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A Sarreguemines Du 1er septembre au 03 novembre 2019

DOSSIER DE PRESSE

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Les Journées Européennes de la Culture et du Patrimoine Juifs c’est quoi ? P.3 Innover / transmettre P.4

Le programme P.5

Zoom sur : Visite de la synagogue de Sarreguemines P.6

Concert du groupe Klezmer Tanz P.8

Annexes : les juifs dans la région de Sarreguemines P.9

Contact Journées Européennes de la Culture et du Patrimoine juifs Sylvia CAHN, Vice-présidente JECJ-Lorraine Tel : 03 87 98 50 70 Jacky MARX , Président de la communauté israélite de Sarreguemines Tel : 06 11 98 96 59 Contact Presse : Cathy SARRAGOSSI Tel : 03 87 95 93 09 sarragossi.cathy@mairie-sarreguemines.fr

SOMMAIRE

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LES JOURNEES EUROPEENNES DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE JUIFS

Nées en 1996 d’une initiative conjointe de l’Agence de Développement Touristique du Bas-Rhin et du B’nai B’rith Hirschler, les journées de la culture juive ont progressivement gagné leurs lettres de noblesse pour s’étendre aujourd’hui à toute l’Europe. Cette manifestation a pour vocation de faire connaître le patrimoine culturel et historique du judaïsme à tout un chacun. Grâce à des portes ouvertes, des circuits, des expositions, des conférences ou des concerts, le grand public est invité à découvrir l’art, ou les lieux symboles de l’histoire et de la culture juives (synagogues, cimetières anciens, bains rituels…). Le thème de l’édition 2019 est « innover / transmettre ». La ville de Sarreguemines en partenariat avec la communauté juive de la ville organise depuis plusieurs années déjà une série de manifestations dans ce cadre. 10 000 bénévoles partout en Europe A travers toute l’Europe, une belle solidarité anime les pays participants et permet de réunir plus de 10 000 bénévoles et institutionnels autour de l’organisation de ces manifestations. Œuvrant ensemble pour la 10ème année consécutive, l’association JECPJ, la communauté juive de l’agglomération de Sarreguemines et la municipalité, se font l’écho de cette démarche sans frontière en proposant un programme d’animations original.

Pour toute information : www.jecpj-france.com

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Pourquoi « Innover et Transmettre » ? La capacité d’innover, tout en affirmant la fidélité à une tradition plusieurs fois millénaire, a été – et continue d’être – l’une des clés de la survie du judaïsme. Cette extraordinaire capacité de renouvellement et d’adaptation, dans le respect absolu de la mémoire et de l’héritage des anciens, a été mobilisée depuis près de deux mille ans par les rabbins et les guides des communautés juives, et ce jusqu’à nos jours. Innovation et créativité au service de la transmission du judaïsme ont aussi animé les intellectuels, les écrivains et les artistes juifs portant parfois très loin les contours de la culture juive. De même, le souci de l’innovation au service de la transmission doit nous accompagner dans la poursuite de notre projet de dialogue autour de la culture juive et de ses valeurs, que nous souhaitons partager avec un large public, le plus diversifié possible. Thierry KOCH Président de JECPJ-France

INNOVER - TRANSMETTRE

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Dimanche 1er septembre 2019 à partir de 14h30 14h30 : Circuit en ville, avec Sylvia CAHN, vice-présidente JECJ-Lorraine, sur les traces historiques de la communauté juive de Sarreguemines. Départ à 14h30, Impasse de l’ancienne Synagogue (angle rue de la Paix-rue du Moulin) 15h30 : Visite de la synagogue par Monsieur le Rabbin Ariel Wertenschlag suivi d’une conférence sur le thème « innover-transmettre » Dimanche 22 septembre 2019 de 14h à 18h – à la découverte du cimetière israélite de Frauenberg De 14h à 18h au cimetière israélite de Frauenberg proposé par Sylvia CAHN, vice-présidente JECJ-Lorraine. Entrée libre Dimanche 03 novembre 2019– Concert du groupe Klezmer Tanz 15h – Entrée libre dans la limite des places disponibles – Casino des Faïenceries

LE PROGRAMME

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La synagogue de Sarreguemines

Dès 1791, un siège rabbinique est créé à Sarreguemines ; son autorité s'étend à toute la région.

En 1861, on signale 350 israélites sarregueminois. C'est la même année qu'une nouvelle synagogue est érigée rue de la Chapelle. Achevée dès 1862, elle se caractérisait par son style byzantin qui lui donnait un cachet très particulier.

En 1871, cette partie de la Lorraine fut annexée à l'Allemagne. Les Juifs, de même que leurs compatriotes chrétiens, maintinrent ce qu'ils purent des traditions françaises et c'est avec une joie immense qu'ils retrouvèrent en 1918 la mère-patrie dont ils avaient été séparés depuis près de 50 ans.

En 1939, dès la déclaration de guerre, les populations frontalières furent évacuées à l'intérieur de la France. Il se créa à Angoulême, Cognac, Chasseneuil, Poitiers et leurs environs de petits centres juifs formés de familles lorraines.

Lorsqu'en 1945 l'heure de la libération sonna, les survivants de ce drame aux actes multiples regagnèrent leurs foyers. Des 395 personnes que comptait la communauté juive en 1939, 95 avaient été déportées dont 6 seulement échappèrent à la mort. Sur les 89 âmes disparues, on compte 28 enfants parmi lesquels 19 en bas âge. Enfin 5 jeunes gens étaient tombés au champ d'honneur. Les "revenants" furent accueillis avec joie par leurs compatriotes lorrains dont les souffrances, quoique d'une autre nature, avaient également été vives.

La communauté israélite de Sarreguemines s'est regroupée malgré de grosses difficultés matérielles : synagogue disparue, dynamitée dès 1940 par les Allemands, cimetières juifs de Sarreguemines et de Frauenberg dans un état lamentable. Ce n'est que grâce à un travail obstiné, au dévouement de ses chefs spirituels et temporels, à la compréhension amicale des pouvoirs publics et à la collaboration de toutes les couches de la population que les communautés purent panser toutes les plaies de la guerre et recréer les institutions nécessaires à la vie même de toute communauté religieuse.

ZOOM SUR…

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La journée du 01 mars 1959, date de l'inauguration de la nouvelle synagogue, s'inscrit en lettres d'or dans les annales de la Communauté juive de Sarreguemines. Sous la haute présidence. de M. Laporte, préfet de la Moselle, et de M. Dreyfus, Grand-Rabbin, le Temple reconstruit a été solennellement inauguré. La nouvelle synagogue, œuvre de l'architecte Robert Meyer, est d'une conception sobre et moderne. Erigé dans les nouveaux quartiers, entourés de jardins, l'édifice est un ornement pour toute la ville. Il remplace l'ancien temple détruit par les "nazis" en 1940, qui était considéré comme une des plus belles synagogues de France.

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Si vous avez connu et apprécié l’ensemble de musique tsigane Chiokerly, vous connaissez Klezmer Tanz car c’est sous ce nouveau nom que l’ensemble vit et continue à diffuser sa joie de vivre. Les musiciens du groupe ont tous une formation classique et ont œuvré comme musiciens d’orchestres symphoniques, professeurs de conservatoire, etc… Chacun d’entre eux est un virtuose de son instrument. Ce qui réunit ces amis de longue date, c’est une passion commune pour le jazz manouche et le jazz standard, mâtiné d’accents slaves et tsiganes. Ils proposent un répertoire varié qui s’étend de la musique classique, de la musique de variété, du jazz manouche ou standard jusqu’aux mélodies traditionnelle tsiganes des pays slaves. Pour ce concert à Sarreguemines le groupe proposera des standards Yiddish et quelques morceaux de Jazz manouche. Marcel LIN A fait une carrière de violoniste classique dans des orchestres symphoniques, notamment à l'Orchestre Philarmonique de Lorraine, et dans des formations plus réduites (orchestres de chambre, quatuors, etc.) Parallèlement à cette carrière, il s'est intéressé aux musiques tziganes, et a été violon solo pendant plus de trente ans au sein du quatuor Chiokerly, bien connu en Lorraine, et au-delà de nos frontières. S'intéressant aussi beaucoup au jazz, il a formé avec ses amis le groupe Klezmer Tanz, qui reprend le répertoire Yiddish qu'il maîtrise avec brio, mais aussi des musiques plus dynamiques et swinguées du jazz manouche. Son atout principal en tant que soliste, en plus de sa grande virtuosité, c'est sa sonorité exceptionnelle au violon, qui ne peut laisser son auditoire insensible.

CONCERT DU GROUPE KLEZMER TANZ

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Par Robert WEIL, Professeur au Lycée de Sarreguemines. Des Juifs ont habité Sarreguemines dès le 13e siècle ; en 1336, un certain Karpelou est autorisé par le duc Raoul à résider à Sarreguemines et à y pratiquer le commerce contre le paiement d’une taille. La même année, les Juifs Benedict et Samuel, habitant Sarreguemines, reconnaissent qu’ils ne possèdent de créances ni en ville, ni à la cour ducale de Nancy. En 1380, Jean Ier de Lorraine renouvelle la charte de franchise des bourgeois mais stipule que les Juifs ne peuvent bénéficier des avantages accordés. Les Juifs pratiquaient essentiellement le commerce de l’argent en tant que banquiers ou changeurs, toute autre activité leur étant interdite. Il paraît vraisemblable que certains d’entre eux ont habité Rouhling, Welferding, Woustviller ainsi que Puttelange où subsista très longtemps une ruelle des Juifs. En général, les Juifs, persécutés par les autorités civiles, trouvaient protection auprès des hauts dignitaires de l’Eglise. En 1337, Jean Kircherr de Welferding fit des démarches auprès du duc Raoul en faveur des familles déjà citées de Benedict et de Samuel de Sarreguemines. En 1349, la peste noire décima les populations de l’Europe occidentale ; les Juifs et les lépreux, accusés d’en être la cause, furent brûlés vifs en maints endroits ; ceux qui purent échapper à la fureur populaire trouvèrent asile auprès de quelques prêtres clairvoyants et tolérants. En 1442, l’évêque de Metz, Conrad Bayer de Boppart autorisa les Juifs à habiter Hambach et Roth. Au cours des siècles qui suivirent, les Juifs arrivèrent tant bien que mal à se maintenir en pays lorrain ; c’est ainsi qu’à Frauenberg se fixent quelques familles. Elles n’avaient pas toujours le droit d’y résider. En 1446, Jean III de Nassau-Sarrebruck protège pour 6 ans un certain Moyse de Funderman de Sarreguemines contre une rente annuelle de 2 florins. Enfin en 1477, René expulse les Juifs lorrains et confisque leurs biens ; ils se réfugient dans

ANNEXE : LA COMMUNAUTE JUIVE DANS LA REGION DE SARREGUEMINES

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les principautés voisines. C’est ainsi que Frauenberg devient un centre juif important. Le 26 mai 1778, à la suite de plaintes, le procureur du roi au bailliage, Dumaire de Sarreguemines, leur enjoignit de sortir du royaume dans le délai d’un mois. Les expulsés se pourvurent au conseil du Roi, et, en 1779, un arrêt royal permit aux 22 familles juives de Frauenberg de continuer à y résider pour être réunies aux 180 familles tolérées en Lorraine sous la condition de « contribuer comme les autres familles, et en proportion de leurs facultés, aux charges de la communauté ». Le seigneur de Frauenberg demanda la révision de l’arrêt de 1779 mais il mourut avant d’avoir atteint son but. Les Juifs de Frauenberg acquirent un grand cimetière, lieu de repos pour tous les Juifs des environs. Un arrêt du roi en date du 26 janvier 1753 autorise les familles Genzbourger et Dalsheim à résider à Sarreguemines. Mais au cours des années suivantes, du fait qu’elles s’étendent considérablement, des protestations s’élèvent. Genzbourger était assez riche pour pouvoir prêter, le 31 juillet 1765, une somme de 6200 livres à la ville de Sarreguemines qui a pu, grâce à cet emprunt, couvrir en partie les frais de construction de l’église paroissiale. Il ressort d’une requête adressée en 1769 à l’Intendant par le Juif Marchand Berr que les offices religieux étaient célébrés dans l’une des chambres de S. Genzbourger et que d’autres offices avaient lieu à la synagogue de Welferding. Berr reçut l’autorisation de transformer une partie de sa maison, située contre le mur d’enceinte de la ville, en synagogue, et d’y célébrer le culte pour les Juifs de Sarreguemines seulement. Le 22 février 1787, les Juifs de Sarreguemines, demandent à la municipalité l’autorisation d’acheter au marché à la même heure que les autres habitants. Celle-ci leur est refusée. En 1789, l’Assemblée Nationale, sur l’initiative généreuse de Clermont-Tonnerre énergiquement soutenue par Mirabeau et Robespierre, décharge, malgré l’opposition de l’abbé Maury, les Juifs, les Protestants et les comédiens «du long anathème qui pesait sur eux et les déclare admissibles aux emplois civils et militaires».Cette nouvelle est accueillie avec joie par toutes les communautés juives. Mais un grand mouvement d’opposition à cette émancipation se produisit tant en Lorraine qu’en Alsace. Une lettre du député de Sarreguemines, Dumaire, datée du 3 mai 1790, en fait foi.

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Dès 1791, un siège rabbinique est créé à Sarreguemines ; son autorité s’étend à toute la région. En 1861, on signale 350 israélites Sarregueminois. C’est la même année qu’une nouvelle synagogue est érigée rue de la Chapelle. Achevée dès 1862, elle se caractérisait par son style byzantin qui lui donnait un cachet très particulier. En 1871, cette partie de la Lorraine fut annexée à l’Allemagne. Les Juifs, de même que leurs compatriotes chrétiens, maintinrent ce qu’ils purent des traditions françaises et c’est avec une joie immense qu’ils retrouvèrent en 1918 la mère-patrie dont ils avaient été séparés depuis près de 50 ans. En 1939, dès la déclaration de guerre, les populations frontalières furent évacuées à l’intérieur de la France. Il se créa à Angoulême, Cognac, Chasseneuil, Poitiers et leurs environs de petits centres juifs formés de familles lorraines. Leur destin se sépara nettement de celui des autres Lorrains lors de la défaite de la France. Alors que ces derniers étaient autorisés à rentrer dans leurs foyers par le vainqueur allemand, les Juifs furent mis hors la loi à la fois par les Allemands et par le gouvernement de Vichy. Rappelons pour mémoire quelques-unes des mesures iniques dirigées contre eux : mise à pied des fonctionnaires, interdiction de pratiquer les professions libérales, interdiction de commercer, mise sous séquestre des quelques biens que les Juifs alsaciens et lorrains avaient pu sauver lors de l’évacuation de leurs foyers et de la débâcle de 1940, obligation de porter l’étoile jaune, etc. Les premières rafles dirigées essentiellement contre les Juifs étrangers eurent lieu en 1941 puis elles s’étendirent aux Juifs français. Dès 1942, il ne subsistait pratiquement plus de Juifs lorrains en Charente ou dans la Vienne mis à part quelques groupes dans les Vosges ou à Nancy même et dans les environs immédiats. Ces régions furent « expurgées » en 1943. Lorsqu’en 1945 l’heure de la libération sonna, les survivants de ce drame aux actes multiples regagnèrent leurs foyers. Des 395 personnes que comptait la communauté juive en 1939, 95 avaient été déportées dont 6 seulement échappèrent à la mort. Sur les 89 âmes disparues, on compte 28 enfants parmi lesquels 19 en bas âge. Enfin 5 jeunes gens étaient tombés au champ d’honneur. Les « revenants » furent accueillis avec joie par leurs compatriotes lorrains dont les souffrances, quoique d’une autre nature, avaient également été vives. La

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communauté israélite de Sarreguemines s’est regroupée malgré de grosses difficultés matérielles : synagogue disparue, dynamitée dès 1940 par les Allemands, cimetières juifs de Sarreguemines et de Frauenberg dans un état lamentable. Ce n’est que grâce à un travail obstiné, au dévouement de ses chefs spirituels et temporels, à la compréhension amicale des pouvoirs publics et à la collaboration de toutes les couches de la population que les communautés purent panser toutes les plaies de la guerre.