Dossier documentaire. 1 2 3 4 5 6 7 Fresque de Giotto, Le jugement dernier, chapelle Sainte- Marie de lArena, Padoue, 1302-1304 8 Giotto, Le rêve

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  • 7 Fresque de Giotto, Le jugement dernier, chapelle Sainte- Marie de lArena, Padoue, 1302-1304 8 Giotto, Le rve d'Innocent III, voyant en songe Franois qui soutient l'glise du Latran sur le point de s'crouler, vers 1290, Assise
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  • 9 Bernard Gui : la secte des Vaudois (1170-1215) De la secte des vaudois et premirement de ses origines et de ses dbuts. La secte et l'hrsie des vaudois ou pauvres de Lyon prit naissance vers l'an du Seigneur 1170. Son auteur et responsable fut un habitant de Lyon nomm Vauds, d'o le nom de ses sectateurs. Il tait riche, mais, ayant abandonn tous ses biens, il se proposa d'observer la pauvret et la perfection vanglique l'instar des aptres. S'tant fait traduire en langue vulgaire les Evangiles et quelques autres livres de la Bible ainsi que quelques passages tirs des saints Augustin, Ambroise, Jrme et Grgoire, distribus sous des titres que lui et ses partisans appelrent sentences. Il se mit les lire avec beaucoup d'assiduit mais sans y comprendre grand-chose, de sorte que, gonfls d'orgueil, bien qu'ils fussent peu instruits, ils finirent par usurper la fonction des aptres ; pchant de prsomption, ils osrent prcher l'Evangile dans les rues et sur les places publiques. Ledit Vauds fut suivi par un grand nombre de disciples des deux sexes, qu'il envoyait son tour prcher en les rendant ainsi complices d'une telle prsomption. Ces gens, bien qu'tant ignorants et illettrs, parcouraient les villages et pntrant dans les maisons, les hommes comme les femmes, prchant sur les places et mme dans les glises, les hommes surtout, ils rpandirent partout autour d'eux une foule d'erreurs. Convoqus par l'archevque de Lyon, le seigneur Jean Belles-Mains, qui leur interdit d'tre si prsomptueux, ils refusrent de lui obir, soutenant, pour pallier leur folie, qu'il fallait obir Dieu plutt qu'aux hommes, car Dieu avait enjoint aux aptres de prcher l'Evangile toute crature. C'est ainsi que, s'appliquant eux-mmes ce qui tait rserv aux aptres, dont ils se proclamaient les imitateurs et les successeurs par une fausse profession de pauvret et sous l'image dguise de la saintet, ils mprisaient prlats et clercs, parce qu'ils taient pleins de richesses et vivaient dans les dlices. Aussi, dsobissants par leur arrogante usurpation de l'office de la prdication, et puis coutumaces, furent-ils excommunis et bannis de leur ville et leur patrie. Finalement, convoqus au concile qui se tint Rome avant celui du Latran, ils y furent jugs comme schismatiques entts et ensuite condamns comme hrtiques. S'tant multiplis et rpandus dans la province et les rgions voisines jusqu'aux confins de la Lombardie, spars et retranchs de l'Eglise, ils se mlrent d'autres hrtiques, dont ils absorbrent les erreurs, de sorte qu'ils mlrent leurs lucubrations les erreurs et les hrsies des hrtiques antrieurs . Source : Bernard Gui, Manuel de l'Inquisiteur, d. G. Mollat, t.1, Paris, 1926, Les Classiques de l'histoire de France au Moyen Age , p. 34-39.
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