39
1 Amandine RATIGNER Ninon TIPHAGNE LE MANGA : VERS DE NOUVELLES PERSPECTIVES COMMUNAUTAIRES Dossier de synthèse documentaire Université Paris 8 Master 1 Gestion de l’Information et du Document Année 2008-2009 Cours de Recherche d’information

Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

1

Amandine RATIGNER

Ninon TIPHAGNE

LE MANGA :

VERS DE NOUVELLES PERSPECTIVES COMMUNAUTAIRES Dossier de synthèse documentaire

Université Paris 8 Master 1 Gestion de l’Information et du Document

Année 2008-2009 Cours de Recherche d’information

Page 2: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

2

LE MANGA :

VERS DE NOUVELLES PERSPECTIVES COMMUNAUTAIRES Dossier de synthèse documentaire

Réalisé par

Amandine RATIGNER et Ninon TIPHAGNE

Université Paris 8

Master 1 Gestion de l’Information et du Document

Cours de Recherche d’information

Année 2008-2009

Page 3: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

3

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION................................................................................................................4

I. Caractéristiques et Réseaux physiques liés au Manga..................................................5

A. Les caractéristiques du Manga ....................................................................................5

1) Définition du « Manga ».........................................................................................5

2) Quelques raisons sociologiques du succès du Manga ..............................................6

3) Le genre « multi plateformes » et le marché international du Manga.....................7

4) Le rayonnement japonais ou la stratégie du « Cool Japan » ...................................9

B. Les principaux réseaux physiques autours du Manga.................................................10

1) Les salons consacrés uniquement au Manga et à la culture traditionnelle japonaise

10

2) Autres manifestations traitant de la culture Manga................................................16

• Les Manga cafés .....................................................................................................17

II. Utilisation d’Internet chez les jeunes .........................................................................19

A. Évolution d’Internet et apparition de nouveaux outils communautaires .....................19

B. Les raisons du succès de ces sites et le temps passé à les utiliser ...............................22

III. Développement du Manga sur Internet : .................................................................24

A. Les sites de Fans .......................................................................................................24

B. Les sites des médias et des chaînes de télévision .......................................................26

1) Les sites réalisés par des médias............................................................................26

2) Les sites des chaînes de télévision..........................................................................27

C. Les sites de sociétés commerciales et des éditeurs .....................................................28

1) Les sites de ventes..................................................................................................28

2) Les sites d’éditeurs ................................................................................................28

CONCLUSION...................................................................................................................30

LEXIQUE...........................................................................................................................32

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................34

Page 4: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

4

INTRODUCTION

Le dossier documentaire sur le Manga et Internet a été réalisé dans le cadre du cours

de Recherche d’Information, qui s’inscrit dans le cursus du Master Gestion de l’Information

et du Document. Cette synthèse rassemble des informations provenant de diverses sources et

médias.

Le manga a émergé en France depuis une vingtaine d’années, grâce à des séries

télévisées comme DragonBall ou Goldorak. Depuis, ce phénomène ne cesse de s’amplifier :

la France se place d’ailleurs comme le deuxième consommateur de manga après le Japon. Les

jeunes âgés de 12 à 30 ans constituent le principal public de ce genre.

Parallèlement à l’émergence du manga en France, un nouvel outil s’est développé : il s’agit

d’Internet. De plus en plus d’utilisateurs se rassemblent autour de ce média, qui est devenu en

quelques années une plateforme d’échanges importante.

Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies, a fait

d’Internet sa nouvelle terre d’accueil. De nouveaux réseaux apparaissent, favorisant la

circulation de créations Manga, de dialogues, d’informations, etc.

Par ce biais, Internet fédère ainsi une nouvelle communauté internationale célébrant ensemble

l’univers du Manga.

En vue de répondre à la problématique suivante : comment Internet intègre le

Manga et comment il peut faciliter le regroupement et la création de réseaux destinés

aux jeunes principalement?, nous établirons notre synthèse en trois parties : dans un premier

temps, nous présenterons la communauté manga, ses caractéristiques et ses différentes

manifestations. Nous verrons ensuite de quelle manière Internet est utilisé chez les jeunes et

comment cette génération parvient à s’approprier ce média de masse. Enfin, nous aborderons

la place occupée par le manga sur Internet.

Page 5: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

5

I. Caractéristiques et Réseaux physiques liés au Manga

Le manga est un genre en expansion dont le succès non seulement au Japon, sa terre

d’origine, mais également dans de nombreux pays du monde entier, ne se dément pas. Cet

engouement qui se décline sous différentes formes (jeux-vidéos, bande-dessinées, animés,

figurines, etc.) s’étend progressivement sur l’ensemble de la culture japonaise.

L’enthousiasme que suscite l’univers du manga, crée un ensemble de réseaux où diverses

manifestations et lieux privilégiés rassemblent physiquement toutes sortes d’individus,

adeptes ou simples amateurs de mangas, célébrant ensemble cette nouvelle culture.

A. Les caractéristiques du Manga

1) Définition du « Manga »

« Manga » signifie « bande dessinée » en japonais. Par extension il désigne

également dans le langage courant tous ses produits dérivés : jeux vidéos ; goodies ; anime

(dessins animés japonais) ; gadgets et une pléiade d’accessoires . Le Manga transcende le

genre figé pour devenir un véritable univers qui mêle fantastique, fantasy, éléments de la

culture et de la tradition japonaise, et d’autres issus de la vie quotidienne.

Le Japon possède une longue tradition en ce qui concerne les arts graphiques qui s’est

enrichit par l’influence de l’art de la caricature à l’européenne importé par les occidentaux. À

partir de 1945 des artistes tels que Osamo TESUKA participe à donner à la bande dessinée

japonaise un style particulier. Ainsi on transpose sur papier le dynamisme du langage

cinématographique. Les japonais ont réussi à faire du Manga un média, un nouveau langage

par l’image. Il devient un langage universel, puisqu’il permet de parler de tout. Le Manga est

ainsi une communication sur tout.

Ces dessins sont alors édités dans des revues mensuelles destinées au public jeunesse,

comme par exemple la série Astroboy. Les éditeurs doivent, pour rendre accessible ce média,

diminuer les prix et augmenter la fréquence de production des dessins. Les auteurs afin

Page 6: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

6

d’assurer leur travail titanesque, doivent s’entourer d’une multitude d’assistants auxquels ils

donnent des directives artistiques.

Le manga est autant une industrie qu’une culture comme le démontre la présence des

multiples produits dérivés. Un manga ne se définit non pas selon son genre, puisque cette

notion n’existe pas dans le système éditorial japonais, mais selon le public auquel chaque titre

s’adresse. Ainsi il existe différentes sortes de manga : le « shonen Manga » (pour jeunes

garçons), le « shôjo manga » (pour jeunes filles), le « «seinen manga » (pour jeunes adultes),

etc. Cette segmentation crée des règles narratives et graphiques que le mangaka doit

s’appliquer à suivre pour correspondre au public visé afin d’être publier. Ainsi il ne s’agit pas

de créer des œuvres lisibles par tous mais d’approcher chaque sensibilité de manière

différente. Cette distinction est matérialisée par les différents magasines de prépublication,

première étape de diffusion pour un titre. Puis, si la série rencontre un succès auprès du

public, vérifié par une sorte de sondage hebdomadaire, elle est alors publiée en volumes

correspondant à ceux disponibles en France.

2) Quelques raisons sociologiques du succès du

Manga

Lorsqu’une œuvre connait un grand succès, elle est déclinée, le plus généralement en

série animée et en jeu vidéo. Parfois il arrive le schéma inverse : certains jeux vidéo ou séries

animées sont adaptées en manga (bande dessinée). L’auteur souvent a seulement un pouvoir

de consultation sur la version animée de sa série, mais il peut arrivé qu’il participe à la

production. Cela explique les divergences de scénario entre le manga papier et l’animation : le

premier est rarement terminé quand débute le second, un épisode incluant souvent plusieurs

chapitres, la série animée rattrape très souvent la progression de la bande dessinée. Ce résultat

participe à la « culture manga » , l’œuvre n’est pas canonique, elle est multiple et c’est son

ensemble qui fait son succès.

Une des principales raisons du succès immense du manga, est le vif attachement qui

lie le lecteur ou l’utilisateur aux personnages des séries. En effet, Dans les shonens, l’histoire

est celle d’une initiation : on voit grandir un personnage, on observe comment il réagit et

évolue. Il s’agit ici de « personnages miroirs » qui suivent la propre évolution de son lecteur, à

Page 7: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

7

la différence de personnages connus de la Bande dessinée franco-belge comme Tintin ou

Titeuf qui eux gardent une constance figée tout au long de leurs épisodes.

On remarque aussi la présence de thèmes récurrents, plébiscités par les lecteurs de

mangas : celui de la bande, du groupe, du clan ou de la tribu sont omniprésents. Le thème du

dépassement de soi également. D’après un sondage organisé par l’ancien plus grand

magasine de Manga, Shônen Jump, les valeurs privilégiées par le public des mangas sont :

l’amitié, la persévérance et la victoire.

Selon Jean- Marie BOUISSOU1, auteur d’une étude sur le manga comme produit de

consommation et de « plaisir pur », le mangaka utilise différents procédés d’aide à

l’appropriation par le lecteur/spectateur. Tout d’abord, il mélange des genres contraires : la

comédie et le drame ; l’extraordinaire et le quotidien ; etc. L’utilisateur des mangas leur

donne ainsi la tonalité selon ses désirs.

De plus, il emploie des personnages archétypaux. Ainsi le Manga échappe aux schémas

manichéens. Cette frontière trouble qu’édifie le Manga entre le « Bien » et le « Mal », aide le

lecteur ou spectateur à s’identifier même aux personnages dit « méchants », tout en y

inscrivant toutefois de fortes valeurs morales ( amitié, persévérance, victoire, etc).

Enfin le manga exploite des besoins psychologiques typiques des consommateurs de biens

culturels : besoin de sécurité, de distinction, d’évasion…

3) Le genre « multi plateformes » et le marché

international du Manga

Le Manga a su s’adapter à la nouvelle ère d’information : elle ne pense pas en support

unique mais en plateformes multimédia. Ainsi ses produits sont conçus afin d’être déclinés et

utilisés sous différents supports accessibles aux différents publics : Jeux vidéos, peluches,

téléphones portables, papier, séries animées, etc. Ce système appelé « multiplateformes » ou

de « media mix » a créé d’ailleurs une confusion : sous l’appellation « manga » (= bande

dessinée en japonais) on entend communément toutes sortes de produits dérivés relevant

d’autres média. Ce système, consistant à multiplier les supports de diffusion, a également 1 Bouissou Jean-Marie. Pourquoi aimons-nous le manga ? : Une aproche economique du nouveau soft power

Japonais. Paris : PUF, septembre 2006. (Cités ; 27).

Page 8: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

8

évolué et s’est accéléré. Auparavant on adaptait un titre selon sa popularité, désormais il s’agit

de viser la simultanéité des diffusions avant même sa sortie sur le marché (par exemple :

Pokémon).

Selon Jean- Marie BOUISSOU2, le Manga est à la base du succès des biens culturels

japonais à l’exportation. Les atouts du Manga face aux autres biens concurrents sont tout

d’abord une production industrielle de masse. Les mangas et leurs produits dérivés sont donc

vendus moins chers. L’élaboration d’un marketing sophistiqué (segmentation systématique du

marché) participe également à ce succès. De plus, L’intégration du Manga entre les diverses

branches de l’industrie japonaise afin d’élaborer des médias mix, permet de multiplier les

profits. Enfin l’industrie japonaise ouvre le Manga à de multiples canaux de diffusion

permettant de contourner les protectionnismes nationaux. Par exemple en France, le Manga a

été tout d’abord diffusé sous forme d’animés, de jeux vidéo et de cartes à jouer. Ces dérivés

ont permis de contourner l’hostilité des parents, des éducateurs, des grands éditeurs de bande

dessinées, en créant directement une demande chez les jeunes.

Depuis 2007, le marché international du manga semble stagner ( par exemple en

France, on observe une faible croissance de 3%). Auparavant les licences s’achetaient à faible

prix, désormais les séries de deuxième ou troisième catégorie se vendent très cher. De plus,

les japonais contrôlent avec attention les moindres étapes de la production, le « cool japan »

et l’image du pays est devenus une priorité pour le gouvernement et représente environ le

quart des revenus rapportés par les ayant droit sur leur propre sol. Selon les analystes de la

Japan External Trade Organisation, 2008 risque fortement d’être marqué par une récession

du manga en France, due notamment au fait que les meilleures licences sont déjà exploitées,

leurs prix largement augmentés, et le marché de plus en plus paralysé.

Malgré tout, plusieurs marchés émergent aux quatre coins du monde. Le modèle

Manga répond aux attentes des déçus de celui occidental. Enfin, le « cool japan » relève d’un

nouveau modèle commercial, en accord avec la transition qui s’est opérée entre l’ancien

système de l’industrie vers les nouvelles sociétés d’information.

2 Bouissou Jean-Marie. Pourquoi aimons-nous le manga ? : Une aproche economique du nouveau soft power

Japonais. Paris : PUF, septembre 2006. (Cités ; 27).

Page 9: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

9

4) Le rayonnement japonais ou la stratégie du « Cool

Japan »

Le Manga est devenu aujourd’hui « le symbole politique du rayonnement nippon »3.

En effet, au-delà du genre artistique, le Manga est devenu le reflet de la culture japonaise dont

l’éclat s’étend désormais sur l’international. Le gouvernement japonais conscient des

avantages à gagner, en a fait le moteur du « cool japan », entreprise politique visant à

rayonner à l’international grâce aux ressources culturelles japonaises. Il s’agit de construire et

de diffuser une nouvelle image du Japon, un visage moderne et économiquement

concurrentiel. Cette stratégie peut être rapprochée du phénomène hollywoodien américain des

années 50. Ainsi le Manga véhicule l’image d’une terre lointaine, exotique, mystérieuse, au

passé riche en traditions et de folklores, qui séduit et attire un public issus de tous les

continents. Au Japon, des musées ont été créés pour accréditer et légitimer ce nouvel art

jusqu’alors décrié.

L’image du Japon, selon l’enquête réalisée par Jean-Marie Bouissou, change peu à peu

mais il demeure néanmoins une image figée de celle-ci relativement négative. Celle d’un pays

rempli de contradictions, d’une population stressée, mal à l’aise avec sa sexualité. Cette vision

se modifie selon l’âge du questionné (cette image négative est nettement moins présente dans

l’esprit des plus jeunes).

Toutefois, l’auteur remarque l’efficacité du Manga comme média. Il attire les regards

de la population internationale et par ce moyen, véhicule des messages. La majorité des

enquêtés veulent effectuer un voyage au Japon, ou entreprendre l’apprentissage de la langue

japonaise.

3 In Beaujean, Stéphane. Le Phénomène Manga. Beaux Arts hors-série, Novembre 2008, p. 20.

Page 10: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

10

B. Les principaux réseaux physiques autours du

Manga

Le succès du Manga a créé autours de cet univers, des rassemblements plus ou moins

importants d’individus hétéroclites majoritairement jeunes (12 à 30 ans). La multitude des

animations, issues de la culture manga et japonaise, organisées dans ces lieux, permet de

toucher le maximum de personnes sensibles à cette culture.

1) Les salons consacrés uniquement au Manga et à

la culture traditionnelle japonaise

EN FRANCE :

En France, les deux principales manifestations dédiées au Manga ont lieu à Paris . La

plus importante est la Japan Expo qui se déroule tous les étés depuis dix ans. Il est le plus

grand festival de Manga et de culture japonaise d’Europe.

Du Manga à la J-Music, des défilés de Cosplay aux Arts Martiaux, le festival aborde autant la

culture japonaise traditionnelle que la culture pop contemporaine.

« Parmi les nombreux exposants se trouvent tous les éditeurs du marché du Manga, de

l’Anime et du Jeu vidéo, de très nombreuses boutiques, des jeunes créateurs sous forte

influence japonaise, ainsi que plus de cent cinquante fanzines et stands amateurs ! »4. On

retrouve également de nombreux invités : Mangaka, designers, réalisateurs, musiciens,

scénaristes, producteurs… ,japonais ou d’origines diverses. Des avant-premières mondiales

d’Anime japonais sont également organisées.

La septième édition du salon de Paris dédié au Manga, Paris Manga, et à l’animation

japonaise, s’est déroulée le 7 et le 8 février 2009 à l’Espace Champerret. Le prix d’entrée

unique était de neuf euros et donnait accès aux nombreuses animations gratuites et aux

boutiques réparties sur l’ensemble du bâtiment.

4 In le site officiel de la Japan expo :www.japan-expo.com

Page 11: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

11

Une foule nombreuse et hétéroclite constituée majoritairement d’une population autant

masculine que féminine, de 12 à 30 ans, se rendent à ses grands rendez-vous. La majorité des

jeunes est déguisée en personnages de leurs séries préférées.

Les animations proposées par les salons, par les nombreuses associations, par les

sociétés partenaires de la manifestation, ou par des bénévoles, donnent un aperçu des

divertissements variés qu’offre la culture japonaise et le Manga :

• Arts martiaux : Initiation avec des professionnels au Kendô, Jûdô, Karate, Aikidô, Viêt

Vo Dao, Wu Shu…

• De nombreuses animations autour de l’esprit du Zen: du Yoga, au Reiki et autres

massages traditionnels asiatiques.

• Ateliers de découverte de la culture traditionnelle japonaise : la cérémonie du thé, la

peinture, l’Ikebana (art floral japonais), la calligraphie, les Matsuri, la cuisine ou

encore des conférences sur des points culturels forts (le Manga dans la société, la

mentalité japonaise, les grandes batailles historiques, etc.). Ces animations sont

dispensés soit par des professionnels japonais ou français ou bien encore par des

amateurs passionnés.

• Cours de dessin

• Jeux vidéos : Consoles et jeux en libre accès, dont des jeux musicaux très populaires.

• Projection de films et de clips

• Karaoké : sur des thèmes connus de Manga et de drama

• Quêtes

• Dédicaces

• Initiation au montage de maquettes

• Atelier de maquillage

• Jeux de rôle (Battle royal)

• Quizz (sur l’univers Manga)

Une grande scène ou bien même comme à la Japan expo, une salle de concert, la J.E.

Live House, est installée où sont organisés des concerts, des défilés de mode inspirés de

l’univers culturel japonais, mais aussi du Manga, et du Fantasy ; des jeux et de multiples

quizz ; cours de cuisine… Mais surtout des très populaires cosplay sont organisés : ce sont des

défilés où des amateurs se déguisent en personnage de Manga et se soumettent aux votes du

public ou bien d’un jury désigné.

Page 12: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

12

De nombreuses boutiques installent également leurs stands à l’intérieur des salons:

éditeurs de manga, sociétés d’export japonaises, diverses entreprises dont les produits ont

rapport avec le Manga. On trouve diverses sortes d’articles ou « goodies » : produits

multimedia (jeux-video, DVD…) ; livres, figurines dérivées des séries manga ; posters ;

accessoires ; éléments de décoration ; peluches ; vêtements ; etc.

D’autres salons consacrés au Manga, moins conséquents mais d’importance

appréciable, sont organisés dans quelques régions françaises :

• La Convention de l'animation de l'EPITA se déroule annuellement entre la fin du mois

de Mai et le début du mois de Juin dans les locaux mêmes de l'école du même nom.

Elle rassemble plusieurs milliers d'amateurs de culture japonaise (plus de 6 900 en

2005). Cette convention est organisée par l'association Epitanime de l'école5. Lors de

cet événement, de nombreuses associations partenaires, sponsors, boutiques,

fanzines… proposent un ensemble d'activités liées à la culture japonaise durant deux à

trois jours.

• JapaNîmes se déroulera pour la première fois en juillet 2009. L’association

EventManga propose plusieurs animations : concours de Cosplay, concours de

dessin, diffusion d’animes, séances dédicaces et démonstration d’art martial.

• Le Japan Matsuri, festival des cultures traditionnelles et des loisirs ludiques japonais,

se tient à Montpellier.

• Mang'Azur est un évènement qui s’est déroulé à Toulon les 18 et 19 avril.

Au programme, cosplay, projections d'anime, stands et autres animations (calligraphie,

origami, arts martiaux...) réunies sur un thème : le Japon féodal.

Ces salons présentent différentes animations et produits provenant du Manga, mais

également de l’ensemble de la culture japonaise. Le Manga est issu de cette dernière, elle en

révèle sa variété dans ses albums et ses produits dérivés. Son exotisme, sa dimension

mystérieuse et ses légendes foisonnantes, ont fait de la culture japonaise la matière idéale des

séries manga. Le public des mangas et de ses produits dérivés sont attirés non seulement par

les aventures des héros et leur histoire, mais aussi par l’ensemble de l’univers qui leur sert de

point d’ancrage et de contexte. Ainsi les produits modernes manga sont habituellement

associés à ceux issus de la tradition culturelle japonaise.

5 Cf. : Présentation de l’association à la rubrique « Partenaires des salons » plus loin dans la partie p.14.

Page 13: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

13

Les partenaires en France de ces salons sont de nature variée et sont tous liés au Manga :

• EDITEURS PAPIER :

Kana : société d’édition franco-belge spécialisée dans le manga, filiale du groupe

Dargaud.

Asuka : maison d'édition française créée en 2004, publiant des mangas ainsi que, à une

époque, quelques manhwas.

Glénat

Pika Editions

• EDITEURS D’ANIME :

Kaze : éditeur français spécialisé dans l'animation japonaise.

Kana Home video : filiale de Kana, editeur d’animés japonais.

Beez : est une société de distribution audio-visuelle intervenant sur toute l’Europe (vente

aux chaînes de télévision, éditeur vidéo et éditeur de musique, département merchandising

intégré).

• CHAINES DE TELEVISION :

IDF1 : chaîne locale destinée à la famille et à la jeunesse.

Gameone : chaîne du cable dédiée à l’univers du jeu vidéo principalement, mais aussi à

divers média dont le manga et l’animation japonaise.

Nickelodeon : souvent abrégé en « Nick », est un réseau de télévision par câble américain

destiné aux enfants.

Nolife : Chaîne du cable dédiée à la culture autours du jeu vidéo, comme entre autre le

manga ou la culture japonaise

• BOUTIQUES :

Asian Quest : Vente à distance de mangas et manwhas (bande dessinées coréennes) à

prix discount.

Neo legend : boutique d’arcade destinée aux particuliers.

Fanatoys : Vente en ligne de produits dérivés manga, cinéma, comics, jeu vidéo…

Tokyo Arena

Page 14: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

14

• EDITEURS DE CONSOLES ET/OU DE JEUX VIDEO :

EDG : fournisseur de matériel de « Gamedance » (jeux ou console où la partie se joue en

bougeant ou dansant)

Editeurs de logiciels et jeux vidéos : Nintendo, Ankama, Ubisoft, SquareEnix,

Microsoft, Bandai Namco

• ASSOCIATIONS :

Nintendo League : association dont l'activité principale est l'organisation de stands

consacrés aux jeux Nintendo lors de conventions et d'expositions sur la culture japonaise,

les jeux, etc.

Bulle Japon : organisation d'animations, de quizz, de karaoké et de cosplay* en France,

en Suisse et en Belgique.

Epitanime : Au départ association étudiante, Epitanime réunit des fans de manga et de

japananimation, ils organisent également des animations autours de ces domaines.

Epitanime est située au Kremlin-Bicêtre, siège des écoles EPITA et EPITECH au sud de

Paris.

Sohei : L'objectif de l'association est de promouvoir la culture asiatique et le cosplay à

travers l'organisation d'activités et de jeux au sein d'évènements de toutes tailles liés à

l'univers du manga et de l'animation.

Mais aussi des associations spécialisées dans le jeu vidéo comme Orgames, Shinigami

Games League, La Crampe aux Doigts…

• FANZINES, REVUES, ETC. :

Made in Japan : magazine dédié à la culture japonaise.

Total manga : magazine dédié au manga, à la japanimation et à la culture japonaise.

ZOO : Magazine culturel traitant de la bande dessinée.

Coyote mag : magazine traitant particulièrement de la culture asiatique et de sa diffusion

en France.

Shogun : magazine de prépublication, offrant des manga dont les auteurs proviennent du

monde entier. Arrêté, mais disponible et diffusé sur leur site officiel.

Pif Gadget : Magazine français de bandes dessinées pour la jeunesse (arrêté en 2008)

Khimaira : magazine dédié au genre de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique)

Les années laser : magazine du Home Cinéma, DVD, DVD HD, Blu Ray.

Page 15: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

15

• RADIOS :

Oui fm : Radio parisienne diffusant de la musique rock.

• ECOLES :

Eurasim : organisme de formation supérieure entièrement dédié au Japon et à la Chine.

DANS LE MONDE :

D’autres salons dédiés à la culture Manga sont organisés en Europe et en Amérique

latine. Les principaux sont :

• En Belgique :

Made in Asia est un grand salon qui se déroule à Bruxelles. En 2009, la manifestation s’est

tenue au Parc des Expositions, les 14 et 15 mars. Manga, animation japonaise et culture

asiatique dans son ensemble sont au programme du salon,.

• En Suisse :

Le festival Polymanga de Lausanne propose depuis cinq ans durant le mois d’Avril des

festivités pour toute la famille : Manga, animés, jeux vidéos dérivés, des ateliers de dessin,

des nouveaux artistes, cosplay, projections, magasins… Mais également un grand pique-nique

où tous les passionnés peuvent se rencontrer et discuter.

• En Angleterre :

La MCM Expo de Londres est consacrée aux comics et à l’univers des jeux vidéos. Le Manga

est à l’honneur durant le salon.

• En Espagne :

Le Salon du Manga de Cadix se déroule chaque année au début du mois d’Octobre et propose

une multitude d’animations et d’activités : des ateliers de culture japonaise : origamis, cours

de japonais, des ateliers de tatouages, des jeux vidéos, des concours de karaoké, des ateliers

de dessin manga, des projections, des concours de cosplays, etc.

Page 16: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

16

Le salon annuel du Manga de Grenade se déroule à la fin du mois de Mai. Il organise des

concours de Cosplay et de karaoke, mais également, les otakus peuvent se rendre à des

concerts, aux tournois de jeux de cartes et de jeux traditionnels japonais, aux expositions, à

des démonstrations de calligraphies , aux projections,…. De plus, durant la semaine précédent

le salons, projections d’animes dans un cinéma

• En Amérique du Sud :

Au Venezuela, le festival d’Anime et de Manga sur l’Ile de Margarita. Il présente, en dehors

des animations habituelles (Cosplay, origami, concours, etc.) des démonstrations d’Arts

martiaux, des chorégraphies et des conférences toujours sur les thèmes des mangas et de la

culture japonaise.

En Argentine, cette année se déroulait la quatorzième édition du salon du Manga. Il propose

également les mêmes types d’animation que les manifestations précédentes.

2) Autres manifestations traitant de la culture

Manga

Des manifestations culturelles consacrées à des domaines touchant à des genres

relativement généraux (livre, bande dessinée, animation, jeu vidéo, etc.) offrent au Manga

une partie de leurs festivités. Cet engouement généralisé souligne le succès du système multi

formes du Manga.

En effet, le Salon du livre de Paris 2009 avait organisé une tribune dédiée à la bande

dessinée et au Manga. Des éditeurs français avaient organisé des débats sur ces domaines,

ainsi qu’un défilé de cosplay.

Depuis 2004, la Fête de l’animation de Lille propose une programmation centrée sur

l’animation dans toutes ses expressions : cinéma et arts numériques, bande dessinée et manga,

jeu vidéo, ...

Le programme s’articule autour de projections en présence d’invités, d’une convention

proposant séances de dédicaces, expositions, conférences, ateliers d’initiation et activités

ludiques pour tous les âges, ou encore des rendez-vous nocturnes réunissant musique et

techniques d’animation.

Page 17: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

17

Animasia, le festival bordelais de la culture, de l’animation et du cinéma asiatique. Le

festival s’est structuré en 3 pôles: pôle cinéma, culturel et village manga.

Le village Manga propose des activités et des animations autours : des fanzines, des créatrices

de mode kawaii, des expositions sur la culture japonaise, les jeux de katia sur la culture

japonaise, des conférences), des stands de vente de goodies, de l’initiation au japonais, des

diffusions d’animé, jeux vidéos (Jeux musicaux, tournois, free play) et un défilé de cosplay

(payant).

Depuis quelques années le manga est à l'honneur du festival International de la Bande

Dessinée d’Angoulême. L’organisation a ainsi créé un espace dédié à ce genre : le "Manga

Building" où se tiennent des expositions, des conférences et des animations. La 36ème édition

qui s’est tenu en janvier 2009, et a reçu des invités tels que l’ artiste Hiroshi Hirata. Le dernier

film d’animation de Miyazaki (Ponyo sur la falaise) a été diffusé en avant-première. Enfin,

des mangas font partie de la compétition.

Le Festival du Cinéma Asiatique de Tours, existe depuis 10 ans. Si la programmation

est surtout axée sur le cinéma en prises de vues réelles, l'animation japonaise y tient

néanmoins une place importante.

• Les Manga cafés

Le concept du manga café est apparu au Japon, en 1979 sous l’appellation de « manga

kissa » (kissa= café). Le premier manga kissa s’était implanté dans le quartier tokyoïte de

Nagoya, où la population majoritairement étudiante s’y rendait pour se relaxer. Au Japon,

l’ensemble des cyber cafés ont peu à peu été remplacés par ce type d’établissement.

La France, deuxième marché mondial de mangas après le Japon, a ouvert son premier

café manga à Paris. Il est situé dans « le petit triangle d’or de l’animation nippone »6 qui

entoure le quartier latin, celui-ci est composé de magasins délivrant des produits dérivés et des

librairies de bandes dessinées. L’idée japonaise a été adaptée en France, au public occidental

et à ses usages.

6 In BAUCHE, Nicolas. Cocktail de mangas en « open bar ». Libération, 15 septembre 2006.

Page 18: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

18

On trouve dans ce premier « manga café », plus de 8000 livres disponibles après avoir

payé un forfait ( en moyenne 3 ou 4 euros par heure). On peut y consommer des boissons sans

alcool à volonté. Le café propose également des ordinateurs en libre accès, une borne wifi qui

permet aux utilisateurs de se connecter à Internet, et des PlayStations. Il propose également

plusieurs types d’animation :

• Projection de films ou de clips

• Défilés de cosplay

• Jeu de go

• Cours de dessin

• Dédicaces d’auteurs

• Quizz

• Concours

• Concerts

Néanmoins, le calendrier des animations présent sur le site de « Manga Café » Paris, est très

peu chargé (une animation est prévue par mois).

Le type de clientèle est variée. Il s’agit majoritairement de trentenaires, des

adolescentes attirées par le cosplay, d’ Otakus ( terme désignant les adeptes de la culture

manga et des nouvelles technologies) et de riverains.

Depuis 2006, plusieurs manga cafés ont ouvert à Paris et dans la France entière et

particulièrement dans des grandes villes comme Rennes, Lyon, Clermont-Ferrand, Toulouse,

Le Mans et Lille.

Page 19: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

19

II. Utilisation d’Internet chez les jeunes

A. Évolution d’Internet et apparition de nouveaux

outils communautaires

Depuis son apparition dans la fin des années 1980, Internet est en perpétuelle

évolution : de nouveaux outils apparaissent, mettant de plus en plus l’internaute au cœur du

système, et les informations qui circulent sur le Web sont de plus en plus nombreuses. Ces

évolutions modifient entièrement les usages des internautes, ainsi que leurs modes de vie.

Au début de l’Internet, il y avait peu d’information disponible en ligne, et il fallait

disposer de connaissances informatiques pour pouvoir créer son propre site. L’utilisateur du

web se plaçait uniquement en tant que spectateur, et il y avait très peu de créateur

d’information. Puis, Internet a évolué et très rapidement, le rôle de l’internaute a changé : de

spectateur, il devient de plus en plus acteur, et auteur de documents de toutes sortes. En effet,

les nouveaux outils qui apparaissent sur le web permettent à n’importe qui de pouvoir mettre

des informations en ligne, sans pour cela avoir besoin de connaissances particulières. C’est ce

que l’on appelle UGC (User Generated Content), c'est-à-dire que le contenu est généré par

l’utilisateur lui-même. Cette caractéristique de l’évolution du web a fait son apparition dans

les années 2000, avec l’arrivée des blogs. Ces outils de partage permettent de diffuser des

informations de toutes sortes. Généralement, les internautes s’en servent à la manière d’un

journal intime : la mise à jour est faite très régulièrement et ce support est destiné à accueillir

tout ce que l’internaute veut, ses passions, ses loisirs, etc. Grâce au système WYSIWYG, les

blogs ont une utilisation très facile. En effet, ce système fonctionne comme un logiciel de

traitement de texte du type Word, et il n’y a donc plus besoin d’écrire en langage HTML. Le

système fait la conversion lui-même.

Les blogs ne sont pas les seuls outils novateurs du Web. On peut désormais trouver sur

la toile de nombreux outils communautaires comme les forums, ou les messageries

instantanées du type MSN Messenger, qui sont énormément appréciées : en France, 75% des

Page 20: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

20

jeunes les utilisent, contre 80% en Espagne, 70% en Angleterre, et 69% en Italie. Il existe

également des outils collaboratifs, appelés « wikis » : ce sont des sites web ouverts à tous où

chacun peut venir y mettre du contenu. Ainsi, le savoir se partage très simplement. Comme

exemple de wiki, on peut nommer la célèbre encyclopédie en ligne « Wikipédia ».

Il existe également des sites communautaires de partage d’informations, comme Youtube ou

Dailymotion. Ces sites de partage de vidéos offrent un « mode de consommation novateur7 »

qui permet aux internautes de consulter des vidéos à la demande. Ce genre de sites connait un

très grand succès, qui est notamment du à la longueur réduite des fichiers : les vidéos étant en

général d’assez courte durée, le visionnage ne prend pas beaucoup de temps.

Néanmoins, les vidéos ne sont pas toutes de courtes durées, et depuis l’arrivée du haut débit

l’internaute peut visionner des films sur Internet. Les services offerts sont nombreux : il existe

des sites de téléchargements, qui sont gratuit ou non, des sites de vidéos à la demande, ainsi

que des sites de diffusion en streaming. Ces derniers permettent à l’internaute de visionner le

film voulu mais contrairement au téléchargement, cela ne nécessite aucun enregistrement de

données sur l’ordinateur : il suffit juste de rester connecté durant toute la durée du film, le

contenu est envoyé en direct sur l’ordinateur. Une étude a montré que 40% des jeunes

utilisent désormais Internet pour visionner des vidéos. L’utilisation d’Internet pour les vidéos

représente ainsi plus de 22% de l’ensemble de la population française de plus de 13ans.

Après l’apparition de ces outils, les réseaux sociaux sur Internet sont nés. Selon Jean-

François Gervais8, un réseau social (ou Social Networking) se caractérise par une « structure

dynamique prenant forme par l’existence des liens et des rapports sociaux ». Ce phénomène,

apparu avant Internet, est fondé sur l’hypothèse que nous sommes tous reliés à une autre

personne à travers une chaîne de connaissance de six personnes maximum. Cette hypothèse a

été expérimentée à grande échelle en 1967 sous le nom de « Small World », par le sociologue

Stanley Milgram. Les communautés virtuelles, elles, sont apparues avec les nouvelles

technologies, et désignent les réseaux sociaux sur Internet. Elles permettent de communiquer

avec amis, famille, collègue de travail, club de sport, etc. et ce, de façon rapide, facile, et à

n’importe quel moment. Ces communautés virtuelles deviennent si importantes qu’elles

prennent le pas sur les réseaux sociaux réels. Leur popularité vient de leur simplicité 7 In GERVAIS Jean-François, Web 2.0 Les internautes au pouvoir : blogs, réseaux sociaux, partage de

vidéos, mashups…Paris : Dunod, 2007 8 In GERVAIS Jean-François, Web 2.0 Les internautes au pouvoir : blogs, réseaux sociaux, partage de

vidéos, mashups…Paris : Dunod, 2007

Page 21: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

21

d’utilisation et leur gratuité. De plus, elles permettent de pouvoir faire plusieurs choses en

même temps : on peut ainsi parler à sa famille et à ses amis simultanément. Cela permet

également de pouvoir accéder à des groupes vers lesquels on ne serait pas allé dans la réalité.

Cependant, l’utilisation massive des nouvelles technologies pour partager des choses avec

d’autres personnes montrent à quel point les rapprochements humains deviennent de plus en

plus virtuels : « On effectue ainsi des allers-retours incessants entre monde virtuel et monde

réel jusqu’à les confondre complètement : on glisse d’une conversation amicale sur mobile à

un forum de discussion sociétale sur Internet, avant de partager ses photos de vacances avec

sa famille éloignée ou de faire évoluer l’avatar que l’on s’est imaginé dans un monde

parallèle9. »

La première communauté virtuelle est apparue en 1997, sous de nom de

« sixdegrees ». Elle n’a duré que quatre ans, mais depuis d’autres communautés virtuelles ont

fait leur apparition. Parmi elles, on peut trouver MySpace : c’est l’une des plus connues sur

Internet. Elle a été créée en 2002 mais n’est apparue en France qu’en 2006. Cette

communauté cible essentiellement les adolescents, et sert à l’origine, à créer des liens, faire

des rencontres et des échanges. Mais en France, ce site est plus utilisé par des nouveaux

musiciens pour se faire connaître. Récemment, une autre communauté virtuelle est apparue et

connaît un très grand succès : Facebook. Ce site est considéré comme la référence majeure

des communautés virtuelles, et le nombre d’utilisateurs en témoigne. Il existe beaucoup de

site de ce genre, et il y en a également qui sont destinés à la mise en relation professionnelle :

c’est le cas de Linkedin par exemple.

Une nouvelle génération a contribué au développement des réseaux sociaux : la « Net

Génération ». Elle est constituée de personnes ayant entre 18 et 30 ans, qui ont grandi avec les

technologies de l’information et de la communication, et qui n’ont aucune difficulté à les

utiliser. Cette génération se caractérise de différentes façons : En premier lieu, les personnes

de la Net Génération ne se trouvent jamais loin des réseaux de télécommunication (fixe,

mobile, Internet, télévision), afin de pouvoir se connecter quand ils le souhaitent. Ensuite, ces

personnes utilisent énormément les réseaux sociaux virtuels, comme Facebook, et les sites

communautaires d’informations, comme Delicious ou Digg.

L’idée des communautés virtuelles se retrouve également dans les jeux en réseau. Ces jeux,

qui sont apparus sur le web grâce au haut débit, connaissent un énorme succès auprès des

9 LOMBARD Didier, Le village numérique mondial : la deuxième vie des réseaux. Paris : Odile Jacob,

2008.

Page 22: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

22

jeunes. En Allemagne, ils sont près de 50% à les utiliser. Cela leur permet de jouer avec des

joueurs qu’ils ne connaissent pas forcément mais qui partage les mêmes passions qu’eux.

B. Les raisons du succès de ces sites et le temps

passé à les utiliser

Le succès de ces sites communautaires se justifie par une envie d’échanges et de

partages avec des personnes qui ont les mêmes centres d’intérêts, et un désir, pour les

adolescents, de ne plus se sentir seuls. Tous les sites communautaires fonctionnent tous à peu

près de la même façon : l’utilisateur crée un profil, dans lequel il se décrit, indique ses goûts,

sa personnalité, son CV, etc. Grâce à cela, il peut ensuite être rapproché à des personnes ayant

les mêmes affinités. Une fois membre du réseau, l’utilisateur peut communiquer avec ses

« amis » et suivre leurs évolutions (activités, travail, etc.), et partager des informations avec

eux : photos, musiques, vidéo, textes, …

L’évolution d’Internet ainsi que l’apparition de nouveaux outils communautaires ont

complètement modifié le mode de vie des internautes. De façon générale, ce sont les jeunes,

qui ont entre 15 et 25 ans, qui utilisent le plus les différents outils de communication qu’offre

Internet, et ils passent de plus en plus de temps sur ces sites.

En effet, une enquête réalisée récemment a révélé que les jeunes considèrent Internet comme

un générateur de liens sociaux. Ainsi, environ 70% des adolescents passent plus de deux

heures par jour sur la Toile. En 2004, le taux d’internautes âgés de 15 à 25 ans a atteint 78%.

Les jeunes passent également beaucoup de temps sur les sites communautaires : sur 9 millions

d’internautes français ayant un blog, 85% d’entre eux ont entre 15 et 25 ans, et la plupart de

ces personnes gèrent leur blog de façon quotidienne (34% des 12-15 ans et 23% des 16-19

ans). Ces outils ne sont pas uniquement une source de communication sur Internet : près de la

moitié des jeunes français les consultent simplement pour se divertir. L’utilisation de ces

nouvelles interfaces leur est devenue quasiment naturelle, à tel point qu’aux Etats-Unis, plus

de la moitié des adolescents utilisent un site communautaire. En s’intéressant un peu plus à

l’ensemble des français, et non plus seulement aux jeunes, on constate qu’ils passent en

moyenne douze heures par semaine à se connecter sur les réseaux. Parmi ces utilisateurs, 12%

restent connectés plus de six heures par jour sur leurs réseaux sociaux. Les études révèlent

Page 23: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

23

que de plus en plus de français utilisent les réseaux sociaux comme principale source de

communication. D’une façon générale, les réseaux sociaux représentent plus de 10% du temps

passé sur le web, et les deux tiers des internautes mondiaux s’y retrouvent.

Les internautes utilisent également des services de messageries instantanées : leur présence

sur ces sites représentent plus de la moitié du temps de connexion, et l’on remarque que 35%

des internautes français en utilisent.

Malgré ces chiffres, seulement 20% des utilisateurs participent à la mise en ligne de

documents.

En comparaison du temps de connexion des débuts du web « la stupéfiante croissance

du temps consacré par les gens à ces sites change la manière dont ils organisent leur temps sur

Internet et a des ramifications sur la manière dont les gens se comportent, partagent et

interagissent dans leurs vies quotidienne10. » En effet, les jeunes passent de plus en plus de

temps sur la Toile, et de moins en moins de temps devant la télévision : petit à petit, Internet

est en train de remplacer les autres médias. Ce constat est d’autant plus vrai qu’Internet

intègre désormais des services de vidéos : certaines grandes chaines, comme TF1 ou M6,

offrent même de rediffuser les programmes gratuitement sur Internet, et ce pendant une

période donnée. De plus, avec le développement des nouvelles technologies, Internet est

désormais présent sur de nombreux supports : il n’est plus seulement accessible à partir d’un

ordinateur, mais à partir des téléphones portables, des consoles de jeux, comme la Nintendo

Wii, de certains lecteurs MP3, d’Apple par exemple, etc. Ainsi, les jeunes peuvent être en

contact permanent avec leurs amis. C’est ce que l’on appelle l’ère du « always on11 » (signifie

que l’on est toujours connecté).

10 Beuth Marie-catherine, Nielsen : le succès mondial des réseaux sociaux défie les médias. [Consulté le 11

avril 09]

http://blog.lefigaro.fr/media/2009/03/nielsen.html 11 LOMBARD Didier, Le village numérique mondial : la deuxième vie des réseaux. Paris : Odile Jacob,

2008.

Page 24: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

24

III. Développement du Manga sur Internet :

A. Les sites de Fans

La production web consacrée au Manga, produite par des amateurs passionnés,

prolifère sur Internet. Ses principales caractéristiques sont sa variété et son abondance. Il

existe différents types de site : sites d’associations, sites communautaires comme Facebook et

Myspace, des sites de streaming vidéo et audio ; blogs ; annuaires ; Forums ; … Certains

sont créés dans un but lucratif (par le biais de publicités, partenaires, etc.), d’autres non.

• La communauté Facebook :

Le contenu lié au Manga, présent sur le site Facebook, correspond à plusieurs catégories

déterminées par le site : Des pages créées par des inscrits ; des groupes ; des évènements

programmés ; des applications.

Les pages sont des contenus textuels, iconographiques ou même vidéo, réalisées par

des membres de Facebook. Une partie de celles-ci est donc consacrée à l’Univers Manga :

elles traitent généralement d’œuvres manga : bandes dessinées ; animés ; héros et héroïnes,

jeux vidéos ; musique ; . Elles communiquent des actualités ou des critiques sur ces produits.

D’autres portent sur des produits dérivés ou Goodies : figurines, peluches. Certaines plus

générales sont consacrées au genre Manga ou à la Japanimation, à la culture japonaise. Ces

pages sont réalisées par des passionnés, particuliers ou même professionnels, ainsi que par

associations. Selon le site Facebook, elles servent à se faire connaître ( artistes, sociétés,

produits, etc.) ou simplement à faire communiquer leur passion. De plus, elles peuvent

intégrer un forum, des vidéos, des titres audio ; d’autres membres peuvent « être fans » ; dire

s’ils apprécient tel article, etc.

Les applications comme des quizz ; des tests de personnalité ; des évènements

programmés ; des groupes réunis autours d’un thème lié au Manga, peuvent également être

intégré au profil des membres de Facebook. Il existe même des groupes et des applications

permettant de réaliser son propre avatar de style manga. Enfin, on trouve des goodies

permettant de décorer son profil.

Page 25: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

25

• Les annuaires :

Des annuaires comme le site www.todoomangas.com , propose une liste de sites consacrés au

Manga et à la culture japonaise. Ils offrent plusieurs classements et des tags permettant de

structurer au mieux leurs référencements : Japon, Mangas, Multimédias, Achats et ventes….

Et même des sous-catégorie : Fanart (dessins de fans sur lesquels ceux-ci peuvent

communiquer), Fansub (sous-titres rédigés par des fans qui peuvent être intégrés à des scans

de mangas japonais et ainsi être lus par les amateurs français en avant-première) , club…

Ils proposent également des classements de sites par popularité « sites les plus visités ».

Des flux RSS permettent de se tenir au courant des nouveaux référencements et parfois

comme sur Todoomangas, des nouvelles sorties commerciales liées au Manga.

En complément de leur activité principale certains proposent des jeux, des coloriages, des

fonds d’écran…

• Les blogs :

Les blogs constituent le support préféré des amateurs de mangas. Il en existe une multitude,

référencés par les sites permettant de publier de manière simplifiée des blogs, comme

wordpress, skyblog, tchatcheblog, etc. Certains, selon le vœu de leur créateur, sont référencés

par les moteurs de recherche tels que Google, Yahoo…

Ils ont comme principale fonction pour leurs créateurs, de communiquer leur passion et

d’échanger sur les thèmes du Manga.

Beaucoup sont spécialisés : Culture japonaise, jeux vidéos, séries Manga (animés ou bandes

dessinées), héro, cosplay,… On trouve ainsi aussi quelques blogs spécialisés dans les

scanlations ou scan. Un scanlation, parfois aussi nommé scanslation, scantrad ou mangascan,

fait référence à un manga qui a été numérisé (scanné) et traduit par des fans (fansub) depuis sa

langue originale (habituellement le japonais ou le coréen) vers une autre (généralement

l'anglais, le français, l'espagnol ou l'allemand).

Les scanlations sont généralement distribués gratuitement en téléchargement sur Internet de

diverses manières, par exemple en peer-to-peer ou par IRC. La plupart de ces pratiques sont

illégales.

D’autres blogs sont spécialisés en spoiler. Il s’agit le plus souvent de forums où un internaute

dévoile ou bien élabore des pronostiques sur le dénouement d’une série.

Certains blogs consacrés au Cosplay permettent d’échanger des conseils sur des costumes, des

vêtements et des accessoires Manga par l’intermédiaire de forums ou de tchats où les

internautes échangent en direct.

Page 26: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

26

En dehors des blogs de scanlations ou de spoilers, il existe une profusion de sites et de

blogs Internet comme http://passions-mangas.kazeo.com/ ,proposant des vidéos ou des

fichiers audio de séries Manga en streaming (lecture en continue d’un fichier sur Internet à

partir d’un lecteur multimédia) ou disponibles en téléchargement. Ils sont généralement

constitués de liens vers des plateformes communautaires qui diffusent des vidéos en

streaming comme Youtube, Dailymotion et Wat ou bien des serveurs qui permettent de

télécharger ces fichiers et de les stocker directement sur son ordinateur comme Megaupload.

Certaines de ces pratiques sont illégales. Toutefois des sociétés comme GONG, achètent des

licences de séries à des sociétés japonaises ou françaises (Dybex) d’animés, puis négocient

des contrats avec des plateformes de diffusion comme Dailymotion ou Wat. Ces pratiques

sont quant à elles légales.

B. Les sites des médias et des chaînes de

télévision

Comme nous avons pu le voir précédemment, une grande partie des sites Internet sur

le manga sont créés ou enrichis par les fans. Néanmoins, certains de ces sites ont été réalisés

par des médias, comme les fanzines, les magazines et les chaînes de télévision.

1) Les sites réalisés par des médias

Un fanzine est un magazine créé par des passionnés et qui est destiné à des passionnés.

Par abus de langage, ce terme désigne un magazine qui se destine à un groupe de personnes

passionnées par un thème bien précis, que sont ici les mangas. Ce magazine existe en version

papier dans les kiosques, mais les outils disponibles sur le site Internet offrent un

complément. Néanmoins, certains fanzines ne sont plus publiés aujourd’hui mais le site existe

toujours : c’est devenu un webzine. C’est le cas par exemple de Shogun12.

Parmi ces sites, on peut citer par exemple « animeland.com », « mangazine.fr », « ookami-

fanzine.fr », et « global-manga.com » : ce sont les plus connus mais il en existe beaucoup

d’autres. Les sites de fanzines utilisent à peu près tous les mêmes outils : on retrouve des

12 Disponible sur http://www.global-manga.com

Page 27: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

27

articles, des agendas, des forums, des boutiques, des épisodes d’animes à visionner, des liens,

des galeries, des dossiers, des jeux vidéo, etc. Les articles traitent des nouveautés concernant

les publications, les sorties de mangas en vidéo ou encore les événements concernant les

mangas : des expositions, des salons, etc. Dans l’agenda, on retrouve également les

événements qui ont lieu : il s’agit de conférences, de salons, de manifestations, de concours de

cosplay, etc. Les forums permettent aux internautes de pouvoir communiquer avec d’autres

passionnés. En général, il existe plusieurs forums sur des thèmes bien précis et différents où

chacun peut s’exprimer et échanger des conseils, des avis, ou autres, avec les autres fans.

Les sites proposent un espace boutique qui permet d’acheter les anciens numéros des

magazines, et dans certains cas, des figurines, des porte-clés, ou des accessoires. Parfois, les

sites offrent la possibilité de visionner des épisodes d’animes, et de feuilleter certains

magazines. Une rubrique jeux vidéo permet également de consulter des critiques d’autres

joueurs, ou tout simplement de découvrir l’existence de ces jeux, qui sont soit en ligne soit sur

d’autres supports, comme la Nintendo DS.

Dans la plupart des cas, les sites de manga possèdent des dossiers sur l’histoire du manga, leur

fabrication et leur diffusion, ainsi que des liens qui renvoient vers d’autres sites de fans, ou

vers des blogs. Ce genre d’outils permet aux fans d’élargir leurs connaissances sur le sujet,

mais également de pouvoir découvrir d’autres talents, grâce à la diffusion de galeries, qui

présentent les dessins de plusieurs mangakas.

2) Les sites des chaînes de télévision

Les chaînes de télévision spécialisées dans les jeux vidéo ou le manga possèdent

également leurs sites Internet. Parmi elles, les plus connues sont « Gameone », « IDF1 »,

« Nickelodeon » et « Nolife ». GameOne est la chaîne « de la génération digitale » : on y

trouve essentiellement des jeux vidéo mais il y a aussi des épisodes de mangas, des forums,

des concours, qui permettent en général de gagner des consoles, des magazines digitaux, qui

sont en fait de petites émissions sur un sujet précis, ainsi que des téléchargements de jeux

pour téléphones portables.

Les outils utilisés sur les sites de ces chaines de télévision ressemblent à ceux utilisés sur les

sites des revues : on y retrouve des forums, ainsi qu’un espace actualités.

Page 28: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

28

Cependant, ce genre de site n’abrite pas uniquement des vidéos consacrées aux mangas. En

effet, le manga se retrouve mélangé à des dessins animés qui sont très souvent destinés à un

public assez jeunes, à des émissions et des séries de toutes sortes.

C. Les sites de sociétés commerciales et des

éditeurs

1) Les sites de ventes

Une dernière catégorie de sites existe, il s’agit des sites des sociétés commerciales et

des éditeurs.

Les sites de ventes, dans un premier temps, sont extrêmement nombreux et variés. Ils

concernent les ventes de vêtements semblables à ceux des personnages des séries, des

accessoires, des figurines, de la musique japonaise, des cassettes vidéos, des dvd, du matériel

pour les auteurs de mangas, des planches tirées des animes, et bien sûr des mangas papier.

On peut citer quelques-uns de ces sites : « dvfstore.com » qui vend des figurines et des

peluches, « goodiescount.fr » qui est spécialisé dans les figurines, « anime-fantasy.fr » qui

vend uniquement des planches tirées de dessins animés. Il y a également « Asian Quest »,

« Neo legend », « Fanatoys », « Tokyo Arena » et beaucoup d’autres.

Généralement, les sites de ventes spécialisés dans le manga n’utilisent pas d’outils comme les

forums, les dossiers, les concours, etc. Il y a uniquement quelques liens vers des sites de

manga ou d’autres sites commerciaux, ainsi qu’un abonnement possible à des newsletters, qui

permettent de se tenir informé des dernières nouveautés.

2) Les sites d’éditeurs

Dans un second temps, il existe des sites d’éditeurs : il y en a deux catégories, les

éditeurs papier, comme « Asuka », et les éditeurs d’animes, comme « Kazé ». Mais quelque

soit leur spécialisation, leurs sites proposent les mêmes outils.

Page 29: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

29

En effet, on peut à chaque fois retrouver une présentation du catalogue, des actualités sur

l’univers du manga, et des liens vers des sites officiels de mangas bien précis, publiés par

l’éditeur. Dans certains cas, il y a une présentation des auteurs, des concours, et des

interviews de mangakas : c’est le cas sur le site de « Kana13 » par exemple. Les interviews

ainsi que les biographies d’auteurs permettent de découvrir l’intégralité de leurs œuvres, et de

rendre ces auteurs lointains plus accessibles aux lecteurs.

On peut également trouver des outils comme des forums, des newsletters, et des flux RSS, qui

permettent de se tenir au courant des dernières actualités de l’éditeur.

Sur le site de « Pika édition14 », on peut feuilleter des nouveautés mangas publiées par

l’éditeur, sous la rubrique « Manga player » : cela permet d’avoir un bref aperçu de l’ouvrage.

Le site de « Glénat15 » a même créé un espace proposant des dessins de lecteurs. De plus, il

met en ligne une rétrospective et un historique de l’expansion du manga en France, en se

plaçant au cœur de ce phénomène comme s’il était le principal agent de son rayonnement.

Certains sites d’éditeurs proposent de télécharger des goodies, en liens avec les ouvrages

publiés : il s’agit de barre d’outils, de fonds d’écran, d’icônes, des jeux, des cartes postales

virtuelles (e-cards).

On remarque donc que les éditeurs essayent de s’adapter le plus possible à la

communauté manga, en utilisant les mêmes outils communautaires qu’eux.

13 Disponible sur http://www.mangakana.com 14 Disponible sur http://www.pika.fr 15 Disponible sur http://www.glenatmanga.com

Page 30: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

30

CONCLUSION

Le Japon a été l’un des précurseurs dans le développement et la création des nouvelles

technologies. Ainsi, il a donné naissance à un genre polymorphe adapté à la nouvelle ère de la

société d’information : Le Manga. Internet, par sa capacité à favoriser le regroupement et les

échanges, s’est ainsi imposé comme le média de prédilection à l’émergence de cette

communauté.

Comment Internet intègre le Manga et comment il peut faciliter le regroupement et la

création de réseaux destinés aux jeunes principalement?

Initialement, en Occident, le manga était dénigré et discrédité par rapport aux autres tendances

culturelles, ce qui a incité les fans à se regrouper afin de légitimer leur passion et de la

partager avec d’autres amoureux de cet univers. Ils revêtent des déguisements de personnages

de séries manga, lors de « cosplay », afin de se rapprocher au mieux de ce monde imaginaire.

De plus, le Manga aborde fréquemment dans ses scénarios la notion de « clan » et de

« groupe », valorisant la dimension communautaire jusqu’à devenir une valeur.

Internet peut faciliter le regroupement grâce aux nombreux outils communautaires qu’il offre,

comme les forums, les blogs, les sites de communautés virtuelles tels que « Facebook », les

wikis, etc. Sur Internet, ces outils sont en grande partie utilisés par les jeunes âgés de 15 à 25

ans, ce qui correspond tout à fait à l’âge moyen du public des mangas.

De nombreux professionnels liés à l’univers du Manga, utilisent Internet afin d’intégrer la

communauté Web. Ils se servent des mêmes outils, et par le système de partenariat, ils

multiplient leur présence sur Internet afin de devenir une référence dans ce milieu.

C’est le cas notamment de « Kazé » qui est un éditeur spécialisé dans le domaine de

l’animation japonaise. En 2005, Kazé a même créé un label de musique, spécialisé dans la

musique japonaise. Depuis peu, il a développé un service de vidéo à la demande, kazé TV,

dont l’accès peu se faire par quelques services d’ADSL ainsi que par des plateformes

communautaires comme Youtube et Dailymotion. Certaines séries peuvent même être

téléchargées à partir d’iTunes. Cet éditeur a ainsi su s’adapter en utilisant les mêmes outils

que la communauté manga. De plus, il participe à toutes les manifestations qu’anime celle-ci :

salons, internet. Il s’engage même en tant que partenaire de ces événements.

Page 31: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

31

Le Manga n’a pas fini de se développer, bien au contraire : face à la crise de la bande

dessinée, on peut depuis peu lire et visionner les mangas sur les téléphones mobiles, et sur les

consoles de jeux portables. Son ascension ne cessera sans doute que lorsque les technologies

ne progresseront plus…

Page 32: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

32

LEXIQUE

ANIME (prononcer « animé ») = désigne toute la production japonaise de dessins animés.

COSPLAY = fait de se déguiser pour ressembler à son héro de Manga préféré. Le plus souvent,

les costumes sont faits main. Lors des grands concours de cosplay, les fans rivalisent de

créativité.

DIGITAL NATIVES = Voir "Génération Y".

DRAMA = Ici série ou sitcom japonais.

FANART= Dessins, œuvres artistiques, réalisés par des fans de Manga.

FANSUB= Sous-titres ou dialogues, rédigés et traduits par des fans. Ils sont ensuite intégrés à

des scans ou à des animés de mangas japonais et peuvent ainsi être lus par les amateurs avant

même leur sortie dans leur pays.

GENERATION Y = Appelé également Net Génération, Net Gen ou Gen Y. Il s'agit de personnes

ayant entre 18 et 30 ans, qui ont grandi avec les nouvelles technologies, et qui n'éprouvent

aucune difficulté à s'en servir.

GOODIES= Provient du terme anglais « goods ». Goodies désigne les produits dérivés accompagnant la sortie d'un film, d'un jeu vidéo, d'une série télévisée etc... En informatique, il signifie toutes sortes de gadgets, qu'on peut trouver sur un site internet

(fonds d'écrans, e-cards, smileys...)

IPTV (Internet Protocol TeleVision) = technologie permettant de regarder des vidéos ou la

télévision sur Internet.

JAPANIMATION= Désigne l’ensemble de l’animation japonaise en tant que genre.

Page 33: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

33

MANGAKA = auteur de Manga.

NTIC = Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication

OTAKU = personnes qui vivent dans un univers fantasmagorique et fétichiste, qui se

consacrent entièrement à leur passion et qui communiquent essentiellement à l'aide des

nouvelles technologies (ordinateurs, téléphone, etc.). L'origine de ce terme vient de la culture

Manga, d'où la confusion entre ces deux expression. Désormais, le mot «Otaku » ne désigne

plus seulement les fans de manga, mais tous les fans qui ont un comportement extrême.

SEINEN = récits qui s'adressent à des adultes (thrillers, récits intimes, etc.).

SCANLATION= parfois aussi nommé scanslation, scantrad ou mangascan, fait référence à un

manga qui a été numérisé (scanné) et traduit par des fans (fansub) depuis sa langue originale

(habituellement le japonais ou le coréen) vers une autre (généralement l'anglais, le français,

l'espagnol ou l'allemand).

SPOILER= Il s’agit le plus souvent de forums où un internaute dévoile ou bien élabore des

pronostiques sur le dénouement d’une série.

SHOJO MANGA = romances destinées aux jeunes filles.

SHONEN MANGA = récits destinés à des jeunes garçons: récits d'initiations, quêtes, etc., qui

célèbrent très souvent l'amitié et le courage.

TIC = Technologies de l'Information et de la Communication

UGC (User Generated Content) = contenu généré par l'utilisateur.

VOD (Video On Demand) = Vidéo à la demande.

Page 34: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

34

BIBLIOGRAPHIE

Monographies

Dico Manga : Le dictionnaire encyclopédique de la bande dessinée japonaise ; sous la

direction de Nicolas Finet. Paris : Fleurus, 2008.

ISBN : 978-2-215-07931-6

GERVAIS, Jean-François. Web 2.0 Les internautes au pouvoir : blogs, réseaux sociaux,

partage de vidéos, mashups… Paris : Dunod, 2007.

ISBN 978-2-10-050701-6

GRAVETT, Paul. Mangas : Soixante ans de bande dessinée japonaise. Paris : Editions du

Rocher, 2005.

ISBN : 2-268-05550-7

HIROKI, Azuma. Génération Otaku. Paris : Hachette Littératures, 2008, (Haute tension).

LOMBARD, Didier. Le village numérique mondial : la deuxième vie des réseaux. Paris :

Odile Jacob, 2008, chapitre 3, « Nous sommes les réseaux ».

ISBN 978-2-7381-2123-3

MERKLE, Pierre. Sociologie des réseaux sociaux. Paris : La découverte, 2004, (Repères).

ISBN 2-7071-4447-9

Périodiques

Le monde, dossiers et documents, Internet, un « goût » de liberté, n°382 janvier 2009.

LEGENDRE Bertrand, Communiquer dans l’alchimie des multitudes, 28 mai 2008.

Les Digital Natives en chiffre, Le monde de l’éducation, avril 2008.

VINCENT Catherine, Nés une souris à la main : habitués dès leur plus jeune âge à la

Toile et à ses sociétés virtuelles, quels adultes seront-ils ?, 8 octobre 2007.

Page 35: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

35

FERRAND, Stéphane, Manga, l’internationale des fans. Le Monde, 13 juin 2001.

PEDROLETTI, Brice, Le Cinéma nippon est accro au manga. Le Monde, 30 Octobre

2008.

PONS, Philippe, Le Japon, l’île des enfants perdus. Le Monde, 10 Août 2007.

GIL David, On ne résiste pas à l’appel du manga ! : Gong, la première chaîne

européenne d’animé en VOD, Métro, 4 mai 2009, p.26.

BAUCHE, Nicolas. Cocktail de mangas en « open bar ». Libération, 15 septembre 2006.

DAUMAS, Cécile. L’Avènement du modèle manga. Libération, 9 février 2008.

Articles issus du Hors- série du Beaux Arts Magazine, Qu’est-ce que le Manga ?, Novembre

2008.

PAQUET, Oliver. Culture Manga. Beaux Arts hors-série, Novembre 2008, p. 10-14.

BASTIDE, Julien. La Petite histoire du Manga. Beaux Arts hors-série, Novembre 2008, p.

17-19.

BEAUJEAN, Stéphane. Le Phénomène Manga. Beaux Arts hors-série, Novembre 2008, p.

20-24.

Sites Internet

Site très complet sur l’Univers des mangas et de l’Anime [consulté le 10 Avr.09]

http://www.animint.com/

Communautés virtuelles [consulté le 12 janv. 09]

http://www.commentcamarche.net/contents/web/communautes-virtuelles.php3

La communauté virtuelle « Facebook » [Consulté le 12 janv. 09]

http://www.semionet.com/ressources_enligne/Enseignement/08_09/cilm/projets_etudiants/Cu

ltures_Communautes/culture_facebook.pdf

Page 36: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

36

Réseaux sociaux et web participatif : les nouveaux usages d’Internet des jeunes générations

[consulté le 3 janv. 09]

http://www.solucom.fr/IMG/pdf/Etude_Arcome_Solucom_group_reseaux_sociaux.pdf

Histoire du Manga [consulté le 28 nov. 08]

http://www.arte.tv/fr/Mangatheque/510342.html

Petite glossaire du Manga Consulté le 17 fév. 09]

http://test.larousse.fr/encyclopedie/article/Petit-glossaire-du-manga/11000695

La société japonaise vue par sa Bande dessinée [consulté le 10 Avr.09]

http://japmanga.chez.com/

Manga Network Créé en 2006 à l’initiative de Jean-Marie Bouissou directeur de recherche à

Sciences Po, historien spécialiste du Japon contemporain et fan de manga [consulté le 10

Avr.09]

http://www.ceri-sciencespo.com/themes/manga/index.php

Dossier vidéo pédagogique sur le phénomène Manga chez les jeunes :

http://www.capcanal.com/capcanal/sections/fr/videos/allee_enfance/temps_extrascola/mangas

Dossier consacré au Manga réalisé par ARTE [consulté le 10 Avr.09]:

http://www.arte.tv/fr/mangarte/Planete-Manga/390372.html

Site consacré au métier du Mangaka [consulté le 10 Avr.09]

http://www.tonehera.com/

Le Manga porté par le Web [consulté le 24 nov. 08]

http://www.culturemobile.net/usages/nouvelles-pratiques/dossier-manga-mobile-france-web-

01-01.html

Internet, média de plus en plus présent dans la vie des jeunes [Consulté le 16 fév. 09]

http://www.journaldunet.com/0411/041124ipsos.shtml

Page 37: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

37

Facebook et Linkedin augmentent leur audience, 16 fév. 09 [Consulté le 17 fév. 09]

http://www.neteco.com/257880-facebook-linkedin-augmentent-audience.html?xtor=EPR-1

Une addiction des Français pour les réseaux sociaux ?, 16 fév. 08 [Consulté le 17 fév. 09]

http://www.neteco.com

GIRARD Gautier, La communauté Internet [Consulté le 24 nov. 08]

http://www.ceriserouge.com/af10_sociologie_marketing_communautes.html

Au Japon, le manga se convertit au mobile [Consulté le 17 fév. 09]

http://www.culturemobile.net/usages/nouvelles-pratiques/dossier-manga-mobile-japon-01-

01.html

Jennifer Fishbein, Europe, la folie des mangas [Consulté le 11 avr. 09]

http://www.lepoint.fr/business-week-economie/2008-01-04/europe-la-folie-des-

mangas/1023/0/217215

LOGEROT Nassima. Génération Manga : Analyse d’un succès en marche. Juillet 2006

[Consulté le 11 avr. 09]

http://www.evene.fr/livres/actualite/generation-manga-427.php

Les jeunes se convertissent à la vidéo sur Internet [Consulté le 11 avr. 09]

http://www.lefigaro.fr/medias/2008/08/20/04002-20080820ARTFIG00249-les-jeunes-se-

convertissent-a-la-video-sur-internet-.php

BEUTH Marie-Catherine, Nielsen : le succès mondial des réseaux sociaux défie les médias

[Consulté le 11 avr. 09]

http://blog.lefigaro.fr/medias/2009/03/nielsen.html

Marco PELLITTERI, Manga in Italy : History of a Powerful Cultural Hybridization

[Consulté le 2 avr.09] http://www.ceri-sciencespo.com/themes/manga/documents/texte_mpellitteri.pdf

Page 38: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

38

VANHEE Olivier, The Production of a “Manga culture” in France: a sociological analysis

of a successful intercultural reception. [Consulté le 2 avr.09]

http://www.ceri-sciencespo.com/themes/manga/documents/texte_production_vanhee.pdf

• Sites communautaires rassemblant des fans de Manga :

http://www.facebook.com

http://fr.myspace.com/

• Annuaires de sites Internet liés au thème du Manga [Consulté le 20 avr.09] :

http://www.todoomangas.com

• Magazines, webzines traitant du Manga [Consulté le 27 avr.09] :

http://www.animeland.com

http://www.arte.tv/fr/mangarte/Mang-ARTE/

http://www.shoguncity.com/

• Blogs de fans dédiés aux mangas [Consulté le 24 avr.09] :

http://www.tchatcheblog.com/23/blogs-categories-mangas.aspx

• Sites de Scans et de Spoilers :

http://www.mangaspoiler.com/

http://www.scan-manga.com/

• Cafés Manga [Consulté le 29 avr.09] :

http://mangacafe.fr

• Manifestations consacrées au Manga [Consulté le 2 avr.09] :

www.parismanga.fr

www.japan-expo.com/

http://fr.wikipedia.org

Page 39: Dossier de synthèse documentairequelques années une plateforme d’échanges importante. Le manga, par sa capacité à s’adapter et à se développer avec les nouvelles technologies,

39

• Sites d’éditeurs de mangas [Consulté le 25 avr.09] :

http://www.pika.fr

http://www.kaze.fr

http://www.mangakana.com/

http://www.glenat.com/

http://www.dybex.com/