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DOSSIER DE PRESSE LA FLÛTE ENCHANTÉE MOZART CHRISTOPHE ROUSSET, DIRECTION DAVID LESCOT, MISE EN SCÈNE ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE LIMOGES CHŒUR DE L’OPÉRA DE LIMOGES, JACQUES MARESCH DIMANCHE 05 NOVEMBRE 2017 - 15H MARDI 07 NOVEMBRE 2017 - 20H JEUDI 09 NOVEMBRE 2017 - 20H SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017 - 15H

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DOSSIER DE PRESSE

LA FLÛTE ENCHANTÉEMOZART

CHRISTOPHE ROUSSET, DIRECTIONDAVID LESCOT, MISE EN SCÈNEORCHESTRE DE L’OPÉRA DE LIMOGES

CHŒUR DE L’OPÉRA DE LIMOGES, JACQUES MARESCH

DIMANCHE 05 NOVEMBRE 2017 - 15HMARDI 07 NOVEMBRE 2017 - 20HJEUDI 09 NOVEMBRE 2017 - 20H

SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017 - 15H

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 2

SOMMAIRE

Avant-propos p. 3

Distribution p. 4

Intentions de mise en scène p. 5 Argument p. 6

Repères p. 7

Interview de David Lescot p. 8

Éléments biographiques p. 11 Autour de la Flûte enchantée p. 14

En images p. 15

« [...] la plus populaire des œuvres   de Mozart, transposée   dans une humanité désolée,  dirigée de main de maître  par Christophe Rousset  et enrichie d’un séduisant  plateau vocal. »  Télérama

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 3

La Flûte enchantée présentée en novembre à Limoges pour 4 représentations est la nouvelle

production de l’Opéra de Dijon, en coproduction avec l’Opéra de Limoges et le Théâtre de

Caen.

Elle fut jouée en mars 2017 à Dijon et le sera du 3 au 9 décembre 2017 à Caen avec le chœur

de l’Opéra de Limoges.

Une Flûte enchantée ou juste la fin d’un monde… ?

Le décor est planté : un espace désertique peuplé de créatures mystérieuses et surprenantes qui

errent dans un monde en perdition.

Vision alarmiste et défaitiste d’une humanité en souffrance ? Non ? plutôt un monde qui se

défait pour mieux se reconstruire comme nous l’explique le metteur en scène, David Lescot.

Cette production a plusieurs particularités. Celle d’une première direction à Dijon pour

Christophe Rousset, musicien et claveciniste internationalement connu.

Une première mise en scène de La Flûte pour David Lescot, auteur, musicien et metteur en scène

reconnu de la scène théâtrale contemporaine.

Prises de rôle également pour la plupart des chanteurs dont Jodie Devos qui interpréta pour la

première fois à Dijon le rôle mythique et o ! combien difficile et complexe de la Reine de la nuit.

Un défi hautement relevé pour cette jeune chanteuse en début de carrière !

Enfin, il est à noter que Siobhàn Stagg (Pamina) et Tuomas Katajala (Tamino) viennent de

chanter justement ces deux mêmes rôles au Royal Opera House Covent Garden de Londres.

La rencontre avec David Lescot a été l’une des belles rencontres et collaborations de ma carrière entière

de chef lyrique.

C’est un homme sensible, musical, plein de ressorts théâtraux, combinant l’humour et une profonde

connaissance et une infaillible intuition de la nature humaine.

Cette collaboration a produit un très beau spectacle, plein d’enjeux, de réflexions que l’on emporte

avec soi au sortir de l’opéra pour y réfléchir tranquillement après le bonheur auditif que Mozart

procure infailliblement. Tout ce que j’aime et que je ne trouve que trop rarement dans mes expériences

opératiques !  Christophe Rousset

AVANT-PROPOS

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 4

Singspiel en 2 actes de Wolfgang Amadeus Mozart Livret d'Emanuel Schikaneder

Créé le 30 septembre 1791 à Vienne au Theater auf der Wieden

Chanté en allemand, surtitré en français - Env. 3 h avec entracte

Audiodescription le 05/11/2017

Christophe Rousset, direction

Debora Waldman, assistante à la direction musicale

Brigitte Clair, chef de chant

David Lescot, mise en scène

Linda Blanchet, assistante à la mise en scène

Alwyne de Dardel, scénographie

Mariane Delayre, costumes

Paul Beaureilles, lumières

Serge Meyer, vidéo

Siobhán Stagg, Pamina

Tuomas Katajala, Tamino

Jodie Devos, La Reine de la Nuit

Dashon Burton, Sarastro

Klemens Sander, Papageno

Camille Poul, Papagena

Sophie Junker, Première Dame

Emilie Renard, Deuxième Dame

Eva Zaïcik, Troisième Dame

Mark Omvlee, Monostatos

Christian Immler, Narrateur

Martial Andrieux, 1er homme d’arme et 2e prêtre

Édouard Portal, 2e homme d’arme et 1e prêtre

Vladimir Hugot, Tony Iannone, Pierre Lhenri, Nicolas Malrone , Gwladys Saligné, Salim Torki, , comédiens-figurants

Arsène Augustin, Benoît-Joseph Nivault, Matéo  Kasrashvili, jeunes chanteurs de la Maîtrise de Caen sous la direction

d’Olivier Opdebeeck

Orchestre de l’Opéra de Limoges

Chœur de l’Opéra de Limoges | Direction Jacques Maresch

Nouvelle production de l'Opéra de Dijon, producteur délégué. En coproduction avec l'Opéra de Limoges et le Théâtre de Caen.

DISTRIBUTION

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 5

C’est une Flûte enchantée d’après l’apocalypse. Une catastrophe climatique s’est abattue sur la

terre. Dans l’opéra de Mozart, on adore le soleil. On aurait mieux fait de s’en méfier, car il a

tout brulé, et laissé à la surface un désert calciné, une surface vide et désolée, comme une page

blanche, sur laquelle tout réécrire. Plus de faune ni de flore : les animaux que l’on voit surgir,

attirés comme un appeau par la flûte enchantée donnée à Tamino ne sont que des humains

commémorant le règne animal, revêtus de parures faites de tout et de rien.

Cet espace dévasté, c’est aussi celui de la guerre que se mènent Sarastro et la Reine de la nuit.

Ils se sont aimés, ont eu deux enfants. La première, Pamina, ils l’ont tant adorée qu’ils ont fini

par se la disputer, ce qui a précipité la haine qu’ils se vouent désormais. Le second, Papageno, ils

l’ont abandonné.

C’est sur cette lande délaissée que vit la Reine de la nuit, régnant, car la guerre qui se joue est

aussi une guerre des sexes, à la tête d’une Cité des Femmes. C’est le tableau que découvre le jeune

Tamino, a qui la Reine de la nuit confie la mission d’aller récupérer sa fille Pamina, enlevée par

Sarastro, ce père qu’elle n’a pas connu.

Celui-ci a établi son temple sous la terre, dans un centre commercial désaffecté et enfoui. La

spiritualité, l’ascèse, ont choisi ironiquement comme séjour l’exact opposé de leurs valeurs : la

surproduction, le mercantilisme, causes mêmes de la ruine universelle. Mais dans ce sous-monde

en ruine, peuplé de fidèles recrutés parmi les damnés de la terre, les objets qui restent sont

détournés de leur valeur utilitaire, et servent à créer de nouvelles illusions, magiques, poétiques,

artistiques celles-là.

Ce sont ces chimères de bric et de broc qui jalonnent le chemin d’épreuves des deux jeunes

amants que l’on sépare pour tester l’authenticité de leur amour. Car c’est de cette mise a l’épreuve

de leur sentiment que dépend la possibilité de refonder une humanité. S’ils se révèlent vrais et

transparents l’un a l’autre, Sarastro les laissera repartir et prodiguer sa leçon non pas à l’intérieur

du Temple, mais dehors, dans les vestiges du monde : donc un monde à refaire, à réenchanter.

C’est bien sur une œuvre dont la clé est l’enfance, comme mode d’accès au monde, aux vérités

secrètes, aux énigmes insolubles, aux pouvoirs magiques. Mais pour moi c’est aussi l’opéra des

« au revoir » : comptez le nombre de fois où ils finissent les airs, obstinément répétés, comme

des ritournelles, pour conjurer la nuit qui vient, pour chasser les ombres qui planent, pour se

promettre des jours meilleurs. Et c’est bouleversant d’entendre, dans cette musique des « au

revoir», non tant un hommage à l’enfance qu’un adieu a l’enfance, et bientôt un adieu à la vie,

puisque c’est le dernier opéra de Mozart.

NOTE D’INTENTION DE DAVID LESCOT, METTEUR EN SCÈNE(EXTRAITS)

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 6

ARGUMENT

ACTE ILe Prince Tamino échappe de justesse au serpent qui le poursuivait grâce à la Reine de la nuit qui a

envoyé ses trois Dames terrasser le monstre. Quand il reprend connaissance, Tamino découvre avec

surprise le serpent inerte à ses pieds. Un étrange oiseleur Papageno prétend être son sauveur. Les trois

Dames punissent aussitôt le menteur et remettent au Prince un portrait de Pamina, la fille de la Reine

de la nuit. Ebloui, Tamino proclame son amour ; la Reine aussitôt accourt et lui promet la main de sa

fille s’il parvient à la libérer de Sarastro, le tyran qui la retient prisonnière. Tamino reçoit pour cela une

flûte enchantée ; en outre il bénéficiera de la compagnie de Papageno et de l’aide de trois garçons pour

le guider à travers le domaine de Sarastro.

Papageno sauve d’abord Pamina des griffes de Monostatos, un serviteur de Sarastro. De son côté, Tamino

apprend, devant le temple de le sagesse, que Sarastro n’est pas vraiment le tyran mauvais annoncé, et

que Pamina est bien là. Grâce à sa flûte, il la rejoint. Sarastro intervient sagement, punit le serviteur

infidèle et pardonne à la jeune fille sa tentative de fuite. Les jeunes amoureux sont conduits au Temple

des Epreuves.

ACTE IIDevant une assemblée de prêtres, Sarastro annonce solennellement que Tamino, avant d’épouser

Pamina, devra triompher d’une série d’épreuves qui lui ouvriront les portes du Temple de la Sagesse.

La première épreuve est celle du silence, épreuve réussie par Tamino ; mais Papageno qui le suit est

amené à rompre son vœu une première fois et à déclencher une série de réactions qui embrouillent la

situation, créent des méprises, suscitent la colère de la Reine de la nuit contre Sarastro et Tamino. Elle

demande à sa fille de frapper à mort le Grand Prêtre. Monostatos qui n’est jamais loin et harcèle la jeune

fille, lui arrache son poignard et s’enfuit en voyant arriver son maître. Papageno rompt une seconde fois

son vœu de silence. Tamino a recours à sa flûte pour retrouver Pamina sans parler. La Jeune Fille en le

voyant ne comprend pas son silence ; elle s’en va bouleversée et songera plus tard à se suicider. Les trois

garçons vont la rassurer : le Prince aime toujours Pamina. Papageno est mis à l’épreuve par la petite

vieille qu’il prétendait aimer et qui se transforme en une ravissante jeune fille, Papagena, qu’un prêtre

va mettre en fuite. Reste à Tamino une dernière épreuve avant de rejoindre le monde des initiés ; c’est

avec Pamina qu’il devra franchir cette épreuve. Pendant ce temps Papageno désesperé d’avoir perdu sa

Papagena s’apprête à se pendre ; sur le conseil des trois garçons, il utilise son jeu de clochettes pour faire

apparaître la jeune fille et rêver à leurs futurs enfants. La fin voit la défaîte de la Nuit et des mauvais

sentiments. Monostatos qui, pour gagner Pamina, a rejoint le clan de la Reine de la nuit et des trois

dames, et a voulu pénétrer dans le temple, est englouti dans les profondeurs. C’est la victoire du soleil,

de la lumière et en même temps de la sagesse et de la beauté, la consécration du couple élu, Tamino et

Pamina.

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 7

REPÈRES

« Le désir d’écrire des opéras est mon idée fixe.» Mozart, le 7 février 1778

Dans cette lettre adressée à son père, Mozart exprime sa passion prédominante pour la musique théâtrale. Après avoir exploré la plupart des genres

de son époque : opera buffa, opera seria, dramma giocoso, mélodrame, il s’attelle au genre du Singspiel, forme mêlant théâtre déclamé et chant

qui a fait son apparition dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Alors que Mozart en est réduit à composer de petites danses pour les bals populaires, une vieille connaissance, le librettiste Shikaneder, lui propose

au printemps 1791 de composer la musique d’un opéra-féerie, pour le théâtre qu’il dirige dans la banlieue de Vienne. La première représentation

a lieu le 30 septembre, Mozart dirigeant du clavecin. Le succès étant au rendez-vous, il y eut plus de vingt représentations pendant le seul mois

d’octobre. Mais ce triomphe fut interrompu par la mort du compositeur le 5 décembre suivant ; il n’avait pas encore trente-six ans.

Le pouvoir de la musique

Non seulement la musique illustre avec un raffinement extrême les situations dramatiques, mais elle devient dans certains passages le sujet même

de l’action avec la flûte de Tamino, le jeu de clochettes de Papageno. Au 2e acte, Tamino étant condamné au silence, exprime son amour par la

musique, interprète privilégié du sentiment. Papageno et Papagena eux aussi diront l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre par des jeux de

clochettes, une musique rythmée et des mouvements de pantomime. La musique produit les sortilèges : quand il joue de la flûte à la fin de l’acte

1, le Prince fait surgir une ménagerie comique et bienveillante avant que n’apparaissent Pamina et Papageno. Elle opère une autre forme de magie

: elle protège les héros du monde hostile qui les entoure, adoucit les moeurs des méchants, crée harmonie et sympathie, et participe au triomphe

final de la lumière sur la nuit.

Une diversité des styles d’écriture

L’enchantement est permanent dans la succession contrastée des événements, personnages, sentiments, tonalités et paysages. Tout se traduit

musicalement dans un enchaînement où fusionnent voix et instruments dans un climat comique ou grave, grotesque ou sublime, où dominent

tantôt la haine, tantôt l’amour, tantôt le désespoir ou la ferveur. Mozart, pour évoquer les épreuves de l’eau et du feu, va emprunter la forme

de la fugue suggérant un paysage effrayant. Etonnement, dépaysement assurés dans la succession des styles musicaux utilisés. Le procédé du

contrepoint agit ici de façon autonome, sans autre instrument à vent que les trombones. Mozart réserve ses effets d’instrumentation pour les

moments cruciaux, par exemple quand Tamino et Pamina traversent main dans la main, l’eau et le feu. Alors, on entend une dernière fois la flûte

magique soutenue par les cuivres (trompettes, cors et trombones) et ponctuée par les timbales ; tout se concentre sur la mélodie de la flûte dont

le dessin musical rappelle l’air de Tamino au 1er acte et de Pamina lors de leurs retrouvailles.

L’air de la Reine de la nuit, ou l’une des phrases musicales les plus célèbres de tous les temps !

« Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen »  (littéralement : « La vengeance de l’Enfer bout en mon cœur »), considéré comme l’une des arias

les plus virtuoses jamais écrite, est autant exercice de style que moment de grande puissance lyrique empreint de charge dramatique. L’ambitus de

l’air (2 octaves d’écart) exige une grande flexibilité de la voix pour aller chercher les graves et les suraiguës. C’est pourquoi ce passage représente

certainement un des plus grands défis possibles dans la carrière d’une soprano.

L’air est chanté au second acte, à la scène 8, par la Reine de la nuit en présence de sa fille Pamina. La mère exhorte sa fille à tuer Sarastro et menace

de la renier si elle ne lui obéit pas. La Reine de la nuit campe une femme machiavélique, certes, mais également une mère douloureuse animée

par l’amour et le désir de vengeance.

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 8

ENTRETIEN AVEC DAVID LESCOT

par Apolline Parent

Comment passe-t-on de la mise en scène de

théâtre à la mise en scène d’opéra  ? Sachant

que, au théâtre, vous montez surtout des pièces

que vous écrivez vous-même, et que, bien

entendu, La Flûte enchantée a connu de très

nombreuses mises en scène ?

Quand je travaille sur mes propres textes, la

musique est toujours très présente, et j’ai fait des

spectacles où la musique se mêlait avec le texte,

avec parfois même différentes disciplines, que ce

soit évidemment le théâtre mais aussi la danse,

voire l’acrobatie. La musique est importante

dans mes spectacles au point que je ne les définis

presque pas comme du théâtre, ce sont des objets

hybrides. J’ai toujours aimé les mélanges, c’est

comme ça qu’une première sollicitation m’a été

faite. Etre sous l’égide de la musique lorsque je suis

venu à l’opéra m’a fait beaucoup de bien, parce que la musique dictait vraiment la forme, le mouvement impulsait son énergie et son rythme au

spectacle. C’est quelque chose qu’on doit créer dans d’autres types de spectacles, alors qu’à l’opéra c’est déjà présent par la musique. J’aime beaucoup

ça.

Par ailleurs au théâtre je monte très peu de textes du répertoire, et je crois que c’est important pour un metteur en scène d’avoir un rapport avec les

œuvres du passé. Pour moi, mon rapport avec les classiques passe par l’opéra, avec Mozart, Haydn, Stravinsky. Ce sont les compositeurs que j’ai eu

la chance de monter depuis que je me suis attaqué à l’opéra.

Justement, s’attaquer au « monstre sacré » de La Flûte enchantée ne donne-t’-il pas le vertige au départ ?

Oui, s’attaquer à La Flûte enchantée c’est évidemment une sorte de défi. C’est quelque chose qui ne se refuse pas. Pour moi c’était assez neuf aussi

parce que précédemment j’avais monté des œuvres qui n’étaient pas forcément les plus connues des compositeurs, par exemple Il Mondo della luna de

Haydn, ou un Mozart : La finta Giardiniera. C’est un Mozart de jeunesse, quand il a 18 ans, et on le monte beaucoup moins que La Flûte enchantée

et que Les Noces de Figaro. Finalement c’était la première fois que je m’attaquais à une sorte de monstre sacré de l’opéra, pour laquelle je sais qu’il y a

une histoire des mises en scène extrêmement importante. Donc à la fois il faut les connaître, et puis aussi essayer de proposer quelque chose d’inédit.

Mais tout vient de l’oeuvre. C’est à dire qu’il faut replonger dans l’œuvre, et arriver à en extraire quelque chose qui lui appartienne vraiment et qui n’a

peut-être pas été mis au jour dans ce qu’on a vu précédemment. Je crois aussi que c’est le travail de Christophe Rousset, à la direction musicale. Je

me suis beaucoup reconnu dans sa manière de rester assez littéral sur l’œuvre, ce qui veut dire la débarrasser des clichés qui lui sont attachés, qui sont

des espèces de traditions, fausses, mais qui ont fini par remplacer la vérité intrinsèque de l’œuvre. Cette modernité finalement de rester aussi proche

de ce que raconte l’œuvre, de ce qu’elle dit elle-même et non pas de ce que les autres ont dit sur elle m’a beaucoup touché. J’ai essayé d’aller chercher

au fond de cette œuvre qui n’est pas du tout facile à aborder, le livret notamment n’est pas évident. J’ai essayé de le rendre vivant, de créer des vrais

personnages, très humains, à partir de figures qui sont plutôt des stéréotypes, ou plutôt des personnages de fantaisie, un peu des allégories. Nous nous

sommes attachés à leur donner une humanité et à créer entre eux des relations très charnelles, très denses, et de ramener ça vers un monde qui serait

le nôtre, aussi étonnant que ça puisse paraître avec cette féérie-là.

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 9

Un des axes de lecture que vous proposez repose

sur les rapports familiaux, avec un couple qui

a explosé : Sarastro et la Reine de la Nuit. Vous

imaginez qu’ils se disputent leur fille Pamina,

et que Papageno est le frère abandonné. Est-

ce que cette lecture s’est imposée d’elle-même,

relève-t’elle d’un sentiment immédiat, ou bien

a-t-elle été le fruit d’une longue réflexion ?

C’est en lisant l’oeuvre que j’ai pu créer des liens

familiaux qu’on n’a pas forcément l’habitude

de voir. Il ne s’agit pas de vouloir à tout prix

renouveler les choses, mais de chercher ce

qui, dans les relations, peut mettre en valeur le

tragique, la beauté, la force des sentiments. Je ne

suis pas le premier à avoir fait de Pamina la fille

de Sarastro et de la Reine de la nuit. Pamina est

l’enjeu de la guerre entre les époux ; cette guerre

des sexes qui est aussi la guerre entre le passé et le futur, je la voulais, pour souligner le divorce entre deux conceptions du monde, celle de la Reine

de la nuit attachée au sentiment, à l’émotion et celle de Sarastro, soucieuse du monde à venir et des changements à opérer pour faire face aux crises

et besoins nouveaux.

En effet un autre axe de votre lecture de La Flûte vient du projet de Sarastro de construire une communauté nouvelle, soudée de manière

spirituelle. Vous imaginez que le contexte pourrait être celui d’un monde de post-catastrophe écologique, où le besoin de reconstruire un

monde habitable vient du fait que le monde ne l’est plus. Exprimez-vous en définitive une philosophie de l’espoir ?

Oui, je l’espère. C’est une oeuvre en effet tournée vers l’espoir, le progrès, le changement et je voulais l’aborder à ma manière sans faire d’angélisme ;

dans quelle direction va le monde ? La question préoccupante nous amène forcément à évoquer l’état de la planète, les ressources qui s’épuisent. La

pénurie, les déchets, l’énergie qui se tarit, le réchauffement climatique sont des choses très préoccupantes auxquelles je me suis déjà intéressé dans mes

travaux antérieurs. J’ai voulu faire apparaître ces ombres menaçantes dans la Flûte enchantée  et en même temps créer l’enchantement et le merveilleux

mais avec des choses du quotidien, des choses qu’on a sous la main  et dont se dégage une poésie qui moi me touche énormément, à laquelle je suis

très sensible. On ramasse quelque chose et de cette chose on construit un objet dont va surgir de la beauté, du rêve. J’aime beaucoup cette poésie des

ruines et de la récupération qui va de l’objet insolite aux créatures étonnantes attirées par la flûte et qui ont trouvé là une raison de vivre ou de survivre

dans un monde en désolation. Cette survie peut aussi prendre la forme d’une action et d’une résistance artistique, tournée du côté de la beauté,

comme si on avait autant besoin des œuvres d’art que ce qu’il nous faut pour manger, nous chauffer et survivre.

La dénomination officielle de La Flûte enchantée qui apparait sur la page titre du livret est « grand opéra ». De fait, l’œuvre compte 14

changements de décors, auxquels s’ajoutent des machines propres à tous les sortilèges  : montagnes qui s’ouvrent et se referment pour la

Reine de la nuit, véhicule aérien pour les garçons, trappes permettant des apparitions et des engloutissements. Ces expédients théâtraux

n’ont rien de secondaire, car La Flûte enchantée a notamment comme dessein de fasciner l’enfant qui sommeille en tout spectateur. Mozart

lui-même a amené à une représentation son fils Carl, âgé de 7 ans, accompagné par sa grand-mère, laquelle, quoique sourde, avait assez de

belles choses à voir pour tirer plaisir du spectacle.

Est-ce que dans la vision que vous proposez, le spectateur peut retrouver une forme d’émerveillement ?

C’est un opéra qui fait rêver, c’est un opéra qui est très spectaculaire et qui a gardé surtout quelque chose d’enfantin, et je crois que c’est cet

enchantement de l’enfant qu’il faut arriver à garder. On l’a transposé d’abord dans ce monde désertique et ensuite dans un lieu où on ne l’attend pas

forcément. Mais encore une fois ce sont des endroits que moi je trouve très beaux. Ça s’ouvre sur un désert craquelé par la sécheresse, mais ça peut

ressembler à une peinture abstraite, donc à une œuvre d’art contemporain sur laquelle on écrirait la page d’une nouvelle humanité.

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 10

Pour nombre des chanteurs de cette production, jouée à Dijon en mars dernier, il

s’agissait d’une prise de rôle. Partir sur un terrain « vierge » n’oblige-t-il pas à être

d’autant plus précis dans la direction scénique ?

C’était assez neuf pour la plupart d’entre nous, notamment pour Christophe Rousset

qui dirigeait pour la première fois La Flûte, évidemment pour moi première mise en

scène de La Flûte, et pour la plupart des chanteurs. Du coup, il avait une fraîcheur,

une ouverture aux propositions, une jeunesse aussi de cette distribution qui est assez

importante, qui joue son rôle.

Ce sont tous de très bons acteurs, et je ne fais pas de différence a priori entre un chanteur

et un acteur, je ne dirige pas du tout différemment, on me pose souvent la question.

Pour moi c’est pareil, ce sont des interprètes. Ils sont dans des situations, ils sont des

personnages et donc je m’adresse à eux exactement de la même manière, et après ils le

font chacun avec leurs moyens. Il m’arrive de faire chanter des acteurs et donc j’aime

aussi beaucoup faire jouer les chanteurs. C’est une partie importante, et je crois que

c’est finalement là-dessus, sur le jeu dramatique qu’on s’est retrouvés avec Christophe

Rousset. Il fait partie de ces chefs qui sont extrêmement attentifs à la cohérence

dramatique. Et il a vu que c’est aussi par ce biais que j’essayais de créer les situations,

que ça leur donnait de la vérité, que pour moi ça créait une émotion particulière. Par

exemple les scènes parlées de La Flûte, qui ne sont pas forcément considérées comme les

plus importantes, j’ai essayé au contraire de les traiter comme de vraies scènes de théâtre.

A partir de là les personnages sont nés ; les personnages ne sont pas des personnages de

papier. C’est l’interprète qui leur donne sa réalité, qui leur donne sa chair, son sang, son émotion, son visage. Il faut attendre que les interprètes soient

là pour créer le personnage. Je n’ai pas d’idée pré-conçue. Et là j’ai eu la main heureuse.

Est-ce que vous pratiquez toujours la musique ?

Bien sûr, je joue toujours de la trompette et de la guitare, et je suis sur le plateau dans la plupart de mes mises en scène. L’opéra, très hiérarchisé est

par là même très reposant ; chacun est à sa place sans empiéter sur celle de l’autre. Mais chaque fois que j’en ai la possibilité dans les spectacles que je

réalise, je vais là où j’ai envie d’être, où je sens qu’est ma juste place, hors du plateau ou sur le plateau avec les musiciens. C’est une nécessité, un besoin.

C’est par la musique que je suis arrivé à la mise en scène, et c’est avec des concepts musicaux que je m’adresse aux interprètes : concepts de mise en

place, de rythme, de tempo, de cohésion d’ensemble. La musique finalement a été mon langage de mise en scène.

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 11

ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES

CHRISTOPHE ROUSSET/ DIRECTION

Fondateur de l’ensemble Les Talens Lyriques et claveciniste internationalement reconnu, Christophe Rousset est un musicien et chef d’orchestre inspiré par sa passion pour l’opéra et la redécouverte du patrimoine musical européen.L’étude du clavecin à La Schola Cantorum de Paris, puis au Conservatoire Royal de la Haye (1er Prix du concours de clavecin de Bruges à 22 ans), suivie de la création de son propre ensemble en 1991, permettent à Christophe Rousset d’appréhender parfaitement la richesse et la diversité des répertoires baroque, classique et préromantique.Il est aujourd’hui invité à se produire avec Les Talens Lyriques dans le monde entier : Opéra de Paris, Opéra national des Pays-Bas, Concertgebouw Amsterdam, Théâtre des Champs-Élysées, Philharmonie de Paris, Opéra de Lausanne, Theater an der Wien, Opéra Royal de Versailles, Wigmore Hall de Londres, Carnegie Hall de New-York, Aix-en-Provence, etc.Parallèlement, il se consacre à sa carrière de claveciniste et de chambriste en se produisant sur les plus beaux instruments historiques. Ses enregistrements consacrés aux œuvres pour clavecin ainsi qu’aux pièces de J.-S. Bach sont vus comme des références.Il poursuit une carrière de chef invité : Liceu Barcelone, San Carlo de Naples, la Scala de Milan, Opéra Royal de Wallonie, Royal Opera House, Orchestre national d’Espagne, Orchestre philharmonique de Hong Kong, l’Orchestre du Théâtre Royal de la Monnaie, the Royal Opera House ou the Orchestra of the age of enlightenment. Christophe Rousset est Chevalier de La Légion d’Honneur, Commandeur des Arts et des Lettres et Chevalier de l’Ordre national du Mérite.

DAVID LESCOT / MISE EN SCÈNE

Auteur, metteur en scène et musicien, David Lescot est une figure reconnue du théâtre contemporain. Sa pratique et sa connaissance de la musique font de lui un metteur en scène d’opéra très complet, respectueux du texte et de la partition.En 2011, il signe sa première mise en scène d’opéra avec Rake’s progress de Stravinsky (Opéra de Lille), en 2013, Il monde della luna de Haydn (MC93-Bobigny), en 2014, la Finta giardiniera de Mozart (Opéras de Lille, de Dijon et de Rennes) et, en 2016, Djamileh de Bizet (Opéra de Rouen).Il prépare pour L’Opéra de Lille une prochaine création lyrique contemporaine avec le compositeur Gérard Pesson.Au théâtre, il amet en scène ses pièces depuis 1999, notamment Un Homme en faillite (Prix du Syndicat national de la critique de la meilleure création en langue française, 2007), La Commission centrale de l’Enfance (Molière de la révélation théâtrale, 2009), Ceux qui restent (Prix de la Meilleure création en langue française du Syndicat de la Critique, 2015).Artiste associé au Théâtre de la Ville, il y met en scène L’Européenne (Grand Prix de littérature dramatique, 2008), Le Système de Ponzi (en 2012, créé au Théâtre de l’Union à Limoges) puis Les Jeunes (2012) et J’ai trop peur (2015) sa première pièce pour enfants puis Les Glaciers grondants (2015).En 2016, il met en scène Les Derniers Jours de l’Humanité de Karl Kraus, à la Comédie-Française, avec Denis Podalydès, et en 2017, La Chose commune, avec Emmanuel Bex, spectacle musical.Ses textes sont traduits, publiés et joués dans de multiples langues.

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Dossier de presse | La Flûte enchantée - p. 12

SIOBHÀN STAGG / PAMINA - SOPRANOFormation : Master of Music Performance (Université de Melbourne), Master of Advanced Vocal Technique (Wales International Academy of Voice in Cardiff). Rôles : rôle signature de Pamina (La Flûte enchantée) au Royal Opera House Covent Garden, Deutshe Oper Berlin ; Musetta (La Bohème) au Deutshe Oper Berlin ; Orpheus (Orpheus) au Royal Opera House Covent Garden ; Blonde (L’Enlèvement au sérail) au Gärtnerplatztheater à Munich…Concerts : La Messe (Handle), Oslo Philharmonic, Requiem de Brahms avec le Berlin Philharmonic, Moscow Philharmonic Orchestra, Philarmonie de Cologne…

TUOMAS KATAJALA / TAMINO - TÉNORFormation : Académie Sibelius à Helsinki. Rôles : Tamino (La Flûte enchantée) au Royal Opera House Covent Garden ; Conte Almaviva (Le Barbier de Séville) dans de nombreux opéras européens ; Ernesto (Don Pasquale) Glyndebourne Tour, Finnish National Opera, Den Norske Opera, Oslo ; Le pilote (Le Vaisseau fantôme) et David (Les Maîtres chanteurs de Nuremberg) au Finnish National Opera, Tom Rakewell (The Rake’s Progress), Finnish National Opera, Teatro Nacional de Sao Carlos, Lisbon ; Don Ottavio (Don Giovanni) au Savonlinna Opera Festival et au Finnish National Opera…Concerts : Un répertoire de concerts et d’oratorios de près de 90 œuvres différentes, dont J.S. Bach, Händel, Mozart, Haydn, Mendelssohn et Rossini. Festivals de musique en Europe et aux États-Unis et au Japon (dont Salle Pleyel à Paris et Avery Fisher Hall à New York)...

JODIE DEVOS / LA REINE DE LA NUIT - SOPRANOFormation : Institut de musique et de pédagogie de Namur, Master of Art à la Royal Academy of Music de Londres.Rôles : Yniold (Pelléas et Mélisande), Opéra de Paris ; Lakmé (rôle-titre) Opéra de Tours ; Rosine (Le Barbier de Séville) et Eurydice (Orphée aux Enfers) à l’Opéra royal de Wallonie ; Procné (L’Hirondelle inattendue), la Princesse, le Feu, le Rossignol (L’enfant et les sortilèges), Geneviève (Geneviève de Brabant) à l’Opéra de Montpellier. Membre de l’académie de l’Opéra-Comique à Paris depuis 2014 : Ida puis Adèle (La Chauve Souris)…Concerts : L’Enfant et les Sortilèges avec les philharmoniques de Radio France et de Monte-Carlo, Monsieur Beaucaire avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Pygmalion dirigé par Christophe Rousset à Potsdam, la Symphonie n° 4 de Mahler et le Requiem de Mozart avec l’Orchestre National de Belgique…

DASHON BURTON / SARASTRO - BARYTON BASSEFormation : Oberlin Conservatory of Music (Etats-Unis) ; Cantus, ensemble vocal de Minneapolis ; Master of Music degree à Yale University’s Institute of Sacred Music.Rôles : Jupiter (Castor et Pollux) ; participe à Samson de la Handel & Haydn Society ; La Petite Renarde rusée avec le Cleveland Orchestra...Concerts : rôle-titre d’Elias de Mendelssohn et Belshazzar’s Feast ; Brahms Requiem et Beethoven 9 avec le Cleveland Orchestra ; Requiem de Mozart à Severance Hall ; Prometheus Project aux Etats-Unis, Vienne et au Japon…

KLEMENS SANDER / PAPAGENO - BARYTONFormation : Maîtrise de Saint-Florian en Autriche ; Université de Vienne. Rôles : Papageno (La Flûte enchantée) Staatstheater de Karlsruhe, Volksoper de Vienne ; Conte Almaviva (Les Noces de Figaro) ; Belcore (L’Elixir d’Amour) ; Marcello et Schaunard (La Bohème) ; Ping (Turandot) ; Donner (L’Or du Rhin) ; le rôle titre dans Eugene Onegin ; Falke (La Chauve-Souris) ; Harlekin (Ariane à Naxos)…Concerts : la Missa solemnis de Beethoven en tournée au Brésil, la Symphonie n° 9 de Beethoven au Festival Beethoven de Varsovie, Un requiem allemand de Brahms avec le RTVE Orchestra, Les Sept Péchés capitaux de Weill et l’Oratorio de Noël de Bach avec le Tonkünstler Orchester Niederösterreich…

ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES

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CAMILLE POUL / PAPAGENA - SOPRANOFormation : Maîtrise de Seine-Maritime ; Conservatoire de Paris (CNSMDP) pour le répertoire lyrique, Conservatoire national de région (CNR) de Paris pour le répertoire baroque et CNR de Caen. A été membre de l’académie du Festival d’Aix en Provence...Rôles : rôle-titre de L’Enfant et les Sortilèges, avec le Philharmonique de Monaco ; Léonore (Le Carnaval de Venise) au Boston Early Music Festival ; Léna (Don Chisciotte alle nozze di Gamace) ; Pamina, 1ère dame (La Flûte enchantée) ; Susanna (Les Noces de Figaro) ; Zerlina (Don Giovanni), le rôle-titre de Rita ; Belinda (Didon et Énée) ; Carolina (Le Mariage secret) ; Rosina (Le Barbier de Séville)…Concerts : soliste du Messie de Haendel, de la Passion selon Saint Jean ou de la Passion selon Saint Matthieu de Bach, du Stabat Mater de Pergolèse, des Leçons des ténèbres de Couperin… Salle Pleyel, Konzerthaus de Vienne, Cité de la musique à Paris, Vredenburg d’Utrecht, Concertgebouw d’Amsterdam et de Bruges...

SOPHIE JUNKER / PREMIÈRE DAME - SOPRANOFormation : Institut Supérieur de Musique et de Pédagogie à Namur ; Guildhall School of Music and Drama à Londres.Rôles : Susanna (Les Noces de Figaro), Olympia (Les Contes d’Hoffmann), Marzelline (Fidelio), Serpetta (La Finta Giardiniera), Despina (Cosi fan tutte), Atalanta ( Xerxes )…Concerts : programme de Jules Massenet au Festival Härnosänd Music en Suède, Russian National Orchestra à Moscou, programmes de Couperin et Delalande avec Le Poème Harmonique dans toute l’Europe…

EMILIE RENARD / DEUXIÈME DAME - MEZZO-SOPRANOFormation : Royal Scottish Academy of Music and Drama ; Royal College of Music à Londres ; Jardin des Voix des Arts Florissants.Rôles : Juno (Platée) Theater an der Wien, Opéra Comique de Paris et New-York City, Ersinda (Il Germanico in Germania), Valetto (L’Incoronazione di Poppea), Armide et Atys à la Philharmonie de Paris…Concerts : artiste invitée régulière au London Handel Festival

EVA ZAÏCIK / TROISIÈME DAME - MEZZO-SOPRANOFormation : Maîtrise de Notre-Dame de Paris.Rôles : Dido (Dido and Aeneas) à l’Opéra Royal de Versailles et l’Opéra de Rouen ; Caliste (Amants Magnifiques) tournée française du Centre de Musique Baroque de Versailles ; tournée internationale avec le Jardin des Voix des Arts Florissants...Concerts : Aix en Provence, Avignon, Oude Muziek d’Utrecht, Festival Messiaen, Diaghilev Festival de Perm...

MARK OMVLEE / MONOSTATOS - TÉNORFormation : Conservatoire d’Amsterdam.Rôles : a chanté dans I Due Foscari au Concertgebouw Amsterdam, Salomé au Dutch National Opera, Deus Passus au Tivoli Vredenburg Utrecht. En tant que membre de l’Ensemble soliste de l’Opera Zuid aux Pays-Bas, il a chanté différents rôles dans Les Noces de Figaro, Der Rosenkavalier, Barbe Bleue et La Flûte enchantée...

CHRISTIAN IMMLER / NARRATEUR - BARYTONFormation : Guildhall School of Music and Drama de Londres. Rôles : Dodo / Frog Footman / Mock Turtle (Alice in Wonderland) au Grand Théâtre de Genève ; Sénèque (Le Couronnement de Poppée) et Consalvo (Almira) au Boston Early Music Festival…Concerts : Magnificat de Bach et le Psaume 115 de Mendelssohn avec l’Orchestre Symphonique de Montréal, l’Orpheus de Krenek (Berlin Konzerthaus), la Messe en ut mineur de Mozart (Festival de Salzbourg), la création de The moon eats humans (Festival de Bergen)...

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AUTOUR DE LA FLÛTE ENCHANTÉE

CONFÉRENCE

De La Flûte enchantée à La femme sans ombre : petite histoire de l’opéra initiatiquepar Alain VoirpyMercredi 18 octobre 2017 à 18h30 à la BFM

LA VISITE ENCHANTÉE

En miroir à La Flûte enchantée, représentation des instruments à vents à travers les collections, ponctués de temps musicaux interprétés par Jean-Yves Guy-Duché, piccolo solo et flûte de l’Orchestre de l’Opéra de LimogesSamedi 28 octobre 2017 à 14h30 au Musée des Beaux-Arts de Limoges

DÉCOUVERTE DES DÉCORS

Découverte du décor sur le plateau en compagnie des équipes artistiques Jeudi 2 novembre 2017 à 17h30

LE CONSERVATOIRE EN PRÉLUDE

En amont de La Flûte enchantée, scène ouverte aux élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de LimogesJeudi 9 novembre 2017 à 18h30 au Foyer du public de l’Opéra

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PRESSEPascale ROUSSEAUD - 05 55 45 95 05

[email protected]

BILLETTERIE05 55 45 95 95

Du mardi au samedi de 12h30 à 18h30 sans interruption

CONTACTS

@operalimoges | www.operalimoges.fr

L’Opéra de Limoges est un établissement public de la Ville de Limoges.Il reçoit le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et du Ministère de la Culture - DRAC Nouvelle-Aquitaine.

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