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Alice Planes-Lavisse Contact : 140 rue de belleville 75020 Paris +33 (0)6 78 81 32 94 [email protected] www.aliceplanes.com www.vimeo.com/aliceplanes DOSSIER DE CANDIDATURE RÉSIDENCE MISSION EN CINÉMA D’ANIMATION

dossier de cAndidAture résidence mission en cinémA d’AnimAtion · montage en passant par le storyboard, la prise de vue ou encore l’animatique (animation d’un story-board)

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Alice Planes-Lavisse

Contact :140 rue de belleville75020 Paris

+33 (0)6 78 81 32 94

[email protected]

www.aliceplanes.comwww.vimeo.com/aliceplanes

dossier

de

cAndidAture

résidence

mission

en

cinémA

d’AnimAtion

Lettre de motivAtion

Ma jeunesse dans le Nord, me laisse le souvenir d’une population impliquée dans toutes sortes de manifestations

culturelles au sens populaire du terme. Et pourtant un stéréotype dont souffre le Nord est qu’il serait un

désert culturel. Cette affirmation fait preuve d’une méconnaissance totale du territoire et de ses habitants.

Les carnavals, les défilés de géants en passant par les braderies, kermesses ou encore les majorettes sont

autant de souvenirs qui ont œuvré pour moi comme des portes d’accès vers des pratiques artistiques plus

académiques.

Même si il est vrai qu’il existe une vraie culture populaire dans le Nord, il faut avouer que l’institution s’est bien

souvent montrée défaillante pour développer de véritables politiques culturelles démocratiques, concertées

et audacieuses. C’est pour cela que les ambitions du Contrat Local d’Education Artistique m’ont tout de

suite intéressé. La volonté de réduire les inégalités et la collaboration avec les acteurs sociaux me touchent

directement étant moi-même un résultat de «l’ascenseur culturel». Sa durée permet une véritable implantation

et une découverte du Territoire. Son fonctionnement collaboratif incite à la création conjointe plutôt que placer

l’artiste en position de «sachant».

Ainsi la Résidence-Mission a cet atout par rapport à une résidence de création de faire sortir l’artiste de son

atelier et je pense avoir beaucoup à apprendre des différents publics auxquels je vais être confrontée. J’ai

pu me rendre compte l’année passée en résidence à I’Institut Français du Maroc de la richesse apportée

par les échanges et les partenariats menés avec les acteurs locaux qu’ils soient artistes, artisans, étudiants,

enseignants ou travailleurs sociaux. Par exemple dans mon projet réalisé à Fès «le rêve d’Isham», les images

de ma séquence d’animation se retrouvent ciselées sur un plateau en cuivre rond, rappelant les disques

stroboscopiques du XIXe siècle, grâce à une étroite collaboration, avec les artisans dinandiers de la Médina.

Il est important de ne pas rester emprisonné dans l’entre-soi et l’élitisme que peut parfois incarner l’art

contemporain. J’ai toujours conjugué un travail d’artiste plasticienne avec un travail plus classique. Ce qui

me permettra de m’adapter à mes auditeurs avec des travaux accessibles ou plus expérimentaux et de créer

des passerelles entre différentes pratiques culturelles. En participant à la confection d’œuvres d’art avec des

«macro déchets» initiative de l’association Expédition Méditerranée En Danger pour sensibiliser les gens à la

pollution marine, j’ai pu apprécier tout le bénéfice que peut amener l’art contemporain quand il est allié à des

problèmes concrets ou militants.

En plus de son cadre, cet appel à projet me séduit par sa démarche particulière : l’idée d’utiliser un artiste issu

du monde de l’animation.

Qu’il s’adresse aux jeunes ou aux adultes le film d’animation fait toujours appel à l’enfance et en cela il est

un outil pédagogique fantastique. Il n’y a qu’à voir ou revoir Persepolis et Valse avec Bachir pour s’apercevoir

comment l’animation permet d’aborder des sujets difficiles en y transcendant la violence. Il permet aux enfants,

adolescents ou jeunes adultes de facilement s’identifier ce qui représente un atout majeur pour un intervenant.

Le travail autour de l’animation permet aussi l’accès à des pratiques pluridisciplinaires. Par exemple les

séquences animées de mon travail «le rêve d’Isham» proviennent de coopérations avec des danseurs. Ces

films ont donné forme à des estampes réalisées dans l’atelier de gravure de l’Institut Français de Tétouan et des

plateaux de cuivre avec les dinandiers de Fès sur lesquels sont décomposés les mouvements des danseurs.

Aussi, l’animation possède un grand potentiel en terme de projection/restitution et d’échange culturel avec

un large public. J’ai pu le constater en collaborant avec des associations (Association française du cinéma

d’animation, Les Amis d’Émile Reynaud, résidence d’artiste Trankat, Casamémoire, Expédition Méditerranée

en danger), des collectivités (mairie de Montreuil, mairie de Canet ), des institutions (Institut Français de Fès et

Tétouan au Maroc) ou encore des écoles (Institut National des Beaux-Arts de Tétouan au Maroc, Ecole Nationale

Supérieure d’Architecture de Paris La Villette, école primaire de Canet).

Enfin et ce n’est pas négligeable, l’animation est un art parfaitement adapté à la création d’ateliers éducatifs.

Ceux-ci peuvent s’articuler autour des différentes étapes de la création audiovisuelle : du scénario jusqu’au

montage en passant par le storyboard, la prise de vue ou encore l’animatique (animation d’un story-board).

D’autre part, cela passe par les multiples techniques qui peuvent être employées pour créer un film d’animation.

Stop motion, grattage sur pellicule, rotoscopie ou dessin traditionnel sont autant de pistes pour la création

d’ateliers.

Quelques pistes pédagogiques :

Ici je proposerai quelques pistes en matière de création d’atelier, de restitution ou encore de mise en commun

du geste artistique.

Initiation au dessin animé sur table lumineuse

La table lumineuse peut servir à la peinture animée, l’animation par le sable.

Support : générique réalisé en stop motion pour le programme de télévision Oikos.

Support artistique : Le rêve d’isham.

Stop Motion

Cette technique consiste à prendre plusieurs photos d’un objet dans différentes positions et de projeter toutes

ces images à la vitesse d’une pellicule classique afin de donner l’illusion du mouvement. Cela peut se réaliser

avec de la pâte à modeler également de manière plus ambitieuse en sérigraphie, dessin ou manipulation d’objets.

Support artistique : Le rêve d’isham, Partir.

Création de Petit Objet Multimédia (P.O.M)

Il s’agit d’initier à la création de film et à la prise de vue en se servant de la démocratisation du matériel audiovisuel

avec notamment l’usage du téléphone portable type Smart Phone. Il est par exemple possible de créer des

cadavres exquis vidéos ou des auto interviews pour introduire de la poésie dans l’objet filmique. L’autoportrait

peut aussi être l’objet d’un atelier.

Support artistique : Petites Actions Féminines.

Atelier cuisine et animation

Lors de mon travail à l’atelier Loopse de Montreuil, j’ai pu m’initier aux travaux d’Alexandre Dubosc et de sa

pâtisserie animée. D’ou l’envie de créer en collaboration avec les écoles, des ateliers d’animation image par

image autour de la réalisation de pâtisseries ou de recettes de cuisine.

Polaroids grattés

Ici une proposition de travail autour mes polaroids grattés. Il s’agit de dessiner en transparence sur des photos

pour animer ces dernières et les rendre «habitées».

Support artistique : polaroid de printemps.

Flip-book

Création d’un livret de dessins animés ou de photogrammes cinématographiques qui, feuilleté rapidement crée

l’illusion du mouvement continu. Cela peut passer par des dessins très simples pour les plus petits mais être

plus ambitieux avec l’ajout d’impératifs poétiques pour les plus agés.

La Boîte à Balbu-Ciné

Permet une découverte de l’histoire de l’animation à travers des ateliers pratiques et ludiques basés sur

l’interactivité en proposant des petits cabinets de curiosité d’animation. Lors de l’exposition sur Emile Reynaud,

j’ai pu découvrir le potentiel éducatif de la Boîte à Balbu-Ciné. Elle invite à expérimenter les premières tentatives

d’animation des images. Son contenu est interactif, c’est une chronologie à toucher. Dix objets emblématiques

ont été sélectionnés pour représenter l’avancée historique vers le cinéma. http://www.colorant14.net/#!boite-a-

balbu-cine/ckra

Atelier scénario

Jean Gabin disait « pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une

bonne histoire ». On pourra proposer un sensibilisation à l’écriture scénaristique et au story-board. De mon

passage au cours de Denis Tison Du Conservatoire Européen d’Ecriture Audiovisuelle, j’ai gardé des méthodes

et des exercices pour se familiariser avec la création de personnage et s’initier au scénario et en comprendre les

contraintes et les spécificités.

Le montage vidéo

L’initiation au montage vidéo peut passer par la création de différents «Post It» représentant chacun une action

ou une scène d’un film. Les élèves sont alors amenés à composer le déroulé de leur film sur un mur ou une

planche. L’intérêt étant de comparer et discuter des différents résultats suivant la structure choisie. C’est aussi

l’occasion de faire un rappel de l’histoire du montage et notamment l’effet Koulechov.

Le montage son

Un objectif peut être d’apprendre à considérer le son et l‘image comme deux entités indépendantes. Cela peut

passer par exemple par illustrer une même séquence vidéo par différentes musiques ou bandes sonores et

ensuite comparer et décrypter les différents résultats. Les bandes sonores en question pourront être collectées

grâce à internet ou des outils simples comme le téléphone portable.

Gifs animés et poésie

Il s’agit d’un atelier où l’on travaillera sur des illustrations de poésies. Après avoir choisi une poésie ou un

texte présent dans le programme scolaire, chaque élève ou groupe d’élèves dessine une illustration inspirée du

poème. L’illustration sera ensuite animée pour créer une boucle de petite durée. Les Gifs animés que les élèves

connaissent forcement par leur présence massive sur les réseaux sociaux, pourront ensuite être intégrés sur une

page web ou un blog assez simplement, partagé et vu par tous.

Séquences animées par jeu de lumière

Comment jouer avec un dispositif de lumière noir (UV) et de couleurs fluorescentes. Ces ateliers sont destinés

aux lycéens et jeunes adultes ou adultes pour développer leur imagination autour de l’idée de visible/invisible.

Support artistique : séquences animées sur passeport

Restitution et histoire de l’animation

Il s’agit donc de se servir de certaines de mes pièces et/ou d’extraits marquants de l’histoire de l’animation

pour provoquer le débat autour de l’animation et de ses problématiques. On pourra proposer une ouverture sur

l’animation dans l’art contemporain.

Ce sont des propositions, elles sont à confronter et à affiner après avoir entendu les attentes et les impératifs des

acteurs locaux et de tous ceux pouvant être concernés par cette résidence-mission.

J’espère avoir répondu à vos attentes.

Recevez Madame, Monsieur, mes sincères salutations

Alice Planes

2008Exposition collective de vidéo dans le cadre de Marseille Artistes Associés.par Anita Molinéro Musée d’Art Contemporain (MAC) - Marseille

résidences2014Institut Français du Maroc à Fès et Tétouan

Les anciens abattoirs de Casablanca, la fabriqueculturelle - Maroc

AideDRAC île de france

PubLicAtion et Presse2014Interview sur Radio Atlantic (Maroc), “L’Instant Culture”

2011Catalogue Archipélique 3

Le journal sous officiel n°047par Beya Bentayeb

2010ART21 #28Cas d’école par Cédric Schönwald

Autres Activités

Performeuse pour le spéctacle“Le championnat du monde de ricochets fluores-cents” de Charlotte ducousso :Nuit Blanche Amiens 2012Nuit des musées LAAC Dunkerque 2013Festival Kanal Bruxelles 2014Vidéo-graphiste / animatrice 2D freelanceAtelier Stop-motion pour enfant à Fèz au MarocIntervention à l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan au MarocEcole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La VilletteAtelier d’art plastique école primaire de Canet 34

exPositions PersonneLLes2014“Rhabillez-vous pour un art propre” galerie Fatma Jellal - Casablanca - Maroc

Restitution de résidence de création à l’institutFrançais du Maroc - IF Fès - Maroc

exPositions coLLectives2015“Grand salon d’Art Abordable” la Bellevilloise - Paris

2014“Cavales” soirée vidéo-performance dans le cadre de Garenne party par le Collectif de Mèche - Nerac

2013“Something strange is happening” soirée vidéo-performance Le Cirque Eléctrique - Paris

“Exil” par La Brigade des ImagesLes Salaisons - Romainville etMusée de l’histoire de l’immigration - Paris

2012“La fin du monde selon vous” par D-fICtIonGalerie Le Purgatoire - Paris

2011“Au fil de la bave” par Anita MolinéroGalerie Alain Gutharc - Paris

28ème Rendez-vous des jeunes plasticiens - La Garde (Var)

Archipélique 3Château de Servières Marseille etGalerie des Grands Bains-Douches

2010Déchets salésGalerie Montgrand - Marseille

2009BlackBoxGalerie Montgrand - Marseille

Exposition de film d’animation dans le cadre de l’ouverture des ateliersVSUP Prague (CZ)

c.v. ArtistiqueNée le 6 novembre 1979 à Montpellier, vit et travaille à Paris

DNAP & DNSEP Beaux-Arts de Marseille, atelier d’Anita Molinéro et Alain RivièreERASMUS à VSûP de Prague dans le “studio of film and TV Graphics” de Jan BALEJBachelor of Art option Graphic Design (Epsom - Grande-Bretagne)Bac. Pro. Artisanat et Métier d’Art en communication visuelle

Alice PLANES140 rue de belleville 75020 Paris Tél : 06 78 81 32 94 [email protected] https://vimeo.com/alicelavisse

T.H opérateur en infographie option multimédia Bac. pro. communication visuelle mention (cfacom) Bachelor of Art option Graphic Design (Epsom - GB) DNAP et DNSEP Beaux-Arts de Marseille 6 mois d’échange ERASMUS à VSUP de Pragues dans le “studio of film and TV Graphics” de Jan BALEJ

Anglais courant Permis B

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES 2010 à nos jours Vidéo-graphiste TV, création d’habillage pour bande annonces chez Turner France : Cartoon network, TCM et Transatlantic Vidéo : France5 (Paris).Générique de documentaire : Les films des Tambours de Soie

2008 à 2009Graphiste freelance (vidéo, web) : Agence T.I.N.A., Internity, Manaba film (Marseille).

10/2006 à 09/2007Graphiste maquettiste pour la société Edmiston and Company (Monaco).

03/2006 à 08/2006Graphiste illustratrice dans le studio Neoco.com (Londres).

10/2003 à 05/2004Graphiste freelance dans la société HomeAccessories, packaging et pré-presse (Londres).

09/2002 à 08/2003Graphiste dans le studio de création Rosepourlesfilles web, animation et story-boards, Illustrations, PAO.

09/2001 à 07/2002Graphiste dans la société Pointop.com, illustration, animation e-card, design de jeux flash, Pré-presse.

10/2000 à 08/2001Poste de web designer, création de sites (html), gifs animés, animation flash, mise en ligne de sites.

05 à 08/2000L’ comm Léonard, agence de communication hors- média. Assistante du DA, d’argumentaires de vente, appels packs, préparation des fichiers pour l’impression et suivit de fabrication.

10/1999 à 04/2000Photogravure 2G Graphic. Flashages sur Dolev 400 et Agfa Accuset1000, Cromalin, retouches photos, maquettes et mise en pages sur Xpress.

Vidéo-graphiste / Motion designer

LOGICIELSAdobe Creative Suite : Photoshop, Illustrator,

Indesign, Flash, Dreamweaver, CSS, Acrobat pro, QuarkXpress, After effect, Final cut,

ToonBoom et C4D (notions)

DéSCRIPTIFLe rôle du Motion Designer est de concevoir, puis

réaliser des productions graphiques incorporant à la fois de la vidéo, de l’animation 3D, des effets spéciaux, des sons ou encore de la typographie.

Créer des contenus animés, audiovisuels et interactifs.

élaborer un storyboard, qui permet, grâce à des illustrations, de se représenter visuellement l’ensemble des plans qui constitueront la vidéo.

gèrer la créa, des adaptations aux découpages techniques, mise en place des effets de transition.

La phase de production : rendu des images, montage, étalonnage, Jusqu’à l’encodage.

STAGES / BENEVOLAT06 à 08/2009

Storyboardiste pour la société Idéale Audience à Paris.

11/2008Décorateur/peintre sur le tournage d’un téléfilm des

productions de l’Ephémère à Marseille.

09/2008Vidéaste pour le thêatre des Bernardines à Marseille.

Formatrice de cours de PAO pour adultes

My little cat, 2006, Clip d’animation 02:27

transfert de photocopie à l’acétone, papier découpé, papier calque, encre de chine, peinture acrylique, polaroïd. https://vimeo.com/12342214

my LittLe cAt

Clip vidéo réalisé à Londres raconte l’histoire d’un chat qui se sauve de chez lui pour faire une balade dans

la ville, sa maitresse très triste part à sa recherche. Le chat déambule dans l’univers londonien, sur chaque

plan on remarque une rue, un édifice, des briques rouges…

Outre son aspect esthétique autour de Londres, ce film raconte le sentiment d’abandon.

Cette vidéo est très riche en techniques employées pour sa réalisation. Les photographies sont agrandies

et photocopiées, puis elles sont transférées à l’aide d’un solvant sur différents supports pour donner cet

aspect ‘vieilli’.

Un plan est gratté sur des négatifs photos puis scannés.

D’autres plans sont fait en papier découpé animés en stop motion.

ProPosition de Piste de trAvAiL Autour de my LittLe cAt.

CONCEPT

Travailler autour des techniques plastiques et du clip vidéo.

TERRITOIRE D’ACTION

tous

DESCRIPTIF PROVISOIRE DE L’ATELIER :

Le clip vidéo est un domaine où les réalisateurs et motion-designers trouvent leur plus grande liberté artistique.

Un exemple très connu est celui du réalisateur Michel Gondry.

Cet atelier pédagogique peut d’une part définir ce qu’est le clip vidéo en montrant les exemples les plus

emblématiques. Puis définir l’importance du rythme dans l’animation, le rapport son/image.

Le choix d’un morceau de musique.

My little cat étant déjà très riche plastiquement, on peut imaginer des ateliers pour chacune des techniques :

- Grattage de pellicule

- Transfer de photocopies sur différents supports, voir gravure sur lino

- Papier découpé

De plus il est possible de faire travailler sur le même clip plusieurs groupes de travail, chacun avec un style

différent. Au montage les plans sont tous assemblés créant ainsi une unité. Cette méthode de travail est

proche de la réalité du studio qui divise le travail.

MATéRIEL

Tables lumineuses A4 ou A3, appareil photo numérique, banc titre (fourni par l’artiste si nécessaire), photocopieur

éclairage, néon, spot allogène, mandarine, gelatine de couleur.

papier blanc, papier carton, pâte à modeler, fil de fer, pistolet à colle, matériel beaux arts.

Partir, 2009sérigraphie, carton, papier, sacs polypropylène tissé. Film d’animation 03:00https://vimeo.com/5715660

J’ai peur, 2009bâche et bout de sacs en polypropylène tissé.

PArtir

Pour ce film, je me suis inspirée du livre ‘Partir’ de

Tahar Ben Jelloum.

Dans ce roman, j’ai ressenti un lien fort avec mes

thématique plastique sur le déracinement, les sacs et

le voyage.

Ce travail émerge d’un traumatisme vécu : celui

de n’avoir jamais eu de maison familiale, de vivre

dans l’attente de revoir un jour ses parents, de rêver

d’ailleurs.

L’usage de matériaux pauvres, sacs en polypropylène

tissé et sérigraphies sur carton pour les décors, est ici

une métaphore du niveau de vie de mes personnages

qui sont candidats au voyage.

ProPosition de Piste de trAvAiL Autour de PArtir.

CONCEPT

Travailler autour d’une œuvre littéraire, fiction, poésie etc…

TERRITOIRE D’ACTION

Les écoles, l’hôpital

Enfants de la maternelle au collège

DESCRIPTIF PROVISOIRE DE L’ATELIER :

Il s’agit d’un atelier où l’on travaillera sur des illustrations de poésies. Après avoir choisi une poésie ou un

texte présent dans le programme scolaire, chaque élève ou groupe d’élèves dessine une illustration inspirée du

poème. L’illustration sera ensuite animée pour créer une boucle de petite durée. Les Gifs animés que les élèves

connaissent forcement par leur présence massive sur les réseaux sociaux, pourront ensuite être intégrés sur une

page web ou un blog assez simplement, partagé et vu par tous.

L’enjeu de cet atelier en accord avec le programme scolaire, est de présenter de façon ludique l’importance de

la poésie et de la métaphore. Egalement la création d’un blog ou d’une page internet regroupant les animations

réalisées lors de cet atelier propose une mise en valeur de l’outil WEB à des fins artistiques.

MATéRIEL

Tables lumineuses A4 ou A3, appareil photo numérique, banc titre (fourni par l’artiste si nécessaire)

Ordinateur, scanner, materiel beaux arts : crayons, feutres, peintures

On ne mélange pas les torchons et les serviettes, 2010Photographie sur fond vert, image par image compositing sur AfterEffect.

Film d’animation 01:38https://vimeo.com/10114323

on ne méLAnge PAs Les torchons et Les serviettes

Inspiré de l’expression populaire que je détourne en combat politique : les torchons et les serviettes

toujours en guerre finissent à la poubelle...ensemble.

Technique de prise de vue réelle image par image sur fond vert, détourée et animée sur After Effect

Projet 10secondes.net

Le projet 10secondes.net est un projet participatif réunissant des réalisateurs de prise de vue réelle ou

d’animation.

Chaque participant réalise une séquence de 10 secondes avec ou sans thème précis, le monteur du film

final doit réussir à agencer tous ces plans et inventer une histoire.

Ma proposition est une petite séquence nommée ‘Polaroid de printemps’. La technique est un grattage

image par image sur un polaroid posé sur une table lumineuse.

https://vimeo.com/124059090

LoAding Art history

Dans la vidéo « loading_art_#1, le GIF animé d’une animation de barre d’attente ronde est utilisé comme

source picturale nous invitant à une expérience ‘néo sublime’, sous-jacent la critique d’une société hyper

informée et connectée qui paradoxalement gît dans une attente constante.

Les barres d’attente forment peu à peu une image, inspirée d’un tableau du peintre allemand Caspar David

Friedrich.

Vidéo totalement réalisée sous After Effect à l’aide de

gifs animés téléchargés sur www.ajaxload.info

Femme devant le coucher de soleil - frau vor

untergehender Sonne 1818

Loading_Art_#1, 2012

vidéo de 05:00

https://vimeo.com/54755368

le rêve d’Ishampar Alice Planes

Entre cinéma et objet, ici, les frontières se floutent.

Le story-board se lit dans les pièces de dinanderie, le personnage s’anime dans le labeur des artisans.

Le sujet propose un autre regard sur la mobilité et les illusions perdues.

Ce récit parle de la vie d’un artisan dinandier issu de Fès dont l’histoire fait écho à la mienne.

LEt’S DAncE 2014

Encre de chine,

peinture acrylique

sur papier.

95cmx70cm

En 2006 je fis la connaissance d’Isham.

Parti du Maroc en traversant la Méditerranée

dans l’huile de moteur d’un bateau, il vit

depuis 10 ans sans papier en France. Son

histoire m’a beaucoup touché et inspiré.

Né à Fès et atteint d’une sévère dyslexie

jamais diagnostiquée, ses parents l’ont

placé comme apprenti chez les maîtres

dinandiers de la Médina comme alternative

à son échec scolaire. Isham rêvait de danse

et de culture hip hop. Devant le mépris et

l’incompréhension de ses paires, ainsi que la

dureté de l’apprentissage chez ses maîtres

il décida de partir en France, un pays ou il

pourrait vivre sa passion. Aujourd’hui la

danse est celle qu’il exécute pour échapper

aux contrôles d’identité, ses performances

sont l’habilité à fuir la préfecture de police

et les centres de rétention. Quelques années

plus tard, je suis partie rencontrer sa famille

à Fès, j’y ai produit des images vidéos que

j’ai ensuite utilisées pour mon installation ‘les

expressions’ et comme support pour le film

‘Partir’.

LAByRINThE 2014

Plateau ovale en laiton ciselé. Décoration Damma retravaillé avec un jeu de flèche formant le « sceau de Salomon ».

Dans chaque centre un symbole où un logo. 33cm x 50cm

Artisan dinandier : El hadi ABBAS MRABTI MARRAKCHI Médina de Fès

HIPHOP 2014

Plateau en laiton ciselé. Décoration issue d’une sérigraphie.

Diamètre 30cm

Artisan dinandier : Inconnu (Casablanca)

PASSEPOrt 2014

Plateau Tifor en laiton ciselé. Décoration issue de séquences

animées.

Diamètre 1m

ARTISAN DINANDIER : ZEREFI MAHAMED

LE SAUt 2014

Séquence d’images animées sur

passeport marocain réalisées avec

un dispositif de lumière noire.

Vidéo de 22secondes en boucle

LE rêvE D’ISHAM 2014

Performance d’environ 15 minutes

Les danseurs HipHop bougent avec leur djellaba. La chorégraphie crée une rivalité entre les deux personnages, inspirée des

‘battles’. L’un cherche à s’enfuir l’autre le rattrape. Vers la fin de la performance les deux personnages ondulent et créent des

figures avec leur corps pour enlever leur djellaba et partir de la salle.

DANSEur : ABDSSAMAD HAMMADOU ET MOHAMMED ECH-CHARQUAOUy

ProPosition de Piste de trAvAiL Autour du rêve d’ishAm.

Sous les néons noirs, les passeports libèrent des dessins et formes graphiques fluorescents. Les douaniers

s’en servent pour vérifier l’authenticité des documents.

Dans mes installations précédentes, je me suis intéressée à la lumière en temps que matériau de mise

en scène. Dans l’installation « les non-papiers » l’usage de la lumière UV vient renforcer la sensation de

déshumanisation, de mise à nu et de vérification intrusive liée à ce rituel obligatoire aux postes frontières.

Détourner l’usage utilitariste dans un but poétique.

CONCEPT

Travailler autour de la lumière, en particulier la lumière noire (UV) et les encres fluorescentes.

TERRITOIRE D’ACTION

à definir

Adolescents, jeunes adultes et adultes

DESCRIPTIF PROVISOIRE DE L’ATELIER :

à définir

MATéRIEL

Appareil photo numérique, banc titre (fourni par l’artiste si nécessaire), ordinateur, scanner

Neon UV, ampoule UV, peinture fluorescente, matériel beaux arts : pinceau, feuille de papier jaune fluo.

Non-papier, installation : sérigraphie taille 59,4 × 84,1cm, plastique, bois, néon UV

Lost and Found, 2012

https://vimeo.com/45720795

faire-Part recto faire-Part Vesto

Lost And Found

Ce film est un cadeau de mariage offert et diffusé lors de leur union. Pour le réaliser, je me suis inspirée du

style graphique du Faire-Part reçu quelques mois précédant la date. Après un travail de recherche auprès

des amis et de la famille j’ai réalisé ce film en racontant avec humour chaque étape de l’histoire de leur

rencontre.

Film réalisé sous After-Effect de 7min26

1,625 m2

J’ai très peu connu ma mère, un jour j’hérite d’une boite de photographies lui ayant appartenu. Que faire

de cette boite ? Sur les images des lieux, des gens que je ne connais pas, des images que je ne peux

pas dater. Comment constituer un album sans chronologie ? Que faire d’un héritage de souvenirs auquel

nous sommes liés mais qui ne nous appartiennent pas ? Cette boite est une source d’histoires que je peux

imaginer, afin de reconstruire la vie de ma mère à travers les images.

Dans notre société comment vit on sans héritage photographique ? Je n’ai pas de réponse à cette question.

J’ai utilisé ces photographies pour créer un périmètre au sol, sorte de cadastre identitaire. Pour cela, je les

ai simplement posées au sol et en ai calculé la surface. Cette surface m’indique ma surface de souvenir,

celle qui va me servir à m’imaginer ‘d’ou je viens’.

A voL d’oiseAu

à vol d’oiseau est une série de sérigraphies issue de photographies numériques, argentiques et de

captures vidéo réalisées en 2014 lors de ma résidence à l’Institut Français du Maroc.

Ces images ont un point commun ; elles ont eté prises sur un lieu abritant des migrants pour l’Europe

ou véhiculent une métaphore liée à ce thème. Tout comme cette structure en béton abandonnée dans

les hauteurs de Tétouan, commune dans le paysage Marocain, donne une impression de chantier

permanent, une attente, une latence.

Les couleurs de la série sont pensées avec soin afin de procurer une certaine harmonie. Elles s’accordent

les unes avec les autres construisant un récit calme et énigmatique. L’image en négatif de couleur

phosphorescente qui n’est pas perçue dans l’immédiat ce révèle ensuite, s’estompant dans l’obscurité

jusqu’à son effacement total : son oubli.

Cette série est composée de 8 images tirées à 15 exemplaires chacune.

Le squat, l’arbre, l’hotel (ci dessous) la plage, la structure, la valise, le cimetière, le bateau (non visible)

“A vol d’oiseau - la structure” (détail) 2015 sérigraphie en 2 couleurs, dont une phosphorescente 15 tirages 50x40cm

iL FAut souFFrir Pour être beLLe...

Cette série de dessins représente des portraits de femmes amazighes (berbères). D’abord frappée

par leurs tatouages, je me suis intéressée à leur culture et leur histoire. J’ai pu constater les

difficultés que rencontrent ces femmes dans la société marocaine, où elles représentent une

minorité.

En remplaçant les bijoux par les formes très graphiques de l’alphabet berbère ; le Tifinagh, avec

l’emploi de peinture acrylique et métalique, l’intention de cette série est de relayer ces personnages

au rang d’icones pops.

il faut souffrir pour être belle 2014 encre de chine, peinture acrylique 65x50cm

Petites Actions Féminines

Les ‘petites actions féminines’ sont des actions urbaines réalisées comme des happenings - perfor-

mances filmés et documentés.

Des petites robes en dentelle viennent habiller les feux de passage piéton dans GENRE URBAIN.

La vidéo CUISINE MODERNE est une captation d’un happening dans une laverie à Paris. La salade

composée est lavée dans une machine industrielle en cycle rinçage/essorage. J’y fais aussi du pop-

corn dans les sèche-linge. VANDALISME POÉTIQUE consiste à marquer son territoire comme le font

les ‘tagueurs ‘ sur les murs de la ville mais avec les stéréotypes de la femme fatale ; parfum en spray,

poudre de riz, rouge à lèvres et vernis à ongles. De cette pièce est né mon personnage de « femme

fatale ménagère ». Avec ce personnage, je réalise accompagnée de mon binôme Madame Patatte, des

performances alliant musique électro-acoustique et repassage au fer de sacs plastique.

Genre urbain2010 vidéo de 01:29

https://vimeo.com/15918620

Femme fatale ménagère VS femme enfant gothique, 2013 / 2014Performance réalisée avec Madame Patatte au Cirque Electrique à Paris

Vandalisme poètique, 2010 une vidéo de 03:05https://vimeo.com/13712959

Au Maroc j’ai également développé une petite action féminine en posant des autocollants dans les rues de Fès.

Une sélection de tableaux issus de l’histoire de l’art telle que je la connais vient bousculer le paysage visuel de

la ville. Cette action fait suite à plusieurs rencontres avec des étudiants ou d’anciens étudiants marocains en

leur posant la question “étudie-on l’histoire de la peinture ‘occidentale’ dans les école d’art au Maroc?” aucune

réponse claire. Ces tableaux ont tous été choisis pour la nudité - qualifié d’obscène par la société - de la femme

qui y figure que j’ai ensuite ‘rhabillée’ avec des zelliges marocains.

2 tableaux ont été produits avec les fichiers d’origine puis repeints à l’acrylique. 147 x 141cm

arto censure : 2014 autocollant impression laser / 6X100ex

scuLPtures micro-nArrAtives

Dans mon travail j’entretiens un lien étroit avec l’artisanat, ma première formation étant dans les arts

graphiques. Aux Beaux Arts de Marseille j’ai découvert la céramique et réalisé mes premières pièces

avec ce médium. La mise en œuvre de ces pièces est traitée cinématographiquement, par plan, ou

par séquence, les dessins préparatoires sont proches des storyboards. Elles s’inscrivent dans un

processus bien précis de naration. Trophées de licornes, tasses à café langues pendantes, calendrier

de plaquettes contraceptives, sceptre de pillules, alimentent dans leur ensemble un récit.

Mort des utopies, 2009

céramique, bois, peaux de chèvre.

Le calendrier, 2009 : céramique, ruban. Détail

Mignon, 2010

céramique, coupelle industrielle,

colle

Je choisi mon médium en fonction du projet et ce choix n’est jamais gratuit. Mon intérêt pour la

céramique concerne son coté fragile et incontrolable, les cuissons peuvent amener à une explosion de

la pièce et les émaux sortant du four sont parfois d’une grande surprise.

Le projet LANGUES est une réflexion plastique en résonance de la phrase suivante : ‘tu

as la langue bien pendue pour quelqu’un qui n’ést pas engagé politiquement’.

J’ai pris ces mots à la lettre et j’ai fabriqué une série de pièces comme une sorte de

manifeste.

Ces langues sont démesurées, certaines coincées dans une tapette à souris.

Une s’enroule sur elle même, l’autre serpente, un bout lui manque...

Les tasses à café manufacturées d’où sortent les langues blanches ont une forte

connotation symbolique. Elles représentent ‘le café’ - le lieu - où l’on discute parfois avec

des amis ou des nouvelles rencontres.

Mes sculptures sont des collages de formes symboliques qui créent des objets dotés de

leur propre récit.

Langues, 2008 - 2010 céramique, tasse industrielle, colle. vue d’ensemble

Langue, 2008 / céramique

Sceptre, 2009

céramique, métal.<- Détails ->

Le Sceptre est une sculpture faite d’un moulage de ma main dans la position identique à celle de la

représentation de Jésus Christ. Les ongles sont peints en émail rouge pour rappeler le côté féminin.

Les gélules surdimensionnées alternant avec des mains en terre cuite noire tournées sur elles-mêmes

forment la colonne ou est posée la main. Les pièces en céramiques sont enfilées une à une autour

d’une tige en métal qui les maintient.

Cette sculpture est une Main de justice qui n’est pas celle d’un roi mais celle d’un médecin ou d’un

dealer.

J.S.O. n°047

ARCHIPELIQUE 3ALICE PLANES et STEPHANIE RUIZ

par Beya Bentayeb

L’École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille(1) a présenté pendant un mois(2) une sélection des travaux de la promotion 2010 des options Art et Design dans trois galeries de la ville(3). C’est à cette occasion que trente-deux jeunes « diplômables » ont pu montrer la variété de leurs propo-sitions. Deux œuvres d’une esthétique simple et belle de deux jeunes diplômées du Master de l’ESBAM, exposées à la galerie du Château de Servières, ont particulièrement attiré mon atten-tion. Il s’agit du film d’animation « Partir » d’Alice Planes et de la sculpture « Tomber amoureux » de Stéphanie Ruiz. Ces deux œuvres nous parlent de sentiments, des émotions proches et com-préhensibles à chacun.

ALICE PLANES (4) / « Partir »

C’est à la suite de la lecture du livre « Partir » de Tahar Ben Jelloun, qu’Alice Planes réalise un film d’animation éponyme de trois minutes(5). Une occasion de dénoncer l’injustice que vivent ceux qui n’ont pas la chance, comme elle, de posséder un passeport qui leur permettrait de voyager et d’obtenir des visas pour presque tous les pays du monde(6). Alice Planes nous donne à voir, à sentir et à ressentir un travail très proche d’elle pour ne pas dire autobiographique. Elle utilise pour cela des symboles efficaces tel que les papiers d’identité ou les sacs de voyage pour développer graphiquement ou plastiquement ses préoccupations. Ici, ce sont des sacs Tati que l’artiste a souvent utilisés dans d’autres travaux ; dans des photos, des installa-tions, des collages... Les sacs Tati tricolores comme symbole du déplacement, des sacs de voyages non touristiques, du déménagement, sacs à moindre coût, robustes et universels. Alice Planes reprend certaines métaphores du livre, elle utilise les images les plus fortes et l’enchaînement de ces images fabriquées à l’aide de découpages et de collages crée l’histoire.

Extraits- « - C’est mon droit d’envier ces caisses ! Je voudrais être une de ces caisses, non pas être dedans, j’étoufferais, mais être une caisse de marchandise déposée dans un hangar en Europe, sur une terre de liberté et de prospérité, oui, juste une caisse en bois léger, une caisse anonyme sur laquelle j’aimerais bien que soient inscrits en lettres rouges « fragile », « haut », « bas ». » - « Partir, partir ! Partir n’importe comment, à n’importe quel prix, se noyer, flotter sur l’eau, le ventre gonflé, le visage mangé par le sel, les yeux perdus... Partir ! (...) La mer vous avale puis vous rejette en morceaux... »

C’est simple, efficace, image par image, on vit une histoire d’exil, cette volonté qui devient une obsession pour certains à vouloir aller voir ailleurs un monde qu’ils croient forcément meilleur, le message est clair en plus d’être réalisé avec une économie de moyens proche du sujet même.

PubLicAtion et Presse

Alice Planes a choisi d’emprunter les chemins détournés et oubliés de la « grande » histoire, préférant

les récits, trajectoires et narrations individuels aux poncifs attendus des récits globalisants. Elle offre tout

d’abord une perspective intime et micro-historique, ne perdant jamais de vue les grands enjeux dans

lesquels ils s’imbriquent.

Dans son engagement artistique comme son histoire personnelle, les tragédies effrayantes du XXe et du

XXIe siècle que sont la colonisation, l’ingénierie démographique, la mondialisation et les migrations sont

autant de concepts qui certes constituent une toile de fond, mais dont les récits simplifiés qui permettent

leur compréhension ne collent jamais tout à fait aux histoires personnelles de ceux et celles qui les ont

réellement vécus. La description de phénomènes et événements historiques implique une schématisation

des expériences, et a pour effet pervers la création de récits attendus, niant la spécificité des parcours,

quand ils ne mettent pas directement en doute l’intégrité de ceux qui ne s’y conforment pas parfaitement.

Alice Planes fait le pari d’écouter et restituer, en perspective, des micro-fragments d’histoire qui

construisent petit à petit une image complexe de l’articulation entre vécus individuels et « grande » histoire.

Sans systématisme, elle préfère adopter une perspective empirique, additionnant histoire orale et objets

du quotidien aux rêves et aspirations des individus qu’elle rencontre pour former une contre-narration

subjective, dont l’accumulation même construit in fine les grands récits qui se veulent explicatifs.

Se confrontant aux tragédies migratoires qui hantent la « forteresse Europe », Alice Planes se joue dans la

vidéo d’animation Partir (2009) des éléments attendus des trajectoires poignantes des migrants cherchant

à tout prix à traverser la Méditerranée. Loin du sensationnalisme médiatique, ou des exposés froids

qui transforment les êtres en statistiques terrifiantes, elle choisit de présenter une expérience vécue et

singulière, faite de rêves, d’aspirations et de défis qui complexifient l’image d’un migrant-objet de l’histoire

sans individualité propre. Par ses travaux en céramique tels Le Calendrier (2009) ou Langues (2008-2010),

elle assemble des objets, éléments microscopiques d’un récit les dépassant, mais sans lesquels il serait

impossible de faire sens. Elle inscrit les grandes narrations globalisantes dans un quotidien, c’est à dire

une expérience vécue et tangible, cherchant à donner une voix à ceux et celles dont la parole est sans

cesse appropriée par les discours de ceux qui ont le pouvoir de faire histoire. Dans la continuité de cette

perspective, Alice Planes se dirige vers un bouleversement de ses moyens d’expression. Constatant les

limites d’un engagement qui se limiterait aux portes bien fermées des galeries d’art, ses travaux récents

évoluent vers une confrontation plus forte à son environnement. Dans les travaux variés de son ensemble

Le Rêve d’Isham (2013-2014), elle cherche à inscrire aussi bien l’élaboration que le résultat fini à son

contexte immédiat, alors la ville de Fès au Maroc. En engageant une dynamique de participation avec

danseurs et artisans dans son ensemble de performances et de fabrication d’objets, elle tient à dépasser

la solitude provoquée par l’isolement de l’artiste.

De la même manière qu’un récit individuel s’imbrique plus ou moins bien dans la grande histoire, articulant

déterminismes et hasard, Alice Planes prend le parti de s’inscrire dans les grands récits mais de ne pas

en écrire la fin. De même qu’il est absurde de vouloir accoler une histoire globalisante à une expérience

individuelle forcément singulière, elle choisit de mettre en évidence les imprévus et imperfections de

trajectoires qui ne sont ni univoques ni simples.

Car la correspondance entre l’histoire familiale d’Alice Planes, faite d’exils au fil des bouleversements de

l’Europe du XXe siècle, et celle qui se déroule aujourd’hui est évidente, son travail apparaît comme une prise

en compte de la responsabilité politique qui en découle. Cette mise en perspective intime de la répétition

de l’histoire (toujours en tragédie, la farce se faisant toujours attendre) permet de faire de l’addition de

fragments narratifs un véritable contre-récit, profondément subjectif et intime. Mais c’est précisément cet

ancrage dans le vécu et l’expérience qui permet au travail d’Alice Planes d’acquérir une portée politique,

dont l’engagement peut être partagé, qui contribue à former un contrepoint essentiel redonnant voix à ceux

dont on voudrait faire les objets d’événements ponctuels, par définition sans passé ni avenir.

Lucas Morin - Musée Nicolas Sursock, Beyrouth

exemple de travaux Pro.dommaine de l’audiovisuelpour voir les vidéos

https://vimeo.com/alicelavisse

AnimAtions Pour bAnde-Annonce

John Wayne sur tCMcinéma

Universal Horreur sur tCMcinéma

générique

Ceux du bout du monde de Jacques Malaterre et nicolas Dubreuil - France5

iLLustrAtion et AnimAtion de Logo

L’intro sur tCMcinéma

exemple de logo animé et habillage de bande annonce pour Cartoon Network, Boing, Boomerang et TCMcinéma

Réalisation des illustrations et des animations pour la bande-annonce John Wayne sur TCMfond peint et scané

Réalisation des illustrations et des animations pour la bande-annonce Universal Horreur sur TCM

Réalisation du générique du documentaire CeUx DU BOUT DU MONDe sur le thème du carnet éthnographique

Réalisation des illustrations et des affiches pour le programme L’INTRO sur TCMcinéma