1

Contacts presse

Zinc Théâtre : Carole Mircarolemir@zinctheatre.com

lanuitdescamisards@orange.fr

Association «Les Amis de la Nuit des Camisards»lesamisdelanuitdescamisards@orange.fr

06 82 46 13 40

Service communication Ville d’Alès04 66 56 10 46 / servicepresse@ville-ales.fr

2

1. La Nuit des Camisards : un spectacle en plein air, unique en son genre

Juillet 1702Nous sommes en Cévennes.Les villes sont loin : Alès, Nîmes, Montpellier.Et que dire de Paris, de Versailles ? Tout se trame dans ces montagnes entre ceux qui y vivent, s’y cachent, s’y rassemblent, les parcourent au quotidien. Catholiques, protestants, nouveaux convertis, abbés, missionnaires, miliciens, paysans, déserteurs, galériens sont les protagonistes de ce drame.Les Cévennes sont malades, dangereuses, agressives.Les assemblées secrètes appelant à la révolte arméese multiplient. Les bandes de ceux qu’on n’appelle pas encore les «Camisards» se forment dans la violence et la peur, entre l’écoute des sermons fiévreux et inspirés des prophètes, l’angoisse du passage à l’acte et, déjà, le tourment des pouvoirs à prendre... L’action est imminente.

le contexte historiqueAu mois d’octobre 1685, l’Édit qui révoque celui de Nantes écrit le point final de l’histoire du protestantisme français.C’est ce que pensent ses auteurs, c’est ce que croitLouis XIV, dit «Roi-Soleil». Ce coup de grâce parachève des décennies de dissuasions, d’intimidations, de spoliations et de persécutions...

La pièce écrite par Lionnel ASTIER et mise en scène par Gilbert ROUVIÈRE se situe sur cette courte période et sur un lieu unique en Cévennes, en décor naturel, à la nuit tombée, entre chien et loup.

Créée en 2008 et 2009 à Saint-Jean-du-Gard en Languedoc-Roussillon, la Nuit des Camisards, donne un nouveau rendez-vous aux amoureux du spectacle vivant à Alès, sur les hauteurs de la ville. Pour cette quatrième édition, et forts de 18 000 spectateurs, Alès Agglomération et la ville d’Alès ont pris le relais du Cratère, la scène nationale d’Alès. Zinc Théâtre assure la production avec le soutien de l’association des Amis de la Nuit des Camisardset d’une centaine de bénévoles.

Une équipe de 30 personnes, comédiens et techniciens, fait revivre au cœur d’un écrin de verdure, la fièvre, la passion et le vent de folie qui embrasèrent les Cévennes à l’heure de l’absolutisme catholique.

21 représentations seront données entre le 23 juillet et le 21 août 2014 vers 21h30 en fonction du coucher du soleil.

Le lieu de la représentation est accessible à partir de 18h, restaurant et bar sur place.

3

Le texte est écrit pour des extérieursPour évoquer les fantômes de l’Histoire, les spec-tateurs sont convoqués, non pas dans UN théâtre, mais dans LE théâtre. Celui du monde, le même où se retrouvaient les Camisards pour leurs assemblées secrètes, à ciel ouvert, loin des centres et proche des étoiles : le Désert.

Le public est invité à se rendre à pied jusqu’au lieu du spectacle,comme le faisaient jadis les Camisards, dans ces lieux de rendez-vous clandestins : une clairière, une grotte, des endroits retirés. Le décor est naturel.Il est conçu comme une assemblée. Pendant que chacun chemine jusqu’à sa place, le spectacle com-mence déjà.Happé par le discours d’un insoumis à la foi du Roi ou par les prêches d’un prédicant, le spectateur change peu à peu d’univers...

Le spectacle se déroule entre chien et loupIl commence avec la lumière du jour et se termine dans la nuit. Il est à l’image des personnages. Riche en hommes, avec du matériel léger. Pas de technologie apparente, très peu d’artifices, une sphère lumineuse pour éclairer les tableaux successifs et conserver le mystère du lieu. Ici pas de gradins, les 600 spectateurs sont assis sur des troncs, des billes de bois, en pleine nature.Le dispositif quadri-frontal donne à l’action un réalisme surprenant et permet à chaque spectateur d’être au cœur du spectacle, d’en palper toute l’émotion.

4

2. L’auteur, et le metteur en scène

Lionnel AstierAuteur de La Nuit des CamisardsAu théâtre, Lionnel Astier est metteur en scène,comédien et adaptateur (Pouic-Pouic…). Il a joué dans plus de quatre-vingts téléfilms (Maigret, Nestor Burma, Mariage surprise, L’instit, Louis la Brocante…), plusieurs séries télévisées (Kaamelott, Hero-Corp…). Il a également joué pour le cinéma (Bienvenue à bord, Les Lyonnais, Le fils à Jo, Le dernier pour la route, Zone rouge, La femme du cosmonaute et dernièrement Prêt à tout, de Nicolas Cuche).

Gilbert RouvièreMetteur en scène et directeur de la compagnie Zinc Théâtre (une des plus importantes compagnies de la Région Languedoc-Roussillon), Gilbert Rouvière a plus de 50 mises en scène à son actif. Théâtre et opéra. Il travaille aussi bien en France qu’à l’étranger (particulièrement au Pérou depuis 10 ans). Son répertoire va du classique : Le Mariage de Figaro (Beaumarchais), Un chapeau de paille d’Italie (Labiche), Don Juan (Molière) au contemporain : Intendance/saison 1 (Rémi de Vos), Rêver peut-être (Christine Angot), Mon Royaume pour un canal (Guy Vassal), Pollicino (Henze)...

Lionnel Astier, vous êtes l’auteur de La Nuit des Camisards programmée dans le Gard, à Alès, du 23 juillet au 21 août, comment avez-vous abordé le sujet ?L.A. Dans la plus simple et vraie vocation du théâtre, c’est-à-dire comme une histoire intensément humaine, sans parti pris religieux, où la conviction de chaque camp est exposée à égale importance dans un moment précis de notre Histoire.

Une représentation historique donc ?L.A. Non, car l’expression même n’a pas de sens. Toute représentation implique une interprétation. C’est une pièce de théâtre destinée à toutes et à tous, spécialistes et profanes, car c’est une fable sur une aventure humaine hors du commun qui, comme toute fable, se doit d’être édifiante et d’amener sa part de vérité.

Vous vous appuyez quand même sur des faits historiques ?L.A. Oui, mais l’Histoire ne dit pas tout et laisse des brèches, des espaces-

temps inoccupés. Là, le théâtre peut se glisser. D’une part, personne ne détient la vérité historique, d’autre part le théâtre ne la cherche pas. Il lui préfère la densité des sentiments. C’est aussi, je pense, ce que vient chercher le public de théâtre. Il a une prédilection pour les petites histoires qui aident à concevoir la grande.

Gilbert Rouvière vous mettez en scène La Nuit des Camisards.La première représentation était en 2008 à Saint-Jean-du-Gard, cet été ce sera la quatrième édition à Alès, comment le spectacle rebondit-il ?G.R. C’est une histoire qui parle à tous. D’abord par le texte de Lionnel qui, bien que parlant des Camisards,est intemporel. Ensuite, par les acteurs. Ce spectacle est régénérant et nous le reprenons à chaque saison avec encore plus d’envie et de plaisir. Evidemment ce plaisir et cette envie nous sont donnés par les spectateurs, certains sont venus voir le spectacle chaque année : alors nous nous disons que ce spectacle est important pour ce pays.

8 000 spectateurs en 2013, 13 000 attendus en 2014 quel est le moteur de ce succès ?G.R. Les retours sont très positifs, le public, dans toute sa diversité, est heureux de ce spectacle car théâtralement parlant il est «vivant», il est beau et surtout, il s’adresse à tous (il ne s’adresse pas qu’à nous, les «Cévenols»). J’aime bien dire que le théâtre est un des derniers espaces de liberté et un espace de convivialité. Avec cette idée, le théâtre est un lieu qui rassemble, où la parole circule, où il y a une dimension humaine… Cela devient rare dans le monde où nous vivons…L.A. Faire du théâtre, c’est déjà s’adresser au plus grand nombre. Et faire du théâtre à partir de l’Histoire implique de bannir toute idée de commémoration et de tentative de reconstitution. J’aime l’idée que monter un spectacle ressemble à un cadeau que l’on destine à son meilleur ami.

Interview croisée

5

Quels sont les événements contemporains qui évoquent le plus, pour vous deux, cette nuit du 24 juillet 1702 ?G.R. La Bosnie, (c’est à la même période que nous avons monté le spectacle, les costumes sont imprégnés des images visibles à l’époque), comme tous les conflits d’aujourd’hui. N’oublions pas que c’est la principale raison avouée de tous les conflits de la planète aujourd’hui : dans un même pays, au nom de la religion, des hommes et des femmes s’entretuent avec violence et férocité.L.A. Toutes les résistances, tous les combats pour la liberté de corps et de conscience. Tous les conflits où mourir devient moins important qu’obtenir la reconnaissance de sa personne, de son peuple et de son droit.

Quelle est la particularité de la mise en scène ? G.R. L’idée de l’assemblée où on vient écouter des gens a vraiment été mon fil rouge. D’abord aller «au Désert», c’est-à-dire trouver un lieu isolé et clandestin, et ensuite ne pas installer le spectateur dans un

rapport traditionnel de frontalité, mais le mettre au milieu de l’histoire.«Le désert» fait partie notre mythologie de gamins, à Lionnel et à moi, notre ADN commun.

Vous êtes tous les deux Cévenols ?G.R. Oui, le même «cursus». Nés à la maison de santé cévenole, école primaire, lycée Jean-Baptiste Dumas… et puis quitter Alès pour aller voir ailleurs…

Votre itinéraire commun débute ici ?L.A. Non, nous avons commencé à travailler ensemble en 1996. Depuis, nous nous sommes régulièrement retrouvés. Gilbert, toujours comme metteur en scène, moi, comme acteur ou auteur.

Quel élément a déclenché votre collaboration pour ce spectacle ?L.A. C’est un projet d’amis qui s’intègre dans notre histoire commune, directement sorti de nos origines.

G.R. Je partage totalement… L’envie de rassembler des gens autour de ça… et aussi de transmettre… de raconter, comme les vieux avant nous racontaient…

Peut-on voir La Nuit des Camisards en dehors du Gard ?G.R. Oui. Les Camisards seront joués en juillet en Belgique, pour une dizaine de représentations.Et sûrement dans les Pyrénées en septembre.Ce sont deux endroits qui n’ont pas de rapport avec l’aventure des Camisards, mais pour lesquels le spectacle a été un coup de cœur.L.A. Je dirais même qu’elle doit se voir en dehors du Gard. L’épopée camisarde est à la fois purement cévenole et totalement universelle.G.R. Une «représentation sauvage» est également prévue au Pont de Montvert le 23 août. Lieu où a commencé tout cela…. tout un programme pour une histoire qui se raconte avec ferveur !

Interview Magali Robert-Zebrowski

6

3. Les acteurs

Josée Drevon est Elise Bonnal.A joué dans plusieurs séries télévisées dont les plus connues : Kaamelott, d’Alexandre Astier, et Hero Corp de Simon Astier.

Frédéric Borieest l’Abbé du Chaila. Il joue actuellement Christian dans Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand, en tournée dans toute la France, mis en scène par Georges Lavaudant, dont il est un des acteurs fétiches.

Jean-Marie Frinest Joseph Bastide. A tourné avec de grands réalisateurs : Brian de Palma, Costa Gavras, Alain Chabat et bien d’autres. Il incarne Frère Paul dans le film Xavier Beauvois : Des hommes et des Dieux, Grand Prix du Festival de Cannes 2010.

David Ayala est Samuel Bonnal.A tourné dans plusieurs courts, longs et moyens métrages pour le cinéma et la télévision. Apparaît dans le dernier film de Tony Gatlif : Géronimo

Philippe Noël est le Père Gabriel.A créé la compagnie Au Vrai Chic Parisien avec Coluche, Coline Serreau et Brigitte Rouan. A joué pour de grands metteurs en scène et réalisateurs ; dernièrement dans Hero-Corp de Simon Astier.

et Sabine Moindrot, Valérie Grasse, Thomas Trigeaud, Nicolas Oton, Gabriel Rouvière, Alexandre Charlet, Thomas Bedecarrats, Frédéric André, Gilbert Rouvière.

7

4. Production et soutiens

Association les amis de

Zinc Théâtre Compagnie de théâtre professionnelle créée en 1982, le Zinc Théâtre compte à son actif plus de cinquante créations. Proposant de constants va-et-vient entre auteurs contemporains et classiques, la compagnie aspire, quels que soient les auteurs, à faire un théâtre contemporain, un théâtre pour tous, un théâtre qui parle à tous.Le Zinc Théâtre a présenté ses premières créations entre Paris (Théâtre du Quai de la gare, Théâtre de la Bastille, Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, Théâtre de Gennevilliers) et le Sud de la France (Alès, Béziers, Montpellier).Aujourd’hui, la compagnie est plus que jamais unedes principales équipes artistiques du Languedoc-Roussillon, tout en développant des collaborations avec des partenaires hors région (Théâtre national de Marseille, Centre dramatique de Colmar, Scènes nationales d’Angoulême, Valenciennes, Gap, Le Creusot, Niort, Combs la Ville, Tarbes...).

Alès et Alès AgglomérationLa ville et la communauté d’agglomération apportent un soutien logistique et financier à ce spectacle emblématique de la richesse culturelle du territoire.

Les amis de La Nuit des CamisardsL’association a été spécialement créée pour assurer la production de la pièce dont la production déléguée est assurée par le Zinc Théâtre.Henry Mouysset et Claude Savy en sont les co-présidents.« On ne sort pas indemne de ce grand moment de théâtre qui nous bouleverse et nous interpelle en nous ouvrant toutes grandes les portes de l’Histoire. »Henry Mouysset, auteur de l’ouvrage Les premiersCamisards travaille depuis de nombreuses années sur la thématique camisarde.Claude Savy, journaliste et spectateur passionné,suit le Zinc Théâtre depuis de nombreuses années.

mécènesLe spectacle bénéficie du soutien de plusieurs mécènes, dont ERDF, Dalkia...

> Chargée du mécénat Magali Robert-ZebrowskiMob : 06 03 50 34 73Mail : contact@iplusmedia.eu

8

5 . Infos pratiques

Autour du spectacle : Un restaurant, un bar, des librairies vous

accueillent avant et après les représentations.À 19h15, sont proposées des rencontres,

conférences et lectures. Détails sur le site internet.

Dates : Tous les soirs sauf dimanches et lundis (et 15 août)

Début et durée du spectacle : Entre 21h15 et 21h40, en fonction du coucher

du soleil. Durée : 1h30

Lieu : Au pied du Mont Ricateau,

quartier de Rochebelle.Parking, gratuit et surveillé.

Tarif adulte : 20 euros Tarif réduit : 17 euros

(chômeurs, étudiants, moins de 15 ans (sur justificatif ), groupe de 10 personnes

Tarif famille : 15 euros (à partir de 4 places, sur justificatif ).

Infos et Billetterie- www.lanuitdescamisards.fr

- 06 82 46 13 40- Office de Tourisme d’Alès 04 66 52 32 15*

- Réseau France billets et Ticketnet *- Sur place, 3 heures avant le spectacle (dans la limite des places disponibles)

* Frais de location en plus