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DOCUMENTS POUR SERVIR A UNE SIGILLOGRAPHIE DES ROIS D'ARMÉNIE AU MOYEN AGE Author(s): Victor Langlois Source: Revue Archéologique, 11e Année, No. 2 (OCTOBRE 1854 A MARS 1855), pp. 630-634 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41746265 . Accessed: 22/05/2014 12:26 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.108.64 on Thu, 22 May 2014 12:26:35 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

DOCUMENTS POUR SERVIR A UNE SIGILLOGRAPHIE DES ROIS D'ARMÉNIE AU MOYEN AGE

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DOCUMENTS POUR SERVIR A UNE SIGILLOGRAPHIE DES ROIS D'ARMÉNIE AU MOYEN AGEAuthor(s): Victor LangloisSource: Revue Archéologique, 11e Année, No. 2 (OCTOBRE 1854 A MARS 1855), pp. 630-634Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41746265 .

Accessed: 22/05/2014 12:26

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DOCUMENTS

POUR SERVIR

A UNE SIGILLOGRAPHIE DES ROIS D'ARMÉNIE

AU MOYEN AGE.

Les rois d'Arménie firent très- souvent «sage de sceaux d'or, à l'exemple des empereurs de Constantinople et des rois de Sicile. Cependant, ils n'en usaient pas dans le plus grand nombre des actes qui émanaient de leur chancellerie ; il est probable qu'ils scel- laient en plomb ou en cire , comme les rois de Chypre leurs voi- sins, ou bien encore, qu'ils se contentaient de signer en cinabre comme les empereurs byzantins. Aucun sceau des rois d'Arménie ne nous est parvenu, quoiqu'il soit souvent fait mention de sceaux d'or dans leurs chartes ; cependant , plusieurs documents nous ont con- servé la description de deux de ces sceaux : ce sont ceux de Léon II et de Léon VI.

Nous donnerons aussi, à défaut de monuments originaux, la liste des chartes où il est fait mention de sceaux.

A. Dynastie de Roupène.

LÉON H.

1 . Dans un privilège de l'an 1201, accordé aux Génois, en la per- sonne de Baudoin de Rogério, député et ambassadeur de la répu- blique de Gênes, nous trouvons la description du sceau d'or de Léon II. Ce privilège, rédigé d'abord en langue arménienne, fut traduit en latin (1). Voici ce qui a rapport à la mention et à la des- cription du sceau :

« Ad majoris quoque securitatis causam , et ut presens privile- « gium, firmum, stabile et inconcussum in eternum permanent,

(1) Notices et extr. desmss t. XI, p. 19. Pièces dipi . tirées des arch . de Gênes , par S. de Sacy. Reg . des traités de la rép. de Gênes, t. I, fa 231.

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SIGILLOGRAPHIE OES ROIS D' ARMÉNIE. 631 « signo meo auri, imprimi, muniri et corroborari feci, et litteris « armenicis et latinis in eodem volumine scribi jussi. Insuper ru- « beis apicibus propria manu signavi. »

À la suite de l'acte traduit en latin , on lit ce qui suit : « Anno Incarnati Verbi 1201, mense Marcii, ego Atto Placenlius,

« notarii sacri palatii, hoc exemplum, ab autentico et originali « instrumento translato in latinům , ab alio autentico scripto , ut « credo, litteris armenicis in eodem pergameno, regis Armenio- « rum, filii domini Stephani de genere Rupinorum; ejus sigilli auri « impressione munitis in quo erat ab una parte ymago regia sculta « cum corona in capite, tenens in dextra crucem, in leva vero « tenens formam quasi floris lilii et erant ibi littere ut credito ar- « menice circum scripte, quas ignoro (1). Ab alia vero parte erant « quedam forma quasi leonis coronati tcnentis crucem in pede, « cujus circumscripta , sicut credo , litteris armenicis preno- « tatis (2).... transcripsi.... jussu.... domini Jacobi de Balduino, « Janue potestatis.... etc. »

Il y a une grande ressemblance entre la face de ce sceau et celle de quelques monnaies d'argent de Léon II. Quant au contre-sceau , il est parfaitement conforme à celui des monnaies de Léon III et de ses successeurs.

2. Charte de 1207, de Rupin, prince d'Antioche, par laquelle il donne aux Hospitaliers, sous l'approbation du roi Léon, Gibel et ses appartenances. - Mention d'un sceau d'or suspendu à des lacs de soie rouge. Non décrit (3).

3. Lettre de Léon II, adressée en 1210 à Innocent III, par la- quelle il fait connaître au pape la belle conduite des Hospitaliers , qui l'avaient aidé à défendre ses États contre les infidèles, et aux- quels il fait abandon de la ville de Seleße (Selef) et d'autres loca- lités, pour les récompenser. - Mention d'un sceau royal sans autres indications (4).

4. Charte de 1210, de Léon II, qui promet de donner Lavanda (Karaman) aux Hospitaliers, si cette ville tombe en son pouvoir.

(1) Le notaire parle de la légende du sceau qui portait sans doute au droit les mois suivants : Levon thakavor haïotz (Léon , roi des Arméniens). (2) Au contre-sceau, la legende devait èlre sansdoule semblable, à peu de diffé-

rence près, à celles du f} de certaines médailles du même prince , sur lesquelles on lit ces mots : Garhorhouthiampen Âsdoudzo (par la puissance de Dieu). (3) Paoli, Cod . dipl., I. I, p. 96-96, n* 91. (4) Paoli , p. 98-99 , n° 96. Cf. Lettre du pape Innocent III, ép. 112 , et Rainaldi,

Ann . eccl t. XX , 1210, xxxiv et xxxv, p. 304-306«

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632 REVUE ARCQÉOLOGIQtlE. - Mention d'un sceau d'or suspendu à des lacs de soie rouge , sans autres indications (1).

5. Charte de 1210, de Léon II, scellée d'un sceau d'or, et autre- fois conservée dans la coramanderie de Manosque en Provence (2).

6. Charte de 1214, de Léon II, qui donne le château appelé Va -

nerium, situé dans le territoire de Meloni (Mallo?), aux Hospitaliers, moyennant 10000 bezants. - Mention d'un sceau d'or, sans autres indications (3).

7. Charte de 1214, de Léon II, qui donne la terre de Guigiie- riutn (?) et ses appartenances aux Hospitaliers pour 20 000 bezants. - Mention d'un sceau d'or, sans autres indications (4).

Héthum Ier.

8. Contrat de mariage de la princesse Fémie (Euphémie), deuxième fille de Héthum I" et d'Isabelle, avec Julien, seigneur de Saiette. - Mention de sòn sceau pendant (5).

9. Privilège de 1245-1246, octroyé par Hélhum I" et Isabelle à J. Theupolo, doge de Venise. - Mention d'un sceau d'or (6).

Léon III.

10. Le décret de Léon III, en faveur des Génois (7), rédigé en langue arménienne et traduit ensuite en latin, est daté de l'an 1288 de l'ère chrétienne (737 de l'ère arm.). - Rien n'indique qu'il était scellé ; seulement, à la première ligne du décret, on trouve le mot arménien siker', que le traducteur a rendu par sigillum; mais ce mot a ici le sens de décret, privilège, patente (8). Dans les Mé- moires sur l'Arménie (9), on trouve ce mot sous la forme sidjil. Ce même mot sigillum se trouve au moyen âge, avec le même sens StffíXtov ou SiYtXtov ; mais je le répète, rien dans le texte n'indique que cette pièce ait été scellée .

11. Le P. Étienne, savant mékhitariste de Venise, qui a voyagé il y a quelques années en Karamanie, a trouvé, m'a-t-on dit, le

(I) Paoli, p. 100-101 ,n-9G. (2) Art de vérif. les dates , rois a Arm., Leon II, (3) Paoli , p. 104-105 , n® 99. (4) Paoli, p. 105, n° 100. (5) Paoli, p. 134-135, n° 119. (6) Liber pact, des arch, de Venise, i', b. Marin , t. iv, p. 156-7. (7) Notices des mss t. XI, p. 97. Eoctr. des arch . de Gênes . (B) Histoire des Orpehans, enap. iv, 9. (9) Saint-Marlin , 1. 11, p. 79, 138 , 236.

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SIGILLOGRAPHIE DES BOIS D' ARMÉNIE. 633 sceau de Léon III. Il serait à désirer que l'auteur de la découverte publiât ce monument avec un dessin ; ce serait le seul sceau d'Ar- ménie dont la figure nous serait parvenue.

Léon IV.

12. Privilège de 1307 (1), accordé par Léon IV aux Vénitiens; mention d'un sceau d'or. « Et a greindir, nous avons escrit le royal haut escrit de nostre man, et l'avons garni de nostre bolle d'or, en l'an d'Ermenie sel sens et sinquante seize, indision quinte, on més de may, vicesine jors. Et ce fu fait à Sis, la cité, etc. »

B. Dynastie de Lusignan.

Léon VI.

13. La description du sceau de Léon VI nous a été conservée dans un ouvrage espagnol que j'ai déj;' eu l'occasion de citer (2), à la suite d'une ordonnance rendue par le roi , comme seigneur de Madrid, de Villaréal, ď Andujar, etc., dans la ville de Ségovie, le 19 octobre 1427 de l'ère espagnole (3j.

Voici le passage de l'acte relatif au sceau du roi et la description de ce même sceau , donnée par l'éditeur Gonzalès (4) :

« Sobre esto mandamos dar esta nuestra carta firmada de « nuestro nombre , e sellada con nuestro sello. Dada en la ciulad « de Scvouia, 19 dias otubre, era 1427 años. REY LEON. »

« La firma, dit Gonzalès, está de letra colorada, y el sello de « cera colorada, tiene un castillo con dos leones, encima una « corona real , y por timbre dos ramos, en medio un grifo con esla « letra : REGIS ARMENIA LEONIS V. »

C. Souverains de Chypre , titulaires du rotjaume d'Arménie.

Charlotte de Lusignan.

14. Charlotte, après de vaines tentatives pour remonter sur le trône de Chypre, fit cession de tous ses droits à Charles Ier, duc de Savoie, son neveu. Elle continua cependant à porter le titre de

(1) Arch. de Ven. Patti, III, 48. Commém., I, î° 115, v°. Mas-Latrie, Docum t. III, p. 687.

(2) Teatro de las grandezas de Madrid, p. 156. (3) L'ère d'Espagne commença le 1er janvier de l'an 38 avant J. C., ce qui nous

donne pour celte pièce la date de J. G. 1391. (4) Ouvr. cité, p. 156.

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634 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. reine de Chypre et à se servir du sceau royal après la cession , comme on le voit par un acte du 7 mars 1485, déposé aux archives royales de Turin (1). Le sceau, parfaitement conservé, qui est ap- posé sur cet acte, est en cire rouge, et recouvert d'une feuille de papier, usage qui n'était pas encore très-répandu à celte époque. Il offre un écu écartelé de Jérusalem , de Lusignan , de Chypre et d'Arménie (2), surmonté d'une couronne royale et soutenu par deux épées croisées. Autour, on lit :

£>. + ßarlott . + ì»ei . gratia : + 3l)eru[0alffi] . Cpi . ft . 2lrtnrnif «gine.

MM. Cibrario et Promis (3) ont publié cette empreinte dans leur belle collection des sceaux des princes de Savoie (4).

Tels sont les renseignements que j'ai pu réunir jusqu'à présent sur les sceaux des souverains de la Cilicie. Il est regrettable qu'il ne nous soit parvenu qu'un nombre si restreint de documents de cette dynastie. La ville de Sis, où se trouvait la grande chancellerie des rois d'Arménie n'a, en quelque sorte, rien conservé qui fût de nature à rappeler le souvenir de la domination chrétienne. Dans le monastère de Sis, résidence d'un patriarche arménien dissident, il n'existe aucune trace d'anciennes archives. C'est donc seulement dans les dépôts d'Italie, h Rome, à Venise, à Gênes, à Turin ou à Malle, etc., que l'on peut espérer trouver quelques pièces relatives au royaume arménien de la Cilicie.

Victor Langlois.

(1) Archivio di Corte ; regno di Cipro . Mazzo 11°. (2) Au premier quartier (Jérusalem), la croix d'or potencée, cantonnée de

quatre croisillettes de même ; au deuxième (Lusignan) , burelé d'argent et d'azur au lion de gueules, armé et couronné d'or; au troisième (Arménie) , d'or au lion de gueules, armé et couronné d'or; au quatrième (Chypre), d'argent au lion de gueules, armé et couronné d'or. (Cf. Bibl. de l'École des chartes , t. V, p. 426.) (3) Sigilli dei principi di Savoia . Torino, 1834, p. 188, pl. xx , n° 111. (4) Mas-Latrie, Notice sur les monn. et sceaux de Chypre , Bibl. de l'Ecole des

ch. , t. V, p. 432. Diet. de numism », p. 215.

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