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4 Les Nouvelles 25 juin 2015 Les Nouvelles 25 juin 2015 5 POUR FAIRE UN DON - Envoyer un chèque par courrier - Faire un don en ligne sur le site - Par prélèvement automatique (demander un formulaire par mail ou courrier) 70 ANS DU SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS SOUS LE PATRONAGE DE L’UNESCO 70 ans de solidarité populaire FÉDÉRATION DE LA GIRONDE Rencontre avec Denis Laulan, secrétaire général TÉMOIGNAGES Ils pratiquent la solidarité 27 JUIN, QUAI RICHELIEU À BORDEAUX Le grand rendez-vous du 70 e anniversaire ! Marie VASSEUR, 58 ans, bénévole à Langon Carine LOULOUM, 36 ans, famille de vacances Teuta LACHANA, 21 ans, animatrice Copain du monde Bernard TEINTURIER, 87 ans, bénévole à Floirac En cette année 2015, le Secours populaire français a décidé de faire vivre au grand public, aux personnes aidées, aux bénévoles, aux donateurs et aux partenaires : « 70 ans de solidarité populaire ». La fédération de Gironde n’est pas en reste. Elle organise, notamment, une grande fête sur les quais à Bordeaux, le samedi 27 juin. La solidarité populaire est la force de l’association, et sa spécificité. Depuis 1945, le Secours populaire a une conception originale de la solidarité. Des situations particulièrement dramatiques, des « accidents de la vie » réclament une action urgente. Des démarches, des projets demandent un accompagnement dans la durée. Le Secours populaire cherche dans chaque cas à répondre au mieux aux diverses attentes et aux besoins exprimés. Il reste cependant absolument convaincu qu’une aide matérielle est certes indispensable mais pas suffisante pour remonter la pente, reprendre confiance en soi et retrouver sa place dans la société. C’est pourquoi il s’attache à effacer la barrière qui pourrait séparer celui qui reçoit de celui qui soutient. Il s’agit d’établir une relation humaine, chaleureuse, qui privilégie l’écoute, le contact et invite à prendre part à l’action collective, menée au coude au coude. Aussi, au Secours populaire, la dynamique vient du terrain, des actions concrètes qui ont assis sa popularité. Son organisation décentralisée (les comités et les fédérations disposent d’une autonomie d’action et de gestion) permet à toute la diversité des réalités locales de s’exprimer, enrichie des savoirs faire de 80 000 bénévoles. Quelques 1 256 structures d’accueil existent, partout en France. S’en sortir, c’est aussi, surtout, retrouver l’estime de soi. Rompre son isolement, être acteur de sa propre vie, agir avec les autres et apporter son élan de solidarité. Avec cette dynamique, partout en France et dans le monde, dans les structures du Secours populaire ou ailleurs, qu’on soit jeune, salarié, à la recherche d’emploi ou retraité, en situation difficile ou pas, on peut aider le Secours populaire à collecter, à organiser une initiative, à venir en aide aux plus fragiles… Au programme de cette journée festive et solidaire sur le parvis de la Maison Eco- citoyenne : 12h00 : Inauguration en musique avec une Fanfare et la Chorale «Les Amis de l’Ormée» 13h45 : Musique* « La Demoizelle Gabrielle » 14h30 : Débat « 70 ans de solidarité, et demain ? » 15h30 : Défilé « 7 décennies de mode » orchestré par la styliste Sylvie Rabou avec des vêtements de nos vestiaires solidaires 17h00 : Musique* africaine avec Soaly Africa 18h00 : Vente des tenues du défilé et d’une création de Mihn (styliste-créatrice de Bourg-sur-Gironde) 18h30 : Fanfare « Grasse Bande » à partir de 19h45 : Musique* avec le groupe « Open Bar » Et de nombreuses animations sur les différents espaces : Espace Livres et auteurs : braderie de livres et dédicaces de Christine Malgorm, Gaëlle Perret, Daniel Brillaud, Fanny Leblond, L’atelier des mots et Martine Larrue. Espace Enfants « copain du monde » : Tir aux ballons, jeux surdimensionnés, maquillage, customisation de tee-shirts, animation autour du conte (CER SNCF)… Expo-info sur 70 ans de solidarité Resto/buvette populaire : sandwichs grillades-frites, crêpes, gâteaux... Quizz // Graffeur en action // Espace Friperie // Photomaton solidaire *grâce à l’aimable contribution de l’asso Groupe Création Vous êtes secrétaire général de la fédération de la Gironde du SPF, que représente pour vous ce 70 e anniversaire ? Denis Laulan. Pour ma part, cela fait 25 ans que je suis bénévole du Secours populaire dans cette fédéra- tion qui a été créée il y a 50 ans. Mais quand on peut fêter les 70 ans d’une association, cela montre la fidélité de l’engagement dans la solidarité et la respectabilité gagnée par le sérieux de l’action. Le SPF a su évoluer, s’adapter au fil des années pour coller aux précarités du moment. D’ailleurs l’association a cumulé des lettres de noblesses : elle est reconnue d’utilité publique, agréée d’Éducation populaire, elle a été grande cause nationale en 1991, ONG en statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies… Quelles évolutions récentes ont mar- qué la vie de l’association ? DL. Elle est récemment devenue première association humanitaire généraliste en France. Avec le premier Tsunami en Asie, en 2004, l’association s’est aguerrie aux nouvelles formes de collectes que permettent internet et les nou- velles technologies. Les comités et fédérations du Secours populaire découvraient aussi l’afflux de dons spontanés. Jusque-là, le SPF recevait des dons sur sollicitation, lorsqu’il mettait en place des collectes pour ses campagnes de solidarité. Avec le Tsunami il est, en quelque sorte, entré dans la cour des grandes associations humanitaires. La somme et la diversité des actions de l’association sont bien plus impor- tantes que les 5 campagnes dédiées pour lesquelles elle est connue. Si elle est restée très occupée, reconnue et performante sur l’aide matérielle, elle marque depuis des points sur des éléments de solidarité immatérielle comme la culture, le sport, le vivre ensemble, les services (écrivains pu- blics, socio-esthétique…), l’accom- pagnement social dans la durée… Le SPF a été un acteur majeur de la préservation du Fond européen d’aide aux plus démunis, dans l’argu- mentation et la démonstration de la nécessité de ce fonds, bien que parmi les 4 associations titulaires figurent la Croix rouge avec la notoriété qu’on lui connaît et la Banque alimentaire qui traite des volumes bien plus importants que nous. Face à quels enjeux se trouve le Secours populaire aujourd’ hui ? DL. Nous devons, pour répondre à des besoins toujours plus impor- tants, diversifier nos actions, non seulement dans la quantité mais aussi dans la qualité des services proposés. Par ailleurs, nous ne sommes pas au niveau de notre notoriété sur la collecte financière. Nous sommes première association au niveau de l’aide matérielle mais mal classés sur la collecte financière. Or, c’est une nécessité pour assumer les logiques de l’aide matérielle, comme pour répondre aux besoins de personnes de plus en plus nombreuses qui ne solli- citent pas d’aide alimentaire mais un soutien pour faire face au paiement de leurs factures, aux accidents de vie… (salariés, étudiants, retraités aux ressources insuffisantes). Comment se déroule cet anniver- saire ? DL. Il se déroule sous le haut patro- nage de l’UNESCO, l’association est invitée à des partenariat inédits, et reçoit le parrainage de près de 200 ambassadeurs comme Martin LE PAPE, skipper du bateau Ovimpex/ Secours populaire sur la Solitaire du Figaro. Des enfants ont pu le rencon- trer et visiter le bateau à l’occasion du coup d’envoi, le 31 mai depuis les quais de Bordeaux. Ces enfants sont plus habitués au football, d’ailleurs le Secours populaire les emmène régulièrement au stade. Pour eux, des souvenirs comme celui-là sont inoubliables. Ce sont des souvenirs qui font grandir. Moi le premier, je n’avais jamais vu de bateau de course. Dans les années précédentes, des enfants avaient été accueillis par Maud Fontenoy et sa fondation pour découvrir le milieu marin et ce sport qui reste un peu confidentiel. Ce sont des exemples de la diversification des activités que peut offrir le Secours populaire, c’est vrai pour le sport mais aussi l’offre culturelle avec les séjours au Printemps de Bourges, au festival d’Avignon… Ayant été trésorier longtemps, j’ap- précie de pouvoir présenter l’asso- ciation en chiffres et je milite pour inventer une nouvelle mesure : le « sourire-au-mètre ». La diversité sera aussi au pro- gramme de la Journée des oubliés des vacances, le 19 août. 70 000 « oubliés des vacances » sont invités au Champs de Mars. Des milliers d’enfants et de familles venus de tous les départements de France mais aussi de 70 pays, partageront des moments de joie qui resteront à jamais gravés dans leur mémoire. La fédération de la Gironde envoie toute une rame de TGV qui partira à 6h du matin de Bordeaux avec 458 participants, familles et bénévoles. D’autres événements sont prévus dans le département… DL. Oui, nous abordons cet anni- versaire de manière décontractée mais toute aussi ambitieuse avec une fête, où sera représenté l’ensemble de l’association, le 27 juin sur le plus beau quai de Bordeaux. Nous nous y poserons pour la 3e fois ce semestre (après le Marathon de Bordeaux et la Solitaire du Figaro). Cette fête nous permettra de nous retrouver, entre bénévoles, de ren- contrer notre président, Julien Lau- prêtre, nos donateurs qui ont été personnellement invités, le public accueilli au sein de nos permanences, les passants et tous les publics curieux de nos activités à qui nous pourrons proposer de venir grossir les rangs des partenaires du SPF et résister plus nombreux pour vivre à nouveau des jours heureux. Propos recueillis par Christelle Danglot « Depuis 4 ans je fais du bénévolat avec des associations culturelles, de valorisation du patrimoine, de quar- tier… J’ai connu le Secours populaire par une voisine en mars dernier. Au comité de Langon, on a tout de suite commencé à m’apprendre l’accueil, la constitution des dossiers pour l’aide alimentaire. Nous accueillons des personnes en difficulté et nous sommes contents de le faire, il n’y a pas de différence entre eux et nous, la solidarité met tout le monde au même niveau et c’est plutôt rare. La responsable du comité ne joue pas au chef, c’est appréciable. Je rencontre des personnes qui ont l’esprit ouvert, personne ne juge les autres. Le 19 août, je participe avec ma fille (16 ans) et une de ses amies (20 ans) à la Jour- née des oubliés des vacances. C’est la première fois que nous irons à Paris ensemble. Pour sa copine, c’est même la première fois qu’elle ira à Paris. Elle m’a dit : “c’est le plus beau cadeau de ma vie, j’ai toujours rêvé d’y aller et je n’ai jamais pu”. Je pense que tout ce que fait le Secours populaire, en plus de l’aide alimentaire, n’est pas assez connu. » « Je connais le SPF depuis l’enfance, mes parents étaient donateurs. J’ai deux enfants de 6 et 8 ans. Cet été nous accueillerons Yann, 8 ans, d’Aulnay-sous-Bois. Il viendra pour la 3 e fois. C’est un projet familial, une décision que nous prenons ensemble. Ouvrir sa maison, son intimité, à une personne qu’on ne connaît pas, c’est une expérience humaine très forte, un échange, nous apprenons les uns des autres. Cela nous permet de relativiser certaines choses, ça fait du bien à Yann qui découvre un autre environnement, ça rend heureuse sa maman de le savoir bien. Nous nous sentons proches des valeurs du Secours populaire, nous apprécions son indépendance. Chaque année, nous rencontrons les autres familles de vacances de la Gironde. L’échange est riche et nous nous sentons partie prenante de l’association. Partager ses vacances avec un enfant est une aventure dans laquelle il faut se lan- cer, sans trop projeter. Nous sommes contents si ces vacances sont un repère pour Yann qui l’aide à grandir. Et nos enfants en sont très fiers. » « Je suis arrivée au Secours populaire à l’occasion d’un stage pour mon DUT “Carrière sociale”. J’ai tout de suite été intéressée par les campagnes de solidarité. La première année, on m’a chargée d’animer le mouvement “Copain du monde”. L’année sui- vante, en montage de projet, j’ai eu pour mission la Chasse aux œufs. Je n’avais pas envie que ça s’arrête-là, j’ai donc décidé de poursuivre par du bénévolat sur l’activité du mouvement d’enfants, j’animerai son stand sur les quais le 27. Je trouve ça formidable d’initier les enfants à la solidarité dès le plus jeune âge. Par des actions d’éducation non formelle et des outils ludiques, la solidarité devient concrète pour ces enfants. Copain du monde existe depuis 1992 mais il reste beaucoup à faire pour la création de clubs en Gironde, cela mériterait un emploi permanent pour soutenir l’action bénévole. L’accompagnement, le soutien aux bénévoles est vraiment de qualité ici, c’est sans doute grâce à cela que c’est la première association de bénévolat en France. Ceux qui ont fondé l’association étaient des résis- tants, des militants, c’est important de connaître cette histoire car c’est de là que viennent les valeurs du SPF. Fêter les 70 ans permet de faire un bilan pour mieux préparer l’avenir. » « C’est Robert Ralite, adjoint au maire de Floirac et ancien résistant, qui m’a amené au Secours populaire quand il a fondé l’antenne en 1991. Avec mon bon copain Georges Bouffet, on a aménagé les locaux, rue de la Fraternité. Je faisais aussi le transport des produits qu’on allait chercher à la fédé, quai des champs, avec ma voiture personnelle. Ses amortisseurs n’y ont pas survécu. À l’époque, c’était folklorique, on avait rien. Puis le comité a grandi, Gilbert Bodin a remplacé Robert. On est passé de la Fraternité à Guyon où on recevait jusqu’à 50 personnes avec des tickets en bois que j’avais fabriqués. Aujourd’hui, on reçoit de 130 à 200 personnes, rue Diderot. Mais la noto- riété du SPF a grandi, on a plus de moyens matériels, plus de bénévoles. Maintenant, je fais beaucoup de relationnel avec la ville, la radio… Et puis il y a les moments de convivialité entre bénévoles, après les braderies ou encore la chorale qu’on a montée avec Marcelle Bodin… Le Secours popu- laire, ça empêche de vieillir trop vite. Tout ça ne m’empêche pas d’avoir mal aux genoux mais ça évite de s’ennuyer toute la journée devant la télé. » 1 100 BÉNÉVOLES qui collectent et animent la solidarité 5 MILLIONS D’€ DE BUDGET dont 3,5 millions de contributions volontaires en nature 15 000 PERSONNES accueillies, aidées, accompagnées + DE 300 TONNES DE PRODUITS distribuées par an 4 313 JOURNÉES VACANCES offertes 2 188 PLACES DE SPECTACLES offertes 30 PERMANENCES D’ACCUEIL dans le département www.secourspopulaire.fr/33 SecourspopulaireGironde @spf_33 OU DEVENIR BÉNÉVOLE SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS 95 quai de Paludate - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 92 79 92 // [email protected] Autres initiatives à venir - Les 10 et 11 octobre : grande collecte de produits alimentaires et de produits d’hygiènes dans plus de 35 magasins du département. - Fin octobre, des marcheurs partis de Bretagne pour arriver aux Assises nationales du SPF à Marseille, feront 6 haltes en Gironde - Assises départementales le 7 no- vembre à la Bourse du Travail - En décembre, campagne des pères Noël verts : collectes, moments conviviaux, colis festifs, distributions de jouets neufs, places de spectacle... pour que Noël n’oublie personne.

Double page SPF Nouvelles N°2104

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4 • Les Nouvelles 25 juin 2015 Les Nouvelles 25 juin 2015 • 5

POUR FAIRE UN DON

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- Par prélèvement automatique (demander un formulaire par mail ou courrier)

70 ANS DU SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS

SOUS LE PATRONAGE DE L’UNESCO

70 ans de solidarité populaire

FÉDÉRATION DE LA GIRONDE

Rencontre avec Denis Laulan, secrétaire général

TÉMOIGNAGES

Ils pratiquent la solidarité

27 JUIN, QUAI RICHELIEU À BORDEAUX

Le grand rendez-vous du 70e anniversaire !

Marie VASSEUR, 58 ans, bénévole à Langon

Carine LOULOUM, 36 ans, famille de vacances Teuta LACHANA, 21 ans, animatrice Copain du monde

Bernard TEINTURIER, 87 ans, bénévole à Floirac

En cette année 2015, le Secours populaire français a décidé de faire vivre au grand public, aux personnes aidées, aux bénévoles, aux donateurs et aux partenaires : « 70 ans de solidarité populaire ». La fédération de Gironde n’est pas en reste. Elle organise, notamment, une grande fête sur les quais à Bordeaux, le samedi 27 juin.

La solidarité populaire est la force de l’association, et sa spécificité.

Depuis 1945, le Secours populaire a une conception originale de la solidarité. Des situations particulièrement dramatiques, des « accidents de la vie » réclament une action urgente. Des démarches, des projets demandent un accompagnement dans la durée. Le Secours populaire cherche dans chaque cas à répondre au mieux aux diverses attentes et aux besoins exprimés. Il reste cependant absolument convaincu qu’une aide matérielle est certes indispensable mais pas suffisante pour remonter la pente, reprendre confiance en soi et retrouver sa place dans la société. C’est pourquoi il s’attache à effacer la barrière qui pourrait séparer celui qui reçoit de celui qui soutient. Il s’agit d’établir une relation humaine, chaleureuse, qui privilégie l’écoute, le contact et invite à prendre part à l’action collective, menée au coude au coude.

Aussi, au Secours populaire, la dynamique vient du terrain, des actions concrètes qui ont assis sa popularité. Son organisation décentralisée (les comités et les fédérations disposent d’une autonomie d’action et de gestion) permet à toute la diversité des réalités locales de s’exprimer, enrichie des savoirs faire de 80 000 bénévoles. Quelques 1 256 structures d’accueil existent, partout en France.

S’en sortir, c’est aussi, surtout, retrouver l’estime de soi. Rompre son isolement, être acteur de sa propre vie, agir avec les autres et apporter son élan de solidarité. Avec cette dynamique, partout en France et dans le monde, dans les structures du Secours populaire ou ailleurs, qu’on soit jeune, salarié, à la recherche d’emploi ou retraité, en situation difficile ou pas, on peut aider le Secours populaire à collecter, à organiser une initiative, à venir en aide aux plus fragiles… Au programme de cette journée festive et

solidaire sur le parvis de la Maison Eco-citoyenne :

12h00 : Inauguration en musique avec une Fanfare et la Chorale «Les Amis de l’Ormée»13h45 : Musique* « La Demoizelle Gabrielle »14h30 : Débat « 70 ans de solidarité, et demain ? »15h30 : Défilé « 7 décennies de mode » orchestré par la styliste Sylvie Rabou avec des vêtements de nos vestiaires solidaires17h00 : Musique* africaine avec Soaly Africa 18h00 : Vente des tenues du défilé et d’une création de Mihn (styliste-créatrice de Bourg-sur-Gironde)18h30 : Fanfare « Grasse Bande » à partir de 19h45 : Musique* avec le groupe « Open Bar »

Et de nombreuses animations sur les différents espaces :

Espace Livres et auteurs : braderie de livres et dédicaces de Christine Malgorm, Gaëlle Perret, Daniel Brillaud, Fanny Leblond, L’atelier des mots et Martine Larrue.

Espace Enfants « copain du monde » : Tir aux ballons, jeux surdimensionnés, maquillage, customisation de tee-shirts, animation autour du conte (CER SNCF)…

Expo-info sur 70 ans de solidarité

Resto/buvette populaire : sandwichs grillades-frites, crêpes, gâteaux...

Quizz // Graffeur en action // Espace Friperie // Photomaton solidaire

*grâce à l’aimable contribution de l’asso Groupe Création

Vous êtes secrétaire général de la fédération de la Gironde du SPF, que représente pour vous ce 70e

anniversaire ?

Denis Laulan. Pour ma part, cela fait 25 ans que je suis bénévole du Secours populaire dans cette fédéra-tion qui a été créée il y a 50 ans. Mais quand on peut fêter les 70 ans d’une association, cela montre la fidélité de l’engagement dans la solidarité et la respectabilité gagnée par le sérieux de l’action.Le SPF a su évoluer, s’adapter au fil des années pour coller aux précarités du moment. D’ailleurs l’association a cumulé des lettres de noblesses : elle est reconnue d’utilité publique, agréée d’Éducation populaire, elle a été grande cause nationale en 1991, ONG en statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies…

Quelles évolutions récentes ont mar-qué la vie de l’association ?

DL. Elle est récemment devenue première association humanitaire généraliste en France.Avec le premier Tsunami en Asie, en 2004, l’association s’est aguerrie aux nouvelles formes de collectes que permettent internet et les nou-velles technologies. Les comités et fédérations du Secours populaire découvraient aussi l’afflux de dons spontanés.Jusque-là, le SPF recevait des dons sur sollicitation, lorsqu’il mettait en place des collectes pour ses campagnes de solidarité. Avec le Tsunami il est, en quelque sorte, entré dans la cour des grandes associations humanitaires. La somme et la diversité des actions de l’association sont bien plus impor-tantes que les 5 campagnes dédiées pour lesquelles elle est connue. Si elle est restée très occupée, reconnue et performante sur l’aide matérielle, elle marque depuis des points sur des éléments de solidarité immatérielle comme la culture, le sport, le vivre ensemble, les services (écrivains pu-blics, socio-esthétique…), l’accom-pagnement social dans la durée…Le SPF a été un acteur majeur de la préservation du Fond européen

d’aide aux plus démunis, dans l’argu-mentation et la démonstration de la nécessité de ce fonds, bien que parmi les 4 associations titulaires figurent la Croix rouge avec la notoriété qu’on lui connaît et la Banque alimentaire qui traite des volumes bien plus importants que nous.

Face à quels enjeux se trouve le Secours populaire aujourd’hui ?

DL. Nous devons, pour répondre à des besoins toujours plus impor-tants, diversifier nos actions, non seulement dans la quantité mais aussi dans la qualité des services proposés. Par ailleurs, nous ne sommes pas au niveau de notre notoriété sur la collecte financière. Nous sommes première association au niveau de l’aide matérielle mais mal classés sur la collecte financière. Or, c’est une nécessité pour assumer les logiques de l’aide matérielle, comme pour répondre aux besoins de personnes de plus en plus nombreuses qui ne solli-citent pas d’aide alimentaire mais un soutien pour faire face au paiement de leurs factures, aux accidents de vie… (salariés, étudiants, retraités aux ressources insuffisantes).

Comment se déroule cet anniver-saire ?

DL. Il se déroule sous le haut patro-nage de l’UNESCO, l’association est invitée à des partenariat inédits, et reçoit le parrainage de près de 200 ambassadeurs comme Martin LE PAPE, skipper du bateau Ovimpex/Secours populaire sur la Solitaire du Figaro. Des enfants ont pu le rencon-trer et visiter le bateau à l’occasion du coup d’envoi, le 31 mai depuis les quais de Bordeaux. Ces enfants sont plus habitués au football, d’ailleurs le Secours populaire les emmène régulièrement au stade. Pour eux, des souvenirs comme celui-là sont inoubliables. Ce sont des souvenirs qui font grandir. Moi le premier, je n’avais jamais vu de bateau de course. Dans les années précédentes, des enfants avaient été accueillis par Maud Fontenoy et sa fondation pour découvrir le milieu marin et ce sport qui reste un peu confidentiel. Ce sont

des exemples de la diversification des activités que peut offrir le Secours populaire, c’est vrai pour le sport mais aussi l’offre culturelle avec les séjours au Printemps de Bourges, au festival d’Avignon… Ayant été trésorier longtemps, j’ap-précie de pouvoir présenter l’asso-ciation en chiffres et je milite pour inventer une nouvelle mesure : le « sourire-au-mètre ».La diversité sera aussi au pro-gramme de la Journée des oubliés des vacances, le 19 août. 70 000 « oubliés des vacances » sont invités au Champs de Mars. Des milliers d’enfants et de familles venus de tous les départements de France mais aussi de 70 pays, partageront des moments de joie qui resteront à jamais gravés dans leur mémoire. La fédération de la Gironde envoie toute une rame de TGV qui partira à 6h du matin de Bordeaux avec 458 participants, familles et bénévoles.

D’autres événements sont prévus dans le département…

DL. Oui, nous abordons cet anni-versaire de manière décontractée mais toute aussi ambitieuse avec une fête, où sera représenté l’ensemble de l’association, le 27 juin sur le plus beau quai de Bordeaux. Nous nous y poserons pour la 3e fois ce semestre (après le Marathon de Bordeaux et la Solitaire du Figaro).Cette fête nous permettra de nous retrouver, entre bénévoles, de ren-contrer notre président, Julien Lau-prêtre, nos donateurs qui ont été personnellement invités, le public accueilli au sein de nos permanences, les passants et tous les publics curieux de nos activités à qui nous pourrons proposer de venir grossir les rangs des partenaires du SPF et résister plus nombreux pour vivre à nouveau des jours heureux.

Propos recueillis par Christelle Danglot

« Depuis 4 ans je fais du bénévolat avec des associations culturelles, de valorisation du patrimoine, de quar-tier… J’ai connu le Secours populaire par une voisine en mars dernier. Au comité de Langon, on a tout de suite commencé à m’apprendre l’accueil, la constitution des dossiers pour l’aide alimentaire. Nous accueillons

des personnes en difficulté et nous sommes contents de le faire, il n’y a pas de différence entre eux et nous, la solidarité met tout le monde au même niveau et c’est plutôt rare. La responsable du comité ne joue pas au chef, c’est appréciable. Je rencontre des personnes qui ont l’esprit ouvert, personne ne juge les autres. Le 19 août, je participe avec ma fille (16 ans) et une de ses amies (20 ans) à la Jour-née des oubliés des vacances. C’est la première fois que nous irons à Paris ensemble. Pour sa copine, c’est même la première fois qu’elle ira à Paris. Elle m’a dit : “c’est le plus beau cadeau de ma vie, j’ai toujours rêvé d’y aller et je n’ai jamais pu”. Je pense que tout ce que fait le Secours populaire, en plus de l’aide alimentaire, n’est pas assez connu. »

« Je connais le SPF depuis l’enfance, mes parents étaient donateurs. J’ai deux enfants de 6 et 8 ans. Cet été nous accueillerons Yann, 8 ans, d’Aulnay-sous-Bois. Il viendra pour la 3e fois. C’est un projet familial, une décision que nous prenons ensemble. Ouvrir sa maison, son intimité, à une personne qu’on ne connaît pas,

c’est une expérience humaine très forte, un échange, nous apprenons les uns des autres. Cela nous permet de relativiser certaines choses, ça fait du bien à Yann qui découvre un autre environnement, ça rend heureuse sa maman de le savoir bien. Nous nous sentons proches des valeurs du Secours populaire, nous apprécions son indépendance. Chaque année, nous rencontrons les autres familles de vacances de la Gironde. L’échange est riche et nous nous sentons partie prenante de l’association. Partager ses vacances avec un enfant est une aventure dans laquelle il faut se lan-cer, sans trop projeter. Nous sommes contents si ces vacances sont un repère pour Yann qui l’aide à grandir. Et nos enfants en sont très fiers. »

« Je suis arrivée au Secours populaire à l’occasion d’un stage pour mon DUT “Carrière sociale”. J’ai tout de suite été intéressée par les campagnes de solidarité. La première année, on m’a chargée d’animer le mouvement “Copain du monde”. L’année sui-vante, en montage de projet, j’ai eu pour mission la Chasse aux œufs. Je n’avais pas envie que ça s’arrête-là,

j’ai donc décidé de poursuivre par du bénévolat sur l’activité du mouvement d’enfants, j’animerai son stand sur les quais le 27. Je trouve ça formidable d’initier les enfants à la solidarité dès le plus jeune âge. Par des actions d’éducation non formelle et des outils ludiques, la solidarité devient concrète pour ces enfants. Copain du monde existe depuis 1992 mais il reste beaucoup à faire pour la création de clubs en Gironde, cela mériterait un emploi permanent pour soutenir l’action bénévole. L’accompagnement, le soutien aux bénévoles est vraiment de qualité ici, c’est sans doute grâce à cela que c’est la première association de bénévolat en France. Ceux qui ont fondé l’association étaient des résis-tants, des militants, c’est important de connaître cette histoire car c’est de là que viennent les valeurs du SPF. Fêter les 70 ans permet de faire un bilan pour mieux préparer l’avenir. »

« C’est Robert Ralite, adjoint au maire de Floirac et ancien résistant, qui m’a amené au Secours populaire quand il a fondé l’antenne en 1991. Avec mon bon copain Georges Bouffet, on a aménagé les locaux, rue de la Fraternité. Je faisais aussi le transport des produits qu’on allait chercher à la fédé, quai des champs,

avec ma voiture personnelle. Ses amortisseurs n’y ont pas survécu. À l’époque, c’était folklorique, on avait rien. Puis le comité a grandi, Gilbert Bodin a remplacé Robert. On est passé de la Fraternité à Guyon où on recevait jusqu’à 50 personnes avec des tickets en bois que j’avais fabriqués. Aujourd’hui, on reçoit de 130 à 200 personnes, rue Diderot. Mais la noto-riété du SPF a grandi, on a plus de moyens matériels, plus de bénévoles. Maintenant, je fais beaucoup de relationnel avec la ville, la radio… Et puis il y a les moments de convivialité entre bénévoles, après les braderies ou encore la chorale qu’on a montée avec Marcelle Bodin… Le Secours popu-laire, ça empêche de vieillir trop vite. Tout ça ne m’empêche pas d’avoir mal aux genoux mais ça évite de s’ennuyer toute la journée devant la télé. »

1 100 BÉNÉVOLESqui collectent et animent la solidarité

5 MILLIONS D’€ DE BUDGETdont 3,5 millions de contributions volontaires en nature

15 000 PERSONNESaccueillies, aidées, accompagnées

+ DE 300 TONNES DE PRODUITSdistribuées par an

4 313 JOURNÉES VACANCES offertes

2 188 PLACES DE SPECTACLESoffertes

30 PERMANENCES D’ACCUEILdans le département

www.secourspopulaire.fr/33 SecourspopulaireGironde @spf_33

OU DEVENIR BÉNÉVOLE

SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS 95 quai de Paludate - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 92 79 92 // [email protected]

Autres initiatives à venir

- Les 10 et 11 octobre : grande collecte de produits alimentaires et de produits d’hygiènes dans plus de 35 magasins du département.

- Fin octobre, des marcheurs partis de Bretagne pour arriver aux Assises nationales du SPF à Marseille, feront 6 haltes en Gironde

- Assises départementales le 7 no-vembre à la Bourse du Travail

- En décembre, campagne des pères Noël verts : collectes, moments conviviaux, colis festifs, distributions de jouets neufs, places de spectacle... pour que Noël n’oublie personne.