L’armée de l’air accueille son premier A330 Phénix

BASE AÉRIENNE 125 D’ISTRES VENDREDI 19 OCTOBRE 2018

DOSSIER DE

PRESSE

S O M M A I R E

PROGRAMME DU VOYAGE DE PRESSE LES FORCES AÉRIENNES STRATÉGIQUES LE COMMANDEMENT DES FORCES AÉRIENNES STRATÉGIQUES L’AIRBUS 330 MRTT PHÉNIX LA BASE AÉRIENNE 125 D’ISTRES LA 31E ESCADRE DE RAVITAILLEMENT EN VOL ET DE TRANSPORT STRATÉGIQUE LE GROUPE DE RAVITAILLEMENT EN VOL 02.091 « BRETAGNE » LA FLOTTE DES BOEING C-135 LE RAVITAILLEMENT EN VOL DANS LES OPÉRATIONS EXTÉRIEURES LE GROUPE DE RAVITAILLEMENT EN VOL DANS LES OPÉRATIONS AÉRIENNES BIOGRAPHIE DES AUTORITÉS

p.3

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p.17 à 20

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VOYAGE DE PRESSE

13 h 25 : arrivée de la Ministre des armées 13 h 45 : intervention du chef d’état-major de l’armée de l’air 13 h 55 : défilé aérien d’un C135, d’un A330 MRTT Phénix et de deux Rafale B 14 h 00 : allocution de la Ministre des armées 14 h 20 : arrivée de l’A330 Phénix au roulage, baptême par les pompiers de l’air, survol 3 Alphajet PAF 14 h 25 : visite Phénix par la Ministre des armées et autorités 15 h 10 : visite et inauguration du hangar MRTT, tableaux opérationnel, infrastructure et soutien 16 h 10 – 17 h 00 : micros tendus – échanges avec les personnels de la base – rafraîchissement.

P R O G R A M M E *

*les horaires sont susceptibles d’évoluer

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LES FORCES AÉRIENNES STRATÉGIQUES

PRÉSENTATION Composante nucléaire permanente de la force de dissuasion nucléaire, les Forces aériennes stratégiques (FAS) assurent, sans discontinuité depuis 1964, la posture nucléaire avec des atouts spécifiques et complémentaires à ceux de la Force océanique stratégique.

HISTORIQUE Les forces aériennes stratégiques auront 55 ans le 14 janvier 2019. Quatre années à peine après l’opération Gerboise Bleue, l’explosion de la première bombe atomique française, le 13 février 1960 à 7 heures, à Regganne (désert du Sahara), première démonstration de la maîtrise française de la puissance nucléaire, le décret n°64-46 signé par le président Charles de Gaulle créé, le 14 janvier 1964, le commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS). Ce court document de huit articles, validé en Conseil des ministres, attribue au président de la République en sa qualité de chef de l’État le pouvoir d’engager les forces nucléaires mais également de pouvoir définir les objectifs de ces dernières en sa qualité de président du conseil de défense et de chef des armées. Concrétisation d’un long cheminement entrepris depuis mai 1939, la France devient officiellement un état doté d’une arme atomique. Il officialise le vœu présidentiel d’une indépendance nationale au travers de sa force de frappe afin de redonner à la France « le rang qui est le sien ». CHAÎNE DE RESPONSABILITÉS La dissuasion nucléaire est la clef de voûte de la stratégie de défense et de sécurité de la France. Cette mission, ininterrompue donc depuis bientôt 55 ans, permet au président de la République de garantir en toutes circonstances la liberté d’appréciation, de décision et d’action de la France dans ses responsabilités internationales. Les FAS garantissent de manière permanente le contrat de posture qui leur et assigné par le président de la République. Dans ce cadre, sous l’autorité du chef d’état-major des armées qui prépare les plans d’emploi, les directives opérationnelles et fait exécuter les opérations nécessaires à la mise en œuvre des forces nucléaires, le général commandant les FAS est responsable de la mise en condition opérationnelle des moyens dont il dispose et du suivi de l’exécution des missions. Les FAS apportent par ailleurs un soutien à la Force aéronavale nucléaire, conduisent des missions de transport d’éléments d’armes nucléaires et mettent en œuvre des moyens de transmission spécifiques au profit des deux composantes de la dissuasion.

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COMMANDEMENT DES FORCES AÉRIENNES STRATÉGIQUES

PRÉSENTATION DU CFAS Pour exercer ses responsabilités à la fois organiques et opérationnelles, le général commandant les Forces aériennes stratégiques (FAS) dispose : - d’un état-major sur la base aérienne 107 de Villacoublay ; - d’un centre d’opérations (COFAS) à Taverny (COFAS de dévolution à Lyon – Mont

Verdun) assurant le suivi permanent des moyens, la capacité de réaliser une montée en puissance immédiate de ces moyens, la planification et la conduite des missions ;

- d’unités aériennes : • deux escadrons de chasse équipés de Rafale B disposant d’une cinquantaine

d’appareils stationné sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier ; • le Groupe de Ravitaillement en vol (GRV) 02.091 « Bretagne », mettant en

œuvre 14 C135 stationné sur la base aérienne 125 d’Istres ; - d’une unité de transport d’éléments d’armes stationnée à Avord ; - de trois bases aériennes à vocation nucléaire (BAVN) qui abritent chacune un dépôt

d’armes et une zone d’alerte au profit des Rafale. Les C135, et à terme le Phénix, prennent l’alerte sur les bases aériennes d’Istres, Avord, Evreux, Mont-de-Marsan et Solenzara. Ces sites disposent de moyens de transmissions nucléaires protégés, durcis et redondants qui permettent d’acheminer les ordres exceptionnels et opérationnels.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

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L’A330 MRTT PHÉNIX

INTRODUCTION L’accueil du premier Phénix ce vendredi 19 octobre 2018 ouvre de nouvelles perspectives à l’armée de l’air. Dans la dynamique de la loi de programmation 2019-2025 et du projet de loi finances 2019, l’Airbus A330 MRTT (Multi Role Tanker Transport) Phénix viendra progressivement remplacer la flotte des Boeing C-135, entrés en service en 1964, dont la déflation est programmée à partir de 2020. Il concourt directement à l’ensemble des cinq fonctions stratégiques du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Acteur essentiel de la mission de dissuasion nucléaire aéroportée, le Phénix assurera par ailleurs les missions de ravitaillement en vol, de capacités conventionnelles, de transport de personnel et de fret, d’évacuation aéromédicalisée et de relais de communication et de renseignement.

MODERNISATION DU RAVITAILLEMENT EN VOL ET DE LA FLOTTE DE TRANSPORT STRATÉGIQUE Le Phénix constitue pour l’armée de l’air un nouveau système de combat comprenant l’appareil, ses systèmes embarqués, des infrastructures au sol, un système de préparation de mission et un simulateur de mission très sophistiqué, qui permet de recréer des scénarios complexes. Il remplacera la flotte du groupe de ravitaillement en vol « Bretagne» (11 C-135FR et 3 KC-135 RG) ainsi que celle de l’escadron de transport 03.060 « Esterel » (3 A310 et 2 A340).

EN QUELQUES CHIFFRES

Envergure : 60,3m Longueur : 58,8m Hauteur : 17,4m

110 tonnes de carburant

Mach 0,86 40 tonnes de charge utile

Jusqu’à 272 passagers

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L’A330 PHÉNIX : QUAND DISSUASION RIME

AVEC OPTIMISATION ET DIVERSIFICATION

MULTIPLICATEUR DE FORCE Pour assurer une capacité de combat cohérente, l’armée de l’air intègre un nouveau système d’armes : le Phénix. Ce nouvel appareil garantira la réactivité, l’allonge et l’endurance nécessaires pour assurer principalement les missions de dissuasion, de permanence (protection de l’espace aérien) et d’intervention. Le Phénix est muni d’une perche rigide ventrale et les nacelles souples sous voilure et les spécificités techniques, liées à la dissuasion nucléaire, raison d’être des ravitailleurs de l’armée de l’air. Clé de voûte de toutes les opérations aériennes, le ravitaillement en vol connait une indéniable rupture en particulier avec le Phénix, en particulier, capable de décoller quasi systématiquement avec la masse maximale, il disposera de meilleures performances que le C-135 mais aussi d’une meilleure disponibilité. Il offrira ainsi un temps disponible sur zone supérieur pour les avions de chasse. Dans un conflit, l’efficacité du couple Phénix/ Rafale sera considérablement augmentée par rapport au couple C-135 / Mirage 2000N. Il confortera la capacité de projection de puissance et de force, en effectuant des missions de transport de passagers et de fret (40 tonnes à 7000km), condition sine qua non de la capacité d’intervention de l’armée de l’air et par conséquent, de la France. Le Phénix pourra également mener des missions d’évacuations aériennes stratégiques médicalisées avec le kit Morphée (modules de réanimation pour patient à haute élongation d’évacuation), déjà utilisé sur les actuels Boeing C-135 mais adapté à ce nouveau vecteur. Véritable vecteur d’interopérabilité, le Phénix est pleinement intégré dans la bulle de la liaison de données tactiques L16, moyen d’échanges incontournable dans la conduite des opérations aériennes. Système fédérateur, il peut aussi servir de relais de communication (par satellite avec le deuxième standard) et de renseignement, avec une capacité de réception, de traitement et de diffusion des données reçues. Polyvalent et flexible d’emploi, le Phénix s’articulera à l’horizon 2030 avec le projet européen SCAF (système de combat aérien du futur).

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L’A330 MRTT PHÉNIX : SOURCE DE NOMBREUSES COLLABORATIONS

DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ARMEMENT (DGA) Après une phase de spécification conduite en collaboration avec l’armée de l’air et une étude approfondie des produits pouvant y répondre, la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié en 2014, à Airbus Defence and Space, le contrat de développement et d’acquisition de 12 avions multi-rôles de ravitaillement en vol et de transport.

La mission de la DGA a consisté à faire développer les adaptations nécessaires de l'A330-MRTT aux missions spécifiques de la France dont, en premier lieu, la dissuasion (système de préparation de missions complexes, système de communications longue distance sécurisées…). Pour cette acquisition, la DGA a suivi une approche visant à garantir une montée en puissance rapide et une disponibilité élevée de la flotte : le contrat comprend les premières années de soutien et de formation des aviateurs, y compris l'acquisition des matériels associés (rechanges, outillages, outils de simulation...). Grâce à un travail en étroite collaboration avec l’armée de l’air et Airbus Defense and Space depuis les premiers jours du contrat, le premier avion MRTT Phénix est réceptionné dans les délais, à un coût maîtrisé et avec un système de soutien et de formation déjà opérationnel. Autre témoignage de cette collaboration resserrée entre DGA et armée de l'air, les essais de qualification ont été adossés à une évaluation opérationnelle conjointe durant l'été 2018, permettant aux aviateurs de débuter leur acculturation au Phénix avant même sa livraison et ainsi de réduire le délai avant sa mise en service opérationnelle. En septembre 2018, conformément à la Loi de programmation militaire 2019-2025 , la DGA a reçu de la ministre des armées la mission de confirmer la commande de trois avions supplémentaires pour faire passer la cible finale à 15 et d’accélérer les livraisons pour que la première cible de 12 Phénix soit atteinte en 2023, soit deux ans plus tôt que prévu. Cette commande est effective depuis le 28 septembre 2018. Créée en 1961 pour mettre en place les outils de la dissuasion française, la DGA contribue à les maintenir au meilleur niveau dans la durée au travers de grands programmes qui sont, pour sa composante aéroportée, le Rafale, le missile air-sol moyenne portée amélioré (ASMPA) et, aujourd’hui, le Phénix.

L’AVENTURE A330 MRTT PHÉNIX

ÉQUIPE DE MARQUE DE RAVITAILLEMENT ET DE TRANSPORT STRATÉGIQUE Composée d’une soixantaine de personnes (personnel navigant, mécaniciens, personnel des systèmes d’informations et de communication), l’équipe de marque Phénix apporte une expertise opérationnelle afin de permettre l’intégration de ce nouvel appareil dans son système de force (les Forces aériennes stratégiques). Elle définit également toute la documentation qui décrit notamment les modes opératoires et fixe les limites d’emploi. En parallèle, cette équipe de marque « Phénix » aide la DGA dans le suivi de développement à chaque étape de validation du système. Elle est le garant de la formation des équipages.

PERSONNEL FORMÉ A CE JOUR

8 pilotes dont 2 ayant réalisé au-

préalable une formation sur A330 MRTT australien et britannique

4 opérateurs de ravitaillement en

vol issus du Boeing C-135

20 mécaniciens depuis l’été 2017

LE CADENCEMENT DES 10 ANS DE DÉVELOPPEMENT

2008 : début de la coopération avec Airbus 2012 : validation des fiches caractéristiques militaires de référence (FCMR) 2014 : notification du contrat

COMPOSITION DE L’ÉQUIPAGE

2 pilotes

1 opérateur de ravitaillement

L’INFRASTRUCTURE A représenté un chantier emblématique majeur de l’armée de l’air, de par sa taille et de par son importance, lié au remplacement de toute la capacité de ravitaillement en vol des Armées.

Le Phénix, oiseau mythologique est la parabole de ce nouvel avion, symbole fort de la résilience. Ce nom souligne la volonté d’associer le caractère légendaire de cet oiseau avec un avion qui représente une avancée remarquable en termes de performance.

LIVRAISON Le premier standard permet d’assurer la permanence de la mission de dissuasion nucléaire aéroportée, le ravitaillement en vol, le transport stratégique de passagers et l’évacuation sanitaire. Le deuxième standard, prévu à l’échéance 2024, améliorera la survivabilité de l’avion et sa connectivité.

15 A330 MRTT Phénix

à terme

12 d’ici 2023

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2019 : création du 1er escadron Phénix

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L’A330 MRTT PHÉNIX : SOURCE DE NOMBREUSES COLLABORATIONS

LE SERVICE D’INFASTRUCTURE DE DÉFENSE (SID) Outre des travaux sur les pistes, parkings et taxiways, des infrastructures de commandement, de formation ainsi que de maintenance ont aussi été nécessaires. Les travaux de la piste principale, de la première phase des aires aéronautiques et du premier hangar de maintenance ont débuté au second trimestre 2017. Ces réalisations, dont le service infrastructure de la Défense était maitre d’ouvrage avec l’état-major de l’armée de l’air, ont été livrées en amont de l’arrivée du premier Phénix en septembre 2018. Le SID était en particulier maitre d’ouvrage et maitre d’œuvre pour la réalisation du centre de maintenance n°01, immense hangar technique de plus de 8 100 m² et 32 m de hauteur, symbole de cette opération. La réponse en organisation apportée par le SID, qui a fait le choix de mettre en place sur le site de construction une équipe de projet intégrée, fut une des clés de réussite de ce projet et du respect des échéances, tant calendaires que financières.

LE SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES (SEA) L’organisation du dépôt a été modifiée puisqu’à effectif constant, il faut soutenir deux zones de Défense hautement sensibles simultanément. En effet, les deux flottes d’appareils vont se côtoyer, jusqu’au retrait du C-135. Ce fonctionnement inédit demande des rotations d’avitailleurs sur chaque zone pour répondre aux besoins en carburant. Par ailleurs, l’arrivée du Phénix a engendré une augmentation des capacités de stockage par la création d’un dépôt dédié d’une capacité de 4500 m3 de stockage aux abords du parking aéronautique de ce nouvel appareil. Ce dépôt doté d’un hydrant-system permet de répondre au contrat opérationnel fixé à la base aérienne 125, à savoir, avitailler simultanément deux A330 MRTT Phénix à pleine capacité au débit de 120 m3/h pour chaque aéronef. Enfin, l’avitaillement du Phénix a nécessité la mise en place de camions oléo serveurs avec plateforme d’avitaillement pour atteindre les ailes de l’avion par lesquelles s’effectue l’avitaillement.

L’arrivée du Phénix a nécessité une adaptation conséquente de l’infrastructure de la base aérienne 125 d’Istres.

PRÉSENTATION DE LA BASE AÉRIENNE 125 D’ISTRES Charles Monier

Base aérienne à vocation nucléaire, la base aérienne 125 dispose d’une piste de 5 000 mètres, la plus longue piste d’Europe. Elle se distingue par son cadre assurément interarmées ainsi que par sa dimension interministérielle et internationale. Ici se côtoient 5 000 personnes dont 4 000 du ministère des Armées, militaires, industriels ou encore ingénieurs d’essai en vol, réparties en 58 unités ou entités (dont 18 hors du site).

Istres

UNE BASE AÉRIENNE AU CŒUR DES OPÉRATIONS ET TOURNÉE VERS L’AVENIR

DISSUASION Mise en œuvre des composantes de la dissuasion nucléaire aéroportée : les têtes et missiles ASMP-A, les avions ravitailleurs (14 Boeing C 135FR), les transmissions et infrastructures spécifiques.

PROTECTION Mesures actives de sûreté aérienne (H24 - hélicoptères Fennec), accueil de la permanence opérationnelle protection de zone ou de dispositifs particuliers (missiles SAMP et Crotale NG).

PROJECTION Première escale aérienne militaire, apte à recevoir tout type d’appareils : 30 000 passagers par an, 4 000 tonnes de fret, convoyages d’aéronefs de combat OTAN et UE.

PRÉPARATION DE L’AVENIR Essais en vol étatiques (site DGA essais en vol) et industriels (Dassault, Safran, Thalès), équipes de marque du CEAM. Essais Airbus A380, A400M, A350 et A321 Néo, Falcon 7X, drones.

MISSIONS DE SERVICE PUBLIC Participation aux plans Vigipirate, Sentinelle, Cuirasse et Héphaïstos, opérations de secours.

AUTRES MISSIONS Mission d’évacuation aéromédicalisée à l’aide du Boeing C 135 équipé du kit « Morphée », Journée Défense Citoyenne (JDC - 4 000 jeunes par an), en cas de déroutement : accueil de la navette spatiale lors de sa phase de lancement. 11

LA 31ème ESCADRE AÉRIENNE DE RAVITAILLEMENT ET DE TRANSPORT STRATÉGIQUE

PRÉSENTATION Mercredi 27 août 2014, la 31ème escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques (EARTS) a officiellement été créée sur la base aérienne 125 d’Istres. Elle se compose du groupe de ravitaillement en vol 2/91 «Bretagne» et de l’escadron des soutiens techniques spécialisés 15.093. L’état-major de la 31ème EARTS, stationné en zone technique opérationnelle (ZTO) sur la base aérienne d’Istres, est une structure de commandement et de pilotage de l’activité. Elle est responsable d’assurer le respect des contrats opérationnels et exerce en particulier des prérogatives en matière de : - coordination technico-opérationnelle ; - planification à moyen et long terme de l’activité technique et aérienne ; - maîtrise des risques, cyber défense etc. ; - montée en puissance du centre de maintenance du Phénix.

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LE GROUPE DE RAVITAILLEMENT EN VOL 2/91 « BRETAGNE »

PRÉSENTATION GÉNÉRALE Le Groupe de Ravitaillement en Vol (GRV), stationné sur la base aérienne 125 d’Istres, assure, avec un effectif de près de 120 personnes : • la transformation initiale, la qualification et le maintien de compétences des équipages en vol et au simulateur; • la programmation quotidienne de l’activité aérienne.

CAPACITÉ DE RAVITAILLEMENT EN VOL Au cours de l’histoire de l’aéronautique militaire, l’engagement opérationnel de l’aviation de combat s’est assorti de la nécessité d’offrir une élongation importante aux moyens aériens ou de maintenir en vol les avions sur des durées importantes. La physique du vol impose que chaque appareil soit conçu comme un compromis entre sa taille, ses performances au combat et sa capacité d’emport de carburant. Les limitations d’emport de carburant apparaissent alors comme une contrainte vis-à-vis des ambitions d’élongation et d’endurance.

DATES CLÉS

Janvier 1942 : création des forces aériennes libres « Bretagne »

Août 1963 : création de la 90ème escadre de ravitaillement en vol

Mai 1964 : arrivée du 1er Boeing C-135 dans l’armée de l’air

Octobre 1964 : prise de la première alerte opérationnelle

Janvier 1976 : création de la 93ème escadre de ravitaillement en vol

Août 1996 : création d’un nouvel escadron de ravitaillement en vol (ERV) 00.093 « Bretagne »

Septembre 2004 : transformation de l’ERV 00.093 - création du GRV 00.093 « Bretagne »

Le GRV concourt également à la posture permanente de sûreté aérienne (PPS-A). Les Boeing C-135 sont aussi aptes à effectuer des transports logistiques, des missions de service public et des évacuations sanitaires, grâce aux kits Morphée (module de réanimation pour patient à haute élongation).

Le principe du ravitaillement en vol s’est donc imposé, à la sortie de la seconde Guerre Mondiale, comme une solution, une capacité clé, à même de décupler la puissance aérienne en fournissant aux moyens engagés en opération l’autonomie recherchée.

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PRÉSENTATION DE LA FLOTTE BOEING C-135

LE BOEING C-135F Le C135-F, première désignation pour la version française est un dérivé de la famille des KC-135, développé à partir du prototype 367-80 dans les années 50. Cet appareil a effectué son premier vol le 5 février 1964.

1ER VOL EFFECTUÉ PAR LE C-135FR : 31 août 1956 ENVERGURE : 40 m LONGUEUR : 41,50 m HAUTEUR : 12,80 m MASSE À VIDE ÉQUIPÉ : 56 tonnes POIDS MAXIMAL AU DÉCOLLAGE : 125 tonnes TYPE DE PROPULSEUR : réacteur CFM 56-2-B1 POUSSÉE : 4 x 10 tonnes PLAFOND OPÉRATIONNEL :15 000 m VITESSE MAXIMALE :Mach 0,9 ÉQUIPEMENT NAVIGATION : 2 centrales à inertie ; 1 radar Doppler CARACTÉRISTIQUES PARTICULIÈRES Configurations du cargo est modulable : • version sanitaire : 40 civières ; • version passagers : 90 sièges ; • version fret : 7 palettes (3.6t - 10m²

chacune)

ÉQUIPAGE : 1 pilote ; 1 copilote ; 1 navigateur ; 1opérateur ravitailleur en vol

AU CŒUR DES FAS Le ravitaillement en vol français sur Boeing C-135 est historiquement lié à la mission de dissuasion nucléaire aéroportée depuis 1964, lorsque cette mission a été confiée à l’armée de l’air, avec comme vecteur stratégique de choix, le Mirage IV. Au titre de leur expérience et des exigences de la mission de dissuasion, les FAS sont expertes dans les missions dites « d’entrée en premier ». En ce sens, elles contribuent à illustrer la maturité opérationnelle de l’armée de l’air dans un ensemble de capacités de combat de premier plan. L’aptitude à se projeter à très longue distance, figure désormais dans l’ADN de l’ensemble des unités de l’armée de l’air. Aujourd’hui, la flotte des C-135FR ravitaille l’ensemble des avions de combat français mais aussi ceux de nos pays amis, alliés, engagés en opérations.

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DES UNITÉS FAS RÉCOMPENSÉES L’escadron de chasse 1/91 « Gascogne » stationné sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier et le groupe de ravitaillement en vol 2/91 « Bretagne » de la base aérienne 125 d’Istres, ont respectivement reçu la Croix de la valeur militaire. Une distinction obtenue suite à leur déploiement le 13 janvier 2013 au-dessus du Mali (opération SERVAL), illustration remarquable de la participation des unités estampillées « FAS » aux opérations extérieures.

LE RAVITAILLEMENT EN VOL DANS LES OPÉRATIONS EXTÉRIEURES

UNE ARMÉE DE L’AIR FORTEMENT ENGAGÉE AU-DELÀ DE NOS FRONTIÈRES A une époque où le contexte sécuritaire est exceptionnel, avec un niveau de réactivité de plus en plus exigeant, l’armée de l’air est très largement engagée. Pour faire face à ces besoins opérationnels, le groupe de ravitaillement en vol « Bretagne » est le seul escadron, qui assure l’élongation indispensable à l’ensemble de nos avions.

RÉTROSPECTIVE 2017 EN QUELQUES CHIFFRES

OPÉRATION BARKHANE OPÉRATION CHAMMAL 5 400 tonnes de carburant délivrées 1 850 tonnes de carburant délivrées

350 missions 68 missions 1 900 heures de vol 473 heures de vol

RAID EN SYRIE, LE PLUS LONG RAID AÉRIEN OFFENSIF Sur ordre du président de la République dans la nuit du 13 au 14 avril 2018 et en réponse à l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien à Douma, l’armée de l’air a mené aux côtés de leurs alliés américains et britanniques, une série de frappes en Syrie par missiles de croisière.

5 ravitaillements en vol ont été nécessaires pour que les avions de chasse partis de France puissent frapper en Syrie. Près de 10 heures de mission en condition opérationnelle extrême pour les 5 Rafale, 4 Mirage 2000-5, les 2 Awacs et 6 Boeing C-135 engagés.

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LE GROUPE DE RAVITAILLEMENT EN VOL DANS LES OPÉRATIONS AÉRIENNES

LA POSTURE PERMANENTE DE SÛERTÉ AÉRIENNE (PPS-A) Depuis le 16 juillet 2012, un appareil (actuellement le C-135) des forces aériennes stratégiques, en alerte H24, participe à la tenue de la permanence opérationnelle. Confiée au commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), la PPS-A est une mission prioritaire de l’armée de l’air, définie par le code de la Défense. C’est un dispositif actif 24h/24 et 7j/7, qui assure la souveraineté de l’espace aérien français.

LES FAS EN ALERTE Chaque année, les FAS organisent l’une des opérations les plus exigeantes. Dénommé Poker, cet exercice met en œuvre une cinquantaine d’avions répartie sur l’ensemble du territoire dans le cadre de la simulation d’un raid aérien nucléaire durant une nuit entière. Cette opération vise à partager les expériences et les compétences afin de perpétuer l’excellence des équipages, quelles que soient leurs missions. Une fois le décollage ordonné, les aéronefs se rejoignent en l’air pour un vol d’environ six heures. À travers ces entraînements réguliers, les FAS assurent leur crédibilité.

MISSIONS CONVENTIONNELLES : UNE CAPACITÉ OPÉRATIONNELLE QUI S’ÉTEND AU-DELÀ DE LA MISSION DE DISSUASION NUCLÉAIRE

Le ravitaillement en vol comme l’aérotransport étant des éléments structurants dans la conduite des opérations, le Boeing C-135 est déployé dans toutes les opérations aériennes requérant de la projection de force et de puissance, du fret stratégique ou encore de l’évacuation sanitaire.

Une mission pour laquelle le personnel se prépare sans relâche 24 heures/24, 7 jours sur 7 afin de ne jamais rompre le contrat opérationnel.

EVACUATION AÉROMÉDICALISÉE Le dispositif « MORPHEE » permet de transformer rapidement un avion en mode médicalisé à long rayon d’action pour évacuer jusqu’à 12 blessés graves simultanément. Il est utilisé pour assurer des évacuations aériennes stratégiques médicalisées de malades et blessés militaires et assure une qualité de soins et de surveillance comparable à celle d’un service de soins intensifs. Il requiert des compétences aéronautiques et médicales bien spécifiques. Structurellement, ce kit modulable a été conçu pour pouvoir s’adapter en permanence. Il prendra désormais sa place dans le MRTT A330 Phénix de l’armée de l’air. Techniquement, le

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kit Morphée du Service de santé des armées restera identique. Il garantira cependant davantage de confort pour les blessés et permettra aux équipes soignantes de conduire leurs missions dans un environnement de qualité (réduction des nuisances sonores…).

BIOGRAPHIE DU GÉNÉRAL PHILIPPE LAVIGNE CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE L’ARMÉE DE L’AIR

ÉTAT CIVIL Né le 25 septembre 1965

PARCOURS PROFESSIONNEL 1989 : breveté pilote de chasse , Mirage 2000 1999 : stagiaire au Collège interarmées de Défense 2001 : commandant l’escadron de chasse 1/5 « Vendée » 2003 : rédacteur « J5 monde » au CPCO 2005 : chef de la section programmation physico-financière au bureau Plans de l’état-major de l’armée de l’air 2008 : auditeur du centre des hautes études militaires et de la session nationale de l’IHEDN 2009 : sous-directeur en charge des exportations de matériels de guerre au SGDSN 2012 : directeur de l’information du chef d’état-major des Armées 2014 : commandant de l’aéroport international de Kaboul et des forces françaises engagées dans l’opération « Pamir » 2015 : commandant la brigade aérienne de l’aviation de chasse (BAAC) 2016 : chef de cabinet auprès du chef d’état-major des Armées 2018 : nommé au poste de chef d’état-major de l’armée de l’air

PROMOTION Août 2018 : général d’armée aérienne

Mars 2017 : général de division aérienne Promotion 1985 de l’Ecole de l’air

PLUS HAUTES DISTINCTIONS Officier de la légion d’honneur Commandeur de l’ordre national du Mérite Croix de la Valeur militaire

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BIOGRAPHIE DU COLONEL PIERRE GAUDILLIÈRE COMMANDANT DE LA BASE AÉRIENNE 125 D’ISTRES

ÉTAT CIVIL Né le 23 juin 1975

PARCOURS PROFESSIONNEL 2000 : breveté pilote de chasse, première affectation sur Mirage F1CR 2004 : brevet de chef de patrouille 2006 : commandant de l’escadrille SAL 33 « la Hache » à l’ER 01.033 « Belfort » 2007 : adjoint au chef des opérations de l’ER 01.033 « Belfort » 2008 : institut d’études politiques de Paris – master en affaires internationales et sécurité internationale 2010 : chef des opérations de l’escadron de chasse (EC) 01.091 « Gascogne » 2011 : commandant en second de l’EC 01.091 « Gascogne » 2012 : commandant l’EC 01.091 « Gascogne » 2013 : air war college, maxwell AFB – USA 2014 : conseiller en stratégie-communication du chef d’état-major de l’armée de l’air 2017 : commandant en second la base aérienne 125 d’Istres 2018 : commandant la base aérienne 125 d’Istres

PROMOTION Décembre 2015 : colonel

Promotion 1996 de l’Ecole de l’air

PLUS HAUTES DISTINCTIONS Chevalier de la légion d’honneur Croix de la Valeur militaire, étoile de bronze (Libye, Mali) Médaille de l’aéronautique

DÉTACHEMENTS Tchad, Darfour, République Centrafricaine : opération Epervier et Dorca en 2002, 2003 et 2005 Afghanistan : opération Serpentaire/ISAF - chef du premier détachement de Mirage F1 à Kandahar en 2007 Libye: opération Harmattan - chef des détachements Rafale de Solenzara et de Sigonella (Sicile) en 2011 Mali : opération Serval - chef du détachement chasse et Rafale de N’Djamena en 2013

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BIOGRAPHIE DU LIEUTENANT-COLONEL SÉBASTIEN PAGES COMMANDANT LA 31ème EARTS

ÉTAT CIVIL Né le 14 octobre 1975

PARCOURS PROFESSIONNEL 2003 : breveté pilote de chasse, première affectation sur Mirage F1CR 2005 : breveté pilote de transport, affecté sur Boeing C-135 2011 : affecté au bureau évolution systèmes C-135/A330 MRTT à l’état-major des forces aérienne s stratégiques 2013 : stagiaire – 21e promotion de l’Ecole de Guerre 2014 : commandant en second du groupe de ravitaillement en vol (GRV) 02.091 « Bretagne » 2016 : commandant du GRV 02.091 « Bretagne » 2018 : commandant la 31e escadre de ravitaillement et de transport stratégique

PROMOTION Décembre 2015 : lieutenant-colonel

Promotion 1998 de l’Ecole de l’air

DÉCORATIONS Chevalier de l’ordre national du mérite Médaille Commémorative Française avec agrafe Libye Médaille de la Défense Nationale, échelon or avec agrafe Armée de l’air Médaille d’outre-mer, échelon vermeil avec agrafe Tchad Médaille Commémorative Française avec agrafe Afghanistan Médaille non article 5 de l’OTAN (ISAF) Médaille de la protection militaire du territoire avec agrafe « Jupiter » Citation sans croix avec médaille d’or de la défense nationale

DÉTACHEMENTS Opération « Serpentaire, Heracles » (Afghanistan) Opération « Epervier, Dorca, Eufor » (Tchad) Opération « Harmattan » (Libye) Opération « Chammal » (Irak) Opération « Barkhane » (Sahel)

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BIOGRAPHIE DU LIEUTENANT-COLONEL VINCENT DECLERCQ COMMANDANT LE GROUPE DE RAVITAILLEMENT EN VOL

ÉTAT CIVIL Né le 6 octobre 1979

PARCOURS PROFESSIONNEL 2006 : breveté pilote de transport, affecté sur Boeing C-135 2015 : chef du bureau évolution systèmes C-135/A330 MRTT à l’état-major des forces aériennes stratégiques 2016 : stagiaire à l’Ecole de Guerre 2017 : commandant en second du groupe de ravitaillement en vol (GRV) 02.091 « Bretagne » 2018 : commandant le GRV 02.091 « Bretagne »

PROMOTION Octobre 2016 : lieutenant-colonel

Promotion 2000 de l’Ecole de l’air

DÉCORATIONS Citation à l’ordre de l’escadre Médaille de l’Outre-Mer Médaille de la Défense Nationale Médaille commémorative française Médaille de l’Union européenne EUFOR/RCA Médaille OTAN non-article 5

DÉTACHEMENTS Afghanistan, Opérations Enduring Freedom et ISAF en 2007, 2008 et 2012 BSS, Opérations Epervier, Sangaris, Serval et Barkhane en 2009, 2013 et 2014 Libye, Opération Harmattan en 2011

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