoïdes, à pulpe vert pâle, sucrée, assez agréable à manger. Ces fruits, qui arrivent à maturité au moment des travaux champêtres, jouent un rôle déterminant de complément alimentaire. Cependant, le produit le plus recherché du fruit est sans nul doute le beurre qu’on extrait des amandes (Photo Vp2). Traditionnellement ce beurre occupe une place importante dans la cuisine pour les fritures (Photo Vp4) ou pour huiler la sauce en fin de cuisson. Il sert aussi à la fabrication de savon et autres produits cosmétiques cicatrisants et protecteurs cutanés. Sur le plan moderne, le beurre est sollicité pour l’industrie alimentaire, cosmétique et pharmaceutique.Zone de production : seule la région du sahel est presque dépourvue de karité. Néanmoins, ce sont les régions du Centre-Ouest, du Centre-Sud, du Sud-Ouest, de l’Est qui apparaissent comme les zones de grande production.Période de production : les fruits du karité arrivent à maturité à partir du mois de mai et la collecte se poursuit jusqu’en septembre, voire octobre.Produits dérivés : le principal produit dérivé du fruit est le beurre (Photo Vp3) à partir duquel on élabore divers produits qu’on regroupe dans le cosmétique, l’alimentaire et la pharmacie. En plus des produits dérivés du beurre, on fabrique de la confiture, de la crème glacée et du vinaigre à partir de la pulpe.Potentiel nutritif et thérapeutique : l’analyse chimique de la pulpe du fruit a révélé des teneurs en sucres solubles totaux de 4 à 33,9% ; en protéine de 2,4 à 10,3 mg /100 g de m.s. ; en phosphore de 9 à 128 mg /100 g de m.s ; en zinc de 1 à 16 mg/100 g de m.s. ; en fer de 1 à 176 mg/100 g de m.s. ; en magnésium de 28 à 275 mg / 100 g de m.s. ; en calcium de 72 à 1103 mg / 100 g de m.s. en potassium de 318 à 3660 mg /100 g de m.s. (Maranz et al., 2004). La fraction liquide du beurre qui est l’Oléine peut servir d’huile de table et également en cosmétique tandis que la fraction solide appelée Stéarine est utilisée en chocolaterie,

 

margarinerie et en pharmacie.En cela, les karités du Burkina Faso possèdent des avantages comparatifs.

Vp4

Vp3

Vp2

Vp1

Vp1 = Fruits de Vitellaria paradoxa (Photo, Poda D.) ; Vp2 = Amandes des fruits de V. paradoxa (Photo Kambou S., 2004) ; Vp3 = Beurre des fruits de V. paradoxa, Vp4 = Friture à base du beurre des fruits de V. paradoxa (Photos Lamien N, 2004) 

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Teklehaimanot (2004) rapporte que 95% des importations d’amandes de karité sont destinées à l’industrie du chocolat, contre 5% pour celle du cosmétique. Comparativement aux beurres de karité des autres pays de l’aire de distribution de l’espèce, le taux d’acide stéarique estimé à 45% et celui du triglycéride (SOS) à 40% font du beurre de karité du Burkina Faso le meilleur beurre de substitution à celui du cacao (Maranz et al., 2004). Les populations de karité du Burkina Faso pourraient dans ces conditions constituer la première source de beurre pour l’industrie du chocolat.

Potentiel économique : le beurre de karité a un grand potentiel économique. Au cours des années 1980s, les produits du karité représentaient le troisième produit d’exportation et contribuaient pour 15% au PIB. La décision de l’Union Européenne autorisant l´utilisation d´autres huiles végétales en remplacement de celle.du cacao dans le chocolat est une opportunité de relance des produits du karité (European Union, 2002).

Espèce pourvoyeuse : Vitex doniana Sweet, V. simplicifolia Oliv. (Verbenaceae).

Koto (Jula), Andega (Mooré), Galbi (Fulfuldé)Modes d’utilisation : les fruits mûrs (Photo Vd1) sont consommés tels quels. On fait souvent de la bière (Koto-dolo en jula) à partir des fruits de V. doniana. Zone de production : l’espèce est plus abondante dans l’extrême sud du pays. Au niveau central on ne la croise rarement que dans les formations ripicoles.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre juillet et octobre.

Produits dérivés : on en fait de la bière locale.

Potentiel nutritif et thérapeutique : la pulpe est riche en vitamine A, ce qui la rend efficace contre la cécité nocturne.

 

Potentiel économique : aussi bien les fruits crus que la bière locale font l’objet de commerce sur les marchés locaux.

Espèce pourvoyeuse : Ximenia Americana L. (Olacaceae).Lengha (Mooré)

Modes d’utilisation : les fruits mûrs (Photo Xa1) sont consommés tels quels. Le fruit est très périssable et ceux tombés à terre ne sont plus comestibles. En Angola, on tire de l’amande de la graine une huile comestible, jaune pâle très visqueuse, qui ne sèche pas ; son goût alliacé disparaît au bout d’un ou deux jours ; toutefois on utilise beaucoup plus cette huile pour oindre le corps ou pour faire des torches, voire pour la savonnerie, que dans la cuisine (Baumer, 1995).Zone de production : l’espèce a été citée dans toutes les régions à l’exception de la région du Sahel.Période de production : la maturation des fruits intervient entre avril et août.

  Produits dérivés : pas de produits dérivés connus au niveau national.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : il commence à faire l’objet de commerce le long des axes routiers à destination de Ouagadougou.

Vd1

Vd1 = Fruits mûrs de Vitex doniana (Photo Belem B, 2004) ; Xa1 = Fruits mûrs de Ximenia americana (Photo Lamien N., 2007).

Xa1

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Espèce pourvoyeuse : Ziziphus mauritiana Lam. (Rhamnaceae).Jujubier (Français), Mugunuga (Mooré), Ntomonon (Jula), Jabi (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les fruits secs (Photo Zm1) sont consommés tels quels soit réduits en poudre et conditionnés sous forme de croquettes en demi-lune (Photo Zm2), localement appelé «Mugunu-Gonré» en Mooré.Zone de production : l’espèce est présente sur tout le territoire national à l’exception de l’extrème sud.Période de production : les fruits arrivent à maturité entre décembre et février.Produits dérivés : le principal produit dérivé au niveau national est la forme croquette.Potentiel nutritif et thérapeutique : les fruits renferment 93 kcals d’énergie dans 100g de m.s. 15,2g de glucides dans 100g de m.s ; 66 mg de vitamine C dans 100g de m.s ; 51 mg de calcium et 4,3g de protéines dans 100g de m.s.

 

Potentiel économique : les fruits bruts tout comme les croquettes font l’objet de commerce intensif au niveau national.

Zm1 = Fruits secs de Ziziphus mauritiana, Zm2 = Croquettes de la pulpe des fruits de Z. mauritiana (Photos Lamien N., 2004,2005)

Zm2

Zm1

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3.1.2. Feuilles et fleurs

Espèce pourvoyeuse : Adansonia digitata L. (Bombacaceae) ;

Baobab (Français), Toega (Mooré), Sira (Jula), Bokki (Fulfuldé).

Modes d’utilisation : les feuilles servent à faire la sauce à l’état frais (Photo Ad4) ou sec (Photo Ad5) et réduit en poudre. Elles peuvent aussi être associées à d’autres mets tels que le couscous de fonio. Les jeunes plantules et racines sont mangées comme des asperges (Taïta et al. 2005). Dans le domaine médicinal, le (CAPES, 2007) mentionne que la poudre de feuilles, avalée au moment des crises soulagerait l’asthme et qu’une application de la poudre de feuilles pilées malaxée avec du beurre de karité serait efficace contre le ver de guinée.Zone de production : l’espèce est présente sur tout le territoire national mais les parties nord-ouest et est semblent être la plus grande productrice de feuilles sèches (pieds plus mutilés) tandis que le sud exploiterait plus les fruits (pieds entiers).Période de production : on distingue deux périodes d’exploitations des feuilles que sont : (1) mai-juin pour les jeunes feuilles consommées préférentiellement à l’état frais mais qu’on peut éventuellement sécher et (2) septembre-octobre pour les feuilles qui sont sur le point d’amorcer leur sénescence et qui sont systématiquement séchées avant utilisation.Produits dérivés : aucunPotentiel nutritif et thérapeutique : les feuilles sont reconnues pour leur richesse en fer (25 à 50 mg dans 100 g de m.s.) qui joue un rôle déterminant dans les soins d’anémie. En plus du fer, les feuilles seraient riches en magnésium (5,49 mg dans 100g de m.s.), en calcium (20 mg dans 100g de m.s.).

Potentiel économique : un suivi de la commercialisation des feuilles sèches sur le marché frontalier de Néhourou au nord de la province du sourou a permis d’enregistrer entre les mois de septembre et de mars une vente de 28362,12 kg de feuilles sèches pour une valeur monétaire de 1 633 088 FCFA (Lamien et al., 2001).

Espèce pourvoyeuse : Afzelia Africana Smith ex Pers. (Caesalpiniaceae).

Kankalaga (Moorè), Lingué (Jula), Kaohi (Fulfuldé)

Mode d’utilisation : les jeunes feuilles (Photo Aa1) sont préparées en ratatouilles et utilisées comme sauce (Taïta et al., 2005). les pieds de cette espèce sont généralement émondés pour l’alimentation du bétail.Zone de production : l’espèce est présente sur le territoire national à l’exception de la région du sahel.Période de production : les jeunes feuilles apparaissent entre avril et juin.

 Potentiels nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles pour l’instant.

Ad4 = Feuilles fraiches de Adansonia digitata (Photo Belem B.); Ad5 = Feuilles sèches de A. digitata (Photo Lamien N., 200¤), Aa1 = Feuilles sèches de Afzelia africana (Photo Belem B, 2005).

Ad4

Ad5

Aa1

Page 30: Docu Formation Sur Les PFNL

Produits dérivés : pas de produits dérivés des feuilles de cette espèce.

Potentiel économique : pas de commerce notable pour l’instant.

Espèce pourvoyeuse : Annona senegalensis Pers. (Annonaceae).

Barkudga (Mooré), Mandé sunsun (Jula)

Modes d’utilisation : les jeunes feuilles et les boutons floraux (Photo Ans3) sont utilisés pour préparer de la sauce (Baumer, 1995 ; Taïta et al., 2005). On utilise les fleurs pour assaisonner certains mets.Zone de production : l’espèce se rencontre surtout dans les parties centrale et sud du pays.Période de production : les jeunes feuilles et boutons floraux sont récoltés entre avril et juin.Produits dérivés : pour l’instant, il n’y a pas produits dérivés des feuilles de cette espèce. Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce notable.

Espèce pourvoyeuse : Balanites aegyptiacaDel. (Balanitaceae).

Kièglga (Mooré), Tane (Fulfuldé), Segene (Jula)

Modes d’utilisation : les jeunes feuilles tendres et les fleurs (Photo Ba2) sont préparées en sauce pure (Photo Ba3) ou en association à du couscous de mil.Zone de production : l’exploitation des feuilles a été seulement signalée dans les régions centrales et sahéliennes du pays notamment par le groupe ethnique Mossi. Les régions du Sud-ouest, des Cascades, des Hauts Bassins et dans une moindre mesure le Centre-Sud ne les exploitent pas suffisamment.Période de production : elles sont récoltées entre avril et mai.Produits dérivés : pas produits dérivés des feuilles de cette espèce.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : les mets à base de ces feuilles et fleurs sont commercialisés sur les marchés locaux.

Ans3

Ba2

Ans3 = Feuilles et boutons floraux séchés de Annona senegalensis ; Ba2 = Feuilles et fleurs séchées de Balanites aegyptiaca (Photos Lamien N., 2007) ; Ba3 = Sauce à base des feuilles de B. aegyptiaca (Photo Belem B., 2005).

Ba3

Page 31: Docu Formation Sur Les PFNL

Espèce pourvoyeuse : Bombax costatum Pellegr. Et Vuillet (Bombacaceae).

Kapokier rouge (Français), Voaka (Mooré), Bumbu (Jula)

Modes d’utilisation : le calice des fleurs sert à préparer une sauce délicieuse. Les jeunes fruits sont découpés en rondelles et séchés pour préparer différents plats (Taïta et al., 2005).Zone de production : l’espèce est présente dans toutes les régions du territoire national à l’exception du sahel. Cependant les calices ne sont valorisés que par les groupes ethniques Mossi, Samo et Lélé partout où ils se trouvent. D’autres groupes ethniques n’en consomment pas mais ils en commercialisent (So, 2002).Période de production : les calices frais sont collectées entre décembre et janvier mais séchés ils peuvent être utilisés durant toute l’année suivant leur disponibilité.Produits dérivés : pas de produits dérivés.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

 

Potentiel économique : fait l’objet d’un commerce notable.

Espèce pourvoyeuse : Borassus aethiopum Mart, B. akeassii (Arecaceae). Rônier (Français), Sebe (Jula),

Modes d’utilisation : les feuilles du rônier sont exploitées dans l’alimentation et dans l’artisanat. Les jeunes pousses de l’arbre comme celles d’Hyphaene thebaica et d’autres palmiers constituent ce qu’on appelle le chou palmiste, qui est un bon légume, qu’on prépare habituellement en salade (Gnougou en Jula). Dans le domaine artisanal, c’est le limbe et le pétiole qui sont utilisés pour la fabrication de vans, de paniers, des nattes, des volières, des tamis, des éventails, des éponges et des chapeaux (Photos Ba3, 4 et 5). Zone de production : les feuilles de rôniers sont exploitées exclusivement pour l’artisanat dans la région des Cascades et dans une moindre mesure dans les régions des Hauts Bassins, du Centre-Est, de l’Est et du Sud-Ouest. Période de production : les feuilles sont exploitées entre novembre et mai.Produits dérivés : ce sont les vans, de paniers, des nattes, des volières, des tamis, des éventails, des éponges

et des chapeaux qui sont dérivés des feuilles du rônier.

Ba4

Ba3

Bc2

Bc1 = Un rameau de Bombax costatum en fleurs; Bc2 = Butons floraux de B. costatum (Photos Belem B., 2005) ; Ba3 et 4 = produits d’artisanat à base des feuilles de Borassus akeassii (Photos Lamien N., 2007).

Bc1

Page 32: Docu Formation Sur Les PFNL

Potentiel économique : Belemsobgo et al. (2002) ont rapporté que la vente des vans pouvait rapporter annuellement 120 000 à 2 100 000 FCFA, celle des paniers 621 000 à 1 806 000 FCFA aux confectionneuses et confectionneurs. Yaméogo et al. (2007) ont trouvé que les artisans pouvaient avoir un revenu annuel d’au moins 378 250 FCFA.

Espèce pourvoyeuse : Cadaba farinosa Forsk.

(Capparaceae).

Modes d’utilisation : les feuilles sont cueillies et bouillies, en période de disette, pour en faire un met appelé sengnohi en fulfuldé (Ganaba et al., 2002).

Zone de production : l’espèce est présente dans toutes les régions du pays généralement sur les termitières et en sous bois.

Période de production : les feuilles sont collectées en début et pleine saison pluvieuse.

Produits dérivés : pas de produits dérivés des feuilles de cette espèce.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.

Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce notable.

Espèce pourvoyeuse Cassia tora,

syn. = Senna tora L (Caesalpiniaceae).

Krikri (Jula), Catre-nanguri (Mooré),

Oulo (Fulfuldé)

Mode d’utilisation : les jeunes feuilles fraîches (Photo St1) ou sechées servent à faire de la sauce.

Zone de production : la plante est présente sur le territoire national et se rencontre généralement à proximité des concessions.

Période de production : elle se situe entre mai et septembre.

Produits dérivés : pas de produits dérivés qui soient connus au niveau national.

Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.  

Potentiel économique : commercialisée seulement à petite échelle.

St1

Ba5 = Tamis confectionnés à partir des feuilles de Borassus akeassii; St1 = un pied de Senna tora (Photos Lamien N., 2007)

Page 33: Docu Formation Sur Les PFNL

Espèce pourvoyeuse : Ceratotheca Sesamoides Endl. (Pedaliaceae).Banugu (Jula), Boundou (Mooré)

Modes d’utilisation : les feuilles fraîches (Photo Ces1) ou sechées (Photo Ces2) sont utilisées pour préparer une sauce gluante très appreciée. Zone de production : l’espèce est présente dans les régions centrales et sud du pays.Période de production : septembre-avril.Produits dérivés : pas de produit dérivé des feuilles qui soit connu à l’échelle nationale.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : les feuilles séchées font généralement l’objet de commerce sur les marchés.

 

Espèce pourvoyeuse : Ceiba pentandra (L.) Gaertn. (Bombacaceae).

Fromager (Français), Banan (Jula), Gunga (Mooré)

Modes d’utilisation : les calices des fleurs fraîches ou séchées sont utilisés pour faire de la sauce de même que les jeunes feuilles.Zone de production : l’espèce est présente dans les régions centrales et sud souvent le long des axes routiers en la faveur des plantations coloniales.

Période de production : les calices des fleurs sont collectés entre décembre et février alors que les jeunes feuilles sont recoltées entre mai et juin.Produits dérivés : aucunPotentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles pour l’instant.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce notable.

Espèce pourvoyeuse : Combretum micranthum G. Don (Combretaceae)

Kinkéliba (Français), Modes d’utilisation : les feuilles en décoction ou en infusion sont utilisées comme diurétique, pour faciliter la sécrétion du foie et améliore la digestion.Zone de production : avril-septembrePériode de production : particulièrement dans les domaines phytogeographiques sahelien et nord soudanienProduits dérivés : aucun pour l’instantPotentiel nutritif et thérapeutique : la plante contient des flavonoïdes, des tanins, des acides organiques et des sels minéraux. la présence de tanins confère au kinkéliba des vertus antidiaffhéiques et antibiotiques (Larousse Afrique, 1986).

Potentiel économique : les feuilles sont généralement vendues en fagots de rameaux feuillés qui se reconnaissent dans les marchés africains.

Cm1

Ces2

Ces1 = Un pied de Ceratotheca cesamoides (Photo Lamien N., 2007) ; Ces2 = Feuilles sèches de C. sesamoides (Photo Belem B.) ; Cm1 = Des fagots de rameaux feuillés de Combretum micranthum en vente (Photo Lamien N., 2007)

Ces1

Page 34: Docu Formation Sur Les PFNL

Espèce pourvoyeuse : Crateva Adansonii DC. ; Syn : C. religiosa Forst. (Capparaceae).

Kalgantoèga (Mooré), Don-kuna (Dagara)Modes d’utilisation : les feuilles (Photo Ca2) sont transformées en salade qui se mange en compagnie des beignets de niébé notamment dans le Sud-Ouest (Photo Ca3) ou en association avec du couscous de petit mil au Sahel. Elle est très souvent mutilée comme le montre la photo Ca1.Zone de production : cette plante est présente sur l’étendue du territoire national mais est inféodée aux cordons ripicoles en région sahélienne. Période de production : les jeunes feuilles tendres sont disponibles entre mai et août.Produits dérivés : pas de produit dérivé des feuilles qui soit connu au niveau national.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : peu commercialisée.

 

Espèce pourvoyeuse : Chrysantellum indicum DC. Subsp. Afroamericanum B.L Turner(Asteraceae)

Chrysanthelle américain (Français)Modes d’utilisation : la décoction de la plante est utilisée pour le traitement des calculs biliaires et rénaux.Zone de production : dans le domaine phytogéographique soudanien en bordure de cours d’éau ou sur terrain gravillonnaire.

Période de production : saison hyvernale.Produits dérivés : aucun pour l’instantPotentiel nutritif et thérapeutique : la plante contient des flavonoïdes et des saponosides. Sa décoction traite des troubles de colites, de colibcilose, les amibiases et les intoxications alcooliques (Larousse Afrique, 1986).Potentiel économique : la plante séchée fait l’objet d’un commerce important.

Espèce pourvoyeuse : Leptadenia hastata (Pers.) Decne. Asclepiadaceae.Lelongo (Mooré), Tiso (Jula)

Modes d’utilisation : les feuilles et les follicules servent pour les besoins alimentaires (sauces et couscous) pendant la saison sèche et le début d’hivernage (Ganaba et al., 2002).Zone de production : l’espèce est présente au niveau national mais les feuilles ne sont valorisées que dans les régions du centre et du nord du pays.Période de production : l’espèce est sempervirente (Photo Lh1) mais c’est de préférence entre avril et mai que les feuilles sont exploitées.Produits dérivés : pas de produits dérivés des feuilles à l’échelle du pays.Potentiel nutritif thérapeutique : pas d’informations disponibles

 

.Potentiel économique : pas de commerce notable des feuilles de cette espèce.

Ca2 Ca3

Ca1

Lh1

Ca1 = Un pied mutilé de Crateva adansonii, Ca3 = Sauce à base des feuilles de C. adansonii (Photos Lamien N., 2007) ; Ca2 = un rameau feuillé de C. adansonnii (Photo Belem B., 2005) ; Lh1 = Un pied rampant de Leptadenia hastata (Photo Belem B., 2004).

Page 35: Docu Formation Sur Les PFNL

Espèce pourvoyeuse : Piliostigma reticulatum (DC.) Horchst. P. thonningii (Schumach.) Milne-Redh (Caesalpiniaceae).Bagende (Mooré), Barkehi (Fulfuldé), Nyama tènè (Jula)

Modes d’utilisation : les feuilles servent à aciduler la pâte de céréales. Elle joue ainsi un rôle de substitut aux feuilles de tamarin. Le décocté de rameaux feuillés en bain et boisson soulagerait la varicelle.

Zone de production : l’espèce est présente sur le territoire national.Période de production : juin à juillet.Produits dérivés : pas de produits dérivés des feuilles.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce pour l’instant.

Espèce pourvoyeuse : Pterocarpus lucens Guill. Et Perr. (Fabaceae = Papilionaceae).

Pemperga (Mooré), Tarba (San), Tyami (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les jeunes feuilles tendres servent à préparer de la sauce pour l’alimentation humaine et les vieilles feuilles (Photo Pl1) sont recherchées pour l’alimentation du bétail. L’utilisation des feuilles dans la sauce (Traba) est surtout connue du groupe ethnique Samo.Zone de production : l’espèce se rencontre dans les régions du Sahel, du Nord et la partie nord de la région de la Boucle du Mouhoun. Période de production : les jeunes feuilles sont récoltées entre avril et juin.Produits dérivés : pas de produits dérivés des feuillesPotentiel nutritif et thérapeutique : pas

 

d’informations disponibles.Potentiel économique : fait l’objet de commerce à petite échelle. 

Espèce pourvoyeuse : Securidaca longepedunculata Fres. (Polygalaceae).Dioro (Jula), Sanwale (Lobiri),Upolupieru (Gulmachema), Ngnankan (Bwamu)

Modes d’utilisation : les jeunes feuilles et fleurs (Photo Sl1) sont préparées comme sauce en saison sèche en association avec les graines pilées de Parkia biglobosa chez le groupe ethnique Bwa. Zone de production : assez présente sur le territoire national à l’exception de la région du Sahel mais se rencontre plus dans les régions du sud du pays.Période de production : les feuilles et fleurs apparaissent entre mars et mai.

Produits dérivés : pas de produits dérivés connus á ce jourPotentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce pour l’instant.

P1l

S1l

Pl1 = Des tas de feuilles de Pterocarpus lucens (Photo Belem B., 2004) ; Sl1 = Un rameau feuillé et en fleurs de Securidaca longepedunculata (Photos Belem B., 2005).

Page 36: Docu Formation Sur Les PFNL

Espèce pourvoyeuse : Tamarindus indica L. (Caesalpiniaceae) ; Tamarin (Français), Pusga (Mooré), Tomi (Jula), Bupugubu (Gulmachema)

Modes d’utilisation : les feuilles pilées sont utilisées comme édulcorant pour aciduler la pâte de céréale et l’aseptiser. Le décocté de feuilles en bain serait un fortifiant pour enfants (CAPES, 2007).

Zone de production : l’espèce est présente sur l’ensemble du territoire national mais les régions du centre et du nord qui semblent être les plus grandes productrices de feuilles de tamarin.

Période de production : ce sont les jeunes feuilles tendres qui font l’objet d’exploitation entre les mois de mai et de juin.

Produits dérivés : il n’y a pas de produits dérivés des feuilles de tamarin à part le produit de macération utilisé pour aciduler certains mets.

Potentiel nutritif et thérapeutique : les feuilles renfermeraient de la vitamine C (3 à 6 mg /100 g de m.s.) ; de la β-carotène (2500 µg /100 g de m.s.) ; de

la thiamine (0,1 à 0,2 mg /100 g de m.s.) ; de la riboflavine (0,1 à 0,2 mg /100 g de m.s.) de la niacine (1,5 à 4,1 mg /100 g de m.s.) ; du calcium (101 à 250 mg /100 g de m.s.) ; du potassium (270 mg /100 g de m.s.). Sur le plan thérapeutique, elles seraient toniques, cholagogues, anti-inflammatoires, antidiabétiques, etc.

Potentiel économique : les feuilles séchées (Photo Ti4) font l’objet de commerce sur les marchés locaux mais leur poid économique est moins que celui des fruits.

Espèce pourvoyeuse : Vitex doniana Sweet, V. simplicifolia Oliv. (Verbenaceae).

Koto (Jula), Andega (Mooré), Galbi (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : les feuilles (Photo Vd2) sont utilisées pour faire de la sauce. Elles sont aussi utilisées comme tisane.Zone de production : l’espèce est plus abondante dans l’extrême sud du pays. Au niveau central on ne la croise rarement que dans les formations ripicoles.Période de production : avril-juin.Produits dérivés : certaines sociétés pharmaceutiques de la place produisent et commercialisent une tisane à base de ces feuilles.Potentiel nutritif et thérapeutique : les feuilles auraient des vertus fortifiantes pour les femmes qui viennent d’enfanter.Potentiel économique : son exploitation sous forme de tisane va probablement accroître son potentiel économique.

Ti4

Ti4 = Feuilles séches de Tamarindus indica (Photos Belem B., 2005) ; Vd2 = Feuilles séchées de Vitex doniana (Photo Lamien N., 2007)

Vd2

Page 37: Docu Formation Sur Les PFNL

3.1.3. Exsudats : Gommes et résines

Espèces pourvoyeuses : Acacia senegal (L.) Willd. Acacia laeta R.Br. ex Benth (Mimosaceae).Gomme arabique (Francais), Patuki (Fulfuldé)

Modes d’utilisation : traditionnellement, la gomme (Photos As1 et 2) est comestible telle quelle est. Elle est reconnue par les voyageurs piétons en région sahélienne, comme le soulageant de la faim et de la soif (Ganaba et al, 2002). Les écoles coraniques l’utilisent pour fabriquer de l’encre. Au plan industriel, elle est surtout recherchée pour ses propriétés adhésives en tant que colloïde protecteur ou agent encapsulant, émulsifiantes, stabilisante et gélifiant. Elle est dans l’industrie pharmaceutique pour la fabrication de pastilles, de dragées, de sirops, de comprimés ; dans l’industrie agroalimentaire pour les aliments de régime, les brasseries, les boulangeries, les chewing-gums, les produits de confiserie, pour améliorer la consistance des graisses, liqueurs ; dans le cosmétique pour les parfums, fards, savons liquide ; dans le textile et en imprimerie comme encre (Baumer, 1995 ; Sina et al., 2006).

Zone de production : cette gomme est exploitée dans le domaine phytogéographique sahélien notamment dans les régions du Sahel, du Nord, Centre-Nord et de l’Est où on rencontre l’espèce.

Période de production : la saignée des arbres intervient à partir de novembre-décembre jusqu’en avril.

Produits dérivés : au plan national, il n’a pas été enregistré un produit dérivé de la gomme.

Potentiel nutritif et thérapeutique : la gomme est constituée de polysaccarides, de calcium, de magnésium et de potassium qui donnent par hydrolyse de l’arabinose, du galactose, du rhamnose et de l’acide glucuronique (Sina et al., 2006).

Potentiel économique : au regard de la diversité des utilisations, la gomme arabique a incontestable un grand potentiel économique qu’il importe d’exploiter. De nos jours le prix d’achat de la gomme chez les producteurs varie entre 200 et 300 F/kg.

As2

As1

As1 = Une boule de gomme sur branche écorcée de Acacia senegal (Photo Zoubga) ; As2 = De la gomme de A. senegal dans une calebasse (Photo Sama P., 2006)

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Espèces pourvoyeuses  Sterculia setigera Del. (Sterculiaceae) ; Gommier mbep (Francais).

Modes d’utilisation : pas d’utilisation connue de la gomme au niveau du Burkina Faso. Cependant, sur le marché international, l’utilisation de la gomme de Sterculia s’inspire beaucoup de la pharmacopée traditionnelle sénégalaise. L’industrie pharmaceutique emploie la gomme comme composant de blindage dentaire (poudre de gomme de Sterculia 95 %,), laxatif (gomme de Sterculia extrafine 45 %, propylène glycol 55 %). D’autres utilisations sont plus innovantes : l’industrie cosmétique fait intervenir la gomme dans la composition de gel fixateur pour coiffure (gomme de Sterculia 19,5 % borax 6,5 % alcool 74 %), l’industrie agro-alimentaire utilise la gomme comme constituant dans les sorbets, saucissons et viandes hachées (teneur maximum 0,3 %), dans les produits laitiers (teneur maximum 0,02 %, dans les confiseries (teneur maximum 0,9 %). Pour l’industrie pétrolière, la gomme est un élément entrant pour 5 à 10g/l dans

les boues de forages à cause de sa forte résistance à l’hydrolyse comparable à celle des carboxyméthycelluloses. Sur le marché intérieur du Sénégal, la gomme est utilisée dans l’alimentation humaine au titre d’émollient (Henric, 2001) et la population peut récolter jusqu’à 50 000 tonnes de gomme au cours d’une année (Maydell, 1983).Zone de production : l’espèce est présente au niveau national mais pas de valorisation connue de sa gomme.Période de production : probablement en saison sèche mais pas d’exploitation nationale.Produits dérivés : pas de produit dérivé à ce jour.Potentiel nutritif et thérapeutique : pas d’informations disponibles.Potentiel économique : ne fait pas l’objet de commerce pour l’instant.

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