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DOSSIER PÉDAGOGIQUE 2015-2016 CONTACTS ACTION CULTURELLE Marjorie Piquette / 01 69 53 62 16 / [email protected] Eugénie Boivin / 01 69 53 62 26 / [email protected] Marine Picard / 01 69 53 62 26 / [email protected] RETROUVEZ NOTRE ACTUALITÉ SUR NOTRE BLOG : BLOG.OPERA-MASSY.COM LA FLÛTE ENCHANTÉE WOLFGANG AMADEUS MOZART © Opéra 2001

Dossier pédagogique - La Flûte Enchantée

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Saison 2015-2016Opéra de Massy

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE 2015-2016

CONTACTS ACTION CULTURELLEMarjorie Piquette / 01 69 53 62 16 / [email protected]

Eugénie Boivin / 01 69 53 62 26 / [email protected] Picard / 01 69 53 62 26 / [email protected]

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Jeudi 31 mars (20h)Vendredi 1er avril (20h)

Samedi 2 avril (20h)Dimanche 3 avril (16h et 20h)

Répétiton générale : Mercredi 30 mars (20h)Durée 2h45 (avec entracte)

SINGSPIEL EN 2 ACTES - 1791Direction musicale Dominique Rouits

Mise en scène Roberta MattelliCostumes et décors Alfredo Troisic

AVEC

Pamina Francesca Bruni / Gabrielle PhiliponetLa Reine de la Nuit Linda Campanella / Silja Schindler

1ère Dame Violeta Todorova2e Dame Marieta Todorova

3e Dame Stanislava MartchevaPapagena Pauline Rouillard

Tamino Vicente Estévez / Filippo Pina CastiglioniPapageno Javier Galán / Thomas Weinhappel

Sarastro Ivaylo DzhurovMonostatos Dimiter Dimitrov

Orchestre de l’Opéra de MassyChœurs Opéra 2001

Opéra chanté en allemand surtitré en françaisProduction : Opéra 2001 en collaboration avec l’Opéra de Massy

L’Opéra de massy est subventionné par:

et remercie ses partenaires :

Le service d’Action Culturelle de l’Opéra de Massy est membre du Réseau Européen pour la Sensibilisation à l’Opéra

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3SOMMAIRE

04 _ LE COMPOSITEUR

05 _ LE LIBRETTISTE

06 _ L’ARGUMENT

08 _ LES PERSONNAGES EN DÉTAIL

10 _ EN SAVOIR PLUS... SUR L’ŒUVRE

13 _ EN SAVOIR PLUS... SUR LE CONTEXTE

15 _ TESTE TES CONNAISSANCES !

16 _ LA PRODUCTION

17 _ EN SAVOIR PLUS... SUR LA VOIX

18 _ LES INSTRUMENTS DE L’ORCHESTRE

21 _ LES INGRÉDIENTS DE L’OPÉRA

22 _ ACTION CULTURELLE

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Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg en Autriche. Son père, Léopold, musicien à la cour de l’archevêque de Salzbourg, sait diriger avec sagesse la stupéfiante précocité musicale de son fils.Son influence, tant sur sa vie professionnelle que personnelle, est profonde et ne quittera jamais Wolfgang. À six ans, le petit Mozart a déjà composé un menuet, qui sera vite suivi de trois autres ainsi que d’un mouvement de sonate. Toute la jeunesse du prodige se ponctue alors d’enseignements musicaux et de voyages.Les nombreuses rencontres faites au cours de ces voyages constituent de précieuses sources d’influence, comme par exemple la musique particulièrement expressive du claveciniste silésien Johann Schobert à Paris, ou encore Johann Christian Bach à Londres... La fréquence de ces voyages (dont trois en Italie, destination inévitable pour tout musicien aspirant à une renommée internationale) est importante jusqu’en 1773. Mais le nouvel archevêque, le Comte Girolamo Colloredo, ne voit pas d’un bon œil les longs déplacements de Léopold et son fils.Les rapports avec l’archevêque deviennent de plus en plus tendus, et Mozart, alors âgé d’une vingtaine d’années, s’ennuie à Salzbourg et aspire à l’intense et moderne vie musicale de la capitale. À cette époque, il est en pleine crise d’adolescence et son art se charge de notes dramatiques intenses. Il décide alors de tenter la grande aventure, l’évasion de «la sauvage ville natale». Ce grand voyage commence en 1777, par les grandes villes allemandes, puis se poursuit à Paris où Mozart, accompagné de sa mère, espère revivre le succès de son enfance. Ses espoirs sont déçus, et, le 3 juillet 1778, le malheur s’abat pour la première fois sur le compositeur : sa mère décède. Mozart entame alors un long voyage de retour, au cours duquel il ne rencontre aucune réelle opportunité de travail fixe. Réticent, il rentre à Salzbourg, qui au début de l’année 1779, dans son esclavage épiscopal, lui devient odieuse. Il saisit la chance que représente la commande de l’opéra Idomenée pour partir à Munich.Idoménée est créé le 29 janvier 1781, au Théâtre de la Résidence de Munich, avec un grand succès. Mais seules deux autres représentations sont données avant que l’opéra ne soit retiré de l’affiche. Cette même année, Mozart est appelé à Vienne où l’archevêque s’est provisoirement installé. Ce voyage est alors l’occasion pour lui de rencontrer toute la cour. Cependant, la tension avec l’archevêque reste entière, et ce dernier ordonne à Mozart de retourner à Salzbourg. Cette ultime injonction pousse le compositeur à présenter sa démission qui est immédiatement acceptée.Débute alors une nouvelle vie pour Mozart. Désormais à son compte, il doit vivre avec les seuls revenus de son travail. Son père, non seulement mécontent de l’attitude de son fils face à l’archevêque, fait aussi des prévisions alarmantes sur sa nouvelle vie. Cependant, la fortune semble sourire à l’audace, et Mozart, notamment grâce à la série de ses concertos pour piano et orchestre, acquiert auprès des viennois une grande popularité. À ce début plus que favorable vient s’ajouter la commande d’un opéra, plus précisément d’un «singspiel», opéra populaire comique en allemand, L’Enlèvement au Sérail, qui eut à son tour un énorme succès. C’est aussi à cette période que Mozart épouse Constance Weber.Le succès reste un moment fidèle au compositeur, dont la création, de plus en plus importante, se dépouille du provincialisme de Salzbourg, tout en s’enrichissant au fil des découvertes des œuvres de Haydn, Bach ou Haendel.À l’approche des années 1790, la chance semble s’écarter du compositeur, qui peu à peu, perd la faveur de la cour. Cette situation ne fait que s’aggraver à la disparition de l’intelligent et moderne Joseph II en 1790. La vie privée de Mozart n’est pas plus heureuse. Ses relations avec Constance se dégradent, souvent déclinées sur le mode de la jalousie. À cette pénible évolution s’ajoute la maladie qui plongera Mozart, pour ses dernières années, dans de grandes souffrances.Cette dégradation n’est en rien néfaste à ses compositions. Au contraire, grand nombre de ses plus beaux chefs-d’œuvre proviennent de cette période. Mais sa situation financière l’oblige souvent à s’abaisser à la création d’humbles musiques de circonstance. Il compose cependant, dans sa dernière année, deux opéras : La Flûte Enchantée, représenté le 30 septembre 1791, ainsi que La Clémence de Titus, créé le 6 septembre. Il compose ce dernier en trois semaines, pour honorer une commande destinée aux festivités du couronnement de Léopold II à Prague comme roi de Bohême. La dernière œuvre, et non la moindre, est son fameux Requiem. Cette commande, venant d’un inconnu, trouble l’esprit de Mozart, déjà dévoré par l’angoisse. Il est emporté par la mort le 5 décembre 1791. L’écriture du Requiem est alors complétée et terminée par son élève Süssmayer.

LE COMPOSITEUR

Ses opéras1768 : Bastien Bastienne (Vienne)1770 : Mithridate (Milan)1772 : Lucio Silla (Milan)1775 : Le Roi pasteur (Salzburg)1781 : Idomeneo, Rè di Creta (Munich)1782 : L’Enlèvement au sérail (Vienne)

1786 : Les Noces de Figaro (Vienne)1787 : Don Giovanni (Vienne et Prague)1790 : Cosi fan Tutte (Vienne)1791 : La Clémence de Titus 1791 : La flûte enchantée (Vienne)

WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)

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Emanuel Schikaneder, de son vrai nom Johann Joseph Schikaneder, est un acteur, chanteur, metteur en scène, poète et directeur de théâtre né à Straubing le 1er septembre 1751 et mort à Vienne le 21 septembre 1812.En 1773, il entre dans une troupe de théâtre ambulant, dont il devient ensuite le metteur en scène. Cela le conduit en 1780 à Salzbourg, où il fait la connaissance de Wolfgang Amadeus Mozart.À Vienne il dirige le Kärntnertortheater à partir de 1785 et joue également au Burgtheater. Le 30 septembre 1791 a lieu la première de son plus grand succès, La Flûte enchantée, dont il écrivit le livret pour Mozart. Il participa également à la première en jouant le rôle de Papageno.Malgré des succès (inauguration du Theater an der Wien, 1801), il connaît des revers de fortune importants, est victime d’une maladie mentale, et meurt dans le dénuement.Il a écrit 55 pièces de théâtre et 44 livrets d’opéra. Il a collaboré avec Sonnleithner au livret du Fidelio de Beethoven.

LE LIBRETTISTE

EMANUEL SCHIKANEDER (1751-1812)

Dessin représentant Emanuel Schikaneder le premier Papageno.

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6L’ARGUMENT

RÉSUMÉ EN BD Avec l’aimable autorisation des Amis du Festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence - Conception et illustrations : Alyen Marseille

ans une sombre forêt, un jeuneprince est aux prises avecun serpent, trois damesle secourent et tuent le serpent. Au même moment arrive l’oiseleur de la Reine de la Nuit.

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Tamino voit le portrait de la fille de la Reine, Pamina, et tombe amoureux d’elle.

Papageno l’oiseleur a aidé Pamina à fuir, mais ils sont rattrapés et conduits devant Sarastro.Elle lui donne une Flûte magique qui charme les animaux de la forêt.

Pamina e a été enlevée par Sarastro, La reine de la Nuit demande à Tamino de la délivrer.

La Flûte enchantée … Lorsque l’on évoque le titre de cet opéra résonne alors dans nos têtes ses airs célèbres, celui de la Reine de la Nuit ou encore de l’oiseleur Papageno. Mais c’est aussi et surtout une œuvre mystérieuse, incomprise par les contemporains de son compositeur de génie, Mozart. Certains y voient un hymne à la Franc-maçonnerie dont Mozart aurait été membre, d’autres une vulgarisation lyrique, une gigantesque farce destinée à amuser un public populaire. Représentée pour la première fois 3 mois avant la mort du compositeur, personne ne songe un seul instant que cette œuvre continuera de se jouer jusqu’en 2016 ! Mozart lui-même n’a pas conscience qu’il vient de composer un chef-d’œuvre. Pour lui, La Flûte enchantée est plutôt le résultat de la grande précarité dans laquelle il se trouve à cette époque et d’une envie de davantage de liberté afin d’oublier sa triste situation . Il compose ainsi une œuvre légère et se moque par la même occasion, selon la légende, de sa belle-sœur Josépha Weber à travers le personnage de la Reine de la Nuit. Cette œuvre est enfin l’occasion pour le compositeur de remettre en scène son goût pour l’exotisme dont il s’était déjà inspiré pour l’Enlèvement au Sérail. C’est donc l’audace et le mystère qui règne autour de cet opéra qui continue de séduire le public de nos jours. C’est dans cet univers mystique et fascinant que nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir à présent. [Texte rédigé par Caroline Chezeau, stagiaire]

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ACTE 1Egaré en terre inconnue, attaqué par un serpent, le prince Tamino s’évanouit. Trois Dames surgissent pour terrasser le monstre puis courent prévenir leur Reine, qui peut seule décider du sort de l’étranger. Lorsqu’il revient à lui, Tamino se trouve face à Papageno, un brave oiseleur qui se vante d’avoir abattu le monstre. À leur retour, les trois Dames punissent ce mensonge avant de remettre à Tamino, de la part de leur Reine, le portrait de sa fille. Si celle-ci plaît au prince, un brillant avenir l’attend. Tamino tombe instantanément amoureux et la Reine de la Nuit apparaît en personne pour lui promettre la main de la princesse s’il parvient à la tirer des griffes du perfide Sarastro. Les trois Dames préparent le prince à sa mission : il partira nanti d’une flûte magique, escorté de Papageno et guidé par trois Garçons.La princesse Pamina est en effet détenue dans le royaume de Sarastro, sous la garde du cruel Monostatos. Papageno s’introduit auprès d’elle et l’invite à rejoindre le prince amoureux. Elle n’hésite pas longtemps et le rassure : lui aussi connaîtra l’amour.Grâce aux trois Garçons, Tamino parvient devant le Temple de la Sagesse. Or, Sarastro s’en trouve être le souverain : le prince ne sait plus que penser de ce ravisseur.De leur côté, Papageno et Pamina sont surpris dans leur fuite par le méchant Monostatos. Lorsque Sarastro apparaît, Pamina avoue s’être sauvée. Le monarque lui pardonne mais refuse de la rendre à sa mère : un homme saura mieux la guider.Voici justement Tamino. Les deux jeunes gens se reconnaissent et tombent dans les bras l’un de l’autre. Sarastro punit Monostatos et ordonne la série d’épreuves qui attend Tamino.

ACTE 2Sarastro annonce aux prêtres d’Isis et d’Osiris que Pamina et Tamino sont promis l’un à l’autre, à condition que celui-ci se montre digne de la Vérité, dans une quête où il sera accompagné par Papageno. Les prêtres le guideront avec bienveillance. La première épreuve consiste à résister par le silence aux ruses des femmes : les trois Dames en sont pour leurs frais, même si l’oiseleur a du mal à se taire.De son côté, Pamina endure les avances de Monostatos. Sa mère intervient, non pour la délivrer mais pour la charger d’une mission cruelle : elle doit tuer Sarastro et lui dérober le Soleil. Pamina en est incapable : Sarastro ne prône-t-il pas le pardon ? Une autre épreuve l’attend : le silence de Tamino, qui la désespère. Sarastro les invite à se séparer, nouveau malheur.Quant à Papageno, il rêve si fort d’une petite femme qu’une vieille lui apparaît. La solitude lui pèse tant qu’il accepte sa main. Elle se transforme en séduisante Papagena, mais s’évapore aussitôt.Les trois Garçons sauvent Pamina du désespoir en l’assurant de l’amour de Tamino. Ils la conduisent au seuil de l’ultime épreuve où celui-ci s’apprête à affronter les Eléments. Tous deux méritent d’être initiés et s’élancent dans le Temple au son de la flûte.Les trois Garçons détournent aussi Papageno du suicide : sa Papagena lui revient et ils s’imaginent aussitôt à la tête d’une nombreuse famille.La Reine de la Nuit essaie de récupérer sa fille, assistée de Monostatos et des trois Dames. Sarastro déjoue leur tentative et la Sagesse triomphe définitivement.

[Texte d’Alain Perroux, extrait du dossier pédagogique du festival d’Aix-en-Provence]

L’ARGUMENT

LES PERSONNAGES • Pamina, fille de la Reine de la Nuit (soprano) • Tamino, prince (ténor) • Papageno, oiseleur (baryton) • La Reine de la Nuit (soprano colorature) • Sarastro, grand prêtre du Royaume de la lumière (basse) • Les trois dames, émissaires de la Reine de la Nuit (2 soprani, 1 mezzo-soprano) • Papagena, promise de Papageno (soprano) • Sprecher, l’Orateur (basse) • Monostatos, son serviteur maure (ténor) • Les trois enfants • Deux hommes d’armes (ténor et basse)

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EXTRAIT DE CLASSICA N°154 DU 7 AOÛT 2013

LES PERSONNAGES EN DÉTAIL

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10EN SAVOIR PLUS SUR L’ŒUVRE

EXPRESSOMozart écrit un opéra pour les faubourgs de Vienne et doit écrire pour des chanteurs qui ne sont pas tous professionnels.L’opéra :• est composée pendant une période d’angoisse et de douleur.• comporte une part importante de dialogues parlés en alternance avec les parties musicales, c’est un singspiel qui appartient à la tradition théâtrale allemande.• rencontre un grand succès et est représenté de multiples fois.• est une œuvre particulièrement appréciée par le compositeur, qui vient assister à de nombreuses représentations. Il dira : « ce qui me rend le plus heureux est l’approbation silencieuse ».

AUX ORIGINES DE LA FLUTE ENCHANTÉE DE MOZART, L’ŒUVRE DE CHRISTOPH MARTIN WIELANDL’œuvre littéraire qui a le plus inspiré le livret de La Flûte Enchantée est sans aucun doute le Dschinnistan de Christoph Martin Wieland (1733-1813). Il s’agit d’un recueil de contes (en 3 volumes) que le célèbre écrivain a en partie rédigés lui-même et qu’il a tous édités entre 1786 et 1789. On y lit notamment […] le conte intitulé « Lulu oder die Zauberflöte » (Lulu ou la flûte enchantée).Ce conte doit être considéré comme la source première du livret de la Flûte Enchantée, non seulement en raison de son titre, mais encore parce qu’il fournit une partie importante de la trame. Voici en résumé l’histoire racontée par ce conte : par ruse et tromperie, le méchant sorcier Dilsenghuin s’est emparé du briquet d’or de la fée Perifirihme, un instrument qui assure la domination sur le royaume des esprits. Périfirihme, a l’aspect redoutable, mais au cœur foncièrement bon, charge le prince Lulu, qui se distingue par sa modestie, son courage, sa sagesse et son innocence, de lui rapporter l’instrument volé. Comme récompense, elle lui promet «ce qu’elle a de meilleur», entendons par là : sa fille, la belle et douce Sidi. Celle-ci a également été enlevée par Dilsenghuin, et cela pour deux raisons : d’abord le sorcier la désire et veut l’épouser, ensuite il espère par cette union amener Périfirihme à lui céder de bonne grâce le briquet magique, c’est à dire à lui transférer le pouvoir «sur les esprits de tous les éléments et toutes les régions de l’univers». Lulu reçoit de la fée une flûte avec laquelle on peut, à sa guise, susciter ou apaiser les passions. Il reçoit aussi un anneau qui, entre autres, permet à son propriétaire de revêtir la forme qu’il souhaite. Le prince pénètre dans le domaine du sorcier et, jouant de la flûte, il charme d’abord les animaux de la forêt et ensuite le cœur de l’ennemi, et, par surcroît, il gagne l’amour de Sidi. Lors d’un banquet, on endort Dilsenghuin et on lui arrache le briquet d’or. Avec l’aide des Esprits et de la Fée en personne, on vient à bout des ultimes résistances du sorcier. Transformé en hibou, ce dernier s’enfuit, et son château-fort est détruit. Dans le palais de Perifirihme, on célèbre le mariage des jeunes amoureux, Sidi et Lulu.

Retenons les données essentielles de « Lulu oder die Zauberflöte » que nous n’aurons pas de peine à retrouver dans le premier acte de la Flûte Enchantée : un sorcier méchant et lubrique enlève une jeune fille à sa mère, qui est une bonne fée, et cela pour deux motifs, désir sexuel et soif du pouvoir absolu. Victime d’une injustice dont le responsable est à nouveau le sorcier, la fée charge un jeune prince aux qualités remarquables de la réparer, en lui promettant sa fille. Pour l’aider dans sa mission, elle lui fait don d’une flûte magique qui confère un pouvoir absolu sur les passions des hommes comme sur celles des bêtes. Le prince se rend chez le ravisseur dans le but de libérer la jeune fille. Relevons toutefois une différence qui n’est négligeable qu’en apparence : dans le livret de Schikaneder le pouvoir de revêtir toutes les formes n’est plus un cadeau de la bonne fée à son champion mais un attribut naturel de l’exécrable sorcier Sarastro. Dans l’atelier de Schikaneder, le plan général dressé par le conte « Lulu oder die Zauberflöte » sera maintenant enrichi par d’autres contes du même recueil et déjà modifié à ce niveau, c’est à dire avant la mise à profit des ouvrages à teneur - disons - «égyptienne».

[Texte de Jules Speller, extrait de La Flûte enchantée ou le conflit des interprétations]

Christoph Martin Wieland

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LE MERVEILLEUXToute l’histoire baigne dans le merveilleux.Il en est ainsi de l’espace/temps. Tamino, prince oriental revêtu d’un splendide habit de chasse japonais, se retrouve égaré en un pays indéterminé de rochers, d’arbres et de montagnes (le Royaume de la Reine de la Nuit) avant de gagner le Royaume de Sarastro, où la référence égyptienne (temples, pyramides, palmiers) confirme la touche exotique et fantaisiste. Nous sommes dans un temps tout aussi indéterminé.Les personnages appartiennent à l’univers merveilleux : jeunes prince et princesse, Reine de la Nuit, Oiseleur emplumé, méchant gardien noir, vieille femme laide se métamorphosant en magnifique jeune fille, grands prêtres impressionnants…Les objets magiques jouent un rôle essentiel : à commencer par la flûte enchantée dont les trois Dames affirment qu’elle convertit la souffrance en joie et accroît le bonheur des hommes et dont Pamina révèlera l’origine merveilleuse. Ses pouvoirs ne se démentiront pas dans toute l’œuvre : elle attire la personne aimée, enchante les animaux sauvages, rend les fauves inoffensifs et fait traverser sain et sauf l’espace de l’eau et du feu. De même le Glockenspiel de Papageno fait entrer Monostatos dans une danse incontrôlable et fait deux fois apparaître Papagena.Le portrait de Pamina, lui, enchante immédiatement Tamino.On peut y ajouter les machines et leurs effets extraordinaires : la machine volante des trois Garçons, la montagne qui s’entrouvre et « la scène qui se transforme en une salle somptueuse » lors de la première apparition de la Reine de la Nuit, la trappe dont elle surgit, dans un fracas de tonnerre pour sa deuxième apparition, la table garnie sortant de terre, les éclairs du finale…Et enfin les animaux qui peuplent cet univers : le serpent ou dragon qui poursuit Tamino au début, les oiseaux de Papageno, les lions qui tirent le char de Sarastro, les animaux sauvages qu’apaise la flûte.

[Texte de Marcel Ditche, extrait du dossier pédagogique du festival d’Aix-en-Provence]

LA FLÛTE ENCHANTÉE, ŒUVRE MAÇONNIQUE ?

LA FRANC-MAÇONNERIE Reposant sur un principe de fraternité, la franc-maçonnerie est une association plus ou moins secrète à but philoso- phique qui prône l’amour de l’humanité par une amélioration du sort matériel et moral des hommes. Les membres, organisés en Loges, sont cooptés (choisis par un autre membre) et suivent un rituel initiatique inspiré de ceux que pratiquaient les corporations de métiers au Moyen-Âge.

Pour les profanes, La Flûte enchantée apparaît soit comme un conte de fée ou en-core comme une épopée amoureuse qui inclut le parcours d’un couple, Pami-na et Tamino, vers la Connaissance, la connaissance de soi et celle des autres. Mais allons un tout petit peu plus loin. […] Nous pouvons y voir rapidement des liens. Et voici certains éléments symboliques (je ne pourrai les mentionner tous il y en a beaucoup trop) de l’œuvre qu’il me paraît important de vous présenter. Aussi comme dans cette œuvre tout est symboles, une lecture au premier niveau peut porter des interprétations incohérentes, surtout en regard de nos valeurs contemporaines. 

Le dragonLe dragon ou le serpent, n’est pas en soi maçonnique mais il apporte avec lui toute une symbolique qui vient du fond des âges, il ne représente pas nécessairement le mal, mais plutôt les énergies de la terre. Ainsi, à l’exté-rieur des vieilles cathédrales les dragons ou les serpents de pierres représentaient les forces vives de la terre. Le combat de l’homme et du dragon, ne doit pas se solder par la mort du dragon, mais plutôt par son terrassement, c’est à dire par la maitrise de l’homme sur le dragon. Noter que dans la pièce les servantes de la reine de la nuit, tuent (elles ne terrassent pas le dragon mais le tuent) le dragon. Le combat de l’homme et du dragon peut aussi représenter le combat de l’homme contre ses passions bestiales. Dans la symbolique ancienne, c’est après avoir vaincu le dragon que le chevalier pouvait retrouver la princesse ou les trésors cachés. La princesse représentant l’âme ou la partie spirituelle de l’homme. Saint-Georges terrassant le dragon, est une symbolique fortement présente dans les chapelles du moyen-âge.  Comme celle de Saint-Marcel sur le portique principal de Notre-Dame de Paris.

EN SAVOIR PLUS SUR L’ŒUVRE

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La flûteElle n’est pas en soi un symbole maçonnique, Mais c’est un symbole fort, puisqu’elle donne la possibilité à celui qui en joue de sortir de soi pour aller vers les autres, de changer son souffle vital en don de soi.  La pièce nous apprend que la flûte a été sculptée par le père de Pamina, tiré d’un Chêne plusieurs fois centenaire, pendant un orage. Le choix de la flûte comme symbole est dû au fait que cet instrument est symbole d’air, fabriqué sous l’averse (symbole d’eau) au bruit du tonnerre (symbole de la terre) et à la lueur des éclairs (symbole du feu). C’est parce que la flûte réunit les quatre éléments primordiaux en elle, qu’elle est magique. Les quatre éléments alchimiques. […]

Les clochettesSelon le dictionnaire des symboles « Le bruit des cloches ou des clochettes a universellement un pouvoir d’exorcisme et de purification: il éloigne les influences mauvaises. Ils signifient aussi l’harmonie. Nous voyons ainsi, Papageno utiliser cet instrument offert par les servantes de la Reine de la Nuit à quelques reprises.

Le nombre 3Trois est universellement un nombre fondamental. Il exprime un ordre intellectuel et spirituel, en Dieu, dans le cosmos ou dans l’homme. Il synthétise la tri-unité de l’être vivant ou il résulte de la conjonction de 1 et de 2, produite en ce cas de l’Union du Ciel et de la Terre. Nombre important dans la symbolique maçonnique, ce nombre apparaît dès les premières mesures de l’Ouverture. Avec trois accords initiaux et sa tonalité de mi bémol majeur (trois bémols à la clef). Reprise après la marche des prêtres qui introduit l’Acte Il, cette sonnerie relaye d’ailleurs un symbolisme numérique omniprésent dans la scénographie trois Dames, trois Enfants, deux fois trois lions, trois portes du Temple... Sagesse, raison et nature. […]

Autres symboles18  : symbolise le mercure, corps important dans l’alchimie. Quand Papageno demande son âge à la (vieille) Papagena, elle répond 18 ans. Toutefois, le nombre est aussi en rapport avec les grades de la franc-maçonnerie; ainsi, dans le rituel écossais, le 18e degré constitue celui du « Chevalier Rose-croix ».Sarastro entre en scène avec ses disciples dans la 18e scène. Il a 18 prêtres (= 6x3). La première partie de leur chœur: ‘O Isis und Osiris’ se compose de 18 mesures. La rose symbolise la discrétion (sub rosa = tenue au silence). Ceci se retrouve également dans La Flûte enchantée, rappelez-vous l’épreuve du silence que doivent subir Tamino et Papageno.30 : le 30e degré constitue dans le rituel écossais celui de la vengeance. En effet, au cours de la 30e scène, Monostatos, les trois Dames et la Reine de la Nuit apparaissent animés d’un désir de vengeance. 33 : c’est précisément dans la 33e scène du deuxième acte que le mal est vaincu.

[Extrait de La Flûte enchantée, sa symbolique maçonnique : notes et observations par René Rancourt]

LA FLÛTE ENCHANTÉE À L’ÉCRAN• 1930 : L’air de Papageno «Ein Mädchen oder Weibchen» fait partie de la bande sonore du film L’Ange bleu de

Josef von Sternberg.

• 1975 : La Flûte enchantée, adaptation cinématographique chantée en suédois, et réalisée par Ingmar Bergman reste une réussite inégalée à ce jour.« D’une manière générale, je trouve ennuyeux d’aller à l’opéra. J’y éprouve le sentiment accablant de l’inefficacité. Mes yeux ne cessent de saboter ce qu’entendent mes oreilles. Et je reste assis dans mon fauteuil à détester cet analphabétisme corporel qui est à l’œuvre sur les scènes d’opéra, cette absence de sentiments vrais et d’expression physique exacte. » Ingmar Bergman (Positif n°177, janvier 1976)

• 1984  : Plusieurs airs ainsi qu’un extrait de l’ouverture se retrouvent dans la bande sonore du film Amadeus de Milos Forman. Les paroles sont néanmoins traduites en anglais, en particulier pour l’air de Papageno «Der Vogelfänger bin ich ja» (Oui, je suis l’oiseleur).

• 1997 : L’air de Pamina « Ach ich fühl’s » a été utilisé dans la musique du film Volteface de John Woo.

• 2006 : La Flûte enchantée, adaptation cinématographique chantée en anglais, et réalisée par Kenneth Branagh.

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13EN SAVOIR PLUS SUR LE CONTEXTE

QUE S’EST- IL PASSÉ EN 1791 ?

7 janvier : Première loi sur les brevetsL’Assemblée constituante vote une loi qui accorde un droit de propriété aux inventeurs et leur permet d’obtenir un brevet leur garantissant le monopole de fabrication de leur invention pendant quinze ans.

13 janvier : Mise en place d’une loi sur le théâtre en France : « Tout citoyen pourra élever un théâtre public et y faire représenter des pièces de tous les genres, en faisant, préalablement à l’établissement de son théâtre, sa déclaration à la municipalité des lieux »

25 février : création de la première banque des États-Unis à Philadelphie. (photo ci-contre)

2 mars : Le décret d’Allarde supprime les corporations, introduisant un changement radical dans l’économie et l’organisation du travail. Les corporations étaient des regroupements de personnes exerçant le même métier. Cette structure née au Moyen-Âge permettait à un corps de métiers d’exercer un monopole par secteur, souvent par ville, et d’avoir un certain poids politique. Mais elle subissait depuis le début du siècle la concurrence avec un modèle industriel capitaliste reposant sur la libre concurrence. Renforcée par la loi Le Chapelier, ce décret permet ainsi de modifier l’économie ainsi que le statut de l’employé. Mais la loi Le Chapelier sera aussi l’occasion d’interdire le droit de grève.

6 mai : Les débuts du musée du LouvreUn décret crée le Muséum central des arts de la République. En 1793 sera inaugurée la grande galerie des peintures au palais du Louvre, ancienne résidence royale. En 1803, le musée deviendra «musée Napoléon» et s’enrichira du butin des campagnes militaires de l’Empereur. Sous la IIIème République l’établissement deviendra officiellement «propriété de l’État», accédant ainsi à son statut actuel de musée national.

14 juin : La loi Le Chapelier vient renforcer le décret d’Allarde et interdit la formation de tout groupement professionnel (organisations ouvrières, corporations des métiers, rassemblements paysans et ouvriers et compagnonnage). Orienté à l’origine contre les corporations afin de renforcer la liberté d’entreprendre, son extension à toutes les formes de rassemblements de professionnels met fin à toute possibilité de syndicats ou de grève. Elle signe aussi la fin des rassemblements paysans.

L’Autriche à la fin du XVIIIe siècle

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6 septembre : La Clémence de Titus, opera seria de Mozart, commandé pour les fêtes du couronnement à Prague et créé au Stavovské divadlo à Prague.

8 septembre : Ouverture au palais du Louvre du Salon de 1791, première manifestation artistique officielle de la Révolution française. L’exposition est pour la première fois ouverte à tous les artistes (et plus uniquement ceux de l’Académie des Beaux-arts), et comprend 794 œuvres exposées, dont un dessin préparatoire pour le Serment du jeu de paume et le portrait de la comtesse de Sorcy-Thélusson de Jacques-Louis David, le Déluge de Jean-Baptiste Regnault, deux bustes de Mirabeau l’un par Jean-Antoine Houdon et l’autre par Claude André Deseine.

28 septembre : Loi sur l’émancipation des juifs. La loi attribue aux juifs de France la statut de citoyen au même titre que les autres. Il seront désormais considérés comme français avant tout et pourront librement s’intégrer dans la société. Depuis l’avènement des idées humanistes développées au cours du «siècle des Lumières», la condition des juifs s’était considérablement améliorée. Le port de la rouelle, une pièce de tissu ronde qu’ils devaient porter pour se distinguer, a été aboli à la même époque.

30 septembre : Le singspiel La Flûte enchantée du compositeur autrichien Wolfgang Amadeus Mozart, écrit en allemand sur un livret de Emanuel Schikaneder est représenté pour la première fois à Vienne et connaît un succès considérable.

5 décembre : Décès de Wolfgang Amadeus Mozart, compositeur autrichien (Naissance le 27 janvier 1756).

15 décembre  : le Bill of Rights (Déclaration des droits), les dix premiers amendements de la Constitution américaine, sont ratifiés pour régler certains points concernant les droits du gouvernement fédéral, des États et du citoyen. Le Premier amendement stipule que le Congrès ne fera aucune loi qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse.

Voyages de Haydn en Grande-Bretagne, en 1791-1792 et 1794-1795 (symphonies londoniennes).

Le Sommeil d’Endymion, par Anne-Louis Girodet (musée du Louvre)

20-21 juin : fuite de Louis XVI et arrestation à Varennes.Louis XVI déguisé en valet de chambre, Marie-Antoinette, leurs deux enfants et la gouvernante sont arrêtés dans la bourgade de Varennes-en-Argonne. Ils avaient fui le palais des Tuileries la veille afin de rejoindre l’armée du marquis de Bouillé à Metz. Mais le cortège royal est reconnu à Sainte-Menehould par le maître de poste Drouet qui donne l’alerte. La famille est ramenée à Paris. Le peuple se sentira trahi par la fuite du roi. L’Assemblée suspendra le roi provisoirement. Pour freiner la montée des Républicains, elle tentera de faire passer la fuite royale pour un enlèvement organisé par les contre-révolutionnaires. v Mais les événements mèneront à la fusillade du Champ-de-Mars, faisant une cinquantaine

de tués parmi la population. (photo ci-contre)Arrivée du Roi à Paris au retour de Varennes, barrière du roule, 26 juin 1791 par Jean-Louis Prieur, Musée Carnavalet

Septembre : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, d’Olympe de Gouges.La femme de lettres française publie «la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne». Elle y prône l’émancipation féminine, notamment au travers de l’égalité entre les sexes. Selon son ouvrage, la femme devrait être considérée comme citoyenne à part entière. Le préambule du texte s’adresse à Marie-Antoinette, à qui elle implore de défendre jusqu’au bout le «sexe malheureux». Ses actions ne se limitent toutefois pas à la condition de la femme. Olympe de Gouges s’était déjà engagé corps et âme dans la Révolution. Elle soutiendra également les Girondins au travers de ses écrits et ira jusqu’à défendre le roi Louis XVI. Ses agissements lui vaudront d’être guillotinée en 1793. Elle sera considérée plus tard comme l’une des toutes premières «féministes».

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QUIZZ DE LA CITÉ DE LA MUSIQUE

1) Comment Mozart, à Vienne, vit-il financièrement ?  m D’un confortable traitement versé par l’empereur    m Du revenu d’une fortune personnelle   m Des commandes d’œuvres qui lui sont passées 

2) Lequel de ces trois compositeurs Mozart n’a-t-il pas pu rencontrer ?  m Jean-Sébastien Bach     m Joseph Haydn   m Antonio Salieri

3) Lequel de ces trois empereurs Mozart n’a-t-il pas connu ?   m Joseph II   m Léopold II m Guillaume II

4)  Avec qui Mozart collabore-t-il, pour l’écriture deLa Flûte enchantée ? m Lorenzo da Ponte m Pietro Metastasio    m Emmanuel Shikaneder

5) Quelle importance Mozart accorde-t-il à La Flûte enchantée ?  m Il considère l’œuvre comme secondaire   m Il refuse l’œuvre comme ratée m Il la juge parfaitement réussie  

6) Dans quel lieu La Flûte enchantée est-elle destinée à être jouée ? m A l’opéra de la Cour   m Dans un théâtre populaire m Chez un riche mécène 

7)  Quels sont les artistes jouant la première représentation de La Flûte enchantée ?  m Des chanteurs professionnels   m Des acteurs de théâtre  m Des danseurs  

8) Qui sauve Tamino du serpent monstrueux ? m Les trois dames  m Papageno  m Sarastro

9) De quel personnage la Reine de la Nuit est-elle la mère ? m Papageno m Sarastro   m Pamina

10) Quel est le rôle joué par Sarastro ? m Sarastro est un allié de la Reine de la Nuit m Sarastro veut aider Tamino m Sarastro est au service de Monostatos

11) Quel personnage est  la compagne de Papageno ? m Pamina  m Papagena  m Une vieille femme  

12) Quelles sont les divinités invoquées par Sarastro ? m Junon et Jupiter m Diane et Apollon m Isis et Osiris 

TESTE TES CONNAISSANCES !

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16LA PRODUCTION

OPERA 2001OPERA 2001 organise et produit des spectacles lyriques en Espagne et dans d’autres pays d’Europe. L’entreprise s’est fixée pour mission de maintenir vivantes les œuvres les plus célèbres du répertoire de l’opéra afin que les jeunes générations apprennent à les aimer dans le contexte pour lequel elles ont été créées, c’est à dire sur les scènes des théâtres. Toujours à la recherche de nouveaux talents, OPERA 2001 choisit de séduire les spectateurs par la qualité des ses productions. Dans chacun des théâtres d’une tournée, une attention particulière est portée à chaque détail afin que chacun des spectacles soit unique.

SCÉNOGRAPHIE D’ALFREDO TROISICette production est une pure fantaisie, l’ambiance se situe entre l’Egypte antique et des éléments de fiction. La scène est animée par des personnages fantastiques qui par le simple fait de traverser un portail magique parcourent différentes époques. C’est un voyage à travers le temps qui nous est proposé. Les différents tableaux nous feront découvrir des monstres préhistoriques, le Moyen-âge, l’art baroque et l’époque contemporaine de Mozart, jusqu’à la découverte d’êtres d’un lointain futur imaginaire.

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17EN SAVOIR PLUS... SUR LA VOIX

Selon que l’on soit un homme, une femme ou un enfant, le chant lyrique connaît une classification spécifique par tessiture. À savoir la partie de l’étendue vocale ou de son échelle sonore qui convient le mieux au chanteur, et avec laquelle il évolue avec le plus d’aisance.

Les tessitures sont associées à des caractères : en général, les méchants ou les représentants du destin (mains vengeresses) comme Méphistophélès dans Faust, Le Commandeur dans Don Giovanni ou Zarastro dans La Flûte Enchantée sont basses.

Le héros est ténor ou baryton. Le baryton est plus un double vocal du héros, l’ami, un protagoniste, un intrigant.

Les héroïnes, âmes pures bafouées, victimes du destin, sont sopranos comme Gilda dans Rigoletto ou concernent les rôles travestis : Chérubin dans Les Noces de Figaro, Roméo dans Les Capulets et les Montaigus ou Octavian dans Le Chevalier à la Rose. Il existe des sopranos lyriques, légers, coloratures selon la maturité vocale du personnage. On associe également à des compositeurs des caractères vocaux (soprano wagnérienne, verdienne). Ils ont composé spécifiquement pour valoriser ces tessitures.

Les matrones, servantes, nourrices, confidentes, pendant négatif ou positif de l’héroïne sont souvent des mezzosopranos mais elles peuvent endosser le rôle principal, comme Carmen de Bizet ou Marguerite du Faust de Gounod. Une voix plus rare, la contralto ou alto est la voix la plus grave qui possède une sonorité chaude et enveloppante, par exemple : Jezibaba, la sorcière de Rusalka. Enfin, les enfants sont assimilés à des sopranes, ils interviennent fréquemment en chorale, comme dans le Chœur des Gamins de Carmen.

LES CHANTEURS LYRIQUES [ CANTOR / CANTATRICE ]

Et quand tout ce beau monde se met à chanter ensemble duos d’amour, trio, quatuor, quintette (Rossini est le spécialiste des disputes et autres règlements de compte familiaux), c’est l’occasion d’entendre les complémentarités entre tessitures masculines et féminines.

Il n’est pas exagéré de comparer la vie professionnelle d’un chanteur d’opéra à celle d’un sportif de haut niveau.Acquérir une voix lyrique, c’est-à-dire une voix cultivée, prend plusieurs années. Il faut commencer jeune, après la mue pour les garçons et vers 17 ou 18 ans pour les filles. La voix lyrique se distingue par la tessiture et la puissance. Le corps est l’instrument de la voix car il fait office de résonateur.Le secret de la voix lyrique réside dans le souffle. Il faut apprendre à stocker méthodiquement l’air, puis chanter sans que l’on sente l’air sur la voix. Cela nécessite d’ouvrir la cage thoracique comme si l’on gonflait un ballon, c’est une respiration basse, par le ventre, maintenue grâce au diaphragme. Cette base permet ensuite de monter dans les aigus et de descendre dans les graves, sans que la voix ne soit ni nasale ni gutturale.Les vocalises, basées sur la prononciation de voyelles, consonnes, onomatopées servent à chauffer la voix en douceur et à la placer justement. Vous pouvez être surpris de voir l’expression du visage des chanteurs lorsqu’ils sont plongés dans l’interprétation d’une œuvre. Les mimiques, la gestuelle des chanteurs que l’on peut trouver caricaturales, sont souvent des aides techniques. Il faut dégager le voile du palais comme un bâillement, écarquiller les yeux d’étonnement.

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18LES INSTRUMENTS DE L’ORCHESTRE

LES INSTRUMENTS À VENT : LES BOIS

LA FLÛTE TRAVERSIÈREDans la première moitié du XIXe siècle, Théobald Bœhm développe et améliore considérablementla flûte qui est un instrument très ancien. Elle n’a pas évolué depuis. Il positionna tous les trous nécessaires à leur emplacement idéal pour jouer dans toutes les tonalités. Il ne tient pas compte de la «jouabilité» : il y a bien plus de trous que le joueur ne possède de doigts. Ils sont, de plus, placés parfois hors de portée. Ensuite, il mit au point le mécanisme qui permet de boucher et déboucher les trous.

LE HAUTBOISLe hautbois d’orchestre actuel est d’origine française. Il tient sa facture moderne d’un perfectionnement du début du XXe siècle. Employé davantage dans l’orchestre à l’époque romantique, il revient actuellement comme instrument soliste. Le hautboïste donne le « LA » à l’orchestre lorsqu’il s’accorde.

LA CLARINETTESon nom vient du latin « clarus » qui signifie clair. Elle a été inventée en Allemagne à la fin du XVIIe

siècle à partir d’un instrument préexistant : le chalumeau dont-on a augmenté l’étendue. Elle est modifiée au XIXe siècle pour atteindre le perfectionnement que nous lui connaissons aujourd’hui. Il en existe une multitude de types, plus ou moins graves. Il s’agit de l’instrument à vent possédant la plus grande étendue : 45 notes.

LE BASSONLe basson est de la famille du hautbois. La sonorité du basson est mordante dans le grave et étouffée dans l’aigu. Le dulcian est l’ancêtre du basson qui permet un jeu plus aisé. Au XIXe siècle le basson allemand se différencie du basson français, si bien qu’il faut un grand travail pour passer de l’un à l’autre. Le basson allemand est le plus joué.

LE SAXOPHONELe saxophone est de la famille des bois mais n’a jamais été fabriqué en bois.Le saxophone a été inventé par le belge Adolphe Sax en 1846. Il souhaitait créer un nouvel instrument pour l’orchestre et en fit la publicité auprès des compositeurs de son époque comme Berlioz. Mais c’est plus la musique militaire et le jazz qui le rendirent célèbre.

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19LES INSTRUMENTS DE L’ORCHESTRE

LES INSTRUMENTS À VENT : LES CUIVRESLE CORAux XVIe et XVIIe siècles, le cor, ou trompe de chasse, est limité comme le clairon qui peuple nosfanfares. Il a été plusieurs fois amélioré, en y ajoutant des pistons, pour pouvoir figurer dans l’orchestre. Il devient « cor d’harmonie » avant de devenir « cor chromatique » et enfin « double cor» en acquérant de nouvelles sonorités au milieu du XIXe siècle.

LA TROMPETTELa trompette est un très ancien instrument de musique. Fabriquée en os, en bois, en cornes ouutilisant des coquillages, elle servait à communiquer, donner l’alarme ou effrayer des ennemis, desanimaux dangereux. Dans son évolution, elle garde un côté guerrier et militaire. Les cérémoniesromaines sont ponctuées de sonneries à la trompette. Les casernes aujourd’hui sont encore rythmées par le clairon. Les chasseurs sonnent le cor lors des battues. La trompette reste longtemps un instrument limité avant l’invention du piston qui lui donne son allure actuelle.

LE TROMBONEL’origine du trombone est très ancienne. Il descend de la saqueboute utilisée au Moyen-Âge. Son succès connaît des hauts et des bas. Il disparaît et revient plusieurs fois au goût du jour. C’est au XVIIIe siècle qu’il revient définitivement. Sa coulisse est apparue au IXe siècle, cette originalité donne des possibilités uniques qui attireront de nombreux compositeurs.

LE TUBALe tuba a une histoire complexe. « Tuba » signifie « trompette » en latin et n’a pas toujours désignél’instrument que nous connaissons aujourd’hui. C’est au XIXe siècle qu’Adolphe Sax et l’inventiondes pistons lui donnent la forme que nous pouvons voir dans les orchestres symphoniques.

LES INSTRUMENTS À CORDES : LES CORDES FROTTÉES

LE VIOLONIl se situe au terme de l’évolution des cordes à archet. Ses ancêtres datent du IXe siècle au moinsauxquels furent ajoutées petit à petit des caisses de résonance. Au XVIIIe siècle il remplace les violesde gambe dans la musique de chambre comme dans les orchestres symphoniques. Pour tous lesluthiers, le modèle de référence est celui du célèbre Antonio Stradivari (1644-1737).

L’ALTOIl est plus grand que le violon sans que sa taille soit clairement définie : elle peut varier de 10 centimètres. En fait, la forme de l’alto n’est pas la forme idéale qu’il devrait avoir. Pour sa tonalité, ildevrait être plus gros, plus grand. Mais il doit garder une taille jouable ; peu épais pour pouvoir seloger sur l’épaule de l’altiste, ne pas avoir un manche trop grand... Bref, l’alto est un compromis.Seul son timbre est clairement reconnaissable, très chaud dans les graves. Il a longtemps été leparent pauvre des orchestres. Quelques œuvres pour alto ont été écrites par des compositeursromantiques tel Carl Ditters von Dittersdorf.

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LES INSTRUMENTS À CORDES : LES CORDES PINCÉES

LA HARPELa harpe fait partie des instruments les plus vieux qui existent : sa première forme remonte à l’époque égyptienne (vers 2000-3000 av. J.C.). Elle a été très prisée au Moyen-Âge. C’est en 1697 qu’un allemand invente un mécanisme à pédales qui lui redonne du succès.

LE CLAVECINLe clavecin peut être muni de un, deux ou trois claviers. Il apparaît au début du XVIe siècle, dérivé du psaltérion. Tout d’abord simple remplaçant du luth comme instrument d’accompagnement du chant, il prend une importance croissante jusqu’au XVIIIe siècle. Puis il est abandonné pour le pianoforte avant de réapparaître au XXe siècle avec la grande claveciniste Wanda Landowska.

LE PIANO (CORDES FRAPPÉES)Le piano que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une très longue évolution. L’antique tympanon fût le premier des instruments à cordes frappées. Mais c’est le clavicorde qui est le précurseur de notre piano. Toutefois, entre le clavicorde et le piano, tous deux à cordes frappées, deux siècles s’écoulent où le clavecin, à cordes pincées, fait son apparition. Il faut attendre la seconde moitié du XVIIIe siècle pour que la technique des cordes frappées satisfasse enfin les compositeurs.

LES PERCUSSIONS

La famille des percussions se répartie en deux catégories : les membranophones et les idiophones. Les membranophones sont construits autour d’une membrane ou de cordes qui vibrent au-dessus d’une caisse de résonance lorsqu’on les frappe. Le son est amplifié par cette caisse. On peut citer les tambours (membrane), les cymbalums (cordes). Les idiophones sont les instruments dont le corps est lui-même l’élément sonore. Citons les castagnettes, les carillons ou le triangle.

LE VIOLONCELLELes premiers violoncelles apparaissent au milieu du XVIe siècle. Ils viennent concurrencer fortementl’instrument roi de l’époque : la viole. Le rejet a été très fort en France et il devient populaire par l’Allemagne où J.S. Bach lui consacre ses très célèbres Suites pour violoncelle seul. Longtemps contenu à des rôles d’accompagnement, c’est avec les orchestres symphoniques modernes qu’il s’installe définitivement.

LA CONTREBASSELa contrebasse est le plus grand (entre 1,60m et 2m) et le plus grave des instruments à cordes frottées. Elle est apparue plus tardivement que les violons, altos et violoncelles. Les partitions d’orchestre pour contrebasse se contentent souvent de doubler les violoncelles à l’octave inférieure. Mais la richesse de son jeu a incité les compositeurs à lui consacrer plus de place. Les jazzmen l’affectionnent particulièrement et ont inventé de nombreux modes de jeux avec ou sans archet, voire même avec l’archet à l’envers, côté bois.

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21LES INGRÉDIENTS DE L’OPÉRA

L’AIR OU L’ARIA

Passage d'un opéra, généralement détachable dans lequel un personnage seul chante avec accompagnement d'orchestre. Les quatre structures les plus répandues de l'air sont :

- L'ARIA DA CAPOSous la forme d'une première partie (A), puis d'une deuxième (B), puis à nouveau de A "orné" c'est-à-dire décoré de notes virtuoses ajoutées par le chanteur selon son bon vouloir et ses capacités.

- L'AIR EN RONDOSous la forme A B A C A, la partie A jouant pour ainsi dire le rôle de refrain, avec des "couplets" différents.

- L'AIR EN DEUX PARTIESAB qui correspond généralement à un Lent-Vif.

- L'AIR CONTINUIl se construit sans articulation marquée et qui s'enchaîne avec la suite de la partition.

LE RÉCITATIF

Passage d'une partition où le rapport texte musique est inversé en faveur du texte. Le récitatif permet à l'action d'avancer. Le chanteur adopte un débit proche du langage parlé. Ce "réciter en parlant" recitar cantando, est d'ailleurs à l'origine de l'opéra.

L’OUVERTURE OU SINFONIA OU PRÉLUDE

Page de musique purement orchestrale jouée au début, rideau fermé. Plusieurs types d'ouverture existent : celle qui n'a aucun rapport avec la suite de l'histoire, celle qui est une sorte de "pot pourri" des thèmes musicaux les plus importants de l'opéra, celle dite "wagnérienne" en référence au compositeur qui introduisait une pincée de thèmes à développer plus tard dans le drame.

L’ENSEMBLE

Passage d'un opéra où deux personnes au moins joignent leurs voix. Les duos, les trios, les quatuors et autres quintettes sont donc des ensembles.

LA MUSIQUE DE SCÈNE

Présence d'un petit groupe instrumental sur la scène ou en coulisses, ce qui crée un effet de distance entre la musique "pure" qui jaillit de la fosse d'orchestre et d'une musique "fictive" qui fait partie intégrante de l'histoire.

LE CONTINUO

Accompagnement en partie improvisé du récitatif, confié simultanément ou successivement à des instruments aussi divers que le clavecin, l'orgue, la harpe, le luth…

LE THÈME

En musique, phrase musicale répétée au moins une fois. Le terme est utilisé dès qu'une phrase musicale apparaît plusieurs fois dans une même œuvre. Le thème peut être associé à un personnage, un objet, un sentiment ou une idée. Wagner inventera le leitmotiv, "motif conducteur".

LE LIVRET

Ce sont les paroles de l'opéra. Le mot vient de l'italien "libretto"; "petit livre" désignant le texte des opéras. L'adéquation entre un livret et une musique tient a tant à la bonne collaboration entre le librettiste et le compositeur qu'au choix du sujet abordé.

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22ACTION CULTURELLE

CONFÉRENCE GRATUITE LA FLÛTE ENCHANTÉEpar Ricardo Nillni, musicologue

Mardi 29 MARS - 19h à l’auditoriumRenseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26

L’OPÉRA ACCESSIBLEL’Opéra de Massy est équipé d’un matériel d’amplification (casques et boucles magnétiques) à destination des publics sourds et malentendants.Disponible sur tous les spectacles de la saison sur simple demande.Renseignements au 01 69 53 62 26.

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