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DOSSIER DE PRESSE 2004Modifie - alpes.cnrs.fr · PDF fileSylvain Auroux Lyon, Sciences de l'homme et de la société (SHS) ... La délégation Rhône-Alpes du CNRS en compte dix, représentatives

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Région Rhône-Alpes

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Tour d'horizon des distinctions page 3 Les médailles d'argent

Olivier Joubert Grenoble, Sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC)

Laboratoire de technologies de la microélectronique (LTM-UMR 5129) page 4

Marc Fontecave Grenoble, Sciences chimiques (SC)

Chimie et biochimie des centres redox biologiques (CBRCB-UMR 5047) page 5

Sylvain Auroux Lyon, Sciences de l'homme et de la société (SHS)

directeur de l'ENS Lettres et sciences humaines page 6

Jean-Paul Bravard Lyon-Bron, Sciences de l'homme et de la société (SHS)

Environnement, ville et société (EVS-UMR 5600) page 7

Les médailles de bronze Laurent Derome

Grenoble, Physique nucléaire et corpusculaire (PNC)

Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC-UMR 5821) page 8

Julien Zaccaro Grenoble, Sciences chimiques (SC)

Laboratoire de cristallographie (CRISTALLO-UPR 5031) page 9

Barbara Tillmann Lyon, Sciences de la vie (SDV)

Neurosciences et systèmes sensoriels (UMR 5020) page 10

Les cristal 2003 (Palmarès 2004) Jean-Marie De Conto

Grenoble, Physique nucléaire et corpusculaire (PNC)

Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC-UMR 5821) page 11

Pierre Kern Grenoble, Sciences de l'Univers (SDU)

Laboratoire d'astrophysique de Grenoble (LAOG-UMR 5571) page 12

Romain Zeiliger Lyon-Ecully, Sciences de l'Homme et de la société (SHS)

Groupe d'analyse et de théorie économique (GATE-UMR 5824) page 13

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Tour d’horizon des distinctions

La médaille d'or CNRS 2004 va être remise à Alain Connes1 le 15 décembre à Paris, ouvrant ainsi la marche aux remises des autres distinctions CNRS 2004. La délégation Rhône-Alpes du CNRS en compte dix, représentatives du dynamisme de ses laboratoires : 4 médailles d'argent, 3 médailles de bronze et 3 cristal.

La médaille d'argent distingue un chercheur pour l'originalité, la qualité et l'importance de ses travaux,

reconnus sur le plan national et international.

La médaille de bronze récompense le premier travail d'un chercheur, qui fait de lui un spécialiste de

talent dans son domaine. Cette récompense représente un encouragement du CNRS à poursuivre des

recherches bien engagées et déjà fécondes.

Le cristal marque la reconnaissance de l’ensemble de la communauté scientifique du CNRS pour ces

hommes et ces femmes, ingénieurs, techniciens et administratifs qui contribuent à l’avancée des

découvertes scientifiques.

Contacts presse : Service communication Rhône-Alpes A Lyon : Sébastien Buthion, 04 72 44 56 12, [email protected] A Grenoble : Pascale Natalini 04 76 88 79 59, [email protected]

Des photos des récipiendaires sont disponibles auprès du service communication. Crédits photos : Sylvain Auroux : CNRS Photothèque - Christophe Lebedinsky Jean-Paul Bravard : CNRS Photothèque - Christophe Lebedinsky Marc Fontecave : CNRS Photothèque - Emmanuel Perrin Olivier Joubert : CNRS Photothèque - Emmanuel Perrin Julien Zaccaro : CNRS Rhône-Alpes - Marc Brion Laurent Derome : CNRS Rhône-Alpes - Marc Brion Jean-Marie De Conto : CNRS Rhône-Alpes - Marc Brion Pierre Kern : CNRS Rhône-Alpes - Aurélie Lieuvin Romain Zeiliger : CNRS Rhône-Alpes - Aurélie Lieuvin Barbara Tillmann : CNRS Rhône-Alpes - Aurélie Lieuvin

1 Alain Connes : professeur au Collège de France et à l’Institut des hautes études scientifiques, membre de l'Académie des sciences, considéré comme l’un des plus grands mathématiciens au monde. La médaille d'or distingue chaque année, depuis sa création en 1954, l'ensemble des travaux d'une personnalité scientifique qui a contribué de manière exceptionnelle au dynamisme et au rayonnement de la recherche française. Voir communiqué national du CNRS - 9 novembre 2004 (conférence de presse).

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Les médailles d’argent

Olivier Joubert Grenoble

Sciences et technologies de l'information

et de la communication (STIC)

Laboratoire de technologies de la microélectronique (LTM) (UMR 5129 CNRS/UJF)

[email protected] - 04 38 78 49 14

Remise de la médaille d'argent : le 16 décembre 2004

Les technologies de la miniaturisation : de grands projets en perspectives Olivier Joubert, 43 ans, est directeur de recherche au CNRS à Grenoble. Après un diplôme d’ingénieur

physicien de l’INPG, il démarre une thèse dans le domaine de la microélectronique au centre d’études

des télécommunications de Meylan où il entreprend un travail pionnier dans le domaine de l’interaction

entre les plasmas froids et les résines de polymère utilisées en microlithographie. Pendant un séjour de 3

ans aux Etats-Unis, il côtoie les meilleurs experts de lithographie et de gravure par plasma dans les

centres de recherche d’IBM et des laboratoires Bell près de New York. Il y développe un nouveau

matériau déposé par plasma qui présente des propriétés en résolution meilleures que les résines de

polymères couramment utilisées en microélectronique. Ce travail a été récompensé en 1995 par

le R&D 100 Award.

De retour en France, il initie une activité de recherche dans le domaine du

développement et de la caractérisation des procédés de gravure des nouveaux

matériaux impliqués dans les filières microélectronique. Cette recherche permet de

maîtriser l’élaboration de nano-structures dans une gamme de dimension inférieure à

10 nm. Cette approche de physicien, appliquée aux technologies de la miniaturisation,

intéresse aussi bien les industriels de la microélectronique que les physiciens des

nano-sciences et permet à Olivier Joubert d’être considéré comme un des meilleurs

spécialistes mondiaux des technologies de miniaturisation.

En 1999, Olivier Joubert crée le laboratoire des technologies de la microélectronique (LTM), rapidement

reconnu au niveau international. Le LTM met le potentiel de ses chercheurs physiciens au service du

développement des nanotechnologies. Les activités du laboratoire sont orientées vers la

nanoélectronique en collaboration avec le LETI et STMicroelectronics. Le LTM s’oriente également vers

des projets plus exploratoires visant à mettre au point les filières technologiques qui exploiteront les

propriétés physiques des nano-objets, cœur des futurs dispositifs nanoélectroniques.

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Marc Fontecave Grenoble

Sciences chimiques (SC)

Laboratoire de chimie et biochimie des centres rédox biologiques

(CBRCB) (UMR 5047 CNRS/UJF/CEA)

[email protected] - 04 38 78 91 03

Remise de la médaille d'argent : début 2005 (à définir)

Le mariage des métaux et du vivant ou qu’est-ce que la chimie bioinorganique ? Marc Fontecave, 48 ans, est professeur à l'université Joseph Fourier à Grenoble, chef du département

réponse et dynamique cellulaires (DRDC) du CEA Grenoble, directeur de l'Institut des métaux en biologie

de Grenoble (IMBG) et directeur du laboratoire de chimie et biochimie des centres rédox biologiques

(CNRS/UJF/CEA).

Ancien élève de l'école normale supérieure de Cachan et agrégé de chimie, Marc Fontecave est tout de

suite confronté aux problèmes de réactivité chimique de complexes métalliques biomimétiques au cours

de sa thèse à l'école normale supérieure, rue d’Ulm. Puis c'est au cours d'un stage post-doctoral (1985-

1987) de deux ans à l'Institut Karolinska, à Stockholm, qu'il se forme aux techniques de la chimie des

protéines et qu'il fait des découvertes majeures dans le domaine de la biochimie des flavines, des

cofacteurs rédox essentiels et dans celui de la biosynthèse des désoxyribonucléotides, les précurseurs

de l'ADN.

Nommé professeur à l'UJF en 1989, il crée au sein du LEDSS une équipe de recherche

dont les projets sont essentiellement tournés vers la compréhension de la structure et de

la réactivité des sites métalliques biologiques. Son approche est pluridisciplinaire,

associant les méthodes de la chimie des protéines, de la chimie de synthèse (pour la

préparation de catalyseurs biomimétiques) et de la spectroscopie. C'est à cette époque

qu'il découvre avec son équipe une nouvelle classe d'enzymes à fer qui jouent des rôles

extrêmement divers dans toute une série de processus biologiques fondamentaux

comme la biosynthèse de cofacteurs biologiques essentiels, la biosynthèse et la réparation de l'ADN, la

modification des ARN de transfert, etc.

En 1997, il rejoint le CEA Grenoble où il crée le laboratoire de chimie et biochimie des centres rédox

biologiques, une unité mixte CNRS/UJF/CEA dans laquelle collaborent des biologistes, des biochimistes

et des chimistes. Ce laboratoire est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs laboratoires de

chimie bioinorganique dans le monde.

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Sylvain Auroux Lyon

Sciences de l'homme et de la société (SHS)

Directeur de l'ENS Lettres et sciences humaines

[email protected] - 04 37 37 60 04 http://www.ens-lsh.fr

Remise de la médaille d'argent : début 2005 (à définir)

Au carrefour de la linguistique, de la philosophie et de l’épistémologie Sylvain Auroux, 56 ans, directeur de recherche entré au CNRS en 1979, est le fondateur en France des

recherches sur l’histoire et l’épistémologie des sciences du langage. Son « œuvre » scientifique

représente une contribution de première importance reconnue internationalement. Agrégé de philosophie

(école normale supérieure de Saint-Cloud), et fort d'une thèse "Introduction à la sémiotique des

encyclopédistes", Sylvain Auroux a réalisé une carrière institutionnelle remarquable : directeur de

laboratoires, auditeur et expert pour le MRT, pour le CNRS, dans le GIS sciences cognitives et pour des

commissions et comités de gestion universitaires. Membre du comité national de 1991 à 1999 et

président de section pendant 4 ans, il est directeur de l’ENS Fontenay-Saint-Cloud depuis 1995,

établissement qu’il a délocalisé en région Rhône-Alpes en septembre 2000.

Sylvain Auroux est l’auteur de 150 articles ou chapitres d’ouvrages dans des revues ou éditions

françaises et internationales et de 12 ouvrages portant sur l’histoire des théories linguistiques, sur la

logique, sur la philosophie du langage et sur l’épistémologie de la linguistique. Ses travaux portent plus

particulièrement sur la description des conceptions linguistiques au 18ème siècle. Sylvain Auroux apporte

une réflexion sur le rôle de la logique dans les sciences cognitives ainsi qu’une description de ce qu’il

appelle « la révolution de la grammatisation ». D'autre part, il analyse les rapports des sciences humaines

(et des sciences du langage) à la philosophie. Il propose une vision synthétique de toute la réflexion

philosophique concernant le langage qui, par son ampleur, ouvre de multiples pistes de recherche. On

soulignera enfin la portée de sa réflexion épistémologique sur les possibilités et limites d’une

représentation du langage comme système calculable, réflexion qui passe par une analyse critique, à la

fois de la grammaire générative et des sciences cognitives, pour redéfinir le champ possible de la

représentation du fonctionnement du langage et ses fondements.

Enfin, Sylvain Auroux est concepteur, directeur ou co-éditeur de 20 ouvrages collectifs dont les plus

marquants sont la monumentale Histoire des idées linguistiques, le dictionnaire des notions

philosophiques ainsi qu’une History of linguistics and communication science dans la collection

internationale de De Gruyter à Berlin.

Déjà médaille de bronze du CNRS en 1983, cette nouvelle récompense, en argent cette fois, vient

confirmer la qualité, l’originalité et l’ampleur de ses travaux.

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Jean-Paul Bravard Lyon-Bron

Sciences de l'Homme et de la société (SHS)

Environnement, ville et société (EVS)

(UMR 5600 CNRS / ENTPE/INSA/UJM/ U Lyon 2/U Lyon 3) [email protected]

04 78 77 23 23 poste 2039

Remise de la médaille d'argent : début 2005 (à définir)

Artisan de l'essor considérable de la géographie physique Jean-Paul BRAVARD, 56 ans, est professeur à l’Université Lumière-Lyon 2 et coordonnateur de la zone

atelier « Bassin du Rhône » (ZABR). Son parcours d’enseignant-chercheur est exemplaire : titulaire de

l’agrégation de géographie (1972), d’une thèse de 3e cycle (1980) et d’un doctorat d’Etat (1985), il a

d’abord enseigné dans le secondaire (1971-78) avant d’accomplir une brillante carrière universitaire aux

universités de Lyon 3, Paris-Sorbonne, puis Lyon 2. Membre senior de l’Institut universitaire de France

depuis 2001, il est l’artisan d’un essor considérable de la géographie physique dont la morphodynamique

fluviale est devenue, sous son impulsion, l’un des fleurons de la recherche française. Unanimement

reconnu pour son interdisciplinarité, Jean-Paul Bravard est un « passeur de frontières » qui a jeté un pont

entre plusieurs communautés : entre d’une part la géographie, l’histoire et l’archéologie, en tant que

promoteur de la démarche géoarchéologique ; d’autre part entre les sciences de

l'homme et de la société et d'autres départements du CNRS dans le cadre de

partenariats opérationnels, de programmes interdisciplinaires et internationaux mis en

place avec les écologues et les hydrauliciens. Sa pratique de la recherche articule

étroitement la recherche fondamentale la plus exigeante et la recherche finalisée la

plus en prise avec la demande sociale des gestionnaires de l’environnement et de

l’aménagement du territoire. Ensuite, elle s’inscrit dans le cadre d’un dialogue très

fructueux entre les chercheurs travaillant sur le passé et les chercheurs travaillant sur l’actuel, dialogue

qui est le passage obligé de nouvelles avancées dans le domaine de la compréhension des crises

environnementales et des mécanismes de durabilité et de résilience des systèmes. J.-P. Bravard est

aujourd’hui l’un des géographes français dont le rayonnement international est le plus grand, ce dont

témoigne l’excellence de sa production scientifique, ses fonctions d’éditeur scientifique d’ouvrages et de

revues internationales, et ses nombreuses missions d’expertise. Sa production scientifique totalise plus

de 200 titres dont 7 ouvrages en tant qu’auteur ou éditeur scientifique, 31 contributions à des ouvrages

collectifs publiés en France, 86 articles dans des revues à comité de lecture dont les plus prestigieuses

du domaine (Geomorphology, Catena, Environmental management, Quaternary science reviews,

Sedimentology, etc.). J.-P. Bravard a obtenu la médaille du bronze du CNRS en 1989. Son rayonnement

international, son ouverture à l’interdisciplinarité et l’articulation de ses travaux entre recherche

fondamentale et recherche finalisée lui valent aujourd’hui cette médaille d’argent du CNRS.

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Les médailles de bronze

Laurent Derome Grenoble

Physique nucléaire et corpusculaire (PNC)

Laboratoire de physique subatomique

et de cosmologie (LPSC) (UMR 5821 CNRS/UJF/INPG)

[email protected] - 04 76 28 41 26

Remise de la médaille de bronze : le 17 décembre 2004

L’étude du rayonnement cosmique pour répondre aux grandes énigmes de l’univers Laurent Derome, 34 ans, est enseignant-chercheur au LPSC. Il a effectué sa thèse au LAPP (laboratoire

d'Annecy-le-Vieux de physique des particules) sur l'expérience VIRGO. Maître de conférence à

l'université Joseph Fourier de Grenoble depuis 2000, Laurent Derome travaille dans l'équipe AMS du

LPSC.

L'expérience AMS pour Alpha Magnetic Spectrometer* est une expérience spatiale qui permettra

d'étudier avec une très grande précision les particules qui composent le rayonnement cosmique.

Ces dernières années, Laurent Derome s'est particulièrement intéressé à l'interaction de ce rayonnement

cosmique avec l'environnement terrestre, par exemple en étudiant la production de particules

secondaires dans l'atmosphère et leur piégeage par le champ magnétique terrestre. Ces travaux ont

permis de comprendre l'origine des particules piégées mesurées par la première phase de l'expérience

AMS.

* Alpha magnetic spectrometer ambitionne de mettre en place, sur la station spatiale internationale ISS, un

système de détection et d'identification des particules cosmiques. Celui-ci est optimisé pour étudier la

quantité d'antimatière présente dans l'univers et tente de résoudre l'énigme de la dissymétrie localement

observée. La mise en évidence d'un seul anti-noyau "lourd" suffirait a prouver l'existence d'anti-galaxies,

d'anti-étoiles et peut-être d'anti-planètes. Mais c'est aussi a d'autres interrogations concernant la matière

noire, la propagation des rayons cosmiques et les photons de grande énergie que cette étude apportera

de nouveaux éléments d'investigation.

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Julien Zaccaro Grenoble

Sciences chimiques (SC)

Laboratoire de cristallographie (CRISTALLO)

(UPR 5031 - unité propre de recherche du CNRS) [email protected] - 04 76 88 78 04

Remise de la médaille de bronze : le 17 décembre 2004

La croissance cristalline, un travail constamment à l’interface de la chimie et de la physique

Après une formation universitaire en physique à l’Université de Nice Sophia-Antipolis, Julien Zaccaro,

32 ans, effectue une thèse au laboratoire de cristallographie du CNRS de Grenoble dans le groupe

« Matériaux pour l’optique ». Son sujet portait sur la synthèse, la cristallogenèse et les caractérisations

structurales et optiques d’une nouvelle famille de cristaux hybrides très efficaces pour la conversion de

fréquences optiques (réalisation de nouvelles sources lasers accordables en longueur d’onde).

Il est ensuite parti en stage post-doctoral au “Nucleation research center, chemical engineering dept.,

Polytechnic university de Brooklyn-NewYork” où il a étudié les mécanismes de nucléation en solution de

phases organiques en travaillant sur des microgouttes en lévitation. Il s’est également intéressé au

phénomène nouveau de nucléation induite sous faisceau laser, permettant un contrôle spatial et temporel

de ces mécanismes.

En 1999, il intègre le CNRS dans le même groupe où il avait préparé sa

thèse. Il poursuit aujourd’hui ses recherches sur le contrôle des

mécanismes de nucléation et de croissance cristalline à grande vitesse

en solution. L’aboutissement de ces recherches permettrait à l’industrie

d’élaborer des cristaux de plusieurs kg en quelques jours au lieu de

plusieurs mois. Il travaille également sur l’épitaxie en phase liquide à

haute température. Le but est dans ce cas d’obtenir des couches

monocristallines inorganiques de quelques microns d’épaisseur afin de réaliser de nouveaux dispositifs

intégrés, convertisseurs de fréquences laser (microlasers accordables en longueur d’onde par

commande électrique).

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Barbara Tillmann Lyon

Science de la vie (SDV)

Neurosciences et systèmes sensoriels

(UMR 5020 CNRS/UCBL) [email protected] - 04 37 28 74 93

http://olfac.univ-lyon1.fr/

Remise de la médaille de bronze : le 13 janvier 2005

L'étude de notre perception musicale pour mieux connaître notre système cognitif

Barbara Tillmann, 33 ans, est chargée de recherche au CNRS depuis 2001. Après des études

secondaires conduites en Allemagne puis à Dijon dans le cadre d’un échange Erasmus, elle a obtenu

son DEA puis sa thèse sur la perception des structures musicales (laboratoire d'étude de l'apprentissage

et du développement, Dijon). Son stage post-doctoral à Dartmouth college (USA) lui a permis

d'approfondir ses connaissances dans les domaines de la psychologie expérimentale et de la

modélisation, tout en appuyant ses recherches sur l’imagerie cérébrale fonctionnelle. Elle a ainsi mis en

évidence l’activation de notre cortex frontal inférieur (zone du cerveau également impliquée dans la

perception du langage) lors du traitement de la « syntaxe musicale », c’est-à-dire de l’organisation

structurelle entre les notes musicales.

Les recherches actuelles de B.Tillmann répondent principalement à deux objectifs. D'une part, elle évalue

les connaissances implicites de l’auditeur sur les régularités qui existent entre les événements sonores

de son environnement. Elle s'intéresse tout particulièrement à sa perception de structures musicales :

sans pour autant avoir suivi des cours de musique, chacun d'entre nous

perçoit des relations structurelles entre les notes, a des repères et des

attentes développés au contact de son environnement. Ces recherches

tentent d’expliquer comment les connaissances implicites de l’auditeur

influencent la perception des sons. Par exemple, une structure musicale qui

utilise des bases connues implicitement sera perçue et interprétée plus

facilement par l'auditeur que si elle ne respecte pas ces régularités.

D'autre part, B. Tillmann étudie les processus par lesquels ces connaissances ont été acquises, et elle

focalise ce travail également sur la modalité auditive. Les processus d’apprentissage implicite permettent

à l’auditeur de devenir sensible aux régularités et structures d’un langage, d'une musique ou d'un matériel

artificiel construit pour l’étude, par simple exposition à ce matériel. Ces recherches contribuent à mieux

connaître notre système cognitif et pourraient entre autre ouvrir la voix à de nouveaux programmes de

rééducation. B Tillmann a également le souci de la valorisation des connaissances ayant co-organisé les

journées du club neuro-audio-acoustique (CNA2) sur le thème « Audition : du déficit à l’excellence » et

contribué à la rédaction d’un numéro spécial de la « Revue de neuropsychologie ». Elle participe

actuellement à l'organisation de journées pluridisciplinaires qui rassembleront des participants d'horizons

différents (sciences cognitives, musicologie …) autour de la musique.

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Cristal 2003

Jean-Marie De Conto Grenoble

Physique nucléaire et corpusculaire (PNC)

Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC)

(UMR 5821 CNRS/UJF/INPG) [email protected] - 04 76 28 40 98

Remise du Cristal : le 19 novembre 2004

Les accélérateurs de particules : grands instruments de physique nucléaire Les programmes actuels de Recherche et Développement sur les accélérateurs de particules sont

orientés non seulement vers les futures grandes machines de la physique nucléaire et des particules

mais également vers certaines applications médicales comme le traitement du cancer.

Expert bien connu dans le domaine des accélérateurs de particules, Jean-Marie De Conto a contribué à

de nombreux projets locaux, nationaux et internationaux. Après des études portant sur un projet

européen d’accélérateurs d’électrons à recirculations, puis un projet de production d’ions exotiques à

l’Institut Laue-Langevin de Grenoble, il a participé à la conception et à la réalisation du générateur de

neutrons pulsés de forte intensité GENEPI1, qui est aujourd’hui couplé à un réacteur expérimental à

Cadarache.

Il a également assuré la direction de l’avant-projet Rhône-Alpes

ETOILE de synchrotron médical et est aujourd’hui impliqué dans

plusieurs collaborations relatives aux accélérateurs linéaires de forte

intensité. Il assure notamment la coordination des études de structures

accélératrices au sein d’une activité européenne du 6ème PCRD.

Passionné par l’enseignement et la recherche, il est titulaire du

diplôme d’habilitation à diriger des recherches et est qualifié aux

fonctions de professeur des universités.

Cet ingénieur de 43 ans reconnaît qu'il doit cette activité intense et réussie au travail des équipes de son

laboratoire et des organismes nationaux et internationaux ; il relève la grande qualité des relations

humaines qui y règnent et dont il bénéficie. Une autre clé est, selon lui, de participer à la formation des

plus jeunes par des cours ou des stages : en quinze ans, environ 35 étudiants ont séjourné dans le

bâtiment 4 du LPSC.

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Pierre Kern Grenoble

Sciences de l'Univers (SDU)

Laboratoire d'astrophysique de Grenoble (LAOG)

(UMR 5571 CNRS/UJF) [email protected] - 04 76 63 58 41

Remise du Cristal : début 2005 (à définir)

Développer des instruments astronomiques pour mieux voir Titulaire d'une thèse sur l’optique adaptative en astronomie, Pierre Kern intègre le CNRS et le laboratoire

d'astronomie de Grenoble (LAOG) en 1992 où il devient l'artisan essentiel de la R&D en optique "à haute

résolution angulaire" (HRA). En astronomie, le but ultime de la HRA est de résoudre, à l'aide de très

grands télescopes, des détails extrêmement fins sur des objets tels que les noyaux actifs de galaxies qui

abritent un trou noir ou de pouvoir détecter des planètes extra-solaires au voisinage d'une étoile.

Les travaux de Pierre Kern en interférométrie et en optique adaptative, principaux développements

instrumentaux en HRA, le placent au cœur des projets internationaux de son laboratoire. Il joue

notamment un rôle important dans la réalisation de deux instruments majeurs pour le Very large

telescope (VLT) au Chili : NAOS, système d’optique adaptative et AMBER, système d’interférométrie

permettant de combiner jusqu’à trois grands télescopes du VLT. Ces instruments ont été livrés

respectivement en novembre 2001 et mars 2004.

En 2002, il est nommé directeur technique du LAOG où il supervise

une équipe d'une vingtaine d'ingénieurs, techniciens et administratifs.

Il joue également un rôle d'expert auprès de l'Institut national des

sciences de l'univers (INSU). Il s’investi notamment dans le

développement des "micro-miroirs déformables" pour l'optique

adaptative, une nouvelle technologie qui fait actuellement l'objet de

transferts vers l'industrie en ophtalmologie et sera sans doute

cruciale pour le développement des "télescopes extrêmes" (de 20 à

100m de diamètre, à l'étude pour l'horizon 2010). Il conduit, par ailleurs, de nombreuses collaborations

auprès d'instituts nationaux et internationaux, pour l’astrophysique au sol et dans l’espace, ainsi qu'avec

le milieu industriel. Bon nombre de ces développements ont abouti à des résultats scientifiques pionniers.

Leur succès repose sur certains choix techniques cruciaux dont le mérite revient clairement à Pierre

Kern.

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Romain Zeiliger Lyon-Ecully

Sciences de l'homme et de la société (SHS)

Groupe d'analyse et de théorie économique (GATE)

(UMR 5824 CNRS/ENS LSH/U Lyon 2) [email protected] - 04 72 86 61 09

http://www.gate.cnrs.fr/~zeilige

Remise du Cristal : début 2005 (à définir)

Des outils informatiques pour les sciences humaines

Romain Zeiliger, 56 ans, est ingénieur en informatique et ingénieur de recherche au Groupe d'analyse et de théorie économique (GATE). Son activité professionnelle au service de la communauté scientifique est exemplaire (réalisation de logiciels pour l’instrumentation scientifique et ingénierie de la recherche d’information sur Internet et des nouvelles technologies éducatives). Il a contribué de manière remarquable au développement de l’instrumentation scientifique sur le plan du génie logiciel car il fait partie des tous premiers à accompagner l’évolution radicale de la conception des logiciels dans une approche dite « centrée sur l’usager ». Ses travaux montrent comment cette démarche peut s’appliquer dans le domaine particulier de la recherche en sciences de l’homme et de la société où les besoins en outils informatiques spécifiques sont importants. En 25 ans de carrière professionnelle, Romain Zeiliger a réalisé dix logiciels principaux, mettant à profit à la fois les progrès techniques du génie logiciel et le développement des infrastructures comme Internet. Conviviaux, fiables et flexibles, ces logiciels ont facilité le recours à une démarche expérimentale pour des chercheurs et des étudiants de 3ème cycle en économie, en psychologie et en pédagogie, dans plusieurs laboratoires du CNRS ainsi qu’à l’étranger. L’économie expérimentale instrumentée par le logiciel REGATE, créé par Romain Zeiliger en est le meilleur exemple. La performance de cet instrument de travail a permis pour la première fois au monde de réaliser «on line» des expérimentations simultanées avec des sujets localisés en des lieux différents (américains et français en particulier), tout en augmentant très facilement la taille du panel et en expérimentant le poids des différences culturelles. Cet outil a même justifié le montage d’un réseau de recherche NETEX (french NETwork in EXperimental economics) constitué de 5 unités mixtes de recherche CNRS en économie et en gestion qui a obtenu en juillet 2002 l’accréditation de « plate-forme technologique pour l’expérimentation en sciences sociales ». Les logiciels créés par Romain Zeiliger poursuivent une tentative d’innovation constante dans la représentation graphique de l’information et l’ergonomie. Dans le cadre de projets européens, certains de ces logiciels ont été disséminés et utilisés en dehors du monde de la recherche. Finalement, trois d’entre eux ont fait l’objet d’opérations de valorisation soutenues par l’ANVAR et le CNRS. Le plus récent : NESTOR, logiciel de navigation sur Internet, récompensé en 1998 par la Fondation Rhône-Alpes Futur, est actuellement diffusé à plus de 7 500 exemplaires dans 30 pays. L’activité de Romain Zeiliger démontre le rôle clé de l’instrumentation scientifique et de son intégration dans le processus de recherche. Il est un des rares ingénieurs de recherche du département CNRS sciences de l'homme et de la société qui ait contribué aussi intensément à la valorisation de la recherche.