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Double Page - Numéro 1

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Premier numéro de Double Page, la revue numérique de l'Association des Etudiants de l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie. Arles, Décembre 2014

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A un moment on a dit qu’on créerai un journal et qu’on

l’appellerai Double Page, parce que tous ceux qui

voudraient auraient une double-page à eux pour mettre

leurs photos, leurs textes et tout ce qu’ils voudraient

d’autre. On avait dit qu’on voulait un esprit carnet de

recherche, mais en même temps les intentions sont pas

forcément toujours très bien suivies, donc on s’est dit

que chacun ferait ce qu’il veut au final, comme d’habitude

de toute façon. C’était aussi parce que tous on avait des

images, des textes, des vidéos à ne plus savoir qu’en faire,

et qu’il fallait bien en faire quelque chose, c’est-à-dire vous

les montrer comme ça, sous forme de double page, d’où le

nom Double Page, mais je pense que vous avez compris.

Les gens qui publient dans Double Page sont des adhérents

de l’association des étudiants de l’Ecole Nationale

Supérieure de Photographie d’Arles, qu’on appelle AEENSP.

L’AEENSP organise chaque année une vente aux enchères

d’œuvres de ses adhérents au mois de mars à Arles, ainsi

qu’une exposition des travaux de ces mêmes étudiants

au moment de la première semaine des Rencontres de la

Photographie d’Arles qui s’appelle les Work In Progress, ou

plus simplement les WIP.

Les gens qui sont publiés dans ce numéro qui est le tout

premier numéro de Double Page sont : Vivien Ayrolles,

Alice Millet, Cecilia Galera, Tanguy Gatay, Amelie Blanc,

Iris Winckler, Hong Yi, Prune Phi, Camille Kirnidis, Ioanna

Chronopoulou, Lexane Laplace, Joao Basto, Linda

Caracciolo, Matthieu Frenot, Sarah Kowalczewski et Ko Lin.

Les personnes qui ont imaginé et fait Double Page

sont : Isoline Spote, Florian Da Silva, Victor Jaget, Alnfredo

Coloma, Léia Vandooren, Fanny Terno, Rémi Fernandez,

Apolline Lamoril et Marta Pareja.

Le début

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VIVI

EN A

YROL

ES

PAYSAGE ET ESPACES ANTHROPISÉSCette photo a été prise cet été en Savoie, je m’intéresse beaucoup aux cartes mais elles font rarement partie de mon travail : ici c’est l’utilisation détournée de cet objet pour se protéger du soleil qui m’a amusée.

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Je me suis rendu plusieurs fois en Ligurie ; je souhaite m’y rendre encore et pouvoir poursuivre l’observation et la documentation de cette dichotomie entre bord de mer et arrière-pays qui est matériellement et symboliquement rendue visible par le tracé de l’autoroute qui suit l’antique voie romaine.

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Deux-mille-neuf – deux-mille-treizeLa photographie est le médium que j'ai choisi pour mettre à l'épreuve le concept de féminité et étayer une tentative de recherche sur la transition entre adolescence et âge adulte.

ALIC

E M

ILLE

T

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CECI

LIA

GALE

RA

fil rouge: 1. fil conducteur d’une énigme, d’un jeu 2. idée directrice, quelque chose qui donne une cohérence à un ensemble disparate 3. élément répétitif, point de repère qui revient régulièrement dans une discussion, un récit, une présentation

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LES PAPIERSkitch: mot d’origine allemande devenu international, qualifie l’accumulation et l’usage hétéroclite, dans un produit culturel, de traits considérés comme triviaux, démodés ou populaires. Son emploi implique donc nécessairement un jugement de valeur et la norme qui le conditionne.

souvenir: 1.Elément en mémoire. Rappel du passé. 2. Objet qu’on ramène de voyage.

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TANG

UY G

ATAY

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- De tous les bons copains, il y a pas plus conMa mère c’est une juive, mon père, c’est un pigeon De Joseph le jointif, il n’y a rien à faire. Alors à la bonne vôtre, aux disciples, au Calvaire !

- S’il y en a un qui pense que je ne suis pas divinY boira pas à l’œil quand je ferai du vin. Mais de l’eau ce sera, et là j’insiste bien : C’est c’que j’fais quand le vin de l’eau claire redevient

- Adieu, adieu ! Notez le moment et le lieu. Et dites à Pierre, Paul et Jacques ma résurrection. Mes gènes, n’en doutez pas vont aider l’ascension. Ça souffle fort aux Oliviers. Adieu, adieu !

Ceci est une retranscription de la chanson de Buck

Mulligan dans Ulysse de James Joyce traduit par

Jacques Aubert. Il représente l’extrême début d’un

travail entamé avec Maura Grimaldi, photographe

brésilienne sur la (les) vue(s) que l’on peut avoir

d’un texte en en prenant en compte la traduction.

En effet, le texte est destiné à être lu à la fois en

français, anglais, espagnol, portugais et allemand.

L’idée étant de créer un corpus d’images à partir

de ces textes. Tout cela est encore bien abstrait

pour tous ces acteurs. Aucune porte n’est fermée

et tout reste à faire.

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AMEL

IE B

LANC

Au début il n’y a que des vitres.Des murs de rien.Puis le dehors, le dedans s’embrassent.Les corps se retrouvent maternés par l’opulence de la verdure estivale.Se demander ce qu’il reste de nous dans ces jardins secrets.Ce qu’il reste de ces jardins secrets en nous.

MIRAGES FUYANTSII. Identités foliées

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KO L

IN

J’étais devant le tableau « Terrasse du café le soir », Arles, j’ai fait la connaissance avec toi.

Je suis maintenant devant du café, jaune, chez toi, Arles. Miraculeux !

Je passe devant tes maisons médiévales.

J’ai trouvé des produits de la région dans ton marché local.

J’étais avec tes enfants portant leurs costumes traditionnels le 1er dimanche du juillet.

Je suis souvent chez ton amie, Saintes-Maries-de-la-Mer, où je vois la mer et le ciel, bleu.

Arles, je te remercie de m’avoir invité chez toi et de me faire connaitre ta famille, la Provence.

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Birmanie, tu me manques beaucoup.

Chaque fois, je mange, je pense à toi.

Chaque fois, j’écris, je pense à toi.

Chaque fois, je croise des fêtes, je pense à toi.

Chaque fois, j’ai des stress, je pense à toi.

Ta chaleur, ta grâce, tes sourires, tes couleurs, ta calligraphie ronde me

donnent des forces, de loin.

Merci à toi.

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IIRIS

WIN

CkLE

R

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Photogramme du film MercurialesVirgil Vernier, 2014.

“Je veux partir d’éléments réalistes etrévéler ce qu’ils ont de mystique.”

Virgil Vernier, TROIS COULEURS

Zone industrielle Fourchon, Arles.

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Hong

yi

La chambre intimeAll the subjects in this serie of photographs were my closest female friends. They were all studying in France.

With the approach of portrait-photography, I tried to represent their psychological state when they were abroad. Living with them for one day, sometimes two, I communicated with them and took their portaits with my camera. During this process, I played a role, not only as a photographer, but also as a psychiatrist. A profound communication between us encouraged them to release their inner pressure at most.

Hence, the photographic act could be regarded as a trigger. Their portaits became a mirror that reflected my own image.

In this project, I search for myself.

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PRUN

E PH

I

Blessures, 2014

Le corps est introduit dans l’image par fragments où il interagit avec ce qui l’entoure. Il expérimente la matière au risque de se blesser.

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Dans la forêt, 2013

« Beneath the trees where

nobody sees. They’ll hide and

seek as long as they please.»

John W. Bratton

Inside Timothy’s Head, 2014

« Au coeur de cette tempête, il n’y a pas de soleil, il n’y a

pas de lune, pas de repère dans l’espace ; par moments,

même, le temps n’existe plus. Il n’y a que du sable blanc

et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le

ciel. Voilà la tempête de sable que tu dois imaginer.»

Haruki Murakami

Ce projet questionne ce que nous percevons d’une personne à travers les images. Deux aspects sont

représentés : ce que nous laissons voir aux autres et ce que nous seul connaissons, ce qui reste caché en nous. Photographie et illustration fusionnent pour disséquer

- de manière fictionnelle - l’identité du sujet.

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cam

ille

kir

nidi

s

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L’Inaccessible Ouverture

Stores et rideaux ne laissent entrevoir que des bribes d’intimités inconnues,

la chaleur d’un foyer.

“ Celui qui regarde du dehors à

travers une fenêtre ouverte, ne

voit jamais autant que celui qui

regarde une fenêtre fermée. Il

n’est pas d’objet plus profond,

plus mystérieux”

Charles Baudelaire, Les fenêtres.

Petit poèmes en prose, 1869

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IOAN

NA C

HRON

OPOU

LOU

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LEXA

NE L

APLA

CE

«Lire le monde, c’est relier les choses du monde» _ Georges Didi-Huberman

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Comme un Atlas, je tente une intuition de montage qui interroge les représentations que nous avons de l’idée des “origines” de l’homme et de la sensualité qui s’en dégage.

«Lire le monde, c’est relier les choses du monde» _ Georges Didi-Huberman

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JOAO

BAS

TO

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Une série de textes sans

titres. Sans trop de mots.

Des coups de flash sur

des choses cacheés sans

sens. Dans l’obscurité, du

noir nuit, comme l’abîme

qu’est Marseille.

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LIND

A CA

RACC

IOLO

Clichés du famillial, de l’anodin qui habite des

Lieux sans mémoire ni nom

Observants des

Sombres, là où l’invisible se fait

Existence .du collecté au service d’une généalogie

Rêvée qui se rend manifeste au théâtre de la matière

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Clichés du famillial, de l’anodin qui habite des

Lieux sans mémoire ni nom

Observants des

Sombres, là où l’invisible se fait

Existence .du collecté au service d’une généalogie

Rêvée qui se rend manifeste au théâtre de la matière

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MAT

thie

u fr

enot

Dégager la chose. 

Un promeneur solitaire exerce sur un territoire une archéologie du regard,

Le paysage est son miroir et lui demande une offrande :

A l’heure souriante, il met en exergue sa nymphe.

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Dégager la chose. 

Un promeneur solitaire exerce sur un territoire une archéologie du regard,

Le paysage est son miroir et lui demande une offrande :

A l’heure souriante, il met en exergue sa nymphe.

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“ Les lieux de ce travail, les maisons d’arrêt, la vieille,

la neuve. Celle-ci, ni rat, ni poussière, confite dans

son béton, plus impitoyable que l’autre. Les banlieues

à parcourir en tout sens, à chercher des bus qui ne

passaient jamais (...) Ces lieux peuplés de vous, de

vos histoires. Ce que la mémoire refuse de garder et

que l’écriture refuse de délivrer.

Une façon de vivre aussi, de regarder le monde.

De regarder comment ça se broie une vie, comment

cela se confectionne un destin, ce qui ne se

commande pas. L’injustice, oui, l’injustice mais aussi

l’impuissance. La peur de toute ces violences mises

bout à bout. La vôtre aussi, elle m’irradie encore (...)

Tout est à craindre, tout le temps, et de tous,

puisque, précisément, il n’y a pas de monstres.”

Jane Sautière,

Fragmentation d’un lieu commun

un périmètre sensible

des images légales, quels usages ?

une lutte microscopique pour détourner les lieux

politiques pénales et mécanismes de la violence

Hank d’Arnaud Gaillard et Florent Vassault

11 hectares4 miradorset des murs opaques

grand chantier

sara

h ko

wal

czew

ski

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politiques pénales et mécanismes de la violence

Hank d’Arnaud Gaillard et Florent Vassault

“ Chacun de nos procès est le procès de notre vie entière, de

même que toutes les sentences sont des sentences de mort.”

Oscar Wilde, De profundis

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Vivien Ayrolles / www.vivienayroles.fr

Alice Millet / www.alicemillet.tumblr.com

Cecilia Galera / www.cargocollective.com/ceciliagalera

Tanguy Gatay / www.tanguygatay.com

Amelie Blanc

Ko Lin / linn.photos

Iris Winckler

Hong Yi

Prune Phi

Camille Kirnidis / camillekirnidis.wix.com/photographies

Ioanna Chronopoulou / ioannachronopoulou.com

Lexane Laplace / lexanelaplace.tumblr.com

Joao Basto

Linda Caracciolo / www.lindaorbac.com

Matthieu Frenot

Sarah Kowalczewski

SOMMAIRE

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6/

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10/

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14/

16/

18/

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24/

26/

28/

30/

32/

34/

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Ce numéro est le premier de la revue numérique Double PageIl a été realisé au mois de décembre 2014 à Arles par l’Association des

Etudiants de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie.

La photographie de couverture est de Ioanna Chronopoulou.

facebook.com/aeensp

[email protected]@gmail.com

aeensp.com

Page 38: Double Page  -  Numéro 1

Publication numerique

DE L’AEENSP

DEC. 2014