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Dossier de présentation de la première Université d’été des Enseignants de la CCIP

29 et 30 juin 2009

Contexte : Pourquoi une université d’été ? La Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP) et ses établissements d’enseignement participent par leur action éducative au développement des entreprises. Elle forme chaque année 14 000 jeunes (dont 4300 apprentis) et 30 000 stagiaires en formation continue, sur un panel de métiers très large. Sa mission éducative repose sur 6 valeurs1 fondamentales qui donnent du sens et offrent un cadre structurant à l’ensemble de sa communauté enseignante. Depuis toujours, la CCIP joue un rôle de précurseur en matière pédagogique et place l’innovation au cœur de ses actions. Cette politique a reçu une nouvelle impulsion en février 2008 à travers la création du CIRPP2, le centre d’innovation et de recherche en pédagogie de Paris. Ce laboratoire de recherche et d’expérimentations ouvert à l’ensemble de la communauté enseignante, a pour vocation de soutenir des programmes d’études et de recherche en pédagogie. Parallèlement, la CCIP mène une action quotidienne de formation et d’accompagnement dans le développement des compétences de ses enseignants. Présentant des parcours, des expériences et des profils académiques variés, les enseignants de la CCIP sont tous néanmoins confrontés à l’apprenant et en conséquence, à l’exercice de la relation pédagogique. Comment répondre à leurs interrogations de pédagogue ? Mais plus largement comment fédérer cette communauté autour de valeurs et d’une identité pédagogique commune ? Réfléchir au métier d’enseignant de demain… Impulser une politique pédagogique innovante…

Autant de réflexions que mène actuellement la mission Formation. C’est dans cette perspective que nous organisons la 1ère Université d’été des Enseignants qui se déroulera les 29 et 30 juin 2009 sur le campus d’ESIEE Paris. Portée par le pôle professionnalisation et développement des compétences (PPDC3 ) avec le concours du CIRPP, cette manifestation s’affirme comme un carrefour d’échanges autour de la pédagogie et de l’innovation et doit permettre aux enseignants de tous les établissements de la CCIP de se reconnaître comme étant des acteurs à part entière de cette communauté éducative « en marche ».

1les 6 valeurs fondamentales de l’engagement éducatif de la CCIP (www.engagement-educatif.ccip.fr)  Donner envie d’oser, d’inventer, d’expérimenter  Révéler l’individu et ses talents  Connecter au réel  Construire une vision et ouvrir à tous les mondes  Développer le sens de la responsabilité, de l’engagement et de la décision Cultiver enthousiasme et optimisme 2Le CIRPP poursuit 4 objectifs principaux :

-favoriser la recherche en pédagogie en encourageant les idées, les initiatives, les prises de risque venant du terrain, ancrées sur la pratique. -contribuer à l’innovation pédagogique en favorisant la constitution d’équipes de recherche transversales et la mutualisation d’expérimentations inter-établissements. -devenir un pôle d’excellence et de référence en matière de pédagogie -valoriser la recherche académique et les publications 3 Le Pôle professionnalisation et développement des compétences conçoit et coordonne les actions de formations internes destinées aux acteurs pédagogiques. Son objectif est aussi de développer l’échange et la mutualisation des pratiques grâce aux actions menées au sein de la communauté des enseignants et de valoriser le savoir-faire pédagogique de la CCIP.

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Objectifs poursuivis

Apporter des réponses aux questions posées par la communauté enseignante et échanger autour de problématiques concrètes en pédagogie

Sensibiliser les enseignants à l’intérêt de mettre en œuvre des dispositifs pédagogiques innovants

Renforcer la mutualisation et l’essaimage de pratiques innovantes en pédagogie

Valoriser les expérimentations pédagogiques et les pratiques existantes mises en œuvre à la CCIP

Favoriser le questionnement sur l’évolution du métier d’enseignant et son environnement.

Le format retenu Organisée sur 2 jours, cette université d’été est placée sous le double signe de l’innovation pédagogique et de l’échange de pratiques. La première journée est dédiée à l’expérimentation : les enseignants présents pourront s’essayer à des expériences pédagogiques qu’ils analyseront après les avoir vécues. La deuxième journée est centrée sur des questionnements identifiés comme essentiels en matière de pédagogie et offrira par ailleurs un aperçu de pratiques déployées dans d’autres pays. Elle sera l’occasion de délivrer des pistes de réflexion sur l’école de demain Le déroulé (présentation des thèmes abordés) J1

Atelier 1 : L’improvisation en pédagogie (Daniel.BOURGY)

Daniel BOURGY : mini biographie: Musicien depuis l’enfance (flûte à bec, saxophone, chant), Daniel BOURGY suit ses études à l’Université Rennes II. Il soutient son doctorat d’anglais sur le prix Nobel de littérature 1995 : Seamus HEANEY. Très tôt, il découvre le théâtre et se professionnalise durant plus de 15 ans. C’est alors qu’il rencontre le clown. Il participe à de nombreux concerts, scènes ouvertes, festivals, en tant que comédien, musicien ou metteur en scène. Professeur à l’University College de Dublin, il est désormais formateur-conseil et anime en France et à l’étranger autour de la prise de parole, la gestion de conflits, la régulation d’équipe, la dynamique de groupe, la motivation et la mobilisation. Pourquoi parler d’improvisation en pédagogie? Résumé de l’atelier D’abord et avant tout parce que la classe est un environnement dynamique, le formateur doit adapter en permanence ses compétences pour tenter de garder l’objectif qu’il s’est fixé, dans l’exercice même de sa fonction. Quel environnement plus changeant qu’un groupe d’individus dans un espace clos (la salle de classe) qui interagit, guidé par un professionnel de l’enseignement ? Le temps de la rencontre est limité, la somme de connaissances à acquérir conséquente. L’enseignant est donc amené à effectuer une gestion permanente des imprévus dans sa classe. On peut même aller plus loin en affirmant qu’en classe une grande partie de la pratique professionnelle repose sur cette capacité à gérer les situations imprévues. La formation des enseignants est principalement axée sur la didactique : préparation d’un cours, conception d’une séquence d’animation, construction d’une progression pédagogique, évaluation des acquis, etc.

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Peu de choses sont dites sur la gestion des imprévus. Comme si de manière tacite, le métier devait s’apprendre seul en classe, face aux élèves. Au vu de l’aisance avec laquelle certains enseignants gèrent des situations inattendues, on peut sans doute affirmer que ce sont les compétences d’improvisation qu’ils mettent en œuvre qui leur permettent d’animer efficacement leur groupe. Qu’entend-on par improvisation, quelles compétences met-elle en jeu et quel rapport entretient-elle avec l’enseignement ? Telles sont les principales questions auxquelles nous tenterons de répondre au cours de cet atelier. Atelier 2 : Le mouvement en pédagogie (Antonella VERDIANI)

Antonella VERDIANI : mini biographie De 1987 à 2005, Antonella Verdiani a travaillé à l’UNESCO d’abord en Afrique puis à Paris, en tant que spécialiste de programmes dans le secteur de l’éducation. Dans ce contexte, elle s’est occupée de stimuler et de diffuser dans différents pays des contenus d’éducation pour la culture de paix et les pratiques de résolution de conflits avec une attention particulière portée aux méthodes innovantes. Elle a écrit des articles et édité plusieurs publications sur l’éducation pour la paix et la transdisciplinarité. En 2002, elle obtient un Master en sciences de l’éducation ayant comme sujet la médiation. Puis elle s’intéresse à l’Inde et en particulier à l’expérience d’Auroville. Elle y mène une recherche et soutient sa thèse de doctorat sur l’éducation intégrale en tant que pratique transdisciplinaire. Consultante internationale pour différentes agences des Nations Unies, elle est également chercheur pour la « Chaire UNESCO de culture de la paix et développement humain » de l’Université de Florence (Italie) qu’elle a contribuée à créer en 2005. Depuis 2008 elle collabore au CIRPP, le Centre d’Innovation et de Recherche en Pédagogie de Paris. Pourquoi parler du mouvement en pédagogie? Résumé de l’atelier Les données mondiales à disposition sur la violence à l’école et en particulier sur les châtiments corporels introduisent le sujet du corps à l’école qui, dans encore trop de pays, est considéré comme un objet de punition plutôt que comme un moyen d’épanouissement. En reprenant la belle expression de Damasio (2003), le théâtre du corps qui est mis en scène à l’école est trop souvent un « corps de souffrance » car on agit comme si les élèves n’étaient que des têtes sur des jambes. Au cours de cet atelier nous vous proposons de réfléchir à cette question en analysant la difficulté d’intégration dans nos pédagogies, de dispositifs revalorisant la place du corps en lien avec la pensée. Parce que le corps est mouvement mais aussi immobilité et silence, nous reviendrons sur l'importance de cette dimension corporelle à l'école, dans une vision éducative intégrale englobant tous les aspects de l'individu. Atelier 3 : Le risque en pédagogie (Christian Verrier) Christian Verrier : mini biographie : Pourquoi parler de risque en pédagogie? Le « risque réfléchi » est créateur de valeur. A l’image du petit enfant qui prend le risque de chuter pour apprendre à marcher, quels sont les risques que nos pédagogies proposent à nos apprenants pour progresser vers l’autonomie ? Risque de ne pas savoir, risque de la confrontation aux regards extérieurs mais aussi intérieurs, risque pris par les pédagogues eux-mêmes, autant de questions que cet atelier se propose d’aborder dans la perspective de décliner une pédagogie par le risque.

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Atelier 4 : La nuit en pédagogie (Anne Perraut Soliveres )

Anne Perraut Soliveres : mini biographie : Infirmière de nuit en réanimation pendant 10 ans puis cadre supérieur infirmier dans un hôpital de la région parisienne, Anne Perraut Soliveres soutient sa thèse de doctorat en sciences de l’éducation sous le titre « Infirmière, le savoir de la nuit ». Son travail interroge la place de la subjectivité dans le savoir, mais aussi le rapport complexe que notre société entretient avec sa nuit. Elle obtient le « Prix le Monde de la recherche » en 2000. Pourquoi parler de la nuit en pédagogie? Le modèle dominant de pédagogie aujourd’hui prend appui principalement sur une pensée analytique que l’on pourrait qualifier de « diurne ». La lumière de la connaissance vient éclairer mais aussi séparer en créant des disciplines étanches et en favorisant le morcellement des savoirs. A l’inverse, une pensée nocturne, à l’image de la pensée poétique est une pensée qui réunit et qui cherchera à révéler le tout plutôt que les parties. Ainsi, la nuit soit réellement soit métaphoriquement, révèle des potentialités éducatives dont nous sommes loin d’avoir fait le tour. Comment intégrer cette dimension nocturne dans notre pédagogie ? Quelle est la place du rêve, la place du silence ? Quelle place pour le savoir intérieur, pour la lenteur ? Telles sont les questions que nous aborderons au cours de cet atelier. Atelier 5 : Le temps en pédagogie

Marlis KRICHEWSKY : mini biographie Passée de la pédagogie scolaire (professeur de Lycée et dans différentes écoles Steiner) à la formation d’adultes et enfin à la recherche en éducation et en formation professionnelle, Marlis Krichewsky s’est trouvée, au cours de sa vie, face à des apprenants de tous les âges, de toutes cultures et d’arrière-plans socio-culturels très divers. Après avoir obtenu un Master autour de la thématique de l’évaluation, elle crée sa propre entreprise en 2003 (IFE, spécialisée en formation, développement organisationnel et évaluation). Actuellement en thèse sur les compétences clés (soft skills) à Paris VIII, Marlis Krichewsky travaille avec l’équipe du CIRPP depuis Septembre 2008. D’origine allemande, ayant suivi des études en Allemagne, au Pays de Galles et en France où elle a fondé une famille, c’est une européenne convaincue (et obstinée !). Pourquoi parler du temps en pédagogie? Résumé de l’atelier

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Le temps utilisé en pédagogie est essentiellement un temps longitudinal. Des programmes séquentiels et souvent très chargés caractérisent notre pratique. Cet atelier se propose d’interroger cet état de fait, historiquement ancré dans nos modes de pensée. Qu’aurait à gagner une pédagogie qui réserverait des espaces de « non temps » ? Dans quelle mesure les étudiants sont-ils maîtres de leur temps d’apprentissage ? Comment repenser l’équilibre entre les temps de transmission et les temps d’appropriation ? Tels sont les questionnements auxquels nous vous invitons dans cet atelier. Atelier 6 : L’art en pédagogie (Jean Michel BERTRAND)

Jean Michel Bertrand : mini biographie Ancien élève de l’École Normale Supérieure (Saint-Cloud), Docteur en sciences de l’information et de la communication, Jean-Michel Bertrand est professeur d’histoire de l’art à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et professeur associé à l’Institut Français de la Mode. Parallèlement à son activité d’enseignant, il exerce des missions de conseil et d’études en communication externe (communication et stratégie de marques) et interne (management des équipes). Il est ainsi en contact régulier avec des directeurs de la formation, de la communication ou des DRH de grands groupes industriels, notamment du secteur du luxe. Jean Michel Bertrand sera accompagné de Lise Terdjman et de Mirjam Fruttiger dans l’animation de l’atelier. Diplômée des Beaux arts de Paris, Lise Terdjman expose ses travaux photographiques et des installations. Elle conçoit et dirige des ateliers de découverte de l’art et de la pratique artistique au Musée du Louvre. Mirjam Fruttiger, plasticienne et scénographe est diplômée de l’ENSAD et ancienne pensionnaire de la Villa Médicis. Scénographe, elle a travaillé avec Richard Demarcy Motta, Philippe Decouflé ou encore, Arnaud Denis. Elle participe à de nombreuses expositions (Nuit blanche à Rome, Slick art fair). Pourquoi parler d’art en pédagogie? Résumé de l’atelier Le moins que l'on puisse dire est que dans le système scolaire et universitaire français (à l'exception des formations spécialisées) la pratique et l'enseignement des différents arts occupent une place réduite, négligeable ou même inexistante - notamment dans les écoles d'ingénieurs ou de commerce. Pourtant l'on s'accorde à reconnaître que la démarche artistique est susceptible de développer des compétences (sens de l'observation, créativité, sensibilité, rigueur et imagination…) qui concernent directement de très nombreux métiers et secteurs d'activités auxquels préparent notamment les écoles de la CCIP. Aussi, l'atelier proposé permettra de poser la question de la place du "vecteur" artistique dans la pédagogie ainsi que celle des profils de formation requis par les mutations actuelles des sociétés industrielles. Galerie d’exposition : Les participants à l’université d’été ont la possibilité de rencontrer et d’échanger avec des porteurs de projets d’innovations pédagogiques, regroupées autour de grandes thématiques : l’intégration, le risque, le développement durable, la nuit, le temps, l’art, la pédagogie transitionnelle …. Ils pourront également découvrir l’offre d’accompagnement proposée par le PPDC Le déroulé (présentation des thèmes abordés) J2 Atelier 1 : Evaluer : quoi ? Comment ? (Anne JORRO) Anne JORRO : mini biographie :

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Professeur à l’université de Toulouse II, Anne Jorro dirige également le CREFI-T (centre de recherches en éducation, formation et insertion de Toulouse). Responsable du master "conseil en développement professionnel", elle anime par ailleurs une équipe de recherche sur la professionnalisation des acteurs EVACAP (Evaluation et Professionnalisation des Acteurs et des Contextes) dont les travaux portent sur les pratiques évaluatives en éducation et en formation, les compétences et gestes évaluatifs, la reconnaissance professionnelle, la posture d’évaluateur, la professionnalité et réflexivité des acteurs, l’auto-évaluation. Atelier 2 : La relation pédagogique : un paradoxe à assumer ? (Gaby Weigand à confirmer) : mini biographie : Atelier 3 : Enseignement mutuel : L’apprentissage par les pairs ? (Nicolas GO) Nicolas GO : mini biographie : Résumé de l’atelier Cet atelier se propose d’aborder la question de la place du savoir intégré des apprenants dans notre pédagogie. Dans quelle mesure facilitons-nous l’émergence et la reconnaissance par les professeurs et par les apprenants eux-mêmes de cette connaissance ? Le savoir du professeur est-il indispensable dans ce processus ? Enfin, quelle place laissons- nous aux dispositifs de co-formation entre élèves ? Atelier 4 : Apprendre autrement : exemples de pratiques d’ici et d’ailleurs (Antonella VERDIANI) Antonella VERDIANI : mini biographie

De 1987 à 2005, Antonella Verdiani a travaillé à l’UNESCO d’abord en Afrique puis à Paris, en tant que spécialiste de programmes dans le secteur de l’éducation. Dans ce contexte, elle s’est occupée de stimuler et de diffuser dans différents pays des contenus d’éducation pour la culture de paix et les pratiques de résolution de conflits avec une attention particulière aux méthodes innovantes. Elle a écrit des articles et édité plusieurs publications sur l’éducation pour la paix et la transdisciplinarité. En 2002, elle obtient un Master en sciences de l’éducation sur la thématique de la médiation. Puis elle s’intéresse à l’Inde et en particulier à l’expérience d’Auroville (Tamil Nadu). Elle y mène une recherche et soutient sa thèse de doctorat sur l’éducation intégrale en tant que pratique transdisciplinaire. Consultante internationale pour différentes agences des Nations Unies, elle est également chercheur pour la « Chaire UNESCO de culture de la paix et développement humain » de l’Université de Florence (Italie) qu’elle a contribuée à créer en 2005. Depuis 2008 elle collabore au CIRPP, le Centre d’Innovation et de Recherche en Pédagogie de Paris. Résumé de l’atelier A partir de l'expérience de la pédagogie du Libre progrès menée en Inde dans les écoles d’Auroville, pédagogie considérée aujourd’hui encore comme l’une des plus innovantes et avancées du point de vue de l’expérimentation en éducation, Antonella Verdiani présentera un panorama de quelques grands courants pédagogiques actuels. Ce sera l’occasion de souligner les principes d’éducativité propres à chacune de ces écoles de pensée pour en isoler les savoirs actionnables et essaimables dans nos établissements. Conférence : Les pédagogies du monde à l’aune des critères OCDE (Andréas SCHLEICHER, Marlis KRICHEWSKY) L’OCDE mène depuis plus de 15 ans des recherches mondiales dans deux directions :

- les compétences clés que les systèmes éducatifs doivent contribuer à transmettre - l’évaluation de la capacité des systèmes éducatifs à être performants dans cette transmission

La finalité déclarée vise à permettre à la fois une réalisation personnelle des individus et une contribution active de ces derniers au fonctionnement efficient de la société.

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A partir des résultats obtenus, Andréas Schleicher se propose de nous présenter la cartographie des systèmes éducatifs de différents pays, à l’aune des critères OCDE, puis d’identifier les axes d’innovations pédagogiques qui permettraient à ces mêmes pays de progresser . Intervention du CIRPP : Le profil du manager du 21ème siècle, premier faisceau de questionnements Le profil de compétence du manager en ce début de 21ème siècle s’ouvre de plus en plus à des savoirs, des savoir faire pluriels qui dépassent très largement les champs disciplinaires institués et les dimensions techniques pour entrer dans une approche de la complexité et de la transdisciplinarité. Le manager de demain ne pourra plus faire l’économie d’un savoir- être qui prend conscience du réseau d’interaction entre l’entreprise, les hommes, et l’environnement. Ainsi, des auteurs comme H. Mintzberg ont-ils largement critiqué la manière dont sont formés les managers dans les MBAs par exemple. Peut- être pouvons-nous aussi y réfléchir, à partir de notre esprit critique plus européen, et en fonction des formations actuellement dispensées. Voici les questions qui animent notre réflexion et sur lesquelles nous souhaiterions revenir au cours de l’université d’été : - comment intégrer dans la formation la nécessité de l’approche de la complexité ? - comment intégrer des questions ouvertes sur l’incertitude ? - comment intégrer l’enseignement d’un nouveau regard sur les relations humaines ? - comment reconnaître la prégnance de la sensibilité et de l’imaginaire ? - comment intégrer l’obligatoire relativisation de l’économique, la prise en compte du politique, la conscience de l’écologique et l’exigence de l’éthique ? - comment intégrer la reconnaissance de la question des fragilités personnelles, et collectives en fonction de l’idée de l’entreprise citoyenne ? Conférence de clôture : Quelles grandes ruptures pédagogiques devrons-nous envisager dans les années à venir pour répondre aux évolutions du monde de demain ?

Florence Giust-Desprairies Professeur de psychologie sociale clinique Université de Paris 7 Discutant : René Barbier professeur émérite de l’université de Paris 8 Conclusion par Xavier Cornu, Directeur général adjoint chargé de l’enseignement de la recherche et de la formation