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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009 DOSSIER DOCUMENTAIRE Centre Inffo Département Documentation Giselle Féral [email protected] Janvier 2009

Dossier doc Gisèle 16.12.2008 - Centre Inffo...Giselle Féral [email protected] Janvier 2009 La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009

DOSSIER DOCUMENTAIRE

Centre Inffo

Département Documentation

Giselle Féral [email protected]

Janvier 2009

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009

Sommaire

Sélection d’articles p. 5

Repères bibliographiques p. 33

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009

Sélection d’articles " iLearning Forum " ne connaît pas la crise p. 7 Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 736, 16-31 décembre 2008 Un dispositif d’enseignement en ligne pour les enseignants p. 8 Nicolas Deguerry Inffo flash n° 736, 16-31 décembre 2008 E-Learning : la mixité et l’ingénierie au pouvoir p. 9 Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 733, 1er au 15 novembre 2008 7èmes rencontres du Fffod : formation ouverte et à distance, la " nouvelle donne " p. 17 Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 722, 16-30 avril 2008 Montée en puissance de l’apprentissage " mixte " chez Telelangue p. 21 Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 722, 16-30 avril 2008 E-Learning : où en est-on ? p. 22 Michel Lisowski Actualité de la formation permanente, n° 210, septembre-octobre 2007 Panorama des outils et systèmes synchrones en formation p. 28 Eric Goyard ; Jean Vanderspelden Actualité de la formation permanente, n° 203, juillet-août 2006

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i n f fo f l a sh / n ° 7 36 - 1 6 au 3 1 dé cemb re 2008 > 1 3Centre INFFO

“iLearning Forum” ne connaît pas la crise

Àla satisfaction de SergeRavet,directeurde l’asso-

ciation européenne des pro-fessionnelsdue-learningEifel1et co-organisateurde l’événe-ment,quiaaugmentéde50%la surface disponible et enre-gistre déjà 75 % de réserva-tions, “signe d’activité accrue,particulièrement en France”,répond en effet la confiancedePhilippeGil,co-directeurduprestataire Demos eLearningAgency, qui décrit un mar-ché mature définitivementsorti du temps des hésita-tions et expérimentations.Un optimisme guèreébranlépar la crise financière qui nedevrait pas, selon lui, impac-ter durablement l’investisse-ment formation sur lequelrepose la valeur du capitalhumain,aujourd’huiplusquejamais nécessaire : “Nous nesommespasdansune logique

d’économie, mais dans unelogique d’optimisation de laformation et de la qualité.”Parmi les nouveautés del’édition2009annoncéesparSerge Ravet, l’organisationd’uneconférencesur la recon-naissanceet l’“accréditation”des compétences, qui devraitpermettre d’aborder troisproblématiques-clés : “Pourles apprenants individuels,la gestion de leurs propresapprentissages,connaissances,compétences et développe-ment professionnel continu ;pour les organisations appre-nantes, la mise en place d’uncadre pour l’apprentissageorganisationnel et le déve-loppementdes compétences ;et pour les villes et régionsapprenantes, un cadre pourl’innovation, le développe-ment et l’inclusion sociale.”Unsujet qui renvoieà la VAE,

problématique qui seraitmal comprise par la repré-sentation politique, commele montre selon lui l’éva-luationdudispositif2 conduiteparÉricBesson :pourquoipré-tendre que “la VAE ne peutrester qu’un dispositif quan-titativement marginal” quidoit être limité “à 60 000VAEdélivrées chaqueannée”3,quand les Britanniques “enont délivré 612 000 de juin2006 à juin 2007” ? Pourquoila France ne met-elle pas enœuvre un système d’“assu-rance qualité” à l’image desPays-Bas qui ont produit une“norme pour l’évaluationdesfournisseurs de VAE” ?Au centre des évolutions àvenir relativesau fonctionne-ment des entreprises et del’apprentissage, le directeurd’Eifel évoque “une tendanceforte, [quivoit] ledéplacementdu centre de gravité de la ges-tiondes données personnellesde l’organisation vers la per-sonne.”Soulignant l’échecdes“approchesclassiquesquin’ontpratiquement rien changé”,Serge Ravet invite les acteursde la formation à se lancerdans une vaste opération de“benchlearning”dans l’objec-tif de revisiter en profondeurlesprocessusd’apprentissage.Et de souligner qu’uneamélioration de l’“apprendreà apprendre” suppose uneévolution de l’“apprendre àenseigner”, comme le sug-gère l’exemple norvégienqui investit l’apprenant d’unrôle actif dans la productionmême des ressources péda-gogiques.Une nouvelle répartition desrôlesquineconcernepasseu-lement la formation initiale,mais que l’on retrouve toutau long de la vie sous l’in-fluence du développementdes “réseaux sociaux”, ces

Des organisateurs aux prestataires venus livrer leur vision du marché, le 18 novembre a vu tous lesparticipants s’accorder sur la bonne santé du secteur du e-learning, à l’occasion de la conférence delancement du salon “iLearning Forum”2009, qui se tiendra les 19 et 20 janvier prochains à Paris.

ressources formationinffo flash

L’évolution du métier de responsableformationN° 2 français de la formation professionnelle en entreprise,le groupe Demos réalise 10,5 % de son chiffre d’affairesgrâce au e-learning, via son département spécialisé“eLearning Agency”. Partageant avec Philippe Lacroix ladirection de cette unité, Philippe Gil s’appuie sur sonexpérience des modalités innovantes d’apprentissagepour inviter les responsables formation à “élargir leurpérimètre d’action”. Leur “regard” ne peut plus se limiterà la “formation classique”, explique-t-il,mais doit s’ouvrirpour “donner accès à des savoirs issus d’autres domaines,tels que l’assistance, l’information en juste-à-temps, lacommunication pédagogique ou encore les communautésprofessionnelles d’échanges et de capitalisation”.À souligner que cette ouverture ne concerne pas seule-ment les collaborateurs directs de l’entreprise, mais“toute la communauté d’intérêt qui gravite autour del’entreprise, qui doit aussi monter en compétence”, àsavoir les fournisseurs, les distributeurs et les clients.Pour remédier à la complexité croissante des organisa-tions apprenantes, Philippe Gil plaide pour la “mise aupoint d’un système de formation intégré” qui tende versun “guichet unique formation”, conçu en collaborationétroite avec le SIRH pour “éviter l’empilage des dispositifs”.

1European institutefor e-learning.www.eife-l.org

2Valoriser l’acquis del’expérience : uneévaluation dudispositif de VAE,www.centre-inffo.fr/le-quotidien -de-la-formation/IMG/pdf/rapport_besson.pdf

3Rapport Besson,p. 35.

Vers un savoir “co-construit”“L’étudiant développe et produit des ressourcesd’apprentissage dans le cadre de son processusd’apprentissage […] les affine et les dépose dansson portfolio personnel (e-portfolio). Le contenude son portfolio est partagé avec d’autres étu-diants. Son contenu est facilement accessiblecomme objet d’apprentissage ou comme maté-riau pour de futures études ou de futurs emplois.”> Strategy for digital learning resources in highereducation 2005-2008.

derniersayant,selon lesorga-nisateurs, un puissant rôle àjouer en matière de diffusionetdetransmissiondeconnais-sances.D’oùunplaidoyerpourune “approche intégrée” quisache tirer parti des TIC,ainsi que le suggère le titrede l’édition 2009d’iLearningForum : “Apprentissage inté-gré : convier les technologiesau service de l’apprentissageindividuel et organisationnel”.

Nicolas Deguerry �

Contactwww.ilearningforum.eu

Cinq“bonnes pratiques”pour réussirses projets e-learningAutre prestataire présent à iLearning Forum2009, l’éditeur Cornerstone OnDemand, spécialiséen solutions logicielles intégrées de gestion etdiffusion des compétences et de la formation,promeut cinq “bonnes pratiques” pour réussirses projets e-learning : “impliquer les appre-nants” dans la conception et la construction desparcours, “communiquer les bons messages” enprivilégiant la dimension formation à la dimen-sion technologique, “impliquer les managers desapprenants” de manière à ce qu’ils soient lesambassadeurs de l’intérêt pédagogique, “com-muniquer sur le long terme” de façon à mainte-nir unepressionpositive et,enfin et surtout,“lierl’e-learning à un contexte métier précis” pourgarantir le caractère opérationnel du projet.> Contact :www.cornerstoneondemand.fr

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1http://moodle.org

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S a l o n É d u c a t e c - É d u c a t i c e

Impulsé par la mission de la Sous-direction des TIC pour l’éducation

(SDTice), soutenu par la DGesco et unpartenariat privé avec Intel Éducation,“Pairform@nce” est implanté dans lecadre du Pôle FOAD deToulouse, service duministère de l’Éducationnationale chargé de lamise en œuvre de pla-teformes collaborativesen ligne.“Il s’agit, expliqueAnnieLeGourières, chef de projet à la SDTice,d’un dispositif de formation continuedes enseignants les amenant à utiliserdes ressources en ligne ou des dispositifsde FOAD pour leur formation”. Cecidans l’objectif de les “aider à construiredes compétences leur permettantd’intégrer les Tice dans leur pratiqueprofessionnelle pour adapter leur péda-gogie à la diversité des publics scolaireset à leur environnement,ainsi que déve-lopper des attitudes de travail enéquipe et en réseau”. Comme le pré-ciseClaudeBertrand,autre chef de pro-jet à la SDTice, le dispositif proposedes “parcours de formation, qui repo-sent sur la notion de formation-action,avec l’idée de valoriser le travail desenseignants et de favoriser leur col-laboration”. La démarche formativerepose sur sept étapes, de l’entrée enformation à son évaluation, quiconditionne la validation du parcourscréé sur la base des critères suivants :apport pour les élèves de la ressourcecréée dans le cadre du parcours, qua-lité du travail d’équipe entre ensei-gnants, conduite du parcours de for-

Claude Bertrand, “environ 1 000 ensei-gnants en 2007, 5 à 6 000 en 2008, etqui espère atteindre les 100 000en2011”.

N. D. �

> Contact : www.pairformance. education.fr

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mation, équilibre entre rencontres ettravail en ligne, changements intro-duits dans la démarche profession-nelle et bilan des compétences C2i2e(voir encadré).

Réalisés dans le cadred’“appels à production”,les parcours sont aujour-d’hui au nombre de 93 etdevraient s’élever à prèsde 140 au terme du troi-sième appel, sur le pointd’être lancé.

Accessibles via laplateformenationale,ces parcours sont modifiables par lesacadémies, qui peuvent “les adapter àleurs besoins et à leurs contextes pourles traduire en actions de formation pro-posées aux enseignants dans le cadredes plans académiques de formation oudes plans départementaux de forma-tion”. Présentée par Annie Courseille,formatrice à l’IUFM de Midi-Pyrénées,la plateforme est structurée en troisespaces : “un portail national de res-sources pour se former et s’informer,une« fabrique » pour concevoir et produiredes parcours de formation (parcoursen cours de réalisation), le tout déclinépar entité de formation de manière àrespecter l’autonomie des académies,qui suivent leur plan de formation”.Déjà opérationnel, le dispositif Pair-form@nce s’appuiera d’ici le premiertrimestre 2009 sur une nouvelle pla-teforme d’apprentissage en ligne,adaptée parValéry Frémeaux, intégra-teur chez Intel Éducation, à partir dulogiciel libre Moodle1. L’occasion demonter en puissance pour ce disposi-tif qui a déjà permis de former, selon

Les enseignants du primaire et du secondaire bénéficieront bientôt d’une nouvelle plateforme pour accéder audispositif de formation en ligne “Pairform@nce”. Présentée en avant-première le 28 novembre au salonÉducatec-Éducatice (Paris), celle-ci sera en effet disponible pour l’ensemble de la France d’ici février.

Un dispositif d’enseignement en lignepour les enseignants

Le C2i2e,un outilpour la modernisationde l’enseignementLe C2i2e (certificat informatique etinternet niveau 2 “enseignant”)vise à attester des compétencesprofessionnelles communes etnécessaires à tous les enseignantspour l’exercice de leur métier dansses dimensions pédagogique, édu-cative et citoyenne, à travers leschamps suivants :> les problématiques et les enjeuxliés aux TIC en général et dansl’éducation en particulier ;> les gestes pédagogiques liés auxTIC ;> la recherche et l’utilisation deressources ;> le travail en équipe et en réseau ;> les espaces numériques detravail ;> l’évaluation et la validation descompétences TIC dans le cadre desréférentiels inscrits dans lesprogrammes d’enseignement.Voir aussi : www2.c2i.education.fr/sections/c2i2e

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Après des années d’hésitation, le e-learning et ses avatars émergent comme les véritables vecteurs del’innovation en formation. Au point de ne plus apparaître comme une modalité parmi d’autres, maiscomme un puissant levier de transformation.

On ne dira jamais assez la difficultéd’être les contemporains d’un

changement de paradigme induit parl’irruption des réseaux, en formationcomme ailleurs. Longtemps considérésous l’angle exclusif des technologies,le développement des modalitésinnovantes de formation a certaine-ment pâti d’une sémantique aussifloue que trompeuse qui lui a valu la“mauvaise réputation” d’un “je-ne-sais-quoi !”. Car si “e-learning”et “e-for-mation” figurent incontestablementau panthéon des trouvailles des indus-triels de l’informatique, il n’en restepas moins que l’adjonction du “e” ena malheureusement conduit plus d’unà réduire le processusd’apprentissageàla médiation électronique. Autant direun appauvrissement insupportablepour les professionnels de la forma-tion, qui eurent tôt fait de satisfaire àl’épreuve de traduction en proposantl’improbable “FOAD”.Formation ouverte et à distance, donc,avec l’objectif d’insister sur un typed’ingénierie particulier plutôt quesur une caractéristique technique.Astucieux, mais tellement ésotériquequ’une circulaire de la DGEFP1 a éténécessaire pour expliquer aux déci-deurs et financeurs ce dont il retourne.Fort heureusement, l’art de la synthèsen’est pas à ce point difficile qu’au fil desexpérimentations devenues aujour-

Dossier réalisé parNicolas Deguerry

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Innovant, le e-learning bouscule les habitudes au plus grand bénéfice de l’ensemble du système de formation.La FOAD apparait désormais comme une innovation pérenne. Mais les études sur les usages peuvent réserverdes surprises.

d’hui des dispositifs mixtes, e-learning,e-formation et FOAD apparaissentdésormais comme une innovationpérenne acceptée du plus grandnombre.Individualisation, souplesse, flexibilité,collaboration, ubiquité, juste-à-temps,etc., on n’en finirait plus d’en vanter lesmérites. Reste une complexité de miseenœuvre à l’origine d’une réflexion col-lective sans précédent autour de l’ingé-nierie de formation. De quoi redonnerun heureux souffle à une fonction cen-trale pour le devenir de nos“sociétés dela connaissance”.

Des indicateurs partiels,mais optimistes

Estimer le poids réel du e-learning enFrance n’est pas chose facile. On peutobserver un ancrage progressif de l’in-novation en formation.Mai qui connaîtavec exactitude le volume financier, lenombre d’heures dispensées, d’appre-nants, le pourcentage de distance, larépartition entre sur-mesure et sur-étagère2, “serious game” et “rapid-lear-ning” ? Peu nombreuses, les donnéessont partielles et établies par desacteurs du secteur.Certaines n’en sont pas moins richesd’enseignements et permettent deconstater une relative maturité desnouvelles modalités de formation.

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On relève ainsi plus particulièrementle Baromètre CCIP 2008 du e-lear-ning3, qui montre que celui-ci pénètreplus facilement les grandes entreprisesque les petites, ou l’enquête del’Observatoire Cegos sur les modalitésde formation en entreprise, qui sou-ligne la montée en puissance desdispositifs mixtes et, moins connu,mais pourtant remarquable, le rapport2007-2008 sur les usages du e-learningpar une vingtaine de grands comptes,réalisé par des étudiants en ressourceshumaines du Celsa et le prestataire HRValley4. Entre autres informations,l’enquête révèle une reproduction de“la segmentation historique entrecadres et non-cadres dans l’accès à laformation”, soulignant ainsi l’existenced’un réflexe culturel qui freine la“démocratisation de la formation”.Précision utile à l’intention de ceuxqui ne pensent “e-learning” que parmanquede tempsdedéployerundispo-sitif classique,33%des sondésdéclarentune durée moyenne de mise en placed’un projet e-learning comprise entresix mois et deux ans, 42% d’environ sixmois. De même, et à l’exception desmodules événementiels, la durée de vied’un programme e-learning est relati-vement longue.Tendance écrasante, lesapproches mixtes combinant présen-tiel et e-learning sont retenues par92% des répondants. �

E-learning : la mixité etl’ingénierie au pouvoir

E-learning, e-formation et FOAD, ou le retour de l’ingénierie

DR

1Circulaire 2001/22du 20 juillet 2001,

www.centre-inffo.fr/

La-formation-professionnelle,

2135.html

2Produit standard

3Voir Inffo Flashn° 731, p. 14 ; et

www.preau.ccip.fr

4www.elearning-byhrvalley.com,

rubrique“Bureau”.

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Syfadis, les ressources créées par lacellule e-learning bénéficient detoute la traçabilité propre aux plate-formes et sont donc pleinement inté-grées au plan de formation. �

Centre INFFO

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Pourquoi déployer un dispositifde e-formation ? L’exemple des douanesComme toute organisation confrontée à des besoins de formation massifs dispersés sur l’ensemble duterritoire, l’administration des douanes a rapidement vu dans le e-learning un moyen économiquementraisonnable de répondre à la demande.

Après un premier développementréalisé par un prestataire externe,

la Direction nationale du recrutementet de la formation professionnelle(DNRFP) s’est ainsi dotée d’une “cellulee-learning” interne chargée de déve-lopper àmoindre coût des dispositifs dee-formation destinés à l’ensemble deses 19 000 agents.Créée en 2007 et dirigée par Jean-Christophe Amoretti, chef de projetpédagogique TIC et e-learning àl’École nationale des douanes deTourcoing, la cellule dispose d’uneéquipe de trois personnes (qui serabientôt portée à cinq), et s’appuiesur l’“Atelier e-learning”, logiciel-auteur de conception et de produc-tion de modules développé par U&ILearning1.Selon le responsable de la cellulee-learning, l’introduction de l’e-for-mation aux douanes permet derépondre à une “situation-problème”désormais connue de la majorité

des directions forma-tion : un souci “logis-tique” et un souci “péda-gogique”. Logistique, enraison du manque deformateurs, de la “lour-deur organisationnelledes formations tradi-tionnelles” et de lavolonté de réduire lescoûts. Pédagogique, par“volonté d’individualisa-tion de la formation,d’intégration des nou-veaux agents et depromotion du travail collaboratif”.Soulignant par ailleurs les pressionsexternes au développement du e-learning, Jean-Christophe Amorettiajoute que les douanes françaisessont également partenaires del’Organisation mondiale des douanes(OMD) et de l’Union européenne,deux entités qui ont inscrit le e-lear-ning comme modalité de formationdès 2005. “Deux cents heures de for-mation dans les domaines réglemen-taires et de lutte contre la fraude ontainsi été créées par l’OMD, et l’ar-ticle 12 de la convention sur la forma-tion du programme Douanes 2013 del’Union européenne prévoit l’obliga-tion pour les États membres de recou-rir à des actions de e-formation”.C’est donc dans un contexte incitatiffavorable que la DNRFP a conçu sespremiers modules à partir de fin2007. À noter que si certains modulesse substituent purement et simple-ment aux formations présentielles,d’autres viennent en prérequis, àl’instar du module de sécurité mariti-me, obligatoire et auquel les marinsdoivent obtenir au moins 75 % lors dutest de validation finale avant depouvoir prétendre à la formation pré-sentielle. Une exigence destinée,certes, à renforcer l’efficacité du pré-sentiel, “mais aussi, précise Jean-Christophe Amoretti, à canaliser lesflux d’entrants”.Hébergées sur la plateforme de ges-tion et de diffusion de la formation

Comment se crée un dispositif e-learningdes douanes ?Pour créer ses propres modules, la cellule e-learning del’École des douanes dispose d’une équipe pédagogiquepar domaine (dédouanement, contentieux, etc.),responsable de l’écriture des scénarios. Pilotée par unchef de projet, chaque équipe est constituée d’unenseignant référent issu des Écoles des douanes, d’unréférent réglementaire de la direction générale, d’unexpert issu des services opérationnels et d’un informa-ticien travaillant sur des projets du domaine concerné.Une fois médiatisés par la cellule e-learning, les conte-nus sont intégrés au dispositif de formation sous formede “grains pédagogiques”, combinables en “activité”d’une trentaine de minutes maximum de façon à faciliterla gestion des temps de travail et de formation. En amontde l’équipe pédagogique et de la cellule e-learning, lamise en œuvre du dispositif repose sur trois personnes :le “gestionnaire de parcours”, chargé de personnaliserles parcours en fonction des apprenants (besoins etniveaux), le “tuteur”, pour l’encadrement à distance etl’“administrateur”, chargé de gérer la plateforme deformation1.1. www.syfadis.com

1www.uni-

learning.com/france/fr

(ex Hyper Office).

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Les principaux outils de lacellule e-learningOutre l’Atelier e-learning d’U&ILearning, adopté comme outilauteur de production de modulese-learning,et la plateforme Syfadis,utilisée pour la gestion et la diffu-sion de la formation, la cellulee-learning de l’École des douanesde Tourcoing utilise les outils sui-vants de l’éditeur Adobe : la suitede création web Macromedia CS3,le logiciel de capture d’écransCaptivate pour la réalisation de quizet didacticiels animés, le logicielPresenter pour la transformationdeprésentations Powerpoint en Flashet, exception à l’univers Adobe, lelogiciel de création de séquences e-learning “clés-en-main” Raptivity.Soit un coût total hors plateformeestimé (par nos soins et en dehorsde tout arrangement client), auxalentours de 5 000 euros TTC.1. www.uni-learning.com/france/fr ;www.adobe.com ;www.raptivity.com ;www.syfadis.com

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inffo flash

Mutualisation, mode d’emploi

Pourquoi ? Parce que les modalitésde formation innovantes, basées

sur la mise à distance de l’actepédagogique soutenu par les TIC,sont incompatibles avec la logique du“cavalier seul”. Optimisation descoûts, partage d’expériences, pra-tiques coopératives et collaboratives,importance de la circulation del’information dans les sociétésapprenantes, tout concourt à ins-crire l’e-formation dans une logiquede réseaux. D’autant plus qu’à s’entenir àmettre en commun ce qui peutl’être, rien n’empêche de mutualiserentre concurrents dans la perspectived’un jeu “gagnant-gagnant”, où cha-cun s’enrichit de l’apport de l’autre.Sans oublier, bien sûr, que les interac-tions produisent davantage de valeurque la simple addition des efforts.Autrement dit, il y a plus à gagner àmutualiser qu’à augmenter en soloson activité.Mais, alors : facile, la mutualisation ?Non ! Sur le papier, une idée sédui-sante aussi socialement valorisantequ’“organisationnellement” et écono-miquement attrayante, mais en pra-tique, le constat récurrent que lesinitiatives de mutualisation se sol-dent fréquemment par des résultatsen demi-teinte (voir encadré p. 18).Soit que les fruits ne révèlent pas degrande valeur opérationnelle, soit quel’implication des acteurs soit partrop inégale, l’augmentation collec-tive de l’efficacité et de la performancen’est pas toujours au rendez-vous.D’où la nécessité de prendre conscienceque la mutualisation s’organise plusqu’elle ne se décrète.C’est ce que les professionnels de lapharmacie ont bien compris encréant, dès 2003, le Gifod1, une struc-ture fédérant autour de la FOAD descentres de formation pour apprentiset des organismes de formation.Preuve de la progression des notionsde collaboration et de réseauxsociaux en milieu de travail, le Gifod,créé en Bourgogne en septembre2003, se porte bien et affichedésormais une ambition nationale.Rassemblant dix centres de formation

d’apprentis et un organisme de for-mation continue, la structure vientde consacrer son séminaire annuel(Chamonix, 12 et 13 septembre 2008) àla problématique de la mutualisation.L’occasionde rassembler l’ensemble desacteurs concernés (directeurs,coordina-teurs et formateurs) pour travaillerautour de trois sujets-clés : “les outils dela mutualisation, la FOAD idéale et lavente du projet FOAD”.

Gifod, des cléspour la mutualisation

Sur la question des outils, Jean-LucPeuvrier, directeur du Gifod, expliqueavoir beaucoup appris d’une “premièreexpérience malheureuse”, qui les avaitconduit en 2005à “essayer d’imposer unoutil alors que les pratiques d’échange etde collaboration étaient au point zéro”.Suite à l’échec de cette première initia-tive, qui voit laplateformealors retenue“mourir de sa non-utilisation”, une

“Mutualisation.”Un terme étroitement lié aux pratiques de FOAD et de e-learning. Sa vitalité conceptuelle estattestée par Google : 609 000 résultats en 0,06 secondes. Parmi ceux-ci, un foisonnement de pratiquesliées au développement des FOAD figure en bonne place.

1www.gifod.fr

2http://fr.contactoffice.com

3Analyser, construi-re, instrumenter,conduire, évaluer.www.fffod.org/fr/doc/PrésentationRBP.pdf

analyse des besoins est lancée fin2007 demanière à partir, cette fois-ci, des pratiques des acteurs. Travailà l’issue duquel trois fonctionnali-tés-clés déterminent le choix dunouvel outil2 : la production dedocuments selon des procédurescommunes, la coordinationd’activi-tés et la communication interne.Deuxième sujet du séminaire, la“FOAD idéale” a conduit les partici-pants à repérer “les éléments impor-tants pour la réussite de lamise en placed’un projet FOAD dans un organisme deformation”. Utilisant la méthode parti-cipative d’optimisation et de rationali-sation des achats “Opera”, “pour redéfi-nir les phases importantes du pilotaged’un projet, explique le directeur duGifod, les participants se sont appuyéssur les cinq grandes phases du référentielde bonnes pratiques (RBP)3 en exploi-tant les situations vécues sur le terrain”,de manière à produire des fiches derecommandations

Un dispositif de mutualisation appliqué à l’information sur les ressourcespédagogiquesConçue en 2004 et pilotée par le Centre Inffo, la“base coopérative d’information sur les ressources péda-gogiques” (BCRP) est un cas d’école qui illustre les motivations,mais aussi les difficultés rencontrées parles candidats à la consulter.À l’origine du projet ? Une interpellation récurrente des candidats aumontage dedispositifs e-learningse plaignant d’un manque de ressources pédagogiques multimédias appropriées. À l’examen des faitsapparaît une offre conséquente,mais peu ou mal utilisée.La solution proposée ? Unoutil pour améliorer la visibilité de l’information sur le secteur et unemétho-de pour la qualifier en termes d’usages. Ce sera la BCRP, outil de recherche inter-bases qui, première-ment, permet d’interroger simultanément quatrebanquesdedonnéesd’information sur les ressourcespédagogiques1 et, deuxièmement, autorise les formateurs en raison de leur expérience professionnel-le à indiquer le degré de pertinence des outils référencés.L’avantage ? Constituer un guichet unique d’information qualifiée à partir de la mutualisation durecueil de données documentaires et d’expertise.La difficulté ? Atteindre une masse critique d’acteurs de manière à prétendre à l’exhaustivité relativegarante de l’intérêt du dispositif. Avec quatre bases de données nationales participant au projet, onpeut considérer la BCRP comme un succès en ce qui concerne le volume d’informations. Avec 136 res-sources à ce jour,qualifiées par 358 formateurs et acteurs FOADdepuis le lancement de labase en2004,se révèle la difficulté à mobiliser une communauté partageant un même objectif, mais hétérogènedans sa composition, ses habitudes de travail et ses motivations.La solution ? Ne pas oublier de prévoir un volet communication et un pôle d’animation chargé d’entre-tenir la dynamique du système.> www.centre-inffo.fr/BCRP-Base-Cooperative-d.html1. Centre Inffo, Énesad-Cnerta, CNR-Éducation nationale, Inffolor.

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Jean-Luc Peuvrier

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de plus en plus limités. La mutualisa-tion devient un outil stratégique.

IF - Quels sont les principaux freins audéveloppement des pratiques de mutuali-sation ?M. B. - Ou plutôt, si vous me le permet-tez, quelles sont les conditions de réussi-te ! Il me semble en effet indispensablede s’engager autour de quatre axes :tout d’abord, “changer de lunettes”, etregarder l’autre comme un vrai parte-naire, concurrent parfois, qui n’a pas quedes retards, et dispose de connaissances,compétences et expériences complé-mentaires aux miennes ; deuxième-ment, accepter la notion de coresponsa-bilité et prendre des risques avecd’autres dont on ne connaît pas toujoursau départ les véritables motivations ;troisièmement, trouver le temps etl’énergie nécessaires pour mener à bienun projet au sein d’une organisation“chronophage” ; enfin, s’inscrire dans ladurée pour piloter et associer au mieuxtous les acteurs.

IF - Où s’arrête la mutualisation dans uncontexte concurrentiel ?

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Pourquoi mutualiser ? La réponsed’un organisme de formationCréé en 1978 et présent sur quatre régions (Bourgogne, Franche-Comté, Champagne-Ardenne et Rhône-Alpes), l’Institut de formation et de promotion des adultes (Ifpa) dirigé par Michel Bonnet compte parmi lesadhérents du Gifod. Entretien.

Inffo Flash - Pourquoi adhérer au Gifod ?Michel Bonnet - Notre organisme estimplanté dans quatre régions et regrou-pe plusieurs établissements avec desantennes en zones rurales. Sur certainsterritoires, l’offre de formation ne per-met pas d’initialiser objectivement devéritables parcours de formation. Il y a,d’autre part, nécessité pour nous de tra-vailler différemment et de nous enga-ger sur des formes nouvelles d’appren-tissage. Ces principaux points nous ontconduits à nous doter de moyens tech-nologiques nouveaux pour favoriser lacommunication et la mutualisationinterne des produits et supports péda-gogiques. Nous nous sommes ensuitetout naturellement tournés vers la for-mation ouverte et à distance (FOAD).Très rapidement, le Gifod nous estapparu comme un groupement suscep-tible de nous aider dans cettedémarche, car les valeurs qui animaientses fondateurs dépassaient le seulcadre de la FOAD.Nous avons eu rapide-ment confirmation que ses solutionstechniques étaient de qualité et que sesvaleurs, méthodes et ambitions pou-vaient être garantes de pérennité.

IF - Quels sont, selon vous, les enjeux de lamutualisation ?M. B. - La mutualisation n’existant pas,tout au moins dans le dictionnaire, j’aiproposé une définition susceptible d’ex-primer à elle seule les principauxenjeux : “Une démarche volontaire où,par des répartitions à égalité de moyenset de risques, un groupe d’hommes oud’entreprises décident de regarderensemble l’avenir.”

IF - La notion de mutualisation est-ellespécifique aux formations ouvertes et àdistance ?M. B. - Bien évidemment non. Maispeut-être que la FOAD, de par sesaspects techniques et ses exigences,est un levier très positif pour la mettreen œuvre. Le développement rapidede l’information et des techniques,l’évolution des attentes et comporte-ments des apprenants, les exigencesaccrues des financeurs et la réalité dela situation économique des offreursde formation nécessitent de recher-cher des voies nouvelles pour dévelop-per la qualité de nos services. Or, lesmoyens propres à nos entreprises sont

> Contactwww.ifpa-

formation.com

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concrètes jalonnantles étapes d’un projet FOAD.Dernier sujet à l’agendaduséminaireduGifod, la question de la “vente du projetFOAD”,qui rappelle que lesmodalités dela e-formation demeurent perturbanteset nécessitent un accompagnement àtous les niveaux : “Évidemment en direc-tion des formateurs,mais aussi auprès duconseil d’administration – qui doit accep-ter d’infléchir la stratégie de l’établisse-ment –, auprès des institutionnels etfinanceurs – qui doivent valider l’utilisa-tion de la distance dans des dispositifsdiplômants –, et, enfin, auprès des appre-nants, qui ne sont pas toujours naturelle-ment convaincus de l’intérêt des nou-velles modalités d’apprentissage.” Parmiles erreurs ànepas commettre, Jean-LucPeuvrier insiste notamment sur le faitque “la démonstration de la plus-value

de la FOAD doit privilégier la dimensionpédagogique aux aspects technolo-giques et, surtout, conclut-il, ne doit pas

être dissociée du projet d’établissementet de la stratégie générale de l’organismede formation”. �

Des outils aux pratiques pédagogiques“Disparité du niveau initial des apprenants, difficultés pour concilier les pics d’ac-tivité des entreprises et les calendriers de formation, coûts engendrés par la dis-persion géographique des employeurs et des apprentis-stagiaires”, la volonté demutualiser inscrite dans les statuts du Gifod tire ses origines d’un constat com-mun à l’ensemble des adhérents, celui de l’inadéquation croissante des modesde formation classiques aux publics reçus dans les CFA et organismes de for-mation professionnelle. Avec environ 400 heures d’équivalent face-à-face degrains pédagogiques multimédias utilisables par tous les adhérents, le groupe-ment a déjà montré sa capacité à produire des ressources. Selon Jean-LucPeuvrier, une deuxième phase est en cours, avec l’implication forte des direc-teurs dans des “projets communs d’établissement redéfinissant leurs pratiquespédagogiques”. La FOAD est un processus global qui entraîne la redéfinitiondes ingénieries de formation.

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L’achat réussi d’e-learning en entreprise

Inffo Flash - Pourquoi un guide d’achatconsacré au e-learning ?Michel Lisowski - La nécessité d’ap-porter à un large public professionneldes éléments essentiels de compré-hension nous est apparue évidentedevant la complexité persistante duconcept. Les débats et interrogationsqui perdurent autour de la terminolo-gie comme de la place de la technolo-gie dans les dispositifs innovants nousont naturellement conduits à nousmettre à la place de celui qui doitacheter. Or, l’expérience montre quel’on peut être habitué à acheter ouvendre de la formation “classique” etse trouver désemparé devant l’intro-duction de l’innovation e-learning.

IF - Comment justifier un guide spécifi-quement dédié au e-learning, à l’heuredes formations mixtes ?Bénédicte Garnier - L’emploi du termegénérique “e-learning” dans le titre del’ouvrage ne doit en aucune manièrelaisser penser que nous traitons cettemodalité de manière isolée. C’est bienle dispositif de formation dans sonensemble qui nous préoccupe et nousprésentons dès l’introduction le e-lear-ning comme l’une des composantesd’un dispositif plus large.Tout notre tra-vail tend àmontrer que l’on ne peut pasréussir son achat e-learning sans pen-ser “ingénierie de formation”.M. L. - Absolument. Les définitions surlesquelles nous nous appuyons, celle du“e-learning” par la Commission euro-péenne et celle de la “formation ouver-te et à distance” (FOAD) par la DGEFP,renvoient d’ailleurs toutes deux à cettedimension de dispositif qui dépasse lesfrontières d’un “tout technologique”qui, s’il a pu un temps séduire les indus-triels, n’a jamais convaincu le monde de

la formation. La notion de “blended lear-ning”2 est présente. Aussi, notre guiden’est utile qu’à partir du moment où lesacheteurs ont défini leurs besoins, maî-trisent le dispositif à mettre en place ets’interrogent sur les moyens à utiliserpour faire fonctionner leur dispositif enformation à distance.

IF - En quoi l’achat de e-learning diffère-t-il d’un achat de formation classique ?B. G. - Si la technologie n’est qu’unmoyen au service de la formation, ellen’en est pas moins une donnée quicomplexifie l’achat. Pas tant du faitqu’elle suppose une culture TIC, demoins en moins rare, mais surtout dufait qu’elle suppose une ingénierie dif-férente et qu’elle fait entrer en jeu desprofessionnels que les responsablesformation n’ont pas forcément l’habitu-de de côtoyer, comme les informati-ciens ou les développeurs multimédias.

IF - Une bonne raison d’acheter du e-lear-ning ?B. G. et M. L. - Permettre une plus gran-de variété des modalités de formation,élargir les possibilités d’organisation dela formation.

IF - LES TPE sont-elles ou non un marchépour le e-learning ?M. L. - Le e-learning est conditionné parune véritable approche de la gestiondes compétences en entreprise, ce quin’existe pas dans les TPE. La solutionréside vraisemblablement dans lamutualisation, avec un rôle accru desbranches professionnelles et des Opca.B. G. - L’absence de véritable GPECdans les TPE inciterait d’ailleurs àreformuler la question au-delà due-learning : les TPE sont-elles un marchépour la formation ?

Preuve de l’intérêt du Centre Inffo pour les modalités innovantes de formation, le deuxième ouvragede son catalogue “L’Essentiel” est consacré à L’achat réussi de e-learning en entreprise1. Questionsaux auteurs.

1L’achat réusside e-learningen entreprise.Bénédicte Garnieret Michel Lisowski.Centre Inffo,collectionL’essentiel, 2008.91 p. Disponiblesur la boutique enligne du CentreInffo au prix de13 € TTC.www.centre-inffo.fr/Reussir-l-achat-de-e-learning-en.html

2Le “blendedlearning”,formation mixte,combine les tempsde formation“classiques”,présentiels,et les tempsde formation“innovants”, baséssur le recoursaux TIC età la distance.

IF - Les trois règles pour rater son achatde e-learning ?B. G. et M. L. - Premièrement, ne pasavoir déterminé son besoin de forma-tion, deuxièmement, ne pas avoirassocié les principaux intéressés– salariés, formateurs et service infor-matique – au projet et, troisième-ment, partir de la technologie plutôtque de la pédagogie.

IF - L’antidote ?B. G. et M. L. - L’achat réussi de e-lear-ning en entreprise ! �

Quand le e-learning s’imprime…Premier titre Centre Inffo exclusi-vement consacré à la thématiquee-learning.

M. B. - Nous avons lachance au sein du Gifod de travaillerdepuis quelque temps sur cette ques-tion, car notre regroupement est aussiconstitué de concurrents. Nous n’avonspas encore toutes les solutions, maisconstatons qu’il est indispensable d’an-

ticiper, de rechercher et de convenir derègles et de procédures qui, vraisembla-blement demain, constitueront une véri-table charte. Notre démarche en matiè-re de mutualisation n’est pas béate. Sinous pouvons retirer chacun des béné-fices de cette union, en revanche, nous

ne souhaitons pas vivre aux dépens lesuns des autres. Et nous entendons bienpoursuivre nos stratégies propres ! Danscette aventure, il nous faut donc innover.Lamutualisation n’est pas seulement unpari économique. C’est aussi et surtoutun parisur l’intelligence. �

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cation est la base de leur productivité”.Viennent ensuite des objections plusspécifiquement dirigées contre lee-learning. Relatives à la satisfactiondu “besoin”, à la nouveauté de la“démarche” et aux difficultés de “miseen œuvre”, ces objections sont levéespar l’accompagnement. Certaines,liées à la méconnaissance du péri-mètre de la e-formation, se résolventpar une meilleure connaissance dumarché et du potentiel cognitif del’apprentissage par modalités inno-vantes. D’autres, qui bousculentconsidérablement l’organisation del’entreprise, sont certainement pluscomplexes et témoignent des rap-ports entre innovation sociale en for-mation et innovation dans la trans-mission des savoirs (voir tableau).Il en résulte des changements deparadigme qui affectent en profon-deur notre relation au savoir, etimpliquent aussi bien une “nouvellerépartition entre acteurs dans le rap-port au savoir” qu’un “nouvel « espa-ce-temps » de formation en entrepri-se”. La figure du formateur n’est pluscentrale et doit cohabiter avec lesnotions de “facilitation” et de cohabi-tation. Tout devient prétexte àapprentissage, qui n’est plus définipar son seul rapport au “formel”.Maîtriser les conséquences d’unetelle révolution cognitive, c’est favori-ser l’émergence de l’entreprise en“environnement apprenant”. �

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1http://

smelearning.romit.info

2L’ère de

l’information,Fayard, 2001.

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Peut-on encore former sans innover ?Co-animateur avec Bénédicte Garnier de la journée d’actualité Centre Inffo organisée le 16 octobre sur la miseen œuvre du e-learning en entreprise, Michel Lisowski s’est appuyé sur une étude Leonardo1 concluant àla difficulté d’intégrer la formation dans les PMEpour interroger la problématique de l’innovation en formation.

C’est en citant le sociologueManuel Castells2 – “Ce qui dis-

tingue l’actuelle révolution technolo-gique, ce n’est pas le rôle majeur dusavoir et de l’information, mais l’ap-plication de ceux-ci aux procédés decréation des connaissances et de trai-tement-diffusion de l’information enune boucle de rétroaction cumulativeentre l’innovation et ses utilisationspratiques” – que Michel Lisowski aintroduit ses recommandations stra-tégiques sur la formation innovantedans les PME. Première remarque :certaines “résistances” dépassent lecadre restreint du e-learning pourquestionner directement la place et lerôle de la formation dans les PME, etplus encore dans les TPE. C’est par ladémonstration de la“valeur formation”que l’on traitera ces résistances.Tâche qui ne peut être menée àbien, a précisé Michel Lisowski,“sans l’implication significative desbranches et des Opca”.

Un travail sur le rapport culturel àla formation, donc, confirmé parFrédéric Aunis, directeur internatio-nal Business education chez L’Oréal,qui a souligné que si “les PME consi-dèrent souvent la formation commeun coût, il faut leur montrer que l’édu-

Trois questions à Franck Henry,chargé de projets “enseignement à distance” au département formation de l’INRS1

Inffo Flash - Quel conseil au primo-acheteur de e-learning ?Franck Henry - Bien rédiger son cahier des charges. Ce qui implique notamment de rencontrer l’équipeprojet afin de prendre en compte la qualité des relations humaines, d’identifier les outils mis àdisposition pour le suivi de projet, d’évaluer les innovations pédagogiques et la force de propositionscréatrices. Sans oublier, tout de même, le budget...

IF - Quelle sera la tendance phare du e-learning en 2009 ? Les “serious games”, surenchère technolo-gique ou plus pédagogique ?F. H. - Ne plus parler de e-learning, mais ancrer la formation ouverte et à distance comme modalitéde formation “classique”. Ne plus voir la formation à distance comme un moyen d’économiser sur lebudget formation,mais comme un élément formateur (autonomie, responsabilisation, réseau social,etc.). Quant aux “serious games”, on peut avant tout y voir un effet de communication par rapportaux jeux en formation. Pourquoi cet anglicisme ?

IF - Le juste rapport entre présentiel et distance ?F. H. - La distance appelle la présence. Présence humaine par une médiation tutorale à distance, parl’échange entre apprenants (libre ou organisée), par regroupement présentiel... Le “juste rapport”dépend de la formation et de son contexte de mise en œuvre : durée, public, niveau, investissementformation de l’entreprise, etc., et de l’ingénierie de formation développée. Alors que nous proposonsun regroupement présentiel au démarrage de nos formations à distance, nous avons des demandesd’accompagnement présentiel à nos formations à distance ! Le travail d’intersession permet unemise en situation retravaillée dans un cadre pédagogique collectif en présentiel.

1. L’INRS est l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travailet des maladies professionnelles.www.ead-inrs.com

Qu’est-ce que l’innovation en formation ?

Source:MichelLisowski,CentreInffo

Rapports entre l’innovation sociale en formation et l’innovationdans la transmission des savoirs

Champ de l’innovation sociale en formation

Mesures “Formation Entreprises Flexibilisation Aménagementpubliques tout au long “apprenantes” des sites et temps-espacesincitatives de la vie” enseignements des personnels

Maîtrise Open access Communauté Tutorat- Individualisationdes NTIC et own de pratiques coaching Autoformation

en formation sourcing

Champ de l’innovation dans la transmission des savoirs

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inffo flash

“Bientôt, on ne parlera plus de e-formation”La vague de fond du “tout participatif”, l’incidence de l’âge des apprenants, le retour de la formation-actionopportunément rebaptisée “action-learning” et jusqu’à la disparition du concept de e-learning, du fait, toutsimplement, de sa banalisation... Sur toutes ces questions, Philippe Lacroix et Steve Fiehl ont échangé lors desrencontres Focus RH.

En réponse à Stéphane Diebold, qui aévoqué l’échec de certaines initiativesparticipatives à visée pédagogique,Steve Fiehl a livré ses facteurs desuccès : “Ne vous contentez pas dedire « Exprimez-vous », mais dites« Exprimez-vous dans le cadre d’unprojet, avec des délais livrables », et là,

ça marche !” Également,la vraie question n’estpas celle de l’appétence àla technologie, mais cellede l’enjeu : “Il faut absolu-ment que le dispositif deformation soit connectéaux enjeux de l’entre-prise.” Point devue partagé parPhilippe Lacroix,qui précise qu’“ilfaut demander auxsalariés de réagir,

pas d’organiser.”Interrogés sur le rôle joué parl’âge dans l’accueil de l’innova-tion en formation, les presta-taires ont récusé l’idée d’un“âge limite”, mais ont observédes différences de comporte-ment. “Ceux qui sont « nés avec » ontune prise en main facile de l’outil tech-nologique, mais se comportent commedes zappeurs”, a noté Philippe Lacroix.“À l’inverse, les autres peuvent rencon-trer des difficultés, mais sont capablesde concentration”, qualité qui resteindispensable à tout apprentissage.

Se basant sur l’expérience deCrossknowledge, Steve Fiehl a souli-gné l’importance primordiale du rap-port à la formation : “Dans une popu-lation donnée, quels que soit leur âge,leur position dans l’emploi ou leurcatégorie socioprofessionnelle, 10 à15 % des personnes cherchent à sedévelopper. Ce qui diffère vraiment, cesont les styles d’apprentissage”, qui,eux, peuvent être pris en compte dansune démarche de type e-learning.Davantage de divergences entre nosdeux prestataires sont apparueslorsque l’animateur a évoqué laquestion de l’impact sur les temps

d e f o rm a t i o nprésentiels. Si lacomplémentaritéprédomine pourPhilippe Lacroix,fervent défenseurde la relationhumaine, qui voitdans le e-lear-ning l’opportuni-té d’“améliorerl’efficacité de laformation présen-

tielle”, l’idée d’une “substitution totalede modalités à distance au présentiel”est parfaitement envisageable pourSteve Fiehl. Si cela ne se produit pas,“c’est parce que l’on donne à la forma-tion des objectifs autres que stricte-ment pédagogiques, notamment unrôle social”. Un constat

Àla confluence de nombreuxdomaines, les formes du e-learning

ne cessent de muter, suivant les évolu-tions de la technologie et celles de lafonction formation. D’où l’intérêt des’enquérir des “nouvelles tendances due-learning”, comme le spécialiste de laformation Stéphane Diebold1 l’a propo-sé lors des rencontresFocus RH (à Paris le14 octobre), en compa-gnie de deux presta-taires majeurs du sec-teur, Philippe Lacroix,directeur de DemoseLearning Agency2, etSteve Fiehl, directeurassocié de Crossknow-ledge3.Pour Philippe Lacroix,ce n’est finalement pastant la succession desévolutions technologiques qui carac-térise les nouvelles tendances due-learning, que la transformation dela démarche formation des entre-prises. Les logiques “top-down” sontbalayées par la nouvelle “volonté desentreprises de faire collaborer les sala-riés” à l’élaboration du processus for-mation. “C’est une tendance qui vientdu grand public, qui a su s’emparer desforums, blogs, wikis et autres réseauxsociaux.” On retrouve cette implica-tion chez les apprenants, qui ne secontentent “plus de consommer, maisparticipent à la formation”.

Publ

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1Tour à tourresponsable deformation initialeet de formationcontinue,fondateur del’institut deformationAvicenne,membre actif duGroupementdes acteurs etresponsablesde formation enentreprise (Garf)comme dela Fédérationeuropéenne pourla formation et ledéveloppement(FEFD), StéphaneDiebold estun expert de laformation et dumanagement.

2www.elearninga-gency.com

3www.crossknow-ledge.com

Steve Fiehl, Crossknowledge

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Philippe Lacroix, Demos

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1www.allaboute-

learning.lu

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4Formation-action.

5À souligner

qu’aucun desdeux n’a, à ce jour,

développéune activité

significative enmatière de

“serious game”.

qui ne le détournepas de sa conviction initiale : “La seulesolution pour former plus vite, plus sou-vent, plus de gens – à budget constantou réduit – c’est plus de distance. On nepeut plus faire de la formation en sallejuste par dogme.”Parmi les tendances phares du secteur,le directeur associé de Crossknowledgea relevé l’“action learning”4, pas unenouveauté en soi, mais une valeur enhausse, tant il devient “de plus en plusabsurde de déconnecter la formation duterrain”. Et de pointer cette étrangetélinguistique : “Les gens « partent » enformation et en « reviennent », commes’ils revenaient dans le monde réel.”Quand on sait que “80 % de l’acquisdisparaît quinze jours après uneformation en salle, a-t-il poursuivi, onconçoit mieux qu’apprendre devrait êtrede l’ordre du quotidien. L’idée, c’estd’apprendre en travaillant.”

All about e-learning...Initiative luxembourgeoise du centre de recherche public Henri-Tudor, réalisée avec le soutien du Fondssocial européen, All about e-learning1 présente l’avantage d’expliquer en ligne – de façon claire, et complète –ce qu’est le e-learning.

Parce que l’on n’aborde pas le sujetde la même manière selon que

l’on cherche à se former, à déciderd’une stratégie ou à concevoir undispositif, All about e-learning tientcompte de votre statut d’apprenant,de décideur ou de formateur, enproposant une entrée par profil.Dynamique, le choix du format “ques-tions-réponses” permet à chacun deconstruire son parcours et de trans-mettre les connaissances nécessaires,tout en conservant un esprit pratique.À titre d’exemple, l’apprenant trou-vera les réponses aux questions sui-vantes : “Qu’est-ce que le e-learning ?Quand choisir du e-learning ? Comment

se passe le e-learning en pra-tique ? Comment apprendreen ligne ? Quelles sontles règles d’or à appliquerlorsque je suis une for-mation e-learning ?”, etc.Le tout complété, pourchaque profil, de témoi-gnages vidéo de personnesayant déjà expérimenté lamodalité.De nombreuses ressourcessont disponibles, parmi lesquelles uncahier des charges formation, un guidepour entreprendre une démarche qua-lité, ainsi qu’un module de formationen ligne gratuit dédié à la conception

de formations e-learning, proposé auxformateurs avec “l’objectif d’accompa-gner le concepteur au fur et à mesuredes différentes étapes de la conceptionde son cours”. �

Ce à quoi souscrit pleinement PhilippeLacroix, qui a cité en exemple une mis-sion réalisée pour la branche médicalede General Electric. “Pas question demobiliser une population de chirurgienssur des journées entières, nous avonsdonc mis la formation au cœur du logi-ciel d’imagerie médicale, avec l’idéed’apprendre juste ce dont on a besoin,au moment nécessaire.”Impossible par ailleurs d’évoquer laproblématique de la connexion au réelsans aborder les “serious games”, quiont suscité intérêt poli et prudence desintervenants5. Pas encore assez abou-tis, pour Steve Fiehl, qui les a jugés tou-jours “trop chers et trop éloignés duréel” ; sujet à caution, pour PhilippeLacroix, qui a relevé qu’“il est très facilede se prendre pour quelqu’un d’autrequand on incarne un avatar”. L’une desformes possibles du e-learning, donc,mais pas forcément la panacée.

On l’aura compris, pour le directeur deDemos eLearning Agency, le “plus for-mation” du e-learning n’est pas à cher-cher dans la dimension technologique,mais dans les réseaux, à même de levercette contradiction qu’il fait sienne :“La formation sera toujours un acteindividuel, on se forme toujours seul,mais jamais sans les autres”...Le mot de la fin est revenu à Steve Fiehl,pour qui l’avenir du e-learning résidedans sa disparition ! Une disparition quin’aura rien, bien sûr, d’une cessation decommerce, mais qui relèvera davantaged’uneffacement,quandla“totaleévidence”aura pris le pas sur le caractère novateur.“Bientôt, a-t-il conclu, on ne parlera plusde e-formation, de la mêmemanière quel’on ne parle plus du téléphone. Il n’y auraplus d’opposition entre le « en salle » etle « à distance »,mais une banalisationdu e-learning, appelé à se fondre dans lessystèmes de formation.” �

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Incontestablement une valeur ajoutée de plus en plus difficile à ignorer, c’est ainsi qu’est apparue la FOAD lorsdes 7es Rencontres du Forum français pour la formation ouverte et à distance (Fffod),qui se sont déroulées dansles locaux de l’ESC Dijon du 2 au 4 avril, avec l’appui du Conseil régional de Bourgogne. Placée sous le signe dela “nouvelle donne”, la session 2008 nous montre une FOAD “décomplexée” dont les acteurs n’ont plus àconvaincre, mais à asseoir les conditions d’un développement pérenne et intégré au service d’une plusgrande efficacité de l’ensemble du système de formation professionnelle continue et initiale.

Alors que “nous sommes de nou-veau en période de réforme de

la formation professionnelle et del’apprentissage”, deux scénarios seprofilent, selon Jacques Bahry, prési-dent du Fffod et directeur généraldu groupe Cési. La version “optimis-te” nous projette dans “une flexisé-curité à la française avec une complé-mentarité harmonieuse entre tousles acteurs”, la version “pessimisteserait l’inverse”. Une “division desacteurs” peut conduire au dévelop-pement d’une “FOAD du pauvre etd’une FOAD du riche”, prévient-il.Attention au “grand gâchis (...), lesbesoins de formation sont immensesd’un bout à l’autre de l’échelle, et laFOAD est un outil fondamental”d’amélioration de l’accès à laformation. À cet égard, souligne-t-il,“le Fffod réaffirme que c’est bienl’ensemble des publics qui sont inté-ressés par le développement de laFOAD”. Et de souligner : “Ce sont lesstructures et les marchés, pas les tech-nologies, qui scindent les publics.”

Dossier réalisé parNicolas Deguerry

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Désormais “au cœur même de la formation, la FOAD fait éclater les frontières”, a déclaré en introductiondes 7es Rencontres son président, Jacques Bahry. “La nouvelle donne, c’est savoir passer d’une approche pionnièreà une approche généralisée”.

Un souci de prise en compte de l’en-semble des publics partagé par GuyFérez, vice-président chargé de la for-mation professionnelle et de l’ap-prentissage au Conseil régional deBourgogne, qui y voit la nécessité de“concevoir une approche publique enmatière d’accès aux FOAD”. Avec unemise en garde invitant les acteurs àne pas prendre les technologies pourfinalité. “L’outil ne peut donner toutson sens que dans la mesure où il meten cause les pratiques pédagogiques”.Ce qui suppose que “l’offre de forma-tion ne reste pas en marge de laprofessionnalisation”. La “nouvelledonne, insiste-t-il, s’appuie avant toutsur la capacité à maîtriser les techno-logies, à créer des contenus et à lesmanier”. D’où la nécessité du déve-loppement d’une véritable “ingénie-rie de la FOAD pour satisfaire ladiversité des publics.”Pour Gérard Speranza, directeur del’apprentissage, de la formation pro-fessionnelle et de l’emploi au Conseilrégional de Bourgogne, “ce qui est en

Guy Férez

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jeu, ce n’est pas la FOAD, mais les dis-positifs de formation professionnelle”.C’est par sa capacité à apporter des“réponses différenciées aux personnesqui ont des difficultés d’accès à la for-mation” que la FOAD présente un“intérêt”. D’où le soutien du Conseilrégional bourguignon au développe-ment de la FOAD. Au-delà de l’“amé-lioration de l’accès à la formation enzone rurale” et de l’“enrichissementde l’offre de formation”, objectifstraditionnels, Gérard Speranza citel’opportunité de se placer dans “uneperspective de formation tout aulong de la vie” à même d’encouragerle développement d’“une nouvellerelation à la formation”. Des objectifsambitieux, donc, qui amènentGérard Speranza à souhaiter que seconstruisent des passerelles entre lesdifférents dispositifs pour luttercontre “la grande déperdition desprojets entre eux”. Et de plaider pourla mise en place d’une “communauténationale de l’ensemble des acteursde la FOAD”. �

7es Rencontres du Fffod

Formation ouverteet à distance :la “nouvelle donne”

FOAD : une “nouvelle donne” qui fait “éclater les frontières”

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faisait défaut aux yeux des financeurs.Une sorte de victoire à la Pyrrhus, donc,qui s’est traduite par “l’exclusion duregistre de la FOAD” demodalités qui luisont pourtant naturellement atta-chées, à l’instar de l’“autoformation”.“Bref”, résume Jacques Bahry, “lebonheur d’être imputable se paie defrontières qui ne s’accordent pas avecl’évolution technologique.”Des frontières qui n’ont cependant riend’intangible, si l’on en croit JacquesNaymark, vice-président du Fffod, quirecourt, lui, à la notion de “porosité”. LaFOAD n’est pas un objet “à part” maisun élément “paroxystique” du mondede la formation et de la

Centre INFFO

1Bureautique,

langues vivantes,lecture-écriture,mathématiques,raisonnement

logique,“éco-citoyenneté”.

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Petite “géopolitique” de la FOADDe son apparition à la fin des années 1990 à son ancrage dans le paysage de la formation professionnellefrançais en 2008, le concept de “formation ouverte et à distance” a vu son périmètre fluctuer. Rappel, parle président Jaques Bahry, du destin de la FOAD.

En près de vingt ans, le concept aévolué. Pourquoi ? D’abord en raison

de son “flou sémantique”,qui favorise les interpréta-tions multiples en mêmetemps qu’il permet de resterau contact de la “réalitéchangeante”. Un mérite quin’empêche cependant pasJacques Bahry d’interrogerla pertinence de l’expression.Premièrement, en raisonmême du terme de “forma-

tion”, trop réducteur auregardde l’anglais “learning”qui traduitmieux selon lui “le fait d’apprendre” etrenvoie donc à une situation “centrée

sur l’individu”. Deuxièmement, parceque l’expression“FOAD”ne dit rien de ladimension technologique sur laquelles’appuient pourtant les dispositifss’y rattachant. Et de s’interroger surl’opportunité de se rallier à la notionde “technology supported learning”1actuellement en vogue aux États-Unis.Ensuite, parce que la particularité denotre système de formation profession-nelle contribue également à fixer lesfrontières de la FOAD. En témoigne lacirculaire DGEFP du 20 juillet 2001 surl’imputabilité, qui l’a “cantonnée aupérimètre de la formation professionnel-le continue” au moment même où ellelui accordait la “légitimité fiscale” qui lui

1Que l’on pourrait

traduire par“apprentissageassisté par lestechnologies” -

qui renvoiecurieusement à

l’“EAO” desannées 1980.

La FOAD, nouvelle spécialité régionale“Faire le point avec les acteurs qui deviennent de fait les principaux interlocuteurs publics” du champde la FPC, tel était l’objectif de la table ronde “L’esprit des Régions” animée par Françoise Gérard, directricede la production et des partenariats au Centre Inffo.

1 6 > i n f fo f l a sh / n ° 722 - 16 au 30 av r i l 2008 le dossier

Il faut d’abord évoquer le rôle straté-gique des Régions qui, d’après Jean-Michel Granger, animateur du groupede travail FOAD à l’ARF (Associationdes Régions de France), “vont toutess’engager en FOAD”. Mais àquel titre ? Financeur, impul-seur, ensemblier ? CertainesRégions en sont àdéfinir leurpérimètre d’intervention,comme l’indique StevenThenault, directeur de l’édu-cation et de la formation auConseil régional d’Alsace.Parmi les plus avancées, leCentre, qui consacre quelque8,5millions d’euros par an au déploie-ment de son programme d’initiation etde formationaux savoirs debase“Libressavoirs”, lancé en 2004 avec le “Visainternet” et aujourd’hui étendu à sixautres thématiques1. Proposée à tousles habitants dans une perspective delutte contre l’“exclusion numérique”,cette offre de services a déjà permis detoucher 140 000 habitants et pourraitconnaître une forte accélérationlorsque les entreprises régionalesmobi-liseront leDif, selonMartine Bryselbout,directrice des formations profession-

ou antérieures à toute créa-tion ou utilisation d’outil”.Par exemple, de sensibiliserles formateurs et dirigeantsd’organismes de formation,mais aussi les personnelsadministratifs (accueil télé-phonique, agents comp-tables, etc.), aux “questionsliées à l’individualisation et à

la compréhension du territoire”.Sur la question des partenariats, touss’accordent pour les juger indispen-sables. “Mêmes les grands réseauxnationaux ont intérêt à travailler avecles Régions sur cette question de l’inno-vation”, pense Emmanuel Journot. “LaFOAD va complètement briser les cadresclassiques et conventionnels ; les fonc-tionnements hiérarchiques avec réseauxnationaux, centralisés aux différentséchelons, c’est fini”, avance Guy Férez,vice-président chargé de la formationprofessionnelle et de l’apprentissage auConseil régional de Bourgogne.“Le partenariat n’est pas qu’une questionde forme, c’est plus une question d’inter-disciplinarité et de non étanchéitédes services et des esprits”, conclut GuySapin.�

nelles à la Région Centre.Cecid’autant plus que, préciseLeïla Khelil, chargée de mis-sion responsable de ce pro-gramme, 150millions d’euros

sont en attented’engagement autitre du Dif pourla seule régionCentre.En matière d’accompa-gnement, le témoignaged’Emmanuel Journot, chargédemission FOAD à Inffolor, apermis aux participants de

découvrir le rôle du Carif lor-rain dans la promotion de la FOAD,notamment au travers d’une action deprofessionnalisation des Ateliers depédagogie personnalisée (APP). Un rôleégalement assuré au sein du Prim’ (Pôlerégional de l’innovation dans lesmétiers de la formation,de l’orientationet de l’insertion), émanation du C2R,Carif-Oref deBourgogne.L’originalité duPrim’, précise Guy Sapin, directeur duC2R, “est de ne pas être dans unedémarche normative ; ce n’est pas unoutil technique”. Prim’ essaie ainsi “detraiter toutes les questions périphériques

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Jacques Bahry

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Leïla Khelil

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Emmanuel Journot

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Martine Bryselbout

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Jean-Michel Granger

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FOAD et évaluation :pourquoi, comment ?

“Évaluer quoi, pour quels usages ?”,le titre de la conférence intro-

ductive de la seconde journéedes Rencontres, “veut dire que l’onn’évalue pas quelqu’un, mais le résultatvisible de son activité”, indique FrédéricHaeuw, responsable du pôle Rechercheet ingénieries à l’Institut Fepem del’emploi familial1. Mais pour préciser

En introduisant la rupture de l’unité de lieu, de temps et d’action, laFOAD a très tôt relancé la problématique de l’évaluation. Une pratiquedont les enjeux vont bien au-delà du simple contrôle.

1www.institut-fepem.fr

aussitôt, en formulant deux hypo-thèses, que l’évaluation n’est paspour autant un processus neutre.Premièrement, “toute situation d’éva-luation comporte, pour l’ensemble desacteurs concernés, des enjeux impliciteset non réductibles, qui dépassent lesintentions initiales de l’évaluation” ;deuxièmement, parce

société en général.Selon lui, la FOAD n’est ainsi “ni un outilni une modalité, mais une combinatoirespécifique” entre des donnéesmultiplesque sont “les Régions, les secteursprofessionnels, les temps synchrones ouasynchrones, les lieux de formation,l’individuel, le collectif, etc.”“La question qui se pose, explique-t-il,ce n’est pas celle de l’intégration dela FOAD, mais celle de l’impact de l’inté-gration des technologies numériques surla porosité des frontières” : où placer lalimite entre “se former et s’informer”,“jouer et apprendre”, “travailler ouapprendre dans le réel et travaillerou apprendre dans le virtuel” ? “L’impactdes TIC remet en question le périmètre etles fondamentaux de ce que l’on appellela formation formelle”.“Le vrai sujet, selon Jacques Bahry, c’estapprendre mieux et plus vite”, ce quipasse par l’association de “compétencesvariées et complémentaires”. Un dis-cours tenu contre vents et marées lorsde la création du Fffod en 1995,mais quidevient “majoritaire aujourd’hui, grâceau succès des formules mixtes”. “Uncontexte favorable”, note-t-il, “qui posela question des orientations futures duFffod”. Devant des “besoins de forma-tion à la fois individualisés et massifsdans toute la société”, apparaissent denouvelles questions liées au position-nement de la FOAD. “Peut-il y avoiraujourd’hui une bonne ingénierie de for-mation sans FOAD ?”,“Peut-on concevoirun bon expert en ingénierie de forma-tion qui n’aurait pas de compétences enFOAD ?”, “La FOAD est-elle destinée àêtre complètement intégrée dans laformation, ou bien doit-elle s’intégrerdans les GRH, comme la formation s’yintègre ?”, etc.Autant de questions sans réponsesimmédiates – elles ne pourraient êtreque collectives –, mais qui n’entraînentcependant que peu de suspense quantà l’avis de la communauté des7es Rencontres. À commencer par sonprésident, qui croit fermement en lacapacité des “experts FOAD”à se placer“à la jonctionde l’e-GRHet duknowledgemanagement”. C’est-à-dire un position-nement pleinement en phase avec lemouvement actuel de rapprochementdu monde de la formation et desressources humaines... ou commentdémontrer que nous avons là desprofessionnels tout prêts de récolter cequ’ils ont semé depuis l’irruptiond’internet. �

L’évaluation, une affaire de “perceptions croisées”“Le résultat d’une évaluation n’a de valeur que s’il peut être discuté”, c’est laconviction expriméeparMoniqueBénaily, responsable adjointe de la formationdu groupe BNP Paribas, lors de la table ronde intitulée “Quelles articulationsentre évaluation, FOAD, individualisation et GPEC ?” Un sentiment directementissu des dispositifs d’évaluation mis en place au sein de BNP Paribas, aussi bien

en direction de salariés confirmés que de débutants.“Il faut faire attention, explique Monique Bénaily, à nepas sacraliser le résultat proposé par l’outil.” Une précau-tion qui vise à “réintroduire un acteur qui ait un rôle demédiation, de dialogue et d’orientation dans l’interpréta-tion du résultat”. Grâce à quoi le responsable de formation est en mesure“d’expliciter les parcours de professionnalisation proposés”. En jeu, des“perceptions croisées” qui permettent de “référer les compétences identifiées àdes situations contextualisées”. Un objectif difficile, selon Adrien Ferro,consultant, qui, rappelant les travaux de Christophe Desjours, souligne que

“tous les savoirs nés par la pratique du travail sont le plus souvent clandestins, entraînant presquetoujours une évaluation déficitaire du travail.”Pour prendre en compte ce “delta entre le prescrit et le travail”,Monique Bénailysouligne,pour sa part, la nécessité des “démarches d’ingénierie de professionna-

lisation. Il faut investiguer non seulement les attentes,mais surtout les pratiques professionnelles en situation.”S’appuyant sur son expérience de prestataire, MichèleGuerrin, PDG d’Onlineformapro, souligne que si “l’éva-luation n’est là que pour poser un diagnostic et mettre enplace des actions”, l’accueil souvent réservé par les par-tenaires sociaux à la mise en place de solutions d’éva-luation en ligne montre une vraie “confusion entre éva-luation et contrôle”. D’où la nécessité, selon elle, “d’expliquer fortement la

démarche d’évaluation” et d’être sans ambiguïté sur la question de “l’accès auxrésultats”. Une exigence de transparence que l’on retrouve chezMohamed Hamrouni, secrétaire nationalCFDT à l’Afpa, qui rappelle que “l’évaluation n’a de sens que si la finalité est claire”. L’ensemble desacteurs s’accordant sur la nécessité d’objectiver autant que possible le processus,GillesMacchia, direc-teur FOAD au CFPB (Centre de formation de la profession bancaire) prône quant à lui la recherche dufaisceau de convergences en invitant à “combiner les méthodes d’évaluation”, voire à en rechercher denouvelles. Et de citer en exemple des expérimentations de “simulateurs de situations professionnelles”actuellement conduites par son organisme. Avec l’avantage, selon lui, de sortir l’évaluation du “contrôledes pairs ou des hiérarchiques”, sans pour autant recourir à de coûteuses expertises externes.

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Monique Bénaily

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Gilles Macchia

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Mohamed Hamrouni

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Adrien Ferro

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sous peine de voir se multiplier les“décisions aberrantes” basées surune observation erronée de laréalité.

> “La banalisation”

Troisième et dernier scénario, avecPhilippe Morin, consultant Media T.Avec “des outils de plus en plusperformants et moins coûteux”,

une “massification des usagessociaux” des technologies et uneforte demande d’“individualisa-tion” associée à des “besoinsglobaux croissants”, nous nousdirigeons vers une “dissolutionde la FOAD dans la formation”.Un scénario de “banalisation”qui rencontre cependant des“facteurs limitants” : la “pesan-teur des organisations”, qui nous

rappelle que “le problème est straté-gique et organisationnel avant d’êtretechnologique” ; le “poids culturel dela tradition”, qui freine l’innovation,tant en matière d’ingénierie péda-gogique que de formation, et de tra-vail collaboratif, et, enfin, la “relativefaiblesse des injonctions externes”,due à la “complexité du marché” et àla difficulté de procéder à un “calculéconomique rationnel.” �

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Trois scénarios d’évolution de la FOADLa FOAD vecteur d’innovation, la FOAD facteur d’intégration RH, ou la FOAD en voie de banalisation, telssont les trois scénarios d’évolution – plus complémentaires qu’opposés – respectivement présentés parBernard Blandin, Jacques Peyrondet et Philippe Morin, lors de la journée de clôture.

> “L’innovation continue”

Scénario probable, selon BernardBlandin, directeur de recherche auCési, la FOAD continuera de porterl’innovation. Ceci parce que, première-ment, “depuis son origine, la FOAD s’estdéveloppée en réponse à des besoinssociaux non satisfaits par l’éducationou la formation professionnelle”.Deuxièmement, parce que “depuis sonorigine, la FOAD a été un champ privi-légié d’expérimentation des techniquesnouvelles”et que, sans cesse “somméede justifier son efficacité et ses coûts,la FOAD est devenue un terrain derecherche et d’innovation pédago-gique”. C’est “parce qu’elle est confinéeaux marges des systèmes d’éducationet de formation”, suggère BernardBlandin, “que la FOAD demeure le seulvecteur d’innovation. Marginale parcequ’innovante, innovante parce quemarginale.”

> “L’intégration RH”

Pour Jacques Peyrondet, PDG d’Addeo,nous allons assister à “l’inexorableprogression de la technologie au ser-vice du développement du potentielhumain et de la performance desorganisations”. Cette propagationtechnologique, explique-t-il, “créeune demande d’interconnexion desapplications qui impacte la forma-tion et les RH”. Demême, “la techno-logie impacte aussiles usages des per-sonnes” qui n’arrêtentplus d’apprendre. Laconvergence techno-logique entraîne un“continuum pédago-gique” où les appren-tissages se dévelop-pent “sous toute forme, à tout momentet dans tout contexte”. C’est donc lescénario de l’intégration de la FOADdans l’e-RH. Jacques Peyrondet faitaussi remarquer que le développe-ment de l’internet permanententraîne une double “désintermédia-tion”, entre l’offre et la demande etentre le savoir et l’individu. Ce quiimplique de revoir en profondeur lessystèmes de mesure des décideurs,

> Retrouvez le Fffod sur www.fffod.org ethttp://fffod.over-blog.comEnregistrements vidéo disponibles sur www.tfs.afpa.fr(voir dans ce numéro, p. 14).Le C2R Bourgogne publiera un dossier complet en juinprochain.www.c2r-bourgogne.org

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que “la méthodolo-gie de l’évaluation vise à minimiserla personnalisation du jugement,sans pouvoir prétendre à la réduireautrement.” S’agissant des pratiquesconcrètes, Frédéric Haeuw identifiequatre niveaux d’évaluation en entre-prise, aux conséquences croissantespour l’organisation et le salarié. Le pre-mier niveau vise à “construire et amé-liorer l’offre de formation”, le second à“piloter la formation”, le troisième à“attester la compétence”et le dernier à“améliorer la compétence individuelleet collective”.Sujet d’actualité, la problématique del’évaluation est bien sûr largementimpactée par les différentes réformesde la formation. Ainsi de la loi demodernisation sociale de juillet 2002 à

l’origine du RNCP (Répertoire nationaldes certifications professionnelles),qui a fait évoluer le processusd’évaluation d’une logiquede qualification à unelogique de compétences.De même avec l’accordnational interprofessionnelde septembre 2003 quia introduit les entretiensprofessionnels annuels. Unmouvement convergent enfaveur de la GPEC, donc,qui conduit peu à peuà la fusion des RH avec la formation,combinée à l’utilisation de solutionsempruntées au monde de lae-formation.Un recours croissant aux technologiesqui n’est pas sans inquiéter les salariés

et partenaires sociaux qui y voient par-fois une possibilité accrue de contrôle.Si le risque d’une utilisation détournée

existe, reconnaît FrédéricHaeuw, on peut toutefoisétablir un parallèle avecle e-learning, qui resteencore parfois accusé dedéshumaniser les disposi-tifs de formation, alorsque le développementdes solutions mixtes a aucontraire permis de dyna-miser les échanges.

Et de conclure au rôle finalementassez neutre des technologies misesen œuvre, leur usage dépendant étroi-tement de la finalité première :“recréer du sens et de la socialisation ouassurer le contrôle et sanctionner.” �

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Philippe Morin

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Frédéric Haeuw

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webcam, on comprend peut-être plusfacilement, mais on apprend moins”.Un argument tout à fait recevable,pour Katia Rivière, qui déclare appré-cier la “flexibilité du tout à distanceet la complémentarité des modes enligne et hors ligne, grâce à une offreglobale basée sur une plateforme d’or-ganisation, de gestion et de suivi”.Même jugement positif apparent ducôté des salariés qui sont, selon uneenquête interne, 89 % à juger “satis-faisant ou excellent” le dispositif pro-posé. Des salariés, il est vrai, forte-ment incités à s’impliquer avecsérieux dans leurs parcours dans lamesure où si, précise Katia Rivière, “lerespect du rythme prévu au plan deformation entraîne des heures de coa-ching par téléphone supplémentaires,le non-respect entraîne sa suppression.”

Incitation au respectdes engagements

Expérience similaire pour les 2 100 sala-riés de SGS France3, entreprise de véri-fication, d’inspection, de certificationet de contrôle industriel de produits etservices. L’échec avait également été aurendez-vous lors de la tentative d’im-plantation de “e-learning pur” en 2006,explique Stéphane Tchiliguirian, res-ponsable formation. Deux formulesmixtes sont alors lancées en 2007, l’unecombinant le téléphone et l’e-learning,

l’autre le présentiel et l’e-learning pourles populations réfractaires au télé-phone. Comme chez SGK Biologicals,on retrouve une forte incitation au res-pect des engagements avec la “sup-pressiondu crédit d’heures si le salarié nerespecte pas le délai d’annulation prévulors de l’engagement personnel et pro-fessionnel de formation signé par le sala-rié et le hiérarchique”.Revenant sur la dimension e-learning,Laurent Hayat, directeur du dévelop-pement chez Telelangue, présentela dernière version de la solution“CyberTeachers elearning live” dispo-nible depuis le 27 mars dernier.Au pre-mier plan, les “learning news”, réaliséesquotidiennement sous la forme d’unjournal multimédia, prétexte à exer-cices. Ensuite, la “leçon du jour,qui per-met de s’entraîner sur des compétencesprofessionnelles ou de la vie quoti-dienne” et qui contribue à alimenterle “radar”, sorte de “tableau de bordpersonnel qui cartographie vos progrèsen temps réel”. À noter, la possibilitéde se construire un parcours “libre”,en piochant parmi les ressourcesdisponibles, ou “guidé”, à partir deses objectifs et centres d’intérêt.Appréciable également, le “moduleinterculturel”, qui “croise trente situa-tions de la vie professionnelle et dix-huit nationalités”.

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Montée en puissance de l’apprentissage“mixte” chez TelelangueTémoin de l’impact du “blended learning” dans les pratiques des stagiaires, ce sont désormais environ30 % des clients du prestataire de formation linguistique Telelangue world speaking network1 quiprivilégient les solutions “mixtes” d’apprentissage. Exemples de parcours.

1www.telelangue.com

2GlaxoSmithKline

Biologicals,www.gsk-bio.com

3www.fr.sgs.com

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form

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ressources formation inffo flash

Avec 8 500 salariés de 33 nationa-lités sur 20 sites dans le monde,

les besoins de formation en languede GSK Biologicals2, fabricant de vac-cins ancré en Belgique, sont en pleineexpansion, explique Katia Rivière,manager RH. Après deux premièresexpériences de mises en place de dis-positifs e-learning sanctionnées parun échec en 2002 et 2003, l’entreprises’est détournée des solutions sanstutorat ni accompagnement pour s’in-téresser aux dispositifs mixtes. D’oùl’appel à Telelangue en 2005, avec lelancement d’un projet pilote en avrilauprès de trois stagiaires, étendu à46 personnes en fin d’année pouratteindre près de 150 personnes fin2007, en anglais, français et espagnol.“Ce qui nous amotivé chez Telelangue,explique-t-elle, c’est la spécialisationpar niveau avec possibilité d’intégrerdes documents de travail issus de nospratiques réelles sous formemultimé-dia, complétée d’un tutorat par télé-phone”. À ceux qui s’étonnent de nepas trouver de visioconférence en lieuet place du téléphone, Jean-MichelDubedout, PDG deTelelangue, répondne pas percevoir d’“intérêt pédago-gique” à l’utilisation de la webcam.“Au contraire, assure-t-il, le téléphoneprésente l’avantage de placer le sta-giaire dans une situation plus exi-geante et plus conforme à la réalité desa pratique professionnelle. Avec une

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ACTUAL ITÉ DE LA FORMAT ION PERMANENTE N° 210 • CENTRE INFFO

D O S S I E R • A n a l y s e s

Lee-learning est un conceptdifficile à cerner, car il n’estpas limité à l’inventaire de

technologies informatiques appli-

quées à la formation à distance. Ilest également constitué d’élémentsqui touchent la sphère de la péda-gogie et celle du multimédia.

expliquer en partie cette situation.La dernière circulaire en date(DGEFPn° 2006/35 du 14 novem-bre 2006) relative aux prestationsde formation utilise exclusivementle terme de FOAD. Si on poussele trait jusqu’à la caricature, laFOAD appartient au monde de lapédagogie et le e-learning à celuide l’industrie et du commerce.Il est bien connu que le e-lear-

ning a germé aux États-Unis où ila grandi dans un environnementsocioéconomique précis. Il ad’abord été rendu possible grâce àun développement technologiquesans précédent, mais cela ne suffitpas à déterminer sa nature hybride.Plusieurs facteurs y ont contribué,dont ces énormesmouvements éco-nomiques et financiers qui, depuisplus de dix ans, remodèlent sanscesse les industries de l’informa-tique, d’internet et du multimédia.Les notions d’économie d’échelle,d’industrialisation des contenus etde normes, que les “e-learnistes”évoquent souvent, viennent trèscertainement de ce phénomène. LesUniversités américaines ont fait lereste. Grosses clientes de produitsformatés e-learning, elles ont peuà peu fait admettre que la forma-tion est un produit de consom-mation comme un autre2. À telpoint que des professeurs au sein

E-learning : où en est-on ?Par Michel Lisowski

De nombreuses publications et manifestations sont organisées sur le thèmedu e-learning, preuve qu’il intéresse un public de plus en plus large. C’est pourquoiil apparaît utile de récapituler un ensemble de données qui vont des notions de basedu “e-learning” jusqu’aux pratiques reconnues comme modèles par la profession.Quelques définitions et analyses permettent de donner des repères minimumspour cadrer le champ des débats.

L’approche conceptuelle

Lesoccupants de chacune de cestrois sphères ne se croisent pas

souvent et ne parlent pas le mêmelangage1. Dans ces conditions, il esttrès difficile de se mettre d’accordsur un concept commun. De plus,ce terme anglais n’arrange pas leschoses. On parle de learning et nonpas de teaching, d’“apprentissage”et non pas d’“enseignement”.Les uns y voient un signe de

recentration sur l’apprenant, placéau cœur du dispositif de formation.D’autres y voient tout simplementune technique permettant d’appren-dre seul devant son e-cran... Sanstrancher la question, il est possiblede dire que le e-learning désigneaujourd’hui l’ensemble des disposi-tifs d’auto-formation (tutorée ounon) utilisant massivement internetet des logiciels didactiques.Parler de dispositifs au pluriel

réintroduit de la disparité, alors quela définition donnait l’image d’untout cohérent. Le e-learning estainsi fait. Il est constitué d’autantde méthodes et de technologiesappliquées qu’il y a d’utilisateurs.

Rien de commun, dans la forme etdans le fond, entre un module detrois minutes en “rich media” etun parcours de plusieurs joursadministré avec l’aide d’un LMS.Ce vocabulaire abscons montre

qu’il faut être un happy few pour s’yreconnaître dans tous ces termes.Plus sérieusement, il est vrai qu’ona rarement vu une telle proliférationde mots nouveaux avec l’introduc-tion des NTIC en formation. Neserait-ce pas là une des premièrescauses qui maintiennent le e-lear-ning dans une relative confidentia-lité ? La situation risque d’empireravec l’arrivée du “Web.2” commeautre composante de l’e-learning.Alors, comment en est-on

arrivé à cette absence de consen-sus sur la définition et la percep-tion de ce qu’est le e-learning ? Lecadre socioéconomique et politiquequi a vu apparaître ce terme enFrance vers 1998, le fait que leterme soit venu s’ajouter à celui de“FOAD” (voire quelquefois leremplacer), alors qu’il n’en estqu’une des composantes, peuvent

Michel Lisowski est chargé

de mission

au Centre Inffo.

Le 4 décembre dernier, le

Centre Inffo a consacré une

journée d’actualité à la

question du e-learning.

C’est l’intégralité de

l’intervention de

Michel Lisowski qui

est reproduite ici.

Elle était illustrée par un

diaporama, téléchargeable

sur simple demande à

l’adresse suivante :

[email protected]

1Par exemple, l’Éducation

nationale parle de “TICE”,

là où l’OCDE parle de

“cyber-formation”.

2Un rapport de Merrill

Lynch estime qu’aux États-

Unis, le nombre d’Univer-

sités “à bénéfices” est

passé de 400 en 1998 à

plus de 1 600 en 2000.

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ACTUAL ITÉ DE LA FORMAT ION PERMANENTE N° 210 • CENTRE INFFO

même de ces Universités créentleurs propres sociétés d’édition etd’enseignement en e-learning.Outre cette prégnance socio-éco-

nomique, le monde de l’éducationet de la formation a dû, aux États-Unis comme en France, intégrer unautre facteur : la déréglementationet l’externalisation des prestationsen matière de services publics. Onn’hésite plus à parler maintenantdans ce milieu de “performance”3et de “rentabilité”. Deux termesqu’on retrouve fréquemment dansla littérature consacrée au e-learning.Pour terminer sur la nature exo-

gène du e-learning, il faut noterqu’il est aussi un pur produit de lamondialisation et du nomadisme4,avec lequel on espère répondre audéfit de ces quinze prochainesannées, qui verront presque dou-bler le nombre d’étudiants dans lemonde. Des étudiants dont le pro-fil semblerait changer, comme

celui de leurs professeurs, et quicontinueraient à garder des réflexesde consommateurs du savoir5une fois entrés dans le monde dutravail – exigeants en matièred’évolution de leurs compétenceset de leur emploi. Les Canadiensappellent déjà ces étudiants la“why generation”, la générationdu pourquoi, celle qui pose desquestions et exige d’être associéeà l’évolution de l’entreprise quil’emploie. Ces populations à fortpouvoir d’achat, friandes de pro-duits multimédias et de réseauxtechniques, représentent un formi-dable marché pour les fabricantsde consommables éducatifs etculturels. À titre d’exemple le por-tail américain le plus importantactuellement, le“Virtual UniversityCampus”, proposerait déjà plus de500 cours à faible coût, et annonceque 100 000 personnes suivent cescours dans 128 pays.

être l’outil structurant différentesactivités en amont du projet KW :modélisation des connaissances ;optimisation du travail collaboratif ;communautés de pratiques ; aide àla décision, etc.Ce rapide état des lieux montre

que ces rapprochements sontdéjà en cours d’un point de vuetechnologique avec l’offre sur lemarché d’outils communs pour lagestion des ressources humaines,la gestion de la formation et lepartage des connaissances.Pour résumer, le e-learning

s’avère être comme le résultatdes impacts sur la formation defacteurs aussi complexes que larecherche d’efficacité et de rende-ment économique, la redistributiongénérale des rôles en matièred’éducation et le besoin de traitermassivement un nombre exponen-tiel de demandes de formation.Cependant, toutes ces affirmationssont diffusées dans toute la littéra-ture traitant du sujet sans pourautant fournir la moindre preuvede ce qui est avancé. C’est encoreune caractéristique du e-learning.Il souffre souvent du syndrome de“self-fulfilling prophecy”7. Nousretrouverons ce syndrome lorsquenous évoquerons les chiffres.Par contre, si la technologie ne

figure pas parmi les causessupposées de l’arrivée du e-learning,c’est parce que nous avons lapreuve, cette fois, que la plupartdes outils techniques dont il se sertn’ont pas été conçus dans cetteintention. Dans une étude récente,80 % de chefs d’entreprise inter-rogés ne voyaient d’ailleurs pas derapport entre les NTIC et la for-mation. Il n’y a pas à l’origine detechnologie propre à l’e-learning,et c’est encore plus vrai avecl’utilisation du “Web.2” en forma-tion. C’est l’usage de technologiesdans les conditions particulières dela formation qui donnent tout sonsens au concept de e-learning. Est-ce à dire que la pédagogie “revientau galop”, après avoir été chasséepar la technologie ?

D o s s i e r

3Signe des temps, le

Centre Inffo a consacré sa

10e Université d’hiver à

l’efficacité en formation.

Voir www.centre-inffo.fr/

la-10eme-Universite-

d-hiver-de-la.html

4Nomadisme territorial de

l’apprentissage “hors les

murs” et nomadisme

professionnel de

l’évolution des emplois.

5À Berkeley, le login des

étudiants est leur numéro

de carte bancaire...

6La première génération

s’est étendue de 1998 à

2001 et a disparu avec

l’éclatement de la “bulle

internet”.

7“Prévision auto-

réalisatrice”, qu’on pourrait

aussi traduire par méthode

Coué.

Finalités supposées ou effectivesde e-learning

Dans ce contexte étranger à nospropres références, l’arrivée

du e-learning en France a été jus-qu’alors emprunt de suspicion,comme l’est un ensemble de solu-tions plaquées sur des problèmesqu’on n’a pas encore eu le tempsde se poser. Ce n’est pas la pre-mière fois, d’ailleurs, que le mondede la formation professionnelle sedoit d’intégrer des “corps étran-gers” à sa propre culture.Le e-learning est issu dumonde

managérial. Il fait partie d’une suitelogique de concepts de la mêmefamille qui, en leur temps, ont bous-culé nos mêmes repaires, comme“ressources humaines” dans lesannées 1960 et “capital immatériel”dans les années 1980-1990.Tous cestermes pénètrent petit à petit lesmétiers de la formation et y provo-quent une sorte d’acculturation, oùla notion-même de “formation” esten train d’être absorbée par celle de“développement des compétences”,

pour laquelle l’individu est une res-source de l’entreprise qui devient“apprenante” à sa place et produitde l’“intelligence collective”. Avecsa “noosphère”, empruntée àTeilhard de Chardin, le “Web.2”reprend ce jargon à son compte enle parant d’un angélisme quelquepeu new-age...Le rapprochement entre forma-

tion et développement des compé-tences, le phagocytage de l’une parl’autre, est un des objectifs affichéspar la deuxième génération due-learning6.Celuid’une fusionannon-cée avec le knowledge management(KM). Celui-ci se veut l’identifica-tion planifiée des connaissancesd’une organisation afin d’en opti-miser l’usage et de rendre cette orga-nisation plus performante. Les résul-tats de cette identification pourraientservir à alimenter une applicatione-learning et à dresser des plans deformations personnalisées. Maisplus encore, le e-learning pourrait

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La typologie générale des dispositifs

En adaptant le tableau deBernard Blandin8 sur les qua-

tre mondes de la formation, nouspouvons convenir que le e-learningest le moyen de reproduire àdistance certaines des situationspédagogiques qui prévalent dansles trois autres mondes où nousavons vu successivement, pourl’apprenant, l’éclatement des lieuxet des temps de formation, puis lapossibilité d’apprendre de manièreautonome. C’est aussi le moyend’être guidé dans son parcoursavec l’aide de didacticiels.Un dispositif de e-learning n’est

cependant pas la simple additionde fonctionnalités piochées dansles trois autres organisations. Il estdifférent. D’une part, parce qu’ils’appuie essentiellement sur lestechnologies d’internet.D’autre part,et c’est là le plus important, parcequ’il est principalement pensé etconçu pour faciliter l’accès à laformation dans l’entreprise même.Il est censé, par exemple, pou-

voir servir à former des effectifsdistants et éclatés. Il doit pouvoiraider à l’intégration des nouveauxsalariés et des intérimaires. Dansle cadre de la formation continue,

Diversité des dispositifs d’e-learning

Centre de ressources

(dans et hors entreprise – APP, EPN, PAT)

CMS-LMS

Services en ASP

Produits “sur étagères”

Produits “on demand”

Formation en présentiel

(dans et hors entreprise)

Synchronie

Services

Produits

Asyn

chronie

D’après les travaux de Bernard Blandin, Cési, Paris

Autoformation

il doit permettre un accès libre àdes ressources pour de l’auto-formation et l’entretien des compé-tences individuelles et collectives.Ses outillages de plus en plus

interactifs, faisant appel à la simu-lation, doivent permettre la trans-mission de mécanismes, gestes etprocessus complexes, ainsi que ledéploiement rapide sur un secteurgéographique étendu de formationsorientées métier, comme, parexemple, le lancement mondiald’un nouveau produit.Il est possible de faire varier ces

combinaisons de situations pédago-giques dans un blended learning(dispositif mixe individu/groupe -présentiel/distantiel, prolongeant uneformation par des contenus péda-gogiques complémentaires, dispo-nibles en ligne ou sur l’intranetde l’entreprise). Ce n’est pas lapédagogie, ni la technique (depuispeu), qui représentent une limitepour le e-learning, mais bien plutôtle cadre professionnel dans lequelil s’inscrit. Il est donc nécessaired’évoquer maintenant les usagesconcrets qui sont faits de l’offreactuellement disponible sur lemarché du e-learning.

8Pour retrouver le travail

original de Bernard

Blandin, se référer à la

vidéo “Parole d’expert”

sur le site www.tfs.afpa.fr.

9Le journal Les Échos titrait

pour sa part qu’en masse

budgétaire, le e-learning

ne représentait pas plus de

7 % des près de 4 milliards

d’euros dépensés en 2004

par les entreprises pour

la formation.

10Soit respectivement

content management

system (ou gestionnaire

de ressources) et learning

management system (ou

plateforme de formation).

D O S S I E R • A n a l y s e s

L’état du marché

L’OCDE définit ce marchécomme l’ensemble des utili-

sateurs susceptibles de se servir desNTIC dans le but de se former danstous les cadres formels et informelsde l’école, l’Université, la famille,l’espace publique et l’entreprise.Avec un panel aussi large et unetelle disparité d’acteurs suscepti-bles de satisfaire des utilisateurs sidifférents, il n’est pas étonnant quece marché soit aujourd’hui loind’être structuré.Pour se repérer un minimum,

cernons dans un premier temps lechamp de l’entreprise, et précisonsla part actuelle du e-learning dansla formation globale. Selon lerapport Eito 2007 (www.eito.com),cette part serait d’environ 15 % enEurope et de 30 % aux États-Unis.La validité de ces chiffres reste toutà fait aléatoire9, et doit être consi-dérée avec beaucoup de réserves.Les dépenses en e-learning

consenties par ces entreprises serépartissent en trois catégories :infrastructures, contenus et servi-ces avec une diminution tendan-cielle des dépenses en infrastruc-tures et une, moindre, en contenus,pour une augmentation de 10 %en quatre ans des dépenses deservices.Les infrastructures

Dans les infrastructures, nousn’évoquerons ici que le software,qui consiste principalement enCMS, LMS10, plus récemmentdes outils de travail collaboratif etde portails (informations/micro-formations). Les entreprises onttendance à “alléger” ces infras-tructures en interne.Seules 42 % d’entre elles

hébergent encore le système dansl’entreprise (contre 61 % en 2004).Environ une sur trois a choisi unhébergement partiel, et 28 % optentpour l’externalisation complète(contre seulement 18 % en 2004).Par cette disposition, elles disent

ACTUAL ITÉ DE LA FORMAT ION PERMANENTE N° 210 • CENTRE INFFO

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11www.novantura.com

12www.oecdbookshop.org/

oecd/display.asp?sf1=ident

ifiers&st1=962005042p1

13Voir aussi les actes du

colloque international

“L’Université à l’ère

du numérique”,

www.educnet.education.fr/

chrgt/actes-ciuen-06.pdf

14Ces entreprises de 1 000

à 5 000 salariés déclarent

former environ 10 %

de leur personnel

en e-learning.

D o s s i e r

tions importante sur ces travaux.Pour la France, plus de 200

établissements ont aujourd’hui uneoffre en e-learning. Ces dernièresannées, les ministères français del’Éducation nationale et de laRecherche ont lancé trois appelsà projets, avec pour objectifl’émergence d’une offre de forma-tion en ligne capable de rivaliser,dans les années à venir, avec lesoffres anglo-saxonnes. Quelques64 “Campus numériques” sontlabellisés en France, auxquelss’ajoutent quatre Campus concer-nant les “environnements numé-riques de travail”. Il ne s’agit pasde construire des “Universitéshors les murs”, mais de bâtir uneoffre où la formation à distancetrouverait sa place à côté de laformation initiale et de la forma-tion continue13.

Les entreprisesutilisatricesdu e-learning

Plus de 65 % des utilisateurs sesituent dans les entreprises de

plus de 1 000 salariés14. 25 % serépartissent dans les entreprisesallant de 200 à 1 000 salariés.La vision sur les 10 % restants esttrès vague, et celle concernant lesTPE est presque nulle.Les pourcentages sont quasi-

ment identiques à ceux de la for-mation en général. Il n’y a doncqu’un pas à franchir pour penserque le e-learning contribue àfaciliter la formation de ceux quien bénéficiaient déjà... C’est unedonnée importante, qui permet derelativiser le discours sur l’inno-vation par les NTIC.Au niveau mondial, ce sont

logiquement les entreprises del’aéronautique et de l’automobilequi ont été les premières utilisatri-ces du e-learning, au point d’endéfinir les normes. Cependant c’estplus certainement les secteurs de

en ligne orientés e-learning pro-posent des fonctionnalités quiaident – pour les plus simples àconcevoir des “grains de forma-tion” et, pour les plus complexes,à générer des parcours complets.Mais le rapid e-learning pro-

pose aujourd’hui une liste d’outilsqui fait se noyer le néophyte sousdes appellations fort absconses.Pour s’y retrouver, nous pouvonsles regrouper, comme l’a faitAdrienFerro11, sous cinq familles :les “démonstrateurs”, les “enri-chisseurs”, les “évaluateurs”, les“ateliers” et les “sémantiques”.Des assistants logiciels sont

présents dans la plupart de cesproduits, notamment dans les plussimples, pour accompagner pasà pas l’auteur dans sa démarchede “scénarisation” des contenusimportés. Dans les logiciels lesplus complexes, des environne-ments de production ergonomiquessont proposés, mais cela nécessiteune prise en main pouvant allerjusqu’à plusieurs jours pour enmaîtriser les fonctions.Quatre grands types d’acteurs

sont présents sur le marché due-learning :- les acteurs traditionnels de

l’éducation et de la formation,ainsi que les éditeurs de contenuspédagogiques cherchant à bénéfi-cier des nouvelles opportunités duweb ;- les spécialistes de la formation enligne ;- les grands groupes du secteurinformatique et bureautique, quiréalisent 80 % de l’offre ;- les nouveaux intermédiaires quicréent, hébergent, et commerciali-sent des cours en ligne.Le e-learning s’est développé

en entreprise, mais occupe aussiune place importante dans l’ensei-gnement supérieur. Les premiers àen avoir expérimenté les potentielsont été les universitaires, dont cer-tains travaux de recherche remon-tent à plusieurs dizaines d’années.On peut consulter sur le site del’OCDE12 une somme d’informa-

pouvoir mieux se concentrer surl’ingénierie pédagogique, en utili-sant notamment des outils de créa-tion rapide de contenus. Déjà, 50 %ont recours à ces logiciels dits de“rapid learning”. L’hébergementexternalisé d’applications, qu’onl’appelle “ASP” ou “on demand”,a aussi les faveurs des entreprises.36 % d’entre elles opteraient pourl’hébergement de leurs applicationschez un prestataire d’ici 2008. Ledéveloppement de l’open source abeaucoup contribué à ce mouve-ment.Les contenus

Concernant les contenus, ils’agit, pour faire simple, de l’en-semble de ressources, modules etparcours “encapsulés” dans desCMS de plus ou moins grandecomplexité.La relative pénurie de ces res-

sources (surtout orientées métier)constitue une des principales entra-ves au développement du e-learning.Il revient encore trop cher deconcevoir et fabriquer ces res-sources. Seules, les grandes entre-prises peuvent avancer les sommesnécessaires pour produire desressources en grande quantité etles “amortir” sur leurs nombreuxeffectifs.Aux États-Unis, il est toutà fait admis d’investir entre 100 et200 heures pour développer uneheure de matériel pédagogique dequalité, intégrant une forte dose demultimédia, avec une estimationde l’ordre de 20 000 euros pour uneheure de cours en ligne. Cette esti-mation situe donc le coût d’uneheure de formation en ligne à unniveau huit fois supérieur à celuid’une heure de formation ensalle. La solution à la pénurie desressources pourrait venir desnouveaux services web que lee-learning peut intégrer.Les services

Les services (web services)permettent d’utiliser des applica-tions extérieures sans installationlourde sur sa machine. Les services

ACTUAL ITÉ DE LA FORMAT ION PERMANENTE N° 210 • CENTRE INFFO

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Le modèle économique

Un modèle économique, s’ilexiste, concernant la concep-

tion d’un dispositif de e-learning,serait l’ensemble des processus quigarantissent sa rentabilité. Si celle-ci se calcule en considérant le nom-bre d’apprenants ayant bénéficiéd’un même produit de formation,le modèle est vite trouvé : parexemple, acheter un module enligne et le rendre accessible sur unmaximum de postes de travail.C’est ce qu’on a cru longtemps êtrel’intérêt du e-learning, les fameu-ses “économies d’échelle”. Jusqu’àce qu’on s’aperçoive que la notionde rentabilité en formation étaitbeaucoup plus complexe.Et tout d’abord, la question de

savoir pour qui une formation estrentable. Celui qui la suit a-t-il lesmêmes critères que celui qui lafinance ? Ce dernier considère-t-illa rentabilité en fonction durésultat (mesure effective d’unemontée en compétences), ou enfonction du coût ?De plus, on a vite constaté que

l’approche “industrielle” du e-lear-ning ne donnait pas les satisfac-tions que pouvaient en escompterles utilisateurs finaux (produits peuadaptés, nombreux abandons, etc.).On a donc fait marche arrière etmis en place des environnementsde travail plus complexes, avecnotamment la (ré)introduction del’humain dans les ingénieries

(tutorat, coaching). Au final, laprise en compte de tous ces para-mètres a transformé l’exercice demodélisation en véritable parcoursdu combattant. C’est ce qu’ontmontré les travaux d’ArnaudCoulon (Algora) et de MichelRavailhe (Université de PicardieJules-Verne), en proposant d’appli-quer laméthodeABC15 aux calculsdes coûts en FOAD.Mais les études de ce type sont

trop peu nombreuses16, et le reculsur les expérimentations de tousordres insuffisant pour définir réel-lement des modèles économiques.

Les raisons communément invoquées pour déployer un dispositif de e-learning

Souplesse (32 %)

Diminution descoûts (26 %)

Partage descompétences (11 %)

Meilleure qualité(11 %)

Durée de formationréduite (9 %)

Meilleure efficacité (7 %) Gain de temps (4 %)

Source : étude Le Préau, Ofem, PWC, Global Learning

15“La méthode ABC (Activity

based costing) diffère de la

comptabilité analytique en

ne rattachant pas

directement les coûts des

ressources consommées

aux produits, mais aux

activités. Les activités sont

ensuite reliées aux produits

qui les consomment.”

In Ébauche d’une démarche

de calcul des coûts

complets - Regard sur la

formation. Centre Inffo.

16Il faut mentionner les études

qui introduisent la notion de

“servuction” : l’apport

d’“investissement humain

partagé” entre prestataires

et usagers, visant à diminuer

proportionnellement

les investissements sur les

produits et les matériels.

C’est le sens de travaux de

Guy Casteignau (Université

de Limoges) sur les

“communautés virtuelles

d’apprentissage”. Voir aussi

“Les rendez-vous de la

formation - Quel modèle

économique pour

la FOAD ?”

sur http://tfs.lorraine.afpa.fr

D O S S I E R • A n a l y s e s

Est-ce à dire qu’aucune tenta-tive sérieuse n’existe aujourd’huipour rationaliser les moyens demise en œuvre de dispositifs dee-learning ? Tout le monde comp-rend pourtant l’intérêt qu’il y auraità stabiliser au plus vite certainsprocessus. Les grands groupes yparviennent, mais pas nécessaire-ment en prenant en considération lescritères habituellement retenus,quand il s’agit de rentabilité.À titre d’illustration sur la varia-

tion de ces critères, il est intéressantde savoir ce qui pousse aujourd’huiles entreprises à se lancer dansl’aventure du e-learning.Ce schémamontre que la réduc-

tion des coûts constitue une fois surquatre l’objectif attendu pour lamiseen place de ce type de dispositif.Or, il s’avère que lorsqu’on inter-roge les chefs d’entreprise sur lesindicateurs adoptés pour mesurerl’atteinte de cet objectif, près de80 %avouent qu’ils n’en ont adoptéaucun de vraiment fiable. La forma-tion en général est encore largementperçue dans les entreprises commeune dépense obligatoire, ne relevantpas particulièrement de la stratégie.De plus, le e-learning va tou-

cher dans l’entreprise non seule-ment la fonction formation, mais

les ressources humaines. Vien-nent ensuite la finance, la comp-tabilité et le marketing-vente(14 %), la relation client, la pro-duction et les achats (13 %), lachaîne logistique (8 %) et, enfin,les réglementations, la qualité oula sécurité.Une tendance forte est cepen-

dant à l’usage du e-learning pourdes besoins spécifiques des entre-prises, propres à leur cœur demétier. Il existe ainsi une demandecroissante de modules de forma-tion adaptés.

la banque et des assurances quisont aujourd’hui, en France commeailleurs, les plus gros utilisateurs.Viennent ensuite tous les secteursprofessionnels dont les employéstravaillent majoritairement surinformatique.Pour connaître plus précisé-

ment les répartitions il faut s’enremettre aux données uniquesfournies par le “Baromètre 2006”de la CCI de Paris, même si cesdonnées portent sur un spectrelimité (100 entreprises). 50 % descontenus de formation portent sur

ACTUAL ITÉ DE LA FORMAT ION PERMANENTE N° 210 • CENTRE INFFO

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Les normes et les “bonnes pratiques”

Dumodèle économique, c’estassez naturellement que

nous pouvons passer aux normes,comme autre entreprise de ratio-nalisation dans laquelle le e-lear-ning s’est lancé dès sa création.En France, les experts sont par-

tagés sur les perspectives de voiraboutir un projet global de norma-lisation du e-learning. Les uns,comme Bernard Blandin17, esti-ment que “ça ne se fera jamais,parce que ça ne sert à rien”, à partles intérêts de quelques-uns. MaisJacques Naymark18, au Fffod, estplutôt d’un avis contraire. Il penseque la France est exclue des enjeuxmondiaux, et qu’elle devra en subirles conséquences si elle ne réagitpas rapidement.De quels enjeux s’agit-il ? En

fait, il faut distinguer deux aspectsdans cette entreprise de normali-sation du e-learning.Il y a, d’une part, la standar-

disation des données, qui permetde faire transiter des contenus et derendre leur usage compatible, quelque soit l’outil de travail qu’onutilise. Le standard qui sembles’imposer aujourd’hui est le Scorm(sharable content object referencemodel), conçu par l’AICC (aéro-nautique). Le Scorm s’arrête à lagestion des parcours des individus,et ne permet pas d’ordonnancerdes groupes ni des dispositifs. Cequi pose davantage de problèmes,et laisse mieux entrevoir les enjeuxculturels et commerciaux, c’est quecertains souhaiteraient aujourd’huinormaliser l’ensemble du proces-sus de fabrication du e-learning,c’est-à-dire les architectures et lescontenus, certes, mais également lamanière de “tracer” l’utilisateur, le

vocabulaire employé, la descriptiondes compétences, le travail colla-boratif, etc.Devant cette montée en force

de différents lobbies mondiauxpour imposer leurs critères, desprofessionnels ont réagi en Franceet on rédigé le “Référentiel desbonnes pratiques en FOAD”(RBP -Afnor), en partant du prin-cipe que ce qui devait normalementprésider aux choix méthodolo-giques et techniques des disposi-tifs e-learning, c’était l’objectif, oules objectifs, poursuivi(s). D’où lanécessité de formuler ces objectifset d’évaluer leur faisabilité. Ledéveloppement d’un projet dee-learning en entreprise y est décritun peu comme la mise en placed’un intranet. Il faut y associerl’ensemble des acteurs concernés(ressources humaines, responsa-bles formation, services informa-tiques, direction générale, repré-sentants du personnel, etc.), etpenser l’ensemble du système d’in-formation et de l’architecture enfonction de la cible visée. C’estcertainement par ce procédé qu’onparviendra à obtenir des cadresstructurants, menant par la suite àune meilleure analyse de risques.

Pour l’accèsà la formation desmoins formés...

Alors faut-il avoir peur due-learning ? Non, bien au

contraire. Cependant, il susciteencore de trop grandsmécontente-ments19. Ceux-ci sont principale-

17“La normalisation

des technologies

de l’information pour

l’apprentissage, l’éducation

et la formation”.

Fffod, juin 2004.

18“Qu’est-ce

qu’une norme ?”

http://tfs.lorraine.afpa.fr/

ilias3/start.php

19En 2006, une enquête de

la Cegos portant sur 1 000

salariés de grands groupes

indiquait que 18 % d’entre

eux seulement étaient

pleinement satisfaits de

la formation qu’ils avaient

suivie en e-learning.

D o s s i e r

ment dus à l’inadaptation de l’offreaux attentes des apprenants et à laqualité insuffisante de la fonctiontutorale.Mais le bémol le plus grave est

qu’il n’a pour l’instant pas plusfavorisé que tout autre moyen oudispositif, l’accès à la formationpour les moins formés, principale-ment les salariés des PME. Uneétude de l’Agefos-PME révélait,l’année dernière, que 75 % de cessalariés n’avaient suivi aucune heurede formation depuis trois ans.Pour que le e-learning réponde

davantage aux besoins des moinsformés, on pourrait s’appuyer surun chercheur écossais, GrahamAttwell, qui considère qu’“unchangement dans les politiquesde financement actuelles pourpromouvoir et encourager un plusgrand nombre de petits projetsfondés sur des communautés depratique et s’appliquant plusintensément sur de moins longuespériodes présenterait un avantagecertain”.Cela, explique-t-il, “mettrait en

valeur l’apprentissage fondé surle travail plutôt que les cours àdistance. Cette évolution permettraiten outre de développer et de tirerparti des processus d’apprentissageinformels. Au lieu de s’en remettreà des organismes de formationexternes ou à des fournisseurs dematériel d’apprentissage pour seprocurer des programmes d’ensei-gnement, les décideurs devraientprendre davantage en considérationles employés des PME et lesconsidérer comme des fournisseurs– ou « transmetteurs » – de savoirs.Le développement des compétencesdans les PMEest, en effet, fondé surla connaissance, les qualificationset le comportement des employéseux-mêmes.” Àméditer...

Michel Lisowski

fonctionnements d’un dispositif dee-learning en entreprise. C’est trèscertainement à partir d’un change-ment de perception de la formationque les solutions pour parvenirà l’établissement de modèleséconomiques émergeront.

très probablement la fonction RHet, à coup sûr, l’informatique. Laséparation traditionnelle de cesfonctions et probablement despouvoirs qui y sont attachés laisseaugurer beaucoup de difficultés lors-qu’on ambitionne de rationaliser les

ACTUAL ITÉ DE LA FORMAT ION PERMANENTE N° 210 • CENTRE INFFO

03. Dossier 210 pp.5-56:11•Études 79-93 29/09/08 10:40 Page 45

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@55ACTUAL ITÉ DE LA FORMAT ION PERMANENTE N° 203 • CENTRE INFFO

M u l t i m é d i @

Panorama des outils et systèmessynchrones en formation

Éric Goyard, chargé

d’études au département

Multimédia du Centre Inffo,

est également consultant

associé au GIE Média T.

Ses activités sont

principalement orientées

vers l’accompagnement de

dispositifs de formation et

la conduite de projets

FOAD (Campus Veolia,

France 3, CFA d’Île-de-

France). Il assure

également des fonctions

de veille sur les nouvelles

technologies à vocation

formative et de

professionnalisation des

acteurs mobilisés

(formateurs, responsables

de formations, formateurs

et intervenants

occasionnels, maîtres

d’apprentissage, tuteurs).

Jean Vanderspelden,

expert en ressources

multimédias pédagogiques,

est animateur du réseau

national des Ateliers de

pédagogie personnalisée

(APP).

Par Éric Goyard et Jean Vanderspelden

L’impact des technologies surl’organisation des systèmesde formation ne se discute

plus. Le processus de numérisationpermet aujourd’hui de coder, stoc-ker, traiter et transporter, instanta-nément si nécessaire, des informa-tions de nature très différentes : texted’abord, puis le son et la vidéo, etaussi, des fichiers. La sphère de l’hy-permédia s’installe partout. La hautecapacité de traitement des ordina-teurs permet de déployer de nou-velles applications dans le champ dela formation ouverte et à distance(FOAD)1.

Dans un premier temps, onpense spontanément aux applica-tions de communication synchroneentre humains : le maître et son dis-ciple, l’enseignant et son élève, leprofesseur et son étudiant, le tuteurface à son apprenti, le formateuravec l’apprenant, et enfin, entre lesapprenants eux-mêmes. Avec l’arri-vée d’internet, on a vu apparaître denouveaux outils de dialogue syn-chrones, basés toujours sur l’oral,mais aussi, plus surprenant, sur lesupport écrit tel que le “chat” ou le“tableau blanc”. Ces outils sont inté-ressants puisqu’ils bouleversent assez

largement le paradigme universelqui consiste à penser que les échan-ges synchrones sont uniquementoraux, et que seul l’écrit permet ladésynchronisation des échanges. Onse place ici, soit dans la logique demédiation distante, soit dans lalogique de l’apprentissage collabo-ratif. Avec le “chat”, la communi-cation synchrone est écrite !

Un autre aspect, peut-être moinsvisible dans un premier temps, maistout aussi important, est en train demodifier le fonctionnement des sys-tèmes d’information, dont celui dela formation. On y voit, de plus en

En formation, les outils et les systèmes “synchrones” permettent le développement desituations d’apprentissage nouvelles. Éric Goyard et Jean Vanderspelden dressent unetypologie de ces différents outils et systèmes en formation, et décrivent leur appropiationpar les acteurs de la FOAD et les apprenants.

1Voir “9e état des lieux sur

les outils synchrones pour

la FOAD” - production

collective coordonnée par

Algora, janvier 2006.

Disponible à l’adresse

http://ressources.algora.or

g/frontblocks/news/papers.

asp?id_papers=1534

Typologie des outils et systèmes synchronesOutils de médiation Système de régulation

inter-personnels inter-machines

Communication • messagerie instantanée Technologie • technologie “n-tier”

• IRC (Internet Relay Chat) distribuée • système de sauvegarde

• audiophonie (téléphone IP système de stockage Raid,

ou réunions téléphoniques) (Redundant arrays of

• visiophonie inexpensive disks)

Partage • partage d’applications Communication • “net-Eai” et “Web-services”

Prise en main • “tableau blanc” inter-processus • gestion distribuée

• échange de données de production industrielle

Espace de travail • plateforme Échanges • “peer to peer” (P2P)

ou d’apprentissage de formation synchrone de données

collectif • outil de création de contenus

• simulateur

et plateforme de jeux

Outil d’aide • “pager” (savoir qui est Partage • calculs distribués

à la gestion en ligne) de ressources

des relations • agenda partagé “machines”

synchrones (prise de rendez-vous)

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sieurs réseaux) : Gaim, Trillian, Xfire(pour les joueurs en ligne), MirandaInstant Messenger, Omega Messen-ger, Pandion, Exodus).

• Quelques outils à usage interne(ces outils fonctionnent sur un réseauintranet) : Akeni, Softros Messenger,FlashDeli.

Le système de communicationChat (“chattering”, bavardage enfrançais ou clavardage en québécois)permet à deux ou plusieurs person-nes de dialoguer de façon synchronepar écrit. Comme dans ce type decommunication, on perd toutes lesinformations relevant du langagenon-verbal (rire, geste d’humeurs,etc.), les utilisateurs ont inventé dessignes, “les smileys”, afin de réin-troduire, dans les discussions enligne, ces informations essentiellespour la compréhension d’un mes-sage (d’après plusieurs études3, dansle cadre d’un échange synchrone enprésence, la gestuelle impacte à 32 % la communication, le ton dela voix 38 % et le message (les mots)7 %). Comme pour la messagerieinstantanée, ce dispositif de commu -nication s’appuie sur des réseaux(IRC - Internet Relay Chat) et des logiciels.

• Quelques réseaux IRC : Andro-mède, Cybernet-fr, easyRc.net, EpiK-net, EuropNet, Ircube, Undernet.

• Quelques logiciels de Chat(clients). Ces logiciels peuvent utiliser

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plus, les machines2 communiquerdirectement entre elles, et defaçon synchrone. Cette techniquevise à éviter notamment les problè-mes de réplication et de mise à jourdes bases de données lorsque cel-les-ci sont dupliquées. Par exemple,une plateforme, ou un portail detéléformation, est connecté entemps réel à la base de données duservice de gestion des ressourceshumaines de l’entreprise, à une ouplusieurs bases de ressources péda-gogiques, ainsi qu’à un système d’in-formation externe. Dans ce derniercas, il s’agit de la logique “peer topeer” où plusieurs machines échan-gent automatiquement des donnéesentre elles dès leur mise en fonction,quel que soit leur “statut” dans l’architecture globale du systèmed’information.

Ainsi, le synchrone, “en mêmetemps” ou “dans le même laps detemps”, ne concerne pas que lacommunication, mais aussi l’orga-nisation des systèmes en tempsréel ! En formation, les outils et lessystèmes synchrones permettent demettre en place des situations d’ap-prentissage nouvelles ; tant sur unplan communicationnel qu’organi-sationnel. Pour y voir plus clair, nousproposons, dans cet article, d’abordune typologie illustrée de ce doubleaspect de la “synchronicité” en for-mation, puis quelques remarques surla manière dont les acteurs de laFOAD et les apprenants sont en trainde prendre en main, en formation,ces nouveaux outils et systèmes syn-chrones.

Outils de médiationinterpersonnels

Communication

La messagerie instantanée(instant messenging) est un moyend’échanger des messages textuelscourts en temps réel. Il faut distin-guer les réseaux de messagerieinstantanée et les logiciels qui per-mettent de les utiliser. Souvent, les

propriétaires des réseaux baptisentleur propre logiciel du nom de leurréseau. Par exemple, le réseau deMicrosoft est nommé MSN (Micro-Soft Network) et le logiciel associé“MSN Messenger” (pour devenirrécemment “Live Messenger”). Il esttoutefois possible d’utiliser d’autreslogiciels pour se connecter à MSN,par exemple Gaim. Pour utiliser ceservice de l’internet, il faut êtreconnecté et identifié par un réseau.Une inscription, la plupart du tempsgratuite, à un réseau est donc unpréalable. Souvent, les logiciels per-mettent à l’utilisateur de savoir quiest connecté. Cette information peutêtre publique (tous les utilisateurs duréseau peuvent lire la liste des“connectés”) ou réservée (les utili-sateurs choisissent ceux à qui cetteinformation est distribuée).

• Quelques réseaux et outilsassociés : ICQ, Google Talk, Jabber,AIM (AOL Instant Messenging),Yahoo Messenger récemment asso-ciée à MSN Messenger (Live Mes-senger).

• Quelques outils permettantd’utiliser une messagerie instanta-née sans installation de logicielsdédiés (l’usage est possible à partird’une page internet consultée via lenavigateur habituel de l’utilisateur) :eBuddy, Meebo, Mabber.

• Quelques outils multi-réseaux(en capacité de se connecter à plu-

2On entendra par “machine”,

l’ensemble des matériels

et logiciels composant un

système d’information.

3La communication

non verbale, les gestes

et leur perception. Paris,

ESF, 2006.

DR

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sur des systèmes d’audio conférenceou de visioconférence, de vote endirect, etc. Les classes en ligne ouclasses virtuelles fonctionnent sur lesoutils de communication synchrone,car elles correspondent, à quelquesnuances près, à la situation de “faceà face”. Les formateurs et les appre-nants peuvent échanger ensemble,à distance, mais en même temps. On peut citer, à titre d’exemple, les plateformes synchrones suivantes :LearnLinc, Centra ou T3W.

Aide à la gestion des relations synchrones

Pour échanger de façon syn-chrone, il faut être disponible dansun même laps de temps. Il peut êtreutile aux protagonistes d’une tellerelation de prendre rendez-vous, desavoir qui est en ligne, de connaîtrele type de connexion internet qu’uti -lisent ses interlocuteurs, etc. La fonc-tion “pager” permet à chacun desavoir qui est connecté à internetet/ou disponible. Cette fonction estdésormais présente dans tous lesoutils de messagerie instantanée. Laprise de rendez-vous peut être réali-sée à partir d’un agenda collectif,mis en place par exemple avec l’aided’un Wiki ou par un outil dédié telque Net@genda.

Systèmes de régulation inter-machines Technologie distribué

Exemple des technologies“n-tier”

“Tier” est un terme anglais quisignifie “couche”. Il s’agit ici de scin-der une application informatique enplusieurs “couches” et, d’installersur plusieurs serveurs les différentsensembles de tâches ainsi définis.Par exemple, une plateforme de télé-formation mettra alors en œuvre unserveur dédié à la sécurisation desinformations circulant sur internet,un autre serveur dédié à la gestion

tous les réseaux IRC disponibles :Aerial Chat, Encrypted Chat, BirdChat, MyIRC, Microsoft Chat.

• Quelques logiciels à usageinterne (ces outils fonctionnent surun réseau intranet) : IPX Local Chat,Intranet Chat, Boogy Chat, SecureNetwork Chat.

• Quelques logiciels pour instal-ler un chat sur un site web : ChatBlazer, FeedBack Chat, 12PlanetChat serveur, Dialogoo Chat.

L’audiophonie est une conver-sation orale entre deux ou plusieurspersonnes. Techniquement, les inter-locuteurs utilisent chacun un ordi-nateur connecté à internet et dotéd’une carte son, d’un casque et d’unmicro. Des passerelles existent entrele réseau IP (internet) et le réseautéléphonique. Ces passerelles per-mettent d’appeler, à moindre coût,une personne sur son téléphone classique à partir d’un ordinateurconnecté.

• Quelques logiciels d’audio-phonie (la plupart des clients de mes-sagerie instantanée permettent l’au-diophonie, ils ne sont pas réinscritsdans cette liste) : Skype, InternetPhone, Roger Wilco, Picophone.

Les systèmes de visiophonieintègrent à la fois le son et l’image.Pour utiliser ce service, il faut dispo-ser d’un micro-ordinateur multimé-dia, d’une connexion à internet debonne qualité, d’une webcam etd’un logiciel dédié. Une visiophonies’effectue, en général, de point àpoint (deux interlocuteurs). Pourmettre en relation plusieurs person-

nes par ce biais, il faut soit une trèsbonne liaison internet pour l’en-semble des interlocuteurs, soit utili-ser un dispositif dédié assez coûteux(pont). En couplant un des ordina-teurs à un vidéo-projecteur, il est pos-sible qu’un interlocuteur puisse inter-venir pour un groupe de personne.

• Quelques logiciels de visio-phonie par internet : CU Seeme, LiveCom, i-Visit, WebCam 32, CamFrog,Eyeball, ShareVision, Maratech.

Partage et prise en main à distance

Le partage d’application per-met à un utilisateur de “prendre lamain” sur un logiciel ou sur un sys-tème à distance. Conçue à l’originepour faciliter la maintenance des sys-tèmes, un technicien “pouvant inter-venir à distance”, cette fonctionna-lité trouve toute sa place dans unsystème de formation à distance. Letechnicien est le formateur (ou télé-formateur), la technique est la péda-gogie relationnelle !

• Quelques logiciels de prise enmain à distance : VNC, Bosco, ReotePC administrator, Assistance Pro,Remote task manager, x-Windows,PC Anywhere, Inquiero et SparkAngels.

Intégré à la plupart des outils demessagerie instantanée, le tableaublanc permet à plusieurs utilisateursdistants de composer un texte ou ungraphique à distance.

L’échange de données permetde transférer un fichier à destinationd’un ou plusieurs interlocuteurs distants (FTP, pour File transfertprotocol).

Création, apprentissage ettravail collectif

Certaines plateformes intègrentdes outils qui rendent possible leséchanges en direct. Les “outils par-tagés” permettent notamment à unformateur et à un apprenant à dis-tance d’intervenir sur un mêmedocument en même temps. Cesoutils facilitent ainsi l’explicitation.Les plateformes peuvent s’appuyer

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DR

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de l’affichage des informations, unautre encore à la gestion des basesde données, etc. Dans ce systèmebasé sur le principe de distributiondes tâches, chacune des machinescommunique étroitement et entemps réel avec les autres ; l’inter-dépendance est très forte.

Communication inter-processus

Net-Eai et Web-services Ici, les échanges d’informations

ne se réalisent plus à l’échelle d’uneapplication, par exemple une plate-forme de téléformation, mais à l’échelle de l’architecture globaled’un dispositif. Par exemple, notreplateforme de téléformation sera en“relation” permanente et synchroneavec le système informatique dédiéà la gestion des personnels pour cap-ter ou inscrire certaines informationscorrespondantes aux apprenants oufuturs apprenants, à une base de res-sources pédagogiques externe touten conservant la possibilité de sui-vre les activités d’un apprenant, àdiverses sources externes d’infor-mations qui, placées dans uncontexte favorable, peuvent devenirdes éléments formatifs, etc. L’XMLest l’outil qui permet la constructiond’un tel réseau de canaux de com-munication synchrone.

Échanges de données

Peer to peer La logique du peer to peer est

très simple. Un ordinateur connectéà internet peut à la fois être serveurde ressources (c’est-à-dire qu’il esten capacité de distribuer des don-nées, mettre à disposition son impri-mante pour un autre ordinateur duréseau, etc.) et en même tempsclient (c’est-à-dire qu’il peut capterdes données provenant d’autresmachines). Comme pour les outilsde messagerie instantanée, il fautdistinguer les réseaux (e-Donkey,Gnutella, BitTorrent, FastTrack, etc.)et les outils (eMule, Shareaza, Bit-Comet, Soulseek, etc.).

Bien souvent, ces technologiessont utilisées pour échanger des titres musicaux ou des films, maisrien ne nous empêche de les utiliserpour échanger ou distribuer des res-sources pédagogiques ! Très efficacedans la distribution du contenu, leP2P est de plus en plus utilisé dansle monde multimédia. Quelquessociétés exploitent d’ores et déjà cestechniques synchrones pour rem-placer les diffusions en streaming(www.1-click.com).

Partage de “ressourcesmachines”

Calculs distribués Le principe du calcul distribué,

particulièrement utile dans le mondescientifique, mais absent dans le sec-teur de la formation, est d’exploiterles ressources d’un nombre virtuel-lement infini d’ordinateurs, en répar-tissant les charges sur chacun d’en-tre eux et en organisant de façonautomatique la collecte des résul-tats. Popularisées par le projetSeti@home, qui vise à la découvertede communications extra-terrestres,les grilles de calculs distribuées seretrouvent dans un nombre crois-sant de projets d’importance plus immédiate. Ainsi, Folding@home(http://folding.stanford.edu/), réalisépar des chercheurs de l’Université deStanford, étudie des sujets pointus :le repliement des protéines (“fol-ding”), les repliements anormaux,l’agrégation des protéines et les maladies liées.

Pour un formateur, l’usage desfonctionnalités synchrones dans sespratiques professionnelles peutdécouler, soit d’un choix d’uneéquipe restreinte pour ajuster le suivides apprenants sur un territoire avecessentiellement des outils légers, soitd’un choix d’une organisation plusconséquente, reposant sur des tech-nologies avancées. Dans le premiercas, le coût de déploiement desoutils synchrones reste marginal, s’il s’appuie sur des technologies reposant sur l’usage banal des

connexions internet. Dans le secondcas, la mise en place des technolo-gies avancées requiert un investis-sement nettement plus significatifqui ne peut se justifier que sur unusage démultiplié. L’émergence desoutils synchrones comme “outils desmédiations interpersonnelles” oucomme “systèmes de régulationinter-machines” s’ajustera en fonc-tion de la taille et l’ambition desdispositifs mis en place. La montéeen puissance systématique desréseaux haut débit, ou très hautdébit, et la mise en place de la normeIPv64 sur le réseau internet accélè-rent la convergence de ces deuxpans : outils et systèmes synchrones.Cette convergence va générer ; entreautre, une nouvelle forme de “for-mation ouverte et à distance” queles anglo-saxons ont déjà baptisée “m-learning”5, pour “apprentis-sage mobile”.

Dans cette prochaine configu-ration que sous-tend le concepteuropéen d’“apprentissage tout aulong de la vie” (au profit de la per-sonne apprenante selon ses besoinset son projet, à toute occasion pos-sible, dans tous lieux appropriés età tout moment opportun), il n’estpas sûr que l’écran du micro-ordi-nateur, même portable, garde long-temps son monopole d’usage faceà l’écran d’un autre auxiliaire tech-nologique, très synchrone et trèsmobile, qu’est le téléphone porta-ble ou les assistants personnels PDAmultifonctions, dont la géo-locali-sation “GPS”. Dans tous les cas defigure, la plus-value des usages enformation des outils synchrones, lesplus sophistiqués possibles, ne seraréelle que s’ils participent, dans desparcours de formation plus ou moinstutorés, au renforcement simultané,de l’autonomie d’apprentissage del’apprenant (indépendance) et de sacapacité d’interagir adéquatementavec ses environnements (dépen-dance).

Éric Goyard et Jean Vanderspelden

4Voir DVD vidéo pour PC et

Mac “IPv6, le nouvel

internet”, DVD Book

d’e-formation et de

sensibilisation aux enjeux

d’IPv6. CTN & ISI Caen.

Institut supérieur de l’inter-

net (ISI-ingenium), 17, rue

Claude-Bloch, BP 5186,

14032 Caen cedex. Site :

www.isi.unicaen.fr/ctn.php

5Voir diaporama de la

conférence de Martin

Good, président de CTAD

(Cambridge training and

development) :

“De l’enseignement assisté

par ordinateur au

m-learning :

les technologies facilitent-

elles des apprentissages

autonomes ?” 7e colloque

européen de l’autoforma-

tion à l’Enfa de Toulouse,

mai 2006.

PPT téléchargeable sur

www.enfa.fr/autoforma-

tion/rub-

pres/martingood.ppt

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009

Repères bibliographiques

I - Etat de l’art de la FOAD II - Conditions de sa mise en œuvre dans l’entreprise et retours d’expériences III - Outils et méthodologie en FOAD

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009 I - Etat de l’art de la FOAD " iLearning Forum " ne connaît pas la crise Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 736, 16-31 décembre 2008, p. 13 Lire l’article dans le dossier documentaire Situation réelle et perspectives pratiques pour les formateurs en formations ouvertes Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 724, 16-30 mai 2008, p. 13 7èmes rencontres du Fffod : formation ouverte et à distance, la " nouvelle donne " Dossier réalisé par Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 722, 16-30 avril 2008, pp. 15-18 Lire l’article dans le dossier documentaire Droit à l’éducation dans le monde : le rôle de l’enseignement à distance et du e-learning Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 720, 16-31 mars 2008, p. 13 Tuteur à distance, entre fonction et métier Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 719, 1-15 mars 2008, p. 23 Le portail T@d : http://www.tutoratadistance.fr E-ressources humaines : la formation en ligne décolle Anne-Cécile Geoffroy ; Sabine Germain (coord.) Liaisons sociales magazine, n° 89, février 2008, pp. 61-68 Formation ouverte et à distance en Nord-Pas-de-Calais Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 716, 16-31 janvier 2008, p. 23 De l’état du e-learning, selon ilearning Forum 2008 Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 715, 1-15 janvier 2008, p. 15 Le e-learning progresse dans les entreprises, mais les modules mixtes sont plébiscités Knock Billy Inffo flash, n° 709, 1-15 octobre 2007, p. 18 E-learning : où en est-on ? Michel Lisowski Actualité de la formation permanente, n° 210, septembre-octobre 2007, pp. 40-45 Lire l’article dans le dossier documentaire La FOAD en Basse-Normandie Point Virgule, n° 37, avril 2007, pp. 42-56 http://errefom.proxyrbl.com/documentation/pdf/pv37.pdf

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009 Journée d'études du Fffod : la FOAD a rendez-vous avec l'alternance Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 697, 1-15 mars 2007, p. 18 E-learning : usages et pratiques dans les TPE-PME Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 696, 16-28 février 2007, pp. 14-15 L'enseignement en ligne : A l'université et dans les formations professionnelles Pourquoi ? Comment ? Jean-Michel Manderscheid Paris : De Boeck, 2007, 356 p. " La FOAD au carrefour des chemins " - Éléments de synthèse des 6èmes Rencontres nationales du Fffod à l’Hôtel de Région Aquitaine Aquitaine éducation permanente, n° 131, 2ème trimestre 2006, pp. 7-27 La qualité en e-learning : utilisation et diffusion des approches qualité en e-learning en Europe Ulf-Daniel Ehlers; Lutz Goertz ; Barbara Hildebrandt ; Jan M. Pawlowski Luxembourg : Office des publications officielles des communautés européennes, 2006, 73 p. http://www2.trainingvillage.gr/etv/publication/download/panorama/5162_fr.pdf II - Conditions de sa mise en œuvre dans l’entreprise et retours d’expériences Un dispositif d’enseignement en ligne pour les enseignants Nicolas Deguerry, Inffo flash, n° 736, 16-31 décembre 2008, p. 14 Lire l’article dans le dossier documentaire IGS s’associe au Cned pour former les managers de la fonction RH Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 734, 16-30 novembre 2008, p. 11 L’Afpa Auvergne fait entrer la FOAD dans la formation des maçons Béatrice Delamer Inffo flash, n° 732, 16-31 octobre 2008, p. 24 Le recours au e-learning dans les entreprises reste modeste Knock Billy Inffo flash, n° 731, 1er-15 octobre 2008, p. 14 Les formations "mixtes" séduisent Laurent Gérard Entreprise & carrières, n° 920, 16-22 septembre 2008, p. 7 Mise en œuvre d'une plateforme e-learning chez Air France KLM Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 728, 1-31 août 2008, p. 9

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009 Hygiène et sécurité en e- learning pour le textile Laurent Poillot Entreprise & carrières, n° 913, 24-30 juin 2008, p. 16 Montée en puissance de l’apprentissage " mixte " chez Telelangue Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 732, 16-30 avril 2008, p. 14 Lire l’article dans le dossier documentaire L'Alsace et Cisco France s'unissent pour réduire la "fracture numérique" David Garcia Inffo flash, n° 721, 1-15 avril 2008, p. 21 BNP Paribas : des managers formés dans un monde virtuel Hélène Truffaut Entreprise & carrières, n° 894, 19-25 février 2008, pp. 32-33 Saunier Duval se met au e- learning Laurent Gérard Entreprise & carrières, n° 889, 15-21 janvier 2008, pp. 20-21 Le déploiement de la e-formation dans les administrations françaises Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 713, 1-15 décembre 2007, p. 13 La formation tient la distance Delphine Bancaud 20 Minutes, n° 1280, 26 octobre 2007, pp. 15-20 La banque Caixa fait appel au e-learning pour gérer sa "crise de croissance" Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 710, 16-31 octobre 2007, p. 8 The Phone House choisit le e-learning pour le DIF Marie-Pierre Véga Entreprise & carrières, n° 874, 2-8 octobre 2007, p. 17 Le e-learning progresse en entreprise Laurent Gérard Entreprise & carrières, n° 871, 11-17 septembre 2007, pp. 4-5 La Fehap met la formation de ses directeurs à portée de clic Béatrice Delamer Le quotidien de la formation, n° 492, 5 septembre 2007, 1 p. Eurofactor forme ses managers européens en ligne Lydie Colders Entreprise & carrières, n° 867/868, 17 juillet – 27 août 2007, p. 15 Investir dans l'e-learning pour former ses salariés Christine Brancier Décision micro et réseaux, n° 718, 7-13 mai 2007, pp. 24-27

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009 Ces entreprises qui font le choix du elearning Laurent Gérard Entreprise & carrières, n° 852, 10-16 avril 2007, pp. 24-43 Développement des compétences : Courtepaille renforce sa politique de formation Philippe Grandin Inffo flash, n° 698, 16-31 mars 2007, p. 9 Leroy Merlin investit dans une usine à elearning Xavier Biseul 01 Informatique, 16 mars 2007, pp. 58-59 Comment la formation viendrait enfin aux salariés les moins qualifiés, ou l’utopie du e-learning dans les PME Michel Lisowski Actualité de la formation permanente, n° 206, janvier-février 2007, pp. 73-77 Mutualiser la formation en ligne de 400 filiales Anne-Françoise Marès 01 Informatique, 26 janvier 2007, pp. 48-19 E-learning, le professeur mal aimé Véronique Arène ; Hélène Truffaut ; Guillaume Belvèze Le Monde informatique, n° 1129, 6 octobre 2006, pp. 16-22 E-learning : les atouts du "sur-mesure" Laurent Gérard ; Carole Bianchi Entreprise & carrières, n° 795, 24-30 janvier 2006, pp. 12-19 E-Learning : comment réussir la mise en place d’un projet e-learning ? Livre blanc X-perteam Courbevoie : X-Perteam, 2005, 37 p. E-learning pour enseigner et apprendre : allier pédagogie et technologie Marcel Lebrun Louvain : Academia-Bruylant, 2005, 269 p. III - Outils et méthodologie en FOAD E-TV Formation, nouvelle solution de vidéoformation, personnalisable Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 724, 16-31 mai 2008, p. 14 Proxim Campus : se former aux services à la personne... chez soi Béatrice Delamer Inffo flash, n° 724, 16-31 mai 2008, p. 12 Montée en puissance de l'apprentissage "mixte" chez Telelangue Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 722, 16-30 avril 2008, p. 14 Lire l’article dans le dossier documentaire

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009 Un nouveau livre pour réussir son projet elearning Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 722, 16-30 avril 2008, p. 12 E-Tutors Portal, un site européen pour les tuteurs et les formateurs de formation à distance Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 719, 1-15 mars 2008, p. 24 Se former à la vente grâce à des jeux vidéo Gonzague Rambaud Inffo flash, n° 719, 1-15 mars 2008, p. 10 Construire son projet de formation en ligne Anne Bouthry ; Christophe Jourdain ; Gaël Bodet… [et al.] Paris : Editions d’Organisation, 2007, 283 p. E-CIT : vers un nouvel outil de formation au service de la créativité en artisanat d'art Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 709, 1-15 octobre 2007, p. 16 Le CNED-Eifad lance un nouvel outil pour les professionnels de la FOAD Gonzague Rambaud Le Quotidien de la formation, 15 octobre 2007 Le projet "P-LearNet" : une approche exploratoire des apports de "l'information diffuse" aux systèmes d'e-formation Patrick Chevalier ; Alain Derycke Actualité de la formation permanente, n° 210, septembre-octobre 2007, pp. 47-52 Hair-Be12, un "jeu sérieux" en ligne pour la formation des coiffeurs signé l'Oréal Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 707, 1-15 septembre 2007, p. 14 La start-up française Emob lance son service de vidéos de formation à la demande Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 703, 1-15 juin 2007, p. 14 http://www.emob.fr Créer et diffuser du contenu avec Syfadis et HyperOffice Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 702, 16-31 mai 2007, p. 14 Provence-Alpes-Côte d'Azur : un programme de formation en ligne pour favoriser l'emploi des jeunes Sandrine Guédon-Zadunayski Inffo flash, n° 700, 16-30 avril 2007, p. 29 Projet Leonardo ACE : une formation à distance pour les professionnels de la santé Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 698, 16-31 mars 2007, p. 12

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La formation ouverte et à distance : approches méthodologiques et techniques Session de formation du Centre Inffo les 8 et 9 janvier 2009 E-learning et "web 2.0", un couple du XXIème siècle Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 697, 1-15 mars 2007, p. 17 Expolangues 2007 : une "Boîte à outils" pour l'apprentissage des langues en entreprise Nicolas Deguerry Inffo flash, n° 696, 16-28 février 2007, p. 15 Thandem, pour réussir l'intégration des salariés handicapés Knock Billy Inffo flash, n° 688, 16-31 octobre 2006, p.14 Panorama des outils et systèmes synchrones en formation Eric Goyard et Jean Vanderspelden Actualité de la formation permanente, n° 203, juillet-août 2006, pp. 55-58 Lire l’article dans le dossier documentaire De la e-formation pour les forestiers ! Ou "comment se former en pleine forêt ?" Nathalie Even Inffo flash, n° 676, La Lettre Algora, 16-31 mars 2006, p. 3 Campus numériques, universités virtuelles, et cætera - tome 1 Laurent Petit ; François Thibault ; Turid Trebbi Distances et savoirs, n° 1 - volume 4, janvier-mars 2006, 140 p. Campus numériques, universités virtuelles, et cætera - tome 2 Laurent Petit ; François Thibault ; Turid Trebbi Distances et savoirs, n° 3 - volume 4, septembre 2006, pp. 263-442 ID-Force : une formation à distance pour les assistants familiaux Sandrine Zadunayski Inffo flash, n° 671, 16 décembre 2005 -15 janvier 2006, p.9 Ressources pédagogiques en ligne de la conception à la mise en page : guide méthodologique Sonia Rougier ; Laurence Audenet-Verrier ; Dominique Azan (coord.)… [et al.] Dijon : Educagri, 2005, 181 p. Enseignement ouvert et à distance : épistémologie et usages Imah Saleh; Soufiane Bouyahi (dir.) Paris : Hermès science publications, 2004, 312 p.

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