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RAPPORT ANNUEL DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2013

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE - vivendi.com · Stratégie 10 1.3.1. La concrétisation de la revue stratégique 10 1.3.2. Les atouts de Vivendi pour devenir une référence mondiale dans

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  • RAPPORT ANNUEL DOCUMENT DE RFRENCE 2013

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    SOMMAIRE

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 031. Profi l du groupe 052 Activits 153. Litiges 354. Facteurs de risques 42

    Informations socitales, sociales etenvironnementales 471. Politique de responsabilit socitale delentreprise (RSE) 482. Informations socitales 543. Informations sociales 714. Informations environnementales 885. Vrifi cation des informations extra-fi nancires 96

    Informations concernant la socit| Gouvernement dentreprise | Rapports 1031. Informations gnrales concernant la socit 1042. Informations complmentaires concernant la socit 1053. Gouvernement dentreprise 1204. Rapport du Prsident du Conseil de surveillance de Vivendi sur le gouvernement dentreprise,

    le contrle interne etlagestion des risques exercice 2013 1615. Rapport des Commissaires aux comptes , tabli en application delarticleL.225-235 du Code

    de commerce, sur le rapport du Prsident du Conseil de surveillance de la socit VivendiSA 171

    Rapport fi nancier | Rapport des Commissaires aux comptes surles comptes consolids | Etats fi nanciers consolids | Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels | Comptes annuels de Vivendi SA 173Chiffres cls consolids 174 I - Rapport fi nancier de lexercice 2013 175II - Annexes au rapport fi nancier: Donnes fi nancires complmentaires non audites 204III - Etats fi nanciers consolids de lexercice clos le 31dcembre 2013 208IV - Comptes annuels 2013 de VivendiSA 326

    Evnements rcents | Perspectives davenir 371 1. Evnements rcents 372 2. Perspectives davenir 373

    Responsable du Document derfrence| Attestation duResponsable du Document de rfrence| Responsables ducontrle des comptes 375 1. Responsable du Document de rfrence 376 2. Attestation du Responsable du Document de rfrence 376 3. Responsables du contrle des comptes 377

    Table de concordance 378

  • Leprsent Document de rfrence a t dpos auprs de lAutorit des marchs financiers le 14 avril 2014, conformment larticle 212-13 de son Rglement gnral. Il pourra tre utilis lappui dune opration fi nancire sil est complt par une note dopration vise par lAutorit des marchs fi nanciers. Ce document a t tabli sous la responsabilit de lmetteur et engage la responsabilit de ses signataires.

    RAPPORT ANNUEL DOCUMENT DE RFRENCE 2013

  • 02 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    SECTION1 Profi l du groupe 05

    1.1. Organigramme conomique simplifi du groupe 05

    1.2. Chiffres cls 06Chiffre daffaires par activit 06Chiffre daffaires par zone gographique 06Rsultat oprationnel ajust par activit 07Rsultat net, part du groupe et rsultat net ajust 07Rsultat net ajust par action 08Endettement fi nancier net et capitaux propres 08Effectif par activit 09Effectif par zone gographique 09

    1.3. Stratgie 101.3.1. Laconcrtisation de la revue stratgique 101.3.2. Les atouts de Vivendi pour devenir une rfrence mondiale

    dans les mdias 11

    1.4. Politique de communication fi nancire et cration de valeur 12

    1.4.1. Politique dinvestissement 121.4.2. Politique de communication fi nancire 121.4.3. Cration de valeur en 2013 13

    1.5. Assurances 141.5.1. Dommages et pertes dexploitation 141.5.2. Responsabilit civile 141.5.3. Accidents du travail 14

    1.6. Investissements 14

    SECTION2 Activits 15

    2.1. GroupeCanal+ 152.1.1. Stratgie/Positionnement 152.1.2. Tlvision payante en France 152.1.3. Tlvision gratuite 162.1.4. Tlvision payante linternational 172.1.5. Autre activit 172.1.6. Faits marquants 2013 182.1.7. Environnement rglementaire 182.1.8. Piraterie 192.1.9. Concurrence 192.1.10. Recherche et dveloppement 20

    2.2. Universal Music Group 212.2.1. Stratgie/Positionnement 212.2.2. Musique enregistre 212.2.3. Edition musicale 222.2.4. Merchandising 222.2.5. Faits marquants 2013 222.2.6. Environnement rglementaire 232.2.7. Piraterie 232.2.8. Concurrence 232.2.9. Recherche et dveloppement 23

    2.3. GVT 242.3.1. Stratgie/Positionnement 242.3.2. Produits et services 252.3.3. March et distribution 252.3.4. Rseau 262.3.5. Faits marquants 2013 262.3.6. Environnement rglementaire 272.3.7. Concurrence 272.3.8. Recherche et dveloppement 28

    2.4. Autres activits 282.4.1. Billetterie 282.4.2. Wengo 282.4.3. Watchever 29

    2.5. SFR 292.5.1. Stratgie/Positionnement 292.5.2. Performances et services 302.5.3. March 312.5.4. Rseau 312.5.5. Faits marquants 2013, responsabilit et engagements 322.5.6. Environnement rglementaire 332.5.7. Piraterie 332.5.8. Concurrence 332.5.9. Recherche et dveloppement 33

    2.6. Activits cdes ou en cours de cession 342.6.1. Activision Blizzard 342.6.2 . Maroc Telecom 34

    2.7. Variations saisonnires des activits du groupe 34

    2.8. Matires premires utilises par les activits du groupe 34

    SECTION3 Litiges 35Litiges Vivendi 35Litiges concernant les fi liales de Vivendi 39

    SECTION4 Facteurs de risques 42Risques juridiques 42Risques lis aux activits du groupe 43Risques industriels ou lis lenvironnement 44Risques lis la conjoncture conomique et fi nancire actuelle 44Risques de march 44

  • 03Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    1Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques

  • 04 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

  • 05Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1Organigramme conomique simplifi du groupeSECTION1 Profil du groupe

    1.1. Organigramme conomique simplifi du groupe

    Taux de contrle au 31dcembre 2013

    SFR

    100 %

    Maroc Telecom (2)(3)

    53 %

    Mauritel

    51 %

    Onatel

    51 %

    Gabon Tlcom

    51 %

    Sotelma51 %

    Groupe Canal+ (1) Universal Music Group

    100 %

    Autres Activits

    100 %

    100 %

    100 %

    100 %

    Digitick

    See Tickets

    Wengo

    Watchever

    100 %

    Studiocanal

    100 %

    Canal+ Overseas

    100 %

    i>Tl

    100 %

    Socit ddition de Canal Plus (2)

    49 %

    D8

    100 %

    D17

    100 %

    GVT

    100 %

    Canal+ Rgie

    100 %

    100 %Multithmatiques

    nc+

    51 %

    VSTV

    49 %

    (1 ) Le5 novembre 2013, Vivendi a acquis auprs de Groupe Lagardre sa participation de 20 % au capital de Canal+ France. Pour plus dinformations sur cette opration, voir section 1.1.4. du Rapport fi nancier du chapitre 4.

    (2) Socit cote.(3) En cours de cession. Pour plus dinformations, voir section 1.1.3. du Rapport fi nancier du c hapitre 4.

  • 06 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 Chiffres cls

    20122013

    2013 2012

    France 14 662 15 664 Reste de lEurope 2 465 2 204 E tats-Unis 1 883 1 594 Brsil 1 776 1 776 Reste du monde 1 349 1 339

    TOTAL 22 135 22 577

    1.2. Chiffres cls

    2013 2012

    Groupe Canal+ (a) 5 311 5 013 Universal Music Group (b) 4 886 4 544 GVT 1 709 1 716

    Autres 72 66 Elimination des oprations intersegments (17) (26) Mdias & Contenus 11 961 11 313

    SFR 10 199 11 288 Elimination des oprations intersegments relatives SFR (25) (24)TOTAL 22 135 22 577

    (a) Y compris D8 et D17, consolides depuis le 27 septembre 2012, et n , consolid depuis le 30 novembre 2012.(b) Y compris EMI Recorded Music, consolid depuis le 28 septembre 2012.

    Chiffre daffaires par zone gographique

    au 31 dcembre en millions deuros

    0

    5 000

    10 000

    15 000

    20 000

    25 000

    2012

    Chiffre daffaires par activit

    au 31 dcembre en millions deuros

    A compter du deuxime trimestre 2013 et en application de la norme IFRS 5, Activision Blizzard et le groupe Maroc Telecom sont prsents dans le compte de rsultat consolid de Vivendi comme des activits cdes ou en cours de cession. En pratique, les produits et charges de ces deux mtiers sont comptabiliss comme suit :

    leur contribution, jusqu leur cession effective, le cas chant, chaque ligne du compte de rsultat consolid de Vivendi (avant intrts minoritaires) est regroupe sur la ligne Rsultat net des activits cdes ou en cours de cession ;

    conformment la norme IFRS 5, ces retraitements sont appliqus lensemble des priodes prsentes afi n de rendre linformation homogne;

    leur quote-part de rsultat net est exclue du rsultat net ajust de Vivendi.

  • 07Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1Chiffres cls2013 2012

    Groupe Canal+ (a) 611 663 Universal Music Group (b) 511 526 GVT 405 488

    Autres (80) (14) Holding & Corporate (87) (100) Mdias & Contenus 1 360 1 563

    SFR 1 073 1 600TOTAL 2 433 3 163

    (a) Y compris D8 et D17 , consolides depuis le 27 septembre 2012, et n , consolid depuis le 30 novembre 2012.(b) Y compris EMI Recorded Music, consolid depuis le 28 septembre 2012.

    2013 2012

    Rsultat net, part du g roupe 1 967 179 Rsultat net ajust 1 540 1 705

    Rsultat oprationnel ajust par activit

    au 31 dcembre en millions deuros

    Vivendi considre le rsultat oprationnel ajust, mesure caractre non strictement comptable, comme une mesure de la performance des secteurs oprationnels prsents dans linformation sectorielle. Le mode de calcul du rsultat oprationnel ajust limine lincidence comptable de lamortissement des actifs incorporels lis aux regroupements dentreprises, des dprciations des carts dacquisition et autres actifs incorporels lis aux regroupements dentreprises, et des autres produits et charges lis aux oprations dinvestissements fi nanciers et aux oprations avec les actionnaires. Il permet ainsi de mesurer et de comparer la performance oprationnelle des secteurs oprationnels, que leur activit rsulte de la croissance interne du secteur oprationnel ou doprations de croissance externe.

    Rsultat net, part du groupe et rsultat net ajust

    au 31 dcembre en millions deuros

    Vivendi considre le rsultat net ajust, mesure caractre non strictement comptable, comme un indicateur pertinent des performances oprationnelles et fi nancires du groupe. La Direction de Vivendi utilise le rsultat net ajust pour grer le groupe car il illustre mieux les performances des activits et permet dexclure la plupart des lments non oprationnels et non rcurrents.

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    500

    1 000

    1 500

    2 000

    2 500

    3 000

    3 500

    2013 2012

    0

    500

    1 000

    1 500

    2 000

    2013 2012

  • 08 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 Chiffres clsRsultat net ajust par action

    au 31 dcembre en euros

    Endettement fi nancier net et capitaux propres

    au 31 dcembre en millions deuros

    2013 2012

    Rsultat net ajust par action 1,16 1,31

    2013 2012

    Endettement fi nancier net (a) 11 097 13 419 Capitaux propres 19 030 21 291

    (a) Au 31 dcembre 2013, en application de la norme IFRS 5, le groupe Maroc Telecom est prsent dans le bilan consolid de Vivendi comme une activit en cours de cession.

    En pratique, au 31 dcembre 2013, les actifs et les passifs du groupe Maroc Telecom ont t regroups sur des lignes spcifi ques du bilan : Actifs des mtiers cds ou en cours de cession et Passifs associs aux actifs des mtiers cds ou en cours de cession. Au 31 dcembre 2013, ce reclassement comptable se traduit par une minoration de lendettement fi nancier net de Vivendi de 314 millions deuros, qui correspond lendettement fi nancier net du groupe Maroc Telecom cette date.

    Vivendi considre que l endettement fi nancier net , agrgat caractre non strictement comptable, est un indicateur pertinent de la mesure de lendettement fi nancier du groupe. Lendettement fi nancier net est calcul comme la somme des emprunts et autres passifs fi nanciers, court et long termes, tels quils sont prsents au bilan consolid, minors de la trsorerie et des quivalents de trsorerie, tels quils sont prsents au bilan consolid, ainsi que des instruments fi nanciers drivs lactif, des dpts en numraire adosss des emprunts et de certains actifs fi nanciers de gestion de trsorerie (inclus au bilan consolid, dans la rubrique actifs fi nanciers ).

    Lendettement fi nancier net doit tre considr comme une information complmentaire qui ne peut pas se substituer aux donnes comptables telles quelles fi gurent au bilan consolid ni toute autre mesure de lendettement caractre strictement comptable.

    La Direction de Vivendi utilise lendettement financier net dans un but informatif et de planifi cation ainsi que pour se conformer certains de ses engagements, en particulier les covenants fi nanciers.

    0,0

    0,3

    0,6

    0,9

    1,2

    1,5

    2013 2012

    0

    5 000

    10 000

    15 000

    20 000

    25 000

    2013 2012

  • 09Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1Chiffres cls2013 2012

    Groupe Canal+ 6 017 5 228 Universal Music Group 7 649 6 422 GVT 17 387 16 296

    Autres 726 670 Holding & Corporate 228 253 Mdias & Contenus 32 007 28 869

    SFR 9 432 9 990TOTAL 41 439 38 859

    (a) Hors groupe Maroc Telecom, en cours de cession.

    Effectif par activit (a)

    au 31 dcembre

    2013 2012

    France 14 708 15 323 Amrique du Nord 2 748 2 161 Amrique du Sud et Amrique centrale 17 742 16 623 Asie-Pacifi que 1 505 1 190 Afrique 493 447 Europe (hors France) 4 243 3 115

    TOTAL 41 439 38 859

    (a) Hors groupe Maroc Telecom, en cours de cession.

    Effectif par zone gographique (a)

    au 31 dcembre

    0

    9 000

    18 000

    27 000

    36 000

    45 000

    2013 20122013 2012

    20122013

  • 10 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 Stratgie1.3. Stratgie

    Une priorit: la cration de valeur pour les actionnaires de Vivendi

    En juin2012, le Conseil de surveillance a ouvert une phase de rfl exion sans tabou sur le primtre du groupe et engag une revue stratgique de tous ses actifs, avec comme objectif de crer davantage de valeur pour les actionnaires de Vivendi.

    Plusieurs mois de rflexions et de travaux ont permis daboutir la conclusion que le potentiel de cration de valeur optimal pour Vivendi passait:

    court terme, par une gestion souple et pragmatique de ses mtiers, seule mme de dsendetter le groupe et de restaurer ses marges de manuvre fi nancires;

    plus long terme, par un recentrage de Vivendi sur ses activits de contenus et de mdias, susceptibles dtre mieux valorises dans le monde numrique de demain.

    Aussi, la mise en uvre de la revue stratgique dcide par le Conseil de surveillance sest dabord traduite par la ralisation de deuxcessions majeures: dune part, Vivendi a fi nalis le 11octobre 2013 la vente de lessentiel de sa participation dans Activision Blizzard; dautre part, le 4 novembre 2013, le groupe a sign, avec loprateur tlcoms mirati Etisalat, un accord dfi nitif pour cder ses parts dans Maroc Telecom, dont la fi nalisation devrait intervenir prochainement . Ces deuxoprations ont permis de restaurer les marges de manuvre fi nancires de Vivendi et dallger sa dette nette.

    Par ailleurs, le Conseil de surveillance a jet les bases dun grand projet de transformation en annonant son intention de sparer SFR du groupe et de faire du futur Vivendi un acteur dynamique des contenus et mdias dans un environnement numrique porteur.

    Le 11 septembre 2013, le Conseil de surveillance a mis ltude un projet de scission, dont il a act la pertinence le 26 novembre 2013.

    Le 5 mars 2014, Vivendi a reu deux offres engageantes de prise de contrle majoritaire de SFR : lune dAltice, maison-mre de Numericable, et lautre du groupe Bouygues.

    Le 14 mars, Vivendi est entr en ngociations exclusives avec Altice pour une priode de trois semaines.

    Les 4 et 5 avril, le Conseil de surveillance de Vivendi a dcid, lunanimit, de retenir loffre dAltice.

    Les opportunits offertes par la rvolution numrique

    Lerepositionnement stratgique de Vivendi repose sur la conviction qu moyen et long termes, la rvolution numrique est un vecteur de croissance et de valeur pour les activits de contenus et de mdias.

    Dans un contexte o lapptit pour les produits culturels et le divertissement na jamais t aussi fort, elle offre Vivendi de nouvelles opportunits en largissant laccs aux contenus et en dmultipliant les possibilits de les montiser. En ralit, trois rvolutions numriques ont lieu simultanment lchelle mondiale:

    une rvolution des crans , marque par la multiplication des quipements numriques et des objets connects;

    une rvolution des usages , qui se traduit par la consommation croissante de contenus la demande ou dun mme contenu sur plusieurs appareils la fois (second cran);

    une rvolution des plateformes , dont lessor permet la distribution quasi il l imite et instantane de contenus, de services et de produits culturels nimporte o dans le monde.

    Massivement adopts par les consommateurs, ces supermarchs numriques gants ouvrent de nouvelles perspectives de croissance Vivendi:

    Ils renforcent la prminence de contenus mondiaux tout en permettant le rayonnement de contenus locaux;

    Ils dtiennent dimmenses volumes de donnes, dont lexploitation permettra de mieux cibler, recommander, valoriser et adapter les offres auprs des clients;

    Ils ont besoin de contenus forts pour se distinguer les uns des autres.

    Grce la force de ses marques, la varit de ses talents et la qualit de ses crations dans la musique, la tlvision, les films ou les sries, Vivendi dispose dun avantage comptitif important sur ses concurrents.

    Lanouvelle donne numrique offre au groupe loccasion de mieux valoriser son portefeuille de contenus et dacclrer le dveloppement de nouveaux mtiers (dans la musique par exemple, lendorsement permet de montiser les artistes au-del des seules ventes de disques).

    1.3.1. Laconcrtisation de la revue stratgique

  • 11Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1Stratgie1.3.2. Les atouts de Vivendi pour devenir une rfrence mondiale dans les mdias

    Des volutions dans la g ouvernanceLe26novembre 2013, le Conseil de surveillance a annonc plusieurs volutions importantes dans la gouvernance de Vivendi.

    Il a dcidde:

    confi er Vincent Bollor la prsidence de la future entit m dias de Vivendi ;

    nommer Arnaud de Puyfontaine Directeur gnral des activits mdias et contenus de Vivendi. En poste depuis janvier2014, il apporte sa vision internationale, son exprience des mdias et son expertise dans le numrique;

    faire entrer Arnaud de Puyfontaine et Jean-Yves Charlier au Directoire de Vivendi, sous la p rsidence de Jean-Franois Dubos .

    Enfin, lquipe de direction a t complte par larrive dHerv Philippe au poste de Directeur fi nancier de Vivendi en janvier2014, en remplacement de Philippe Capron. Il dispose dune expertise fi nancire acquise notamment auprs de lancienne Commission des oprations de Bourse (COB) puis au sein de Sagem. Ancien Directeur gnral dlgu et Directeur financier du groupe Havas, il a une exprience reconnue dans le monde des mdias.

    Des entreprises leaders dans les contenus et les mdias

    Vivendi fait partie des rares groupes multimdias exercer un leadership sur toute la chane de valeur des mtiers de contenus.

    Lafuture entit Mdias de Vivendi aura pour socle un ventail de trois socits trs comptitives (GroupeCanal+, Universal Music Group et GVT) capables de crer, dditer et de distribuer des contenus musicaux et audiovisuels exclusifs:

    Groupe Canal+ est le premier groupe audiovisuel franais et opre galement sur certains territoires en croissance (Afrique, Pologne et Vietnam). Au cours des derniers mois, il a scuris et acquis des droits de diffusion majeurs dans le cinma et la tlvision (studios Warner Bros et HBO) ainsi que dans le sport (Formule 1, Top 14). Paralllement, Groupe Canal+ a poursuivi son dveloppement dans la tlvision gratuite, notamment avec lacquisition des chanes D8 et D17 en France. Enfin, il est devenu, avec Studiocanal , un acteur europen de rfrence dans la production, la coproduction, lacquisition et la distribution de fi lms;

    prsent dans 77pays, UMG est aujourdhui le numroun mondial de la musique enregistre, avec plus de 30% de parts de march, et lun des premiers groupes mondiaux de ldition musicale. Grce la richesse de ses labels et de ses talents , le groupe cre des contenus musicaux adapts tous les gots des consommateurs. UMG possde galement Bravado, une socit spcialise dans les produits drivs, qui est la seule du secteur proposer un service complet de merchandising ;

    au Brsil, un pays fort potentiel, GVT est aujourdhui un acteur de tlcoms et de mdias. Son offre haut dbit, performante et comptitive, en fait un distributeur naturel de contenus. Cette transition stratgique se manifeste notamment dans la croissance de son activit de tlvision payante. Deuxans peine aprs son lancement, loffre de tlvision payante de GVT a dores et dj atteint 600000abonns.

    Au final, Vivendi runit des savoir-faire rares et prcieux (gestion des artistes et des talents, ditorialisation des contenus, dtection des tendances, choix des concepts) dans la comptition mondiale touchant la proprit intellectuelle.

    Une transition digitale bien engageVivendi conduit sa transition numrique avec pragmatisme. Lepassage du physique au digital est bien engag:

    la tlvision: en 2013, GroupeCanal+ a conclu des accords majeurs avec de grandes plateformes de distribution (YouTube en France pour lancer 20chanes gratuites; Dailymotion au Canada pour proposer des sries, des fi lms et des documentaires en vido par abonnement). Il a galement lanc il y a quelques mois une nouvelle application (my Canal ) permettant ses abonns de bnfi cier des programmes de Canal+ et de Canalsat sur tous les crans;

    la musique: fi n 2013, le numrique reprsente environ 50% des ventes totales de musique enregistre dUMG (contre 44% en 2012 et 39% en 2011). Par ailleurs, UMG dtient 47% de Vevo (le premier rseau m ultichane sur YouTube) et a pris plusieurs participations minoritaires dans des plateformes digitales (Spotify, Deezer, Rhapsody, Beats).

    Un portefeuille dynamique et rsilientCompares aux autres grands groupes de mdias, les activits de Vivendi sont moins exposes et moins sensibles aux alas de la conjoncture. Laraison principale tient la coexistence de deuxmodles conomiques qui scurise les revenus du groupe dans la dure:

    avec le modle de rente, sur lequel reposent les activits de cration (UMG, Studiocanal ), les contenus musicaux et audiovisuels ont une valeur trs long terme , dabord comme contenus frais, puis comme contenus de catalogue. Ces catalogues de droit puissants et multi territoires garantissent des revenus rcurrents et constituent une valeur patrimoniale importante. Avec plus de deux millions de titres, UMG possde le plus important catalogue de musique enregistre au monde, tandis que Studiocanal dtient, avec plus de 5000 titres, le premier catalogue europen de droits cinmatographiques ;

    avec le modle de labonnement, sur lequel reposent les activits de distribution (Canal+, GVT), les services facturs chaque mois aux clients assurent des revenus rguliers.

    Dans un environnement numrique en constante et rapide volution, ces deuxmodles permettent Vivendi de continuer montiser la cration et la distribution de ses contenus dans le temps.

    Une politique de r esponsabilit s ocitale de le ntreprise pleinement intgre la stratgie

    En formalisant le champ de responsabilit du secteur des mdias et des industries culturelles, Vivendi a dfi ni une politique de r esponsabilit s ocitale de le ntreprise (RSE) directement lie ses mtiers dditeur, de producteur et de distributeur de contenus. Cette politique est fonde sur trois enjeux stratgiques: la protection et laccompagnement de la jeunesse dans ses usages numriques; la promotion de la diversit culturelle dans loffre de contenus et dexpressions artistiques ; le partage des connaissances, qui inclut le pluralisme de linformation ainsi que laccessibilit et lducation aux mdias.

  • 12 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 Politique de communication fi nancire et cration de valeurVivendi a t lune des premires entreprises du CAC40 introduire des objectifs de RSE dans la rmunration variable de ses dirigeants, une bonne pratique salue par lAMF (voir chapitre2, section1.2. du prsent document).

    En 2013, Vivendi a de nouveau t classe premire des entreprises europennes du secteur des mdias par lagence de notation extra-financire Vigeo qui a salu les performances de sa politique RSE.

    Legroupe a galement renouvel son intgration dans les principaux indices ISR (Investissement socialement responsable) dans le monde.

    Cette trs bonne valuation de la politique RSE conforte les investisseurs dans leur choix dinvestissement.

    1.4. Politique de communication fi nancire et cration de valeur

    1.4.1. Politique dinvestissement

    Pour continuer crer de la valeur, il faut accrotre la rentabilit des activits du groupe, donc investir et innover. Dans cet esprit, Vivendi slectionne ses projets dinvestissement en fondant ses choix sur plusieurs critres:

    la croissance attendue de linvestissement, ainsi que son impact sur la progression du rsultat net ajust par action et sur la trsorerie;

    la rentabilit de linvestissement par rapport lapprciation du risque fi nancier;

    lvaluation approfondie des risques non fi nanciers (gopolitiques, devises).

    Tous ces projets sont examins par le Comit dinvestissement, puis par le Directoire de Vivendi. Les plus importants dentre eux font lobjet dun examen par le Comit stratgique, puis dune approbation par le Conseil de surveillance.

    Pour les principales oprations, une mission daudit post-acquisition est systmatiquement mene afi n de comparer les rsultats oprationnels et financiers rels avec les hypothses retenues lors de la dcision dinvestissement. Elle permet den tirer des leons, notamment pour favoriser lchange des meilleures pratiques au sein du groupe.

    1.4.2. Politique de communication fi nancire

    1.4.2.1. Les objectifs et les moyens de la communication fi nancire de Vivendi

    Lacommunication fi nancire de Vivendi repose sur un principe clair: fournir lensemble des actionnaires, analystes et investisseurs des informations prcises, transparentes et sincres sur la situation du groupe. Bien entendu, le groupe sassure quelle respecte les textes, les normes et les procdures en vigueur en France: la loi de scurit fi nancire, les normes IFRS (International Financial Reporting Standards), le rfrentiel dfi ni dans le rapport COSO (Committee of Sponsoring Organisation of the TreadwayCommission)

    A Paris et New York, la Direction relations investisseurs de Vivendi dialogue de faon troite et permanente avec les analystes des socits de courtage et des fonds dinvestissement. Elle communique rgulirement des informations permettant aux marchs financiers danticiper les vnements et de mieux comprendre leur impact sur les performances immdiates et futures du groupe. Paralllement, la Direction relations investisseurs alimente et actualise en permanence la rubrique Investisseurs/Analystes du site Internet www.vivendi.com, qui sadresse notamment aux investisseurs institutionnels.

    Lacommunication financire de Vivendi auprs des investisseurs institutionnels se traduit aussi par lorganisation de runions sur les principales places financires mondiales et par la participation des dirigeants du sige et des mtiers du groupe des confrences dinvestisseurs.

    Au total, en 2013, ce sont 460vnements (roadshow, confrences-investisseurs, rendez-vous au sige de Vivendi ou dans ses fi liales) qui ont t organiss en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Ils ont permis aux quipes dirigeantes de Vivendi ou de ses fi liales de rencontrer les reprsentants de 480institutions fi nancires pour leur prsenter les rsultats et les perspectives du groupe.

    Enfi n, Vivendi dveloppe une communication ad hoc destination des analystes et investisseurs spcialiss dans linvestissement socialement responsable.

    1.4.2.2. La communication envers les actionnaires individuels

    Vivendi compte plus de 300 000 actionnaires individuels (hors actionnaires salaris), qui dtiennent environ 6,5% du capital (et 3,54 % pour les actionnaires salaris). Legroupe leur rserve une communication spcifi que, la hauteur de leur engagement et de leur investissement. Etre proche deux, les informer et bien connatre leurs attentes: telles sont les priorits du service Informations actionnaires individuels de Vivendi.

    U n Comit des actionnaires a t cr en 2009. Il compte 10membres et sa composition reflte la diversit de lactionnariat individuel du groupe.

  • 13Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1Politique de communication fi nancire et cration de valeurVritable passerelle entre les actionnaires individuels et la Direction du groupe, le Comit est tenu inform de lactualit de Vivendi ainsi que de ses diffrents enjeux et initiatives . Il se runit au moins trois fois par an et travaille sur plusieurs sujets:

    les documents destins aux actionnaires: lettres, dpliants;

    la communication sur Internet: rubrique Actionnaires individuels du site Internet du groupe, rseaux sociaux;

    les vnements du groupe : Assemble gnrale, runions dinformations financires, runions thmatiques Jeudi, cest Vivendi

    LeComit des actionnaires peut tre contact pare-mail ([email protected]): il rpond aux questions des actionnaires qui peuvent aussi lui soumettre une ide ou une rfl exion.

    Il existe galement depuis 2010 un Club des actionnaires, dont la vocation est dorganiser des runions dinformations et des vnements pour les actionnaires individuels. Il est ouvert toute personne possdant une action Vivendi, au porteur ou au nominatif.

    Vivendi offre aux membres de ce Club un large programme dactivits et de visites. Les rendez-vous thmatiques Jeudi, cest Vivendi permettent de mieux faire connatre la vie du groupe et de ses fi liales: SFR et la 4G; D8, fer de lance de Canal+ ; EMI, un label musical

    de lgende; Wengo, ou tout savoir sur le conseil par tlphone; Canal+ au-del de lhexagone. Ils sont ainsi rgulirement organiss Paris et en province (Lille et Marseille).

    Paralllement, des runions de formation avec lEcole de la Bourse sont proposes sur le thme des marchs fi nanciers (les nouveaux enjeux de la responsabilit socitale de lentreprise).

    LeClub des actionnaires a galement invit ses membres des visites des opras Garnier et Bastille, ainsi que de lOlympia (Paris), des spectacles au Sentier des Halles Paris, des retransmissions en direct dopras dans des cinmas, des avant-premires de fi lms produits par Studiocanal (Paris, Lyon, Marseille et Lille), au cinma, des festivals (Aix-en-Provence, LaVzre et Marciac) ainsi qu des spectacles proposs par les associations partenaires de Create Joy, le programme de solidarit de Vivendi.

    De manire plus gnrale, Vivendi informe constamment ses actionnaires et se tient leur coute. Un compte Twitter a ainsi t spcifiquement cr pour eux. Leservice Informations actionnaires individuels peut galement tre joint par tlphone au 0805050050 (numro vert), pare-mail([email protected]) ou par courrier (Vivendi service Informations actionnaires individuels 42, avenue de Friedland 75380 Paris Cedex 08).

    1.4.3. Cration de valeur en 2013

    1.4.3.1. Les rsultats fi nanciersE n 2013, Vivendi a volu dans un environnement conomique et concurrentiel diffi cile, qui a affect ses activits en France. Dans ce contexte, le groupe a affi ch une performance fi nancire solide, avec un rsultat oprationnel ajust de 2,4 milliards deuros, et une contribution signifi cativement positive de lensemble de ses mtiers.

    Au 31dcembre 2013, lendettement fi nancier net de Vivendi slve 11,1 milliards deuros. En incluant la cession du groupe MarocTelecom , dont la fi nalisation est attendue prochainement , lendettement fi nancier net stablirait 6,9 milliards deuros au 31dcembre 2013. Cette amlioration de la situation fi nancire rsulte de plusieurs dcisions stratgiques: le recentrage du groupe dans les mdias et les contenus, ainsi que les cessions dActivision Blizzard et du groupe MarocTelecom . A cette date, la dure moyenne conomique de la dette du groupe est denviron quatre ans et Vivendi dispose de prs de 3,6 milliards deuros de lignes de crdit disponibles. Lemaintien dune notation de qualit investment grade permet aux actionnaires de profi ter de leffet de levier cr par un endettement bien contrl, en volume comme en cot.

    1.4.3.2. Lecours de lactionLaction Vivendi est cote sur le compartimentA de lEuronext Paris, codeISINFR0000127771. Au 31dcembre 2013, Vivendi est la treizime pondration boursire du CAC40 et la premire pondration boursire du Stoxx Europe 600Media.

    Lecours de Bourse de Vivendi a cltur lanne 2013 19,155euros, en hausse de 13% par rapport la fi n de 2012, et de 20,1% sur la base des dividendes rinvestis, sous leffet des dernires dcisions stratgiques prises au cours de lanne . En comparaison, lindice CAC40 a termin lanne 2013 en hausse de 18% (+22,2% de dividendes rinvestis), sous-tendue par les perspectives de reprise conomique en Europe au second semestre. Lesecteur des tlcoms a regagn la confi ance des investisseurs en affi chant une progression de 32,1% (+38,9% de dividendes rinvestis, aprs une baisse de 4% en 2012), avec un discours plus favorable de la Commission europenne en matire de consolidation. Celui-ci sest en effet traduit par lopration de rapprochement entre E-Plus/KPN et Telefonica Deutschland en Allemagne, ainsi que par les rumeurs dun intrt dAT&T pour lacquisition dun ou plusieurs oprateurs en Europe.

  • 14 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 Assurances1.5. Assurances

    Vivendi bnfi cie dune couverture dassurance centralise des risques communs toutes ses fi liales, via des programmes mis en place par la Direction des assurances du groupe auprs des principaux assureurs franais et internationaux, associe une couverture effectue au niveau de chaque fi liale pour leurs risques spcifi ques. Ces contrats font lobjet dappels doffres rguliers permettant au groupe de bnfi cier des meilleures conditions techniques et fi nancires.

    Ces programmes dassurance interviennent en complment dune politique de gestion des risques. En particulier, dans le cadre du programme Dommages/Pertes dexploitation, des visites rgulires des principaux sites du groupe, en France et linternational, sont

    effectues par les assureurs, permettant ceux-ci de mieux apprcier les risques couverts, et Vivendi doptimiser les conditions de ngociation des polices dassurance correspondantes. Dans le cadre de cette politique de gestion des risques, il existe par ailleurs des plans de reprise dactivit ou de secours en cas de sinistre touchant un centre nvralgique pour un mtier donn, ainsi que des mesures de protection de lenvironnement.

    Les principaux programmes dassurance souscrits au niveau de Vivendi au bnfice de ses filiales sont les suivants: dommages et pertes dexploitation, responsabilit civile et accidents du travail.

    1.5.1. Dommages et p ertes dexploitation

    Des programmes gnraux dassurance pour lensemble du groupe sont en place pour un montant global de couverture cumule pouvant atteindre 400millions deuros par sinistre. Ces programmes couvrent les risques dincendies, de dgts des eaux, dvnements naturels,

    de terrorisme (selon les contraintes lgislatives de chaque pays/Etat concern) et les pertes dexploitation conscutives ces vnements. En rgle gnrale, la franchise applicable par sinistre est de 250000euros.

    1.5.2. Responsabilit civile

    Des programmes de couverture de responsabilit civile dexploitation et de produits sont en place pour un montant total de garantie cumule de 150millions deuros par an pour lensemble du groupe. Ce montant intervient en complment des diffrentes polices dites de premire

    ligne souscrites directement par les fi liales (GroupeCanal+, Universal Music Group, GVT, SFR et le groupe MarocTelecom ), et pour un montant compris entre 2et 16millions de dollars ou deuros selon les cas.

    1.5.3. Accidents du travail

    Certains programmes sont spcifiques aux activits conduites aux Etats-Unis, notamment pour couvrir le risque accidents du travail, dont lobligation dassurance est la charge de lemployeur. Des programmes

    dits workers compensation ont t mis en place pour rpondre aux obligations des diffrentes lgislations des Etats.

    1.6. Investissements

    Les principaux investissements raliss par Vivendi comprennent les acquisitions dinvestissements fi nanciers, dcrites dans la section1.1. du R apport financier, ainsi que les investissements de contenus et les investissements industriels, dcrits dans les sections3. et 4.2. du R apport fi nancier. Lincidence de ces investissements sur la situation fi nancire de Vivendi est dcrite dans la section5 du R apport fi nancier. Lincidence des investissements fi nanciers sur le bilan consolid est dcrite dans la note2 de lannexe aux tats fi nanciers consolids et lincidence des investissements de contenus et des investissements industriels sur le bilan consolid est dcrite dans les notes11, 12, 13 et 14 de lannexe aux tats financiers consolids. En outre, les

    engagements contractuels pris par Vivendi, au titre des acquisitions dinvestissements fi nanciers ainsi que des investissements de contenus et des investissements industriels, sont dcrits dans la note27 de lannexe aux tats fi nanciers consolids. Larpartition gographique et par mtier des investissements industriels est dcrite la note3 de lannexe aux tats fi nanciers consolids. Il ny a pas dinvestissements signifi catifs que compte raliser le groupe Vivendi lavenir et pour lesquels la Direction aurait dj pris des engagements fermes autres que les engagements dcrits dans la note27 de lannexe aux tats fi nanciers consolids.

  • 15Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1GroupeCanal+SECTION2 Activits

    2.1. GroupeCanal+

    GroupeCanal+ est le premier groupe audiovisuel franais . Il est leader dans ldition de chanes premium et thmatiques ainsi que dans lagrgation et la distribution doffres de tlvision payante, en France et linternational, notamment en Afrique, en Pologne et au Vietnam. Au total, il compte 10,4millions dabonns individuels pour 14,7millions dabonnements. Rcemment, le groupe sest dvelopp avec succs dans la tlvision gratuite.

    Pionnier de la cration de nouveaux usages tlvisuels, il est aussi un acteur de rfrence dans la production et la distribution de fi lms de cinma.

    2.1.1. Stratgie/Positionnement

    GroupeCanal+ considre que les marchs et les activits sur lesquels il est dj prsent, en France et ltranger, offrent des perspectives de dveloppement qui lui permettront de conforter et de renforcer ses positions.

    Il a pour ambition doffrir ses abonns le meilleur des contenus et des services en termes dexclusivit, de qualit, de mobilit, de libert et de personnalisation. Lessor rapide et massif des nouvelles technologies, en particulier des rseaux ADSL/fi bre et des quipements connects (smartphones, tablettes, consoles de jeux, tlvisions connectes), reprsente pour le groupe une relle opportunit de mettre en uvre cette stratgie ambitieuse.

    GroupeCanal+ sest fix comme objectif premier de poursuivre et dacclrer sa croissance, court et moyen termes. Il possde aujourdhui tous les atouts pour y parvenir: une culture dynamique fonde sur le partage dexpriences, les changes de savoir-faire et les synergies de cots entre entits, ainsi quune capacit reconnue sadapter lvolution des marchs, en France et ltranger. Conforter la notorit et la rputation des marques Canal+ et Canalsat fait aussi partie des axes stratgiques de lentreprise.

    Enfi n, le groupe entend exploiter au mieux les relais de croissance mis en place dans la tlvision gratuite: en France, avec le rachat puis la relance des chanes D8 et D17; linternational, grce son partenariat stratgique en Pologne avec les groupes ITI et TVN.

    2.1.2. Tlvision payante en France

    2.1.2.1. Activits ddition

    Les chanes Canal+

    GroupeCanal+ dite six chanes premium qui offrent des programmes exclusifs, originaux et innovants:

    une chane gnraliste (Canal+), qui propose du cinma, du sport, de linformation, de la fi ction, des documentaires et des missions de divertissement;

    cinq chanes forte valeur ajoute (Canal+Cinma, Canal+Sport, Canal+ Family, Canal+ Dcal et Canal+ Sries), avec leurs programmes propres.

    Dnommes ensemble les Chanes Canal+, elles ont diffus en 2013 plus de 480fi lms, dont environ 310sur Canal+.

    Lexpertise de GroupeCanal+ est aussi largement reconnue dans la couverture du sport. Au total, les Chanes Canal+ couvrent plus dune soixantaine de comptitions sportives, proposant en moyenne plus de 5500heures par an, essentiellement en direct: la Ligue1 de football, les grands championnats trangers (dont la Premier League anglaise, la SrieA italienne et la Bundesliga allemande), la Ligue des Champions ou encore le Top14 de rugby en France, la Coupe dEurope de rugby, le championnat de France de basketball et lintgralit du golf mondial,

    Les chanes thmatiques

    A ct des chanes premium, Groupe Canal+ dite 22 chanes thmatiques payantes: le cinma (six chanes Cin+), le sport (Sport+, Infosport+, Golf+ lance le 4juillet 2012), les documentaires (quatre chanes Plante+ et Seasons), lart de vivre (Cuisine+, Maison+), les sries (Jimmy, Comdie+) et la jeunesse (Piwi+, tltoon et tltoon+1).

    2.1.2.2. Activits dagrgationGroupeCanal+ associe et rassemble des chanes au sein de bouquets ou de packs thmatiques. Lebouquet premium rassemble les Chanes Canal+, tandis que le bouquet Canalsat est constitu des chanes thmatiques.

    Canalsat comprend plus de 150chanes, dont celles dites par le groupe (les chanes +) ainsi que des chanes thmatiques provenant dditeurs tiers (une vingtaine est prsente en exclusivit). Canalsat est disponible sur le satellite et lADSL, ainsi que sur la TNT via le Minipack (qui intgre cinq chanes thmatiques et les chanes gratuites nationales). Canalsat est aussi accessible sur tous les crans (Internet sur PC et Mac ainsi quen mobilit) avec plus de 100chanes proposes en direct ou la demande, via le site et la nouvelle interface m yCanal.

  • 16 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 GroupeCanal+ 2.1.2.3. Activits de distribution

    GroupeCanal+ distribue dans le cadre d abonnements spcifiques sur la TNT, le satellite, lADSL, la fibre, le cble (uniquement les Chanes Canal+), le mobile et lInternet. Les offres par ADSL sont galement disponibles sous forme de cartes prpayes. Les offres sont commercialises par les centres dappels et les sites Internet du groupe dans prs de 7000points de vente, par lintermdiaire de partenaires commerciaux (la grande distribution, les magasins spcialiss, les boutiques doprateurs tlphoniques) et sur les plateformes de distribution des fournisseurs daccs Internet.

    Cela tant, GroupeCanal+ conserve lexclusivit de la relation avec ses abonns, de lactivation des droits jusqu la rsiliation. Avec 6,1millions dabonns individuels au 31dcembre 2013 en France mtropolitaine, le groupe dtient le plus grand parc de clients pour une offre de tlvision payante.

    Dans le cadre de ses activits de distribution, le groupe commercialise galement certaines de ses chanes thmatiques auprs de distributeurs tiers en particulier loprateur cble Numericable et lensemble des fournisseurs daccs Internet, qui les intgrent leurs propres offres de tlvision payante.

    A linternational, le groupe adapte sa stratgie de distribution en fonction des spcifi cits de chaque march.

    2.1.2.4. Nouveaux servicesGroupeCanal+ est pionnier du numrique et des nouveaux usages tlvisuels en Europe avec notamment la vido la demande, les dcodeurs et la distribution multi-crans. En 2013, le groupe a galement dvelopp sa prsence sur Internet.

    Lavido la demande

    GroupeCanal+ a cr Canalplay , une plateforme de vidos la demande illimite par abonnement. Canalplay propose un catalogue de plus de 8000contenus disponibles en haute dfi nition, en version franaise ou en version originale sous-titre, dont plus de 3500pisodes de sries, ainsi quun espace jeunesse entirement scuris. Canalplay est accessible sans engagement et indpendamment de tout abonnement Canal+ et/ou Canalsat .

    GroupeCanal+ propose galement depuis 2005 un service de VoD lacte, Canalplay VoD. Plus de 10000 contenus, dont 5000 fi lms, sont accessibles en streaming ou en tlchargement. Ils sont disponibles sur tous les supports dont les TV connectes de Samsung, LG et Panasonic.

    Les dcodeurs

    Les dcodeurs quipant les foyers abonns aux offres de GroupeCanal+ disposent aujourdhui dune connexion Internet permettant daccder une large palette de services: la tlvision de rattrapage, le moteur de recommandation Eurka bas sur les donnes de consommation du tlspectateur ou encore un guide des programmes innovant. Ces dcodeurs, tous pr-quips dune option denregistrement sur disque dur, sont dots dune interface dutilisation particulirement fluide et ergonomique. GroupeCanal+ prvoit de lancer prochainement une nouvelle mise jour de ses dcodeurs TNT qui permettra de recevoir lintgralit de loffre Canalsat , grce une rception hybride TNT/Internet, ainsi que tous les services connects associs.

    Lexprience tout cran

    En dcembre2013, GroupeCanal+ a lanc m yCanal, un portail unique au sein duquel les abonns retrouvent lensemble des contenus lis leur abonnement, en direct ou la demande, ainsi que tous les services associs (TV perso, recommandation personnalise, enregistrement distance, pilotage du dcodeur via sa tablette, etc.).

    InternetEngag dans une politique dlargissement de la diffusion de ses contenus sur Internet, GroupeCanal+ a annonc en dcembre2013 le lancement dun rseau multichane (Multi-Channel Network) sur YouTube. Prs de 20chanes diffusent ainsi une slection des programmes en clair de Canal+, D8 et i>Tl. Des chanes spcifi ques ont galement t cres autour de thmatiques emblmatiques de la marque Canal+, comme le cinma, les sries ou la musique. Paralllement, GroupeCanal+ a lanc le label Canal Factory, dans le but de faire merger les jeunes talents rvls sur canalplus.fr ou sur le web, et de tester de nouveaux formats de programmes.

    Groupe Canal a galement initi le premier service de contenus la demande au Canada, en partenariat avec Dailymotion. Outre un accs gratuit lensemble des programmes en clair de lantenne Canal+, il propose une offre de streaming (S Vo D) avec notamment lintgralit des crations originales de la chane (Tunnel, Maison Close, Braquo, etc.), ds le lendemain de leur diffusion en France, ainsi quun catalogue de fi lms rcents et indits au Canada.

    Latlvision haute dfi nition

    Ds 2011, la HD est intgre de manire standard loffre Canal+, sans surcot pour labonn (la disponibilit de la HD varie en fonction des restrictions techniques propres chaque plateforme, lexception de la chane Canal+ qui est disponible en HD quel que soit le mode de diffusion). De mme pour Canalsat , qui propose jusqu 60chanes en HD par satellite et ADSL.

    2.1.3. Tlvision gratuite

    2.1.3.1. Ple de chanes gratuitesGroupeCanal+ est prsent historiquement dans la tlvision gratuite avec les programmes en clair de Canal+, notamment en premire partie de soire, et la chane dinformation en continu, i>Tl. En 2012, il a constitu un ple de chanes gratuites, comprenant galement la chane gnraliste D8 et la chane musicale D17, anciennement Direct8 et DirectStar, relances en octobre2012 avec de nouveaux programmes. Ces trois chanes, diffuses via la TNT, sont disponibles sur tout le territoire, touchant la quasi-totalit de la population franaise. Elles sont galement prsentes dans les bouquets TV des oprateurs satellite, ADSL, cble, etc. Lintgralit de leurs revenus provient de la publicit.

    Fin dcembre, lensemble des chanes du ple gratuit cumulent une part daudience de 5,5%, dont 3,4% pour D8 qui, un an seulement aprs sa relance, se classe rgulirement cinquime chane nationale.

    2.1.3.2. Canal+ RgieCanal+ Rgie, fi liale 100% de GroupeCanal+, est sa rgie publicitaire exclusive. Elle commercialise la publicit des Chanes Canal+ (les plages de programmes en clair), di>Tl, de D8, de D17, ainsi que de leurs dclinaisons sur YouTube. Canal+ Rgie est galement en charge de huit chanes thmatiques et des sites Internet du groupe, dont canalplus.fr. Depuis janvier2013, elle est aussi la rgie publicitaire exclusive du rseau des salles de cinma UGC. Ses innovations commerciales et marketing assurent GroupeCanal+ des revenus publicitaires en hausse , malgr une situation conomique diffi cile.

  • 17Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1GroupeCanal+2.1.4. Tlvision payante linternational

    2.1.4.1. DOM-TOM et pays francophonesGroupeCanal+ a dvelopp des activits de tlvision payante linternational par lintermdiaire de sa filiale Canal+ Overseas. En outre-mer, ses offres Canal+ et Canalsat donnent accs plus de 200chanes, principalement en langue franaise.

    En Afrique francophone, sa fi liale Canal+ Afrique est prsente dans plus de 30pays dAfrique centrale et de lOuest, ainsi qu Madagascar. Depuis 2012, grce un changement de satellite, ses offres couvrent de nouveaux territoires (la totalit de la Rpublique dmocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi).

    Canal+ Overseas compte au total 2,05millions dabonns, dont 1,08 million en Afrique, o la socit enregistre sa plus forte croissance.

    2.1.4.2. PologneDepuis 2012, la Pologne est le deuxime march le plus important pour GroupeCanal+, historiquement reprsent par son ancienne filiale Cyfra+.

    Le30novembre 2012, les groupes Canal+, ITI et TVN avaient annonc la fi nalisation dun partenariat stratgique portant sur le rapprochement de leurs bouquets de chanes payantes et une prise de participation signifi cative de GroupeCanal+ dans le capital de TVN. Lerapprochement de Cyfra+ et du bouquet n de TVN a donn naissance une nouvelle

    socit, nc+, dont GroupeCanal+ dtient 51%, TVN Group 32% et UPC 17%.

    nc+ dite une dizaine de chanes, dont quatre chanes premium. Elle propose loffre de tlvision la plus riche en Pologne, notamment dans le domaine du sport, avec le meilleur du football polonais et europen, dont la Champions League et les championnats dAngleterre, dEspagne et dItalie. nc+ dtient galement les principaux droits de diffusion des sports les plus populaires en Pologne, comme le handball ou le speedway. Lecinma est galement au cur de loffre de nc+. Chaque anne, les abonns peuvent retrouver sur loffre premium Canal+ quelque 500fi lms en premire exclusivit, dont lessentiel des productions issues des grands studios dHollywood.

    A la fi n de 2013, nc+ compte 2,2millions dabonns.

    2.1.4.3. VietnamK+ est un bouquet de chanes par satellite opr par VSTV, la fi liale vietnamienne de GroupeCanal+. Lebouquet comprend notamment cinq chanes premium K+ dites par GroupeCanal+, avec une politique ambitieuse dacquisition de droits, dans le sport notamment. Les offres K+ bnfi cient dun rseau de distribution important avec plus de 2600 points de vente et huitboutiques en propre (K+stores).

    A la fi n de 2013, K+ compte prs de 600000abonns.

    2.1.5. Autre activit

    Studiocanal Studiocanal , fi liale 100% de GroupeCanal+, est un acteur majeur en Europe en matire de production, dacquisition, de distribution et de ventes internationales de fi lms et de sries TV. Il opre en direct (distribution salle, vido, digitale, TV) sur les troisprincipaux marchs europens la France, le Royaume-Uni et lAllemagne ainsi quen Australie et en Nouvelle-Zlande. Il possde par ailleurs lun des plus importants catalogues de fi lms au monde, avec plus de 5000 titres.

    Studiocanal dveloppe une politique de production internationale ambitieuse. Il est le seul studio en Europe avoir sign un accord de co-fi nancement (slate fi nancing) avec un fonds dinvestissement (Anton Capital Entertainment) afi n daccrotre sa capacit dinvestissement de faon signifi cative. Dernirement, Studiocanal a intgralement fi nanc des fi lms comme Inside Llewyn Davis des frres Coen, Grand prix du Jury Cannes 2013, Non-stop de Jaume Collet-Serra ou Serena de Susanne Bier. Il a galement fi nanc The Gunman, ralis par Pierre Morel, Macbeth, ralis par Justin Kurtzel, le prochain fi lm de Stephen Frears sur Lance Armstrong, Paddington, produit par David Heyman (Harry Potter), et Shaun the Sheep, en collaboration avec Aardman Animations.

    En matire de production locale, Studiocanal a investi dans des fi lms tels que la comdie Salsa Fury au Royaume-Uni, et en France dans les fi lms Boule et Bill dAlexandre Charlot et Franck Magnier, Casse-tte chinois de Cdric Klapisch, Barbecue dEric Lavaine, ou encore ladaptation de la bande dessine succs Lou !, ralise par Julien Neel. Lestudio annoncera trs prochainement des productions allemandes.

    Studiocanal est trs prsent sur le segment des films familiaux et danimation. Il est le partenaire exclusif de nWave, une socit de production, leader de la production 3D en Europe (Sammy, Lemanoir magique).

    Studiocanal se dveloppe galement dans le domaine des sries tlvises, renforant sa position de leader europen dans la production de contenus. Depuis janvier2012, il est actionnaire majoritaire de Tandem Communications (leader en Europe dans la production et la vente de sries TV internationales) et depuis dcembre2013, de Red Production Company (une socit de production britannique spcialise dans les sries tlvises anglaises reconnues).

  • 18 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 GroupeCanal+2.1.6. Faits marquants 2013

    En janvier, GroupeCanal+ acquiert les droits exclusifs de lintgralit de la Barclays PremierLeague anglaise, le championnat de football le plus diffus au monde.

    En fvrier, il obtient, en exclusivit et en intgralit, les droits du Championnat du Monde de Formule1 FIA.

    En mars, les groupes audiovisuels Canal+, ITI et Liberty Global annoncent le lancement en Pologne de nc+, le bouquet numrique n de la fusion de Cyfra+ et de n.

    En avril, GroupeCanal+ et HBO annoncent avoir conclu un accord de licence de cinq ans portant sur lintgralit des nouvelles sries de HBO et couvrant lensemble des chanes premium, thmatiques et gratuites du groupe.

    En juin, Canal+ Overseas et le groupe Loret annoncent la signature dun accord portant sur une prise de participation majoritaire de 51% par Canal+ Overseas dans le capital de Mediaserv, oprateur tlcom ultramarin. LAutorit de la concurrence donne son accord lopration le 10fvrier 2014.

    En juillet, Canalplay est dsormais disponible sur Apple TV.

    En septembre, GroupeCanal+ lance Canal+ Sries, qui propose des sries indites, en version originale sous-titre, immdiatement aprs leur diffusion aux Etats-Unis, ainsi que la diffusion de saisons en intgralit.

    En novembre, il annonce le lancement sur YouTube de plusieurs chanes autour des programmes en clair de Canal+, D8, D17 et i>Tl.

    En dcembre, Studiocanal annonce une prise de participation majoritaire dans Red Production Company, lune des principales socits anglaises de production de sries tlvises.

    Ce mme mois , lapplication m yCanal est disponible sur tous les quipements connects. Elle permet aux abonns de Canal+ et de Canalsat de profi ter sur un seul cran de lensemble de leurs offres et des services associs.

    Fin dcembre, la socit SECP SA (Socit dEdition de CanalPlusSA) annonce qu lissue dune opration de simplification de la structure de GroupeCanal+, consistant en la fusion absorption par la socit GroupeCanal+ SA de la socit Canal+ France, sa fi liale 100%, ralise au 31dcembre 2013, la socit GroupeCanal+ SA dtient dsormais directement 48,5% du capital social et des droits de vote de la socit SECP SA.

    2.1.7. Environnement rglementaire

    Lenvironnement rglementaire gnral de GroupeCanal+ a t rappel dans les Rapports annuels prcdents et na pas connu de changement signifi catif en 2013.

    Les mtiers de la communication audiovisuelle en Europe sont soumis des lois et des rglements nationaux. En France, leur application est contrle par des autorits de rgulation comme le CSA. Canal+ dtient une autorisation dmettre la chane Canal+ en France via les rseaux hertziens et les rseaux nutilisant pas des frquences assignes par le CSA, tels que le satellite, le cble et lADSL. Renouvele en dcembre2000 pour une priode de cinq ans, puis proroge pour cinq ans par dcision du CSA en mars2005, lautorisation de la chane Canal+ sur les rseaux hertziens a t prolonge de dix annes supplmentaires, soit jusquen dcembre2020.

    GroupeCanal+ dtient, par lintermdiaire de sa fi liale Canal+ France, le contrle de la socit dnomme SECP SA , cote au compartiment B de NYSE Euronext Paris, qui est autorise mettre la chane Canal+. Lecapital de la socit titulaire de cette autorisation dmettre ne peut tre dtenu plus de 20% par un actionnaire non communautaire.

    Pour un service national de tlvision diffuse par voie hertzienne terrestre numrique, une socit peut tre titulaire de sept autorisations, directement ou indirectement. GroupeCanal+ en dtient quatre pour des chanes payantes (Canal+ HD, Canal+ Cinma, Canal+ Sport et Plante+) et trois pour des chanes gratuites (i>Tl, D8 et D17).

    Lautorisation dmettre en France est assortie dobligations. Ainsi, les uvres audiovisuelles et les fi lms diffuss par Canal+ SA doivent tre pour 60 % europens et pour 40 % dexpression originale franaise. Lachane doit consacrer chaque anne au moins 3,6% de ses ressources totales nettes de lexercice prcdent des dpenses dans des uvres patrimoniales (des uvres de fi ction, danimation, de documentaires de cration, de vido-musiques et de captation ou de recration de spectacles vivants). Une part de ces dpenses (au moins

    3,1% des ressources) est consacre au dveloppement de la production indpendante.

    En matire cinmatographique, un accord a t sign en dcembre2009 avec les organisations professionnelles du cinma, dont le BLOC (Bureau de liaison des organisations du cinma), lUPF et lARP. Il a pour objectif de prenniser et de renforcer le fi nancement du cinma: Canal+ doit ainsi consacrer 12,5% de son chiffre daffaires annuel lacquisition duvres cinmatographiques europennes, dont 9,5% des uvres dexpression originale franaise. Ce chiffre comprend une prime au succs garantie de 0,5% du chiffre daffaires. Elle bnfi cie aux fi lms franais ayant ralis plus de 500000 entres ou aux prachats franais et europens de diversit qui rencontreront le plus grand succs. Cet accord, consacr par voie rglementaire, est entr en vigueur en 2010.

    Les services Canalplay VoD et Canalplay Infinity sont pour leur part soumis la rglementation relative aux services de mdias audiovisuels la demande. Il sagit, dune part, dun dcret de novembre2010 relatif aux obligations dinvestissements dans la production des uvres audiovisuelles et cinmatographiques, aux obligations lies loffre et la publicit et, dautre part, une dlibration du CSA de dcembre2011 sur la protection du jeune public, la dontologie et laccessibilit des programmes.

    En application de la loi de juin2009, la chronologie des mdias (qui impose le dlai de diffusion des films respecter aprs leur sortie en salle) a t ramnage. GroupeCanal+ applique laccord sign le 6juillet 2009 et tendu par arrt du 9juillet 2009, qui prvoit notamment les dlais dexploitation suivants:

    pour les fi lms disponibles en vido la demande payante lacte (le service Canalplay VoD notamment) et en DVD: quatre mois au minimum aprs leur sortie en salle et trois mois pour les fi lms ayant ralis moins de 200entres au cours de leur quatrime semaine dexploitation en salle;

  • 19Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1GroupeCanal+ pour les chanes cinma:

    premire fentre: 10mois sagissant dun service de premire diffusion et si accord avec les organisations du cinma, 12mois sinon,

    seconde fentre: 22mois si accord avec les organisations du cinma, 24mois sinon;

    sur des chanes de tlvision en clair et sur des chanes de tlvision payante autres:

    22mois si la chane contribue au moins hauteur de 3,2% de son chiffre daffaires dans la production cinmatographique,

    30mois dans les autres cas;

    pour les fi lms en vido la demande par abonnement (Canalplay Infi nity): 36mois.

    2.1.8. Piraterie

    2.1.9. Concurrence

    2.1.9.1. Rapprochement Canalsat ellite/TPSLe20septembre 2011, lAutorit de la concurrence a rendu une dcision relative au non-respect par la socit GroupeCanal+ de plusieurs engagements auxquels tait subordonne la dcision du 30aot 2006 ayant autoris le rapprochement entre Canalsat ellite et TPS. En consquence, elle a retir la dcision dautorisation de lopration, obligeant ainsi Vivendi et GroupeCanal+ lui notifier nouveau lopration dans un dlai dun mois. LAutorit de la concurrence a par ailleurs prononc lencontre de GroupeCanal+, solidairement avec lensemble de ses fi liales, une sanction pcuniaire dun montant de 30millions deuros.

    Le24octobre 2011, lopration a de nouveau t notifi e auprs de lAutorit de la concurrence. Celle-ci a rendu sa dcision sur cette nouvelle notifi cation le 23juillet 2012. Cette dcision subordonne le rapprochement entre Canalsat ellite et TPS au respect de 33injonctions, imposes pour une dure de cinq ans renouvelable une fois. Elles concernent principalement:

    lacquisition des droits cinmatographiques auprs des studios amricains et des producteurs franais;

    la participation de GroupeCanal+, via sa fi liale Multithmatiques SAS, dans Orange Cinma Sries;

    la mise disposition et la distribution de chanes premium et thmatiques, indpendantes ou internes, ainsi que les services non linaires (VoD et SVoD).

    GroupeCanal+ et Vivendi ont dpos deuxrecours devant le Conseil dEtat pour obtenir lannulation de la dcision de lAutorit de la concurrence du 20septembre 2011 ainsi que lannulation des 33injonctions.

    Ces deuxrecours ont t rejets par deuxdcisions du 21dcembre 2012, le Conseil dEtat ayant toutefois dcid de rduire de 3millions deuros le montant de lamende infl ige par lAutorit de la concurrence.

    Lentre en vigueur des injonctions sest accompagne de la mise en place dune organisation ddie au sein de Groupe Canal+. Un mandataire, en charge du contrle de la bonne mise en uvre des injonctions par GroupeCanal+, a t nomm, et fait rapport tous les trois mois lAutorit de la concurrence de cette mise en uvre.

    2.1.9.2. Acquisition des chanes Direct8 et DirectStar

    Lacquisition des chanes Direct8 et DirectStar par GroupeCanal+ a t notifi e lAutorit de la concurrence le 5dcembre 2011 et autorise par cette dernire le 23juillet 2012, sous rserve du respect de plusieurs engagements souscrits par GroupeCanal+ pour une dure de cinq ans, renouvelable une fois aprs une nouvelle analyse concurrentielle par cette instance.

    Ces engagements visent:

    la limitation des acquisitions par GroupeCanal+ de droits coupls gratuits et payants de fi lms amricains, de sries amricaines et de fi lms franais rcents;

    la ngociation spare de ces droits;

    la limitation des acquisitions, par Direct8 et DirectStar, de fi lms franais de catalogue auprs de Studiocanal ;

    la cession des droits de diffusion en clair des vnements sportifs dimportance majeure.

    TF1 et M6 ont dpos un recours pour excs de pouvoir devant le Conseil dEtat contre la dcision de lAutorit de la concurrence ayant autoris lacquisition de ces deuxchanes. Le23dcembre 2013, le Conseil dEtat a annul la dcision de lAutorit de la concurrence, considrant que cette dernire navait pas dlibr collgialement sur la version des engagements intgre dans sa dcision du 23juillet 2012. Dautre part, sur la lgalit interne de la dcision du 23juillet 2012, le Conseil dEtat a considr que lAutorit de la concurrence avait commis une erreur dapprciation en estimant que lengagement 2.2 tait de nature prvenir les effets anticoncurrentiels de lopration lis au verrouillage des marchs de droits de fi lms franais en deuxime et troisime fentres en clair.

    Vivendi et GroupeCanal+ ont donc notifi nouveau lAutorit de la concurrence lacquisition des chanes Direct8 et DirectStar, en date du 15janvier 2014. Le 2 avril 2014, lAutorit de la concurrence a autoris de nouveau, sous rserve de plusieurs engagements, lacquisition par Groupe Canal+ des socits Direct 8, Direct Star, Direct Productions, Direct Digital et Bollor Intermdia .

    GroupeCanal+ lutte activement contre la piraterie audiovisuelle. Il privilgie linnovation et la veille technologique ainsi que la poursuite

    des contrevenants afi n de protger ses intrts commerciaux et ceux de ses ayants droit.

  • 20 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 GroupeCanal+ 2.1.9.3. Partenariat en Pologne

    Les groupes Canal+, ITI et TVN ont conclu un partenariat stratgique portant sur le rapprochement de leurs bouquets de chanes payantes en Pologne et sur une prsence signifi cative de Canal+ au capital de TVN. Ce partenariat a t autoris sans conditions par lAutorit de la concurrence polonaise le 14septembre 2012 et par la Commission europenne le 30novembre 2012.

    2.1.9.4. Contexte concurrentiel en FranceLemarch franais de la tlvision payante connat de profondes mutations avec:

    de nouveaux acteurs qui entrent sur le march et proposent des contenus premium. Cest le cas dOrange, qui sest positionn en amont de lacquisition de droits audiovisuels ainsi que sur le secteur intermdiaire de ldition et de la distribution de chanes de cinma et de sries (chanes OCS). Cest aussi le cas dAl Jazeera, dot de capacits fi nancires trs importantes, qui a lanc les chanes BeIN Sports et qui propose ainsi de nombreux contenus sportifs premium;

    la multiplication des plateformes et des technologies de distribution;

    le dveloppement et lenrichissement des offres proposes par les fournisseurs daccs Internet;

    de nouveaux services non linaires (dont certains de dimension mondiale), qui proposent des contenus de qualit et premium en

    VoD et SVoD. Ils reprsentent, pour les FAI en particulier, de vrais relais de croissance, dans la mesure o ils permettent de constituer rapidement une offre de tlvision payante, sans la contrainte ditoriale et rglementaire propre ldition dun service de tlvision;

    lattrait croissant des consommateurs pour ces usages. Cela favorise lentre sur ce march des diteurs de services Internet, le plus souvent de dimension mondiale, qui sont dsormais trs prsents dans lconomie de la cration audiovisuelle. On peut craindre dailleurs que cette distorsion de concurrence saccentue avec le dveloppement de la tlvision connecte, qui facilitera encore plus laccs aux services dlinariss;

    la pression concurrentielle exerce par le cblo-oprateur Numricable, qui reste galement trs forte en raison notamment du dveloppement des rseaux en fi bre optique. Le trs haut dbit, qui renforce la capacit dans le transport de fl ux vido et de donnes, lui permet damliorer son offre, la fois en quantit (plus de chanes) et en qualit (davantage de chanes HD, nouveaux services de VoD, nouvelles possibilits dinteractivit, de recommandation, etc.). Il investit galement des ressources dans lacquisition de droits de diffusion et ldition de chanes thmatiques caractre sportif ;

    le succs incontestable et toujours grandissant de la TNT en France, qui contribue modifier radicalement le paysage audiovisuel. Il ouvre de manire substantielle le march une toute nouvelle concurrence manant des diteurs de tlvision gratuite.

    2.1.10. Recherche et dveloppement

    La politique de Groupe Canal+ en matire de r echerche et dveloppement est principalement fonde sur les innovations dans les nouveaux services, les nouveaux usages et les nouvelles technologies.

    Lepassage dune ide ou dun concept de la phase de veille une phase de prototypage, puis au dploiement, est dcid par un comit

    transversal regroupant les directeurs oprationnels (Distribution, Edition, Technologies et systmes dinformation).

    Certains projets conduits dans ce cadre bnfi cient du crdit dimpt recherche.

  • 21Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1Universal Music Group2.2. Universal Music Group

    2.2.1. Stratgie/Positionnement

    Lamusique enregistre consiste rvler des artistes puis dvelopper leur carrire, en commercialisant et en assurant la promotion de leur musique sur de multiples formats et plateformes. Elle stend galement dautres domaines comme lexploitation de marques et le sponsoring.

    Dans le domaine de ldition musicale, le rle dUMG est de dcouvrir des auteurs-compositeurs et de les reprsenter pour assurer lexistence de leurs uvres, en grant leurs droits dauteur. Elle propose ensuite les

    uvres des interprtes pour des enregistrements, des reprsentations publiques ou dautres usages associs, comme bandes-son dans des fi lms ou comme illustrations sonores de publicits.

    Enfin, le merchandising dsigne lactivit par laquelle des produits drivs autour des artistes et des marques sont produits et commercialiss. Ils sont vendus dans divers points de vente, notamment dans des boutiques de mode, pendant les tournes et sur Internet.

    2.2.2. Musique enregistre

    UMG est leader de la musique enregistre grce son portefeuille dune grande richesse, la diversit de ses labels prsents sur tous les grands marchs et sa prsence directe dans une soixantaine de pays travers le monde. Avec une part de march de plus de 30%, la socit dtient des positions prdominantes sur la plupart des grands marchs mondiaux de la musique, notamment aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.

    En septembre 2012, UMG a finalis lacquisition dEMI Recorded Music, renforant ainsi sa position dans la musique enregistre. UMG accueille en effet dans son catalogue aussi bien des icnes (The Beatles, The Beach Boys, Robbie Williams) que des artistes de renomme internationale aux succs plus rcents (Katy Perry, Emeli Sand, Lady Antebellum, Lorde, Imagine Dragons), dont les titres se classent rgulirement parmi les meilleures ventes. En juillet2013, aprs avoir reu lautorisation des autorits de rgulation europennes, UMG a fi nalis la cession de Parlophone Label Group Warner Music Group, pour un montant de 591 millions deuros.

    Ce rayonnement international permet au groupe dtre trs actif sur le march de la musique locale, essentiel pour son activit. Dans la plupart des pays, les artistes nationaux reprsentent en effet la majeure partie de son portefeuille. Ainsi, UMG ne dpend daucun artiste en particulier et nest tributaire daucune tendance musicale spcifi que.

    Dans les pays o la musique enregistre nest pas une tradition solidement ancre, linstar des BRIC (Brsil, Russie, Inde, Chine), de lAmrique latine, de lAfrique, du Moyen-Orient et de lEurope de lEst, UMG dveloppe de nouveaux modles conomiques innovants destination des plateformes numriques et mobiles et sappuie sur des partenaires commerciaux pour accrotre laccs des consommateurs la musique. Grce lexploitation de ces partenariats et de rseaux de marques, UMG met ses contenus la disposition de tous en toute lgalit, dans des territoires o laccessibilit de la musique est historiquement trs limite, voire inexistante.

    Parce que tous les genres musicaux sont reprsents au sein de ses labels, UMG colle toujours au plus prs des gots de ses consommateurs. UMG dtient des labels de musique pop (Capitol Music Group, Island Def Jam Music Group, Interscope Geffen A&M, Universal Music Group Nashville, Polydor et Universal Motown Republic Group ) ainsi que des labels de musique classique et de jazz (Blue Note Records, Decca, Deutsche Grammophon et Verve).

    En 2013, les meilleures ventes dalbums ont t ralises par des artistes UMG, quil sagisse dartistes confirms sur la scne internationale comme Eminem, Katy Perry, Lady Gaga, Drake et Robbie Williams, ou de nouveaux talents comme Imagine Dragons, Lorde, Florida Georgia Line et Luke Bryan. Les titres de Stromae et Florent Pagny en France, de Santiano et Helen Fischer en Allemagne et de Paula Fernandes au Brsil ont t les plus vendus dans leurs pays respectifs.

    Chaque anne, les ventes de titres de catalogue reprsentent galement une part importante du chiffre daffaires dUMG dans la musique enregistre. Legroupe possde le plus important catalogue de musique enregistre au monde, avec toute une palette de grands artistes internationaux comme ABBA, Louis Armstrong, Dire Straits, Serge Gainsbourg, The Beatles, The Beach Boys, Johnny Hallyday, Elton John, Herbert von Karajan, Edith Piaf, The Rolling Stones, Queen et Frank Sinatra, pour nen citer que quelques-uns.

    Legroupe commercialise les enregistrements de ses artistes et assure leur promotion, notamment par la publicit et une couverture mdiatique dans les magazines, la radio, la tlvision, sur Internet, sur les mobiles et sur les lieux de vente, ainsi que via des apparitions en public et des concerts. Lapublicit tlvise joue un rle essentiel pour promouvoir les compilations et les nouveaux albums. Lapolitique marketing dUMG est gre localement, pays par pays, except pour certains artistes.

    Paralllement, UMG dveloppe activement de nouvelles sources de revenus, notamment par le biais daccords de publicit et de sponsoring, et via la participation des artistes des concerts ainsi qu des productions thtrales et tlvisuelles. TheVoice, dont la production est localement implante dans 55pays et qui est diffuse dans 160pays, en est lillustration: lmission favorise lmergence de talents dans chaque pays tout en proposant la cration dune plateforme la fois locale et mondiale. Ladivision UniversalMusic&Brands noue des partenariats avec des marques locales et multi territoriales possdant une clientle diversifi e, comme Hewlett-Packard, le Crdit Suisse, GVT, Commerzbank ou Coca Cola.

    Enfin, UMG joue un rle majeur dans lexpansion du march de la musique numrique. Lasocit encourage et soutient linnovation en passant des accords avec les acteurs de premier plan que sont Spotify, iTunes, Google et Vevo.

    UMG sous-traite lessentiel de ses activits de production physique et de gestion de la distribution des tiers.

    Universal Music Group (UMG) est le premier groupe mondial de musique. Il opre sur trois grands marchs: la musique enregistre, ldition musicale et les produits drivs.

  • 22 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 Universal Music Group2.2.3. Edition musicale

    Universal Music Publishing Group (UMPG) est lune des plus importantes socits ddition musicale au monde. Ldition musicale consiste acqurir les droits duvres musicales (par opposition aux enregistrements) pour ensuite les concder sous licence en vue de leur utilisation sous divers formats.

    UMPG accorde sous licence des droits sur des uvres musicales destines tre exploites dans le cadre denregistrements, de fi lms, dmissions tlvises, de publicits, de concerts et autres spectacles publics, comme la diffusion et la ralisation de fi lms. Lasocit cde galement sous licence les droits relatifs des uvres destines tre reproduites sous forme de partitions ou de recueils de chansons.

    En gnral, UMPG signe des contrats avec des compositeurs et des auteurs pour acqurir une participation directe aux droits dauteur de leurs uvres quelle peut ensuite cder sous licence. Lasocit gre galement les droits de certaines uvres appartenant dautres diteurs ou auteurs.

    UMPG est par ailleurs leader mondial de lactivit bibliothque de musique de production. Lditeur possde et contrle un vaste catalogue de musiques et darrangements originaux, organis en plusieurs bibliothques (correspondant une stratgie marketing de

    niches). Son rle est alors de les proposer et de les placer dans des fi lms, la tlvision, dans la publicit et dans les nouveaux mdias. En exploitant ainsi ses contenus, UMPG parvient les montiser de manire diffrente.

    Lecatalogue dUMPG compte plus de 2,5millions de titres, en proprit et en gestion. Certaines des chansons les plus connues au monde en font partie. Parmi les auteurs-compositeurs et interprtes les plus clbres figurent notamment Eminem, Adele, Justin Timberlake, The Beach Boys, Billy Joel, Burt Bacharach, Irving Berlin, Mariah Carey, Jon Bon Jovi, Florence and the Machine, Andr Rieu, Andrew Lloyd Webber, Ne-Yo et U2.

    En 2013, UMPG a sign plusieurs nouveaux contrats ddition, notamment pour lacquisition des catalogues de BBC, Criterion Music Corporation et Sugar Hill Music, ainsi quavec Miguel, Robin Thicke, Miley Cyrus, Paul Simon, INXS, Haim , Jay Chou, Claudia Brant, Guy Sebastian, Thexx et The Clash. Lasocit a galement cr le Capitol Christian Music Publishing Group. Cette branche dUMPG, spcialise dans ldition de musique dglise et de gospel, occupe une position de leader sur le march.

    2.2.4. Merchandising

    Bravado est une socit de merchandising internationale dtenue 100% par UMG. Elle est la seule du secteur proposer un service complet de merchandising . Elle travaille en troite collaboration avec des prestataires spcialiss dans le domaine du divertissement et cre des produits innovants, soigneusement adapts chaque artiste et chaque marque. Ils sont vendus pendant les tournes, dans des points de vente et sur des boutiques en ligne.

    Bravado concde aussi des licences un vaste rseau de distributeurs tiers dans le monde. Elle sappuie sur les canaux de distribution et la puissance marketing dUMG lchelle internationale. Levaste portefeuille de clients de la socit regroupe des artistes aussi prestigieux que The Beatles, The Rolling Stones, Michael Jackson, LilWayne ou encore Bob Marley.

    2.2.5. Faits marquants 2013

    U MG a franchi de nombreuses tapes cls au fi l de lanne 2013, dont les ralisations mentionnes ci-dessous ne sont quune illustration.

    En mars, Bravado acquiert les droits mondiaux sur les produits drivs de Bob Marley.

    Ce mme mois, UMG et Samsung lancent The-Kleek, un service de musique mobile panafricain unique en son genre.

    Toujours en mars, Universal Music UK relance Virgin EMI Records.

    En avril, UMG conclut un partenariat international avec le label Roc Nation de Shawn Carter Jay Z.

    A la fi n de ce mois , le label Capitol Records UK est lanc.

    En juin, Bravado et Apple Corps Ltd. signent un contrat relatif au merchandising offi ciel des Beatles en Amrique du Nord.

    Dbut juillet, UMG fi nalise la vente de Parlophone Label Group (PLG) Warner Music Group.

    Courant juillet, Burt Bacharach signe avec UMPG un contrat de gestion exclusive pour lAmrique du Nord.

    Au mme moment , Russell Simmons, Brian Robbins et Steve Rifkind sassocient UMG pour crer All Def Music, un label de musique de nouvelle gnration.

    En septembre, UMG devient la premire socit possder la totalit des 10premiers titres du Top 10du classement Hot 100du magazine Billboard aux Etats-Unis.

    Fin octobre, UMG et Frank Sinatra Enterprises lancent une initiative mondiale sur les droits dexploitation du catalogue de lartiste chez Reprise Records.

    Fin novembre, UMG atteint le score ingal de neuf sur 10dans le classement des 10meilleurs albums du magazine Billboard aux Etats-Unis.

    Dbut dcembre, UMG conclut un nouveau contrat longue dure avec Queen, hors Amrique du Nord.

  • 23Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1Universal Music Group2.2.6. Environnement rglementaire

    Les activits dUMG sont soumises aux lois et aux rglementations de chaque pays o elles oprent.

    Aux Etats-Unis, certaines filiales du groupe ont conclu un Consent Decree (accord amiable) en 2000 avec la Federal Trade Commission (FTC), par lequel elles sengagent, pour les 20prochaines annes, ne pas lier la rception de fonds publicitaires groups pour leur musique prenregistre au prix ou niveau de prix auquel ce produit est propos la vente.

    En 2003, la suite dune action en justice quelle a elle-mme intente, la FTC a prononc une ordonnance selon laquelle UMG sengage aux

    Etats-Unis ne conclure aucun accord avec des tiers ayant pour objet de fi xer, de relever ou de stabiliser les prix ou les niveaux de prix de vente de produits audio ou vido, et ne pas pratiquer de publicit mensongre pour ces mmes produits.

    Toujours outre-Atlantique, une filiale dUMG a conclu en 2004 un Consent Decree avec la FTC, par lequel elle accepte de se conformer aux dispositions de la loi sur la protection en ligne des donnes personnelles relatives des enfants (Childrens Online Privacy Protection Act) et de conserver des fi chiers dmontrant le respect de ses engagements.

    2.2.7. Piraterie

    Lapiraterie continue de causer des dommages majeurs lindustrie de la musique, notamment parce quelle freine le dveloppement de nouveaux modles conomiques. LIFPI (Fdration internationale de lindustrie phonographique), reprsentative des producteurs phonographiques (labels et interprtes) dans le monde, estime que 26% des internautes accdent toujours rgulirement des sites sans licence. UMG travaille en concertation avec le reste de lindustrie musicale et les autres secteurs du divertissement, notamment le cinma et les jeux, et dautres domaines dactivits , par le biais dinitiatives comme la BASCAP (Business Action to Stop Counterfeiting and Piracy) de la Chambre de commerce internationale, ne de cette concertation. Cette dmarche se traduit notamment par les mesures suivantes:

    UMG soutient le dveloppement et le lancement de nouveaux services innovants sur diffrentes plateformes, de mme que la croissance continue des services existants comme iTunes, Spotify,

    Google et Vevo. UMG travaille en collaboration avec ses partenaires afi n de proposer un accs la musique en toute lgalit sur toutes les nouvelles plateformes (mobiles, tablettes, ordinateurs, en voiture, sur les consoles de jeux, la maison) et offrir ainsi au consommateur la meilleure exprience de musique numrique qui soit;

    UMG collabore avec les pouvoirs publics et les intermdiaires (tels que les socits de cartes de crdit, les publicitaires, les moteurs de recherche et les fournisseurs daccs Internet) pour limiter les potentiels avantages de la piraterie et veiller faire appliquer les mesures prises. UMG a notamment particip des programmes avec les fournisseurs daccs Internet pour familiariser les utilisateurs avec la gamme de services de tlchargement lgaux et envoyer des avertissements ceux qui utilisent les services illgaux.

    2.2.8. Concurrence

    Larentabilit dune maison de disques dpend de sa capacit attirer, dvelopper et promouvoir des artistes, de laccueil qui leur est rserv par le public et du succs des enregistrements sortis au cours dune priode donne. Legroupe est notamment en concurrence avec les autres majors dans la recherche de talents, quil sagisse dartistes dbutants ou reconnus.

    UMG doit faire face la concurrence de labels indpendants, souvent distribus par les autres majors. Bien que ces labels dtiennent ensemble une part de march importante, aucun dentre eux nexerce lui seul une infl uence signifi cative sur le march.

    Lemarch de la musique est galement en concurrence, sur les dpenses de loisirs des consommateurs, avec les jeux vido et les fi lms. Laconcurrence pour le mtre linaire dans les points de vente sest accentue au cours des dernires annes en raison de la baisse des ventes de CD et de la concentration accrue dans le secteur de la distribution aux Etats-Unis et en Europe.

    Enfi n, la musique enregistre continue dtre affecte par la piraterie et notamment les tlchargements illgaux sur Internet (voir la section2.2.7.Piraterie du prsent chapitre).

    2.2.9. Recherche et dveloppement

    UMG a pour objectif dexploiter les opportunits de distribution numrique et de protger les droits dauteur ainsi que les droits de ses artistes contre toute distribution numrique ou physique non autorise. Lasocit a cr en son sein Global Digital Business, une division

    consacre aux nouveaux mdias et aux technologies. Elle analyse et tudie les technologies mergentes applicables aux activits dUMG, telles que les dfenses technologiques contre la piraterie et les nouveaux formats physiques .

  • 24 Rapport annuel - Document de rfrence - 2013 - VIVENDI

    Profi l du groupe | Activits | Litiges| Facteurs derisques 1 GVT2.3. GVT

    GVT est le premier oprateur alternatif de trs haut dbit fixe, de tlcommunications fi xes et de tlvision payante au Brsil.

    Le march brsilien des services de tlcommunications fixes est domin par deux grands types doprateurs : les concessionnaires, issus de la privatisation de Telebras (l oprateur historique), soumis des obligations de service universel, et les oprateurs alternatifs qui viennent les concurrencer dans certaines rgions. La prestation de tlphonie fixe locale au Brsil a t organise initialement par lAnatel (Agncia Nacional de Telecomunicaes, l agence de tlcommunications brsilienne), et divise en quatre rgions : largionI (Nord et Nord-Est du Brsil, dont Rio de Janeiro), la rgionII (Centre et Sud-Est, y compris le district fdral - Distrito Federal),la rgion III (So Paulo) et une quatrime rgion qui englobe les activits interurbaines nationales et internationales.

    GVT a dmarr ses activits commerciales la fin de lanne 2000 face loprateur historique local de la rgion II. Il oprait alors dans 24villes. Depuis 2006, il dtient des licences lui permettant dexploiter tous les types de services de tlcommunications fi xes lchelle nationale. A la fi n de dcembre2013, i l opre dans 150 villes brsiliennes, rparties dans une vingtaine dtats, ainsi qu Brasilia. GVT est positionn comme l oprateur alternatif leader du trs haut dbit fixe, des tlcommunications fixes et de la tlvision payante au Brsil.

    Sa stratgie de croissance est fonde sur lexpansion de sa couverture rseau dans les villes o il opre dj, ainsi que sur de nouveaux marchs cls situs hors de la rgion II, lobjectif tant de simplanter dans les zones forte densit de population. En 2013, loprateur a largi sa prsence 14 nouvelles villes, au travers de cinq E tats, qui totalisent prs de 16 millions d habitants. Il s est galement tourn vers la clientle des particuliers So Paulo, la plus grande ville du Brsil. En 2014 et par la suite, GVT compte y poursuivre son extension, district par district, avec lobjectif de fournir la plus haute qualit de services possible. Il prvoit aussi d tendre ses services dans de nouvelles villes du Sud, du Sud-Est et du Nord-Est du Brsil.

    GVT affi che la croissance la plus rapide sur le march des tlcoms brsilien, par son chiffre daffaires et son EBITDA. Sur la priode 2006-2013, son taux de croissance annuel moyen slve 30,2 % pour le chiffre daffaires et 34,3 % pour lEBITDA. En 2013, ces indicateurs ont respectivement progress de 13,1 % et 8,7 % ( taux de change constant). En 2013, GVT dtient 12,3 % (+ 0,9 points en un an) du march du haut dbit et 9,15 % (+2,03 points en un an) du march de la tlphonie fi xe (source : donnes Teleco, une association indpendante qui analyse le march brsilien des tlcommunications). Sur le march de la tlvision payante, la part de march de GVT est de 3,8 % (+1,2 point en un an) (