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DOUX PRINTEMPS « Deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine. Pour l’univers, je n’en ai pas acquis la certitude absolue. » Albert Einstein VOL. 6 N o 5 AVRIL-MAI 2009 (suite à la page 3) Éric Madsen GENS... AUTREFOIS D’ICI STÉPHANE BEAULAC omme il est bon d’émerger encore d’un hiver tou- jours trop long. Comme c’est agréable d’assister au réveil d’une nature endormie, de sentir les doux rayons du soleil, de serrer enfin les bottes, d’oublier la neige, de sor- tir la brouette, de prendre le café dehors sur la terrasse, le matin. Une des plus grandes transformations printanières est certes l’arrivée du vert. La couleur des plantes à chloro- phylle située, dans le spectre solaire, entre le bleu et le jaune. C’est la couleur du hasard, du jeu, du destin, de la chance ou de la malchance. Puisque le vert est associé aux jeux d’argent, ce n’est pas le fruit du hasard si les billets de dollars ont été imprimés en vert. Ce n’est pas d’hier que le vert est lié à la couleur de la nature. Aujourd’hui, le vert poursuit cette tendance… C’est le symbole de l’écologie, du recyclage, de la propreté, de la sauvegarde de la planète… Les espaces verts, les classes vertes, penser vert, parti vert, prix verts. Selon une tradition médiévale, il est interdit aux acteurs de porter des vêtements verts lorsqu’ils jouent au théâtre. On raconte que des comédiens auraient été empoisonnés par la teinture à base d’oxyde de cuivre contenue dans les costumes de l’époque… Molière serait d’ailleurs décédé sur scène vêtu de vert. Et les extra-terrestres, tous de malé- fiques petits bonshommes verts… Décidément le vert est à la mode cette année. Je profite de l’occasion pour souligner que vous lisez le trente-cinquième numéro de votre Journal. Au risque de me répéter, je vous remercie encore pour votre indé- fectibilité, et continuez à nous soutenir. Par la même occa- sion, nous espérons vous voir en grand nombre lors de la prochaine assemblée générale annuelle. Bonne lecture. Eric Madsen C Dans le cadre de la prochaine assemblée générale du Journal Le Saint-Armand, le con- férencier invité sera M. Stéphane Beaulac. Afin d’en apprendre un peu plus sur cet éminent docteur en droit international, voici le portrait d’un « petit gars bien de chez-nous »… Stéphane est né à Saint- Armand en 1971, deuxième fils de Marguerite et Jacques Beaulac. Beaucoup de gens connaissent les pa- rents de Stéphane puisque sa mère a tenu le bureau de poste du village pendant de nombreuses années, et que son père est un prospère agriculteur, maintenant spé- cialisé dans la production de maïs. L’enfance de Stéphane est des plus clas- siques, en ce sens qu’il grandit comme tout bon garçon dans le confort d’une famille unie. La seule distinction notable, s’il en est, tient à la fréquentation du collège privé à Philipsburg lors des trois dernières années de son pri- maire, et qu’étonnamment il sera pensionnaire durant l’une d’elle. Avec de bonnes notes sco- laires, il est facilement admis au collège des Frères Maristes d’Iberville, où il y fera deux années du secon- daire. Par la suite il termi- nera son D.E.S. à la poly- valente de Farnham. Passionné de sport, il portera les couleurs des Astérix comme joueur défensif, et changera tout aussi bien d’uniforme pour jouer à la balle durant les belles années de celle-ci pour les Loisirs de Saint- Armand. À dix-sept ans, mû par une motivation personnelle et afin d’améliorer ses pos- sibilités de carrière, il décide de s’inscrire en science administrative au Cégep de Lennoxville. Faut-il le mentionner, cette institution offre un enseignement en anglais. Auparavant il aura passé six semaines à Fredericton au Nouveau-Brunswick à améliorer sa langue seconde, boursier d’un pro- gramme d’été. Pensant aller à l’université en « affaires », c’est lors d’un cours d’introduction en droit que le grand déclic et le coup de foudre pour le droit surviennent. Il s’inscrit à deux universités, à McGill et à Ottawa. Le destin aura voulu qu’il se dirige vers la capitale nationale pendant trois ans et qu’il en sorte avec une licence en droit civil. Mais ne s’arrête pas là le désir d’apprendre. Entre 1993 et 1994, il fréquente la Faculté de droit de l’Université Dalhousie à Halifax et en ressort avec un baccalau- réat en common law. Et toutes ces études ne sont que des études juridiques de base… ainsi il se retrouve l’année suivante sur les bancs de l’Université d’Ottawa pour y décrocher un diplôme spécialisé en rédaction législative. Mais le summum de toutes ces années d’études aura certes été celles qu’il a passées à la prestigieuse Université de Cambridge en Angleterre. Imaginez, lui le petit gars de Saint- Armand, un des quelques Canadiens admis cette année-là dans une des plus mythiques universités du monde, il y a de quoi se pincer le matin pour y croire. Parmi les cent cinquante élèves inscrits à la maîtrise, beaucoup sont de nationalités diverses, et les rencontres sont inspi- rantes et stimulantes pour le jeune homme. En 1997, il obtient sa maîtrise en droit public comparé. C’est pour la graduation que les parents de Stéphane iront rendre visite à leur fils pour la première fois depuis ses débuts en sol européen. Et quel voyage ! Londres, Paris, Rome, Vienne. La visite du Vatican est un moment fort pour le père de Stéphane, tandis que les charmes de Vienne séduisent la maman. Comme si cela n’était pas suffisant, il retourne à Cambridge de 1999 à 2002 pour un doctorat en droit international public général. Son directeur de thèse, un vieil anglais très « British » qu’il n’a jamais vu sans cravate, l’initie aux PROCHAIN NUMÉRO : VOL. 6 N O 6 JUIN-JUILLET 2009 DATE DE TOMBÉE : 8 MAI 2009 [email protected] À NE PAS MANQUER ! L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DU JOURNAL LE SAMEDI 9 MAI, À 19 H 30 À LA SALLE COMMUNAUTAIRE DE SAINT-ARMAND Stéphane et Junior dans les bras, Olga, Jacob et Sasha PHOTO : ÉRIC MADSEN Rencontre avec le Maire p. 2 Vie municipale p. 2 Chaîne d’artistes p. 4 Ludoptik p. 4 Des êtres et des herbes p. 5 Exodus p. 5 Clin d’œil du Japon p. 6 35 e nu méro vol6no5avr-mai09.qxd:vol6no5 13/04/09 18:32 Page 1

DOUXPRINTEMPS GENS AUTREFOIS D’ICI - Journal Le St …...du collège privé à Philipsburg lors des trois dernières années de son pri-maire, et qu’étonnamment il sera pensionnaire

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Page 1: DOUXPRINTEMPS GENS AUTREFOIS D’ICI - Journal Le St …...du collège privé à Philipsburg lors des trois dernières années de son pri-maire, et qu’étonnamment il sera pensionnaire

DOUX PRINTEMPS

« Deux choses sont infinies : l’univers etla bêtise humaine. Pour l’univers, je n’en

ai pas acquis la certitude absolue. »Albert Einstein

VOL. 6 Noo 5AVRIL-MAI 2009

(suite à la page 3)

Éric Madsen

GENS... AUTREFOIS D’ICISTÉPHANE BEAULAC

omme il est bon d’émerger encore d’un hiver tou-jours trop long. Comme c’est agréable d’assister au

réveil d’une nature endormie, de sentir les doux rayons dusoleil, de serrer enfin les bottes, d’oublier la neige, de sor-tir la brouette, de prendre le café dehors sur la terrasse, lematin.Une des plus grandes transformations printanières est

certes l’arrivée du vert. La couleur des plantes à chloro-phylle située, dans le spectre solaire, entre le bleu et lejaune. C’est la couleur du hasard, du jeu, du destin, de lachance ou de la malchance. Puisque le vert est associé auxjeux d’argent, ce n’est pas le fruit du hasard si les billets dedollars ont été imprimés en vert. Ce n’est pas d’hier que levert est lié à la couleur de la nature. Aujourd’hui, le vertpoursuit cette tendance… C’est le symbole de l’écologie,du recyclage, de la propreté, de la sauvegarde de laplanète… Les espaces verts, les classes vertes, penser vert,parti vert, prix verts.Selon une tradition médiévale, il est interdit aux acteurs

de porter des vêtements verts lorsqu’ils jouent au théâtre.On raconte que des comédiens auraient été empoisonnéspar la teinture à base d’oxyde de cuivre contenue dans lescostumes de l’époque… Molière serait d’ailleurs décédésur scène vêtu de vert. Et les extra-terrestres, tous de malé-fiques petits bonshommes verts…Décidément le vert est à la mode cette année.Je profite de l’occasion pour souligner que vous lisez le

trente-cinquième numéro de votre Journal. Au risque deme répéter, je vous remercie encore pour votre indé-fectibilité, et continuez à nous soutenir. Par la même occa-sion, nous espérons vous voir en grand nombre lors de laprochaine assemblée générale annuelle.

Bonne lecture.Eric Madsen

CDans le cadre de laprochaine assembléegénérale du Journal LeSaint-A rmand, le con-férencier invité seraM. Stéphane Beaulac. Afind’en apprendre un peu plussur cet éminent docteur endroit international, voici leportrait d’un « petit garsbien de chez-nous »…Stéphane est né à Saint-Armand en 1971, deuxièmefils de Marguerite etJacques Beaulac. Beaucoupde gens connaissent les pa-rents de Stéphane puisquesa mère a tenu le bureau deposte du village pendant denombreuses années, et queson père est un prospèreagriculteur, maintenant spé-cialisé dans la productionde maïs. L’enfance deStéphane est des plus clas-siques, en ce sens qu’ilgrandit comme tout bongarçon dans le confortd’une famille unie. La seuledistinction notable, s’il enest, tient à la fréquentationdu collège privé àPhilipsburg lors des troisdernières années de son pri-maire, et qu’étonnammentil sera pensionnaire durantl’une d’elle.Avec de bonnes notes sco-laires, il est facilementadmis au collège des FrèresMaristes d’Iberville, où il yfera deux années du secon-daire. Par la suite il termi-nera son D.E.S. à la poly-valente de Farnham.Passionné de sport, ilportera les couleurs desAstérix comme joueurdéfensif, et changera toutaussi bien d’uniforme pourjouer à la balle durant lesbelles années de celle-cipour les Loisirs de Saint-Armand.À dix-sept ans, mû parune motivation personnelleet afin d’améliorer ses pos-sibilités de carrière, ildécide de s’inscrire en science administrative au

Cégep de Lennoxville.Faut-il le mentionner, cetteinstitution offre unenseignement en anglais.Auparavant il aura passé sixsemaines à Fredericton au Nouveau-Brunswick àaméliorer sa langue seconde, boursier d’un pro-gramme d’été. Pensantaller à l’université en« affaires », c’est lors d’uncours d’introduction endroit que le grand déclic etle coup de foudre pour le droit surviennent. Ils’inscrit à deux universités,à McGill et à Ottawa. Ledestin aura voulu qu’il sedirige vers la capitalenationale pendant trois anset qu’il en sorte avec unelicence en droit civil. Maisne s’arrête pas là le désird’apprendre. Entre 1993 et1994, il fréquente la Facultéde droit de l’UniversitéDalhousie à Halifax et enressort avec un baccalau-réat en common law. Ettoutes ces études ne sontque des études juridiques debase… ainsi il se retrouvel’année suivante sur lesbancs de l’Universitéd’Ottawa pour y décrocherun diplôme spécialisé enrédaction législative.Mais le summum detoutes ces années d’étudesaura certes été celles qu’il a

passées à la prestigieuseUniversité de Cambridgeen Angleterre. Imaginez,lui le petit gars de Saint-Armand, un des quelquesCanadiens admis cetteannée-là dans une des plusmythiques universités dumonde, il y a de quoi sepincer le matin pour ycroire. Parmi les centcinquante élèves inscrits àla maîtrise, beaucoup sontde nationalités diverses, etles rencontres sont inspi-rantes et stimulantes pourle jeune homme. En 1997,il obtient sa maîtrise endroit public comparé. C’estpour la graduation que lesparents de Stéphane irontrendre visite à leur fils pourla première fois depuis sesdébuts en sol européen. Etquel voyage ! Londres,Paris, Rome, Vienne. Lavisite du Vatican est unmoment fort pour le père deStéphane, tandis que les charmes de Vienneséduisent la maman.Comme si cela n’était passuffisant, il retourne àCambridge de 1999 à 2002pour un doctorat en droitinternational publicgénéral. Son directeur dethèse, un vieil anglais très« British » qu’il n’a jamaisvu sans cravate, l’initie aux

PROCHAIN NUMÉRO : VOL. 6 NO 6 JU I N - JU I L L ET 2 0 0 9

DATE DE TOMBÉE : 8 MAI 2009j s t a rmand@ho tma i l . c om

À N E P A S M A N Q U E R !L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DU JOURNAL

LE SAMEDI 9 MAI, À 19 H 30 À LA SALLE COMMUNAUTAIRE DE SAINT-ARMAND

Stéphane et Junior dans les bras, Olga, Jacob et Sasha

PHOTO

: ÉRIC MAD

SEN

Rencontre avec le Maire p. 2Vie municipale p. 2

Chaîne d’artistes p. 4Ludoptik p. 4

Des êtres et des herbes p. 5Exodus p. 5

Clin d’œil du Japon p. 6

3355 eennuumméérroo

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page 2 - Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009

Daniel Boulet et Pierre Lefrançois

VIE MUNICIPALE

ans l’article ci-haut,notre maire donne à

la population des explica-tions attendues relativementà la décision du conseilmunicipal d’investir dansl’achat d’un camion pour lacueillette des déchetsdomestiques et des matièresrecyclables. Il faut franche-ment s’en réjouir, d’autantplus qu’il s’engage, dumême souffle, à faire ensorte que la gestion munici-pale soit désormais plustransparente. Nous applau-dissons bien sur à tout celapuisque nous avons maintesfois souligné, dans cettechronique, un certain déficitdémocratique en matière degestion municipale. C’estnotre travail, en tant que

journal communautaire, decontribuer à ce que la viemunicipale soit de plus enplus l’affaire de l’ensemblede la communauté.C’est dans cet esprit cons-

tructif que nous poursuivonsici la réflexion que nousavions entamée dans notredernier numéro concernantla gestion municipale desdéchets, un sujet quidépasse de loin la questionde savoir si le camionchargé de ramasser lesdéchets doive ou nonappartenir à la municipalité.Les propos du mairePelletier indiquent quel’achat du camion en ques-tion ne se traduira pas, selonles prévisions du conseilmunicipal, par une augmen-

D tation des coûts et qu’ilpourrait même générer deséconomies dans cinq ans.Tant mieux si ces prévi-sions s’avèrent : lessommes ainsi libéréespourraient alors servir àaméliorer notre perfor-mance collective enmatière de production dedéchets et de la gestionqu’on en fait actuellement.Nous en aurons bien besoinpour faire face à nos obliga-tions en matière d’environ-nement et de développe-ment durable. Pour réduireà la source les quantités dedéchets que nous pro-duisons et pour éliminerconvenablement ceux quirestent. Au-delà de l’acquisition

d’équipements, la gestionmunicipale des déchetsexige d’abord et avant toutun plan d’action visant unemeilleure performancedans ce domaine. Un pro-gramme qui comporterait,notamment, des objectifsfermes de réduction à lasource des déchets domes-tiques. Afin de réduire laquantité de déchets quenous enfouissons, il fautaugmenter la quantité deceux que nous recyclons :collectivement, nous recy-clons environ la moitié dece qui est recyclable alorsque l’autre moitié estenfouie. Quant au com-postage systématique desmatières organiques, nousn’avons même pas encore

abordé la question : lesdéchets putrescibles sontpour l’heure enfouispuisqu’il n’existe pasd’usine de compostagepour les mettre en valeur.

PRODUISONS-NOUSTROP DE DÉCHETS ?

Dans le dernier numéro,nous rapportions que laproduction de déchetsdomestiques à Saint-Armand avait connu unehausse de presque 100 %entre 2005 et 2008. Haussequi ne saurait s’expliquerpar une augmentation de lapopulation puisque notremunicipalité n’a connu

Guy Paquin

RENCONTRE AVEC LE MAIRELE NOUVEAU CAMION DE REBUTS : RÉAL PELLETIER EXPLIQUE

e maire de Saint-Armand, M. Réal

Pelletier, dans le souci debien faire comprendre lepourquoi de l’acquisitiond’un camion automatisépour l’enlèvement desrebuts, a bien voulul’expliquer au Journal.Rappelons que dans lenuméro précédant celui-ci,ce journaliste avait déploréque la décision finaled’acquérir le camion se soitprise pendant une assem-blée extraordinaire oùaucun citoyen ne s’étaitprésenté pour s’informer ouémettre son opinion.Notre rencontre avec

M. Pelletier a été double-ment satisfaisante. Nonseulement notre maire nousa expliqué en détail lepourquoi et le comment del’acquisition du camion àrebuts automatisé qui par-court déjà nos routes. Il aaussi réagi à la question dece que nous osions nommer« le huis clos » des réu-nions extraordinaires duconseil. Il nous annoncedonc des mesures concrètespour s’assurer que lescitoyens viennent assister etparticiper aux futures réu-nions extraordinaires deleur conseil municipal (onpeut prendre connaissancede ces mesures en lisantl’encadré en fin d’article).

LE CAMION NEUF :ÉCONOMIES ETINDÉPENDANCE

Les temps sont durs et onn’a pas besoin d’un doctorat en économie pourdeviner que les municipa-lités, comme tous lescréanciers, auront quelquesdifficultés à percevoir toutl’argent qui leur est dû. Ce

qui risque de contracter leurcapacité de dépenser. D’oùla recherche d’économiesdans les budgets munici-paux. À Saint-Armand,après quelques savants cal-culs et pas mal de coups detéléphone, on a choisi deréduire le budget d’enlè-vement des rebuts enchangeant carrément laméthode de cueillette.« On s’est rendu compte

que pour un budget annuelpresque parfaitement iden-tique, il nous était possible,dans cinq ans, de possédernotre propre (sans jeu demots) camion à rebuts etd’en confier l’opération àdes ressources localesplutôt que de dépendre desoumissionnaires, efficaces,oui, mais sans garantie derenouvellement de leurscontrats », explique RéalPelletier.Les conditions écono-

miques ont compté dans larecherche d’une nouvellesolution, mais pas seule-ment elles. Le conseil s’estavisé aussi de ce que, si lesoumissionnaire habituelpour l’enlèvement desdéchets (en passant, le seulsoumissionnaire et le mêmedepuis les cinq dernièresannées) décidait de ne pasrenouveler son entente avecSaint-Armand, il serait trèsdifficile d’en trouver unautre. « Nous avons fait

quelques appels auprèsd’autres entreprises et per-sonne ne se disaitintéressé. » Il faut dire queramasser les déchets à 680 portes séparées par70 km de routes ne semblepas le contrat de nature àréjouir le cœur de l’éboueurprofessionnel.

« Nous voulions aussiharmoniser le système etéliminer les grands bacscollectifs des secteurs de la Falaise et Stanley,autrement dit, arriver à uneméthode unique, tout à laporte. » Ajoutons que lecontracteur habituel arefusé de consentir lemoindre rabais si on luidemandait de ne passerqu’une fois les deuxsemaines pendant la période hivernale. Pasd’économies possibles dece côté-là. La solution retenue est

celle du crédit-bail d’uncamion usagé qui au boutde cinq ans, en 2013,deviendra la propriété deSaint-Armand et couperadu coup 40 000 $ environde la facture annuelle decollecte des rebuts. Les

détails de la transaction setrouvent dans l’encadré ci-dessus.« Il n’était pas question

d’acheter un camionautomatisé neuf. Cesappareils coûtent autour de240 000 $ et sont au-dessusdes moyens de la munici-palité. Nous avons trouvéun camion usagé ayant trèspeu servi (17 000 km) dansla région de Toronto. Notreinspecteur est allé l’évalueret s’en est dit très satisfait.Il nous était possible del’obtenir selon la méthodecrédit-bail et nous avonssaisi l’occasion. »Cette méthode, en plus de

permettre l’amortissementde cet équipement, permetde l’annuler au terme de chaque année sil’expérience, pour quelqueraison (bris coûteux à

répétition, etc.), devientnégative. « Autre avantage,les salaires payés le seront à des citoyens locaux.Nous avons retenu lesservices des mêmes personnes actuellementemployées pour l’enlè-vement de la neige. »Le camion automatisé a

déjà vu plus de pays qu’iln’était prévu au départ.Quand la municipalité voisine de Frelighsburgs’est trouvée en panne decamion, elle a demandé del’aide à Saint-Armand.« Nous leur avons volon-tiers prêté le nôtre, gra-tuitement, sur entente ver-bale, nous disant qu’en casde malheur de ce côté-ci,on nous retourneraitl’ascenseur », conclut RéalPelletier.

L’ANCIENNE MÉTHODE ET LA NOUVELLE : COÛTS COMPARÉS

ANCIENNE MÉTHODE NOUVELLE MÉTHODECoût annuel : 88 320 $comprenant personnel et carburant

Coût annuel location/bail : 39 600 $incluant les frais d’intérêtsSalaires : 15 600 $Carburant : 15 000 $Réparations : 15 000 $Immatriculation et assurances : 3 000 $

Total : 88 320 $ Total : 88 200 $

DES RÉUNIONS EXTRAORDINAIRES MIEUX ANNONCÉES

Les réunions extraordinaires du conseil municipal étaient publicisées jusqu’ici par unefeuille format lettre, collée à la fenêtre de la porte d’entrée du bureau municipal, et contenantles informations sur ladite réunion (date, heure, lieu, etc.).Dorénavant, ces réunions seront annoncées non seulement à la porte du bureau municipal,

mais encore au bureau de poste de Philipsburg, à la porte de l’église de Saint-Armand et surle site web de la municipalité (www.municipalite.saint-armand.qc.ca). « Nous voulons nousassurer qu’en tout temps les citoyens intéressés aux sujets discutés pendant ces réunionspuissent y assister », résume Réal Pelletier.Rappelons que la loi québécoise autorise les conseils municipaux à tenir des assemblées

extraordinaires. On s’en sert pour faire avancer des dossiers qui ne sauraient souffrir trop dedélais ni attendre jusqu’à la prochaine assemblée ordinaire, tenue à Saint-Armand, le pre-mier lundi de chaque mois.

L

(suite à la page 3)

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009 - page 3

Daniel Boulet et Pierre Lefrançois

VIE MUNICIPALE

livres rares. ParfoisStéphane doit porter desgants de chirurgien pourconsulter des livres trèsanciens comme celui dedoctrine française datantd’aussi loin que 1574.Lorsqu’il consulte ce qui àses yeux n’est rien d’autrequ’une œuvre d’art, lespoils lui dressent en pen-sant au nombre minime degens sur terre qui auront eula chance de les lire ouencore de les toucher.C’est lors de son deuxième séjour àCambridge que Stéphanerencontre une jeune Russequi deviendra par la suite saconjointe et la mère de ses trois garçons. OlgaZavitnevich est originairede Iochkar-Ola, petite bour-gade à environ seize heuresde train à l’est de Moscou.Issue d’une famille mod-este, elle est la plus jeunede deux filles. Elle aussiétudie à Cambridge, dansun domaine aux antipodesde Stéphane, la linguis-tique. Enfants de laPerestroïka, Olga aura eu lachance d’avoir une bourseaméricaine pour étudier àl’Université Columbia deNew York. Ils se marient àCambridge en 2000 avecparents et amis venus spé-cialement pour l’occasion.Le voyage de noce a lieu auCanada, première visite ensol québécois pour Olga. Lanaissance de Sasha, le pre-mier des garçons, aura lieuen Russie dans la famillematernelle. Entre-tempsdes possibilités de travailsont disponibles au Canada,

Halifax ou Montréal, auchoix. C’est finalementOlga qui optera pour laprovince natale de son mari.Le deuxième enfant, Jacob,vient au monde en 2002, ettrois ans plus tard arriverale petit dernier, Stéphane Jr.On parle trois langues à lamaison, le russe, l’anglais etle français. Les garçonsjouent au hockey, ce qui faitdire au père, à la blague,qu’ils ont tous les ingré-dients pour un excellentbagage génétique et en fairede bons hockeyeurs.En 2006, profitant d’uncongé d’enseignement,Stéphane et la famille par-tent en sabbatique pour uneannée de recherche àl’Institut universitaireeuropéen en Italie.Destination Florence enToscane. De nombreusesescapades agrémentent leurséjour; à seulement deuxheures de route, on peut visiter Venise ou Pise etquoi d’autre encore ? Deretour au pays, Stéphaneretourne à l’Université deMontréal où il y enseigne ledroit depuis 2001. Il estavocat membre du Barreaude l’Ontario depuis 1998. Ilest un rapporteur pour leCanada de la jurisprudenceau droit international endroit interne chez OxfordUniversity Press et a été, de2005 à 2008, directeur de laRevue québécoise de droitinternational. Il a été invité à maintesreprises à écrire pour deprestigieuses revues scien-tifiques et maisonsd’édition juridique, ainsi

Éric Madsen

GENS... AUTREFOIS D’ICISTÉPHANE BEAULAC (suite)

que pour des organismes desubventions. Outre les cinqlivres dont il est auteur ouco-auteur, Stéphane a pub-lié un bon nombre d’articlesde doctrine dans des revuessavantes (quelques 35textes), dont plusieurs ontfait l’objet de présentationslors de conférences etauprès de gouvernements,au Canada et à l’étranger. Ila donc prononcé plusieursallocutions à travers lemonde : aux Pays-Bas, auxÉtats-Unis, en Espagne, enNorvège, en Russie, enAustralie, en Nouvelle-Zélande, et bientôt à Saint-Armand. Stéphane inter-vient régulièrement dans lesmédias (télévision, radio,journaux) sur des questionsd’actualité en droit constitu-tionnel canadien et en droitinternational. Il fut notam-ment invité à Radio-Canadaet à RDI pour commenter la crise parlementairefédérale, à la fin 2008.Malgré cette charge detravail, il trouve quandmême le temps de venir unedizaine de fois par annéedans le village de sonenfance, au grand plaisirdes grands-parents heureuxd’accueillir ces citoyens dumonde.Nous sommes donc trèshonorés d’avoir StéphaneBeaulac comme confé-rencier invité à la pro-chaine assemblée généraleannuelle du Journal.On espère que vous sereznombreux à venir l’écouter.Merci Stéphane et Olga, etaux trois garçons.À la prochaine.

il est passé du grès à lafaïence, qui lui a permisd’utiliser une palette decouleurs plus variée de tonspastel. Puis il est passé de lapoterie fonctionnelle à lasculpture, tout naturelle-ment, comme on part encavale.

être déposés sur les lieuxdurant les travaux, puisacheminés à Cowansvillequand ils sont pleins. Lesfrais pourraient être entière-ment ou en partie à lacharge du contribuable quieffectue les travaux. Ce quiassurerait probablement unemeilleure gestion de ce typede déchets. Il ne serait pasnécessaire que la municipa-lité fasse l’acquisition desconteneurs et du camionnécessaire à leur transport,puisque ce service est déjàoffert par des entrepriseslocales avec lesquelles nouspourrions passer uneentente.• Parc de conteneursEst-il vraiment nécessaireque le camion de la munici-palité passe à toutes lesportes, notamment dans dessecteurs résidentiels diffi-ciles d’accès pour un grosvéhicule de ce type ? Nepourrait-on pas aménagerquelques parcs de con-teneurs bien tenus dans desendroits stratégiques oùchaque citoyen pourraitdéposer ses déchets domes-tiques et ses matières recy-clables ? (Voir la lettreouverte en page 7 du pré-sent numéro). L’idée méritecertainement d’être explo-rée et débattue publique-ment. • Un camion moins dis-pendieux et plus polyvalentObservons que le camion àdéchets récemment acquispar la municipalité ne seraitpas adéquat pour manipulerles conteneurs dont il est iciquestion. Il ne pourrait nonplus assurer le service auxcommerces et industries quiemploient des conteneursplus gros que les bacsdomestiques. Aurait-il étéenvisageable de se procurerun camion plus polyvalentet moins dispendieux ?Probablement, mais iln’aurait pas été muni d’unbras articulé comme l’est levéhicule actuel, ce quiaurait nécessité quelquesmanœuvres de plus et unsecond employé pourprocéder à l’accrochage desconteneurs. Il y a tout demême fort à parier qu’aubout du compte, les avan-tages auraient surpassé lesinconvénients. Cela auraitégalement permis à lamunicipalité d’avoir lamaîtrise de l’ensemble de lagestion des déchets sur sonterritoire. Rappelons que,pour assurer la cueillette desdéchets et des matièresrecyclables (secteurs rési-dentiel, commercial, indus-triel et agricole confondus),les camions d’au moinsdeux entreprises privées enplus du camion municipalsillonnent, chaque semaine,les 70 km de chemins de lamunicipalité, parcourantainsi plus de 140 km sur nosroutes.

aucun boum démo-graphique à cette époque.C’est ennuyeux au momentoù les objectifs nationauxvisaient plutôt une néces-saire réduction des volumesde déchets domestiques.Rappelons que durant cettepériode, les municipalitésvoisines de Saint-Armand(Notre-Dame, Saint-Ignace,Pike River, Stanbridge-Eastet Stanbridge Station) con-naissaient une hausse 10 fois moins importante deleur production de déchetsdomestiques.D’après le responsable de

la firme qui ramassait lesdéchets domestiques à cetteépoque et selon les observa-tions de plusieurs citoyens,cette étonnante hausseserait attribuable à des résidus provenantd’activités commerciales etindustrielles et de travauxde construction ou de réno-vation résidentielle. Onparle ici de quelque300 000 kg de détritus parannée qui auraient pris lechemin de l’enfouissementavec nos déchets domes-tiques alors qu’ils auraientdû faire l’objet d’un traite-ment séparé. Résultat : nousavons tous payé pour leramassage et l’enfouis-sement de résidus quiauraient dû être à la chargede certaines entreprisesd’ici ou de déchets de con-struction qui auraient dûfaire l’objet d’un recyclagesystématique. Rappelonsque nos résidus de construc-tion/rénovation ne devraientpas être déposés auxordures ménagères : il estde notre responsabilité indi-viduelle de les acheminervers un centre de traitementcomme le site de la RégieI n t e r m u n i c i p a l ed’Élimination de DéchetsSolides de Brome-M i s s i s q u o i(R.I.E.D.S.B.M.) situé àCowansville. Cette organi-sation est en mesure d’endisposer de manière accep-table pour l’environnement.Souhaitons que le nouveausystème de cueillette desdéchets mis en place par leconseil municipal pourracontribuer à redresser cettedéplorable situation. Enattendant, il ne serait peutêtre pas inutile d’explorerquelques idées, qui avaientd’ailleurs été présentées auconseil municipal il y aquelques années, mais quin’ont pas encore eu desuite : • Service de conteneurspour la construction/rénovationPourrait-on envisager que lamunicipalité offre auxcitoyens qui font destravaux sur leur propriétéun service de location deconteneurs de dimensionsdiverses pour les résidus deconstruction/rénovation ?Ces conteneurs pourraient

J’ai connu Gregory Keithau milieu des années 70. Nouvellement venud’Ontario, il ne parlait pasun mot de français et je neparlais pas anglais. Il avaitfondé une poterie adjacenteà sa résidence du 869,chemin Saint-Armand(c’est la maison qui estdevenue par la suite lerestaurant La Licorne bleueet qui est maintenant larésidence du rédacteur enchef de ce journal et de sacompagne).Sous ses mains, l’argile

semblait prendre d’elle-même les formes rondes etréjouissantes de contenantsvariés. Ça semblait si facilede le voir tourner ses pots que c’était tentantd’essayer. Personnellementje n’ai jamais dépassé lestade de la première leçon :centrer la motte d’argile.Loin d’être docile, elle

Danielle Dansereau

Gregory Keith

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: DAN

IELLE DAN

SEREAU

(suite à la page 4 )

s’affole quand on ne luiimpose pas toute sa forceintérieure, quand on n’estpas soi-même éminemmentcentré. À l’époque, Gregcréait des pièces utilitairesen grès avec une glaçure decouleur pâle et son coup depinceau bleu cobalt était sasignature. Avec les années,

CHAÎNE D’ARTISTESGREGORY KEITH

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Si dans les semaines qui vien-nent, des enfants de l’écoleNotre-Dame-de-Lourdesvous parlent de thaumatrope,de zootrope ou de phé-nakistiscope, ne croyezsurtout pas qu’ils délirent :c’est tout simplement qu’ilsauront découvert et fabriquédes instruments très simples,des sortes de jouets optiques(d’où le nom de Ludoptik).Ce sont les ancêtres du ciné-ma d’animation, précurseursde la cinécaméra. André Leduc, cinéaste bien

connu de Saint Armand, etFlorence Bolté, enseignantede cinéma et de scénario, ontproposé à l’école Notre-Dame-de-Lourdes un projetde film d’animation surl’histoire et le patrimoine deSaint-Armand « Si Saint-Armand m’était conté ». Àcette fin, l’école a obtenu unemodeste subvention du ministère de la Culture, desCommunications et de laCondition féminine duQuébec.

Jean-Luc Pitre, directeur del’école, ainsi que tous les pro-fesseurs, y compris la pro-fesseure de musique, serontmobilisés pour faire vivrecette expérience pédagogiqueunique à tous les élèves. Eneffet, durant les semainesprochaines, les enfants ferontdes recherches historiques surdifférents lieux du village etrencontreront à l’école desinvités marquants, témoins dela vie du Saint-Armandd’autrefois. Le film qui en résultera,

réalisé à partir de photos, documents divers, dessins etanimation par jouetsoptiques, renforcera le senti-ment d’appartenance à lacommunauté et fera un lienentre les jeunes et les généra-tions passées. Un moyenludique de communication etde transmission de l’histoire

de Saint-Armand, car celle-cis’efface doucement avec ladisparition progressive desAnciens.

Ce projet sera mis surInternet mais auparavant, auprintemps, une séance de pro-jection sera offerte à la popu-lation au centre communau-taire, avec l’appui desautorités municipales.

APPEL À TOUSVu les moyens restreints, ce

projet ne couvrira pas toutel’histoire de Saint-Armand.C’est pourquoi les respon-sables du projet ont ciblé quatre thèmes :• L’ancien hôtel qui occupaitla place du Centre commu-nautaire actuel• La carrière de marbre dePhilipsburg• La vieille gare et le cheminde fer• Les personnages célèbresou connus de Saint-Armand(anciens et actuels)Si vous avez des

témoignages, des documents(films, écrits, documentsaudio ou vidéo), des photosou autres artefacts bien iden-tifiés sur ces quatre sujets,vous pouvez les prêter àl’école pour la durée du tour-nage (avec retour assuré enbon état !), car pour que cefilm soit une réussite, il faut

un maximum d’informationset d’images.En attendant, vous pouvez

toujours consulter le siteludoptik.com pour vousinformer sur ce genre de cinéma.

Jean-Pierre Fourez

Le thaumatrope

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DRÉ LEDUC

Des enfants heureux de leur expérience !

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Le zootrope

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Le phénakistiscope

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LUDOPTIK :DU CINÉMA À L’ÉCOLE

Danielle Dansereau

CHAÎNE D’ARTISTESGREGORY KEITH (suite)

Partons avec lui. Né à Toronto en 1947,

Greg aime déjà l’aventurequand il est tout jeune.Alertée par des voisins, samère a dû aller le chercherà plusieurs coins de rue dela maison alors qu’il avaitdeux ans et demi et qu’ellele croyait couché pour sasieste. C’est un enfantcurieux, mais les rituelsscolaires l’ennuient et ilquitte l’école pour lemarché du travail dès la findu secondaire. Et surtout, ilse joint à trois amis pourformer le groupe musicalEasy Riders. Ils interprètentdu blues, du folk et des succès rock de l’époque. En1970, il laisse le pays et sontravail de régisseur deplateau pour visiterl’Europe avec sa com-pagne. Voyage d’un an quiles mènera en Grèce, enAutriche, en Yougoslavie,puis aux Cotswolds Hills,en Angleterre. Il y rencon-tre un maître-potier etdevient son apprenti. Ilrevient au pays et s’installeà Saint-Armand en 1974 oùil crée l’atelier de poteriementionné plus haut etconstruit un four de tailleimposante. C’est la nais-sance de sa fille Amy. Il esttrès habile de ses mains etse débrouille pour fabriquerles pièces d’équipement oules outils dont il a besoin. Ilcontinue à jouer de la gui-tare et compose des chan-sons. En 1978, il collaboreà la construction de lapoterie de Pigeon Hill où ildéménage momentanémentsa production. Parallèle-ment, il s’intéresse au lan-gage du corps et s’inscrit àun atelier de mime corporelsous la direction de JeanAsselin de la compagnie« Mime Omnibus ». Ildéménage à Frelighsburgen 1979. Cette période cor-respond au début de sesexplorations sculpturalesen céramique, métal, fibrede verre et matériauxdivers. Il est autodidacte,apprend les techniques demoulage. Il participe àplusieurs expositions degroupe, mais en 1982 ilexpose ses sculptures ensolo à la Galerie SuzèleCarle. La réception de lacritique et du public estencourageante. En 1984, ilest boursier du ministèredes Affaires culturelles et,en 1985, il suit un cours detechnique de sculpture enbéton au Cégep deLimoilou. Il s’inscrit égale-ment à un cours de soudureà Cowansville. Depuis il aexposé douze fois en soloet participé à une douzained’expositions de groupe, auQuébec, en Ontario et au

même s’il a vraimentbesoin des revenus escomp-tés. Durant l’une de cesabsences, un automobilistepasse par hasard devant sonjardin de sculptures. Il a uncoup de cœur et achètel’ensemble des œuvres.Ses sculptures les plus

récentes sont des créaturesde plus en plus animales ettout aussi imaginaires,hybrides d’oiseaux, de reptiles, d’éléments équins.La toute dernière œuvre,Ornithocycle, est un flamant jaune hyperréaliste,parfaitement intégré aucorps d’un vieux véloPeugeot, en plein écrase-ment, comme juste après unaccident de la route. Pour Greg, la sculpture

est une expérience avanttout sensuelle et non intel-lectuelle. Un chemin deconnaissance révélé par lamatière. « One of the mostintimate thing you can do isto sculpt something. Youlearn everything when youhave to create in threedimensions. I sculpt to getcloser. To teach myself. Toreally know a subject ».Pour lui, le concept naîtdans un deuxième temps, ilémerge de l’œuvre qui ledévoile. Et les prochaines œuvres ?

Greg me répond qu’il esthabité en ce moment par cequ’il appelle les « ornitho-logical emergencies », uneaile qui essaie d’éviter unebranche, la courbure ducorps d’un oiseau de proiequi plonge dans une forêt àtoute vitesse. Il a gardé delongs mois dans son con-gélateur des oiseaux trou-vés morts pour en étudier lamorphologie et les expres-sions. Il continue à collec-tionner des objets quiseront peut-être un jourintégrés dans de futuresœuvres. Mais sa passion laplus récente est la naviga-tion. À bord d’un vieuxvoilier acquis en 1998 etqui exige dévotion, créati-vité et tout son talent detroubleshooter, il a traversél’Atlantique jusqu’enEurope en 2004, enéquipage réduit, puis retra-versé de l’Afrique auxAntilles en 2005. Entredeux navigations, il conti-nue à travailler à son atelier, à sculpter sonjardin, à chanter et à jouerde la guitare avec le GeorgeHall Glee Club. Ah oui, j’ai oublié de dire

qu’il était devenu parfaite-ment bilingue, assez pourcréer toutes sortes de jeuxde mots humoristiquescomme celui-ci que je lui aidéjà emprunté : « Les trousnoirs sont troublants ».

Japon. Plusieurs de sesœuvres font partie de la collection permanente duMusée des Beaux-arts deSherbrooke, d’autres sontchez des collectionneursprivés et il a une pièce – LePrisonnier, dédiée « auxopprimés qui relèvent latête » – exposée depuis1984 à la Bibliothèque desSciences juridiques del’UQÀM. En 2001, il reçoitle prix du public du Musée des beaux-arts deSherbrooke dans le cadredu premier Salon de printemps.Dans ses toutes premières

sculptures, de minusculespersonnages émergentd’une pyramide, grimpentet redescendent, ou appa-raissent ici et là à la surfaced’une sphère trouée qui rap-pelle la boule sur laquelleon vit. Puis il crée des per-sonnages hybrides, desêtres condamnés à descorps issus de rebutsmétalliques trouvés dansdes « cours à scraps », maisaux têtes, bras, mains oujambes et pieds humains.Des évocations puissanteset dérangeantes de l’incar-nation de l’homme dansl’univers matériel. Parfoisprisonnier, parfois tentantde s’en libérer. Des assem-blages libres de corps clas-siques dont le tronc et latête prennent de façoncurieusement convaincantela forme d’une mainexpressive, s’offrant, accu-sant, se révoltant. Destémoins aux visages ravagés, troués, décom-posés. Des demi-têteshabitées de personnages oud’objets hétéroclites, devilles, de machines à écrire,de personnages qui courent,plongent, nagent ou percentdes murs de briques.Toujours des émotions entrois dimensions, comme lasérie intitulée Arboretum,des personnages sculptés àmême des troncs d’arbresmorts ou de racines inver-sées, carcans rudes et con-traignants abritant une ten-dresse inouïe. Puis, commeun tournant dans son inspi-ration : une série de grandessculptures aériennes et colorées, des nageurs et desplongeurs, grandeur nature,suspendus à des supportsmétalliques. Il les place àl’extérieur, dans le jardin de sa résidence deFrelighsburg. À cetteépoque, il fait plusieursallers-retours à Torontopour être au chevet de sonpère qui se meurt. Lestemps sont durs. Cesabsences l’obligent àannuler une exposition soloprévue à Sherbrooke. Il yrenonce sans hésitation

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009 - page 5

J’ai vécu mon enfance àl’ombre des cheminées dela fonderie Horne deNoranda où je passais lesjournées de congé scolaire àespérer l’arrivée de mongrand-père ou d’un onclequi me ferait sortir de laville. Quand le miracle seproduisait, nous allions surla terre. En Abitibi on nedisait pas aller à la cam-pagne, parce qu’il n’y avaitpas de ces vallons cultivéssur un fond boisé de pins etde chênes, pas de troupeauxde vaches non plus parceque la terre était trop pauvrepour les nourrir. Une terreplate arrachée aux épinetteset aux roches sur fond deforêt boréale. On y appre-nait quand même l’odeur etla sensation unique du solqui assèche les mains.À l’âge de 17 ans, je suis

parti aux études dans uneplus grande ville où je suisresté toute ma vie. Laretraite ouvrant la porte à laréalisation de mes rêves, unirrépressible goût de cam-

pagne m’est revenu, inspirépar le vieux souvenir d’uneanecdote qu’avait racontéele comédien français RobertHossein. Habitant Paris,une envie obsédante de lasoupe de mémé le poussa àse rendre chez sa mère dansle Jura. Il revint avec leslégumes du potager et lesconseils de mémé pourréussir la soupe. Aprèsavoir religieusement suivila recette, il constata que lasoupe ne goûtait pas cellede mémé. Quelquessemaines plus tard, ilretourna en campagne, per-suadé que l’eau de sourcede la montagne étaitl’ingrédient qui manquait.De retour à Paris, il se remitau chaudron avec l’eau desource de la montagne et leslégumes du potager, et larecette de mémé…. mais cen’était pas la soupe demémé. Décidé à tirerl’affaire au clair, il revint àParis quelques semainesplus tard avec les légumesdu potager, l’eau de la mon-

tagne… et mémé. Méméprépara sa soupe, y goûta etdéclara : « Ce n’est pas masoupe, c’est de la soupe deville. » Winston Churchillavait dit : « L’hommefaçonne l’espace qui lefaçonne. » La ville aurait-elle la même influence surles relations humaines quesur la soupe ? Mon passagede deux ans à Saint-Armandme permet de l’affirmer.En ville, j’ai croisé tous

les jours mes voisins dansles ascenseurs, et je n’aijamais su ce qu’ils faisaientdans la vie, je ne connais-sais même pas leur nom. Ils

étaient physiquementproches et pourtant si loin.À Saint-Armand, j’aidécouvert que les gensétaient physiquement plusloin, mais beaucoup plusproches. Mes promenadesquotidiennes me permet-taient de saluer MmeLitjens et son fils Normand.Je pourrais vous décrireleurs travaux quotidiensd’élevage et leur variationselon les saisons. J’avaisaussi le temps d’écouterJacques Benoit au magasingénéral me raconter com-ment la vie d’aujourd’huiest encore un peu commecelle d’antan. Les relationsde campagne se construi-sent lentement (pas besoinde tout dire aujourd’hui,nous aurons le temps…)dans un environnement quifavorise l’ouverture. J’aiobservé que lorsque lesgens de la campagne se par-lent, le regard est plusdirigé sur l’environnementque sur le visage del’interlocuteur. Comme

pour intégrer la conversa-tion dans un contexte qui enrelativise l’importance.L’économie ne tourne pasrond… so what, il nousreste encore le plus important : les voiliersd’outardes, les troupeaux dechevreuils et de dindonssauvages, l’odeur de la terrede mon premier potager.Saint-Armand, c’est la cam-pagne de tous mes rêves.J’ai quitté récemment

Saint-Armand pour revenirdans mon pays natal. Pas enville, mais sur le bord d’unmagnifique lac. MerciSaint-Armand de m’avoirpermis de découvrir larichesse d’un essentiel con-tact quotidien avec lanature. Merci pour la nou-velle soupe amicale cam-pagnarde (Jean-Pierre,Josiane, Réjean, Lise, Jean-Marie et Nelly, et tous lesautres qui viendront) quej’ai très hâte d’accueillirdans ma cabane en Abitibi.

Le pissenlit est souvent uneprémisse au traitement detroubles de toxicose pro-fonde, l’eczéma par exemple.C’est un peu comme des’assurer que les poubellessont bien vides avant de com-mencer le ménage du printemps ! J’effleure, pour ainsi dire,

cette plante merveilleuse delaquelle feuilles fraîches etracines séchées sont princi-palement utilisées. L’étenduede ses vertus est beaucoupplus vaste. Comme il estcurieux de la savoir pourtantsi tyrannisée. Mais serez-vous étonnés, étonnées, desavoir que toutes les plantes

Pierre Charlebois

EXODUS

tous ses pores et de nettoyerle corps de l’intériorité trans-cendée de l’hiver.Il est de ces printemps où

les pelouses postillonnent defleurs jaunes et de feuillesdentées. Cette herbe, c’est lepissenlit. Bienfait printanier,herbe de foie. La dent de lionne pousse pas en ces tempspour rien !De la même manière qu’il

est bon de commencer unrepas par une verdure amère,

débuter le cycle annuel enbroutant du pissenlit permetde remettre du mouvementdans l’organisme et defavoriser l’élimination destoxines accumulées. Lesprincipes amers retrouvésdans les plantes servent dedéclencheurs pour toute lacascade digestive; d’abord enouvrant les valves del’estomac, puis celles du foieet de la vésicule biliaire.Cette stimulation facilite ladigestion et permet bien sou-vent de soulager la plupartdes dérèglements liés à unestagnation hépatique ou à unelenteur intestinale. On parlede constipation chronique, decalculs biliaires, d’hépatite ouencore, d’hémorroïdes. Lepissenlit fait partie de cesvégétaux amers. C’est mêmeune des plus belles plantes dedétoxification existantes.À son action sur le système

digestif se combine une pro-priété diurétique permettantl’élimination via l’urine desdéchets métaboliques, dontl’acide urique. De ce fait,nombre de troubles locomo-teurs, comme l’arthrite, sontsoulagés. Autre élément com-plémentaire, le pissenlit contient énormément deminéraux, notamment dupotassium, comblant du coupd’éventuelles carences sub-séquentes.

Il est de ces printemps,lumineux et voluptueux,impatients d’exploser enmille couleurs folles.Il est de ces printemps où

l’envie de hurler ne se con-tient qu’à peine… Wow ! des’exclamer les uns. Ahhhh !de s’époumoner les autres.Ouf ! de murmurer certains.Il est de ces printemps,

exacerbés par une intran-sigeante envie de se renou-veler, où il est bon de suer de

Annie Rouleau

communément appelées« mauvaises herbes » sontdes perles de la pharmacopéedes herboristes ! Alors, sil’envie vous prend d’en con-trôler la population, récoltez-le ! Il est préférable de con-sommer fraîches les feuilleset les fleurs. Les racinesdoivent être cueillies tôt auprintemps ou à l’automne.Les sécher entières dans unlieu sec et sombre demeure lameilleure manière de les con-server. Une fois séchées,faites-les mijoter environ 30 minutes pour obtenir unedécoction médicinale. Unecuillérée à thé par tassed’eau.

SAINT-ARMAND,LA SOUPE À MÉMÉET LES RELATIONS

HUMAINES

ESSAYEZ DONC CES RECETTESSalade de pissenlitsCueillir de jeunes pissenlits, bien les laver et les essorer. Apprêter avec une vinaigrette (huile, vinaigre*, sel poivre (une pointe d’ail et de moutarde de Dijon (facultatifs)) en y émiettant à votre goût du fromage bleu, des petits lardons de bacon grillés, du fromage de chèvre chaud ou encore un œuf dur.* ou vinaigre balsamique… encore meilleur !

Pissenlit « champignon »Fariner et saler légèrement les fleurs lavées. Chauffer un fond d’huile dans une poêle et les y dorer.Servir avec un riz parfumé.

DES ÊTRES ET DES HERBESJAUNE PISSENLIT

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: JEAN

-PIERR

E FO

UREZ

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page 6 - Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009

370, rue LabergeSaint-Jean-sur-Richelieu J3A 1G5450-348-0006

1470, rue Saint-Paul NordFarnham J2N 2W8450-293-3605

VVeenneezz vvooiirr nnoottrree ssuuppeerrbbee bboouuttiiqquuee dduu mmaatteellaass !!TTrroouuvveezz llee ccoonnffoorrtt qquuii vvoouuss ccoonnvviieenntt !!

l y aurait tellement àdire du Japon, où je

me trouve depuis bientôtdeux mois; tellement de contrastes, tellement devisages, tellement d’épo-ques... Mais ce qui frappe,je pense, les personnes qui,comme moi, s’intéressent àla nature, c’est l’amourinconditionnel que lesJaponais portent aux arbres.On les adule, les bichonne,les célèbre; pose sous leursbranches fragiles delongues béquilles de bois,enveloppe leur tronc detoile de jute, les taille, lesémonde, les palisse,restreint leur croissance ou,au contraire, les encourageà atteindre des sommetsinimaginables. Temples,autels et palais sont incon-cevables sans leur éternelleprésence. En plein cœur deTokyo, qui avec ses 33 mil-lions d’habitants constituela plus grande aggloméra-

tion au monde, on les trouve partout, tassés contre les édifices, surgis-sant d’entre les dalles debéton, ou se nanifiant sage-ment dans des pots à fleursposés sur les murets oudirectement sur le soldevant les maisons. Qu’ilsse nomment platane, pin,cyprès, cryptoméria, érable,ginkgo, cerisier, camphrier,

ils font l’objet d’un vérita-ble culte de la part desJaponais qui ne les abat-tront qu’après avoir touttenté pour les sauver.Dans les régions où la

neige abondante et lourderisquerait de les endom-mager, on protège leursbranches au moyen destructures de ficelle enforme de tipi (qui portent lenom de yukitsuri). Danscertains cas, il faudra unejournée complète et uneéquipe de dix hommes pourériger la structure (lesstructures plutôt, puisqu’onen installe jusqu’à cinq pararbre). Contre le froid, onhabille aussi les arbres les plus fragiles de pro-tecteurs en paille de riz(warabocchi), qui sont detoute beauté. Car dansl’esprit nippon, la fonc-tionnalité ne doit pas êtreprétexte à négligerl’esthétique et l’équilibrede la composition.

LES GÉANTSLes Japonais ont leursGéants (ou Ancêtres),qu’ils vénèrent tout parti-culièrement car ils ont sutraverser les périodes par-fois troubles de l’histoire.A Hiroshima, 6 ginkgosportent une plaque commé-morative rappelant qu’ilsont survécu aux attaques àla bombe atomique qui, enaoût 1945, ont détruit la

ville, ses temples, ses habi-tants et toute forme de vie àdes kilomètres à la ronde.Lors de la reconstructiond’un temple, on a penséabattre l’un de cesvaleureux survivants (quiavait été planté en 1850)avant de se raviser et de lepréserver comme symboleuniversel de paix. On adonc érigé le temple autourde lui, si bien que lesescaliers qui y mènent sonten deux parties, passant àgauche et à droite du tronc.Même situation pour un autre de ces géants, donton pense qu’il est issu d’unebouture prélevée au 12e siècle sur un arbre parent : on a ménagé uneouverture dans le toit dunouveau temple pour luipermettre de prendre toutesses aises.De nombreux ginkgos ont

plus de 1 000 ans, tandis

que certains sugi (cryp-toméria) atteignent l’âgevénérable de 3 000 ans.C’est le cas du Jomon Sugi,le cryptoméria le pluscélèbre du pays, qui a étéclassé patrimoine mondialpar l’Unesco et Monumentnational par le gouverne-ment japonais. La coutumeveut que les visiteursdéposent sur ses racinesune petite poignée de terreafin de compenser l’érosiondu sol. Quant au camphrier,on connaît des spécimensâgés de plus de 1000 ans,surtout dans les jardins destemples, qui sont les vérita-bles dépositaires de cettefabuleuse richesse natu-relle. Moins séculaire maistout aussi extraordinaire, cepommier de plus de 130ans qui, année après année,donne toujours quelque7 000 pommes.

Paulette Vanier

CLIN D’ŒIL DU JAPONLE CULTE (ET LA CULTURE) DES ARBRES EN PAYS NIPPON (1)

I

Arbre avec béquille et au tronc protégé par un grillage

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Protecteurs en paille de riz (warabocchi)

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Structure en ficelle (yukitsuri)

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Sugis géants bordant l’allée menant au temple

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(à suivre)

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009 - page 7

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COURRIER DU LECTEURDomaine la Falaise, le 1er mars 2009

Municipalité de Saint-Armand444, chemin Bradley(Québec)J0J 1T0

Objet : Gestion des déchets :pour une collecte raisonnabledes bacs roulants sur leschemins privés

Au Conseil municipal,

Le monde à l’envers.Vendredi soir dernier, je ren-tre à la maison pour une finde semaine paisible à laFalaise, rituel qui s’imposeaprès le trafic et la frénésied’une semaine en ville. Jedécouvre avec désolationqu’on a coupé systématique-ment les branches de la haiede cèdres de ma propriété, enplus de briser le luminaired’entrée. Des arbres sains etmatures, mutilés en pleinmilieu d’hiver, dont lesbranches sont depuis restéessur place, témoins muets dela furie, et qui jonchent de-cide-là, comme après une tor-nade. Que faire ? Vers qui setourner, la police, les assu-rances ? J’apprends que cesont les employés de lamunicipalité de Saint-Armand qui, laissés à eux-mêmes, ont entrepris cesinvasions barbares, à mondétriment, tranquilles. C’estainsi, faut faire avec, c’est pour... le camion devidanges.Qu’est-ce qui se passe ?

Qui permet cela ? Je suisresté exprès jusqu’au matindu lundi pour tenter de com-prendre, et voir arriver cecamion monstrueux, surdi-mensionné, tenter de se

hisser sur la butte glacée duchemin. Incapable d’y par-venir de face, il se met àdéraper sur la haie, les cèdres(encore eux) striant sesparois, pour se reprendre,cette fois-là en marchearrière, en vain. Devant ceconstat désolant, le préposéest finalement descendu deson habitacle, parti ramasserles poubelles de mes deuxvoisins retraités, au trois quartvides, pour enfin les roulerjusqu’à mon stationnement !Tout ça pour ça. L’éléphantaccouche d’une souris.Devant mon effarement, lecol bleu me répond qu’il estbien l’auteur de ce déboise-ment sauvage, préparé lesjours précédents, qu’il fallaitbien ce saccage pour fairepasser la machine... qui manifestement ne passe pas.Quant au lanterneau brisé, jen’ai qu’à m’adresser à lamunicipalité, que c’est paslui, et ben dis donc.Exaspéré, et surtout

paralysé devant cette formi-dable arme de destructionmassive, je fonce consternéalerter la municipalité; onm’avise de signaler mesdoléances par écrit. Ce que jefais maintenant, n’enrevenant toujours pas. Jem’objecte à laisser ce trans-former labourer ainsi un mal-heureux chemin de garnotte.Cette allée étroite, à voieunique, est partagée par sestrois propriétaires, qui sechargent d’en payerl’entretien, l’irrigation et ledéneigement. Il est inadmissi-ble que tout un chacun voitainsi détruit ce qu’il met desannées à tenter de protéger;cet équipement titanesquepeut desservir les entréesordonnées d’une grande ville,conçue pour le recevoir. Il est

intolérable que cet engin,inadéquat pour notre milieu,vienne bousiller un environ-nement accidenté et fragile, àtout défoncer pour se frayerun passage insensé, trouant etdétruisant une chausséelimoneuse. Mes voisins sont comme

moi, stupéfiés. Ce camionacheté à grands frais pournotre petite communauté,n’est pas conforme à sa voca-tion. Un sanctuaire d’oiseauxn’est pas une autoroute et LaFalaise n’est pas la banlieuede Tokyo: il faut cesser de(vainement) tenter de forcerla pénétration malfaisante dechemins de campagne, quiaboutissent sur des culs-de-sac. Trop gros pour être vrai,ce camion ne comble que leridicule.J’ai mis des années à tenter

de m’intégrer au milieu, àmes voisins, à planter desarbres pour sauver les berges,à participer au recensementannuel des oiseaux migra-teurs, à explorer ces refuges,à fréquenter ces circuits artis-tiques, ces festivals. Ce coinde pays est fantastique, mesvoisins sont formidables; ilest cruel de penser à partir. Ilnous faut assister impuissantau triomphe de la banlieue,mécaniste et obsédée par lecontrôle hygiéniste de sespoubelles ? Se résigner auravage du paysage environ-nant, où de drôles d’oiseauxnous attendent le long desavenues, une haie d’honneurde bennes à ordures, bleufluo ou vert armé, qui se sub-stituent aux haies de cèdres.La frénésie de la ville, onconnaît; la dévastation de lacampagne, non merci, j’aidonné. Le DIX/30, qui ditmieux ? Au moins là, on saità quoi s’attendre; voilà que je

plains déjà Foglia, tiens.La municipalité doit tenir

compte aussi de ses « nou-veaux arrivants », eux aussicitoyens, même si occasion-nels ou saisonniers; pourtant,nos taxes sont annuelles. Enplus de son collecteur inepte,on a dû consentir à payer desbacs qui nous ont été de toutefaçon imposés; les collectesse font le mardi en notreabsence, en attendant deretrouver nos bacs cul par-dessus tête au weekend, ladéneigeuse ayant à faire elleaussi son tracé. Je proposeque les bacs de dépose situésà proximité des casierspostaux, puissent dispenserpour usage commun les rési-dences de villégiature.En attendant, je demande

impérativement que l’onrespecte la propriété privée etles chemins de gravier qui ymènent. On doit trouver unesolution adaptée pour les rési-dences qui partagent unchemin se terminant en

cul-de-sac, ce qui rendimpossible l’accès au camionà ordures. Je réclame que l’on ramasse

d’abord toutes les brancheslaissées sur place par vosemployés municipaux, etqu’on me rembourse malanterne extérieure et ses car-reaux brisés. Depuis cetteagression, j’appréhende cequi m’attend au détour enrentrant à la maison, m’atteintun dur sentiment de dépos-session: comme un gêneurdans le domaine, ce n’est pluschez moi ici. Une situationinsoutenable et déstabi-lisante. J’en veux plus, cettedésolation me tue. Moij’vends, comme dirait l’autre.

Un citoyen inquiet qui attendqu’on éclaire (à nouveau) salanterne.

Claude BraultDomaine La Falaise6, 9e Avenue, Saint-Armand

Bonjour,

Il y a maintenant deux semaines, je vous adressais parécrit une requête quant à la gestion de déchets sur leschemins privés dans la municipalité de Saint-Armand. /.../Je mentionne qu’à ce jour, je suis toujours sans accusé de

réception de votre part. J’aimerais premièrement recevoir une explication quant

à la gestion de déchets sur les chemins privés; et plus par-ticulièrement sur la demande de ramassage des branchestronçonnées et laissées sur place par les employés munici-paux et enfin le remboursement de la lanterne électrique dema résidence, brisée au cours de l’opération. Merci d’en tenir compte.

Claude Brault

Voici le message de rappel que M. Brault a envoyé à lamunicipalité le 16 mars. Au moment du montage du journal, fin mars, le Conseil n’avait ni répondu ni manifestéde réaction.

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9 h à 13 h ENTREPRENEURS PAYSAGISTESDUNHAM

Tél. : 450.295.1077

page 8 - Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009

Comme vous le savez,plusieurs espèces animalesdisparaissent chaque année.La tortue-molle à épines estune espèce menacée. AuQuébec, la seule populationconnue se retrouve dans larégion de notre belle rivièreaux Brochets et de la baieMissisquoi. Un groupe debiologistes et des bénévolesdu groupe SOS Tortues tra-vaillent sur les sites de pontede la rivière deux fois paran.Ils préparent les sites de

ponte au printemps, en avrilou en mai, avant la ponte quia lieu normalement en juin.À l’automne, vers le moisd’octobre, une deuxièmevisite est faite aprèsl’éclosion des œufs. Lors de

cette visite, une fouille desmêmes sites est alors effec-tuée pour trouver des nids detortues (fragments decoquilles d’œufs éclos etœufs non développés), celadans le but de mieux connaître leur mode de vie etle succès de ponte (les deuxcorvées requièrent une cer-

taine exigence physique).Plusieurs sites sont alors

visités : un près du pont couvert, deux sites à proximité du pont situé aucœur du village de PikeRiver ainsi qu’un site dans lesecteur de la Réserveécologique en aval de la rivière (pour ce site, nous

ACTIVITÉ DE PLEIN AIR SUR LA RIVIÈRE AUX BROCHETSÀ LA DÉCOUVERTE DES TORTUES-MOLLES À ÉPINES

La tortue-molle à épines

PHOTO

: PATR

ICK GALOIS/AMPH

IBIA-NATURE

nous rendons par bateau).Nous avons aussi besoin debénévoles pour faire del’observation pendant la sai-son (juin à septembre). Des places sont dis-

ponibles pour se joindre àces activités qui s’inscriventdans le Projet de mise enœuvre du plan de conserva-tion de la TMÉ au Québec.Les bénévoles reçoivent uneformation sur le terrain et leurs activités sontencadrées et financées parplusieurs partenaires dont :Conservation de la nature,ministère des Ressourcesnaturelles et de la Faune duQuébec, Fondation Hydro-Québec pour l’environ-nement et Conservation BaieMissisquoi.

Faire du bénévolat pourréaliser un travail derecherche scolaire ou sim-plement pour mieux con-naître son environnement,pourquoi pas ? Si cela vousintéresse, vous pouvez com-muniquer avec ÉricChalifoux au 450-248-7709([email protected])ou Christine Caron au 4 5 0 - 2 4 8 - 0 2 9 8([email protected]). Le moment venu, ils vous

informeront des dates cibléespour ces sorties qui se fontnormalement le samedi ou ledimanche, au printemps et àl’automne. Le nombre deplaces est limité.

Le comité SOS Tortues

Formé en 2006 par un petitgroupe de Saint-Armandqui se réunissait dans unatelier pour chanter sansprétention le jeudi soir, leChœur des Armand comptemaintenant une trentaine depersonnes de la région deBrome-Missisquoi qui,pour la plupart, n’avaientaucune expérience et peuou pas de connaissances

musicales avant cette belleaventure. Le plaisir estdonc au cœur de cette con-nivence. Le défi estd’autant plus grand que lechœur à voix mixtess’attaque à un répertoireentièrement a capella (sansaccompagnement) qui sortsouvent des sentiers battus.La chorale est dirigéedepuis ses débuts par Yves

Nadon qui a su lui insufflersa passion et sa couleur. Donnant préséance à son

engagement social, leChœur s’est entre autresproduit dans le cadre duChant des Frontières deSaint-Armand, en 2006 eten 2007. Il a aussi participéaux festivités du 200e

anniversaire de l’égliseanglicane de Frelighsburg(juin 2007) ainsi qu’aux « Rendez-vous AKappella » au Lion d’Orde Montréal (septembre2007), invité par la BandeMagnétik aux côtésd’artistes professionnels.Après avoir chanté au profit d’Équiterre (lorsdes « Rendez-vous AKappella »), des églises deson coin de pays et pour leplaisir des résidents d’uncentre d’accueil deCowansville, le Chœur des

Armand a offert, le 20 sep-tembre dernier, un specta-cle au bénéfice du CampGaragona, organisme vouéaux personnes atteintes dedéficience intellectuelle.En décembre 2008, leChœur, invité par le Clubdes Lions de Knowlton, aprésenté un spectacle deNoël où des chants non tra-ditionnels de différentesépoques ont fait les délicesdes spectateurs présents.Le même spectacle a fait leravissement des gens deFrelighsburg lors de saprésentation dans un décorféérique qui nous rappelaitles Noëls d’antan. Forceest de constater que leChoeur des Armand a faitdu chemin depuis sesdébuts. Avec l’aide de son

principal commanditaire, la Caisse Populaire

Desjardins de Bedford, leChœur des Armandcherche à parfaire sadémarche artistique et àexploiter d’autres créneauxafin de faire partager aupublic sa passion pour l’artvocal.Depuis janvier 2009, le

Chœur des Armand pos-sède son propre logo quiservira à l’identifier defaçon plus précise.Le Chœur donnera un

concert en novembreprochain. Si vous avez legoût de chanter, le recrute-ment de nouveaux mem-bres se fait en janvier, saufpour les ténors qui sont lesbienvenus dès maintenant.Pour tout renseignement,communiquer avec le chefde chœur, Yves Nadon, au450-295-2399.Le Chœur des Armand

Le Chœur des Armand, en juin 2007

PHOTO

: FRAN

ÇOISE LEMOYN

E

LE CHŒUR DES ARMAND

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009 - page 9

Il faut six enfants pour faire le tour du géant

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: RO

BERT GALBRAITH

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: JEAN

-PIERR

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UREZ

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: RO

BERT GALBRAITH

À l’arbre généalogique du village

Il est l’arbre généalogique du village.280 ans d’histoires, de vécus,d’histoires de familles,de grands-pères, de grand-mères,de femmes, d’hommes et d’enfants devenus des hommes et des femmesavec des peurs, des espoirs et la force de grandir.

Un arbre qui a survécu à multiples intempéries, aux vents et aux tempêtes, à la dureté de nos hivers.Un arbre qui s’est enraciné sur une terre où leshommes ont pris place.

La coupe d’un arbre c’est toujours triste, mais lacoupe d’un arbre de cette envergure c’est la fin d’untemps que l’on n’a pas vécu.

Une entité, un monument,Quelle que soit son appellation il fut le témoin de l’évolution de Philipsburg.

En l’honneur de toutes ces années, rendons à cet arbre ce qu’il lui revient. Rendons hommage à cet arbre qui nous unit en une seule racine. Rendons hommage à une vie qui se termine.

À l’orme de mon village, à ton histoire, à nos racines...

Karine LaurencePhilipsburg

PHOTO

S: JEAN

-MAR

IE MAU

RICE

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page 10 - Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009

165, rue de Salaberry Tél. : (450) 263-8888

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et le samedi de 10h à 17h

EXCAVATION - TERRASSEMENT

LETTRE AU MAIRE

Les riverains des municipa-lités de Frelighsburg et deStanbridge-East ont participéà un important projet de pro-tection des rives et de la biodi-versité de la rivière auxBrochets réalisé par laCorporation Bassin VersantBaie Missisquoi (CBVBM)en partenariat avec Amphibia-Nature.Un premier survol de la bio-

diversité amorcé dès 2006 adémontré que le secteurFrelighsburg–Stanbridge Eastsitué en amont de la rivière aux Brochets abritaitune biodiversité exception-nelle. En 2008, le projet deconservation volontaire a per-mis d’effectuer un inventaireplus approfondi des amphi-biens et des reptiles, ainsi quedes espèces végétales, enaccordant une attention parti-culière aux espèces menacéeset aux espèces plus rares.La phase de caractérisation

des habitats a procuré desinformations détaillées sur lespropriétés riveraines de lafrontière américaine jusqu’àStanbridge East, soit sur24 km de la rivière auxBrochets ainsi que sur depetits tributaires. Ces informa-tions sont présentées dans leCahier du propriétaire riveraindisponible sous format élec-tronique aux municipalités deFrelighsburg et StanbridgeEast, à la Corporation BassinVersant Baie Missisquoi et surle site internet d’Amphibia-Nature, http://www.amphibia-nature.org/fr/projets/amphibiensreptiles/. Les citoyens sont également

invités à découvrir ces

richesses naturelles par voie terrestre, en visitant les sentiers du parc linéaire deFrelighsburg (cheminRitchford) ainsi que par voienavigable, en empruntant lecircuit éco-nautique de 8 km,de la mise à l’eau au pontDavitt (chemin Blinn)jusqu’au barrage à StanbridgeEast. Un dépliant du circuit aété produit par la CBVBM etest disponible en version élec-tronique ainsi qu’aux bureauxdes municipalités deFrelighsburg et de StanbridgeEast.Lors de l’inventaire des habi-

tats riverains, 18 espècesd’amphibiens et de reptiles ontété recensées, dont quatre àstatut précaire, incluant latortue des bois, espècedésignée vulnérable, sur laquelle le projet mettaitl’emphase, ainsi que lagrenouille des marais, la sala-mandre sombre du nord et lasalamandre à quatre orteils. Pour ce qui est de la flore, un

botaniste expert y a dénombréau moins 23 principaux typesde groupements végétaux. Larichesse floristique se reflèteaussi par le grand nombre deplantes rares en situation pré-caire, soit 21 espèces. On peutsouligner la présence dequelques plantes très rares auQuébec : la floerkée fausse-proserpinie, la cardamine bulbeuse, l’aubépine dilatée,l’élyme des rivages, la persicaire faux-poivre-d’eau(renouée), la viorne litigieuseainsi que le noyer cendré, con-sidéré en voie de disparition auCanada.

Ce projet d’envergure a étéréalisé grâce à la participationfinancière du Programme deconservation du patrimoinenaturel en milieu privé du ministère du Développementdurable, de l’Environnementet des Parcs, du Programmed’intendance de l’habitat pourles espèces en péril du gou-vernement du Canada, duProgramme Faune en dangerde la Fondation de la faune duQuébec et du ProgrammeEmploi d’été Canada,Développement des res-sources humaines Canada.La conservation volontaire

des habitats et de la biodiver-sité de la rivière aux Brochetsreprésente une occasion pri-vilégiée de sensibiliser lescitoyens des municipalitésriveraines à l’importance de laconservation des milieuxnaturels afin de protéger à longterme leur qualité de vie et laqualité de l’eau. Une trentainede propriétaires riverains pour-ront suivre les recommanda-tions spécifiques à leur terrainpour la protection de l’habitatriverain, la végétalisation desberges, le contrôle de l’érosionet la conservation volontairede leur propriété. La caractéri-sation des rives a égalementcontribué à compléter les con-naissances sur les habitatsnaturels dans le bassin versantde la rivière aux Brochets.Celles-ci seront intégrées dansle Plan directeur de l’eau de laCorporation Bassin VersantBaie Missisquoi.Corporation Bassin VersantBaie Missisquoi

PROJET MODÈLE DE CONSERVATION DES HABITATS ET DE LA BIODIVERSITÉ

À l’attention de Monsieur Réal PelletierMaire de St-Armand,

Un mot pour vous dire bravo pour votre travail etvotre dévouement pour la collectivité.Lorsque les MRC ont été créées, il était facile de

prévoir que les "locaux" seraient à terme, moinsbien représentés. Quand on ne connait pas les gensqu’on sert, justement on les sert plus, on les dirige.La carrière devient plus importante que le service àla collectivité.C’est tout le beau du plus petit et plus près.

Comme les Wall Street nous le montre présente-ment, plus loin et plus gros peut facilement menerà des dérapages énormes. Personnellement,j’attribue le point de départ de ce désastre àl’époque des Reagan, Mulroney et Thatcher quidisaient tous la même chose : Il faut dérèglementerles grandes entreprises, les laisser libre d’agir et decréer ce qu’ils appelait du "trickle down econo-mics". On voit bien aujourd’hui que c’était plutôt

comme donner une montagne de cocaïne à undrogué. Il la garde toute pour lui, et ne partage avecni collègues, ni employés, ni investisseurs et encoremoins avec la collectivité. La drogue des WallStreet est l’argent et l’impression du pouvoirafférent.Vous me paraissez tout le contraire de ces som-

bres personnages, et c’est rafraichissant de vousvoir si bien gérer ce petit coin de pays. Comme ondit, le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre, et nousconsidérons comme un privilège d’avoir connuvotre père et d’être voisin de votre mère.Salutations cordiales,

Ginette L. Jacques et Michel A. Boisvert

Le Journal a reçu copie de la lettre suivante, que nous reproduisons intégralement.

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Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009 - page 11

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU JOURNAL

à la réalisation del’événement, soit nos com-manditaires : la Municipa-lité de Saint-Armand, laMRC, La MaisonArchambault, La Presse etles autres. Un gros merciaussi à tous les précieuxbénévoles et aux membresdu comité organisateur soit :Mesdames Marie Dubé,Rita Dupont, CarmenLarocque, France Delsaer,Nicole Williams et de

Messieurs Louis Arpin,Richard Tremblay et RobertTrempe.Nous sommes vraiment

fiers du succès obtenuencore cette année et il esttrès probable que la série« Hors les murs » se pour-suivra l’an prochain ! Les dates à retenir sont les

27 et 28 mars 2010.

France Delsaer

Le samedi 28 mars : Marie-Ève Poupart (violon), Aude St-Pierre (piano), VictorFournel-Blain (violon) et Claire Ouellet (piano). Les autres musiciens lors de

cette soirée étaient Florence Blain (hautbois) et Élise Desjardins (piano)

PHOTO

: MICHEL DUPO

NT

CONCERT « HORS LES MURS »Les 28 et 29 mars derniers,nous avons eu le privilègede recevoir les finissants duConservatoire de musiquede Montréal en concert àl’église Notre-Dame-de-Lourdes de Saint-Armanddans le cadre du projet « Hors les murs ».L’événement, d’une qualitéexceptionnelle, a été fortapprécié du public !Parallèlement, un projet a

été mis en place avec quatreécoles de la région, soitl’école Notre-Dame-de-Lourdes de Saint-Armand,l’école Saint-Françoisd’Assise de Frelighsburg,les écoles Butler et MgrDesranleau de Bedford.Des tirages ont été organiséset quatre élèves (un parécole) ont gagné une flûte àbec avec un premier coursd’initiation, et quatre autresélèves ont gagné une visited’une journée auConservatoire de musiquede Montréal.Nous tenons à remercier

tous ceux qui ont contribué

L’assemblée générale annuelle du Saint-Armandaura lieu le samedi 9 mai, à 19 h 30, au Centrecommunautaire de Saint-Armand, 444, cheminBradley. Le conférencier invité est cette année M. Stéphane Beaulac, sur qui porte la chroniqueGens d’ici dans le présent numéro. Le sujet de saconférence est : L’importance et les limites deslégislations et réglementations municipales dansun contexte plus vaste (national, fédéral, interna-tional). La vie politique locale peut-elle être unmoteur pour l’ensemble de la société ?L’AGA est le moment idéal pour rencontrer

l’équipe du Journal, connaître son fonctionnementet, pourquoi pas, se joindre à elle. Il y aura élec-tions au conseil d’administration, où trois siègessont vacants. Nous invitons chaleureusement lesmembres en règle, tant anglophones que franco-phones, à poser leur candidature. Au début de larencontre et tout au long de la soirée, on pourraadhérer ou renouveler son adhésion à l’OSBL dujournal.

Venez nombreux et nombreuses !

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CCOONNSSEEIILL DD’’AADDMMIINNIISSTTRRAATTIIOONN ::Éric Madsen, pp rr éé ss ii dd ee nn ttBernadette Swennen, vv ii cc ee-- pp rr éé ss ii ddee nn tt eeMonique Dupuis, ss ee cc rr éé tt aa ii rr ee -- ccoo oorrdd oonnnnaa tt rr ii cc eePierre Lefrançois, tt rr éé ssoo rr ii ee rrJosiane Cornillon, aaddmm ii nn ii ss tt rr aa tt rr ii cc eeDaniel Boulet, aaddmm iinn ii ss tt rr aa tt ee uu rrPaulette Vanier, aaddmmii nn ii ss tt rr aa tt rr ii cc ee

Jean-Pierre Fourez, rr éé ddaacc tt ee uu rr ee nn cchhee ffAnita Raymond, rr ee ssppoo nn ssaabb ll ee ddee ll aa pp rr oo dduucc tt ii oonn

CCOOMMIITTÉÉ DDEE RRÉÉDDAACCTTIIOONN ::Monique Dupuis, Jean-Pierre Fourez, Pierre Lefrançois, Éric Madsen

TIRAGE certifié :2 000

exemplaires

PROCHAIN NUMÉRO :VOL. 6 NO 6

JUIN-JUILLET 2009

DATE DE TOMBÉE :

8 MAI 2009

En créant le journal Le Saint-Armand, les membres fondateurs s’engagent, sans aucunintérêt personnel sinon le bien-être de la communauté, à :

• Promouvoir une vie communautaire enrichissante à Saint-Armand.

• Sensibiliser les citoyens et les autorités locales à la valeur du patrimoine afin del’enrichir et de le conserver.

• Imaginer la vie future à Saint-Armandet la rendre vivante.

• Faire connaître les gens d’ici et leurs préoccupations.

• Lutter pour la protection du territoire (agriculture, lac Champlain, sécurité, etc.).

• Donner la parole aux citoyens.• Faire connaître et apprécier

Saint-Armand aux visiteurs de passage.• Les mots d’ordre sont : éthique,

transparence et respect de tous.

P h i l o s o p h i e

Articles, letters and announcements in English are welcome.

CCOOLLLLAABBOORRAATTEEUURRSS PPOOUURR CCEE NNUUMMÉÉRROO ::Pierre Charlebois, Danielle Dansereau, FranceDelsaer, Karine Laurence, Guy Paquin, AnnieRouleau, Jean-Claude ViauRRÉÉVVIISSIIOONN DDEESS TTEEXXTTEESS ::Josiane CornillonIINNFFOOGGRRAAPPHHIIEE :: Anita RaymondCCOORRRREECCTTIIOONN DD’’ÉÉPPRREEUUVVEESS :: Josiane Cornillon,Monique Dupuis, Jean-Pierre FourezIIMMPPRREESSSSIIOONN :: Payette & Simms inc.CCOOUURRRRIIEELL :: [email protected]ÉÉPPÔÔTT LLÉÉGGAALL :: Bibliothèques nationales duQuébec et du CanadaOOSSBBLL :: n° 1162201199

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Coût : 5 $ Annonces d’intérêtgénéral : gratuites

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Coût : 30 $ pour six numérosFaites parvenir le nom et l’adresse dudestinataire ainsi qu’un chèque àl’ordre et à l’adresse suivants :

Journal Le Saint-Armand869, chemin de Saint-Armand, Saint-Armand (Québec) J0J 1TO

Claude FrenièreDirecteur général

Siège social24, rue RivièreBedford (Québec) J0J 1A0

Centre de services Frelighsburg23, rue Principale, Frelighsburg (Québec) J0J 1C0

Centre de services Notre-Dame-de-Stanbridge1020, rue Principale, Notre-Dame-de-Stanbridge(Québec) J0J 1M0

Centre de services St-Ignace-de-Stanbridge692, rang de l’Église, St-Ignace-de-Stanbridge(Québec) J0J 1Y0

Téléphone : 450-248-4351Accès direct : 450-248-4353 poste 234Sans frais : 1-866-303-4351Télécopieur : [email protected]

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Le Saint-Armand est distribué gratuitement dans tous les foyersde Saint-Armand-Philipsburg-Pigeon Hill et dans une centaine depoints de dépôt des villes et villages suivants : Bedford,Cowansville, Dunham, Farnham, Frelighsburg, Mystic, Notre-Dame-de-Stanbridge, Pike-River, Saint-Ignace-de-Stanbridge, Sainte-Sabine, Stanbridge East et Stanbridge-Station.

LE SAINT-ARMAND EST MEMBRE DE :

L ’ A S S O C I A T I O N

D E S M É D I A S É C R I T S

C O M M U N A U T A I R E S

D U QU É B E C

LA COA L I T I ON

S O L I D A R I T É

R U R A L E

D U Q U É B E C

Le Saint-Armand reçoit le soutien duministère de la Culture, desCommunications et de laCondition féminine du Québec

Le Saint-Armand reçoit l’appui dela Caisse populaire de Bedford

page 12 - Journal Le Saint-Armand, VOL. 6 N° 5 AVRIL-MAI 2009

Voici une invitation intéressante pour les produc-teurs de la région. Bedford tiendra un marchéchampêtre tous les samedis de l’été à partir du 13juin. C’est en plein cœur du centre-ville deBedford, dans le parc Tougas, que se dresseront deschapiteaux et seront offertes des activitésd’animation. Les consommateurs y trouverontfruits et légumes frais ainsi que différents produitsde la vigne, du verger, et de la terre en général. Unrendez-vous à ne pas manquer. Inscrivez-vous encomposant le 450-248-0550.

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LE SAINT-ARMAND VOYAGE TOUJOURS !

La famille de Marianne Pelletier lit Le Saint-Armand sur la plage à Daria, en Floride.

Merci à nos lecteurs et lectrices qui prennent la peine de nousenvoyer une photo prise en vacances avec Le Saint-Armand.

Malheureusement, certaines photos ne peuvent être publiées car lejournal y est minuscule ou quasi invisible.

Conseil technique : photographiez le personnage tenant le journalau premier plan, avec le lieu choisi en toile de fond.

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MARCHÉ CHAMPÊTRE À BEDFORD

Venez célébrer l’ouverture printanière de la boutiqueCœur nomade, sise au 4, rue de l’Église àFrelighsburg, le 3 mai à compter de 13 h.

Artistes et artisans de la région vous recevront avecleurs nouvelles créations

Bienvenue à tous !Tél. : 450-298-8282

BOUTIQUE CŒUR NOMADE

À NE PAS MANQUER EN MAI ET JUIN !

MIDI EXPRESS à partir de 8 $(vendredi au dimanche)

RÉSERVEZ VITE POUR LA FÊTE DES MÈRES !

SOIRÉES MOULES-FRITES à 15,99 $(vendredi et samedi soirs de mai)

BRUNCH DU DIMANCHE à volonté à 12,99 $

SOUPER-SPECTACLE les 5 et 6 juinBillets en vente au Bistro dès maintenant

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