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Dossier de presse : PARIS 17 rue des Filles-du-Calvaire 75003 Paris tel: +33 (0)1 42 74 47 05 / www.filllesducalvaire.com contact presse : [email protected] Corinne Mercadier Longue distance Exposition du 14 octobre au 17 novembre 2007 Vernissage le samedi 13 octobre de 15h à 21h

Dossier de presse : PARIS Corinne Mercadier Longue distance...l’image. D’autre part, ces photographies sont en noir et blanc. Et que ce soit avant l’invention de la couleur ou,

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Page 1: Dossier de presse : PARIS Corinne Mercadier Longue distance...l’image. D’autre part, ces photographies sont en noir et blanc. Et que ce soit avant l’invention de la couleur ou,

Dossier de presse : PARIS 17 rue des Filles-du-Calvaire 75003 Paris tel: +33 (0)1 42 74 47 05 / www.filllesducalvaire.com contact presse : [email protected]

Corinne Mercadier Longue distance

Exposition du 14 octobre au 17 novembre 2007 Vernissage le samedi 13 octobre de 15h à 21h

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Corinne Mercadier Longue distance Exposition du 13 octobre au 17 novembre 2007 Vernissage le samedi 13 octobre de 15h à 21h La galerie Les Filles du calvaire a le plaisir de présenter Longue distance, la dernière série photographique de Corinne Mercadier et Le Huit envolé. Cette exposition est le point d’orgue d’une série de cinq expositions qui ont eu lieu en France et au Luxembourg au cours de l’année 2007 : Années-Lumière, Centre d’Art de Nei Liicht, Dudelange, (Luxembourg), Musée des Beaux-Arts de La Roche-sur-Yon, Musée de Gajac (Villeneuve-sur-Lot), Les Glasstypes de Vitré (Vitré). Cet ensemble d’expositions a permis la coédition de la Monographie de Corinne Mercadier parue aux éditions Filigranes en Avril 2007. L’ouvrage retrace sa démarche artistique sur les quinze dernières années. Les photographies sont accompagnées d’un texte d’Armelle Canitrot et d’un entretien de l’artiste avec Magali Jauffret dont voici quelques extraits. Magali Jauffret : « Que devient le lien avec l’autre quand vous le voyez de dos? » vous demandiez-vous en réalisant votre dernière série, Longue Distance . Et vous évoquiez la sensation existentielle d’effleurer quelque chose de dangereux qui vous fait regarder autrement la vie quotidienne…

Corinne Mercadier : Je pensais à Années-Lumière, la première photographie de cette série en cours. Je me trouvais un soir sur une plage familière. Un territoire étrange avec sa montagne de sel et sa voie de chemin de fer. Soudain, apercevant mes proches de dos, j’ai eu la révélation qu’ils étaient l’autre face du monde. J’ai réalisé, de loin, que je m’excluais d’eux et de la scène. Quelque chose de grave s’est installé. Ce n’est pas moi qui me sentais grave, mais j’éprouvais un sentiment de vraie solitude. La lumière a donné alors à cette scène une qualité d’image vivante qui m’a fait passer à l’acte, et prendre la photo. Jamais, d’ailleurs, je n’aurais imaginé qu’elle aurait une telle intensité dramatique, qu’elle serait aussi loin de moi. MJ : Aussi loin ou si près ? CM : Cette photo a fait surgir la certitude de la séparation. Ils sont là tout près, tournés innocemment vers le lointain. Pour moi, ils regardent la limite de ce moment et figent le partage du temps. J’ai fait cette image, comme si j’étais seul témoin d’un temps et d’un espace en suspens. On peut dire que cette photographie est un moulage. MJ : D’où vient cette sensation que, dans votre œuvre, le temps de fabrication repose dans l’image ? CM : J’ai commencé, dans les années 80, par photographier des reproductions de peintures au Polaroid SX70. Je cherchais à créer un écart avec des œuvres connues, à jouer avec l’ombre et la lumière. Puis, j’ai rephotographié mes propres photographies. Ce sont donc des images constituées de strates : la première photographie, puis le Polaroid et, enfin, l’agrandissement, dernière étape, la seule qui soit montrée.

MJ : Pourquoi ces filtres, ces cadres, comme autant d’empêchements à voir le tirage original ? On dirait qu’il faut voir à travers l’impossibilité de voir. CM : Ce tirage original est pour moi une captation de la scène. Il en montre à la fois trop et pas assez. Si je passe du Leica au Polaroid, c’est pour perdre de la définition, contraster, distordre l’image première. Je l’éclaire, je la cache. J’ai besoin des défauts de la pellicule pour que la photo devienne presque une image mentale.

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Il y a aussi l’immédiateté du résultat qui compte dans mon intérêt pour le Polaroid. Très différente de l’immédiateté du numérique : la photo s’est développée sous nos yeux. Et puis il a un grain, une gamme de couleurs qui lui sont propres. […]

MJ : Dans cette série, vous abandonnez le format presque carré du Polaroid SX70 pour un format rectangulaire… CM : Ce format est quasiment celui du 16/9èmes. Ce rapprochement avec la fiction du cinéma est visible, aussi, dans une façon plus narrative de présenter ces photos : il y a des triptyques et des diptyques à l’intérieur de la série. On pourrait construire une histoire, même si ce n’est pas mon intention parce que je suis attachée au fragment et au silence de l’image. D’autre part, ces photographies sont en noir et blanc. Et que ce soit avant l’invention de la couleur ou, plus tard volontairement, le noir et blanc du cinéma et de la photographie a du sens. Il rend l’image plus abstraite, et met en évidence l’architecture et la matière. Il dramatise et met à distance le réel aussi. […] MJ : La photo serait-elle déjà en vous avant d’exister ? CM : En partie. Il y a sans cesse des passages entre monde intérieur et extérieur. Je reconnais certains territoires, pour en avoir rêvé de semblables. Il me semble que c’est par là que je dois me diriger. Les mises en scène sont organisées, dessinées et élaborées dans mes carnets. Mais déclencher, c’est toujours se lancer dans le vide. C’est toujours un aveuglement. Et puis il y a un décalage avec le projet qu’il faut examiner avec lucidité. Je sais que mon travail et moi-même nous tenons dans un espace qui n’est ni exotique, ni fascinant, ni documentaire. Il y a beaucoup de frontières à cet espace, je ressens la difficulté de m’y tenir et la nécessité de l’explorer encore. L’acceptation de l’étrangeté que je sens en moi est mon repos : être bancal mais avancer. Le manque et la perte deviennent aussi matériaux. […] MJ : L’année dernière, vous êtes tombée sur un lieu fascinant… CM : On m’a proposé d’exposer dans l’Octogone de la Maison-Dieu de Montmorillon, une chapelle funéraire extraordinaire du XII° siècle. Le lieu était si fort que je l’ai pris comme sujet. Il est devenu théâtre. Je suis partie du chiffre 8 en me laissant porter par l’esprit des formes et leur symbolique, et j’y ai associé le signe de l’infini, 8 couché, signe gisant. J’ai commencé à réaliser les deux sculptures, le huit blanc et l’infini noir, à organiser la mise en scène, la lumière, à penser au rapport entre la sculpture et le corps, au point de faire intervenir une danseuse qui m’a permis de faire entrer l’imprévisible dans cette œuvre. En faisant mûrir ces idées, en dessinant et en écrivant, j’ai retrouvé la forme du triptyque, qui m’intéresse depuis longtemps, et j’ai choisi d’en faire un retable, c’est-à-dire une œuvre posée, présentée sur l’autel de l’Octogone. […] MJ : Faire de la photographie, c’est courir après quoi ? CM : Ce n’est pas une course, c’est une très lente construction qui permettrait de capter l’invisible dans le visible. Pas l’invisible mystique d’un au-delà, mais plutôt les pensées dans les formes. Ou l’immatériel dans la matière.

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Carré lunaire, 1, 2, 3, 2005-2007

Carré lunaire 3, 2005-2007

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Années-Lumière, 2006

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L’Or, 1, 2, 3, 2005-2007

L’Or 3, 2005-2007

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Trapèze, 2005-2006

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Annonce 1, 2, 2005-2007

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Le Huit envolé, 2007 Commande de l’Association L’Empreinte Octogone de l’Hôtel-Dieu, Montmorillon

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Corinne Mercadier est née en 1955 Elle vit et travaille à Paris Elle est représentée par la Galerie Les Filles du Calvaire, Paris, Bruxelles, et Alan Klotz Gallery, New York. Expositions personnelles 2007 Corinne Mercadier, Galerie Nei Liicht, Dudelange, Luxembourg Corinne Mercadier, Musée des Beaux-Arts de La Roche-sur-Yon

Corinne Mercadier, Parcours photographique dans la Ville de Vitré, France Corinne Mercadier, Musée de Gajac, de Villeneuve-sur-Lot, France Corinne Mercadier, Galerie Les filles du calvaire, Paris, France Glasstypes et Où commence le ciel ?, l’Atelier blanc, Villefranche-de-Rouergue, France dans le cadre des Photofolies de Rodez, France

2006 Corinne Mercadier, Alan Klotz Gallery, New York, USA Années-Lumière, Galerie du Château d'Eau, Toulouse, France Où commence le ciel?, Festival Photos de mer, Vannes, France Le huit envolé, Octogone de la Maison Dieu, Montmorillon, France

2005 Années Lumières, Photographies 1992-2005, Galerie Les filles du calvaire, Bruxelles Belgique

Le Merveilleux, Festival Photos et Légendes, Pantin, France Longue Distance, commande, Mai-Photographie, Quimper,

France Intérieurs, Off du Off, Rencontres Internationales de la

Photographie, Arles, France La suite d’Arles, XL, La collection photographique du Musée Réattu, salles romanes du Cloître de Saint-Trophime, Arles,

Expositions collectives 2006 AIPAD, Gallery Alan Klotz, New York, USA Encontros Da Imagen ’20 anos’, Braga, Portugal

Foto Povera III, Du sténopé au téléphone mobile, Centre Photographique d'Ile de France, Pontaut-Combault Histoires de chaussures, Handicap International, Paris-Photo

2005 Cosa mentale, paysage-s, Quinzaine de la photographie Nantaise, invitation à la Galerie Les filles du calvaire, Nantes, France

La Suite d’Arles ,XL, La collection photographique du Musée Reattu, salles romanes du Cloître de Saint-Trophime, Arles, France Histoire(s) de chaussures, Handicap International, Paris- Photo

2004 Apparemment léger, Musée des Beaux-Arts, le Havre, France

Ombres claires, Musée de l’hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie, à l’occasion des 20 ans des FRAC Paris-Photo, (Les filles du calvaire), pré-sélection Prix BMW Transfigurations, Aperçus de la photographie française contemporaine, Institut Français, Galerie Stepanska, Prague, République Tchèque

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Publications / Monographies 2007 Corinne Mercadier, Entretien M. Jauffret, texte A. Canitrot, Ed.

Filigranes 2005 Histoire(s) de chaussures, Handicap International, 36 photographes participants. 2003 La Suite d’Arles, Ed. Filigranes, en collaboration avec le Musée Réattu Encres, Saison, Ed. Filigranes 2002 Une fois et pas plus, Ed. Actes Sud / Altadis 1999 Dreaming journal, livre d’artiste, Ed. Filigranes 1996 Où commence le ciel ?, livre d’artiste, Ed. Filigranes. 1991 La photographie de tous les jours, Ed. Isabelle Bongard

Collections

Artothèque, Angers Artothèque, Grenoble Artothèque, Nantes Artothèque, Villefranche-sur-Saône Artothèque, Vitré BNF, Bibliothèque Nationale de France, Paris

Collection Alan Klotz Collection Altadis Collection NSM Vie

FNAC, Fonds National d’Art Contemporain, Paris FRAC IDF, Fonds Régional d’Art Contemporain d’Ile de France Galerie Nei Liicht, Dudelange, Luxembourg Galerie Les filles du calvaire, Paris, Bruxelles L’Imagerie, Lannion MEP, Maison Européenne de la Photographie, Paris Musée de Valence Polaroïd Corporation, Cambridge, USA Collections particulières en France et à l’étranger