DOSSIER DE PRESSE

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Espace muséal de la chapelle Matisse à Vence

Sommaire

1. Historique de la chapelle................

2. Les dessins préparatoires de Matisse...............

3. Création de l’espace muséal contigu à la chapelle................

4. Les vêtements liturgiques .........................

5. Visuels d’œuvres et de l’espace muséal..........

6. Informations pratiques...............

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Espace muséal de la chapelle Matisse à Vence

1. Historique de la chapelle

1941En janvier, Matisse subit une grave opération à Lyon, à l’âge de 72 ans. Hospitalisation pendant trois mois, puis longue convalescence.En mai, Matisse retourne à Nice dans son appartement du Régina à Cimiez où il habite depuis deux ans.S’étant rétabli comme par miracle, Matisse a le sentiment de vivre un rabiot. « Il me semble être dans une seconde vie » écrit-il à Marquet.

1942Monique Bourgeois, étudiante infirmière, est embauchée comme infirmière de nuit chez Henri Matisse à Nice. Accueillie par Lydia Delectorskaya, secrétaire de l’artiste, elle prend soin de Matisse, lui fait la lecture et partage avec lui de longues discussions. Peu à peu s’établit entre eux une relation amicale empreinte de simplicité, de franchise et d’humour.

Matisse propose à Monique Bourgeois de poser comme modèle. Plusieurs dessins seront réalisés ainsi que quatre peintures : Monique et L’Idole en décembre 1942 ; La Robe verte et les oranges en janvier 1943 et Tabac royal en mars 1943.

1943Matisse, redoutant une évacuation de Nice,

s’installe à Vence à la Villa « Le Rêve ». À l’automne Monique Bourgeois, de santé fragile, s’installe comme pensionnaire chez les sœurs dominicaines de Vence qui recevaient des convalescentes. Matisse loge juste en face. Elle assure chez l’artiste quelques gardes de nuit, des gardes de jour et des séances de poses pour quelques dessins.La vocation religieuse de Monique Bourgeois s’affirme. Un père dominicain l’oriente vers les dominicaines de Monteils (Aveyron), congrégation dont dépendent les dominicaines de Vence où elle réside.

1944En février, Monique Bourgeois décide d’entrer chez les dominicaines de Monteils. Elle fait ses adieux à Matisse, désemparé par sa décision.En septembre, elle entre au noviciat, prend l’habit des dominicaines et reçoit le nom de Sœur Jacques-Marie.

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1945Sœur Jacques-Marie reçoit une longue lettre de Matisse qui accepte désormais de voir son modèle au couvent. Apaisé, il forme des vœux pour la réalisation de son idéal.

1946Sœur Jacques-Marie prononce ses premiers vœux religieux le 8 septembre puis revient à Vence et reprend son activité d’infirmière. Matisse est très ému de la revoir en religieuse.

1947À Vence, les sœurs dominicaines ne disposaient que d’un ancien garage en guise de chapelle. Il était dans un grand état de délabrement. Les sœurs envisageaient de construire une chapelle. Sœur Jacques-Marie dessine en août un projet de vitrail représentant l’Assomption. Elle le montre à Matisse qui l’encourage à faire réaliser ce dessin en vitrail.Fin 1947, un jeune frère dominicain, le frère Rayssiguier, visite les sœurs de Vence. Apprenant que Matisse habite à proximité il souhaite le rencontrer. Les sœurs le présentent comme étant l’architecte de leur future chapelle. C’est au cours de cette première entrevue que Matisse et le frère Rayssiguier élaborent l’essentiel du projet de la chapelle. Matisse dira le lendemain à la sœur : « Je vais construire votre chapelle et je me charge des vitraux ! »

1948En janvier, les plans de la chapelle sont définitivement conçus. La construction est confiée à l’architecte Milon de Peillon sous la haute autorité d’Auguste Perret. Quatre années de travail assidu et exclusif seront consacrées par Matisse à la conception et la réalisation de la chapelle, conçue comme une œuvre d’art total.À la demande de Matisse, sœur Jacques-Marie réalise en contreplaqué une maquette au dixième de la chapelle d’après les plans du frère. La maquette est installée chez Matisse.Matisse travaille, au moyen de ses papiers gouachés découpés, au premier projet de vitraux : le grand vitrail double du chœur, La Jérusalem céleste et ceux de la nef, Les Abeilles.

1. Historique de la chapelle

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En juin, Matisse part quelques mois à Paris. Il reçoit la visite du père Couturier, dominicain, qui se charge d’intervenir auprès de la mère Agnès, Supérieure générale des dominicaines de Monteils, afin de la convaincre de donner son accord pour que Matisse réalise la chapelle de Vence. Sœur Jacques-Marie reçoit la responsabilité tacite de cette réalisation.Matisse commence à réaliser de nombreuses esquisses pour la Vierge à l’Enfant et le Chemin de croix.

1949En janvier, Matisse quitte la villa « Le Rêve » pour s’installer dans son appartement du Régina à Nice, dont les grands volumes se rapprochent des dimensions de la chapelle pour travailler sur les maquettes des panneaux et des vitraux à l’échelle.Matisse travaille sur une nouvelle version de vitraux autour du thème de l’Arbre de Vie.Il réalise de nombreux dessins préparatoires pour les panneaux de Saint Dominique, la Vierge à l’Enfant et le Chemin de croix. Le 12 décembre, cérémonie de la pose de la première pierre par l’évêque de Nice.

1950La construction débute et dure un an. Matisse peint sur des carreaux de céramique les panneaux du Chemin de croix, de la Vierge à l’Enfant et de Saint Dominique.Pose de la flèche sur le toit et pose des vitraux

par le maître-verrier Paul Bony, en présence du père Couturier. Matisse réalise le tondo en céramique de la Vierge à l’Enfant placé à l’extérieur au-dessus du vitrail double du chœur.

1951Matisse conçoit l’ensemble des vêtements

liturgiques.Le 25 juin, cérémonie de la bénédiction de la chapelle par Mgr Rémond, évêque de Nice.

1954Matisse décède à Nice le 3 novembre. Il est enterré dans le cimetière de Cimiez. Décès du père Couturier à Paris.

2005Décès de Sœur Jacques-Marie en septembre. Elle est enterrée à Vence.

1. Historique de la chapelle

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2. Les dessins préparatoires de Matisse

À la suite de l’inauguration de la chapelle du Rosaire en juin 1951, Matisse fait don aux sœurs dominicaines de Vence d’un ensemble de dessins, gravures, lithographies, destinés à être présentés aux visiteurs afin qu’ils prennent conscience de tout son travail préparatoire.

Avant de découvrir les dessins des panneaux sur céramique, les visiteurs sont accueillis par le portrait exécuté par Matisse de Monique Bourgeois en 1942, quelques mois avant son entrée au noviciat des dominicaines. Celle-ci, qui avait été son infirmière, lui servit de modèle entre 1942 et 1943 pour plusieurs dessins et quatre tableaux.

Le public est ensuite invité à un parcours à travers une suite de salles dans lesquelles sont exposés trois ensembles de dessins préparatoires destinés aux panneaux sur céramique : le Saint Dominique, La Vierge à l’Enfant et le Chemin de croix.

En effet, pour concevoir les grands dessins sur panneaux de céramique dans la chapelle, Matisse réalise de très nombreux croquis et dessins préparatoires qui nourrissent son inspiration. Ces œuvres graphiques montrent combien son trait se simplifie en un long processus afin d’atteindre le signe pur.

« Il faut que je sois si pénétré, si imprégné de mon sujet que je puisse le dessiner

les yeux fermés. […]. Ça sort tout naturellement de moi, et alors le signe lui-même est noble. [...] Mon travail consiste

à m’imbiber des choses. À partir d’un certain moment ce n’est plus moi, c’est une

révélation : je n’ai qu’à me donner. » H. Matisse, 1948-1951

À la fin Matisse peindra directement sur les carreaux de céramique posés au sol dans son atelier. Après la cuisson, les carreaux peints seront fixés aux murs.

Les trois ensembles se répartissent ainsi :

* Saint Dominique : Le processus de simplification du trait est manifeste dans les dessins préparatoires du visage du saint : le premier avec des yeux, un nez et une bouche et le dernier le visage n’est plus qu’un ovale vide. Matisse s’en explique :

« Il suffit d’un signe pour évoquer un visage, il n’est nul besoin d’imposer aux gens des yeux, une bouche. Il faut laisser le champ libre à la

rêverie du spectateur. » Henri Matisse

Sont également exposés pour la première fois des dessins de Saint Dominique et des études de mains réalisés par Matisse sur des pages de cahier d’écolier.

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* La Vierge à l’Enfant : Dans cette salle est présenté un ensemble d’œuvres graphiques - dessins et lithographies - qui se répartissent autour de deux thèmes : le premier réunissant des études pour le visage de la Vierge ; le second, des études pour la Vierge à l’Enfant. Là encore, les visiteurs retrouvent ce travail de simplification du trait et d’élimination des détails superflus.

« J’ai toujours essayé de dissimuler mes efforts, j’ai toujours souhaité que mes œuvres aient la légèreté et la gaieté du printemps qui

ne laisse jamais soupçonner le travail qu’il a coûté. »

Henri Matisse

* Le Chemin de croix : Dans la grande galerie est exposé un ensemble important de dessins originaux au fusain, préparatoires pour les quatorze stations du Chemin de croix. Ce qui est intéressant dans ces dessins c’est la compréhension du processus de création de Matisse. On y découvre sur une même feuille des dizaines de traits qui soulignent une silhouette. On voit l’artiste tâtonner, chercher la ligne juste ; il efface, il estompe, il souligne, il reprend. On l’imagine à l’œuvre dans son atelier en train de chercher la ligne pure, la ligne juste. Ces feuilles font partie des œuvres parmi les plus émouvantes du Maître et nous donnent

à entrer dans l’intimité de l’atelier, sorte de « laboratoire intérieur ».

Relisons Matisse qui explique son travail sur les dessins du Chemin de croix :

« […] Le Chemin de croix, c’est le drame le plus profond de l’humanité. Devant ce drame, l’artiste ne peut rester spectateur. Il faut qu’il

s’engage. Ces dessins […] il faut qu’ils vous sortent du cœur. Tant que je ne suis pas entré dans les scènes de ce drame violent, je n’y ai

rien compris. Ce n’est pas de la beauté qu’il me faut faire, mais de la vérité. »

Henri Matisse à la Sœur supérieure de la congrégation des Dominicaines

Près de la sacristie et pour compléter la visite, sont présentées des photographies montrant Matisse sculptant le Crucifix de l’autel ainsi que d’autres œuvres inédites, notamment les maquettes des dessins de poissons qui servirent pour les broderies de la nappe de l’autel de la chapelle.

2. Les dessins préparatoires de Matisse

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3. Création de l’espace muséal contigu à la chapelle

Il a été décidé avec les sœurs de proposer un parcours au public depuis l’espace d’accueil jusqu’à la chapelle en traversant quatre salles dans lesquelles les œuvres sur papier et maquettes sont exposées. Ainsi, avant de pénétrer dans la chapelle, les visiteurs prennent conscience de tout le travail préparatoire de Matisse, qu’il réalisa pendant quatre années.

Le nouvel espace muséal se répartit sur trois niveaux :

Le niveau d’accueil avec la billetterie et la I. librairie.

Le niveau de la chapelle avec les salles II. présentant les œuvres préparatoires sur papier et les maquettes.

Le niveau supérieur avec l’espace III. d’exposition des vêtements liturgiques dont les chasubles.

Les salles de ce niveau pourront accueillir • des expositions temporaires, autour de thèmes relevant de l’histoire de la chapelle, de son contexte artistique et historique et ainsi aider à mieux comprendre les enjeux de la création de la chapelle.

Une de ces pièces est équipée pour servir • de salle de conférence pour une quarantaine de personnes.

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4. Les vêtements liturgiques

Chaque ornement liturgique est composé d’un ensemble de vêtements et d’accessoires de même couleur, comprenant une chasuble, une étole et un manipule, portés par le prêtre, un voile de calice et une bourse, déposés sur l’autel. Les maquettes ont été réalisées par Matisse en papiers gouachés découpés.

Les six couleurs traditionnelles employées pour les ornements des prêtres changent selon les différents temps liturgiques de l’année : * La couleur blanche est utilisée pour les grandes fêtes de Noël, de Pâques à l’Ascension et des fêtes de la Vierge,* La couleur verte est utilisée pour les célébrations du temps ordinaire,* La couleur violette est utilisée pendant les temps de l’Avent et du Carême,* La couleur rouge est utilisée pour les Rameaux, le Vendredi Saint, la Pentecôte et les fêtes des martyrs,* La couleur rose est utilisée deux fois dans l’année pour les fêtes de Gaudete (mi-Avent) et de Laetare (mi-Carême),* La couleur noire est utilisée pour les funérailles et la fête des défunts le 2 novembre.

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5. Visuels d’œuvres et de l’espace muséal

Salle de La Vierge à l’Enfant

Librairie

Salle de La Vierge à l’Enfant

Galerie du Chemin de croix

Maquette de la chapelle

Photos espace muséal : © David Huguenin Photos œuvres graphiques : © Claude AlmodovarPour l’ensemble : Chapelle : © Succession H. Matisse

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Étude pour Saint Dominique Étude pour Saint Dominique

Étude pour La Vierge Étude pour La Vierge à l’Enfant

5. Visuels d’œuvres et de l’espace muséal

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Dessin pour la Quatrième station du Chemin de croix : Le Christ rencontre sa mère.

Dessin pour la Cinquième station du Chemin de croix : Simon de Cyrène aide le Christ à porter sa croix.

Étude pour Saint Dominique Dessin préparatoire pour la broderie de la nappe de l’autel

5. Visuels d’œuvres et de l’espace muséal

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6. Informations pratiques

Les sœurs dominicaines vous accueillent individuellement, en famille ou en groupe, pour visiter la chapelle du Rosaire et le nouvel espace muséal.

Jours de fermeture* Les dimanches et lundis* Fermeture les jours fériés : 1er janv. ; jeudi de l’Ascension ; 1er mai ; 8 mai ; 14 juil. ; 15 août ; 1er nov. ; 11 nov. ; 25 déc.* Fermeture annuelle du 19 nov. au 19 déc.

Horaires des visites (Dernière entrée 30 min. avant l’heure de fermeture)

Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi

Été(1er avr - 31 oct)

Matin 10h00 12h00 - 10h00

12h0010h00 12h00 -

Après-midi 14h00 18h00

14h00 18h00

14h00 18h00

14h00 18h00

14h00 18h00

Hiver(1er nov. - 31 mars)

Matin 10h00 12h00 - 10h00

12h0010h00 12h00 -

Après-midi 14h00 17h00

14h00 17h00

14h00 17h00

14h00 17h00

14h00 17h00

Les groupes doivent réserver pour visiter la chapelle et l’espace muséal.

Tarifs* Plein tarif individuel : 7 €* Tarif réduit : 6 € pour les groupes > 10 pers.; les étudiants et les demandeurs d’emploi.* Tarif scolaire : 4 € (collège, lycée)* Gratuit : enfants - 12 ans et enfants scolarisés dans les écoles, collèges et lycées de Vence.

Contact466 avenue Henri Matisse - 06140 VENCE

Tél. +33 (0)4 93 58 03 26 - Email: dominicaines@wanadoo.frwww.chapellematisse.com

Dossier de presse réalisé par Natacha Massiquat et frère Marc Chauveau - 2017