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Service Culture - Ville de Niort Parcours Pilori - Saison 2011-2012

Kid Acne & Ema, Unclear Ground - Terrain Vague

Dossier pédagogique

Référent Pilori - David Audouit (05 49 78 75 35) Suivi du Parcours – Guillaume Ripaud (05 49 78 74 79)

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SOMMAIRE

Introduction Pages 3 à 4

I. L’Exposition Unclear Ground – Terrain Vague, Kid Acne &

Ema Pages 5 à 7

II. La fresque dans l’histoire de l’art Pages 8 à 9

III. Le Pilori, espace d’art visuel

Pages 10 à 16

IV. Le 4e Mur, quelques photographies Pages 17 à 18

Kid Acne Ema

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Introduction

L’exposition Unclear Ground – Terrain Vague, réalisée par Kid Acne et Ema,

s’inscrit à la fois dans le Parcours Pilori et dans le projet Le 4e Mur .

Le 4e Mur est un projet mené par la Ville de Niort durant tout le mois

d’octobre 2011 invitant le spectateur à aller au devant du graff . Des rencontres

entre le public et les artistes graffeurs sont organisées tout au long de cet

évènement. A cette occasion, la Ville de Niort en collaboration avec la Winterlong

Galerie a fait venir des artistes français et internationaux, comme Sheone et O.Two

(ayant réalisé la fresque du CAC en 2010), Kid Acne , Ema ou encore Escif . Le

public niortais est ainsi invité à rencontrer les graffeurs dans leur travail d’artiste,

l’ancienne caserne des pompiers située rue Baujet devenant par exemple le temps

d’un weekend un véritable atelier d’artistes à ciel ouvert. C’est également l’occasion

pour la municipalité d’ouvrir de façon permanente pour les graffeurs amateurs des

sites dédiés à la pratique de leur art. Dans le centre ville, une opération particulière

est menée, avec la réalisation par le graffeur espagnol Escif de quatre fresques

autours du thème Le Silence en question (voir illustrations dans la quatrième partie).

C’est partie prenante de ce projet du 4e Mur que l’exposition de Kid Acne et

Ema s’intègre dans le Parcours Pilori . Le Pilori, ancien hôtel de ville construit au

XVIe siècle sur l’emplacement d’un pilori médiéval, est désormais un espace d’art

visuel , accueillant depuis 2009 des expositions d’artistes contemporains. L’objectif

de ce lieu est qu’il ne devienne pas seulement une galerie d’exposition, mais un

véritable lieu d’échange entre l’artiste et le public. A ce titre, les artistes sont en

quasi-permanence présents lors des visites de groupes, à fortiori dans le cadre du

Parcours Pilori proposé par la Ville aux établissements scolaires. La programmation

du Pilori est de plus le résultat d’une concertation entre divers acteurs, à savoir la

Ville de Niort et des représentants du secteur des arts visuels niortais, que sont

Artistes de garde , hORS cHAMPS , Pour l’Instant et la Winterlong Galerie .

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Pour la saison 2011-2012 , le Parcours Pilori, organisé en partenariat avec

l’Inspection académique , aura comme thème la métamorphose , avec l’idée que

tout peut être transformé, que l’environnement peut être un véritable champ de

recherche artistique. A ce titre, la Ville de Niort propose cinq expositions dans le

cadre de ce parcours, à savoir celle de Kid Acne & Ema Unclear Ground – Terrain

Vague (du 4 au 29 octobre 2011), Ginette au Pilori de Ginette Sarazin (du 8 au 26

novembre 2011), Il Mondo Nuovo de Gérard Lhériteau (du 7 au 25 février 2012),

Etape, chemin faisant de Jean-Christophe Roudot (du 6 au 24 mars 2012) et

Métamorphoses de Fanny Alloing (du 5 au 23 juin 2012). Pour chaque visite de

classe, l’artiste sera présent, et fera l’interface entre son œuvre et le public.

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I/ Unclear Ground - Terrain Vague,

Kid Acne & Ema

Unclear Ground - Terrain Vague vient de l’idée de créer quelque chose en ne

partant de rien, de voir la beauté dans le quelconque. D’usines en ruines aux

décharges abandonnées, en passant par des voies de chemins de fer désaffectées,

Ema & Kid Acne ont tous deux utilisé, durant ces deux dernières décennies, ces

espaces oubliés pour leur injecter de nombreuses touches de couleur et leur offrir

une seconde vie. Cette collaboration mêle différentes techniques comme la peinture,

la sérigraphie ou encore la couture. Le titre fait référence à l’incertitude ressentie lors

de la création d'une nouvelle œuvre - explorer l'inconnu pour trouver quelque chose

de nouveau. En combinant les influences du graffiti, de la science fiction et de la

bande dessinée, cette exposition nous invite à explorer le monde autour de nous, en

donnant raison au vieil adage "Qui cherche trouve".

Kid Acne a commencé à graffer à l'âge de

douze ans, fasciné par la disproportion des

supports, les couleurs et la spontanéité qu’offre le

graffiti. Maintenant, son travail peut être vu aux

quatre coins du globe, des collages aux coulées de

peinture, de New York jusqu'en Azerbaïdjan. Son

style d'illustration propre et unique a servi des

produits de marque à l'étendue mondiale, alors

qu'il continue encore à peindre des slogans

épiques à des températures en dessous de zéro.

Kid Acne vit et travaille à Sheffield (Angleterre) et il

a toujours de l'acné.

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Florence Blanchard a adopté le nom

« Ema » au début des années 90 quand elle a

commencé à peindre à l’aérosol les murs de sa

ville natale Montpellier, inspirée par le phénomène

mondial du graffiti et de son attrait instantané. En

peu de temps son travail atteint les murs et les

trains du sud de la France, de Barcelone, de Paris

ainsi que le reste de l'Europe, puis les Etats-Unis,

notamment à New York, où elle résidera pendant

dix ans. En utilisant l'acrylique, l'aquarelle, la

sérigraphie et la bombe sur des toiles, Ema crée

un monde onirique fait de scènes abstraites

peuplées de silhouettes illustratives qui expriment

une narrative pop-surréaliste. Désormais installée

à Paris, elle continue d'explorer les thèmes du

symbolisme, de la généalogie et de la science

fiction.

Pistes pour des ateliers : -Travailler autours de la bande dessinée (création, informations, panorama de l’offre

existante et diversité des thèmes). Voir l’exemple de la ville de Bruxelles où les

peintures murales relatives à la bande dessinée sont très nombreuses.

-Etudier les évolutions qu’a connues la fresque au cours de l’histoire : des peintures

rupestres aux graffs actuels, en passant par les fresques grecques et romaines, la

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peinture religieuse romane du Moyen-Age ou les fresques murales des XIXe et XXe

siècles.

-Travailler sur les différentes formes d’arts urbains, ceux reconnus et ceux

considérés comme plus périphériques. Pourquoi ne pas mettre en place un

brainstorming , afin que les élèves puissent associer au graff des idées ou des

notions différentes. Quels mots leurs viennent à l’esprit quand on évoque cette forme

artistique? Possibilité d’évoquer le patrimoine industriel , les friches où l’art tant

désormais à percer. On pourra prendre en exemple des villes industrielles comme Le

Havre ou celles de l’ancienne ceinture rouge de Paris (Nanterre, La Courneuve,

Montreuil), éléments d’autant plus intéressants au regard de la vidéo présente dans

la deuxième salle de l’exposition.

-Travailler autours de la notion de trompe l’œil , notamment à travers l’étude de cas

de la ville de Lyon .

-Observer les fresques d’Escif dans le centre ville de Niort (1, 4-6 rue du Mûrier, quai

de la Préfecture, 1 rue de la chamoiserie aux anciennes usines Boinot devenues

Centre National des Arts de la Rue), artiste espagnol. Travailler ensuite sur les

contrastes de couleurs, de blanc, de noir et de gris, les ombres et les perspectives.

-Se rendre sur les lieux ou la Ville de Niort a ouverts des « sites graff », espaces

réservés aux artistes graffeurs (21 rue Eugène Baujet, 40 av. St-Jean d’Angély, 87

av. de la Venise verte, 94 av. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 2A rue Laurent

Bonnevoy).

Fresque murale réalisée par Escif dans le cadre du programme Le 4e Mur 1 rue du Mûrier, Niort octobre 2011

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II/ La fresque dans l’histoire de l’art

-30 000 -2500

Préhistoire

Art pariétal, art rupestre -18 000 - 17 000 ans grotte de Lascaux

Art pariétal -7500 -4500 Tan Zoumaïtak, plateau des Ajjer Algérie

500

Antiquité

Fresque romaine, L’Amour puni IIIe siècle, style tardif Pompéi Musée archéologique national de Naples Italie

1500

Moyen-Age

Tapisserie de l’Apocalypse, réalisée d’après des cartons de Hennequin de Bruges fin XIVe siècle Château d’Angers

Art roman fresque de la voûte de l’église Saint-Savin sur Gartempe XI-XIIe siècles

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1800

Temps

modernes

Peinture flamande L’Agneau mystique Hubert et Jan Van Eyck 1432 Cathédrale Saint Bavon de Gand Belgique

1900

XIXe siècle

Ombres chinoises à même les murs Camille Corot et Eugène Boudin Début seconde moitié du XIXe siècle Saint-Cénéri-le-Gérei

20…

XXe siècle à nos jours

Trompe l’œil, collectif d’artistes A Fresco mars 2004 Cannes

Cori le Moussaillon (BD de Bob de Moor) Georges Oreopoulos et David Vandegeerde de la société "Art Mural" 1998 Bruxelles Belgique

La Fresque à travers l’Histoire

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III. Le Pilori, espace d’art visuel

1/ Approche étymologique

Le Pilori est un support sur lequel ou auquel on attachait les condamnés

à l’exposition publique . Peine qui répondait à un double objectif : humilier le

condamné et servir d’exemple à l’ensemble de la population.

A Niort, au Moyen Age, il s’agissait de colliers de fer scellés en façade du

bâtiment situé anciennement sur la place du Pilori. Une pancarte mentionnant le

crime était posée à proximité ou directement au autour du cou du condamné.

2/ Approche historique

Le Pilori tel que nous pouvons le visiter

aujourd’hui est en réalité le second Hôtel de ville

de Niort . Ce bâtiment porte le nom de Pilori car il a

été construit à partir de 1380 en lieu et place de

l’ancien pilori, dont l’existence est attestée depuis la

fin du XIIIe siècle. Cette bâtisse a sans doute

continué d’être sous l’Ancien Régime le lieu

d’emprisonnement et d’exposition des

prisonniers . Les exécutions se déroulant quant à

Pilori de type « carcan »

Pilori de type « roue »

Le Pilori

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elle, sur l’actuelle place Chanzy.

Parler du Pilori c’est évoquer l’histoire de la constitution de la Ville de Niort, car le

bâtiment a servi d’Hôtel de ville pendant plusieurs siècles.

Niort au Moyen-Age Le donjon est en réalité le dernier vestige du château de Niort qui s’étendait à

l’époque sur un périmètre de 700 m comprenant l’actuel marché, la place du donjon

et la préfecture. Le donjon formait le cœur du château .

Plan du château de Niort La ville de Niort s’étendait au-delà du simple périmètre du château. Elle était

protégée par des remparts de près de 2,8 km de long. Les portes de la Ville étaient

gardées par des tours . Côté Sèvre, deux ponts permettaient d’accéder à la ville.

L’un, mobile (sorte de pont-levis ) reliait le château au fort Foucault.

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3/ Approche architecturale 1380 : construction du second Hôtel de Ville en lieu et place du Pilori médiéval .

C’est pour cette raison que le bâtiment conservera au cours des siècles le nom de

Pilori.

1530 : campagne de rénovation de l’Hôtel de ville

réalisée par l’architecte Mathurin Berthomé ,

également architecte de l’Eglise Notre-Dame. C’est lui

qui a donné au « Pilori », sa forme actuelle.

L’architecte conservera du bâtiment de 1380 que le

beffroi (tour carrée).

Mathurin Berthomé donne à l’édifice une

architecture de type Renaissance tout

en conservant les caractéristiques des

forteresses médiévales (tours semi-

circulaires, créneaux, gargouilles …).

Beffroi du XIVe siècle

Détail tour (gargouille + créneaux décoratifs)

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Fin XIXe : campagne de restauration par

l’architecte Juste Lisch. Construction du

clocher au sommet du beffroi, de

l’escalier à 2 rampes à l’entrée du

bâtiment et peintures de la grande salle

au premier étage.

4/ Approche artistique

Après avoir été tour à tour, un Hôtel de ville , un tribunal sous la Révolution, une

bibliothèque , le siège d’un club populaire , un musée , une librairie , le Pilori est

depuis 2009 un espace d’exposition d’arts visuels .

Les arts visuels sont les arts qui produisent des objets perçus essentiellement

par l'œil du spectateur . Cette notion englobe les arts plastiques traditionnels

(peinture sculpture, dessin… ) auxquels s'ajoutent la photographie, l'art vidéo et

l’art numérique .

Escalier à deux rampes du XIXe siècle

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Panorama des artistes exposés au Pilori depuis septembre 2010

Sandrine Marc (Photographie) Du 7 au 25 septembre 2010

Alain Bachet (Photographie/

Vidéo) Du 5 au 23 octobre 2010

Zarco (Sculpture) Du 2 au 20 novembre 2010

Herbert Baglione (Peinture/ Graff) Du 1er au 24 décembre 2010

Sylvia Trouvé (Peinture) Du 1er au 19 février 2011

Alain Richard (Peinture) Du 8 au 26 mars 2011

Julien Lassort (Installation vidéo) Du 12 au 30 avril 2011

Alexandre Giraud (Photographie)

Du 10 au 28 mai 2011

Joëlle Bourland (Dessin) Du 7 au 25 juin 2011

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Anne Leroy (Photographie) Du 9 au 27août 2011

Claire Béguier (Photographie) Du 6 au 24 septembre 2011

Prochainement au Pilori

Kid Acne (Graff) Du 4 au 29 octobre 2011

Ema (Graff, installation) Du 4 au 29 octobre

Ginette Sarazin (Installation / Sculpture)

Du 8 au 26 novembre 2011

Delphine Drapier (Peinture) Du 6 au 23 décembre 2011

Gérard Lhériteau (Installation) Du 7 au 25 février 2012

Jean-Christophe Roudot (Installation)

Du 6 au 24 mars 2012

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Alex Gennaro (Vidéo) Du 3 au 21 avril 2012

Annabelle Munoz-Rio (Photographie)

Du 9 au 26 mai 2012

Fanny Alloing (Sculpture) Du 5 au 23 juin 2012

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IV/ Le 4e Mur, quelques photographies

Kid Acne & Ema, Unclear Ground – Terrain Vague

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Fresques réalisées par Escif, Le Silence en question, centre ville de Niort

1 rue du Mûrier

4-6 rue du Mûrier

1 rue de la Chamoiserie, entrée du CNAR (Centre National des Arts de la Rue), anciennes usines Boinot

Quai de la Préfecture, le long de la Sèvre