92
Module soudage

Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

      

Module soudage  

         

   

Page 2: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Objectifs  

 ‐  Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé :      ‐ Soudage à l’arc      ‐ soudage oxyacéthylénique. ‐  Choisir et régler le matériel ‐ Réaliser correctement et en sécurité des petits travaux de soudage 

 

Sommaire   

Les assemblages thermiques    ‐ Différents procédés de soudage  

Soudage aux gaz    ‐ Généralités soudage aux gaz   ‐ Sécurité en soudage aux gaz   ‐ Le soudage oxyacéthylénique  

Soudage à l’arc    ‐ Généralités sur le soudage à l’arc électrique   ‐ Sécurité sur le soudage à l’arc électrique   ‐ La protection du corps contre le soudage à l’arc   ‐ Soudage avec électrode enrobée   ‐ MIG / MAG   ‐ TIG   ‐ Soudage par résistance par points   ‐ Les principaux défauts de soudure   

Divers  ‐ Le contrôle en soudage ‐ Effet du refroidissement ‐ Représentation symbolique des soudures ‐ Structure de la matière  

Page 3: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Le Soudage 

 A) Généralités sur le soudage : 

Définition : C'est un procédé d'assemblage permanent de 2 ou plusieurs pièces par fusion localisée du métal. 

Principe : 

 

 

 

 

 

Deux cas : 

La soudure Autogène : Le métal qui compose le joint est de même nature que les pièces à souder  La soudure Hétérogène : Le métal qui compose le joint est de nature différente des pièces à souder  B) Principaux procédés de soudage : 

1) le soudage au gaz ( au chalumeau ) : 

C’est un procédé de soudure par fusion où la chaleur de soudure est produite par la combustion de gaz. La composition oxygène‐acétylène  ( oxyacétylénique  )   est aujourd’hui presque exclusivement employée.  L’emploi  de  flux  décapants  permet  de  combattre  l’oxydation  en  cours  de  soudage.  Ce procédé se subdivise comme suit :   

‐ sans flamme auxiliaire. ‐ avec flamme auxiliaire réductrice.   

Flamme oxyacétylénique résultant de la combustion d’un volume d’acétylène ( gaz combustible ) pour deux volumes et demi d’oxygène ( comburant )  

 

Source d'énergie 

Chaleur FUSION Métal d'apport 

Pièce 2 

Pièce 1 

Page 4: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

On  notera  qu’une  trop  forte  proportion  d’oxygène  entraîne  une  chaleur  plus  importante mais  le risque d’oxydation augmente. 

 Schéma d’un chalumeau soudeur 

 

 

Exemples d'applications : Son aspect économique et sa rapidité d'exécution font que ce procédé est beaucoup employé par les artisans. 

2) le soudage à l’arc : 

C’est un procédé de soudure par fusion où la chaleur est produite par un arc électrique, formé entre le métal  de  base  et  l’électrode,  ou  entre  deux  ou  plusieurs  électrodes.  Le  contact  puis  le  léger éloignement  de  l’électrode  par  rapport  aux  pièces  provoque  l’arc  électrique.  L’électrode  est constituée  d’un  métal  dont  les  caractéristiques  mécaniques,  chimiques  et  physiques  sont  très proches du métal des deux pièces à souder.   

 Principe de la soudure à l’arc électrique 

 

 

Page 5: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Le soudage à l’arc électrique comprend plusieurs techniques : 

‐ Soudage à l’électrode enrobée : 

L’électrode, dirigée manuellement est fusible et fournit le métal d’apport. L’enrobage assure un rôle protecteur et son épaisseur permet de jouer sur la forme du cordon, concave ou convexe ( voir schéma précédant ).  

‐ Soudage MIG ( Metal Inert Gas ) : 

Encore appelé semi‐auto, il est très adapté à la petite industrie : facile d’emploi ; arc visible ; pas de laitier ; grande vitesse de soudage ; temps de formation réduit. Il utilise une électrode fusible ( fil se déroulant  automatiquement  )  travaillant  en  atmosphère  inerte  (  gaz  protecteur :  argon,  argon  + hélium, etc.) afin de protéger le bain de fusion. 

‐ Soudage MAG ( Metal Active Gas ) : 

Variante du MIG utilisant un mélange de gaz  carbonique CO2 et d’argon adaptée au  soudage des aciers de construction au carbone.  

 Principe des soudages MIG et MAG 

 

‐ Soudage TIG ( Tungsten Inert Gas ) : 

Variante  des  précédents,  plus  productive  et  utilisant  une  électrode  réfractaire  ou  non  fusible  en tungstène.  Le  métal  d’apport  est  amené  manuellement  (  baguette  )  ou  automatiquement  (fil déroulé).  Il convient bien aux  faibles épaisseurs  ( 0.20 à 3 mm  ) et peut aussi s’utiliser sans métal d’apport et remplacer le soudage par points (voir soudage par résistance ). 

Principe du soudage TIG 

 

Page 6: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Exemples d'applications : 

Ce procédé est très utilisé dans l'industrie, car son procédé de fusion entraîne moins de déformations que  le  chalumeau.  Il  est  employé  dans  la  construction  mécano‐soudée,  la  chaudronnerie,  les charpentes métalliques, les chantiers navales, l'industrie automobile, le nucléaire, l'aérospatiale. 

3) le soudage par résistance : 

Les pièces à assembler sont maintenues en contact par un effort de compression puis soudées par recouvrement ou bout à bout sans métal d’apport. La fusion est provoquée par effet Joule : courant de forte intensité ( I > 2000 A ) sous basse tension. Après coupure du courant, l’effort de compression «forge» la soudure.  

De nombreux procédés de soudure par résistance existent, nous allons voir le plus caractéristiques : le  soudage  par  points.  Très  utilisé  en  grande  et  petite  série,  rapide,  il  est  réalisé  entre  deux électrodes. La fusion se produit à la frontière entre les deux pièces à souder. 

Principe du soudage par points 

    

Il existe de nombreuses variantes à cette technique de soudage tel que  le soudage par molette qui est une variante du précédant, ici les électrodes sont remplacées par des molettes tournantes ce qui permet un soudage continu ou discontinu très rapide.  

Principe du soudage par molette 

 

Page 7: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Exemples d'applications : 

Ce procédé est très utilisé en grande et petite série, il est aussi très rapide. Il est utilisé dans de très nombreux  domaines  :  l'industrie  automobile,  aéronautique,  aérospatiale,  nucléaire,  électrique  et électronique, les appareils ménagers, le mobilier métallique, les armatures en fils, le soudage en bout de barre, de profilés, de pièces tubulaires, de tôles, etc... 

4) le soudage par friction : 

Une des deux pièces à assembler est entraînée en rotation ( fig. 1 ). Les deux pièces sont mises en contact  par  un  effort  axial  déterminé  (  fig.  2  ).  Par  frottement  les  pièces  s’échauffent  de  part  et d’autre du plan de joint ( V = 100 m/min. ). Un bourrelet commence à se former ( fig. 3 ). Après un brusque arrêt de la pièce en rotation, l’effort axial est augmenté  ( fig. 4 ). C’est la phase de forgeage de la soudure qui se traduit par la formation d’un bourrelet très caractéristique. On élimine ensuite ce bourrelet par usinage. 

  

Différentes étapes du soudage par friction 

 

 

On notera qu’il est préférable de souder deux pièces de même section.  

Exemples d'applications : 

Utilisé dans les mécanismes nécessitants une grande résistance (arbres de boites de vitesses, leviers sur axes, goujons sur moyeu de poids lourds, rallonges de forets, queues de soupapes...) 

Page 8: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

5) le soudage au fer : 

Ce procédé de soudage est employé majoritairement dans  l’industrie électronique pour  les petites soudures. On utilise un fer qui fait office de résistance ce qui produit la chaleur nécessaire à la fusion du métal d’apport souvent l’étain. 

Soudage au fer 

 

Exemples d'applications : 

Ce soudage n'est employé que dans  l'électronique pour  le soudage de composants,  il est employé aussi bien dans l'industrie (soudage à la vague) que par les artisans (manuellement). 

C) Principales règles de tracé : 

Règle  1 :  Souder  des  épaisseurs  aussi  voisines  que  possible.  Si  les  épaisseurs  sont  nettement différentes, préparer les pièces comme sur le schéma suivant. 

 

Règle 2 : Placer la soudure dans les zones les moins sollicitées. Eviter, en particulier, les sollicitations en flexion et en torsion. 

 

Page 9: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Règle 3 : Penser aux déformations engendrées par  les dilatations  locales  lors du soudage. Eviter en particulier les soudures d’angle sur pièces prismatiques. 

 

Règle 4 : Afin d’augmenter la longévité des outils, éviter d’usiner une soudure.   

Règle  5 :  Eviter  les masses  de  soudure  et  veiller  à  une  bonne  conception  des  renforts.  Pour  une construction  fortement sollicitée, on supprime  les amorces de  rupture en effectuant un cordon de soudure.  

Règle  6 :  Veiller  aux  possibilités  d’accès  du  soudeur,  du  chalumeau  ou  des  électrodes.  A  vérifier notamment dans le cas des soudures en X ou avec reprise à l’envers.  

Règle  7 :  Prévoir  des  formes  qui  permettent  le  positionnement  des  pièces  à  souder  ou  à  défaut, concevoir un montage de soudage.  Règle 8 : Songer à des surépaisseurs pour l'usinage éventuel des faces après soudage (déformations). 

Soudage aux gaz 

 

Définition : Soudage avec énergie thermochimique  1. Liste des pièces détachées composant un chalumeau 

Page 10: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 Rep 1 : Robinet de gaz complet Rep 2 : Robinet oxygène complet Rep 3 : Olives + écrous à droite et à gauche Rep 4 : Becs Rep 5 : Mélanger + injecteur Rep 6 : Lance complète + bague Rep 7 : Lances malléables Rep 8 : Lances malléables rétreintes Rep 9 : Lance complète + injecteur  2. Principe 

La  chaleur  est  fournie  par  une  flamme  obtenue  à  partir  de  deux  gaz,  l’un  carburant  (acétyléne), l’autre  comburant  (oxygène),  mélangés  dans  un  chalumeau  dans  des  proportions  variables.  La chaleur est transmise aux pièces par convection est rayonnement.   Structure d’une flamme :          3. Paramètres 

a. température de la flamme 

La température de la flamme conditionne la vitesse de soudage. Elle dépend : 

‐ de la nature du mélange, ‐ du rapport de consommation. 

 

Page 11: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 b. puissance spécifique 

La température de  la flamme et  le débit de gaz caractérisent  la puissance spécifique de celle‐ci. Le débit est fonction du matériau  (point de fusion, conductibilité thermique, chaleur spécifique) et de l’épaisseur. Les valeurs appropriées concernant  le débit de gaz  (cas de  la  flamme oxyacétylénique) sont indiquées dans les tableaux ci‐dessous.  

 Consommation   épaisseur (mm)  Buse (l/h)  Ø fil (mm) C₂H₂ (l/m)  O₂ (l/m) 

1  100  2  8.5  10 1.5  140  2  19  22 Soudage à plat 2  200  3  35  42 1  70  1.5  6  7 Soudage angle 

extérieur  2  140  2  20  24 1  140  2  12  14 Soudage angle 

intérieur  2  250  3  42  50 0.8  70    3  3.6 1  100    5  6 1.2  100    7.5  9 1.5  140    11  13 

Soudage à plat sans métal d’apport 

2  200    18  22 Soudage montant (à double cordon) 

2  100  2  26  31 

  

Pressions (en bar) Epaisseurs à souder (en mm) 

Litrages des becs (en l/h)  Oxygène  acétylène 

0.5 à 0.6 1 1.5 2.5 3 4 5 

63 100 160 250 315 400 500 

1 à 1.5 

0.200 A 

0.500 

        c. métal d’apport Le métal  d’apport  est  de même  nature  que  le métal  de  base.  Il  contient  de  surcroît  un  agent désoxydant (silicium et manganèse).  d. flux Dans  le  cas  des  alliages  légers  et  cuivreux,  il  est  nécessaire  d’employer  un  flux  afin  de  renforcer l’action protectrice de la flamme. 

Page 12: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

e. méthodes de soudage  

 (4)              (3) a) Soudage en corniche         a) Soudage à gauche b) Soudage au plafond          b) Soudage demi‐montant c) Soudage en angle intérieur        c) Soudage en montant d) Soudage en angle extérieur        d) Soudage en montant (avec 2 chalumeaux) 

 e. Température d’une flamme 

La température d’une flamme varie, en fonction de la nature du mélange. 

Page 13: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

1. Acétylène, 2. Hydrogène, 3. Gaz de ville, 4.  Propane 

f. Maintien en position 

 

Le pointage commence vers le milieu de la ligne de soudure et se poursuit alternativement à gauche et à droite. L’exécution préalable d’un talon de soudure est indispensable pour éviter tout risque de fissuration (T) talon de soudure. 

 Le montage de soudage doit assurer l’alignement des bords sans affecter le cycle thermique. Cette remarque détermine le choix des formes et dimensions ainsi que du matériau. 

g. Mode opératoire 

Page 14: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Généralités : 

Principe de travail et de positionnement du chalumeau :   

‐ L’angle d’inclinaison du chalumeau est de 45° par rapport au joint d’assemblage. ‐ Le métal d’apport qui précède le chalumeau est incliné de 45° par rapport au cordon. ‐ Le mouvement d’avance du chalumeau, de  la droite vers  la gauche, est  le plus régulier possible 

en maintenant le dard de la flamme à 2mm seulement de la surface de la pièce. ‐ Pendant les opérations de pointage et de soudage on veillera à ne pas sortir le métal d’apport de 

la flamme de manière à éviter son oxydation par l’air ambiant.  

Accrochage : 

‐ Le pointage consiste à réaliser des cordons de soudures de quelques mm de long pour maintenir les pièces en position lors du soudage (éviter les surépaisseurs). 

‐ Maintenir entre les bords un écartement constant sensiblement égal à e/2. ‐ Les points sont exécutés de façon alternative en partant du centre du joint d’assemblage. ‐ La distance entre chaque point est d’environ 20 à 30 fois l’épaisseur de la pièce à souder.  

 

Précautions : 

Page 15: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

‐ Pour  éviter  la  fissuration  du  cordon  de  soudure,  il  est  nécessaire  de  réaliser  un  talon  avant d’effectuer la soudure proprement dite.  

‐ Pour  exécuter  le  talon,  démarrer  un  cordon  en  pleine  tôle  à  environ  50 mm  du  bord  en  se dirigeant vers ce bord. 

‐ Retourner ensuite la tôle pour réaliser la soudure proprement dite, en chevauchant le talon sur 8 à 10 mm. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4. Réglage de la flamme 

Page 16: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Flamme réductrice, dite normale ; 

Alimentation de  la buse en volumes égaux d’oxygènes et d’acétylène. La zone réductrice protège  le bain de fusion des oxydes métalliques pouvant se former au cours du soudage. 

 

Flamme oxydante ; 

Avec excédent d’oxygène, plus chaude que la flamme normale ; convient au soudage du laiton, de la fonte et haut soudo‐brassage des aciers galvanisés en créant des oxydes de zinc moins volatiles que le zinc lui même. 

 

Flamme carburante ; 

Avec  excédent  d’acétylène,  moins  chaude  que  la  flamme  normale ;  convient  au  soudage  de l’aluminium et de ses alliages. 

 

 

 

 

5. Incidents de fonctionnement 

Page 17: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Dard irrégulier : 

‐ Buse déformée. ‐ La remplacer. 

Dard dévié : 

‐ Obstruction partielle de la buse par des particules d’oxyde. ‐ Nettoyer la buse en la frottant sur un morceau de bois ou à l’aide d’une aiguille en cuivre. 

Déréglage de la flamme (causes) : 

‐ Diminution de la pression de l’un ou des deux gaz.  Claquements (causes) : 

‐ Mauvais état du chalumeau. ‐ Obstruction de l’orifice de la buse (particule d’oxyde). ‐ Pression trop basse. ‐ Echauffement  de la buse (fer l’acétylène, laisser l’oxygène ouvert et refroidir le chalumeau). ‐ Buse détériorée.  Feu interne au chalumeau (causes) : 

‐ Echauffement excessif de la buse. ‐ Mauvais montage des tuyaux. ‐ Etat défectueux du chalumeau.  

Important : ‐ Pour  éviter  les  flammèches  noires  à  l’allumage,  ouvrir  d’abord  légèrement    l’oxygène  puis 

l’acétylène. ‐ Ne jamais laisser un chalumeau ouvert et non allumé, surtout au‐dessus d’un récipient vide. ‐ Ferme les bouteilles en cas d’arrêt prolongé.  

h. détendeur 

Page 18: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Compte  tenu  de  l’écart  entre  la  pression  à  la  sortie  de  la  bouteille  (150  bars)  et  la  pression d’utilisation (0.2 à 2 bars), il est nécessaire d’interposer  un régulateur dans le circuit de distribution. Le  détendeur  comporte  une membrane  tendue  par  un  ressort  qui  commande  l’obturation  d’un orifice relié à  la haute pression. En modifiant  la tension du ressort on obtient  la pression adéquate indiquée par un manomètre. 

 i. domaine d’application  Matière : Le    soudage  oxyacétylénique  convient  particulièrement  aux  aciers  non  alliés. On  peut  également souder les laitons, les alliages d’aluminium.  Forme : La  fig 5 ci‐dessous présente  les  joints couramment utilisés. Convient parfaitement pour  la  jonction des tuyauteries.  Dimensions : Applicable à des épaisseurs inférieures à 2 mm.  Tolérances : Etant  donné  la  propagation  de  la  chaleur  dans  le métal  de  base,  ce  procédé  donne  lieu  à  des déformations  sensibles.  La  zone  affectée  thermiquement  est  nettement  plus  importante  qu’en soudage électrique à l’arc.  

6. Conclusion 

Page 19: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 Bien que concurrencé par le soudage électrique à l’arc sous atmosphère, le soudage aux gaz est très utilisé pour les métaux en feuilles de faible épaisseur. Du fait que la zone affectée thermiquement est plus  importante qu’en  soudage électrique à  l’arc,  la vitesse de  refroidissement est plus  lente et  le risque  de  trempe  est  peu  probable.  Signalons  les  autres  applications  importantes  de  la  flamme (chauffage, découpage).                                        

Sécurité en soudage au gaz 

Page 20: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

1. Les risques et leurs conséquences  Flamme, chaleur, rayonnement de la flamme ou de la pièce : ‐ Incendie, explosion : brûlures. ‐ Effet sur l’œil : éblouissement, fatigue de la vue, conjonctivite, cataracte professionnelle.  Projection de particules : ‐ Particules  incandescentes  émises  lors  du  soudage,  particules  émises  au  cours  des  travaux  de 

piquage de pièces soudées : brûlures ou lésions, notamment de l’œil.  Inhalation ou ingestion de gaz ou fumées incommodes, insalubres ou toxiques : ‐ Intoxication des voies digestives ou respiratoires.  Chute des pièces, des bouteilles ou de l’opérateur : ‐ Chocs et blessures.  Causes des accidents les plus fréquents. 

‐ Vêtements facilement inflammables (nylon souillé par des corps gras). ‐ Absence de lunettes de protection. ‐ Mauvais stabilité des pièces sur la table de soudage. ‐ Chalumeau mal réglé : retour de flamme. ‐ Chalumeau allumé gardé en main lors d’opérations autres que celles de soudage.  2. Attitude préventive  Avant le travail : ‐ Mettre  un  vêtement  de  travail  ajusté,  non  flottant,  ainsi  qu’une  coiffe  en  tissu  aussi  peu 

inflammable que possible, dépourvus de plis ou de revers, (coton  ignifugé par exemple), et des chaussures de sécurité à coquilles d’acier. 

‐ S’équiper de lunettes et des gants de protection. ‐ Dégager puis aménager  l’aire de travail (fixation des bouteilles sur  le support, des pièces sur  la 

table de soudage, mise en place du porte‐chalumeau). ‐ Mettre en marche le dispositif d’aspiration des fumées de soudage. ‐ Régler la pression d’utilisation (détendeurs).  Pendant le travail : ‐ Garder en permanence les équipements de protection individuelle. ‐ Veiller à la stabilité des pièces à souder sur la table de soudage. ‐ Eviter des gestes néfastes avec le chalumeau allumé.  

Après le travail : ‐ Fermer les robinets du chalumeau, des détendeurs et des bouteilles. ‐ Ranger le poste de soudage. ‐ Nettoyer l’aire de travail. 

Page 21: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Soudage à l’arc électrique  

L’expression  soudage  électrique  à  l’arc  recouvre  tout  un  ensemble  de  procédés  de  soudage  par fusion généralement avec métal d’apport, dans  lesquels  l’énergie nécessaire est électro‐thermique, produite par un arc électrique.   I. Généralités  L’arc  électrique  est  une  décharge  entre  deux  électrodes.  Les  électrons,  provenant  de  la  cathode incandescente, Bombardent  l’anode à grande vitesse. Les électrons heurtent  les atomes du milieu ambiant,  provoquant  une  forte  élévation  de  température  (dans  la  mesure  ou  la  différence  de potentiel  est  suffisante)  permettant  de  fondre  les  métaux  en  présence.  On  distingue  deux déplacements de particules :  ‐ les électrons issus de la cathode et bombardant l’anode (V = 100 m/s), ‐ les  ions  positifs  issus  de  l’anode  se  dirigeant  vers  la  cathode  (V  =  1 m/s)  et  la maintenant 

incandescente.  

II. Principe de soudage électrique à l’arc  

En  soudage  électrique  à  l’arc,  l’énergie  calorifique  est  produite  par  un  arc  jaillissant  entre  une électrode et les pièces à assembler. Le métal d’apport est constitué par l’électrode elle‐même ou par une baguette indépendante. 

III. Transfert du métal  

Le fait que l’on puisse souder dans différentes positions laisse supposer que la pesanteur n’est pas la seule  force  agissant  lors  du  transfert  du métal  d’apport.  Plusieurs  forces  apparaissent  dans  l’arc électrique : 

‐ la tension superficielle du métal en fusion, ‐ le plasma d’arc, ‐ l’effet de pincement électromagnétique, ‐ la vaporisation. Chacune de ces forces évolue différemment en fonction des paramètres du soudage : 

‐ caractéristiques du courant, ‐ longueur de l’arc, ‐ milieu ambiant, ‐ type et diamètre de l’électrode.  

Parmi les modes de transfert les plus courants, on a : 

‐ transfert par court‐circuit ‐ transfert par pulvérisation axiale ‐ transfert en vol libre  

Page 22: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

IV. Influence de l’intensité du courant  D’une manière générale : 

‐ si  l’intensité  est  élevée,  on  obtient  une  fusion  rapide  du métal  d’apport  avec,  toutefois,  des projections, 

‐ si l’intensité est faible, la pénétration est insuffisante.  

V. Equilibre du bain de soudage  Le bain de soudage est soumis à diverses actions : 

‐ la masse du métal en fusion, ‐ la tension superficielle, ‐ la force de l’arc, ‐ l’énergie cinétique des particules transférées.  VI. Classification  Les procédés de soudage électrique à l’arc se distinguent : ‐ par la nature de l’électrode, ‐ par le type de protection du bain de soudage vis‐à‐vis du milieu ambiant.  VII. Matériel de soudage : 

La structure générale d’un poste de soudage électrique à l’arc comprend : ‐ la source de courant, ‐ les organes de commande, ‐ l’outillage de soudage : porte‐électrode ou torche, ‐ éventuellement la source de gaz ou de flux.  VIII. Identification d’un poste de soudage  Tout poste de soudage comporte une plaque signalétique sur laquelle sont mentionnées les données relatives  à  l'exploitation.  Parmi  les  caractéristiques  concernant  les  postes  de  soudage,  nous retiendrons : 

• Le  facteur  de marche.  Il  s’agit  en  fait  du  régime  d’utilisation,  c’est‐à‐dire  du  temps  pendant lequel  le  poste peut débiter une  intensité donnée,  sans  échauffement  excessif. Quand  on dit qu’un poste débite 200 A à 70% multihoraire, cela signifie qu’il peut  fonctionner normalement 3.5 min toutes les 5 min.  

• La tension : ‐ A vide : celle que l’on mesure aux bornes secondaires du poste de soudage en circuit ouvert. Elle 

doit être suffisante pour que l’amorçage de l’arc soit possible. ‐ En charge : celle que l’on mesure entre électrode et pièce, en régime de fonctionnement. 

 • L’intensité : ‐ De soudage : celle fournie par le poste en régime de fonctionnement normal.  

Page 23: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

La protection du corps contre le soudage à l’arc  

I. Introduction  Le soudage à l’arc représente des risques lorsque les précautions élémentaires de sécurité ne sont pas respectées. 

Les origines de ces risques sont : ‐ le courant électrique, ‐ les rayonnements (lumière et chaleur provenant de l’arc électrique), ‐ les projections de particules incandescentes, ‐ les poussières, ‐ les gaz toxiques, ‐ les contacts ou chocs avec des pièces chaudes ou coupantes. 

 

II. Les risques et leurs conséquences  Arc, rayonnement et chaleur de l’arc ou des pièces à souder : 

‐ Incendie : brûlures, ‐ Effet sur l’œil : " coup d’arc ", éblouissement, fatigue de la vue, conjonctivite, cataracte 

professionnelle.  Courant électrique :  

‐ Electrisation, électrocution.  Projection de particules : 

‐ Particules incandescentes au cours du soudage, particules lors des travaux de                                                   piquage sur les pièces soudées : brûlures ou lésions notamment de l’œil.  

 Chute des pièces ou de l’opérateur : 

‐ Chocs et blessures.  Inhalation ou ingestion de gaz ou fumées incommodes, insalubres ou toxiques : 

‐ Intoxication des voies respiratoires ou digestives.  

III. Causes des accidents les plus fréquents : 

. Opacité non appropriée du filtre de soudage, des casques ou des masques. 

. Casques ou masques en mauvais état. 

. Absence de casques, masques, lunettes (masques ou lunettes pour les aides‐soudeurs). 

. Vêtements inflammables (en nylon souillé par des corps gras, par exemple). 

. Porte électrode en mauvais état. 

. Non respect des règles de sécurité relatives à l’utilisation du matériel électrique (isolement). 

Page 24: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

IV. La protection du corps  Le soudage à l’arc expose le corps humain à un certain nombre de risques. Chaque zone du corps encourt des risques particuliers. 

# Les yeux, le visage, le cou sont soumis à 3 sortes de dangers : 

‐ les rayonnements visibles, invisibles, ultraviolets et infrarouges, ‐ les fumées toxiques ou nocives, ‐ les projections de particules. 

 # Les mains sont exposées à 3 sortes de risques, elles peuvent être : 

‐ brûlées, ‐ atteintes de coupures, ‐ traversées par un courant électrique (c’est l’électrocution). 

 # Le système nerveux   

Le  cerveau  commande  l’ensemble  du  système  nerveux.  Ces  cellules  sont  abîmées  très rapidement en cas d’arrêt de la respiration par électrocution. Les risques d’électrocution sont d’autant plus importants que l’intensité est élevée. 

  #  Les  poumons  sont  exposés  à  l’action  des  fumées  de  soudages  des  gaz,  des  poussières  qui proviennent : 

‐ des produits de volatilisations des électrodes, ‐ du métal des pièces à souder, ‐ des solvants ayant servi au dégraissage des pièces et subsistant sur celles‐ci, ‐ du traitement de surface des pièces à souder, ‐ des revêtements qu’elles peuvent avoir reçus (enduit, peintures...), ‐ des gaz de protection ou de leurs produits de décomposition. 

 Nota : Plus l’intensité du courant de soudage est élevée, et plus l’émission de fumées est importante. 

Liste des gaz dangereux pour les poumons : 

‐ l’oxyde de fer, ‐ les fluorures, ‐ les oxydes de plomb, ‐ l’oxyde de cadmium, ‐ l’oxyde de zinc, ‐ l’oxyde de manganèse, ‐ l’anhydride carbonique, ‐ l’oxyde de carbone, ‐ les vapeurs nitreuses, ‐ l’ozone.  

 

 

Page 25: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

# Les pieds peuvent, en cours de travail être : 

‐ heurtés (pièces fixées de travers), ‐ brûlés (par projection à haute température de particules), ‐ traversés par un courant électrique favorisé par un sol humide. ‐  

V. Attitude préventive  #Avant le travail : 

‐ Mettre un vêtement de travail ajusté, non flottant, ainsi qu’une coiffe en tissu aussi peu inflammable que possible, dépourvus de plis ou de revers, (coton ignifugé par exemple), et des chaussures de sécurité à coquilles d’aciers. 

‐ S’équiper des protecteurs individuels mis à disposition : casque ou masque, gants, tablier en cuir, guêtres. 

‐ Dégager, puis aménager l’aire de travail, (fixation des pièces à souder sur la table de soudage ou le positionneur, mise en place du support de pistolet et des panneaux de protection). 

‐ Mettre en marche le dispositif d’aspiration du gaz et des fumées de soudage.  

#Pendant le travail : 

‐ Garder en permanence les équipements de protection individuelle au cours des travaux. ‐ Veiller à stabilité des pièces à souder sur la table de soudage ou le positionneur. 

 

#Après le travail : 

‐ Ranger le poste de soudage, arrêter le dispositif d’aspiration, nettoyer l’aire de travail.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 26: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Soudage avec électrode enrobée  

1. Principe 

Procédé manuel dans lequel l’arc jaillit entre une électrode fusible et les pièces à souder. L’électrode est composée d’une tige métallique de faible longueur, enrobée de flux.  Schéma : 

 

 

 

L’arc jaillit entre une électrode fusible et les pièces à souder, assurent le transfert et la projection du métal d’apport. L’enrobage forme un laitier qui recouvre le cordon de soudure en fin d’opération. 

2. Dimension de l’électrode 

 

Page 27: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Ø ± 0.03 (mm)  1.25  1.6  2 – 2.5  3.15 – 4 – 5 – 6.3 – 8 ‐ 10 

L ± 2 (mm)  150 ‐ 200  200 ‐ 250  350  350 ‐ 450 

  

La norme A 81‐301 définit les caractéristiques dimensionnelles des électrodes métalliques enrobées destinées au soudage électrique à l’arc des aciers non alliés ou faiblement alliés.  

2.1Rôle de l’enrobage 

L’enrobage assure trois rôles fondamentaux : 

a) Rôle électrique : ‐ L’enrobage contient des éléments qui favorisent pendant la fusion l’ionisation de la colonne d’arc 

entre la pièce et l’électrode, et la stabilité de l’arc.  b) Rôle physique et mécanique : ‐ L’enrobage étant plus réfractaire que l’âme, il se crée un cratère à l’extrémité de l’électrode qui 

permet de diriger l’arc électrique en particulier pour le soudage en position. ‐  C’est également  lui qui,  transformé en  laitier,  soutient  le métal  fondu en place en particulier 

dans le soudage en position (viscosité, refroidissement et solidification plus rapide).  c) Rôle métallurgique : ‐ De par sa composition, l’enrobage protège l’arc électrique et le bain de fusion de l’action de l’air 

ambiant en dégageant des gaz protecteurs et par la combustion d’éléments d’addition avides en oxygènes. 

‐  Il protège également, «  après sa  transformation en  laitier »,  le bain de  fusion et  le cordon de soudure de l’action de l’air ambiant et en ralentit le refroidissement. 

‐  Les  éléments  en  ferro‐alliages qu’il  contient  améliorent  les  caractéristiques métallurgiques  et mécaniques du joint de soudure. 

‐ Il améliore éventuellement  le rendement du dépôt de métal par  l’addition de poudre de fer ou autres métaux (de 115 à 200 % pour les électrodes à haut rendement). 

  2.2Les différents types d’enrobages  Différents types d’enrobages sont actuellement disponibles ; ils sont désignés par leur lettre initiale :  ‐ R : rutile ‐ B : basique ‐ C : cellulosique ‐ O : oxydant ‐ A : acide ‐ V ou S : autres types ou spéciaux  Pour retenir facilement ces lettres utilisez ce terme mnémotechnique : « COBRA »     

Page 28: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Enrobage  Constituants  Caractéristiques  Domaines d’utilisation      

Rutile 

Principalement composé de : ‐ bioxyde de titane TIO2 ‐ cellulose ‐ ferro‐alliages FeMn ‐ spath fluor ‐ silicate de fer 

Caractéristiques : ‐ facile à utiliser ‐ tension d’amorçage faible 

Uo≥45 volts‐pôle ‐ fusion douce ‐ bonnes caractéristiques 

mécaniques ‐ soudage en toutes positions ‐ enrobage généralement 

semi‐épais ou épais 

Serrurerie, charpente légère, menuiserie métallique, entretien, chantier. 

     

Basique 

‐ carbonate  de  chaux,  de calcium ou de potassium 

‐ ferro‐alliages Mn, Ti, Cr, Si ‐ spath fluor ‐ silicates ‐ poudre de fer pour les 

électrodes 

‐ excellentes  caractéristiques mécaniques 

‐ très  bonne  protection  du bain de fusion 

‐ soudage en toutes positions sauf vertical descendant PG 

‐ tension d’amorçage forte U >60 volts‐pôle 

‐ taux d’hydrogène très faible ‐ étuvage indispensable 

Soudage des aciers au carbone et faiblement alliés, assemblages de haute qualité soumis à des sollicitations mécaniques importantes, structures spatiales, chaudières, construction navale, mécano‐soudure. 

      

Cellulosique 

‐ cellulose ‐ bioxyde de titane TiO2 ‐ silicate ‐ ferro‐alliages ‐ aluminium 

‐ particulièrement réservé au soudage en vertical descendant PG 

‐ enrobage mince et très volatile qui laisse peu de laitier 

‐ tension d’amorçage Uo≥50 volts‐pôle 

‐ bonnes caractéristiques mécaniques 

‐ demande une intensité légèrement plus forte qu’en rutile 

L’enrobage cellulosique est spécialement élaboré pour le soudage en position et plus particulièrement en PG de tôlerie, tuyauterie, chantier et serrurerie. Quand l’esthétique et la finesse du cordon sont nécessaires : ferronnerie, serrurerie, menuiserie métallique. 

  

Oxydant 

‐ oxyde de fer ‐ oxyde de Mn, Ti 

‐ uniquement réservé au travail à plat 

‐ bonne apparence du cordon ‐ tension d’amorçage Uo≥45 

volts‐pôle 

Réservé  aux  travaux  de tôlerie, serrurerie, il est de moins en moins utilisé. 

   

Acide 

‐ oxyde de fer ‐ oxyde de Mn ‐ Mn, Si ‐ Ferro‐alliages 

‐ très  bon  rendement  160  à 200 % 

‐ soudage en « PA » ou « PB » ‐ cordon de bel aspect ‐ tension d’amorçage Uo≥60 

volts‐pôle + ou – ‐ étuvage nécessaire 

Soudage à plat BW, PA et en angle FW, PB, de tôlerie type de construction navale et grosse chaudronnerie. Uniquement sur aciers non alliés ou faiblement alliés. 

   

 

Page 29: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

3. Intensité 

L’intensité dépend :  # du diamètre de l’électrode :    I = 50 x (Ø‐1)  

# de l’épaisseur de l’enrobage : 

Ø D  Enrobage mince  Enrobage semi‐épais  Enrobage épais 1.6  25 A  30  35 2  40  50  55 2.5  60  70  75 3.15  95  105  115 4  130  150  160 5  175  190  200 6.3  230  250  275 

 Chaque type d’enrobage (pour un diamètre donné) nécessite une intensité comprise entre l’intensité minimale (instabilité de l’arc) et l’intensité maximale (échauffement excessif de l’électrode). Le tableau ci‐dessus donne des valeurs moyennes. I en A. 

# de l’épaisseur des pièces à souder : 

e  Ø 1.6  Ø 2  Ø 2.5  Ø 3.15  Ø 4  Ø 5  Ø 6.3 

1  25             2  35  45  55         3    60  70  90       5      90  110  130  160   6        120  140  160   8        125  150  170   12        130  170  200  250 15          180  210  270 25          200  230  320 50            250  350 80            250  350 100            250  350 

 

L’intensité est fonction de la masse des pièces à souder. Leur épaisseur e caractérise assez bien cette notion. Les valeurs ci‐dessus sont valables pour le soudage à plat des aciers non alliés. I en A. 

 

4. Tension 

Comme nous  l’avons noté précédemment,  la  tension dépend de  l’intensité ; elle est donnée par  la formule : 

U = 0,04 I +20  

Page 30: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

5. Forme du joint 

# Grosso modo, la section d’un joint obtenu par soudage à l’électrode enrobée est triangulaire. Cette forme peut découler naturellement des positions respectives des pièces, à assembler.  

 

 

# Lorsque les pièces se représentent bout à bout, il est nécessaire d’adapter la forme des surfaces limitant le joint, en fonction de l’épaisseur. 

 

e  Préparation  Symbole 

2 à 4 mm 

 

 J = e/2 

 

II 

4 à 25 

 

 0<J<2 

 

4 à 25 

 

 1 < J <2 

 

Page 31: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

25 à 50 

 

 2.5 < J < 4 

9 à 30 

 

 2 < J < 3 

> 30 

 

 2 < J < 3   

< 2 

 

 J = 0 

II  

Les  indications  ci‐dessus  concernent  le  soudage  à  plat  et  supposent  l’utilisation  d’électrodes courantes. Les électrodes à forte pénétration permettent de repousser les limites supérieures. 

# ou de la position de soudage. 

6. Trajectoire de l’électrode 

Suivant les dimensions du cordon et la position de soudage on adopte les trajectoires suivantes : 

‐ trajectoire simple (fig : 6.a). L’électrode se déplace longitudinalement, dans le sens de la soudure, ‐ trajectoire composée (fig : 6.b). L’électrode se déplace longitudinalement ; plus un va‐et‐vient 

transversal, ‐ trajectoire triangulaire. En position verticale on remplit le chanfrein par dépôt suivant des 

tranches (fig : 6.c). ‐  

 

a) Trajectoire simple. Réalisation d’un faible cordon. 

Page 32: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

b) Trajectoire composée. Réalisation d’un cordon large. c) Trajectoire triangulaire. Le sommet du triangle est légèrement plus haut pour faciliter 

l’évacuation du laitier.  

7. Forme du cordon 

Dans le cas particulier du soudage en angle, la forme du cordon est influencée par le type d’électrode et la vitesse de soudage. 

 

On peut classer les cordons d’après la forme de leur surface libre. a) Concave, b) Convexe, c) Plat. Au plan de la résistance, le cordon concave donne d’excellents résultats. Dans les trois cas, la cote L constitue l’élément dimensionnel prépondérant.  

8. Position de l’électrode 

D’une manière  générale  l’électrode  est  située  dans  le  plan  de  symétrie  du  joint.  Elle  est  inclinée d’environ 70° par  rapport à  l’axe  longitudinal du  joint. La distance électrode/pièce est d’environ  le diamètre  de  l’âme.  Toute  fois  dans  le  soudage  en  position  (verticale)  on  doit  tenir  compte  de  la pesanteur et modifier en conséquence.  

 

a) Soudage à plat. Notons que l’électrode se déplace de gauche à droite.   

 b) Soudage vertical montant. 

Page 33: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

  

c) Soudage vertical descendant.  

9. Vitesse  de soudage 

La vitesse de soudage dépend principalement du rendement de  l’électrode (rapport entre  la masse de métal déposé et la masse de l’âme métallique utilisée).  

10. Conclusion 

Le  soudage  avec  électrodes  enrobées  est  l’un  des  procédés  les  plus  employés.  L’application  de l’enrobage  sur  le  fil métallique est  réalisée par  filage ; ce procédé permet d’obtenir une épaisseur régulière et par conséquent une  fusion uniforme. Les diamètres des électrodes sont compris entre 2.5 et 6.3 mm ; les longueurs dépendant des diamètres varient de 225 à 450 mm. 

D’une manière générale on adopte  les petits diamètres de  la gamme pour  la  soudage en position ainsi que pour les passes à fond de chanfrein. 

La position de l’électrode est conditionnée : 

‐ par l’orientation de l’arc afin de favoriser le transfert du métal vers le joint, ‐ par la visibilité du caractère pendant toute l’opération.  

A chaque reprise du cordon,  il faut éliminer soigneusement  le  laitier qui risque d’être  inclus dans  le bain.  

Le soudage avec électrodes enrobées nécessite peu d’investissements. Par contre, la qualification de l’opérateur  constitue  l’atout  essentiel dans  la  réalisation de  joints difficiles  à obtenir par d’autres procédés. 

 

  

      

Page 34: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Mode opératoire  

 1. Soudage à plat  • Pour épaisseur de 1 à 4 mm : 

 ‐ écartement des bords e/2 ‐ pointage tous les 20 à 30 épaisseurs avec une légère surintensité ‐ polarité – en rutile et + en basique ‐ arc court 

  • Pour épaisseur de 5 à 15 mm : 

 Chanfrein en V avec ou sans reprise à l’envers  ‐ talon du chanfrein 1.5 à 3 mm ‐ jeu de 2 à 3 mm ‐ le jeu doit être contrôlé après le pointage ‐ pointage tous les 30 à 40 épaisseurs ‐ les points doivent être pénétrés comme s’il s’agissait d’un cordon de soudure ‐ anticiper les déformations dues au retrait, avant le soudage ‐ polarité, ‐ en rutile, ‐ en basique pour la pénétration et + en basique pour le remplissage ‐ arc court  

 

Page 35: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

• Précautions  Dans  le cas d’assemblage simple  il est souvent utile d’anticiper  les déformations en prévoyant une pré‐déformation qui permet de retrouver la forme voulue de la pièce après soudage.  

 2.Soudage en angle intérieur  • Pour petites et moyennes épaisseurs de 2 à 12 mm  ‐ pas d’écartement des bords : les pièces sont au contact ‐ pointage tous les 25 à 30 épaisseurs, alterné des deux côtés avec une surintensité ‐ Intensité supérieure de 20 % environ par rapport au soudage à plat ‐ Polarité – en rutile et + en basique ‐ Le plan de déplacement de l’électrode est légèrement inférieur au plan bissecteur ‐ L’inclinaison de l’électrode dans le plan de travail est de 60 à 70° ‐ L’arc est maintenu court 

  3. Soudage en angle extérieur  • Pour petites et moyennes épaisseurs de 3 à 12 mm  ‐ les éléments sont montés carre à carre : 

‐ au contact pour les petites épaisseurs, ‐ avec un léger jeu (1 à 2mm) pour les moyennes épaisseurs. 

‐ pointage tous les 20 à 30 épaisseurs ‐  intensité inférieure de 10% environ par rapport au soudage à plat ‐ polarité – en rutile et + en basique ‐ maintenir l’électrode dans le plan bissecteur ‐ l’inclinaison de l’électrode dans le plan est de 70 à 80° 

Page 36: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 • Ne pas utiliser si le joint est soumis à des efforts de flexion angulaire  

  4. Soudage en corniche  • Pour les petites épaisseurs de 2 à 4mm  ‐ sur bords droits ‐ jeu = e/2 ‐ pointage tous les 20 à 30 épaisseurs ‐ intensité inférieure de 10% par rapport à soudage à plat ‐ polarité – en rutile et + en basique ‐ maintenir l’électrode dans un plan de travail légèrement sous l’horizontale 

Page 37: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

• Pour les moyennes épaisseurs de 4 à 12mm  ‐ préparation généralement dissymétrique du joint 

‐ chanfrein du bas 15° ‐ chanfrein du haut 35 à 40° 

‐ talon de 2 à 3mm ‐ jeu de 2à 3mm ‐ pointage tous les 30 épaisseurs ‐ intensité inférieure de 10% par rapport au soudage à plat ‐ éviter le travail avec des électrodes de gros diamètre ‐ polarité – en rutile, ‐ en basique 1er passe et + en basique remplissage ‐ maintenir un arc très court ‐ éviter les passes trop bombées qui peuvent amener des inclusions dans les passes suivantes  

         

Page 38: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

5. Soudage en montant  • Pour les moyennes et fortes épaisseurs de 4 à 12 mm  ‐ rarement utilisé sur des épaisseurs inférieures à 4 mm ‐ chanfrein en V, ouverture environ 60 à 70° ‐ pointage tous les 20 à 30 épaisseurs ‐ talon de 2 mm ‐ jeu de 2 à 3 mm ‐ intensité inférieure de 15 à 20% par rapport au soudage à plat, en veillant à maintenir un bain de 

fusion fluide pour éviter les inclusions ‐ polarité – en rutile et + en basique  • En  passe  de  pénétration,  l’électrode  est  située  dans  le  plan  bissecteur  du  joint ;  le  travail 

s’effectue avec un léger balancement transversal.  ‐ l’inclinaison est légèrement négative en 1er passe et devient pratiquement perpendiculaire pour 

les passes suivantes. ‐ Pendant  les passes de remplissage veiller à marquer un  léger temps d’arrêt de chaque côté du 

cordon pour éviter les caniveaux   

Page 39: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

6. Soudage en montant  Le soudage des tubes s’exécute sur tubes de moyens ou gros diamètres 60 à 250 mm et d’épaisseur = 4 mm Deux possibilités sont développées  • Tube tournant, axe horizontal Le travail est assimilé à une soudure à plat ou en demi‐montant  ‐ bords chanfreinés en V ‐ talon de 1.5 à 2 mm ‐ jeu mini 2.5 mm même pour les faibles épaisseurs ‐ pointage variant en fonction du diamètre : 

‐ 3 points pour les petits diamètres, jusqu’à 8 ou 10 points pour les gros diamètres ‐ intensité légèrement inférieure au soudage à plat du fait de la concentration de la chaleur   

   • Tube fixe, axe horizontal Le travail s’effectue symétriquement, en deux temps, de chaque côté du tube  ‐ successivement dans les positions plafond, montante, demi‐montante et à plat ‐ le point de départ du cordon se situe en arrière de  l’axe  inférieur du tube ;  il est ensuite meulé 

pour la reprise ‐ l’intensité est inférieure de 10 à 15% par rapport au soudage à plat ‐ maintenir un arc très court ‐ la position de l’électrode varie au cours du travail en fonction de l’inclinaison du cordon     

Page 40: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

           

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 41: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

PROCEDE MAG 135 – MIG 131 

     Installation type : 

 

Dispositif commun à tous les postes : 

a) Protection du soudeur     g) Câble de masse et prise b) Gaz      h) Dévidoir de fil c) Détendeur / Débitmètre  i) Câble de torche d) Alimentation primaire  j) Torche e) Mise sous tension  k) Affichage des paramètres f) Faisceau de liaison  l) Bobine de fil 

Équipements et accessoires : 

• Un masque avec verres teintés spéciaux numéros 12 à 15  • Une combinaison de soudeur et gants en cuir souple  • Une brosse métallique  • Une meuleuse d'angle électrique ou pneumatique pour les reprises.  • Des écrans ou rideaux de protection  • Une ventilation efficace dans les endroits confinés  

 

 

 

Page 42: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Quelques définitions : 

MIG : Metal Inert Gas : gaz "neutre" pour souder les aciers fortement alliés et les métaux non‐ferreux. 

MAG : Metal Activ Gas : gaz "actif" pour souder les aciers faiblement alliés. 

Gaz neutres : Argon (gaz de base des mélanges) et Hélium (en mélange). 

Gaz actifs : Dioxyde de carbone (CO2) ,Oxygène (O2) ,et plus rarement Hydrogène (H2). 

Un gaz devient actif lorsque son degré d'oxydation est supérieur à 2. 

Comment déterminer le degré d'oxydation d'un mélange gazeux ? 

On peut utiliser les valeurs suivantes : 1% d'O2 =   1      degré d'oxydation. 

                                                         1% de CO2 = 0,5    degré d'oxydation. 

          Transfert du métal : 

 

 

 

 

Page 43: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

  Les régimes de transfert du métal : 

 

 

Régime court‐circuit (Short arc)  

Intensité moyenne : 50 à 150 ampères. 

Épaisseur des pièces : 0,5 à 2 mm.  

Les gouttes de métal fondu ne se détachent du fil qu'après avoir touché la pièce : c'est à ce moment qu'il y a "court‐circuit".  

L'intensité (< 200 A) et la tension d'arc (14 à 20 V) sont faibles. L'arc est court et instable. Le métal est déposé par grosses gouttes dans le bain de fusion par une succession de courts‐circuits (de 50 à 200 par seconde) entre le fil et le bain de fusion. Cette méthode de transfert permet une bonne maîtrise des passes de pénétration.  Il y a des projections de métal sur les abords des pièces soudées. Il est indispensable de disposer d'une self ou inductance (amortisseur électrique) pour favoriser la stabilité de l'arc et réduire les projections de gouttes de métal sur les abords des tôles à souder. Le bout du tube contact doit être sorti d'environ 5 à 10 mm à l'extérieur de la buse en passe de pénétration. Le tube contact est placé au niveau de la buse pour les autres passes (remplissage et finition). 

• Utilisé pour les passes de pénétration  • Utilisé pour le soudage de tôles minces  

Page 44: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

• Utilisé pour le soudage en position  

En transfert par court‐circuit ou short arc, le bout du tube contact doit être sorti d'environ 5 à 10 mm à l'extérieur de la buse pour la passe de pénétration. La partie de fil libre ou stick‐out doit être d'environ 5 mm. L'inclinaison de la torche par rapport à la pièce est comprise entre 65° et 70°.   

 

Régime globulaire et  pulsé  

Intensité moyenne : 150 à 300 ampères. 

Épaisseur des pièces : 2 à 6 mm.  

Globulaire : de grosses gouttes de métal se détache du fil avant de toucher la pièce avec une fréquence peu élevée ce qui provoque des projections importantes (cordon de mauvais aspect, encrassement des buses...). 

• Utilisé pour les passes de remplissage  • Utilisé pour le soudage de tôles épaisses  • Utilisé pour le soudage à plat  

Pulsé : avec des postes de soudages adaptés (mais encore assez cher), on réduit le diamètre des gouttes, leur nombre augmente et elles sont mieux dirigées. Ce mode de transfert remplace avantageusement le globulaire et peut même se substituer au régime court‐circuit si nécessaire.  

 

Régime pulvérisation axiale (Spray‐arc)  

Intensité moyenne > à  300 ampères. 

Épaisseur des pièces > à  6 mm.  

De fines et nombreuses gouttes de métal sont transférées dans l'arc de manière régulière et précise : les cordons de soudures obtenus sont de très bonne qualité. 

• Utilisé pour les passes de remplissage et finition  • Utilisé pour le soudage de tôles épaisses  • Utilisé pour le soudage à plat  

En transfert par pulvérisation axiale ou spray‐arc, le bout du tube contact doit être arasant à l'intérieur de la buse. La partie de fil libre ou stick‐out doit être d'environ 20 mm. L'inclinaison de la torche est comprise entre 75° et 85°.  

Choix des régimes d'arc en fonction du gaz de soudage :  

Page 45: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Régime / Gaz  CO2  Argon + CO2  Argon pur 

Court‐circuit  OUI  OUI  NON 

Globulaire  OUI  OUI  OUI 

Pulvérisation  NON  OUI  OUI 

  Les gaz de soudage en soudage MAG :  

GAZ DE PROTECTION POUR LES ACIERS CARBONE 

Composition Nouvelles couleur d'ogive 

Ancienne couleur d'ogive 

Avantages  Inconvénients 

GAZ PUR 

CO2 

   

Bon marché. Faible sensibilité à la rouille. Bonne aptitude sur les tôles oxydées. Soudage en position. Peu de projections en régime court‐circuit. Pénétration importante. 

Aspect de cordon médiocre. Oxydation du cordon en surface. Réglages délicats. 

MÉLANGES BINAIRES 

ARGON + CO2 

  

Réglages relativement faciles. Bon mouillage du cordon. Bain plus chaud. Mélange le plus couramment employé. 

Prix de revient plus élevé. Sensibilité à l'humidité et à la rouille. 

ARGON +  O2 

  

L'oxygène améliore le mouillage. Peu de projections.

Soudage à plat uniquement.  

MÉLANGES TERNAIRES 

ARGON + CO2 + O2 

  

Gaz polyvalent.  Prix de revient plus élevé.  

 

Page 46: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Influence du gaz de soudage sur la pénétration :  

   

Influence des paramètres de soudage MAG fil plein sur la soudure :  

INFLUENCE DES PARAMÈTRES DE SOUDAGE  

Paramètres  Valeur  Largeur  Pénétration  Surépaisseur 

Intensité de soudage         

Vitesse de dévidage du fil         

Tension de soudage         

Longueur terminale         

Vitesse de soudage         

Soudage torche tirée         

Soudage torche poussée          

  

Influence de la hauteur d'arc  :  

La hauteur d'arc détermine  la valeur de  la tension en Volts et la largeur du cordon de soudure. Plus la hauteur d'arc est grande,  plus  la  tension  est  élevée  et  plus  le  cordon  est large.  

La partie terminale ou stick‐out est  la distance déterminée entre l'extrémité de l'arc et le tube contact. La longueur de fil  libre  doit  être  suffisante  pour  éviter  un  échauffement excessif du  tube  contact.  Le  fil  libre ne doit pas être  trop long  afin  d'éviter  l'échauffement  du  fil  par  effet  joule. Lorsque  la  partie  terminale  augmente,  le  taux  de  dépôt s'accroît 

 

     

Page 47: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Les deux sens de déplacement de la torche de soudage  :  

SOUDAGE EN POUSSANT / TORCHE POUSSÉE / A GAUCHE 

Avantages / Inconvénients  Représentation graphique 

La tôle est bien préchauffée par l'arc (amélioration du mouillage). Le bain de fusion est en arrière de l'arc. La vision du bain de fusion est totale. La surépaisseur du cordon est moins importante que par la méthode torche tirée. La pénétration est moins prononcée que par la méthode en tirant. Le mouillage est très satisfaisant. Le cordon s'étale en largeur.  

 

SOUDAGE EN TIRANT / TORCHE TIRÉE / A DROITE 

Avantages / Inconvénients  Représentation graphique 

Le bain de fusion est très chaud, très fluide et difficile à maintenir. Le mouillage est moins bon que par la méthode en poussant. Le cordon de soudure est bombé. La pénétration du bain est importante. La vision du bain de fusion est masqué par la buse de soudage. Cette méthode est utilisée pour le transfert d'arc par pulvérisation avec une grande vitesse de soudage. 

 

  

Les fils pour acier carbone  

 Les  fils pour aciers carbone non alliés ou  faiblement allié  sont pleins,  tréfilés et calibrés dans des diamètres de Ø 0,6 mm à Ø 2,4 mm. Ils sont conditionnés en bobine de 15 à 20 kilogrammes ou en fûts  (pour  la  robotique).  Ils  sont  recouverts  d'une  pellicule  de  cuivre  pour  éviter  l'oxydation surfacique et permettre un bon passage électrique avec le tube contact de la torche lors du soudage. Ils  sont  composés principalement de  carbone  (C  : 0,06  à 0,08 %), manganèse  (Mn  : 1,0  à 1,5 %), silicium (Si : 0,6 à 0,9 %), soufre (S : 0,025 %) et phosphore (P : 0,025 %).  

         La densité de courant dans un fil :  

         La densité de courant dans un fil est le nombre d'ampères par millimètre carré de section du fil.   

        Exemple :   

        L'intensité de 150 Ampères passe dans un fil de Ø 0,8 mm puis dans un fil de Ø 1,6 mm   

Page 48: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Fil Ø 0,8 mm  Fil Ø 1,6 mm 

Section : 0,4 x 0,4 x 3,14 = 0,5 mm2  Section : 0,8 x 0,8 x 3,14 = 2,0 mm2 

Densité : 150 A : 0,5 mm2 = 300 A/mm2  Densité : 150 A : 2,0 mm2 = 75 A/mm2 

 L'apport calorifique sur la pièce sera plus important avec le fil de Ø 0,8 mm. Pour une intensité de soudage égale, il est préférable de choisir le fil de diamètre supérieur.   

 Choix du diamètre de fil de soudage :  

Diamètre du fil en mm  Gamme d'intensité applicable  Type de soudage 

Ø 0,6 mm  40 à 100 A  Carrosserie automobile

Ø 0,8 mm  60 à 180 A Tuyauterie faible épaisseur 

Ø 1,0 mm  100 à 300 A Toutes positions  passe de pénétration 

Ø 1,2 mm  150 à 350 A A partir de 8 mm d'épaisseur 

Ø 1,6 mm  200 à 700 A A partir de 12 mm d'épaisseur 

    

Choix de la tension d'arc suivant le diamètre de fil de soudage :  

Diamètre du fil en mm  Type de transfert Valeur de tension en 

Volts 

Ø 0,6 mm  Court circuit  16 à 17 Volts 

Ø 0,6 mm  Grosses gouttes  17 à 21 Volts 

Ø 0,6 mm  Pulvérisation axiale  21 à 24 Volts 

Ø 0,8 mm  Court circuit  17 à 19 Volts 

Ø 0,8 mm  Grosses gouttes  19 à 23 Volts 

Page 49: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Ø 0,8 mm  Pulvérisation axiale  23 à 26 Volts 

Ø 1,0 mm  Court circuit  18 à 21 Volts 

Ø 1,0 mm  Grosses gouttes  21 à 26 Volts 

Ø 1,0 mm  Pulvérisation axiale  26 à 30 Volts 

Ø 1,2 mm  Court circuit  21 à 24 Volts 

Ø 1,2 mm  Grosses gouttes  24 à 29 Volts 

Ø 1,2 mm  Pulvérisation axiale  29 à 35 Volts 

Ø 1,6 mm  Court circuit  26 à 29 Volts 

Ø 1,6 mm  Grosses gouttes  29 à 34 Volts 

Ø 1,6 mm  Pulvérisation axiale  34 à 38 Volts 

 Choix de l'intensité de soudage :  

Intensité = (Tension ‐ 14) x 20  

Tension = 14 + (0,05 x Intensité)  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 50: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Abaque de réglage 

 

 

 

Page 51: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

PROCEDE TIG 141 

 Installation type :  

 

TIG: Tungsten Inert Gas 

GTAW : Gas Tungsten Arc Weldings  

Équipements et accessoires :     

• Un générateur de courant continu ou alternatif (principalement pour l'aluminium).  • Un groupe réfrigérant à circuit fermé (lors d'utilisation à forte intensité)  • Une bouteille de gaz avec détendeur/débitmètre et boyaux d'alimentation  • Une torche de soudage (avec ou sans refroidissement) avec câble conducteur  • Une pince de masse avec câble conducteur  • Un masque avec verres teintés spéciaux numéros 10 à 13  • Une combinaison de soudeur et gants en cuir souple  • Une brosse métallique  • Une meuleuse d'angle électrique ou pneumatique pour les reprises.  • Des écrans ou rideaux de protection  • Une ventilation efficace dans les endroits confinés 

 

     

Page 52: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

  Transfert du métal        

                                                           

                                                                                     

 

Pré gaz : Purge les canalisations avant soudage.  

Rampe de montée : Permet une montée progressive du courant de soudage.  

Évanouissement de l'arc : Évite le cratère en fin de soudage et les risque de fissuration (surtout sur alliages légers).  

Post gaz : Protection de la pièce et de l'électrode.   

   

Définition :     

Procédé à l'arc sous protection de gaz inerte avec une électrode infusible (tungstène). 

Principe :  Le soudage est réalisé à partir d'un arc électrique créé et entretenu entre l'électrode infusible de tungstène (de Ø 1,0 mm à Ø 8,0 mm) et la pièce à souder.  Le métal d'apport (baguette de fil dressé de Ø 0,8 mm à Ø 4,0 mm) est amené manuellement ou automatiquement avec un dévidoir motorisé (bobine de fil de Ø 0,8 mm à Ø 2,0 mm) dans le bain de fusion.  Le bain de fusion est protégé de l'atmosphère externe par un cône  invisible  de  gaz  inerte  (de 5 à 25 litres/minute) de protection Argon (ou Argon + Hélium ou Argon + H2 pour les procédés automatiques. 

 

 

 

Page 53: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Les électrodes  

 Différents types d'électrodes infusibles pour le soudage TIG :  

• Tungstène pur       (couleur d'extrémité verte) : soudage en courant alternatif des alliages légers.  

• Tungstène thorié    (0,5 à 4 % thorium ‐ couleur d'extrémité rouge) : soudage en courant continu des aciers et inox.  

… et aussi tungstène cérié  (0,5 à 4% cérium ‐ couleur d'extrémité grise ) : soudage en courant continu des aciers et inox et tungstène zirconié (0,5 à 4% zirconium ‐  moins utilisées blanc ou brun)  

Lors du soudage, l'électrode de tungstène doit continuellement être protégée par de l' argon   jusqu'à son refroidissement complet afin d'éviter sa détérioration.  La polarité de l'électrode est toujours négative en courant continu : polarité directe.  

Électrodes de tungstène et gaz de protection  

Type de métal  Épaisseur  Type de courant  Électrode  Gaz de protection 

Toutes  Alternatif (CA) Pure ou au zirconium 

Argon ou argon‐hélium 

Épais seulement  CC P Directe  Thoriée Argon ou argon‐

hélium Aluminium 

Mince seulement  CC P Inverse Thoriée ou au zirconium 

Argon 

Toutes  CC P Directe  Thoriée Argon ou argon‐

hélium Cuivre, alliages de cuivre 

Mince seulement  Alternatif (CA) Pure ou au zirconium 

Argon 

Toutes  Alternatif (CA) Pure ou au zirconium 

Argon Alliages de magnésium  

Mince seulement  CC P Inverse Thoriée ou au zirconium 

Argon 

Nickel, alliages de nickel 

Toutes  CC P Directe  Thoriée  Argon 

Carbone, acier faiblement allié 

Toutes  CC P Directe  Thoriée Argon ou argon‐

hélium 

Page 54: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Mince seulement  Alternatif (CA) Pure ou au zirconium 

Argon 

Toutes  CC P Directe  Thoriée Argon ou argon‐

hélium Acier inoxydable 

Mince seulement  Alternatif (CA) Pure ou au zirconium 

Argon ou argon‐hydrogène 

Titane  Toutes  CC P Directe  Thoriée  Argon 

• Courant continu avec électrode positive : Courant Continu Polarité Inverse  • Courant continu avec électrode négative : Courant Continu Polarité Directe  • Courant alternatif : CA. 

 

L'affûtage de l'électrode infusible pour le soudage TIG : 

La préparation géométrique de la pointe de l'électrode infusible est une variable importante. L'affûtage est exécuté à l'aide d'une meuleuse à grain fin avec récupération des poussières.  

L'affûtage de l'électrode est réalisé par un cône avec un angle compris entre 30 et 60 degrés. Les stries d'usinage ou de meulage doivent être dans le sens longitudinal de l'électrode.  

Hauteur de la pointe 1,5 à 3 fois le diamètre de l’électrode. 

La pointe d'extrémité du cône doit être adoucie pour supporter les densités de courant. 

On peut parfois faire un petit méplat au bout de l'électrode, d'environ le tiers du diamètre de l'électrode, pour augmenter son pouvoir émissif (capacité d'émettre des électrons) et concentrer la colonne de l'arc. 

Règle générale : plus l'angle est petit (plus l'électrode est pointue), plus la pénétration est large et peu profonde. 

 

 

 

 

Pour souder avec du courant alternatif ou du courant continu avec polarité inversée (CCPI), le bout de l'électrode doit être hémisphérique.  

Page 55: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Pour obtenir un tel profil, on utilise un branchement CCPI, on amorce un arc sur une plaque assez épaisse pour absorber la chaleur qui sera générée et on maintient une intensité assez élevée pour faire fondre l'extrémité de l'électrode.  

Avec une électrode au zirconium, la boule se forme    automatiquement lorsqu'on utilise du courant alternatif avec haute fréquence. Une fois fondu, le bout de l'électrode conserve sa forme hémisphérique, ce qui produit un arc stable. 

CCPI : + à l’électrode. 

CCPN : ‐ à l’électrode. 

CA : courant alternatif. 

 

Choix du diamètre d’électrode : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COURANT CONTINU (polarité directe) 

Ø électrode Tungstène purTungstène thorié 

Ø 1,0 mm     10 à   70  A    10 à   80 A 

Ø 1,6 mm     50 à 100 A    50 à 120 A 

Ø 2,0 mm     80 à 160 A    80 à 190 A 

Ø 2,4 mm   100 à 200 A  100 à 240 A 

Ø 3,2 mm   140 à 260 A  140 à 300 A 

COURANT ALTERNATIF 

Ø électrode  Tungstène pur  Tungstène thorié 

Ø 1,0 mm     10 à   50 A    20 à   70 A 

Ø 1,6 mm     40 à   80 A    50 à 100 A 

Ø 2,0 mm     60 à 110 A    70 à 180 A 

Ø 2,4 mm     80 à 150 A    90 à 200 A 

Ø 3,2 mm   100 à 200 A  150 à 250 A 

Page 56: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Les torches et les buses 

Choix des torches : 

La torche a trois fonctions:  

• Maintenir l'électrode de tungstène.  • Canaliser le gaz de protection. • Assurer la continuité du courant pendant le soudage.  

Le procédé TIG dégage beaucoup de chaleur, les torches doivent être refroidies. Lorsque le soudage requiert une faible intensité de courant, c'est le gaz qui circule dans le boyau où se trouve le câble du courant de soudage qui aide à refroidir la torche. Toutefois, lorsqu'un courant élevé est exigé, soit entre 150 et 500 A, c'est un liquide qui refroidit la torche et le câble de soudage.  

Choix des buses de torche : Céramique (couleur rose foncé et brun clair), Alumine (couleur rose) et Corindon (couleur blanche)

Fourchette d'intensité  Fourchette de diamètre interne 

Moins de 70 ampères  de Ø 5 à Ø 9 mm 

De   70 ampères à 150 ampères  de Ø 9 à Ø 11 mm 

De 150 ampères à 200 ampères  de Ø 11 à Ø 13 mm 

De 200 ampères à 250 ampères  de Ø 13 à Ø 15 mm 

De 250 ampères à 350 ampères  de Ø 15 à Ø 19 mm 

 

Le métal d’apport 

Métal d’apport : 

Le procédé TIG peut  s'appliquer avec ou  sans métal d'apport,  selon  le  type de  joint et  le métal à souder.  Ainsi,  il  est  souvent  possible  de  fusionner  des  pièces  minces  sans  avoir  recours  à  une baguette d'apport. C'est  le cas des joints à bords relevés, des joints d'angle extérieur et des joints à recouvrement. Cependant, le métal d'apport est indispensable pour souder des pièces épaisses. 

 

Choix du métal d’apport : La  composition  des  baguettes  d'apport  doit  se rapprocher  le plus possible à celle du métal de base de  façon  que  le  mélange  soit  homogène.  Les baguettes  de  métal  d’apport  utilisées  doivent  être spécifiques  au  soudage  TIG :  les  baguettes  d'apport en  acier  recouvertes  d'une  couche  de  cuivre  et utilisées  en  soudage  oxyacétylénique  sont déconseillées  parce  qu'elles  entraînent  l'inclusion 

Diamètre   Épaisseur à souder  

2  0.5 à 2 

3  2 à 5 

4  5 à 8 

4 ou 5  8 à 12 

5 ou 6  12 ou plus 

Page 57: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

d'impuretés. 

Le métal d'apport ainsi que le métal de base se mélangent durant le soudage, et leur composition a une influence directe sur la qualité de la soudure. Aussi, il est nécessaire de bien nettoyer les baguettes et le métal de base afin qu'il n'y ait aucune contamination.  

Les gaz de soudage:   

Composition Ancienne couleur d'ogive 

Nouvelle couleur d'ogive

Description 

GAZ PUR 

ARGON 

   

Utilisable dans la grande majorité des applications de soudage TIG. 

MÉLANGES BINAIRES 

ARGON + 20 % HELIUM

   

Élévation de la température de l'arc. Vitesse de soudage plus importante. Polyvalence / Performance. Coût important 

ARGON + 1 à 3 % AZOTE 

   

Utilisable sur les aciers duplex (austéno‐ferritique). 

L'utilisation d'un gaz de protection inerte à l'envers du bain de fusion est obligatoire et techniquement impérative sur les matériaux comme les aciers inoxydables, les bases nickel, le titane, le zirconium. (rochage sur les inoxydables et pollution par les gaz H, O et N pour les matériaux très réactifs à l'air). 

Réglages :   

L'épaisseur des pièces détermine l'intensité du courant à utiliser, le diamètre de l'électrode et le diamètre de la baguette d'apport, le cas échéant. De manière générale, on calcule de 35 à 50 A par millimètre d'épaisseur. 

QUELQUES PRÉPARATIONS DE JOINTS POUR LE SOUDAGE TIG 

Epaisseur en mm  Fourchette d'intensité  Ø métal d'apport  Préparation 

Page 58: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

De 0,5 à 0,8 mm  10 à 25 ampères  Sans 

 

De 0,5 à 0,8 mm  10 à 25 ampères  Sans 

 

De 0,8 à 1,0 mm  20 à 40 ampères  Sans ou Ø 1,0 mm 

 

De 1,5 à 2,0 mm  30 à 60 ampères  Ø 1,6 mm 

 

De 2,0 à 3,0 mm  45 à 80 ampères  Ø 1,6 à 2,0 mm 

 

De 2,5 à 4,0 mm  45 à 80 ampères  Ø 2,0 mm 

 

De 4,0 à 6,0 mm  60 à 100 ampères  Ø 2,0 mm 

 

De 8,0 à 12 mm  90 à 180 ampères  Ø 2,0 à 3,0 mm 

 

De 8,0 à 12 mm  90 à 180 ampères  Ø 2,0 à 3,0 mm 

 

 

Pour des réglages plus fins, et pour déterminer les débits de gaz, utiliser les abaques constructeurs : 

 Annexe 1 : Paramètres SAF  

 Annexe 2 : Paramètres SANA 

Pratique du soudage  

Les caractéristiques d'un cordon de soudure TIG sont les suivantes:  

• le profil du cordon est légèrement convexe;  • sa surface est douce et régulière;  • les stries sont régulièrement espacées;  • les côtés du cordon sont bien fusionnés à la surface du métal de base.  

Avant d'exécuter le soudage, les pièces doivent être nettoyées à l'aide d'une brosse d'acier, d'une lime ou d'un solvant.  

Page 59: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Utiliser des outils spécifiques à chacun des matériaux. 

Les électrodes doivent être préparées pour le soudage:  

• pour le soudage avec du courant continu et une électrode négative, l'extrémité de l'électrode doit former un cône d'un angle compris entre 30 et 60°;  

• pour le soudage avec du courant continu et une électrode positive ou du courant alternatif, le bout de l'électrode doit être hémisphérique.  

La longueur libre de l'électrode doit être environ égale au diamètre de l' électrode , plus , si la géométrie du joint ne permet pas d’approcher suffisamment (par ex. : soudure en angle intérieur). 

La purge sert à fournir une protection gazeuse supplémentaire au joint à souder. Elle s'effectue en utilisant l'argon ou un autre gaz inerte pour souffler l'air hors du joint, ce qui prévient l'oxydation du métal.  

  ‐ On utilise la purge pour le soudage de joints sur plaques et pour effectuer les passes de pénétration sur les tuyaux.  

  ‐ Les plaques de support utilisées pour la purge doivent avoir une rainure d'au moins 5 mm de profondeur.  

  ‐ Pour effectuer une purge lors du soudage des aciers inoxydables, il faut utiliser une plaque de support en cuivre et l'argon comme gaz de purge.  

  ‐ La purge des tuyaux de petit diamètre s'effectue simplement en soufflant le gaz de purge à l'intérieur durant le soudage.  

  ‐ Pour purger des tuyaux de grand diamètre, on doit installer des barrages pour retenir le gaz de protection. Ces barrages sont généralement constitués de papier biodégradable et maintenus à l'aide de ruban adhésif spécial. 

Les angles de la buse et de la baguette d'apport durant le soudage dépendent en grande partie du type de joint et de la position de soudage.  

Dans tous les cas de soudage à l'aide du procédé TIG, le cordon s’effectue « en poussant ». 

 

Positions de soudage : 

Soudage d'un joint bout à bout en position à plat  

Les angles nécessaires pour le soudage d'un joint bout à bout en position à plat. La torche et la baguette sont placées l'une en face de l'autre sur un même plan. 

 

 

Page 60: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Soudage d'un joint d'angle intérieur en position horizontale  

Les angles à maintenir lors de l'exécution d'une soudure d'angle intérieur 

 

 

Soudage de joints en position verticale montante  

  

 

 

 

 

 

Soudage de joints en « corniche » :  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 61: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

 

Soudage par résistance par points (procédé 21)    

  

1.  Définition du procédé :  Les pièces à souder sont superposées et sont serrées localement entre deux électrodes en alliage de cuivre.  L'ensemble  pièces  /  électrodes  est  traversé par un  courant de  soudage qui  provoque une élévation  de  température    par  effet  Joule  et  la  fusion  localisée  des  deux  pièces  dans  la  zone  de positionnement des deux électrodes. 

   2. Rappel d'électricité:  Loi de Joule : Lorsqu'un courant électrique parcourt un conducteur,  la quantité de chaleur dégagée est proportionnelle au carré de l'intensité du courant et au temps.   W (en joules) = R (Ohm) x I2 (Ampères) x t (secondes)   Résistance : La résistance d'un conducteur, à température ambiante, est :   • Proportionnelle à sa longueur  • Inversement proportionnelle à sa section  • Fonction du matériau constitutif de l'âme du conducteur  R (Ohm) = p (micro‐Ohm) x (L (cm) / S (cm2))  

3. Installation pour le soudage par points :  

  1. Un transformateur de courant de soudage    2. Un dispositif de mise en pression des électrodes     3. Un dispositif de commande du cycle de soudage    4. Les différents types de transformateurs de soudage :      • Les transformateurs  monophasés   

Page 62: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

    • Les transformateurs triphasés avec changement de fréquence      • Les transformateurs triphasés avec redresseurs      • Les transformateurs électrostatiques (décharge de condensateurs)  5. Les différents types de mise en pression des électrodes :  

  • La commande manuelle     • La commande pneumatique    • La commande hydraulique (eau ou huile)    • La commande mécanique   6. Les avantages du procédé :     • Rapidité d'exécution    • Limitation des déformations    • Absence de préparation des bords à souder    • Possibilité d'automatisation   7. Les inconvénients du procédé :     • Assemblage par recouvrement uniquement    • Epaisseur soudée limitée à la puissance de la machine    

8. Paramètres du procédé de soudage par points par résistance :  

8 ‐1 ‐ Diamètre du point de soudure :  Le diamètre du point de soudure est fonction des paramètres suivants :     • de l'intensité du courant    • du temps de passage du courant    • de la section de contact des électrodes    • de l'effort appliqué aux électrodes   8 ‐2 ‐ Diamètre de la pointe de  l'électrode en cuivre :  Le diamètre de contact de l'électrode doit être d'environ 2 fois l'épaisseur de la pièce à souder + 3 mm. Lorsque l'assemblage est réalisé sur des pièces d'épaisseurs différentes et de nuance identique, l'électrode la plus petite est placée sur la pièce d'épaisseur la plus mince. Lorsque l'assemblage est réalisé sur des pièces d'épaisseur égale et de nuances différentes, l'électrode la plus petite est placée sur la pièce dont la résistivité est la plus faible.   

 

 

 

 

Page 63: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

 

8 ‐3 ‐ Distance minimale entre le point de soudure et le bord de la pièce :  La distance entre la rive de la pièce et le point de soudure doit être d'environ 2 fois l'épaisseur minimale + 4 mm pour éviter un éclatement du point de soudure sous l'effet de la pression hydrostatique du noyau en fusion.          8 ‐4 ‐ Distance minimale entre deux points de soudure :  La distance entre deux points doit être d'environ 3 fois le diamètre du point de soudure pour éviter un shuntage du courant de soudage. Si la distance entre points est inférieure à 3 x Ø du point, il est nécessaire d'augmenter l'intensité pour compenser cet effet de shuntage.   

8 ‐5 ‐ Quelques paramètres indicatifs pour le soudage par points :  

PARAMÈTRES DE SOUDAGE RÉSISTANCE PAR POINTS 

ACIERS NON ALLIES 

Epaisseur  Ø pointe  Intensité  Temps  Pression 

0,5 mm  4 mm  2 000 A  0,2 s  60 daN 

0,5 mm  4 mm  4 000 A  0,04 s  150 daN 

1,0 mm  5 mm  3 000 A  0,4 s  100 daN 

1,0 mm  5 mm  8 000 A  0,1 s  250 daN 

2,0 mm  7 mm  5 000 A  1,0 s  200 daN 

2,0 mm  7 mm  14 000 A  0,3 s  500 daN 

3,0 mm  9 mm  8 000 A  2,0 s  300 daN 

3,0 mm  9 mm  19 000 A  0,6 s  800 daN 

4,0 mm  11 mm  10 000 A  3,2 s  380 daN 

4,0 mm  11 mm  24 000 A  0,9 s  1 250 daN 

5,0 mm  13 mm  12 000 A  4,5 s  450 daN 

5,0 mm  13 mm  28 000 A  1,4 s  1 700 daN   

Page 64: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

PARAMÈTRES DE SOUDAGE RÉSISTANCE PAR POINTS 

ACIERS INOXYDABLES  (Documentation SCIAKY) 

Epaisseur  Ø pointe  Intensité  Temps  Pression 

0,5 mm  4,0 mm  3 750 A  0,04 s  175 daN 

0,8 mm  4,5 mm  6 000 A  0,10 s  300 daN 

1,0 mm  5,0 mm  7 600 A  0,14 s  400 daN 

1,5 mm  6,0 mm  11 000 A  0,20 s  650 daN 

2,0 mm  7,0 mm  14 000 A  0,24 s  900 daN 

2,5 mm  7,5 mm  16 000 A  0,28 s  1 200 daN 

3,0 mm  8,5 mm  18 000 A  0,32 s  1 500 daN  

 9. Soudage par points multiples :   

L'exécution simultanée de plusieurs points sans déplacement des pièces permet d'améliorer la productivité surtout lorsque le nombre de points à réaliser est important. Le courant parcourt successivement chaque couple d'électrodes   

 

 

 

   10. Quelques cycles de soudage :   

Le cycle de soudage le plus fréquemment utilisé :    

  

 

Page 65: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

   Le cycle de soudage avec variation de l'effort de compression :   

 

   Accostage : maintenir un bon contact entre les pièces à assembler. Soudage : le courant passe pendant un temps déterminé. Forgeage ou maintien : après soudage les pièces sont maintenues pendant la solidification du point. Temps mort : c’est l’intervalle de temps entre 2 cycles consécutifs.    11. Essais pour qualifier et contrôler le soudage par points :   

Pour vérifier la qualité du soudage d'un point de soudure par résistance, plusieurs essais destructifs sont réalisés :  • L'examen macrographique et/ou l'examen micrographique  • La filiation de dureté sous cordon des aciers susceptibles à la trempe  • L'essai de cisaillement   • L'essai d'arrachement  ou de déboutonnage  • L'essai d'endurance ou de fatigue   Cisaillement par traction : l’éprouvette représentant l’assemblage est mise en extension dans une machine de traction. Les points sont rompus par cisaillement.  

  Essai de déboutonnage : On sépare deux pièces par arrachement. Comme le noyau de soudure a une résistance au cisaillement supérieure à celle de la tôle on obtient un trou dans l’une des pièces. Essai de torsion : La valeur de l’angle de torsion est liée à la résilience de la soudure. Le point cassé permet de déterminer le diamètre de la zone fondue et sa texture.  

Page 66: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

Essai de torsion : La valeur de l’angle de torsion est  liée à la résilience de la soudure. Le point cassé permet de déterminer le diamètre de la zone fondue et sa texture. 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 67: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Les principaux défauts de soudure  

NF EN 26250 

 

Groupe 1 : FISSURES 

FISSURATION A CHAUD:     Elle est due à la présence de ségrégations.      Au moment de la solidification, les impuretés seront rejetées dans l'axe du cordon qui pourra fissurer sous l'effet des contraintes. 

 

Précautions: 

• Eviter les joints étroits et profonds  • Eviter le bridage  • Modérer la vitesse d'avance  • Utiliser des matériaux de bonne qualité. 

FISSURATION A FROID:      C'est un phénomène dû à la présence combinée de trois facteurs:   

• Hydrogène  • Contraintes  • Structure métallurgique sensible          

(trempe martensitique)  

Ce type de fissure peut apparaître vers la fin du refroidissement (0° < 250°) ou de façon différée, plusieurs heures après l'exécution de la soudure. 

 Précautions: 

• Pré et/ou post chauffage  • Etuvage des électrodes. 

 

 

 

Page 68: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Groupe 2 : CAVITES  

RETASSURE:       C'est une cavité qui se forme lors du retrait dû à la solidification. De tels défauts sont fréquents en fin de passe, et doivent être éliminés avant reprise. 

SOUFFLURES:      Elles sont constituées par des poches de gaz qui n'ont pu se dégazer lorsque le bain de fusion était liquide et restent occluses dans la masse du cordon. On notera qu'une soufflure débouchant en surface s'appelle une PIQURE. 

 

Précautions: 

• Décapage, dégraissage, séchage des bords . • Etuvage des électrodes . • Bon réglage de l'énergie de soudage. 

 

Groupe 3 : INCLUSIONS SOLIDES 

 

INCLUSION DE LAITIER:      En soudage à l'arc à l'électrode enrobée, le laitier provient de la fusion des éléments non métalliques de l'enrobage. Celui‐ci étant moins dense que le métal fondu, doit normalement flotter à la surface.       Lorsqu'il reste inclus dans le cordon, cela peut provenir:  

• Chanfreins trop étroits  • Mauvais décrassage entre passes  • Choix de l'électrode  • Mauvaise intensité. 

Page 69: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

INCLUSION METALLIQUE:      Elle se produit surtout dans le cas du soudage TIG, lors d'un contact accidentel de l'électrode en tungstène avec le bain de fusion ou lorsque l'intensité de soudage trop forte vis à vis du diamètre de l'électrode provoque l'éclatement de la pointe. 

Groupe 4 : MANQUE DE FUSION ET DE PENETRATION  

 

 

MANQUE DE FUSION:      C'est un manque de liaison entre le métal de base et le métal déposé. Il constitue une entaille aiguë susceptible de jouer le rôle d'amorce pour une fissure de fatigue. Avec les procédés MIG ‐ MAG, les risques de collage sont importants.   

Causes possibles: 

• Mauvaise tenue de l'électrode  • Intensité trop faible  • Electrode de diamètre trop faible  • Vitesse d'avance élevée  • Mauvaise préparation. 

 

 

MANQUE DE PENETRATION:      Manque de fusion des 2 bords laissant subsister un intervalle entre les bords.       Ce défaut est très dangereux car il réduit la section résistante du cordon et il se situe en racine du cordon où les concentrations de contraintes sont importantes.       De plus, ce défaut est à l'origine d'entailles qui peuvent servir d'amorces de rupture par fatigue. 

 

Causes possibles: 

• Mauvaise préparation des bords  • Energie de soudage insuffisante  • Vitesse d'avance trop élevée  • Reprise envers sans gougeage 

Page 70: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

préalable. 

 

         

Groupe 5 : DEFAUTS DE FORME   

CANIVEAUX:      C'est un manque de métal en forme de sillon en bordure du cordon. Ils sont dus à un courant de soudage trop intense et à une technique opératoire défectueuse. Ils sont fréquents lors du soudage en position verticale lorsque l'électrode est animée d'un balancement à cadence trop rapide et ne comportant pas un temps d'arrêt de part et d'autre de la surépaisseur.       Leur présence peut compromettre la résistance à la fatigue. On peut les atténuer, voire les supprimer par meulage suivi ou non d'un rechargement selon la profondeur du défaut.  On appelle MORSURE un caniveau local. 

SUREPAISSEUR OU CONVEXITE EXCESSIVE:      L'excès de métal se raccorde à la surface de la tôle par un angle vif ou un recouvrement qui produit un effet d'entaille qui est toujours dangereux.       L'origine du défaut est évidente: vitesse de soudage trop lente ou intensité trop forte.       Suivant la nature des sollicitations et l'importance de la surépaisseur, on pourra se contenter de réduire son épaisseur par meulage ou au contraire l'araser totalement et éventuellement refaire le joint. 

Page 71: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

MANQUE D'EPAISSEUR:      Lorsque le soudeur ne remplit pas complètement l'intervalle entre les bords à souder, la surface du cordon présente une forme de gouttière.       Dans les soudures multipasses, il peut arriver que le soudeur manquant d'initiative n'ajoute pas de lui même la passe supplémentaire qui peut être nécessaire pour remplir le chanfrein. 

EFFONDREMENT:      C'est  un affaissement du métal déposé dû à une fusion excessive.       Il entraîne une mauvaise répartition des contraintes et un risque de rupture différé dans le temps. 

EXCES DE PENETRATION:   

     Une préparation incorrecte, une intensité trop forte, un type d'électrode non approprié et une mauvaise manipulation de l'électrode peuvent être à l'origine de ce défaut.       Un gougeage assez profond ( en raison d'un manque de fusion éventuel ), suivi d'une reprise à l'envers, permet de corriger un excés de pénétration. 

DEFAUT D'ALIGNEMENT: 

     Une dénivellation provient d'un montage incorrect des éléments à assembler ou de la rupture du pointage avant soudage.       Elle est assez fréquente lorsque l'on soude des tôles d'épaisseurs différentes.       Dans ce cas, certains codes ou spécifications fixent la valeur de la pente des délardages qui permettent un raccordement progressif. 

DEFORMATION ANGULAIRE:      Elle peut avoir plusieurs origines:  

• Contraintes de retrait après soudage  • Défaut d'alignement  • Mauvais formage des pièces. 

TROU: 

     Ce défaut est provoqué par un bain de fusion trop important en position horizontale, au plafond ou un écartement des bords à souder excessif.       Ce défaut est inacceptable car il compromet l'étanchéité de l'assemblage si cette qualité est requise et 

Page 72: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

également le comportement de celui‐ci en fatigue. 

ROCHAGE: 

     Ce défaut est surtout rencontré lors du soudage des aciers inoxydables sous atmosphère inerte (TIG, MIG) lorsque la protection gazeuse n'est pas assurée correctement à l'envers du joint.       Il s'agit d'une oxydation du bain de fusion ( oxydation du chrome ).       Le ROCHAGE  est également observé lors du soudage oxyacétylénique des aciers ordinaires effervescents lorsque la flamme est oxydante. 

MAUVAISE REPRISE: 

     C'est une irrégularité locale de surface à l'endroit d'une reprise.       Ce défaut doit être éliminé par meulage ou burinage afin d'améliorer l'état de surface de la soudure ( passe de finition ) ou éliminer la présence d'un manque de fusion. 

 

Groupe 6 : DEFAUTS DIVERS   

COUP D'ARC: 

     C'est une altération locale et superficielle du métal de base résultant d'un amorçage accidentel de l'arc au voisinage de la soudure.       Même meulés, les coups d'arc sont des défauts graves qui blessent profondément le métal de base en altérant sa structure et font encourir des risques de fissuration. 

PROJECTION ( ou PERLE ):      Ce sont des éclaboussures de métal en fusion projetées sur la soudure ou le métal de base.  On les rencontre:  

• En soudage à l'arc ( intensité trop élevée, enrobage humide, soufflage magnétique )  • En MIG / MAG ( mauvais réglage de la longueur d'arc et de la vitesse )  • En TIG ( projection de tungstène )  

     Parmi les défauts divers, il faut citer les COUPS DE MEULE, COUPS DE BURIN, ou encore traits de scie que, par souci d'esthétique ou de camouflage, le soudeur effectue le long du cordon de soudure. 

  

CAUSES PRINCIPALES:     

Page 73: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

Défauts:  

• Cordon trop bombé • Fusion molle  

Cause principale:  

• Intensité trop Faible 

  

 

Défauts:  

• Cordon déformé et caniveaux  

• Projections importantes  

• Fusion Crépitante  

Cause principale:  

• Intensité trop forte  

  

       

 

Défauts:  

• Cordon trop gros  • Effondrement des 

cordons d'angle  

Cause principale:  

• Vitesse d'avance trop faible  

  

 

Défauts:  

• Largeur de cordon irrégulière  

• Caniveaux  • Fusion irrégulière  

Cause principale:  

• Vitesse d'avance trop rapide  

       

Page 74: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

Défauts:  

• Cordon irrégulier  • Stries très 

prononcées  

Cause principale:  

• Arc trop court  

  

 

Défauts:  

• Cordon irrégulier  • Projections  

Cause principale:  

• Arc trop long  

       

        

 

 

Le contrôle en soudage  

Les contrôles en soudage constituent une opération de la plus haute importance. Seuls sont habilités à les conduire : ‐ Les  soudeurs eux‐mêmes,  lorsqu’ils  sont qualifiés  selon  la norme européenne EN 287, et qu’il 

s’agit d’opérations directement liées à la procédure de soudage. ‐ Les opérateurs qualifiés par  le C.O.F.R.E.N.D  (comité  français des essais non destructifs),  selon 

leur niveau.  

1. Définitions des trois temps de contrôle  

• Avant le soudage 

L’opérateur doit s’assurer et vérifier si la pénétration est bien celle préconisée pour effectuer la soudure. ‐ préparation des bords 

Page 75: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

‐ jeu entre les parties à assembler ‐ type de soudage « procédé » 

‐ Le  numéro  du  lot  des  électrodes  ou  du  métal  d’apport  à  employer.  (Un  lot d’électrodes  s’identifie par n° de coulée de  l’acier constituant  l’âme métallique ainsi que le type d’enrobage.) 

‐ La température et la durée de l’étuvage des électrodes. ‐ La géométrie du chanfrein. ‐ Le réglage de la tension et de l’intensité de soudage du poste générateur. ‐ La température et l’étendue du préchauffage. 

‐ position de soudage ‐ propreté générale du joint à souder  

• Pendant le soudage  Le soudeur par lui‐même peut modifier la position de la source d’énergie afin d’obtenir un dépôt de métal régulier, stable et proportionné, sans défaut apparent. 

‐   Les conditions de stockage des électrodes pour éviter la reprise d’humidité de l’enrobage. ‐   La température entre les passes de soudage. ‐   La qualité de l’élimination du laitier. ‐   Les contrôles visuels ou par ressuage entre passes.  

• Après le soudage  

1. Les essais destructifs de caractérisation des éprouvettes : ‐   texture (pliage), traction, résilience, dureté, macro et micrographie. 

2. Les essais non destructifs : ‐ ressuage, magnétoscopie, ultrasons, radiographie. 

 

2. Défauts, causes et remèdes 

Défauts  Causes  Remèdes 

Projections :  l’électrode  crache  en formant des gouttes plus ou moins volumineuses  aux  abords  des  la soudure. 

Courant trop élevé. Electrode humide. Mauvaise prise de masse. 

Régler l’intensité. Etuver les électrodes. Changer de place la prise de masse. 

Mauvais  aspect  de  la  soudure : surface  rugueuse,  non  brillante, cordon déformé, etc... 

Electrodes humides. Mauvaise préparation du joint. Acier  de  base  trop  chargé  en carbone. 

Etuver les électrodes. La modifier. Choisir de préférence une électrode rutile  de  bonne  qualité  ou  mieux une basique. 

Soufflures  dans  la  soudure :  des trous,  des manques  de métal  sont observés  au  sein  de  la  soudure. Piqûres en surface des soudures. 

Tôles humides ou oxydées, huile en surface. Tôles  de  base  trop  chargées  en soufre  ou  en  carbone :  soudabilité 

Sécher  ou  dégraisser,  nettoyer  les tôles. Utiliser une électrode basique. Etuver  les  électrodes, 

Page 76: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

difficile. Electrodes humides. 

particulièrement les basiques. 

Morsures et caniveaux le long de la soudure : des  sillons plus ou moins réguliers répartis de part et d’autre de la soudure, diminuent l’épaisseur de  l’assemblage  et  créent  des amorces de rupture. 

Intensité trop élevée. Tôles trop oxydées. Mauvais  balancement  de l’électrode : insister sur les bords de la soudure. 

Remédier  à  ces  causes  en  pensant toujours  qu’une  vitesse  d’avance trop rapide favorise la formation de ces défauts. En  soudage  d’angle,  la  position  de l’électrode joue un rôle important. 

Manque  de  pénétration :  la soudure  n’est  pas  continue  à l’envers. 

Mauvaise  préparation  ou écartement insuffisant. Electrode trop grosse. 

L’intensité étant bien réglée pour le diamètre  choisi,  ajuster l’écartement. Choisir un diamètre plus faible. 

Inclusions de  laitier :  le  laitier reste emprisonné  entre  les passes ou  en surface. 

Multiples :  tôles  oxydées,  manque d’intensité,  mauvaise  préparation des  couches  ou  mauvais  piquage entre les passes. 

Les tôles étant propres,  les cordons plats, veiller  surtout à ne pas  créer d’angles, de  caniveaux, où  le  laitier s’incruste.  Sur  les  joints  de  haute sécurité meuler entre les passes. 

Cordon trop bombé ou trop creux.  Vitesse de soudage et  intensité mal réglées. 

Faire varier les deux paramètres. 

Criques  dans  la  soudure :  une fissure  se  forme  dans  le  métal déposé,  lors  du  refroidissement, donc sous l’effet des retraits. 

Complexes  et  nombreuses :  acier trop  dur  (%  en  carbone  élevé), épaisseur  et  retraits  importants, manque  de  pénétration  ou  section de  soudure  insuffisante, température  extérieure  trop  basse, électrodes humides, etc.. 

Dans  l’ordre  croissant  des difficultés :  choisir  un  diamètre supérieur ou diminuer  la vitesse de soudage  (augmentation  du  volume de  métal  déposé),  choisir  une électrode  basique,  préchauffer, changer  de  séquence  de  soudage (diminution des retraits). 

  

 

3. Les essais non destructifs 

• Visuels Ce contrôle s’opère essentiellement par  le soudeur  lui‐même.  Il  lui permet d’affiner ses réglages et de régler sa vitesse d’avance. 

1 la présence de caniveaux 2 une sur‐épaisseur ou une sous‐épaisseur (gorge a) 3 un manque de pénétration 

Page 77: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

• D’étanchéité  

Ce contrôle s’effectue par emplissage d’eau et montée en pression. Il permet en outre de vérifier la contenance du réservoir.  La pression d’épreuve est de 1.5 à 2 fois la pression de service. Compte tenu du danger que cela représente, le contrôle à l’air comprimé ne peut s’opérer que pour des pressions inférieures à 3Mpa. Pour les petites capacités, lorsqu’il est recherché une étanchéité parfaite, le contrôle peut se faire en immergeant le réservoir, soumis à un vide poussé, dans une atmosphère d’hélium.  Ce procédé ne permet pas de localiser la fuite.  

• Par ressuage  

Le ressuage consiste à badigeonner la soudure et son environnement d’un liquide très fluide et très peu volatil :  « le rouge d′organol ». La grande fluidité de ce produit lui permet de pénétrer les micro‐fissures débouchantes. (1) Après un essuyage minutieux, la zone est recouverte de talc en suspension dans un aérosol. (2) Les  résidus  de  rouge  d’organol  présents  dans  les  fissures,  apparaissent  sous  la  forme  d’auréoles rouges. (3)  

• Fluorescence  

La fluorescence s’effectue dans les mêmes conditions que le ressuage. Le  rouge  d’organol  est  remplacé  par  une  encre  fluorescente  mise  en  évidence  sous  lumière ultraviolette. 

Page 78: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Le talc est remplacé par un renforçateur à base de silice.  

• Magnétoscopie  

La magnétoscopie consiste à enduire une pièce d’une encre chargée en poudre de fer et à créer un champ magnétique perpendiculaire au défaut probable. Si la pièce (ferromagnétique) est homogène, la poudre de fer restera répartie uniformément. A  l’endroit  d’un  défaut,  les  lignes  d’induction  étant  déviées,  il  se  produit  une  concentration  de poudre de fer, que ce défaut soit débouchant ou non.  

‐ un électro‐aimant classique (1) ‐ une bobine d’induction créant un courant de Foucault (2) 

 

• Les ultrasons U.S.  

La méthode consiste à mettre un signal ultra‐sonore, émis par un palpeur, sous un angle d’incidence, dans une pièce perméable aux ultrasons et d’en recueillir l’onde réfléchie. Si  les  U.S.  ne  rencontrent  aucun  obstacle,  ils  atteindront  la  face  inférieure  de  la  pièce  et  se réfléchiront suivant un angle de réflexion égal à l’angle d’incidence.(1) Si le U.S. rencontrent un défaut sur leur parcours, celui‐ci constituera une surface réfléchissante et le palpeur recueillera deux ondes réfléchies. (2) Tous les palpeurs sont émetteurs‐récepteurs.    

Page 79: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

• Le non destructif  

Le  non  destructif  est  le  plus  employé  en  raison  du  fait  qu’il  ne  remet  pas  en  cause  l’ouvrage  et permet de vérifier, de rectifier l’état du cordon tant sur le plan interne qu’externe.  

 4.Les essais destructifs 

Le  destructif  est  employé  pour  attester  du  bon  choix  des  paramètres  de  soudage.  Il  permet d’homologuer le procédé. Il comprend des essais mécaniques prélevés dans une éprouvette. 

• Implantation des éprouvettes  

(1) Eprouvette  prismatique  de  traction  d’une  largeur  de  20mm  sur  toute  l’épaisseur  de l’assemblage. 

(2) Eprouvette  cylindrique  de  traction,  longueur  120mm,  Ø10.  Elle  est  prélevée  au  tiers  de l’épaisseur. 

(3) Eprouvettes de pliage endroit et envers, largeur 50mm, épaisseur de l’assemblage. (4) Eprouvettes de pliage de côté, épaisseur 10mm, largeur égale à l’épaisseur de l’assemblage. (5) Eprouvettes de  résilience. La section normalisée est de 10x10mm. Elle peut être de 10x7.5 ou 

10x5 selon l’épaisseur de l’assemblage. (6) Eprouvette de macrographie, micrographie et dureté. 

Page 80: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

• Essai de texture (pliage) L’essai de pliage doit être conduit jusqu’à un angle de 120°.  

 

Page 81: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

• Résilience Cet essai consiste à déterminer  la  résistance aux chocs ou  résilience des métaux.  Il  s’agit dans cet essai de rompre une éprouvette entaillée et de mesurer l’énergie absorbée. 

 

Le prélèvement des éprouvettes varie selon l’épaisseur de l’assemblage : 

     a = à mi‐épaisseur pour e≤50, 

     a =au tiers supérieur pour 50<e≤80, 

     a = au quart supérieur pour e>80 

 

• Dureté L’essai a pour but de déterminer  la dureté superficielle des métaux.  Il consiste à  imprimer dans  le métal une bille de diamètre donné (Ø 10 ; 5 ; 2.5 et1), sous une charge déterminée et sans choc. 

La mesure  des  duretés  s’opère  dans  le métal  de  base  (F1),  dans  le métal  déposé  (F2)  et  la  zone affectée thermiquement Z.A.T. (F3) 

 

• Essai de traction On  soumet une éprouvette normalisée à un effort d’extension progressif, généralement  jusqu’à  la rupture et on détermine la ténacité et l’élasticité du matériau. 

 

Page 82: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

• Macrographie et micrographie La macrographie est un témoin de référence du nombre et de la répartition des passes pour juger de l’application des  limites de validité fixées par  la qualification du mode opératoire. Aucune fissure ni collage n’est accepté. 

La micrographie  ne  doit  pas  révéler  de  structures  anormales  de  trempe,  de micro‐fissures  ou  de précipités pouvant nuire au bon comportement de l’acier dans le cas des aciers inoxydables. 

 

 

 

 

 

Effets du refroidissement  

Le refroidissement est une période très importante de l’opération de soudage dont le soudeur doit absolument se préoccuper. Une trop grande vitesse de refroidissement peut avoir des effets néfastes sur le résultat : 

 

‐ Augmentation du niveau de contraintes dues à la dilatation et du retrait. ‐ Apparition  d’îlots  très  dur,  si  la  vitesse  de  refroidissement  est  supérieure  à  la  vitesse 

critique  de  trempe  de  l’acier,  c’est  à  dire  que  l’on  durci  par  endroit  la  pièce  souder. (Sachant que plus l’acier est dur et plus il devient fragile) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 83: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Représentation symbolique des soudures 

 

En soudage, il existe de nombreuses façon d’assemblées deux pièces. Le procédé utilisé, l’épaisseur, les problèmes de contraintes liés au soudage sont autant de données qui va falloir traduire de façon technique.  Pour  traduire  les  solutions  techniques  des  normes  de  représentation  symbolique  des soudures sont mis en place (voir norme : NF EN 22553 – ISO 2553).   1. Symbolisation d’une soudure 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Numéro  Désignation 1  Ligne de repère 

2  Ligne de référence 

3  Ligne d’identification 

4  Symbole de soudure 

5  Symbole supplémentaire 

6  Cotes principales relatives à la section transversale du cordon de soudure 

7  Cotes relatives aux dimensions longitudinales du cordon de soudure 

8  Indications complémentaires 

 

 

 

Page 84: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

2. Symboles élémentaires 

Les  symboles élémentaires permettent de déterminés  le  réglage du poste de  soudage,  le  type de joint et la préparation des bords des pièces à réaliser. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 85: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

3. Symboles supplémentaires 

 

But :  Ils  peuvent  compléter  les  symboles  élémentaires  pour  caractériser  la  forme  de  la surface extérieure de la soudure. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4. Cotation des soudures 

 

‐ A gauche du symbole, on trouve les cotes principales relatives à la section transversale. ‐ A droite du symbole, on trouve les cotes relatives aux dimensions longitudinales. ‐ L’absence d’indication après le symbole indique que la soudure est continue sur toute la 

longueur des éléments soudés.  

Page 86: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

‐ Cas des soudures d’angle, il existe deux méthodes pour définir la section du cordon : ‐ Avec la valeur de la gorge du cordon. Placer la lettre a devant la valeur de la gorge du cordon. 

‐ Avec  la valeur du côté du cordon. Placer  la  lettre z devant  la valeur du côté du cordon. 

‐ Nota : z = a √‾2 

Page 87: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

 

Page 88: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

5. Indications complémentaires 

Des indications complémentaires peuvent être nécessaires pour la fournir des précisions sur la soudure. 

• Soudures périphériques Lorsque la soudure doit être exécutée sur tout le pourtour d’une pièce, ajouter un symbole circulaire.  

• Soudures faites sur chantier Lorsque la soudure doit être exécutée sur le chantier, ajouter un drapeau. 

 

• Indication du procédé de soudage Lorsqu’il est nécessaire d’indiquer le procédé de soudage, ajouter un nombre inscrit entre deux branches d’une fourche terminant la ligne de référence. 

 

 

 

 

Page 89: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

6. Procédés de soudage 

Les procédés de soudage sont indiqués par numéro (voir tableau ci‐dessous). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 90: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

Structure de la matière  

Les  chimistes  ont montré  que  les  particules  constituant  la matière  sont  toutes  formées  à  partir d’atomes. 

I. L’atome  a. La structure de l’atome 

Il est constitué de deux parties : 

‐ Le  noyau  contenant  des  neutrons  (électriquement  neutres)  et  des  protons  chargés positivement : le noyau est donc chargé positivement, 

‐ Un cortège électronique formé d’électrons chargés négativement, et en mouvement autour du noyau.   

b. Caractéristiques des particules formant l’atome 

‐ La masse du proton et du neutron étant très supérieure à celle de l’électron, la masse  de l’atome est très voisine de celle du noyau. 

‐ La charge des protons et celle des électrons est également en valeur absolue. Le nombre de protons étant égal au nombre d’électrons, l’atome est électriquement neutre. 

Caractéristiques des particules de l’atome. 

‐ Masse (Kg) du proton : 1,67.10‐27 ‐ Masse (Kg) d’électron : 9,1.10‐31 ‐ Masse (Kg) du neutron : 1,67.10‐27  c. Symbole de l’atome 

Tous les atomes sont différenciés par leurs symboles (ex : Fe pour le fer), mais aussi par leur numéro atomique ; Le numéro atomique Z d’un noyau est le nombre de protons que contient ce noyau. Le numéro atomique caractérise l’élément chimique. Le nombre de masse A d’un noyau est égal à  la somme du nombre de protons et de neutrons qu’il contient.  d. Les ions 

Lorsqu’un  atome  ou  un  groupe  d’atomes  cède  un  ou  plusieurs  électrons  à  un  autre  corps,  il  se transforme en ion chargé positivement, appelé cation. Lorsqu’un  atome  ou  un  groupe  d’atomes  prend  un  ou  plusieurs  électrons  à  un  autre  corps,  il  se transforme en un ion chargé négativement, appelé anion. Un ion monoatomique est constitué d’un seul atome. Un ion polyatomique est constitué de plusieurs atomes Cette  capture ou  cette perte d’un ou plusieurs électrons ne modifie pas  le noyau,  seul  le  cortège électronique est modifié. 

Page 91: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

e. Structure du cortège électronique Les électrons d’un atome  sont  répartis en « couche ». Pour arracher chaque électron d’une même « couche »,  il faut fournir  la même énergie. On dit que  les électrons d’une « couche » ont  le même niveau d’énergie. 

Les  électrons  se  répartissent  en  « couches »  (ou  niveaux  d’énergie).  Les  « couches »  (ou  niveaux d’énergie) sont désignées par les lettres K, L, M, N, O. 

Principe de remplissage : 

Les électrons occupent d’abord la couche K qui peut contenir 2 électrons au maximum. Lorsque celle‐ci est saturée, les électrons se placent sur la couche L qui peut contenir 8 électrons au maximum. La couche M est saturée avec 18 électrons. 

Structure électronique des atomes : 

‐ Connaître la structure électronique d’un atome, c’est connaître la répartition de ses électrons sur les différents niveaux d’énergie. 

‐ Les propriétés chimiques dépendent du nombre d’électrons sur la couche externe. ‐ Les électrons externes sont appelés électrons de valence.  

f. Classification périodique 

Elle est aussi appelée tableau de Mendeleïev, du nom du chimiste russe qui l’a établie. 

Principe : 

‐ Les éléments sont classés par numéros atomiques croissants. ‐ Les éléments dont  les atomes ont  le même nombre d’électrons sur  leurs « couches externes » 

sont disposés dans une même colonne et constituent une famille. ‐ Une  nouvelle  ligne  du  tableau  (la  période)  est  utilisée  chaque  fois  que  le  remplissage  fait 

intervenir une nouvelle couche.  Intérêt de la classification : 

‐ Les gaz nobles (éléments de la dernière colonne de droite), qui ont tous une « couche externe » saturée, sont des éléments qui ne donnent pratiquement pas de réactions chimiques. 

‐ Il  existe  donc  une  relation  entre  les  propriétés  chimiques  et  la  place  des  éléments  dans  la classification :  les corps simples dont les éléments sont placés dans une même colonne ont des propriétés chimiques voisines. 

g. La règle de la stabilité  Au cours des réactions chimiques, les atomes réagissent pour obtenir une structure électronique plus stable : celle du gaz noble le plus proche. Pour cela ils peuvent perdre ou gagner des électrons. Cette règle est aussi appelée règle de l’octet. 

Exemple : 

Page 92: Dossier Soudage Greta 1 - gazaile.ulm.free.frgazaile.ulm.free.fr/public/outil/Dossier_Soudage.pdf · ‐ Acquérir des connaissances sur les différents types de soudage utilisé

L’atome d’hydrogène (1 électron périphérique) a tendance à gagner un électron pour saturer sa « couche externe » et pour acquérir la structure électronique de l’hélium, gaz noble le plus proche dans la classification.  

II. Les molécules  a. Définition 

Les molécules sont des groupes d’atomes liés entre eux. Les atomes étant électriquement neutres, la molécule est donc électriquement neutre. 

b. Formule 

Chaque molécule est représentée par une formule qui indique : 

‐ le symbole des éléments présents dans la molécule, ‐ le nombre d’atomes de chaque élément  

Ainsi la formule de la molécule d’eau H2O montre qu’elle contient : 

‐ deux atomes d’hydrogène (le 2 est placé en bas et à droite de H), ‐ Un atome d’oxygène (le 1 ne se note pas).  

c. Liaison entre les atomes ou interatomiques 

Dans un   atome  isolé,  les électrons sont soumis à  l’influence d’un seul noyau,  tandis que, dans  les assemblages d’atomes qui constituent  la matière,  ils vont subir  l’attraction de plusieurs noyaux. Ce sont donc les électrons qui relient les atomes entre eux. Ou plutôt la tendance d’un atome à vouloir capturer un électron  (liaison covalente). Pour se  rapprocher  le plus possible du gaz parfait    le plus proche de lui (voir : tableau de classification périodique). 

 

Dans une molécule, un atome peut être  lié à un ou plusieurs autres atomes par une ou plusieurs liaisons covalentes. 

Une liaison covalente est formée par la mise en commun d’un, de deux, ou même de trois doublets d’électrons par les atomes liés. 

 

III. Conclusion  C’est ainsi que les atomes, éléments microscopiques forment la matière.