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Édition 11- 11/12 Renseignements présentés par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie en collaboration avec ParticipACTION. Dossier de recherche Feuillet rédigé par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie et ParticipACTION. Jouer prudemment : la prévention des blessures liées au sport La participation aux sports individuels ou d’équipe est une très bonne façon d’être actif, tant pour les enfants que pour les adultes. L’activité physique régulière par l’intermédiaire de la participation sportive offre une gamme de bienfaits sociaux et pour la santé. Par exemple, la participation sportive a le potentiel (selon l’activité) de favoriser le développement de compétences, d’augmenter la condition physique (p. ex. endurance musculaire et aérobique) et d’aider à bâtir ou à renforcer des liens (en particulier pour ceux et celles qui participent aux sports d’équipe). Selon une récente enquête menée auprès des parents canadiens, une proportion importante (75%) des enfants et des adolescents (âgés de 15 à 17 ans) s’adonnent à un certain type de sport (2010). 1 Cette proportion est toutefois considérablement plus basse (27 %) chez les adultes (18 ans et plus) (2009). 2 Malgré les nombreux bienfaits, la participation aux sports n’est pas exempte de risques, en particulier le risque de blessures. La gravité des blessures sportives varie de la plus petite égratignure ou ecchymose aux fractures osseuses graves. Le potentiel de blessure ne devrait pas décourager les participants de s’adonner à un sport, étant donné que dans certains cas, les accidents peuvent être évités. Le présent dossier de recherche décrit

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Édition 11- 11/12

Renseignements présentés par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie en collaboration avec ParticipACTION.

Dossier derecherche

Feuillet rédigé par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie et ParticipACTION.

Jouer prudemment : la prévention des blessures liées au sportLa participation aux sports individuels ou d’équipe est une très bonne façon d’être actif, tant pour les enfants que pour les adultes. L’activité physique régulière par l’intermédiaire de la participation sportive offre une gamme de bienfaits sociaux et pour la santé. Par exemple, la participation sportive a le potentiel (selon l’activité) de favoriser le développement de compétences, d’augmenter la condition physique (p. ex. endurance musculaire et aérobique) et d’aider à bâtir ou à renforcer des liens (en particulier pour ceux et celles qui participent aux sports d’équipe). Selon une récente enquête menée auprès des parents canadiens, une proportion importante (75%) des enfants et des adolescents (âgés de 15 à 17 ans) s’adonnent à un certain type de sport (2010).1 Cette proportion est toutefois considérablement plus basse (27 %) chez les adultes (18 ans et plus) (2009).2 Malgré les nombreux bienfaits, la participation aux sports n’est pas exempte de risques, en particulier le risque de blessures. La gravité des blessures sportives varie de la plus petite égratignure ou ecchymose aux fractures osseuses graves. Le potentiel de blessure ne devrait pas décourager les participants de s’adonner à un sport, étant donné que dans certains cas, les accidents peuvent être évités. Le présent dossier de recherche décrit

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brièvement certains types plus communs de blessures reliées aux sports et diverses stratégies (intrinsèques ou extrinsèques) qui ont prouvé leur efficacité à prévenir ou à minimiser la gravité des blessures.

Blessures sportivesSelon les résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC), les jeunes Canadiens âgés de 12 à 19 ans comptent le nombre le plus élevé de blessures signalées en 2009-2010 (27 % chez les adolescents, comparativement à 14 % chez les adultes et à 9 % chez les personnes âgées).3 Les jeunes de sexe masculin (âgés de 12 à 19 ans) sont plus à risque (30 %) de s’infliger une blessure. Dans l’ensemble, la participation aux sports est responsable d’une proportion non négligeable (35 %) de blessures chez les Canadiens; alors que la proportion de blessures reliées aux sports est encore plus grande chez les adolescents (66 %).3 Il est intéressant de constater que les résultats de l’enquête révèlent d’autre part que les jeunes Canadiens sont plus susceptibles de subir des blessures aux pieds ou aux chevilles et aux poignets ou aux mains.3

Bien que seule une petite proportion de Canadiens aient signalé avoir été blessés à la tête (2,4 %), la situation justifie l’attention reçue étant donné que ces blessures peuvent avoir des conséquences graves3. Lorsqu’ils se sont penchés sur les causes de blessures, les chercheurs ont déterminé qu’une grande proportion de blessures (en général et reliées aux sports) sont attribuées à des chutes et à un effort excessif.3

Les blessures sportives peuvent être classées en deux principales catégories: les macrotraumatismes ou blessures aiguës et les microtraumatismes ou blessures dues aux surentraînement.4

Les macrotraumatismes ou blessures aiguës – résultent de la force d’un incident unique. Parmi les exemples de macrotraumatismes, notons les commotions, les blessures aux yeux et les fractures dentaires4.

Commotions – Type de traumatisme cérébral (TCC) causé par un impact à la tête. Les blessures à la tête vont de légères à graves. Dans certains cas, les symptômes de commotion peuvent être légers et ils sont souvent passagers, ce qui ne facilite pas le suivi des entraîneurs et des parents.5 Pour d’autres, les commotions peuvent donner lieu à une déficience à long terme

(p. ex. pertes de mémoire, syndrome post-commotion cérébrale).5 Étant donné la sévérité possible de ce type de blessures, il est impératif pour les athlètes, les entraîneurs et les parents de prendre toutes les précautions nécessaires pour tenter de prévenir ou de minimiser les répercussions de ces blessures. Il est également aussi important pour les entraîneurs et les parents de reconnaître les symptômes d’une commotion et de ne pas laisser un athlète blessé jouer avant qu’il ne soit complètement remis, afin de prévenir des blessures supplémentaires.5

Blessures aux yeux – Elles peuvent résulter d’un coup direct à l’œil (p. ex. une balle, une pièce d’équipement ou un autre athlète); d’une pénétration (p. ex. un morceau de verre ou un ongle) ou par radiation (causée par le soleil).6 Les blessures aux yeux (comme pour la plupart des blessures) sont évitables si l’athlète porte le matériel de protection approprié (p. ex. lunettes de sécurité, masque protecteur).6

Blessures à la bouche et aux dents – Elles peuvent varier d’une dent brisée à des fractures ou à des déplacements de dents7, et elles résultent généralement d’un coup

à la mâchoire supérieure ou inférieure. Les fractures (lorsque accompagnées de saignement) et les déplacements requièrent des soins médicaux immédiats.7 Les blessures dentaires peuvent être éliminées grâce au port du protège-dents (peu étudié).

Microtraumatismes or blessures dues à un surentraînement – Ces types de blessures sont causées par un mouvement répétitif qui, dans le temps, peut occasionner de la douleur et, dans certains cas, une incapacité importante.4 Parmi les exemples de blessures dues à un surentraînement, notons la blessure du lanceur, l’épaule du lanceur, la spondylolyse, la douleur au dos, au genou ou au talon.4

Stratégies de préventionUn élément clé à la sécurité dans le sport est de s’assurer que les athlètes se conforment aux lignes directrices appropriées et qu’ils utilisent l’équipement de protection adéquat. De nombreux sports, comme le hockey et le football, ont des règlements en place dans le but de renforcer l’utilisation d’équipement de protection, comme les casques protecteurs et le rembourrage. Il importe de considérer l’efficacité de ces stratégies par rapport à

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Feuillet rédigé par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie et ParticipACTION.

la prévention de blessures. Actuellement, une poignée d’études ont particulièrement porté sur l’efficacité de diverses stratégies de prévention. Voici le résumé des résultats d’une étude menée par Schiff et coll., qui ont évalué diverses stratégies de prévention de blessures fondées sur des preuves décrites dans les documents historiques.8

Dans cette revue, les stratégies préventives sont intrinsèques ou extrinsèques. Les méthodes intrinsèques font intervenir des facteurs reliés aux attributs physiques réels des athlètes (p. ex. le conditionnement, l’entraînement de la force), alors que les deuxièmes touchent les facteurs externes (p. ex. équipement et règlements)8. Selon les chercheurs, peu de méthodes intrinsèques se sont montrées efficaces pour prévenir les blessures. Les méthodes qui se sont montrées prometteuses comprenaient l’entraînement de la force, l’entraînement de l’équilibre et le recours à de multiples interventions (veuillez consulter l’article pour obtenir une description complète de chaque méthode).8 Les plaques de buts à dégagement rapide et les attelles sont des exemples de méthodes extrinsèques qui semblent prometteuses dans la réduction des blessures, bien que des études plus approfondies doivent être menées pour renforcer la preuve.8 Il existe, cependant, considérablement d’éléments de preuve voulant que l’utilisation d’autres types d’équipement comme les masques-protecteurs et les lunettes, les casques protecteurs et les protège-dents, réduise le nombre de blessures aux yeux, à la tête et aux dents.5, 7, 8 Pour ce qui est de l’équipement pour la tête, les casques protecteurs se sont montrés efficaces pour minimiser les TCC graves à la suite de collision à impact important, mais leur efficacité n’est pas aussi claire pour les collisions à faible impact (par exemple dans le cas de commotions).5, 8 Les casques sont généralement utilisés dans des activités comme le baseball, le hockey, le cyclisme, le bobsleigh, le ski et la planche à neige.8 Il importe de se rappeler que le concept sous-jacent de l’équipement sportif varie souvent et qu’il y aurait donc lieu d’aller plus loin dans les recherches afin de déterminer les écarts d’efficacité possibles.8 Des chercheurs ont également examiné des études portant sur l’efficacité des règlements des sports dans la réduction des blessures. Ils reconnaissent que, bien que l’élaboration de règlements plus contraignants puisse réduire les possibilités

• Une proportion considérable de blessures sont liées à la participation sportive.3

• Les adolescents de sexe masculin forment le groupe le plus souvent blessé.3

• Les blessures se classent dans une des deux catégories : a) macrotraumatismes ou b) microtraumatismes.4

• Un certain nombre de stratégies préventives (tant intrinsèques qu’extrinsèques) ont présenté des bienfaits dans la réduction de risque d’accident.8

• Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les écarts possibles en matière d’efficacité de divers styles d’équipement sportif dans la prévention de blessures; en particulier dans la prévention de commotions.5, 8

de blessures dans divers sports, il appert actuellement que les éléments de preuve à l’appui des règlements contraignants varient.8

Références1. Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, « Participation sportive des enfants et des adolescents », Sondage indicateur de l’activité physique, bulletin 2, 2010. Accès à partir de l’adresse : http://www.cflri.ca/media/node/903/files/PAM%202010%20Bulletin%202%20Activites%20sportives%20des%20enfants%20et%20des%20adolescents.pdf

2. Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, « Participation des adultes canadiens à des activités sportives », Sondage indicateur de l’activité physique, bulletin 8, 2009. Accès à partir de l’adresse : http://www.cflri.ca/media/node/584/files/PAM2009Bulletin8-Participationdesadultescanadiensadesactivitessportives.pdf

3. Billette, JM, et Janz, T, « Les blessures au Canada : Un aperçu des résultats de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes », Statistique Canada, 2011. No 82-624-X au catalogue. Accès à partir de l’adresse : http://www.statcan.gc.ca/pub/82-624-x/2011001/article/11506-fra.htm

4. Radomski, M, « Have fun be careful-Overuse sport injuries in children », Wellness Options, no 26;32-34. Accès à partir de l’adresse : http://sirc.ca/newsletters/mid-sept12/documents/Free/Have%20Fun%20Be%20Careful.pdf (en anglais seulement)

5. Daneshvar et coll., « Helmets and Mouth Guards: The Role of Personal Equipment in Preventing Sport-Related Concussions », Clin Sport Med, vol. 30, no 1, pp 145-163, 2011. (en anglais seulement)

6. Jones, J, « Protecting Your Eyes During Sports », 2011. Accès à partir de l’adresse : http://sirc.ca/newsletters/mid-sept12/documents/Free/Protecting%20your%20Eyes.pdf (en anglais seulement)

7. North, E, « Dental Injuries and Prevention », For a Healthier Lifestyle, no 7, 2012. Accès à partir de l’adresse : http://sirc.ca/newsletters/mid-sept12/documents/Free/Dental%20Injuries%20and%20Prevention.pdf (en anglais seulement)

8. Schiff, M, Caine, D et O’Halloran, R, « Injury Prevention in Sports », American Journal of Lifestyle Medicine, vol. 4, pp 42-64, 2010. (en anglais seulement)

Leçons apprises…