DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION … de... · Exemple d’éolienne tripale Projet de parc éolien de LONDIGNY ENERGIES Diamètre de rotor maximal 136 m Hauteur maximale (bout

Décembre 2017 M32 ETUD CONF V1 20150212 Validé par : SB

Projet de Parc éolien de LONDIGNY Energies Communes de Londigny et Montalembert

Département de la Charente et des Deux-Sèvres

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

Notice de présentation non technique du projet

VALOREM est certifiée ISO 9001:2015, ISO 14001:2015 et OHSAS 18001:2007 pour les activités suivantes : prospection, études, développement, achats, financement, construction, vente et exploitation de projets et de centrales de production d’énergies renouvelables.

Décembre 2017 M32 ETUD CONF V1 20150212 Validé par : SB

Projet de parc éolien de Londigny (16) et Montalembert (79) –LONDIGNY ENERGIES

Décembre 2017 Note de présentation non technique – Page 1

M32 ETUD CONF V1 20150212 Validé par : SB

1. Organisation et informations générales concernant le projet de parc éolien de Londigny/Montalembert

Le projet éolien de Londigny - Montalembert est porté par la société Londigny Energies

SARL, filiale détenue à 100% par BayWa.r.e France, dont l’objet est exclusivement la construction

et l’exploitation du parc éolien de Londigny – Montalembert.

C’est au nom de cette société qu’est faite la demande d’autorisation environnementale au

titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), ainsi que toutes les

autres autorisations administratives ou réglementaires.

BayWa r.e. France s’est attachée les services de VALOREM pour le développement de ce projet.

Renseignements administratifs

Identité du porteur de projet

Dénomination ou raison sociale : LONDIGNY ENERGIES

Forme juridique : Société à Responsabilité Limitée à Associé Unique

Adresse du siège social : 50 ter rue de Malte – 75011 PARIS

Noms, prénoms et qualité du signataire de la demande : Monsieur Can NALBANTOGLU ou

Madame Caroline GUEDON, gérants

SIRET : 833 644 099 (R.C.S. PARIS)

APE : 3511Z Production d’électricité

Capital social : 1 000 €

LONDIGNY ENERGIES SARL, société créée spécialement dans le but de construire et

d’exploiter le parc éolien de Londigny et Montalembert situé sur les communes de Londigny et

Montalembert, est une filiale à 100% de la société BayWa r.e. France SAS, Maître d’ouvrage délégué

de l’opération. Londigny Energies a pour unique objet la construction et l’exploitation du parc éolien

sur les communes de Londigny et Montalembert.

Identité de l’exploitant du parc

L’exploitation technique et commerciale du parc éolien de Londigny – Montalembert sera

réalisée par BayWa r.e. France et VALEMO.

Dénomination sociale : VALEMO

Forme juridique : Société à responsabilité limitée (SARL)

Adresse du siège social : 213, Cours Victor Hugo, 33 323 BEGLES CEDEX

Date d’immatriculation : le 2 janvier 2006

ETUDES ORNITHOLOGIQUE,

CHIROPTEROLOGIQUE,

BOTANIQUE

EXPERTISE ECOLOGIQUE

EVALUATION INCIDENCES

NATURA 2000

Charente Nature &

Nymphalis

INSERTION

PAYSAGERE

PAYSAGISTE

Erea-conseil

ETUDE

ACOUSTIQUE

ACOUSTIQUE

Venathec

PORTEUR DU PROJET

Londigny Energies

Développeur

V A L O R E M

CONCERTATION

PLANS

TOPOGRAPHIQUES

GEOMETRE

SAUGEX

SYNTHESE DES

DONNEES

REDACTION DE

L’ETUDE D’IMPACT

CONCERTATION

COMMUNE SERVICES DE L’ETAT

EREA

VALOREM




N° SIRET : 487 803 777 00035 - APE : 4321A – travaux d’installation électrique dans tous

locaux

Capital social : 92 070,00 euros

Président : Jean Yves GRANDIDIER - Directeur Général : Frédéric PREVOST

VALEMO est une société filiale à 100 % de la société mère VALOREM.

2. Localisation du site

Le parc éolien de Londigny et Montalembert, composé de 4 aérogénérateurs, est localisé sur les

communes de Londigny, en Charente, et Montalembert, dans les Deux-Sèvres. Il s’étend, à environ 55 km au

sud de Poitiers et 45 km au nord d’Angoulême.

Localisation départementale du projet

Localisation des éoliennes au sein de la zone d’implantation potentielle de Londigny/Montalembert

Trois modèles d’aérogénérateurs sont pressentis :

Nom éolienne Constructeur Puissance

(MW) Hauteur au moyeu (m)

Diamètre (m) Hauteur en

bout de pale (m)

V136 VESTAS 3,6 112 136 180

N131 NORDEX 3,6 114,5 131 180

M122 SENVION 3,4 119 122 180

Le parc éolien de Londigny/Montalembert (LONDIGNY Energies) sera constitué de 4 éoliennes de 3,4 à

3,6 MW de puissance unitaire, soit 13,4 à 14,4 MW de puissance totale, accompagné de 4 postes de livraison.

Le tableau suivant reprend les caractéristiques techniques générales du projet éolien dans sa globalité :




Une éolienne se compose de 3 entités distinctes comme l’indique la photo en page suivante :

• Le mât : il est généralement constitué de 20 sections en béton et de deux en acier. Il abrite le

transformateur qui permet d’élever la tension de l’éolienne au niveau de celle du réseau électrique public.

L’accès à la nacelle, pour la maintenance, se fait depuis l’intérieur du mât qui est équipé d’un système

d’éclairage ainsi que de tous les dispositifs nécessaires à la sécurité des personnes.

• La nacelle : elle abrite le générateur permettant de transformer l’énergie de rotation de

l’éolienne en électricité et comprend, entre autres, la boite de vitesse et le système de freinage mécanique.

Le système d’orientation de la nacelle permet un fonctionnement optimal de l’éolienne en plaçant le rotor

dans la direction du vent. La nacelle est généralement constituée de fibres de verre renforcées et supporte

une girouette et un anémomètre, ainsi que le balisage aéronautique.

• Le rotor : il est fabriqué en époxy renforcé de fibres de verre et est composé de trois pales

réunies au niveau du moyeu. Ce dernier se prolonge dans la nacelle pour constituer l’arbre lent relié au

multiplicateur. Les pales sont construites en matériaux composites.

Exemple d’éolienne tripale

Projet de parc éolien de LONDIGNY ENERGIES

Diamètre de rotor maximal 136 m

Hauteur maximale (bout de pale) 180 m

Maître d’ouvrage LONDIGNY ENERGIES

Bureaux d’études projet VALOREM/EREA

Puissance du parc maximale 14,4 MW

Production prévisionnelle De l’ordre 35 GWh/an

Nacelle

Mât

Rotor tripale




3. Des contraintes identifiées et prises en compte dans la conception du projet

3.1 Mesures d’évitement et de réduction prises lors de la phase de conception du projet

Les énergies renouvelables répondent à une stratégie énergétique à long terme basée sur le principe du développement. Lors de la conception du projet, un certain nombre d’impacts négatifs ont été évités grâce à des mesures

préventives prises par le maître d'ouvrage du projet au vu des résultats des experts environnementaux et de la concertation locale.

Pour la plupart, ces mesures sont décrites dans la partie de l’étude d’impact concernant les raisons du choix du projet. Nous dressons ici la liste des principales mesures visant à éviter ou réduire un impact sur l'environnement qui ont

été retenues durant la démarche de conception du projet.

Mesures d’évitement et de réduction prises durant la conception du projet

Numéro Type de milieu Impact potentiel Type de mesure Description Impact résiduel

Mesure Ev-1 Milieu physique Dégradation de la ressource en eau Evitement Implantation des éoliennes de manière ne pas impacter les ressources en eau

souterraines Nul

Mesure Ev-2 Milieu humain Aléa sismique Evitement Respect des normes parasismiques Négligeable

Mesure Ev-3 Milieu humain Aléa retrait-gonflement d’argiles Evitement Implantation du projet dans une zone de faible aléa Négligeable

Mesure Ev-4 Milieu humain Exploitations agricoles Evitement Implantation des éoliennes sur des parcelles non concernées par des

exploitations de produits AOC ou AOP. Négligeable

Mesure Ev-5 Milieu humain Proximité du projet avec les routes

départementales Evitement Implantation des éoliennes de manière se situer à au moins 180m vis-à-vis des

RD 180 et RD181 Nul

Mesure Ev-6 Milieu humain Habitation et/ou zones urbanisables situées à

moins de 500 mètres de l’aire d’étude Evitement Délimitation d’une zone d’exclusion minimale de 500 mètres autour des

habitations lors de la définition de l’aire d’étude Faible à modéré

Mesure Ev-7 Milieu humain Proximité des éoliennes et d’habitations Evitement Choix d’une implantation limitant le nombre d’éoliennes et éloignant celles-

ci des habitations les plus proches à au moins 650m Faible à Nul

Mesure Ev-8 Milieu humain Nuisances acoustique Evitement Respect des émergences maximales autorisées Faible à Nul

Mesure Ev-9 Milieu naturel Arbres gîtes chiroptères impactés par le projet Evitement Evitement des arbres gîtes potentiels favorables aux chiroptères arboricoles Faible à modéré

Mesure Ev-10 Milieu naturel Milieux naturels les plus intéressants Evitement Choix d’une implantation des éoliennes évitant les boisements au Nord les

plus intéressants en termes de biodiversité Faible à modéré

Mesure Ev-11 Paysage

Brouillage de la lecture des axes structurants

du paysage

Superposition des éoliennes avec la silhouette

de l’église de Montalembert)

Incohérence de l’implantation avec les autres

parcs éoliens

Evitement/Réduction

Choisir une implantation harmonieuse depuis un maximum de points de vue,

notamment depuis les grands panoramas, proposant régularité et simplicité

Souligner la lecture de la géomorphologie depuis les grands panoramas,

notamment de l’axe Nord-Ouest / Sud-Est du relief et de l’axe Nord-Sud de la

Vallée de la Charente

S’harmoniser avec les parcs éoliens existants et en projet

Eviter la superposition entre les éoliennes et des éléments verticaux du

paysage (clochers)

Limiter les situations de co-visibilité et d’inter-visibilité avec les sites sensibles

identifiés (touristique, patrimoniaux)

Faible à modéré



3.2 Impact global de l’énergie éolienne

Dans le cas de ce parc éolien, et compte tenu de la capacité nominale envisagée et des prévisions de

production, les rejets atmosphériques évités peuvent être estimés à 16 000 tonnes de CO2 par an. La production

annuelle correspond à l’équivalent de la consommation en électricité de 50 000 personnes hors chauffage

électrique.

Les coûts indirects de l’énergie éolienne sur l’environnement sont quasiment nuls par rapport à ceux générés

par les énergies fossiles et nucléaires : les éoliennes ne produisent aucun déchet et n’émettent aucun gaz

polluant.

Leur démantèlement (et leur recyclage) se fait sans complication technique et le site peut retrouver

rapidement et facilement l’usage souhaité pour la collectivité ou le particulier.

Enfin, il convient de signaler que dans des conditions climatiques normales, il faut entre 3 et 6 mois (en fonction

du potentiel éolien) pour qu’une éolienne produise l’équivalent de l’énergie qui a été consommée pour sa

fabrication, son installation, sa maintenance et son démantèlement.

Le parc éolien de Londigny/Montalembert constitue un élément supplémentaire du territoire national pour

réduire les émissions polluantes et leurs coûts indirects sur l’environnement et la santé humaine.

4. Des contraintes identifiées et prises en compte dans la conception du projet

L’environnement général du site est au final globalement favorable au projet :

• L’aire d’étude immédiate, susceptible d’accueillir des éoliennes se situe dans une zone relativement

isolée, distante de plus de 650 m des premières habitations et peu fréquentée, à l’exception des

exploitants agricoles des parcelles à proximité.

• Cette zone se situe dans des communes potentiellement concernées par des AOC/AOP mais aucune

exploitation de ce type ne se trouve en activité.

• La ZIP est implantée sur 2 communes sans document d’urbanisme en vigueur, où s’applique par

conséquent le Règlement National d’Urbanisme. Tout projet d’intérêt général peut donc s’inscrire

sur le territoire communal.

• Peu de servitudes intersectent l’aire d’étude en dehors de la marge de recul vis-à-vis des routes

départementales induite par le Règlement de voirie de Charente.

• Pas d’enjeux particuliers liés aux conditions météorologiques.

• Sols à dominante d’argiles sableuses sur la zone sans enjeu particulier.

• La ressource en eau est très sensible sur le secteur avec un classement en zone de répartition des

eaux, zone sensible et zone vulnérable et dans la zone de protection de captage AEP de Coulonge.

• Aucun cours d’eau ou fossé ne traverse la ZIP.

• Seul le risque sismique devra faire l’objet d’une attention particulière et le pétitionnaire devra

appliquer les recommandations législatives relative à ce niveau de risque.

Synthèse des enjeux et contraintes techniques du site



5. La PRISE EN COMPTE DES ENJEUX PAYSAGERS

5.1 incidences paysagère à l’échelle de l’aire d’étude éloignée

Les photomontages ont permis de confirmer que le projet s’intègre correctement dans le paysage, à

l’échelle de l’aire d’étude éloignée. La perception « par séquences » du paysage limite les vues en direction

du futur parc éolien, qui n’est visible que depuis certains secteurs et panoramas ponctuels. Le vallonnement

et les boisements composent fréquemment des écrans visuels, qui dissimulent le projet depuis des points de

vue pourtant ouverts.

Lorsqu’il est visible depuis un point d’observation éloigné, le parc éolien de Londigny est souvent perçu

dans sa globalité. Les éoliennes font alors partie intégrante de l’horizon, voire de plans lointains au-delà de

l’horizon. Elles sont correctement lisibles, comme des entités cohérentes au-dessus de l’horizon. Les

panoramas concernés sont généralement caractérisés par un paysage ouvert et une grande profondeur de

champ visuel, qui favorise un rapport d’échelle équilibré entre les éoliennes et la composition paysagère.

Comme pressenti au cours de l’analyse paysagère, ce sont les grands panoramas de la plaine de Niort, de la

frange de la Marche boisée et des coteaux de la Vallée de la Charente, qui offrent les meilleures perceptions

du futur parc éolien. Depuis ces panoramas, l’aménagement forme un alignement qui souligne les plans

horizontaux et les axes structurants du relief, facilitant ainsi une intégration harmonieuse du projet dans le

grand paysage.

5.2 incidences paysagère à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée

A l’échelle de l’aire d’étude rapprochée, les incidences paysagères sont globalement plus fortes, car

l’emprise visuelle du projet est plus prégnante (hauteur apparente plus élevée depuis les vues les plus proches).

Toutefois, les caractéristiques du paysage (vallonnement, Horst, vallée de la Péruse, boisements) atténuent

fortement la visibilité du parc éolien de Londigny et Montalembert, qui n’est perçu que par séquences et

souvent de façon partielle. Ce sont essentiellement les secteurs situés dans un rayon d’1 km, notamment au

Sud du projet qui offrent le plus de vues sur les éoliennes, de façon ponctuelle et séquentielle. Des mesures

paysagères adaptées (renforcement de l’écrin arboré des hameaux riverains) pourront être mises en œuvre

pour supprimer ces impacts ponctuels.

1.30. incidences paysagères à l'échelle de l'aire d’étude immédiate

L’analyse de l’état initial a montré que la zone d’implantation potentielle de projet présentait une sensibilité

paysagère faible et n’accueillait ni d’élément de patrimoine paysager, ni aucun arbre remarquable.

Les aménagements prennent place au sein de grandes clairières cultivées, traversées par la RD180 au centre

et la RD181 à l’Est. Ils évitent les taillis et les haies arborées, qui cloisonnent l’espace et réduisent les inter-

visibilités avec les hameaux les plus proches. Ainsi, le projet s’insère dans le site en respectant les structures

paysagères en place.

L’emplacement des aménagements évite également la Zone de Présomption de Prescription Archéologique «

Bois de la Brousse, Château du Breuil, La Pointe aux Prêtres, La Grande Métairie ».

5.3 Synthèse des effets de cumul éolien

Depuis les points de vue retenus pour les photomontages, qui offre de vastes panoramas sur le

territoire, l’on constate que le parc de Londigny s’intègre de façon cohérente avec les parcs éoliens existants.

Les espaces de respiration, ainsi que les décalages de plans, liés à la forte profondeur de champ visuel,

permettent une cohabitation harmonieuse entre ces parcs.

En ce qui concerne les parcs éoliens en cours d’instruction, nombre d’entre eux ne présentent pas, ou

faiblement, de co-visibilité avec le parc de Londigny. Ils sont généralement cachés par les jeux de relief et de

boisements, ou bien leur éloignement est tel qu’ils tendent à se confondre avec l’horizon.

Le projet éolien de Montjean EDPR, qui est en cours d’instruction, vient en revanche faire basculer les

panoramas d’un paysage équilibré à un paysage à forte densité éolienne. Ce n’est pas le nombre ou la hauteur

de ses éoliennes, mais plutôt leur emplacement, qui génère ce déséquilibre. Le projet de Montjean d’EDPR

vient régulièrement chevaucher les éoliennes d’autres parcs existants et s’intercaler entre eux et le parc de

Londigny.

Il convient de noter que les panoramas présentant des situations de co-visibilté entre les parcs éoliens

ne concerne jamais un point de vue à fort enjeu de fréquentation locale ou touristique. La plupart des

perceptions sur le territoire offrent en réalité rarement des vues sur plusieurs parcs en même temps.

6. La prise en compte des enjeux de la biodiversité

6.1 Synthèse de l’état initial

6.1.1 Habitats naturels, flore et petite faune

Les inventaires naturalistes pour établir le diagnostic écologique de l’étude d’impact ont été menés au

cours des années par l’association Charente Nature (2011, 2012 et 2015) et par le bureau d’études Nymphalis

(2017).

Ces inventaires ont permis de caractériser les habitats naturels de la ZIP, de recenser les espèces faunistiques

et floristiques présentes et d’évaluer et hiérarchiser les enjeux écologiques.

Du point de vue des périmètres à statut environnemental, la ZIP n’intercepte aucun périmètre de type ZNIEFF

ou site Natura 2000.

Elle est située à environ 5-6 km de deux ZPS (ZPS FR5412022 – Plaine de la Mothe-Saint-Héray-Lezay et ZPS

FR5412021 – Plaine de Villefagnan) qui ont été désignées pour une avifaune de plaine agricole (Outarde

canepetière, Œdicnème criard, Busard cendré, Busard Saint-Martin, Alouette lulu, Pipit rousseline, …).

Du point de vue des habitats naturels, la ZIP se partage entre des cultures annuelles, dominantes, conduites

en intensif, et des boisements, exploités en taillis, et dominés par le Châtaignier. Seuls quelques boisements

mélangés de feuillus (végétation potentielle du secteur biogéographique considéré) persistent mais occupent

une surface négligeable.

Parmi les espèces à enjeu relevées dans le cadre des prospections, nous pouvons retenir la présence :



▪ De la Gypsophile des murailles, petite caryophyllacée, déterminante ZNIEFF en région Poitou-Charentes,

dont quelques pieds se développent au sein d’un chemin sablonneux humide en période hivernale. Une

autre espèce déterminante ZNIEFF en région Poitou-Charentes, l’Epiaire des Alpes, avait été mise en

évidence par Charente Nature mais non revue par Nymphalis en 2017 ;

▪ De trois espèces de lépidoptères à enjeu faible, tous trois déterminants ZNIEFF en région Poitou-

Charentes, le Semi-Argus, l’Azuré des coronilles et le Thécla de l’Orme ;

▪ De quelques espèces d’amphibiens (Salamandre tachetée, Rainette arboricole, Crapaud commun) qui ne

se reproduisent pas au sein de la ZIP du fait de l’absence de pièces d’eau attractives ;

▪ De deux espèces de reptiles, le Lézard des murailles et la Couleuvre à collier, qui utilisent les lisières de

boisements et les haies ;

▪ D’un couple d’Œdicnème criard qui niche au sein des cultures annuelles (maïs, tournesol) au niveau de

la ZIP et possiblement d’un couple de Chouette chevêche qui peut nicher localement ;

▪ Du Busard Saint-Martin qui utilise la ZIP comme terrain de chasse ;

▪ D’un cortège chiroptérologique diversifié (13 espèces) qui utilise majoritairement les boisements, leurs

lisières et les haies pour chasser et transiter, à l’exception de la Noctule commune, qui peut s’affranchir

de ces éléments linéaires. La ZIP est sans doute située au sein d’un couloir de migration pour certaines

espèces comme notamment la Noctule commune et la Noctule de Leisler au regard des données acquises

en période automnale notamment.

▪ De quelques arbres et bâtis qui peuvent servir de gîtes pour les chauves-souris.

6.2 Synthèse des impacts potentiels

6.2.1 Impacts en phase de travaux

Le projet s’implante au sein de cultures annuelles et évite ainsi les habitats forestiers dont certains

peuvent présenter un enjeu.

Cette implantation va permettre d’éviter un impact significatif sur de nombreuses cortèges d’espèces et

notamment les invertébrés, les reptiles mais aussi l’avifaune nicheuse (passereaux notamment) et les chauves-

souris.

Au regard des implantations envisagées les principaux impacts du projet en phase de travaux porteront sur :

▪ Les reptiles, invertébrés et passereaux nicheurs communs du fait de l’impact sur 94 ml de haie pouvant

servir à ces espèces de gîtes et site de nidification ;

▪ L’avifaune nicheuse de milieux agricoles et notamment l’Œdicnème criard avec risque de mortalité par

impact direct sur des nichées, dérangement en période de travaux et perte d’habitat de nidification

(bien que la parcelle correspondant à l’habitat vital a été évitée pour l’implantation des éoliennes) ;

▪ Les chauves-souris du fait de l’abattage de trois arbres pouvant servir potentiellement de gîtes pour des

espèces arboricoles.



6.2.2 Impacts en phase d’exploitation

En phase d’exploitation, les impacts du projet porteront sur :

▪ L’avifaune avec un risque de collision au regard des cas de mortalité documentés dans la bibliographie,

la perte d’habitats d’espèces, directe et indirecte par maintien d’une distance d’évitement, l’adaptation

des trajectoires de vol de certaines espèces migratrices.

▪ Les chauves-souris avec un risque de collision pour certaines espèces dites sensibles à l’éolien comme

notamment les pipistrelles, les noctules et la Sérotine commune.

6.3 Synthèse des mesures écologiques

A l’issue de la caractérisation des enjeux écologiques, le choix du maître d’ouvrage a été d’éviter

l’implantation d’éoliennes en zones boisées ce qui permet de réduire l’impact du projet sur les chauves-souris

notamment.

A cette décision s’ajoute une mesure d’évitement qui vise à éviter d’impacter trois arbres gîtes favorables aux

chiroptères dans le cadre de l’aménagement des accès ou à assortir l’impact sur deux arbres d’un encadrement

écologique préalable.

Enfin, le maître d’ouvrage s’engage à mettre en place quatre mesures de réduction :

▪ Mesure R1 : adaptation du calendrier des travaux visant à éviter que les travaux préparatoires ne se

fassent en période sensible de nidification de l’avifaune ;

▪ Mesure R2 : mise en place d’un bridage de l’éolienne E1, la plus proche (moins de 100 m) d’une lisière

de boisement favorable aux chiroptères ;

▪ Mesure R3 : entretenir régulièrement les plateformes des éoliennes pour éviter qu’elles ne soient

favorables à l’accueil d’espèces pouvant entrer en collision avec les pales d’éoliennes ;

▪ Mesure R4 : implantation d’un linéaire de 94 m de haie de substitution à l’impact d’une haie dans le

cadre de l’aménagement à l’éolienne E1.

Pour finir le maître d’ouvrage s’engage à réaliser les suivis environnementaux suivants :

- Un suivi de la mortalité sera mis en place en accord avec la réglementation ICPE (20 visites par an,

pendant les 3ères années d’exploitation du parc puis tous les 10 ans)

- Un suivi de l’activité chauve-souris permettra d’évaluer les changements éventuels dans l’utilisation de

la zone de projet (8 nuits d’inventaires /an avec un rapport annuel, 4 années de suivi et calage du

protocole en amont des travaux)

- Un suivi de la répartition des oiseaux nicheurs sera mené (8 jours de terrains/an avec un rapport annuel ;

4 années de suivi et calage du protocole en amont des travaux)

Ces mesures vont permettre de réduire significativement le niveau d’impact qui sera

vraisemblablement faible à très faible sur l’ensemble des habitats et espèces.

7. Une étude de dangers qui démontre des risques acceptables pour l’ensemble des scénarios étudiés

Les objectifs et le contenu de l’étude de dangers sont définis dans la partie du Code de l'environnement

relative aux installations classées. Selon l’article L. 512-1, l’étude de dangers expose les risques que peut

présenter l'installation pour les intérêts vises à l’article L. 511-1 en cas d'accident, que la cause soit interne ou

externe à l’installation. En cohérence avec cette règlementation et dans le but d’adopter une démarche

proportionnée, l’évaluation des accidents majeurs dans l’étude de dangers d’un parc d’aérogénérateurs

s’intéressera prioritairement aux dommages sur les personnes.

Ainsi, l’étude de dangers a pour objectif de démontrer la maitrise du risque par l’exploitant. Elle

comporte une analyse des risques qui présente les différents scenarios d’accidents majeurs susceptibles

d’intervenir. Ces scenarios sont caractérisés en fonction de leur probabilité d’occurrence, de leur cinétique,

de leur intensité et de la gravité des accidents potentiels. Elle justifie que le projet permet d'atteindre, dans

des conditions économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de l’état

des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation.

L’analyse des risques liés aux installations et équipements du site est basée sur un recensement des

accidents possibles, sur de l’évaluation de leurs conséquences, de leur probabilité de se réaliser en prenant en

compte les moyens de secours et de prévention adaptés notamment à la vitesse d’apparition de l’accident.

A l’issue de l'analyse détaillée des risques effectuée dans l’étude de dangers, les risques potentiels

retenus pour les installations du site sont les suivants :

• Risques liés à l'effondrement de l’éolienne, la zone impactée correspondant à une surface dont le

rayon est limité à la hauteur totale de l'éolienne en bout de pale ;

• Risques de projection d'objets et plus particulièrement de pales ou parties de pale avec une

distance d’effet retenue de 500 mètres issue de l’accidentologie et d’études de risques ;

• Risque de projection de glace en période hivernale, la distance d’effet se calculant à l’aide d’une

formule basée sur la hauteur et le diamètre de l’éolienne ;

• Risque de chute de morceaux de glace en période hivernale ou d’éléments d’éolienne, la zone

impactée correspondant à la zone de survol des pales c'est-à-dire à un disque de rayon égal à un

demi diamètre de rotor.

Le détail de l’analyse est présent au sein de l’étude de dangers.

L’étude de dangers conclue à l’acceptabilité du risque généré par le parc éolien de LONDIGNY

ENERGIES.

En effet, le risque associé à chaque événement redouté central étudié est acceptable, quelle que

soit l’éolienne considérée du parc (éoliennes E1 à E4) et quel que soit le modèle étudié (V136, N131 ou

M122).



8. Des mesures de maîtrise des risques, intégrées dans le fonctionnement du parc éolien

8.1 Description des moyens techniques

Pour chaque éolienne, suite à des sondages géotechniques, les fondations seront dimensionnées pour

supporter les charges fournies par le constructeur. Des contrôles seront réalisés dans les usines de fabrication

des pièces (mât, pales…) puis au cours des différentes étapes de réalisation des fondations de l’assemblage des

pièces des éoliennes.

En phase d’exploitation, les éoliennes seront dotées d’équipements de sécurité permettant de prévenir

notamment des risques d’effondrements, projection de pales ou incendie :

• Un détecteur des vents forts par éolienne entrainant la mise à l’arrêt de l’éolienne en cas de

vents forts ou tempêtes.

• Un détecteur de survitesse des pales entrainant la mise à l’arrêt de l’éolienne.

• Des capteurs de température sur des équipements au sein de l’éolienne.

• Un parafoudre avec mise à la terre pour chaque éolienne.

• Un système de détection incendie dans chaque éolienne, relié à une alarme transmise à la salle

de commande contrôle et à un centre de télésurveillance par ligne GSM.

• Un capteur de température et d’hygrométrie sur chaque nacelle d’éolienne pour le détecter

les conditions favorables à la formation de glace et provoquant l’arrêt de l’éolienne le cas

échéant.

8.2 Description des moyens d’intervention

Les personnels intervenants sur les éoliennes, tant pour leur montage, que pour leur maintenance, sont

des personnels du turbinier ou de sociétés de maintenance spécialisées, formés au poste de travail et informés

des risques présentés par l’activité. Le personnel a les habilitations électriques nécessaires. Des moyens de

prévention contre les risques électriques, contre les risques de survitesse et contre la foudre sont des moyens

de prévention contre le risque d’incendie (voir les équipements associés).

Lors du déclenchement des alarmes incendie de la machine, une information est envoyée vers le

constructeur et l’exploitant au centre de télésurveillance qui peut alerter les secours, mise à l’arrêt de la

machine.

Deux extincteurs sont situés à l’intérieur des éoliennes, dans la nacelle et au pied de celles-ci.

8.3 Description des moyens organisationnels

Le fonctionnement des éoliennes est surveillé en permanence grâce à des systèmes de conduite et de

contrôle. Ce système permet de connaître les conditions climatiques, d’agir sur le fonctionnement des

éoliennes et de contrôler les éléments mécaniques et électriques (notamment régulation de la production de

la génératrice et de la production électrique délivrée sur le réseau public, ainsi que supervision de l’angle des

pales). En parallèle de ces systèmes de conduite et de contrôle, les éoliennes sont équipées de dispositifs de

sécurité afin de détecter tout début de dysfonctionnement et de limiter les risques liés à ceux-ci. L’objectif

est de pouvoir stopper le fonctionnement de l’éolienne en toute sécurité, même en cas de défaillance du

système de contrôle.

Une gestion rigoureuse et respectueuse du site passera par un entretien méticuleux des lieux et des

matériels : contrôles des fuites d’huile, lavages, graissages et vidanges avec récupération des huiles et autres

produits polluants.

Parallèlement à cette maintenance permanente, une visite d’entretien s’effectue annuellement :

• vidange des fluides hydrauliques (les huiles usées sont récupérées et traitées ensuite dans des centres

spécialisés),

• surveillance des points de graissage importants des aérogénérateurs (nettoyage et injection de graisse).

La maintenance préventive et corrective sera réalisée selon les recommandations et les procédures

établies par le constructeur, conformément aux obligations réglementaires applicables. Signalons qu’en dehors

de l’entretien et de la maintenance des éoliennes, le maintien de la propreté des abords sera régulièrement

assuré par la société d’exploitation du parc.

9. Démantèlement du parc éolien et remise en état du site

La mise en service d’une éolienne est subordonnée à la constitution de garanties financières visant à

couvrir les opérations de remise en état du site :

- Le démantèlement des installations de production d'électricité,

- L’excavation des fondations et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux

terres en place à proximité de l'installation,

- La remise en état qui consiste à décaisser des aires de grutage et les chemins d'accès sur une profondeur

de 40 centimètres et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres à

proximité de l'installation, sauf si le propriétaire du terrain sur lequel est sise l'installation souhaite leur

maintien en l'état.

Le montant initial des garanties financières exigées est fixé forfaitairement à 50 000 euros par éolienne. Dans

le cadre du parc éolien de Londigny/Montalembert, conformément à la règlementation en vigueur, le montant

de ces garanties financières s’élève à 200 000 € pour l’ensemble du parc. Conformément à l’article R516-2 III

du code de l’environnement, l’exploitant transmettra au préfet, à la mise en service du parc éolien, un

document attestant la constitution des garanties financières.



PHOTOMONTAGE N°38

Détails du photomontage

Coordonnées Lambert II étendu :

X 426868

Y 2124640

Nombre d’éoliennes visibles : 4

Eolienne la plus proche : 3,5 km

Commentaires

Ce photomontage est réalisé depuis

la sortie du hameau « Le Sauvage », à

l’Ouest du projet. Il montre que la partie

supérieure de trois éoliennes est lisible, au-

dessus des boisements, tandis que la

quatrième disparait presque entièrement

derrière les arbres et le château d’eau.

L’écartement progressif des éoliennes vient

faire écho au point de fuite dessiné par la

route, permettant ainsi une bonne

intégration du parc dans le paysage.



PHOTOMONTAGE N°10

Détails du photomontage

Coordonnées Lambert II étendu :

X 430710

Y 2115981

Nombre d’éoliennes visibles : 4

Eolienne la plus proche : 7,6 km

Commentaires

Cette vue est prise depuis le Nord

du village de La Faye. Le parc de Londigny

- Montalembert est visible au-dessus de

l’horizon boisé, selon un rapport d’échelle

équilibré avec le paysage rural. Le dialogue

entre le parc éolien de La Faye et celui de

Londigny est cohérent, grâce à la

conjoncture de plusieurs facteurs :

profondeur de champ élevée, faibles

hauteur et largeurs apparentes du futur

parc, absence de superposition et

différence de plans entre les deux parcs

éoliens

Documents

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION … de... · Exemple d’éolienne tripale Projet de parc éolien de LONDIGNY ENERGIES Diamètre de rotor maximal 136 m Hauteur maximale (bout