13
1 DOSSIER DE PRESSE (FRA-4061 / FRA-5142) SE DOTER D’UN CODE VESTIMENTAIRE… PRODUCTION ÉCRITE (EXERCICE SUPPLÉMENTAIRE)

DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

1

DOSSIER DE PRESSE

(FRA-4061 / FRA-5142)

SE DOTER D’UN CODE VESTIMENTAIRE…

PRODUCTION ÉCRITE (EXERCICE SUPPLÉMENTAIRE)

Page 2: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

2

MISE EN SITUATION

SE DOTER D’UN CODE VESTIMENTAIRE…

Des gens se posent sans doute à l’occasion des questions sur la pertinence de

porter certains vêtements. D’autres ne semblent pas se sentir concernés par ces

questions.

Des dirigeants se demandent comment intervenir lorsque les employés sous leur

responsabilité sont vêtus d’une manière inappropriée selon eux. Un code

vestimentaire serait peut-être une solution pour gérer ces situations.

Vous vous sentez concerné par cette question car dans votre centre des élèves

se sont fait avertir au sujet de leur tenue vestimentaire.

Vous décidez de rédiger un texte sur les codes vestimentaires et de le faire

publier dans le journal de votre centre.

Rédigez un texte analytique ou un reportage analytique que vous publierez

dans le journal de votre école.

Longueur du texte :

FRA-4061 : 350 à 400 mots. Votre texte devra présenter au moins deux aspects.

FRA-5142 : 450 à 500 mots. Votre texte devra présenter trois aspects et vous

devrez comparer de l’information provenant de deux sources différentes.

Cet exercice se déroulera en deux séances d’une durée maximum de trois

heures chacune. Pendant la première séance, vous devrez préparer les fiches

d’information, les fiches de citations et les fiches bibliographiques qui vous

permettront de rédiger votre texte puis vous préparerez votre plan.

Pendant la deuxième séance, vous rédigerez votre texte.

Notez que si vous êtes prêt à débuter la rédaction de votre texte avant la

fin de la première séance, vous pouvez remettre votre dossier de presse

et commencer la rédaction de votre texte.

Page 3: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

3

TABLE DES MATIÈRES

1. Premier article : Trop sexy pour travailler?

2. Deuxième article : Code vestimentaire mettre ses culottes

3. Troisième article : Code vestimentaire : discrétion au travail

4. Quatrième article : Fini les tatouages et les décolletés

5. Cinquième article : De grâce, couvrez-vous!

PRÉCISION POUR FRA-5142

La COMPARAISON DE L’INFORMATION : on compare des éléments provenant de 2 sources différentes. On peut comparer des informations sur lesquelles les sources s’entendent ou s’opposent. Si des solutions sont proposées, elles peuvent être les mêmes ou être différentes. Le sujet peut revêtir une importance égale ou différente pour les 2 sources d’information. Le sujet peut être traité à partir d’un point de vue identique ou différent.

Page 4: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

4

Photo : Art Vandalay/Getty Images

PREMIER ARTICLE

Trop sexy pour travailler ? Peut-on congédier une employée parce qu’elle affiche ses formes voluptueuses au boulot ? Non, tonne la juriste Deborah Rhode, qui y voit une entorse aux droits et libertés des travailleurs.

[…] Le marché du travail n'est pas tendre envers ceux qui n'ont pas le look de l'emploi. Au Québec, des serveuses ont été congédiées à cause de leurs bourrelets. Des pompiers ont été sanctionnés en raison de leurs cheveux longs. Un élu municipal a failli être expulsé du conseil pour avoir refusé de nouer une cravate à son cou. Chez les programmeurs informatiques et autres geeks, ce sont plutôt les cotons ouatés, les jeans et les chaussures

de sport qui sont de rigueur. […] Mais selon Deborah Rhode, professeure de droit et directrice du Centre sur la profession juridique de l'Université Stanford, en Californie, cette obsession de l'apparence porte atteinte aux droits et libertés des travailleurs. Les gens devraient être évalués d'après leur compétence, pas sur des aspects extérieurs qui n'ont rien à voir avec leurs tâches, affirme-t-elle dans un essai incisif, The Beauty Bias : The Injustice of Appearance in Life and Law. Priver quelqu'un d'un poste en raison de son image constitue à ses yeux une forme de discrimination, au même titre que les exclusions fondées sur le sexe, l'âge, l'origine ethnique ou la religion. Et cela devrait être puni par la loi. L'actualité a joint l'auteure à son bureau de Stanford. Beaucoup de gens considèrent qu'il est naturel et inévitable de juger les autres d'après leur apparence. Au contraire, vous dénoncez le fait que la société accepte encore cette forme d'intolérance. Pourquoi ? La loi protège les personnes contre le sexisme, le racisme, la discrimination selon la religion ou le handicap, mais pas selon l'apparence. Pourtant, ce type de stigmatisation est aussi répandu que les autres : de 12 % à 16 % des Américains déclarent en avoir été victimes. […]

Page 5: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

5

Vous reprochez également aux employeurs d'appliquer des règles arbitraires en matière d'habillement, de coiffure et de maquillage. N'est-il pas légitime d'exiger une présentation soignée en milieu de travail ? On imagine mal un avocat recevoir ses clients en short et en « gougounes »... - Je n'ai rien contre l'idée d'imposer une tenue professionnelle raisonnable lorsque la crédibilité de l'employé est en jeu ou pour des raisons de santé, de sécurité ou d'hygiène. Mais nous devrions mieux protéger les aspects expressifs de l'apparence. C'est le bon côté de l'image : on s'en sert pour afficher ses valeurs, son identité culturelle, religieuse ou ethnique. La loi laisse aux employeurs une trop grande latitude pour imposer toutes sortes de restrictions qui briment inutilement l'expression de soi. […] Certains défendent ces règles en disant qu'une allure nette est le reflet d'autres qualités pertinentes, comme le savoir-vivre ou l'application au travail. Mais rien n'indique que les hommes qui portent des bijoux ou les femmes en souliers plats soient moins vaillants que leurs collègues. […] Les patrons de bars et de restaurants se défendent en disant que leurs clients réclament des serveuses attirantes. Le pouvoir de séduction du personnel n'est-il pas un argument de vente valable ? - C'est ce que prétend la chaîne de restaurants américaine Hooters, connue pour ses jeunes serveuses en tenue affriolante - l'uniforme se décline en taille petite, très petite ou très, très petite ! Trois employées poursuivent actuellement l'entreprise pour discrimination liée au poids, en vertu de la loi du Michigan. C'est aussi ce qu'avait invoqué le casino Borgata, à Atlantic City, en 2005, pour expliquer sa politique d'imposer des pesées périodiques à ses barmaids et de leur interdire d'engraisser de plus de 7 % ! Les tribunaux ont généralement rejeté ce genre de défense. Les préférences des consommateurs reflètent justement les attitudes que la société cherche à éliminer. Dans les années 1960, les employeurs du sud des États-Unis soutenaient qu'ils seraient ruinés s'ils embauchaient des Noirs, car leurs clients blancs iraient voir ailleurs. Dans les années 1970 et 1980, les transporteurs aériens affirmaient que leurs passagers masculins préféraient les agentes de bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence est essentielle à l'emploi, comme pour les mannequins, les acteurs ou les travailleurs du sexe. À l'inverse, d'autres femmes ont plutôt été réprimandées à cause de leur allure trop sexy. Les employées vêtues de manière provocante peuvent créer un malaise dans certains bureaux. Auraient-elles avantage à adopter des tenues plus discrètes ? - Les femmes doivent comprendre que ce n'est pas dans leur intérêt de sexualiser leur milieu de travail. Les vêtements qui mettent trop en valeur leur sexualité détournent l'attention de leur compétence.

Page 6: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

6

D'un autre côté, les femmes séduisantes font aussi l'objet de stéréotypes. Dans les postes de cadres historiquement dominés par les hommes, les femmes très belles ou sexy sont perçues comme moins compétentes et moins intelligentes. C'est encore pire pour celles qui possèdent une forte poitrine. Alors que dans les emplois traditionnellement féminins, comme secrétaire ou réceptionniste, c'est le contraire : ce sont les moins attirantes qui sont pénalisées. C'est une autre façon de dénigrer les femmes. Elles sont punies parce qu'elles sont trop séduisantes ou pas assez. Parce qu'elles sont narcissiques et superficielles ou parce qu'elles se négligent. Parce qu'elles s'accrochent à la jeunesse ou parce qu'elles se laissent aller. […] SOURCE : D’après un article de Noémi Mercier, publié dans L’Actualité, le 19 août 2010, recueilli sur le site www.lactualite.com

DEUXIÈME ARTICLE

Vie au travail

Code vestimentaire mettre ses culottes S'habiller, c’est s’exprimer. Or, les employeurs se donnent rarement la peine de rédiger un code vestimentaire détaillé et plusieurs salariés

s’habillent très librement. Peut-être trop. L’été dernier, Francine Duquet, professeure de sexologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), a sursauté devant la tenue d’une caissière de librairie. « Elle portait un jean à taille basse et un « chandail bedaine ». Son jean était tellement bas que je voyais qu’elle se rase le pubis. » Sur une plage, passe encore, mais dans une librairie... Depuis les années 1990, la tenue

vestimentaire des salariés québécois s’est engagée sur deux pentes glissantes : d’un côté, l’hypersexualisation de l’allure des femmes, de la camisole ultra-décolletée au string visible hors de la micro-jupe ou du pantalon; de l’autre, la mode du casual Friday, née dans les entreprises californiennes en technologies de l’information dans les années 1990, qui s’est ensuite répandue dans plusieurs industries à la semaine longue. Plusieurs employeurs ne supportent plus ce laisser-aller. « Le code vestimentaire redevient doucement formel », déclare Marie-Claude Pelletier, fondatrice et présidente d’une petite entreprise de stylisme personnalisé, Les Effrontés, à Outremont. « Mon entreprise existe depuis sept ans et ces dernières années, je

Page 7: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

7

sens beaucoup plus de raffinement chez ma clientèle, formée de gens d’affaires. » Décrypter les codes « Avant même qu’on ait eu le temps d’ouvrir la bouche, la tenue vestimentaire livre un premier message », rappelle Chantal Lacasse, conférencière en étiquette des affaires. Au-delà des salariés, c’est l’image de l’employeur qui est en jeu. La plupart des entreprises possèdent un code vestimentaire, mais il est rarement couché sur papier. Chez SNC-Lavalin, à Montréal, un des plus importants groupes de sociétés d’ingénierie au monde comptant 12 000 employés, seulement deux lignes se consacrent à ce sujet dans le guide des employés : « Votre tenue doit être adaptée à un emploi de bureau et à vos fonctions. Évitez les excentricités vestimentaires ou autres au bureau. » […] Certaines entreprises ignorent tout code vestimentaire. Ubisoft à Montréal en est un bon exemple. Le concepteur de jeux électroniques emploie des gens de style punk ou gothique, habillés tout en noir, des bermuda-camisole-sandales et des veston-cravate, énumère le porte-parole de l’entreprise, Cédric Orvoine. « Et notre PDG porte toujours un jean, une chemise sortie des pantalons, les manches roulées, avec un t-shirt en dessous. » Que préfèrent les salariés : un code rigide ou flou? Selon Chantal Lacasse, qui a jadis été salariée d’une Caisse populaire Desjardins, la réponse est simple. « Il y avait un code. Je n’avais pas à me casser la tête le matin et me demander comment me vêtir. Ça me simplifiait la vie. » […] Adieu casual Friday?

[…] Louise Masson, consultante et auteure bien connue en étiquette des affaires, soutient que le casual Friday est une absurdité. « La personne la plus importante dans une entreprise, ce n’est pas le patron, ce n’est pas l’employé, c’est le client, explique-t-elle. Donc, on s’habille pour le client. Pourquoi le client du vendredi mériterait-il moins d’égard que celui du mardi? Il n’y a pas de logique.

Je me fous que les employés soient à l’aise ou non avec un code vestimentaire. C’est le client qui doit être à l’aise », tranche-t-elle. Cette philosophie est partagée par Richard S. Matte, copropriétaire de l’agence de publicité @complices Communication, à Montréal. « Je pourrais m’habiller comme je veux parce qu’une agence de communication a une sorte d’aura; nous sommes des créatifs, dit-il. Mais je m’occupe des stratégies et du service à la

Page 8: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

8

clientèle. C’est important pour moi de bien comprendre ce que le client me dit. Je ne veux pas qu’un élément de mes vêtements attire à ce point son attention qu’on ne s’écoute plus parler. Je dois adopter un code vestimentaire sobre, qui mette en confiance et qui soit professionnel. Je suis courtois envers mon client en m’habillant de façon formelle. » […] Trop sexy? Revenons à cette commis de librairie. « Comment se fait-il que j’ai pu voir qu’elle se rase le pubis, cette partie du corps qui est intime?, demande Francine Duquet de l’UQAM. Comment se fait-il que son employeur ne se préoccupe pas de l’image de son entreprise? » […] « On joue souvent avec la séduction sexuelle sans réflexion critique, souligne Francine Duquet. C’est sûr que des gens peuvent se séduire au travail, mais il faut être conscient que l’habillement ne doit pas y être le même que dans une discothèque. » Une question d’éthique, de respect de soi et des autres, selon la sexologue. […] On aura tout vu! Faut-il bannir le jean au travail? « La question est très discutable. Le jean est très populaire. On peut maintenant le porter dans différents événements, répond Nadine Joannette. Plusieurs marques font dans le haut de gamme et se détaillent jusqu'à 300 dollars la paire. Le jean bleu porté avec un veston et une chaussure de bon goût est très acceptable pour le casual Friday ou pour les employés qui n'ont pas à rencontrer de clients ou de fournisseurs. » […] En règle générale, les t-shirts sont bons pour le week-end. « Mais sous un veston, un beau t-shirt blanc de qualité peut toujours aller », nuance Chantal Lacasse. Ginette Salvas suggère de s'inspirer des tenues des lecteurs de nouvelles du Réseau TVA et de la télévision de Radio-Canada : « Si vous êtes employé de bureau, regardez les émissions du matin; si vous êtes plus élevé dans la hiérarchie, regardez les lecteurs de nouvelles du midi; si vous êtes à la haute direction, regardez les lecteurs de nouvelles en soirée. » Bernard Derome et Sophie Thibault, summum de l’élégance! Voici un truc de Chantal Lacasse à l'intention des travailleurs qui ne sont pas sûrs de leurs choix vestimentaires. « On peut se poser la question : Si aujourd'hui, j'avais à solliciter un emploi, est-ce que j'irais vêtu de cette façon? »

Page 9: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

9

Denis Poitras souligne qu'il faut songer aux fonctions de travail avant de choisir une tenue. « Par exemple, pour donner une conférence, il faut un vêtement assez confortable, qui facilite la mobilité. Il s'agit d'établir un look professionnel qui se prête à ce genre d'événement et qui peut être incorporé à une garde-robe existante. » […] « Les femmes sont trop souvent vêtues de la même tenue qu’elles portent pour les sorties du samedi soir », déplore Nadine Joannette, qui déconseille la camisole et les encolures trop décolletées. Surtout, cachez le nombril. « Même si on se croit le nombril du monde, on ne devrait pas le montrer », s’exclame Louise Masson. […] SOURCE : D’après un article de Jean-Sébastien Marsan, publié dans le magazine Jobboom, en septembre 2006.

TROISIÈME ARTICLE

Société

Code vestimentaire : discrétion au travail

Les gens qui gravitent autour des métiers de la finance se font discrets, craignant d'afficher trop de signes extérieurs de richesse. Le Soleil, Laetitia Deconinck

(Québec) […]

Au Québec, la crise économique commence à se faire sentir sur la façon dont on s'habille, remarque Line Bussière, professeure en commercialisation de la mode

Page 10: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

10

au Campus Notre-Dame-de-Foy. En Europe et aux États-Unis, c'est encore plus frappant : des professionnels, surtout ceux qui gravitent autour des métiers de la finance, se font discrets, craignant d'afficher trop de signes extérieurs de richesse. Une réaction normale, quand on sait que ces derniers annoncent à leurs clients des pertes d'argent!

[…]

Actuellement, le veston-cravate est toujours en demande. «Les gars veulent avoir l'air de quelqu'un. Ils veulent montrer ce qu'ils sont devenus parce qu'il y a une connotation : l'habit égale la réussite sociale dans le monde des affaires», affirme Mme Bussière.

Le tailleur pour les femmes ou le «vêtement intelligent», apparu dans les années 80, est également fort prisé. «Si on ne le porte pas, on s'expose à des risques... comme l'a fait Julie Couillard», lance Mariette Julien, professeure en commercialisation de la mode à l'Université du Québec à Montréal. D'ailleurs, c'est grâce au tailleur que le marché des sous-vêtements a explosé, dit cette dernière. « La femme voulait sentir qu'elle pouvait séduire, ce qui donnait une touche moins stricte à son habillement », souligne Mme Julien.

Plus de contrôle

Avec un code vestimentaire, l'employeur a plus de contrôle sur la façon dont s'habillent ses employés. Il s'assure également de toujours projeter une bonne image de l'entreprise.

Certains employeurs, surtout dans les domaines financier et juridique, vont jusqu'à spécifier des recommandations lorsqu'ils embauchent. Veston et cravate chez l'homme et tailleur chez la femme sont habituellement recommandés, tandis que les coupes trop courtes et les couleurs trop voyantes sont à proscrire.

[…]

Le Service de placement de l'Université Laval, qui facilite le placement et l'adaptation au marché du travail des étudiants et des diplômés, aborde la tenue vestimentaire lors des formations préparatoires.

« On leur dit de s'habiller en fonction du poste et de ce qu'ils veulent projeter. Il faut être capable de se mettre dans la peau du personnage. Pour quelqu'un qui passe une entrevue pour les services financiers, il n'y a rien de mal à porter quelque chose qui fait prospère. Si tu te présentes avec des habits bas de gamme, bien c'est ce que tu dégages, c'est-à-dire pas trop de confiance », explique André Raymond, directeur des services professionnels au Service de placement de l'Université Laval.

Des codes flexibles

Évidemment, ce ne sont pas tous les employeurs qui imposent à leurs employés un code vestimentaire. Dans le commerce de détail, certains codes vestimentaires sont fortement proposés (par exemple, à la Maison Simons et

Page 11: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

11

chez Clément). Il y a aussi beaucoup de codes qui touchent la chaussure pour la sécurité au travail.

Chez Sarbakan, entreprise de Québec spécialisée dans la conception et la création de jeux interactifs en ligne, les employés s'habillent de façon plus décontractée. Le côté créatif donne le ton, et l'authenticité de la personne est mise de l'avant. « On accepte tout pourvu que ce soit décent. On regarde plus si la personne va bien s'intégrer et son intérêt par rapport aux jeux », indique Danièle Boyer, responsable des ressources humaines.

SOURCE : D’après un article de Karine Desbiens, publié dans Le Soleil, le 27 mai 2009 et recueilli sur le site cyberpresse.ca

QUATRIÈME ARTICLE

Vagues au CHUM

Fini les tatouages et les décolletés

Karl Martineau © Journal de Montréal / Éric Yvan Lemay

Plusieurs employés du CHUM sont en rogne. L'application du nouveau code vestimentaire, qui interdira les jeans, les camisoles et les bermudas, crée des remous. À partir du 9 juin, la direction a averti qu'elle appliquerait de façon plus stricte le code adopté en 2007. […] Finis les décolletés trop plongeants ainsi que les tatouages trop voyants et les cheveux en dessous des épaules. « Ils m'ont dit que je devrais le cacher. Est-ce que je vais devoir mettre un col roulé en juillet? » demande Karl Martineau, un agent administratif qui arbore une constellation d'étoiles tatouées autour du cou. Pas de «mohawk» Quand on l'a embauché, il y a trois mois, on n'avait pourtant pas jugé que ses tatouages et sa coiffure posaient un problème. « Maintenant, ils trouvent que je

Page 12: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

12

devrais m'arranger autrement et que mes cheveux ont l'air sales », déplore celui qui a une coupe « mohawk » sur la tête. Pour d'autres, la situation est toutefois plus douteuse. « Est-ce que j'ai l'air dévergondée? Je porte cette jupe en jeans depuis longtemps et je ne pourrai plus », dit Colette Houle, en montrant sa jupe en denim. C'est cette application uniforme à tous les employés que dénonce le syndicat. « L'habit ne fait pas le moine, comme dit le dicton », explique Richard Dubé, vice-président information pour le Syndicat des employés du CHUM. Pétition et boycott Le syndicat fait circuler une pétition et menace de boycotter la politique si on ne révise pas certains points. « Ce qu'on veut c'est le statu quo, qu'on ne change pas nos habitudes de travail », dit-il. Certains employés estiment toutefois que cette politique a du bon. « Il y en a qui paient pour les abus. Disons que certains décolletés sont pas mal plongeants... », dit un employé. C'est d'ailleurs pour rehausser le décorum qu'on a établi une telle politique. «Pour ce qui est de la résistance, de la grogne, c'est un peu normal avec une politique comme ça, mais on va y aller de façon graduelle», dit la porte-parole du CHUM, Lucie Dufresne. […] SOURCE : D’après un article de Éric Yvan Lemay, publié dans le Journal de Montréal, le 30 mai 2009, recueilli sur le site canoe.ca

CINQUIÈME ARTICLE

De grâce, couvrez-vous ! Des spécialistes en étiquette vestimentaire viennent au secours des employeurs. […] La formatrice, diplômée de l'École du protocole de Washington, est catégorique. On ne veut pas voir vos doigts de pied au bureau, pas même l'été. « Certains employeurs ont accepté les chaussures ouvertes. Mais ils ont dû préciser que les « Crocs » de l'un n'étaient pas appropriées, les « gougounes » de l'autre non plus. Ils perdaient un temps fou dans la gestion des sandales ! » Erika Quimper, qui enseigne aux gens d'affaires et aux diplômés de HEC Montréal à faire bonne impression, a aussi son répertoire d'histoires d'horreur. « Si vous saviez le nombre d'hommes qui me téléphonent parce qu'ils ne savent pas comment faire pour rappeler leurs employées à l'ordre ! Prenez cette adjointe administrative dans une entreprise de transformation alimentaire qui se promenait en chandail moulant, sans soutien-gorge. Vous pouvez imaginer ce

Page 13: DOSSIER DE PRESSE - recitfga02.inforecitfga02.info/lsj/wp-content/uploads/2011/10/5...bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf lorsque l'apparence

13

qui se passait lorsqu'elle arrivait dans les locaux réfrigérés... où travaillaient une majorité d'hommes. Le patron aurait pu éviter cette situation en imposant simplement le port du veston. » Selon ces spécialistes, les employeurs s'épargnent bien des maux de tête lorsqu'ils adoptent un code vestimentaire explicite, par écrit de préférence. « Il y a un laisser-aller énorme en matière d'habillement, déplore Chantal Lacasse. Et c'est parfois le signe qu'il y a de la nonchalance ailleurs. On adopte l'attitude qui va avec les vêtements qu'on porte. » […] Bien des entreprises seraient tentées de revenir à des normes plus strictes. Selon un sondage d'un regroupement américain de professionnels des ressources humaines, en 2002, 53 % des employeurs toléraient en tout temps les tenues relax ; en 2006, ils n'étaient plus que 38 %. Les chaussures défraîchies, les sandales portées avec des chaussettes, les vêtements froissés, les pantalons de jogging, les t-shirts ornés d'inscriptions voyantes et les casquettes seraient à proscrire, selon les deux expertes. Les minijupes, les vêtements dévoilant un ventre, un soutien-gorge ou un string et toute autre tenue sexy n'auraient pas non plus leur place au boulot. « Plus vous attirez l'attention sur votre aspect visuel, plus on oublie votre message, dit Erika Quimper. Que voulez-vous qu'on retienne : votre physique ou vos propos ? C'est pareil pour un homme qui porte de grosses bagues ou des cravates fluo : on est tellement distrait par son apparence qu'on n'écoute plus ce qu'il dit. » SOURCE : D’après un article de Noémi Mercier, publié dans L’Actualité, le 19 août 2010, et recueilli sur le site www.lactualite.com