MUSEE DU CLOITRE 6 JUILLET 2018 6 JANVIER 2019

EXPOSITION

Un savant tulliste à l’ombre des puissants

Place Monseigneur Berteaud05.55.26.91.05 http://www.tulleagglo.frmusee.cloitre@ville-tulle.fr

Exposition en partenariat avec l’association des Amis du Musée du Cloître et du Vieux Tulle

ETIENNE BALUZE 1630-1718

DOSSIER DEPRESSE

A Tulle, le nom Baluze est vaguement familier. Mais qui connaît vraiment au-jourd’hui Etienne Baluze, figure de l’histoire de la ville, reconnu comme l’un des plus grands savants du siècle de Louis XIV ?

A l’occasion du tricentenaire de sa disparition, l’association des Amis du musée du Cloître et du Vieux Tulle a souhaité mettre en lumière ce personnage et son époque. Le musée du cloître lui consacre donc une exposition temporaire pour brosser le portrait d’un homme au parcours remarquable. Elle retrace la carrière et les métiers qu’Etienne Baluze exerce à l’ombre des hommes pour lesquels il travaille. Son itinéraire tout à la fois humain, intellectuel mais aussi politique amène ce tulliste, après des études de droit, à devenir l’un des bras-droits du principal ministre de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert. L’exposition est aussi l’oc-casion d’aborder la question de ses relations avec sa ville natale à une période qui voit naître deux savoir-faire de la ville : la fabrication d’armes à feu et la dentelle en poinct de Tulle.

Les érudits et sociétés savantes corréziens du XIXe siècle au premier rang des-quels Gustave Clément-Simon, Emile et René Fage ou encore Victor Forot se sont tous intéressés à ce personnage tentant une approche biographique et traquant les documents d’archives avec le patronyme Baluze. Plus récemment, en 2006, des travaux menés sous l’égide de l’historien Jean Boutier, ont permis de lui re-donner sa place et de mettre en lumière l’œuvre et l’héritage de ce personnage influent, que l’histoire avait quelque peu oublié.

Pour évoquer le personnage et son époque, l’exposition réunit des objets provenant des collections des musées de la ville (musée du Cloître et musée des Armes) ain-si que plusieurs livres et documents d’archives extraits du fonds patrimonial de la Médiathèque intercommunale Eric Rohmer.

L’exposition sera inaugurée le vendredi 6 juillet à 18h00.

ETIENNE BALUZE (1630-1715), UN SAVANT TULLISTE À L’OMBRE DES PUISSANTS

6 JUILLET 2018 - 6 JANVIER 2019

Page de garde portant l’ex libres Stephanus Baluzius TutelensisExtrait de Obstetrix animorum joc est brevi et expedita ratio docendiRICHTER Edmond - 1600Collection Médiathèque Eric Rohmer.

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LES GRANDES DATES DE LA VIE D’ETIENNE BALUZE

1630 – 24 novembre : Etienne Baluze naît à Tulle de Jean-Charles Baluze, avocat au Parlement de Bordeaux et de Catherine Teyssier. Il est baptisé le 27 novembre dans l’église Saint-Julien, située à proximité de la cathédrale.

1631 - septembre : grave épidémie de peste à Tulle. La famille Baluze quitte la ville pour se réfugier dans une maison de campagne de la famille Teyssier au village de Chaunac dont les Teyssier étaient les seigneurs.

1632 – mars : retour de la famille à Tulle.

1639 : Baluze entre au collège des Jésuites de la ville, ouvert en 1620 et situé à l’emplacement de la place Jean Tavé actuelle. La chapelle du collège des Jésuites fut démolie en 1897-1898 pour permettre la construction du théâtre. 1646 – janvier : Etienne Baluze quitte Tulle pour poursuivre ses études à Toulouse, au collège Saint-Martial. Il suit des cours de philosophie, de droit civil et d’histoire ecclésiastique.

1651 : au printemps, Baluze retourne pour quelques mois à Tulle.

1652 : Baluze publie son premier livre intitulé Antifrizonius. Le livre est une critique de l’ouvrage de Pierre Frizon, Gallia purpurata, Paris, Le Maire, 1638.

1654 : Baluze retourne à Tulle où il serait, selon les lettres que lui adresse son ami Bernard Medon, avocat en parlement. Il publie une première série de travaux sur l’histoire de la ville et de ses évêques.

1656 : il entre au service de Pierre de Marca, archevêque de Toulouse mais en résidence à Paris. Baluze quitte Tulle pour Paris.

1659 : Baluze accompagne Pierre de Marca dans ses déplacements dans le sud-ouest de la France, à la suite du cardinal Mazarin qui se rend sur la frontière franco-espagnole pour négocier sur l’île des Faisans avec Luis de Haro, ministre de Philippe IV, la paix des Pyrénées, signée le 7 novembre 1659.

1660 Mars : Baluze, assiste, en tant que secrétaire de Pierre de Marca, à la conférence de Céret en Roussillon qui doit permettre d’établir les limites entre les royaumes de France et d’Espagne. Il en rédige le compte-rendu, resté manuscrit et conservé à la Bibliothèque nationale de France.

1662 : à la mort de Pierre de Marca, il devient secrétaire de l’archevêque d’Auch, Henri de la Mothe-Houdancourt. Il le reste peu de temps.

1663 : Baluze publie une édition complète posthume de l’ouvrage de Pierre de Marca De concordia Sacerdotii et Imperii.

1665 – 3 septembre : Etienne Baluze soutient à la Sorbonne 9 thèses de droit canonique.

1666 – juillet : Baluze séjourne quelques temps à Tulle. Il est inscrit sur la liste des gratifications royales pour 1200 livres.

1667 : Baluze entre au service de Colbert comme bibliothécaire. Il est d’abord chargé des achats de livres. La gratification royale est portée à 2000 livres en 1681. Baluze la perdra en 1710 lorsqu’il sera exilé hors de Paris Par Louis XIV.

1668 : Baluze publie les Conciles de la Gaule Narbonnaise (Concilia Galliae Narbonnensis).

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1669 : Baluze a désormais la responsabilité complète de la bibliothèque de Colbert.

1674 : il participe à une assemblée de savants chargés d’expertiser un texte manuscrit attribué à Alcuin, confesseur de Charlemagne.

1677 : Baluze publie un de ses ouvrages majeurs, les Capitularia regum francorum.

1678 : il publie le 1er volume de ses Mélanges (Miscellanea). Sept volumes paraissent jusqu’en 1715.

1679 : il reçoit une charge d’aumônier du roi.

1682 : il se rend à Tulle pour faciliter le projet de mariage entre sa nièce et filleule Perrine Baluze et Charles-Antoine Melon du Verdier, avocat à Tulle. Il assiste à leurs fiançailles célébrées le 27 septembre. Il publie les lettres du pape Innocent III.

1689 : il se rend à nouveau à Tulle. Le 30 décembre, il est nommé professeur de droit canon au collège royal où il donne son premier cours en mai 1690.

1693 : il publie ses Vies des Papes d’Avignon (Vitae Paparum Avenionensium).

1695 : le cardinal de Bouillon demande à trois savants dont Etienne Baluze d’expertiser des documents attestant que Géraud, fondateur de la famille de La Tour était l’arrière-petit-fils d’Acmed 1er, duc d’Aquitaine et Comte d’Auvergne. Il leur demande de les examiner et de déterminer leur authenticité. Cette expertise qui conclut à l’authenticité des documents est à l’origine d’une polémique

1696 : Baluze commence ses travaux pour une Histoire généalogique de la maison d’Auvergne.

1700 : Baluze abandonne la direction de la bibliothèque Colbertine.

1707 : Baluze est nommé inspecteur du Collège royal.

1708 : Baluze publie l’Histoire généalogique de la Maison d’Auvergne. La mise en vente de cet ouvrage n’a toutefois lieu qu’en mai 1709.

1709 : pour récompenser Baluze, le cardinal de Bouillon lui constitue une pension annuelle de mille livres de rente.

1710 : le cardinal de Bouillon envoie sa démission de grand aumônier de France et revendique son indépendance en tant que prince étranger. Le roi révoque le privilège d’imprimerie accordé pour l’Histoire généalogique de la Maison d’Auvergne et ordonne la mise au pilon de tous les exemplaires. Le 3 juillet, Baluze, en tant qu’auteur de l’ouvrage, est exilé à trente lieux de Paris et se démet de ses fonctions professorales. Sur ordre du Roi, il se retire à Tours et s’installe dans le cloître de l’abbaye Saint-Martin.

1711 : à trois reprises, Baluze implore le roi de le laisser regagner Paris. Louis XIV est inflexible.

1713 : rappelé finalement d’exil, Baluze rentre à Paris mais ne retrouve pas pour autant son poste de professeur et sa pension royale.

1717 : Baluze publie l’Histoire de Tulle (Historiae Tutelensis), ouvrage sur l’histoire de sa ville natale.

1718 – 28 juillet : décès de Baluze à son domicile rue de Tournon à Paris. Il est inhumé dans l’église Saint-Sulpice.

1719 – mai : les livres de sa bibliothèque sont vendus au détail à son domicile, conformément à ses dispositions testamentaires. Les manuscrits, chartes et documents sont cédés à la Bibliothèque du roi pour 30000 livres.

Biographie établie par Jean Boutier in Stephanus Baluzius tutelensis , Editions de la rue Mémoire, 2007. 4

Une appli mobile pour partir dans les traces d’Etienne Baluze dans la ville

A télécharger gratuitement sur IOS et Android sous l’appelation Visite Patrimoine Tulle.

L’adhésion de la ville de Tulle au réseau des musées de Nouvelle Aquitaine, Alienor.org a permis d’utiliser l’application Visite Patrimoine pour créer un parcours consacré à Etienne Baluze. Nommé Dans les pas d’Etienne Baluze, il propose de découvrir sa vie à Tulle à travers 12 points d’intérêt, situés dans la ville ancienne :

Cloître de Tulle - Cathédrale de Tulle - Ancien collège des Jésuites - L’ancien couvent des Clarisses- Vue sur la vieille ville - La maison Corne, dite maison Lauthonie - Maison de Martial de Fenis de Lacombe - L’atelier de poinct de Tulle - Ancienne église Saint-Julien (place Gambetta) - Maison natale d’Etienne Baluze - Pont Choisinet - Quai Baluze.

Des anecdotes, des indications historiques et des informations pratiques pour faciliter la visite accompagnent chaque parcours. La géolocalisation permet de se repérer et de réaliser l’itinéraire pour une découverte de la ville originale et ludique à travers cette figure tulliste et son lien fort avec sa «chère ville de Tulle» en suivant ses pas !

Visite Patrimoine est né de la collaboration entre la DRAC Nouvelle-Aquitaine, Alienor. org - Conseils des Musées, l’Université de La Rochelle, et les musées adhérents de Nouvelle Aquitaine.

AUTOUR DE L’EXPOSITION

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Visites et animations

Jeudi 19 juillet 15h : Balade en violoncelle Delphine Fournier professeur de violoncelle au conservatoire de mu-sique de Tulle, réalisera une déam-bulation musicale sous les galeries du cloitre.

Jeudi 2 août 16h:Musiques pour «la Fleur des Savants» Hommage à Etienne Baluze de Tulle, un savant tullois dans la France de Louis XIV.Agnes Tudou, professeur au CRD propose une intervention de plusieurs artistes pour une représentation autour des musiques baroques dans le cadre du cloître.

Portrait d’Etienne BaluzePeinture à l’huile sur toile Anonyme, d’après l’atelier de H. Rigaud1er quart du XVIIIe siècle ?Don de l’Association des Amis du musée du Cloître et du Vieux Tulle, 1994n° inv. MC.94.3.1

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Horaires : Le musée du Cloître est ouvert tous les jours sauf les dimanche et lundi.

Du 1er octobre au 14 juin : ouvert de 14h à 18hDu 15 juin au 30 septembre : ouvert de 10h30 à 12h30 et de 14h à 18h.

Fermeture le 1er janvier, le 1er mai, le jeudi de l’Ascension, le 1er novembre et le 25 décembre.

Musée du CloîtrePlace Monseigneur Berteaud

19 000 Tulle05.55.26.91.05

musee.cloitre@ville-tulle.frhttp://www.agglo-tulle.fr/

Av. De Gaulle

Quai Baluze

Quai A.Briand

Muséedu

Cloître

Pl.Gam

betta

Pl.E.Zola

La Corrèze

Contacts

Karine LHOMME, responsable du Pôle Musées / 05.55.26.91.05Yann BOYER, animateur du patrimoine des musées de Tulle / 05.55.20.28.76Flavie FAVARCQ, responsable du service communication, Ville de Tulle / 05.55.20.77.02

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