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DOSSIER PEDAGOGIQUE Novembre 2009 T OSCA T OSCA

DP Tosca

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Opéra de Massy : dossier pédagogique Tosca

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DOSSIER PEDAGOGIQUENovembre 2009

TOSCATOSCA

Page 2: DP Tosca

4___ Le compositeur

5___ Tosca : points de repères

6___ Tosca : les origines

9___ L’argument

11__ La musique

13__ Tosca à l’écran

14___ Secrets de production : maquillage et costumes

15___ La production

22___ L’action culturelle

SOMMAIRE

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OPERA EN 3 ACTESMusique de Giacomo Puccini

Livret de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa (d’après Victorien Sardou)

Création au teatro Constanzi de Rome, le 14 janvier 1900

Direction musicale Antonello AllemandiMise en scène Paul-Emile FournyDécors et costumes Louis Désiré

Eclairages Patrick MéeüsChef de chant Elisabeth Brusselle

Collaboration artistique Raymond Duffaut

AVECCécile Perrin Floria Tosca

Enrique Ferrer Mario CavaradossiVassily Gerello Baron Scarpia

Fernand Bernadi Cesare AngelottiPhilippe Ermelier Le SacristainScott Emerson Spoletta

Jean-Loup Pagesy SciarroneDario Luschi Le Geôlier

ORCHESTRE NATIONAL D’ILE DE FRANCEMaîtrise des Hauts-de-Seine,

choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris Chœurs de l’Opéra de Nice Direction Giuglio Magnanini

Opéra surtitré en françaisSurtitrage Max Rey

EN COLLABORATION AVEC L’OPERA DE NICE ET LE TEATRO COMUNALE DI MODENA

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Giacomo Puccini, né en 1858 à Lucques, est mort en 1924 à Bruxelles. Issu d’une familled’organistes (son père était un théoricien et un professeur célèbre) et de musiciens,Puccini fait des études au conservatoire de Milan entre 1880 et 1883, sous la direction,entre autres, du musicien Ponchielli. Il découvre sa vocation de compositeur en assistantà une représentation d’Aïda à Pise en 1876.Le compositeur est l’auteur d’une douzaine d’opéras, dont la plupart sont rapidementdevenus des classiques du répertoire lyrique - ainsi La Bohême, Tosca et Turandot sont-ils parmi les œuvres les plus montées. Mais Puccini se révèle aussi être un remarquableauteur de musique religieuse : bien que moins réputées, sa Salve Regina et sa Messa digloria sont considérées par les musicologues comme l’exemple de la maîtrise d’un stylevarié et complet.Si Giacomo Puccini est souvent présenté comme un des principaux représentants dumouvement vériste italien (prolongement du naturalisme de Zola ou de Manzoni en lit-térature), le raffinement de son écriture musicale et le rejet systématique dans ses com-positions de la brutalité qui caractérise souvent le vérisme contribue à rendre l’œuvrelyrique de Puccini inclassable.

COMPOSITEURLE COMPOSITEUR

GIACOMO PUCCINI (1854-1924)

__ Le Villi (1884)__ Edgar (1889)__ Manon Lescaut (1893)__ La Bohème (1896)__ Tosca (1900)__ Madama Butterfly (1904)__ La fanciulla del West (1910)__ La rondine (1917)__ Il trittico : Il tabarro, Suor Angelica, Gianni Schicchi (1918)__ Turandot (1926)

SES OPÉRAS

La Bohème, 2006

Madame Butterfly

, 2008Turandot, 2009

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1800 Année de l’action de Tosca, située à Rome, au lendemain de la victoire de Bonaparte à Marengo (14juin), quand une grande partie de l’Italie, à l’exeption de Rome et Naples, redevient française.

1887 Création à Paris du mélodrame de Victorien Sardou intitulé La Tosca avec Sarah Bernhardt qui la pro-mène ensuite, de succès en succès en triomphe, dans l’Europe entière.

1889 Coup de foudre de Puccini pour l’héroïne de Sardou, jouée à Milan par Sarah Bernhardt.Longues négociations entre l’éditeur Ricordi et Sardou pour les droits d’adaptation.

1890 Puccini compose sa Manon Lescaut et oublie sa passion pour Tosca.

1893 Entre temps, Ricordi signe un contrat pour une Tosca avec le compositeur italien Alberto Franchetti(1860-1942). Luigi Illica se charge du livret. Son travail et le sujet - même produisent une forte impression surVerdi.

1895 Puccini cherche un nouveau livret, repense à Tosca, s’enflamme de nouveau et obtient de Ricordi l’an-nulation du contrat signé avec Franchetti. Giacosa accepte de poursuivre le travail avec Illica.

1898 La composition commence. Sardou réitère ses folles exigences financières et conseille à Puccini dechanger la fin de l’opéra.

1900 Création de l’opéra au Teatro Costanzi de Rome le 14 janvier. Mise en scène Tito Ricordi, direction mu-sicale Leopoldo Mugnone. Les troubles politiques et les rivalités artistiques pèsent sur cette mémorable soirée.Mais après 22 représentations à bureaux fermés, Tosca commence sa carrière internationale. Milan, Londres,Constantinople, Rio de Janeiro, Buenos Aires et Madrid l’affichent la même année.

1901Création au Metropolitan Opera de New York.

1903 André Messager dirige la première parisienne à l’Opéra-Comique, en version française, sous le titre LaTosca.

1908-1909-1910 Premières tentatives d’adaptation cinématographique du drame de Sardou

1919 Tosca figure parmi les premières intégrales d’opéra enregistrées en Italie. On en compte aujourd’huiplus de 60 versions.

1953 Maria Callas enregistre Tosca sous la direction de Vittorio de Sabata.

19601256 ème représentation de La Tosca, la dernière à l’Opéra- Comique.L’œuvre rentre officiellement au répertoire de l’Opéra de Paris.

TOSCA : POINTS DE REPÈRESTOSCA : POINTS DE REPÈRES

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Victorien Sardou est un auteur dramatique des plus féconds qui accumula les succès dans la comédie, le drame,et les pièces à grand spectacle.Ses débuts n’ont pourtant pas été des plus faciles car ses œuvres furent souvent rejetées, jugées révoltantes,comme La taverne des étudiants ou sulfureuses comme Nos Intimes.Il enchaine malchance et malheurs personnels jusqu’à sa rencontre avec Virginie Dejazet, célèbre actrice qui va ac-célérer sa carrière. Cette dernière achète en 1859 un théâtre baptisé Théâtre Déjazet, situé 41 boulevard du Templedans lesquelles seront jouées les pièces de Sardou. Nous sommes dans les dernières grandes heures du Boulevarddu Crime.Le théâtre Déjazet est aujourd’hui le dernier témoignage vivant du fameux Boulevard du Crime dont tous les théâ-tres furent démolis en 1862, lorsque Haussmann lance la construction de la place de la République.Candide, la première pièce écrite pour Virginie Déjazet, fut interdite par la censure, mais les trois pièces suivantes,écrites quasiment coup sur coup – Les Premières Armes de Figaro, Monsieur Garat, Les Prés Saint-Gervais – eurentun grand succès. Il en alla de même avec Les Pattes de mouche (1860), qui furent données au Gymnase.Les plus célèbres acteurs veulent alors jouer les pièces de Sardou : Réjane, Coquelin, Lucien Guitry, mais surtoutSarah Bernhardt pour qui il écrivit Fédora (1882), Théodora (1884) et qui fit triompher la Tosca en 1887 partouten Europe. Il reste pour nous l’auteur de cette pièce et de Madame Sans Gêne (1893).

A L’ORIGINE, UNE PIÈCE DE THÉÂTRE ÉCRITE PARVICTORIEN SARDOU (1831-1908)

TOSCA : LES ORIGINESTOSCA : LES ORIGINES

Louis XIII, dès son arrivée au pouvoir, permet la réouverture de toutes les salles du bou-levard du Temple. Dès lors, on peut voir, par beau temps, jusqu’à 20000 personnes sepresser presque jour et nuit le long des théâtres pour assister aux parades, échantillonde ce qui est présenté à l’intérieur…mais également scènes satiriques d’actualités, pan-tomimes, acrobaties etc.…toutes les classes sociales se côtoient. Hélas après 1820 les balconnets des parades sont, peu à peu, tous supprimés par me-sure de police : trop subversifs. Seuls les principaux théâtres pourront conserver leursaboyeurs. Et, en 1830, cette dernière liberté disparaît. Le boulevard reste une exception-nelle concentration de lieux de distraction (théâtres, cabarets, musée de figures decire…) mais il s’embourgeoise quelque peu : pour voir quelque chose, il faut payer.Mais pourquoi Boulevard du Crime ? le terme fait référence à ce que « subissent » surscène chaque soir les comédiens. Aussi mademoiselle Dupuis a été 75 000 fois « inno-cente », séduite, enlevée ou noyée ou alors le comédien Marty a subi pas moins de 11000 emprisonnements.Le théâtre Déjazet s’est appelé successivement « Les Folies Meyer » puis « Les FoliesConcertantes », puis « Nouvelles » et enfin le théâtre Déjazet.Les théâtres célèbres du boulevard : Le cirque Olympique, les Folies Dramatiques, Gâité,Funambules, Déclassements Comique, Lazary.

FOCUS SUR “LE BOULEVARD DU CRIME”(1815-1862)

La Tosca est un mélodrame sur fond historique, en cinq actes, d’une lecture des plus agréables du fait de la rigueurde son scénario, du caractère toujours soutenu de son intérêt dramatique, et de la limpidité de son écriture. Le sujet,au fond très simple, mêle une intrigue de nature quasi-policière à des éléments psychologiques et affectifs : le ré-volutionnaire en fuite Angelotti et le peintre Mario Cavaradossi qui lui a porté assistance échapperont-ils au Régentde police Scarpia lancé à leurs trousses ? Mais aussi : Scarpia, qui a utilisé l’amour jaloux de Tosca pour débusquer

LA PIÈCE

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ses victimes, obtiendra-t-il les faveurs de cette même Tosca, mise en balance avec la vie de son amant Mario ? end’autres termes, y aura-il triomphe de la tyrannie et de la lubricité sadique sur la liberté et l’amour ? Tel est l’enjeude la pièce, où les oppositions sont d’une clarté quasi-manichéenne et la sympathie du spectateur toute acquiseau couple persécuté.La pièce ne se soucie pas des canons du théâtre classique puisqu’elle mêle genre et tons (le deuxième acte est richede comique) et bouscule allègrement les bienséances (elle nous donne à voir une scène de torture, un meurtre,une exécution et un suicide). Elle obéit pourtant, et c’est ce qui fait en partie sa force, à la règle des unités de lieuet de temps : tout se déroule dans la seule Rome (en divers lieux de la ville mais proches les uns des autres) et enquelques heures à peine : très exactement de l’après-midi du 17 juin 1800 au petit matin du jour suivant.

La pièce apporte un grand luxe de précisions historiques, topographiques, ou biographiques que l’on ne retrouverapas dans l’opéra, les libbrétistes les ayant à bon droit supprimées ou réduites à l’essentiel. Les rapports de forceentre les protagonistes reflètent la situation de l’Italie en juin 1800, laquelle résultait d’évènements récents querappellent les premières scènes : les victoires de l’armée d’Italie avaient suscité un vaste mouvement révolutionnaireet l’instauration de Républiques dans toute la péninsule, en particulier à Rome (fin 1798) et à Naples (devenue Ré-publique parthénopéenne en janvier 1799). Rome se dota d’un gouvernement provisoire de sept consuls, et notreAngelotti est censé avoir été l’un d’entre eux. Mais l’aristocratie et les masses paysannes soulevées par le clergéprofitèrent de l’attaque austro-russe des généraux Souvorov et Melas (mai 1799) pour faire triompher la réaction: Naples est évacuée par les troupes françaises dès juin 1799, et l’armée napolitaine « libère » Rome en septembre.Ce sursaut des anciennes forces sera d’ailleurs éphémère : au lendemain de Marengo (14 juin 1800), une grandepartie de l’Italie, à l’exception de Rome et de Naples justement, sera à nouveau française. Mais l’action de Toscase déroule alors que les forces réactionnaires sont revenues au pouvoir depuis près d’un an et qu’un policier commeScarpia est donc tout puissant.

ÉPOQUE ET LIEU DE L’ACTION

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L’INTERPRÉTATION DE SARAH BERNHARDT« Cette femme joue avec son cœur et avec ses entrailles. Elle hasarde des gestes qui se-raient ridicules chez tout autre et qui emporte la salle ». Emile Faguet

Puccini s’est défini lui-même comme « un homme de théâtre » et un « visuel » : « Jevois les personnages, les couleurs et les gestes des personnages. Si, enfermé chez moi,je ne réussis pas à voir une scène, plantée là devant moi, je n’écris pas, je ne peux pasécrire une seule note ».

Il n’est donc pas étonnant que le jeu de Sarah Bernhardt ait trouvé en Puccini un échoimmédiat. Il savait, lui aussi, que des effets habilement amenés électrisent la salle. Lecaractère d’exception du drame l’a obligé à se dépasser par des audaces harmoniqueset rythmiques : musique gestuelle, qui éclate ou s’affole, identifiée aux réactions pas-sionnelles de Tosca, à ses mouvements de jalousie ou de rage, ses angoisses ou sespressentiments. Puccini et ses librettistes ont repris, jusqu’en ses moindres détails (lecrucifix et les chandeliers) la célèbre pantomime de Sarah Bernhardt. Le compositeur sesituait d’ailleurs exactement dans la tradition du mélodrame, où un accompagnementmusical soulignait toujours les moments importants de l’action. C’est pourquoi LouisSchneider, après avoir assisté à la création de l’Opéra de Puccini à Paris, en 1903, faitimmédiatement un rapprochement, dans son article de La Revue Musicale, avec les «ritournelles entendues à l’Ambigu » (c’était un des théâtres du Boulevard du Crime).Mais la « musique de scène » de Puccini en cet endroit est autrement riche et complexe,avec les motifs essentiels du drame qui passent dans la trame orchestrale.Par le génie qui l’habitait, Sarah Bernardht a vraiment participé à la création de Tosca.Elle a imposé le personnage, lui a donné vie, sa vie. Sarah disparue, la pièce de Sardoun’a plus d’audience, mais l’opéra triomphe. Car Puccini a su capter le magnétisme decette artiste exeptionnelle, et, par son propre langage, y correspondre.

Aujourd’hui, l’œuvre de Puccini à éclipsé l’œuvre théâtrale.Le livret et les personnages ont été métamorphosés par l’incarnation forte de leur hu-manité. Les épisodes décoratifs supprimés, l’action y délivre une prodigieuse énergie.

DE SARDOU À PUCCINI : UNE EXTRAORDINAIRE PLUS-VALUE

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ARGUMENT

__ Floria Tosca, célèbre cantatrice - soprano__ Mario Caravadossi, peintre - ténor__ Il Barone Scarpia, chef de la police - baryton__ Cesare Angelotti, prisonnier politique - basse__ Spoletta, agent de Scarpia - ténor __ Sciarrone, gendarme - baryton__ Il sagrestano, un sacristain - basse__ Un carceriere, un gardien de prison - basse__ Soldats, bourgeois, peuple

L’ARGUMENT

LES PERSONNAGES

ACTE 1Eglise Sant'Andrea della ValleLe peintre Mario Cavaradossi achève son portrait de Marie-Madeleine. Arrive Cesare Angelotti, ancien Consul dela République de Rome, venant de s'échapper du château Saint-Ange où il avait été fait prisonnier politique. Ca-varadossi lui promet de l'aider à s'enfuir, mais ils sont interrompus par l'arrivée de Tosca, maîtresse du peintre etcélèbre cantatrice. Angelotti se cache dans la chapelle familiale.Tosca en femme jalouse est persuadée que Cavaradossi parlait avec une autre femme. Cavaradossi parvient à lacalmer et accepte le rendez-vous proposé pour le soir. Tosca découvre le tableau de la Madone et reconnaissantles traits de l'Attavantise laisse éclater sa jalousie. Cavaradossi parvient à nouveau à dissiper ses doutes, et luipromet de remplacer la couleur bleue des yeux du portrait par du noir.Après le départ de Tosca, Cavaradossi rejoint Angelotti, qui lui apprend que sa sœur est l'Attavanti. Le peintre luipropose de se cacher chez lui, dans un puits aménagé. Un coup de canon tiré depuis le château Saint-Ange signaleque l'évasion a été découverte. Les deux hommes quittent rapidement l'église.Le baron Scarpia, chef de la police, arrive dans l'église et la complicité du peintre dans la fuite de son prisonnier.C'est à ce moment que Tosca fait irruption, revenue pour dire à son amant qu'elle ne pourra pas se rendre à leurrendez-vous du soir, devant chanter à la place. Scarpia va exciter la jalousie de Tosca en sous-entendant certainesrelations entre l'Attaventi et Cavaradossi. La cantatrice, furieuse, se jette dans le filet tendu par le chef de la policeen se rendant immédiatement à la villa du peintre afin d'y surprendre les prétendus amants, sans se douter queScarpia la ferait suivre par ses sbires pour découvrir où se cache Angelotti.

ACTE 2Scarpia dîne, seul, dans ses appartements au Palais Farnese, là où Tosca doit chanter. Il rédige un mot à la cantatricel'invitant à le rejoindre après ses chants. Arrive alors Spoletta, l'un de ses sbires, qui lui annonce que la poursuitede Tosca n'a pas permis de découvrir Angelotti, mais toutefois l'arrestation de Cavaradossi a eu lieu. Suite auxquestions répétées de Scarpia, le peintre nie toujours farouchement avoir aidé le prisonnier à fuir.A l'arrivée de Tosca, son amant lui fait discrètement savoir que révéler ce qu'elle avait vu à la villa revenait à lecondamner à mort. Scarpia fait poursuivre l'interrogatoire de Cavaradossi dans la pièce contigüe et se consacre àcelui de Tosca. Devant son refus du moindre aveu, il lui fait savoir que son amant est en ce moment-même torturé,et que ses souffrances cesseront uniquement si elle se décide à parler. Les cris du peintre finiront par faire céderTosca qui révèle à Scarpia la cachette d'Angelotti.Cavaradossi est amené auprès de Tosca et la repousse quand il apprend qu'elle a parlé. Il laisse cependant ensuiteéclater sa joie lorsqu'un agent de Scarpia rapporte que Napoléon a gagné la bataille de Marengo. Cela provoquela fureur du chef de la police qui le condamne à mort.Devant les supplications de Tosca, il lui propose de libérer son amant si elle se livre à lui pour une nuit. Tosca suppliede ne pas exiger d'elle ce sacrifice. A ce moment-là revient Spoletta, qui annonce qu'Angelotti s'est suicidé aprèsavoir été découvert. Il s'enquiert de la marche à suivre pour le prisonnier Cavaradossi, et Scarpia se tourne vers Toscapour lui laisser le choix de l'ultimatum.

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ACTE 3Terrasse du château Saint-Ange, petit matin. On entend au loin le chant d'un jeune berger. Cavaradossi est amené sur les remparts, et demande à écrire un der-nier mot à sa bien-aimée. Il songe à son bonheur passé auprès d'elle, empli de désespoir.Tosca survient, et l'informe des derniers événements : le chantage de Scarpia, le marché qu'elle a obtenu de lui,le laissez-passer rédigé de ses mains, et le fait qu'elle ait fini par le tuer plutôt que de se donner à lui. Soulagé etbouleversé, Cavaradossi loue son courage. Tosca lui explique le rôle qu'il doit jouer durant le simulacre d'exécution,se laisser tomber comme un mort de manière crédible lorsqu'il entendra les détonations à blanc des fusils.Le peloton d'exécution arrive sur les lieux, le couple se sépare, la fusillade retentit et Cavaradossi s'effondre. Toscaadmire la crédibilité de la chute de son amant. Après le départ des soldats, la cantatrice s'approche de lui etl'exhorte à se relever. Horrifiée, elle découvre la perfidie diabolique de Scarpia, car les fusils avaient en fait tiré avecdes balles réelles. Entre temps, le meurtre de ce dernier a été découvert, et les sbires du chef de la police se préci-pitent sur la terrasse pour arrêter Tosca. Emportée par le désespoir, elle se suicide en se jetant du haut d'une tour.

ACTE 2Celle-ci finit par accepter son marché. Ne pouvant annuler ouvertement la sentence, il organisera un simulacred'exécution du peintre avec des balles à blanc. Cependant Tosca exige un sauf-conduit pour elle et son amant, quileur permettra de quitter Rome en toute sécurité. Mais dès que le chef de la police a achevé son mot et avancevers elle pour recevoir son dû, elle le tue d'un coup de poignard en pleine poitrine : Questo è il bacio di Tosca (C'estlà le baiser de Tosca). Elle s'éclipse ensuite, non sans avoir récupéré le laissez-passer salvateur des mains du mort.

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MUSIQUELA MUSIQUE

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MODERNITÉ HARMONIQUE DE PUCCINI« IL SUIT LES TENDANCES MODERNES, C’EST NATUREL, MAIS IL RESTE ATTACHÉ À LA MÉLODIE, CE QUI N’EST NI

MODERNE, NI ANCIEN » - Giuseppe Verdi

Giuseppe Verdi souligne avec pertinence ce qui allait demeurer une caractéristique essentielle du style vocal de sonjeune confrère : l’amour du beau chant. La prééminence de la voix n’a pas empêché Puccini de s’intéresser auxtendances modernes auxquelles fait allusion Verdi. La richesse de son écriture orchestrale n’a cessé d’évoluer, ha-billant de couleurs de plus en plus subtiles et raffinées cette coulée mélodique continue qui (comme chez Wagner,mais avec des procédés différents) s’affirmait d’opéra en opéra. Mais c’est la diversité de son langage harmonique qui frappe de plus en plus, car Puccini était particulièrement cu-rieux des transformations du style musical de son époque, ce passage du XIXème au XXème qui a vu le vieux sys-tème tonal mis à mal. Puccini est parvenu à faire sienne cette évolution, assimilant ce processus rénovateur sansmettre en péril l’essence de son propre langage.La base du langage de Puccini reste indubitablement la tonalité, dont la cohésion des règles et des enchainementscontinue d’articuler et de structurer son discours dans les grandes lignes.Certes, le système et la grammaire ont bien changé, depuis les opéras de Mozart. Et il n’est pas étonnant de voirun compositeur comme Puccini, que son amour de la ligne vocale attire de plus en plus vers la mélodie continue,suivre les traces d’un Wagner dans l’exploration d’une harmonie évolutive qui transforme notre perception des rup-tures entre les scènes.

UN PEU DE VOCABULAIRE :

Mélodie : Dans un système musical, la mélodie désigne la dimension qui prend en compte des hauteurs émises,par une source individuelle ou collective, instrumentale ou vocale, au sein d’une réalisation musicale quelconque.La mélodie s’oppose principalement au rythme, autre composante de la musique. Parce qu’elle fait se succéderdes sons aux fréquences différentes,Une mélodie est une succession d’intervalles. En effet, du point de vue de l’interprète, comme de celui de l’auditeur,chaque note d’une mélodie est déterminée par l’intervalle mélodique qui sépare celle-ci de la note précédente.

Harmonie : Dans son sens le plus large, le mot harmonie désigne traditionnellement une des quatre composantesde la musique les trois autres étant le rythme, la mélodie et le timbre. L’harmonie relève de l’utilisation délibéréede fréquences simultanées, dans la perspective d’apporter relief et profondeur au chant ou au jeu instrumental :elle représente donc l’aspect vertical de la musique, tandis que la mélodie représente l’aspect horizontal.

La musique tonale : Elle désigne l’ensemble des principes et des lois régissant, non seulement la notation de l’in-tonation, mais la structure, le fonctionnement et la mise en mouvement de celle-ci, dans ses deux dimensions :mélodique et dramatique.

La musique atonale : La musique atonale remet tous les fondements du langage tonale. Elle rejette le principe de centre tonal, de hié-rarchie entre les notes et garantit l’égalité de toutes les notes entre elles. Elle s’appuie sur des accords non classéset remet largement en cause l’emploi traditionnel des gammes. Le musicien atonal ne considère plus la toniquecomme devant être le pôle d’attraction particulier autour de laquelle l’œuvre devrait se construire. La musique ato-nale privilégie les dissonances, pour éviter justement les relations qui rappelleraient l’organisation tonale. Cette mu-sique tend souvent, du fait de cette dissonance et d’absence de centre tonal à évoquer des ambiances inquiétantesou morbides.(Retrouvez d’autres pistes sur la musique atonale dans notre dossier pédagogique sur Schönberg).

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Mario Cavaradossi avant son éxécution évoque le souvenir de Tosca et écrit ses dernières volontés.

“Et brillèrent les étoilesEt exhalait la terre (étalait son odeur)Siffla la porte du jardinUn pas enffleura le sableElle entra parfuméeEt me tomba entre les mainsO doux baisers o langoureuses caresses

Alors que je dévoilaisSes belles formes!Disparu pour toujours mon rêve d’amourCette heure là s’est enfuitEt je meurs désespéréJe meurs désespéréEt je n’ai jamais autant aimé la vie…“

ACTE III “E lucevan le stelle”

“E lucevan le stelle...ed olezzava la terra...stridea l'uscio dell'orto...e un passo sfiorava l arena...Entrava ella, fragrante,mi cadea fra le braccia...Oh! dolci baci, o languide carezze,mentr'io frementele belle forme disciogliea dai veli!Svanì per sempre il sogno mio d'amore...L'ora è fuggita...E muoio disperato!E non ho amato mai tanto la vita!...”

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1908 Une mise en scène de Le Bargy (avec Cécile Sorel).

1917 Une mise en scène de Giuseppe de Liguro (avec Francisca Bertin).

1940 Une mise en scène de Carl Koch. Scénario : Jean Renoir, Carl Koch, LuchinoVisconti, d’après la pièce de Victorien Sardou (avec Imperio Argentina, Michel Simon,Rossano Brazzi, Massimo Girotti, Carla Candiani). Renoir travailla en étroite collabora-tion avec Luchino Visconti à l’adaptation du célèbre opéra de Puccini mais dut en dé-laisser la réalisation. On lui doit les premiers plans du film qui firent écrire à JacquesRivette : « La Tosca cesse d’être un opéra réaliste ; la réalité se fait opéra ».

1946 Avanti a lui tremava tutta Roma, une adaptation de la Tosca dans le mondenazi. Une mise en scène de Carmine Gallone (avec Anna Magnani et Tito Gobbi).

1955 La Tosca, La donna piu bella del mondo, un film de Robert Z. Leonard (avecVittorio Gassman, Gina Lollobrigida, Robert Alda).

1956 Une mise en scène de Carmine Gallone (avec Franca Duval, Franco Corelli)..

1973 Une mise en scène de Luigi Magni (avec Monica Vitti, Gigi Projetti, VittorioGassmann, Umberto Orsini).

1976 Un film réalisé par Gianfranco De Bosio (avec Raina Kabaivanska (Tosca),Plácido Domingo (Cavaradossi) et Sherrill Milnes (Scarpia)). La musique est confiée auNew Philharmonia Orchestra sous la direction de Bruno Bartoletti. Les scènes du filmsont tournées sur les lieux mêmes où est censée se dérouler l'action : l'église Sant'An-drea della Valle et le château Saint-Ange.

2001Tosca, un film de Benoit Jacquot (avec Angela Gheorgiu, Roberto Alagna,Ruggero Raimondi). Chœur et orchestre de Covent Garden placés sous la directiond'Antonio Pappano. Le réalisateur y mélange les scènes narratives avec quelques prisesde vue de l'enregistrement audio, effectué préalablement.

TOSCA A L’ÉCRANTOSCA A L’ÉCRAN

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SECRETS DE PRODUCTION : MAQUILLAGE & COSTUMES

MAQUILLAGE : Fond de teint 4w, très belle, eye-liner,faux cils et rouge à lèvres rouge.

COIFFURE : Ses cheveux en chignon grec entourépar un ruban de velours noir (cou-ture) Au 1er acte, quelques mèches sor-tent sur les côtés. 2ème acte : rentrer ces petitesmèches dans le chignon.

MAQUILLAGE _ Fiora Tosca

1er costume :

1 robe en crêpe satin jaune et mousseline écru1 voile en mousseline rouge réversible jaune1 ruban velours noir dans les cheveux1 paire de boucles d’oreille noires1 Escarpins en tissu ivoire modèle empire noir

2ème costume :

1 robe avec traîne en velours de soie noir corbeaufond doublé de rouge1 manteau avec traîne très léger en tulle pailleté noir1 paire de Gants longs noirs 1 parure de rubis (collier, boucles) 1 ruban idem 1er Costume1 Escarpin fin en tissu noir

COSTUMES _ Fiora Tosca

SECRETS DE PRODUCTION : MAQUILLAGE & COSTUMES

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(Nicola Beller-Carbone, soprano)

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PRODUCTIONLA PRODUCTION

Paul-Émile Fourny est né à Liège en 1961. Après l’obtention d’un Premier prix desArts de la parole (théâtre et déclamation) délivré en 1981 par le Conservatoire Royalde Wallonie de Liège, il est successivement professeur, comédien, metteur en scèneet responsable de l’animation du Centre culturel d’Oupeye en Belgique.

En 1985, il rejoint l’équipe de Gérard Mortier au Théâtre de la Monnaie de Bruxelleset travaille avec des metteurs en scène tels que Gilbert Deflo, Pier-Luigi Pizzi, YannisKokkos, pour ne citer qu’eux.

Poursuivant sa carrière en France, il travaille pour l’Opéra d’Avignon, les Chorégiesd’Orange. Il est nommé Directeur général et artistique de l’Opéra de Nice en octobre

2001.

Homme de théâtre, il développe sa carrière de metteur en scène parallèlement à la gestion des structures qui luisont confiées. Paul-Émile Fourny a réalisé les mises en scène des ouvrages lyriques La Vida breve de Manuel de Fallaà Nice en mai 1997 et mai 2004, Oedipus Rex de Stravinsky à Nice en mai 1999, Rigoletto de Verdi à Nice en no-vembre 1999, aux Chorégies d’Orange en juillet 2001, à Thessalonique en septembre 2002 et à l’Opéra Royal deWallonie de Liège en octobre 2003, Die Entführung aus dem Serail de Mozart à Nice en avril 2000 et au New IsraeliOpera de Tel Aviv en mai 2002, Ariane et Barbe-Bleue de Dukas au Statni Opera de Prague en mai 2001, enoctobre 2005 au New York City Opera et à Nice en mai 2006, Don Giovanni de Mozart à Nice en janvier 2002,Andrea Chénier de Giordano au Festival de Musique de Santander (Espagne) en août 2002, Lucia di Lammermoorde Donizetti au Festival d’Antibes en juillet 2002, à Nice en octobre 2003, à la Fondacio Teatro Principal de Palmade Mallorca en avril 2004 et pour les Chorégies en 2006, Roméo et Juliette de Gounod à Nice en septembre 2002et au Macau International Music Festival (Chine) en octobre 2004, Faust de Gounod en février 2003 à l’Opéra d’Avi-gnon, à l’Opéra de Saint-Etienne en juin 2004, à Nice en décembre 2005 et à l’Opéra Royal de Wallonie de Liègeen avril 2006, Carmen de Bizet au Palais Nikaïa de Nice en juin 2003 et à l’Opéra de Chambre de Menton en dé-cembre 2004, La Traviata de Verdi au Festival d’Antibes en juillet 2003, Aida de Verdi à Nice en février 2005 et àToulon en février 2006, Turandot de Puccini au Palais Nikaia de Nice en juin 2005, Werther de Massenet à Nice enjanvier 2006, Le Songe d’une Nuit d’Eté de Britten au Teatro Colon de Buenos Aires en juin 2006, enfin La Traviatapour les festivals de Musique au Cœur d’Antibes et de Lacoste en juillet 2006.

Il a réalisé les mises en scène de Norma de Bellini à Nice en octobre 2006, Faust de Gounod au Teatro Cervantesde Malaga en décembre 2006, Rigoletto de Verdi à la Fondation Pergolese Spontini de Jesi en décembre 2006, Lepays du sourire de Lehar à Nice en décembre 2006, Rigoletto à l’Opéra de Massy en janvier 2007, Sans Famille deJean-Claude Petit en création mondiale à Nice en février 2007, Mireille de Gounod à Toulon et Romeo et Juliettede Gounod à Hong Kong en mai 2007, Norma de Bellini à l’Opéra de Montpellier en juin 2007, Le pays du sourireà l’Opéra d’Avignon puis Andréa Chénier à Modena et Rovigo en octobre 2007, Werther à la Fondazione PergoleseSpontini en octobre 2007, enfin Rigoletto à l’Opéra de Nice en novembre 2007. Ses prochaines mises en scène in-cluent la reprise de Tosca de Puccini à Modena en mars 2008, Le songe d’une nuit d’été de Britten à Nice en avril2008, La Vida breve de Falla à l’Opéra de Saint-Etienne en avril 2008, Manon Lescaut de Puccini au Festival de TorreDel Lago, en juillet 2009.

LA MISE EN SCENE _ Paul-Emile Fourny

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Antonello Allemandi fait ses débuts de chef d’orchestre à 21 ans en dirigeant l’or-chestre du Mai Musical Florentin. Il commence alors une carrière internationale qui vale conduire à la tête des principaux orchestres et maisons d’opéras : Wiener Staatsoper,Opéra national de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Metropolitan à New-York, Co-vent Garden à Londres, Deutsche Oper à Berlin, Bayerische Staatsoper à Münich, Tea-tro Real à Madrid, Liceu de Barcelone, Festival Rossini à Pesaro, Grand Théâtre deGenève, Teatro Regio et Festival Verdi à Parme, Suntory Hall à Tokyo…De 1992 à 1997, Antonello Allemandi a été Directeur musical de l’Orchestre Colonneà Paris. Il a également été invité à diriger l’Orchestre national d’Ile de France, l’Orches-

tre philharmonique de Radio-France, l’Ensemble Orchestral de Paris, les orchestres deLille, des Pays de Loire et l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo. Il a dirigé tous les principaux orchestres ita-liens.A l’occasion du centième anniversaire de la mort de Giuseppe Verdi, il a dirigé plusieurs ouvrages du compositeurau Festival de San Sebastian et Nabucco aux Arènes de Nîmes. Antonello Allemandi a dirigé La Traviata, Il Trovatore,Il Barbiere di Siviglia, l’Elisir d’amore et I Puritani au Wiener Staatsoper, Un Ballo in maschera à l’Opéra Bastille etTosca à l’Opéra Comique à Paris, Il Barbiere di Siviglia à Covent Garden, Il Pirata, Werther et Tosca au DeutscheOper de Berlin, La Traviata, Carmen, Cavalliera rusticana et Pagliacci à Cologne, Italiana in Algeri et La Traviata auBayerische Staatsoper de Munich, Don Carlo au Teatro Real de Madrid, Lucia di Lammermoor au Grand Théâtrede Genève, La Cenerentola au Metropolitan Opera à New-York, L’Equivoco stravagante et Il Turco in Italia auFestival Rossini à Pesaro.Ces dernières saisons, Antonello Allemandi a dirigé La Traviata au Staatsoper de Berlin, Lucia di Lammermoor àRome, Carmen à La Coruna et Santander, Turandot à Bilbao, La Traviata à l’Opéra Royal de Stockholm, Lucia diLammermoor au Liceu de Barcelone, La Bohème au Semperoper à Dresde, L’Elisir d’amore au Teatro Regio deTurin, Cavalleria rusticana à Saint-Gallen.En 2008/2009, Antonello Allemandi a dirigé Turandot au Nouveau Théâtre National à Tokyo, La Messa di Gloriade Puccini à Bilbao et San Sebastian, Aïda au Deutsche Oper de Berlin et Lucia di Lammermoor à Rome.Au cours des prochains mois, Antonello Allemandi dirigera Carmen à l’Opéra de Leipzig, Aïda à Dresde, La Bohèmeà Portland, Tosca à Berlin, La Traviata à Tokyo et L’Elisir d’amore à l’Opéra de Lille.L’Opéra de Bilbao a décerné à Antonello Allemandi une « Médaille d’or », après y avoir dirigé plus de 30 produc-tions différentes.

LA DIRECTION MUSICALE _ Antonello Allemandi

L’Orchestre National d’Île de France créé en 1974 est financé par le Conseil Régional d’Île-de-France et le ministèrede la Culture. Sa mission principale est de diffuser l’art symphonique sur l’ensemble du territoire régional et

tout particulièrement auprès de nouveaux publics.De 2002 à 2008, le compositeur Marc-Olivier Dupin assure la direction générale de la formation; il l’ouvre à de prestigieux chefs et solistes, élargit son répertoire, et rénove son approche duconcert et du public. Aujourd'hui, Roland David, ancien directeur délégué, en a pris la direction.L’orchestre compte désormais parmi les formations nationales les plus dynamiques. Depuisavril 2009, il figure au top 10 du fameux mensuel Gramophone des orchestres les plus en-gagés au monde.Depuis la rentrée 2005, Yoel Levi est le chef principal de la formation. Son arrivée a ren-forcé l’exigence de qualité, la volonté d’élargir le répertoire symphonique et la cohésionmusicale de l’orchestre, ainsi que son rayonnement national et international. Aprèsquatre saisons fructueuses passées à la tête de l’orchestre, Yoel Levi a été reconduitdans ses fonctions jusqu’en 2012.

L’ORCHESTRE NATIONAL D’ILE DE FRANCE

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Les musiciens : Premiers violons supersolistes : Ann-Estelle Médouze / Violons solos : Stefan Rodescu, Bernard Le Monnier / Violons : Jean-Michel Jalinière (chef d’attaque),Flore Nicquever (chef d’attaque), Maryse Thiery (2e solo), Yoko Lévy-Kobayashi (2e solo), Virginie Dupont (2e solo), Grzegorz Szydlo (2e solo), Jérôme Arger-Lefèvre, Marie-ClaudeCachot, Marie Clouet, Delphine Douillet, Isabelle Durin, Anne-Marie Gamard, Domitille Gilon, Bernadette Jarry-Guillamot, Léon Kuzka, Marie-Anne Pichard-Le Bars, Mathieu Lecce,Jean-François Marcel, Laëtitia Martin, Geneviève Melet, Julie Oddou, Marie-Laure Rodescu, Pierre-Emmanuel Sombret, Sylviane Touratier, Justine Zieziulewicz / Altos : Muriel Jollis-Dimitriu (1er solo), Renaud Stahl (1er solo), Sonia Badets (2e solo), Inès Karsenty (2e solo), Anne-Marie Arduini, Benachir Boukhatem, Frédéric Gondot, Catherine Méron, Lilla Mi-chel-Peron, François Riou, David Vainsot, Jean-Michel Vernier / Violoncelles : Frédéric Dupuis (1er solo), Anne-Marie Rochard (co-soliste), Bertrand Braillard (2e solo), Jean-Marie Gabard(2e solo), Béatrice Chirinian, Jean-Michel Chrétien, Céline Flamen, Sébastien Hurtaud, Camilo Peralta, Bernard Vandenbroucque / Contrebasses : Robert Pelatan (1er solo), DidierGoury (co-soliste), Pierre Maindive (2e solo), Jean-Philippe Vo Dinh (2e solo), Philippe Bonnefond, Tom Gélineaud, Florian Godard, Pierre Herbaux / Flûtes : Hélène Giraud (1er solo),Jean-Michel Varache (1er solo), Pierre Blazy / Piccolo : Nathalie Rozat / Hautbois : Jean-Michel Penot (1er solo), Jean-Philippe Thiébaut (co-soliste), Hélène Gueuret / Cor anglais :Marianne Legendre / Clarinettes : Jean-Claude Falietti (1er solo), Myriam Carrier (co-soliste) / Clarinette basse : Alexandre Ringeval / Petite clarinette : Sandrine Vasseur / Bassons :Henri Lescourret (1er solo), Frédéric Bouteille (co-soliste), Gwendal Villeloup / Contrebasson : Cyril Exposito / Cors : Robin Paillette (1er solo), Tristan Aragau (co-soliste), MarianneTilquin, Jean-Pierre Saint-Dizier, Annouck Eudeline / Trompettes : Yohan Chetail (1er solo), Nadine Schneider (co-soliste), Patrick Lagorce, Pierre Greffin / Trombones : Patrick Hanss(1er solo), Laurent Madeuf (1er solo), Matthieu Dubray, Sylvain Delvaux / Contretuba / tuba-basse : André Gilbert / Timbales : Jacques Deshaulle / Percussions :Gérard Deléger, PascalChapelon, Didier Keck / Harpe : Florence Dumont

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Ce chœur est composé de 40 artistes lyriques. Il assume l’ensemble de la saison lyrique, participe aux concerts del’Orchestre Philharmonique de Nice et à des manifestations exceptionnelles.Le chœur s’est rendu célèbre dans de nombreux théâtres, festivals et enregistrements musicaux. Il s’est notamment

produit lors de l’inauguration de l’Acropolis de Nice dans Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns avec Pla-cido Domingo et Georges Prêtre ainsi que dans Guillaume Tell de Rossini au Théâtre des Champs-Ely-

sées, la 2e Symphonie de Gustav Mahler au théâtre du Châtelet, La fanciulla del west de GiacomoPuccini, Macbeth de Giuseppe Verdi à l’Opéra de Montpellier. Hérodiade de Jules Massenet, Na-bucco de Giuseppe Verdi, Norma de Vincenzo Bellini, Requiem de Hector Berlioz aux Chorégiesd’Orange. Participation au festival « Musiques au cœur » d’Antibes d’Eve Ruggieri, avec Carmen,La Traviata, Otello, Don Giovanni, Le barbier de Séville et sur France 2, La fille du régiment deGaetano Donizetti. En mars 2001, cette formation a enregistré un programme consacré à Giuseppe Verdi, avecle ténor argentin Marcello Alvarez. En avril de cette même année, il participait à l’inaugura-tion de la salle « Nikaïa ».Le chœur de l’Opéra de Nice a participé aux Chorégies d’Orange, dans la production deLucia di Lammermmoor, aux côtés de Rolando Villazon et Patricia Cioffi, après s’être dis-tingué, lors des dernières éditions, sous la direction de chefs aussi prestigieux que MyunWung Chung et Michel Plasson.

LE CHOEUR DE L’OPERA DE NICE

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Costumier et scénographe, Louis Désiré a participé à de nombreuses productionsd'opéra en Europe comme en Amérique.Il a notamment réalisé les décors et/ou les costumes de Le Sourire au pied de l'échelle,Der mond, Ali Baba, Aventures et nouvelles aventures, Nabucco, les Pêcheurs deperles, les Contes d'Hoffmann, La Forza del destino, Macbeth, Republica!!, Samsonet Dalila, Die Lustigen Nibelungen, Goya, Vol de Nuit, l'Heure espagnole, Temistocle,Die Zauberflöte, Ballo in maschera, Simone Boccanegra, Ariane et Barbe-Bleue, Aida,Elektra, Don Carlos, Salomé, Carmen, I Pagliacci, Werther, Oberon, Idomeneo, Iltrionfo de l'onore, Rigoletto, Mozart/Salieri, Gianni Schicchi, Il Trittico, La Clemenza

di Tito, Les Mamelles de Tiresias, la voix humaine, Le Nozze di Figaro, l'Olimpiade, DieLustige Witwe, Las Marimbas de l'exilio, A midsummer night's dream, La Belle Hélène, Tosca, La Corte de Faraon...Ces spectacles ont été mis en scène par Joël Lauwers, Nicolas Joël, Jean Claude Auvray, Jean-Marc Forêt, CharlotteNessi, Petrika Ionesco, Guy Montavon, Panagis Pagoulatos, Dieter Kaegi, Jose Antonio Guitièrrez, Bruno Stefano,David et Federico Alagna, Paul-Emile Fourny et Francisco Negrin.En septembre 2007, il fait ses débuts à la mise en scène, décors et costumes avec Werther au Teatro Colon de Bue-nos Aires. En 2008-09, il est à Copenhague (Partenope), Nice, Singapour et Hong-Kong (Les Contes d'Hoffmann),Amsterdam et Athènes (I Puritani), Santa Fe (Alceste)…Les prochaines mois l’amèneront à Barcelone et Madrid (El Arbore de Diana), Valence (Una cosa rara, Salome), Stras-bourg et Monte-Carlo (Macbeth), Chicago (Werther et Rinaldo), Genève (I Puritani), San Francisco (Werther), Bue-nos Aires (Dialogues des Carmélites), Chorégies d’Orange (Rigoletto)...Louis Désiré est invité pour la mise en scène, décors et costumes de Francesca da Rimini à Athènes, Monte-Carloet Buenos Aires (2010), Madama Butterfly à Nice (2012).

LES DECORS, LES COSTUMES ET LES LUMIERES

Louis Désiré / DÉCORS & COSTUMES

Patrick Méeüs a commencé par éclairer de nombreuses chorégraphies ; il a ainsi réaliséplus de 70 mises en lumière pour la danse. Depuis 1992, il réalise des éclairages pourla danse, le théâtre et l'opéra. Il a collaboré avec Daniel Mesguich, Jean-Marie Villégieret a travaillé à la Comédie Française. À l'opéra, il signe les lumières de : Pelléas etMélisande, Gogol de Michael Lévinas, Ces sacrés Nibelungen d'Oscar Strauss, Samsonet Dalila de Saint-Saëns, Wozzeck de Berg, Till l'espiègle de Karetnikov, Des saisonsen enfer de Marius Constant, Le fou de Marcel Landowski, Elephant Man de LaurentPetigirard, Il trittico de Puccini, Faust de Gounod, Così fan tutte de Mozart, Die lusti-gen Weiber von Windsor de Nicolaï...

Parmi les dernières réalisations : Les Contes d’Hoffmann à Nice et Singapour, Capricedu Destin au Capitole de Toulouse, Jephtha à l’Opéra du Rhin, Falstaff à Montpellier, La Grande Duchesse de Gé-rolstein aux Folies d’O de Montpellier et Manon Lescaut à Nice.Parmi ses projets, citons Carmen à Vilnus, La Cantatrice Chauve à Montpellier, Soirée Ballets Russes au Capitolede Toulouse, La Bohème à l'Opéra de Zagreb, La Voix humaine /Une éducation manquée à Montpellier, SoiréeBallet Chimère au Capitole de Toulouse, Jeanne au bûcher à Nice - Jephtha à Bordeaux et Rigoletto aux Chorégiesd’Orange.

Patrick Méeüs / ECLAIRAGES

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Cécile Perrin entre au Conserva-toire National Supérieur de Mu-sique de Paris dans la classe deRégine Crespin en 1988. En 1991,elle obtient un premier prix dechant à l’unanimité, puis en 1992,un diplôme d’Art Lyrique à l’una-nimité dans la classe de BernardBroca. Elle intègre ensuite le Stu-dio de l’Opéra de Lyon. Cécile Per-rin obtient alors plusieurs Prix de

Concours Internationaux tels que Marseille, Marmandeet Toulouse.Tout au long de sa carrière, elle a souvent chanté Mo-zart, Pamina (Die Zauberflöte), Donna Elvira et DonnaAnna (Don Giovanni), Fiordiligi (Cosi fan tutte), Vitellia(Clémence de Titus), Konstance (Entführung auf demSerail), La Comtesse (Le Nozze di Figaro).Elle à la chance d’avoir travaillé avec de grands chefstels qu’Armin Jordan, Marcel Landowski, Laurent Cam-pellone, Ari van Beek, Marc Minkowski, Enrique Maz-zola…ainsi que de grands metteurs en scène commeMichel Fau, Beno Besson, Eric Perez, Jean Claude Be-rutti… Elle est engagée dans des endroits prestigieuxtels que l’Opéra de Paris, Les Chorégies d’Orange, lesOpéras de Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Nice,Liège, Montevideo, et dernièrement le nouvel Opérade Pékin. Elle se produit également dans plusieurs fes-tivals : Chartres, Lacoste, Saint-Céré, Massenet deSaint-Etienne…Cécile Perrin a interprété le rôle de Thaïs, Marguerite(Faust), Hilda (Sigurd de Reyer), Musetta (la Bohème),Tatiana (Eugène Oneguine), Blanche de la Force (le Dia-logue des Carmélites), Caroline (La Chauve-souris),Pauline (Polyeucte), Fidelio, Senta (le Vaisseau fan-tôme)…La saison dernière, Cécile Perrin a été saluée par la cri-tique pour son interprétation de Lady Macbeth (Mac-beth), ainsi que Tosca de Puccini, et Ariane deMassenet. Elle vient d’interpréter également le rôle deRozenn dans le Roi d’Ys de Lalo, à l’Opera de Pékinsous la direction de Michel Plasson, ainsi que le Re-quiem de Verdi au festival de Chartres et The Turn ofthe Screw de Britten à l’Opéra de Bordeaux.Prochainement, elle interprètera le rôle de Senta dansle Vaisseau Fantôme et Lady Macbeth (Macbeth) àl’Opéra de Saint-Etienne, Floria Tosca (Tosca) à l’Opérade Massy, le rôle-titre d’Aïda au Wiener Staatsoper…

LA DISTRIBUTION

Cécile Perrin FLORIA TOSCA (soprano)

Né à Madrid, Enrique Ferrer étudiele chant à Getafe et à Madrid. En1989, il fait une tournée aux côtésde José Tamayo dans son Antolo-gía de la Zarzuela.En 1993, il obtient le Prix deChant de la ville de Logroño. Il seperfectionne à l’Académie de

chant de Philadephie et interprète di-vers opéras (Falstaff, Cosi fan tutte, Don Pasquale) ainsique des oratorios (Le Messie).Finaliste du concours de Luciano Pavarotti, il est récom-pensé par celui de Jaime Aragall. A Washington, onl’entend dans Doña Francisquita et il chante Alfred deLa Traviata. En Italie, il se fait remarquer lors de sa par-ticipation au Requiem de Mozart dans l’église SantaMaria delle Grazie de Venise. Il chante à Bogota LuisaFernanda (Javier), le rôle-titre de El rey que rabio auTeatro de la Zarzuela mis en scène par Emilio Sagi, DonGiovanni (Don Ottavio), La Traviata (Alfredo) et Luciadi Lammermoor (Arturo) à Oviedo. Depuis 2001, onl’entend dans La Chauve-Souris à Bilbao, Rigoletto àMadrid, Carmen au Pérou et Manon Lescaut en Tur-quie. Plus récemment, il se produit dans Amica deMascagni à Rovigo, Manon Lescaut à Ankara, AndréaChénier à Monte-Carlo, Simon Boccanegra et La Vidabreve à Ankara en 2009. Prochainement, il sera à Pa-lerme pour La Bohème, Il Trovatore, La Fanciulla delWest puis chantera dans Carmen en 2010, Turandot,Ernani, Il Trovatore en 2011 et Amica, Don Carlo,Norma en 2012.

Enrique Ferrer MARIO CAVARADOSSI (ténor)

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Né en Ukraine, Vassily Gerello dé-bute sa carrière professionnel touten étudiant au Conservatoire deSaint Pétersbourg. Depuis 1990, ilest membre du Théâtre Mariinskyoù il se produit dans La Traviata(Germont), Faust (Valentin), Kho-vanshchina (le pasteur), L’Amour

des trois oranges (Pantalone), Sa-lammbo (Balearalz), La Dame de Pique (Yeletsky), DonCarlo (Posa), Iolanta (Robert) et Guerre et Paix (Napo-leon).

Vassily GerrelloBARON SCARPIA (baryton)

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Durant sa carrière, il se produit dans de nombreux opé-ras internationaux. Au Metropolitan Opera, il est Alfiodans Cavalleria Rusticana, Tomsky dans La Dame dePique dirigé par Placido Domingo, Ferdinand dans Be-trothal in a Monastery, Posa dans Don Carlo, Napoleondans Guerre et Paix, Sharpless dans Madama Butterflyet Marcello dans La Bohème. Il se produit égalementcomme Paolo dans Simon Boccanegra et Tomsky dansLa Dame de Pique au Royal Opera House, Covent Gar-den, Figaro in Il Barbiere di Siviglia et le rôle-titre d’Eu-gene Oneguine au Wiener Staatsoper, Paolo dansSimon Boccanegra and Figaro dans Il Barbiere à l’Opérade Paris, Tomsky dans La Dame de Pique à l’Opera deLyon...Parmi ses derniers engagements, il chante La Traviatalors d’une tournée au Japon et en Korée sous la ba-guette de Maestro Chung. Vassily Gerello se produitlors de Festivals (BBC Proms, Athens Megaron et Edin-burgh Festival) et a été dirigé par de prestigieux chefsd’orchestre : James Levine, Valery Gergiev, Yuri Temir-kanov, Kent Nagano et Mark Elder...

Après ses études au Conservatoirede Toulouse, Fernand Bernadiremporte le premier prix del'UFAM. Lauréat du concours deSpoleto, il est aussitôt engagé enEspagne et en Italie où il inter-prète, entre autres, le rôle de Rai-mondo dans Lucia DiLammermoor (Bilbao) et celui de

Colline dans La Bohème à Spoleto.A Spoleto, il est également invité pour être Don Mag-nifico dans La Cenerentola et Zaccharia dans Nabucco.Il incarne ensuite Le Chiffonier dans Louise (Charpen-tier) au Grand Théâtre de Genève, Sarastro dans UnePetite Flûte Enchantée à l'Opéra de Lyon, le Polizeikom-missar dans Der Rosenkavalier à Montpellier, Carondans L'Orfeo en Avignon avant d'être invité par leGrand Théâtre de Bordeaux pour Billy Budd et Tosca. Al'Opéra Comique, il interprète Colline dans La Bohèmeet chante à l'Opéra de Strasbourg pour le Rosenkava-lier. Il intègre ensuite la troupe de l'Opéra de Bordeauxoù il interprète, entre autres, Basilio dans Il Barbiere diSeviglia, Arkel dans Pelléas et Mélisande, Frère Laurentdans Roméo et Juliette, Balthazar dans La Favorite, leComte Walter dans Luisa Miller et Osmin dans L'Enlè-vement au Sérail.Plus récemment, il chante L’Enlèvement au Sérail(Osmin) à l’Opéra de Lausanne, à Nîmes et au Théâtredes Champs Elysées, Don Giovanni (Le Commandeur)à la Cité de La Musique, Le Jongleur de Notre Dame àSaint-Etienne et Benvenuto Cellini à l’Opéra Nationaldu Rhin, Semiramide au Théâtre des Champs Elysées,Polyeucte et Die Zauberflöte à Saint-Étienne, Pelléas etMélisande (Arkel) à Toulon, Il Barbiere di Seviglia (Don

Fernand Bernadi CESARE ANGELOTTI (basse)

Philippe Ermelier LE SACRISTAIN (basse)

Basilio) à Lausanne, Lucia di lammermoor (Raimondo)à Tours, Rigoletto (Sparafucile) à Rouen, Roméo et Ju-liette à Toulon, Un Ballo in Maschera à l’Opéra Nationaldu Rhin, et Les Brigands à l’Opéra de Bordeaux qu’ilreprendra au Luxembourg, à l’Opéra-Comique et àToulon.Fernand Bernadi participe également à de nombreuxconcerts et oratorios en France et à l'étranger, entreautres avec l'Orchestre National d'Île de France et lesArts Florissants (tournée aux USA) ainsi qu'à RadioFrance. Avec l'Orchestre National de Bordeaux, il inter-prète le Requiem de Verdi. Parmi ses projets, Piquoi-seau (Marius et Fanny) à l’Opéra d’Avignon.

Philippe Ermelier jouit d’une for-mation artistique très diversifiée :il suit d’abord, dès 1977, les coursde dessin et d’architecture del’école Boulle, il est l’élève dudanseur Casati puis il étudie l’artdramatique avec Jacques Lorcey,Jean-Simon Prévost, Jean Péri-

mony et Jean -Laurent Cochet,Sarah Eigerman à l’école Franco-Américaine de ci-néma et théatre (FACT), et participe à certains stagesde Johnn Strasberg. Conjointement à sa formation decomédien, Philippe Ermelier travaille dès 1979 sa voixavec Jean-Marie Siougos et Suzy Sach. Il entre en 1986au CNIPAL à Marseille où il rencontre RitaStreich.En 1987, il entre au conservatoire de Noisy-le-Sec dansla classe d’Anna-Maria Bondi et en 1989 à l’écoled’Art Lyrique de l’Opéra de Paris dans la classe de Mi-chel Sénéchal. Il se perfectionne avec Jacques Shuilonet Isabelle Garcisanz pour Bel Canto. En lyrique, il achanté Ali dans L’Italienne à Alger de Rossini, Laertedans Mignon, Johann dans Werther, Tobias Mill dansLa Cambiale di Matrimonio, Arbace dans Chrysa-mante, Phinée dans Jephté, Orphée dans Orphée etEurycide, Enée dans Didon et Enée, Figaro dans Le Bar-bier de Séville, Sganarelle dans Le Médecin malgré lui,Colas dans Bastien et Bastienne…Ses dons de comédien lui permettent d’aborder trèsvite le répertoire plus léger de l’opérette et de la comé-die musicale. Il joue Mathusalem dans CATS au Théâ-tre de Paris, Javert et Brujon dans Les Misérables auThéatre Mogador... Mais aussi Mathieu dans AndreaChenier (à l’Opéra de Liège et à Monte Carlo en2009), Bobinet de La Vie Parisienne (ms. Jérôme Sa-vary à Liège), Le Sacristain dans Tosca (Liège), Calchasdans La Belle Hélène à Avignon, l’officier espagnol etle cuisinier de Cyrano de Bergerac (Monte Carlo), Du-parquet de La Chauve-souris (Bordeaux), Tourillon àLiège fin 2008, Coquenard de Véronique à l’Opérad’Avignon en avril 2009. Prochainement, il sera Ma-thieu dans Andrea Chenier (Opéra de Marseille).

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Né à Los Angeles, il fait ses étudesde chant à la Music Academy ofthe West (1991-1993 ) puis entreau Virginia Opera (1993-1994).Pour ses débuts sur scène, il par-ticipe à de nombreuses comédiesmusicales (West Side Story, Evita,Jesus Christ Superstar...) tout en

abordant les rôles de Tamino, Fer-rando et Don Ottavio.Il entre à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Lyon en 1994et en intègre la « prétroupe» en 1996. En 96/97, il està l’affiche de : La Station Thermale, Le Tour d’Ecrou,Une Petite Flûte Enchantée, Apollo et Hyacinthus etL’Osteria di Marechiaro.Au concours de Marmande en 1996, il reçoit le 1erprix Opéra et intègre l’année suivante la troupe del’Opéra Comique qui lui permettra, entre autres,d’aborder le rôle-titre du Comte Ory sous la directionde Ricco Saccani, le Duc dans Une Nuit à Venise, Ar-lekin dans L’Empereur d’Atlantis de Vikto Ullmann,Phedon dans la création mondiale de Le Dernier Jourde Socrate, Polidoro dans La Finta Semplice de Mozartou Elvino dans La Somnanbule. Scott Emerson chanteà l’Opéra Comique en 98/99 Ottavio dans Don Gio-vanni, le mari dans Les Mamelles de Tiresias, Gonzalvedans L’Heure Espagnole et Spoletta dans Tosca. Al’Opéra d’Avignon, il a chanté Paolino dans Le Ma-riage Secret et pour le Studio Théatre d’Asnières Baby-las dans Monsieur Choufleuri. Il participe en 2003 àStrasbourg à la production de La Grande Duchesse deGérolstein ainsi qu’à l’Opéra de Nice. L’Opéra Co-mique l’accueille en 2004 pour Viva l’Opéra Comique.En 2005, c’est dans Titanic qu’il retrouvera l’Opéra deLiège. La saison suivante, il est Gustave dans Le Paysdu Sourire à Nice dans une mise en scène de Paul-Emile Fourny et interprète le rôle de Puck du Songed’une nuit d’été de Britten en 2008.

Scott EmersonSPOLETTA (ténor)

Moushed Gogh (Ubu Opéra de Vincent Bouchot) àl’Opéra-Comique ainsi que le rôle de Black Bob (TheLittle Sweep de Britten) avec la Péniche Opéra ainsique le Bonze dans Le Rossignol de Stravinsky.Excellent musicien, Jean-Loup Pagésy est à l’aise de lamusique baroque à la musique contemporaine. Eneffet, il travaille très souvent avec l’Ensemble Musica-treize dirigé par Roland Herabeydian, ensemble de so-listes dédié à la création contemporaine. La Musiquede Chambre étant sa formation première, Jean-LoupPagésy participe à des ensembles de haut niveau telscelui de Michel Piquemal, Hervé Niquet (le ConcertSpirituel) et Laurence Equilbey. Ces dernières saisonsJean-Loup Pagésy a été : Le Commandeur (Don Gio-vanni) à Rennes ; Hydrogen Jukebox de Philipp Glassà Nantes/Angers ; Nourabad (Les Pêcheurs de Perles)à Metz ; Patera et son Excellence (L’autre Côté - Créa-tion de Mantovani) à la Cité de la Musique ; Don InigoGomez (L’Heure Espagnole) au Centre Lyrique d’Au-vergne ; Aboul-y-Far (Le Caïd d’A. Thomas) à Metz ;Patera et son Excellence (L’Autre Côté - Création deMantovani) à l’Opéra du Rhin ; Golem (rôle-titre) deJohn Casken Opéras de Nantes/Angers et Rennes ;Truffaldino (Ariadne auf Naxos) à Metz ; Ramphis et leRoi (Aïda) pour un concert à Radio France ; Sciarrone(Tosca) à l’Opéra d’Avignon et Schlémil (Les Contesd’Hoffmann) à Rennes. Le Centre Lyrique d’Auvergnelui confit le rôle d’Osmin (L’Enlèvement au Sérail) danslequel il se fait remarquer par la critique.Il a interprété la Nelsonmesse de Haydn et la Kantateauf den Tod Kaiser Josephs II de Beethoven à Rouen.Il vient d’incarner Jim (Porgy and Bess) à l’Opéra deLyon.

Il obtient son Prix de Chant en1997 à l’Ecole Nationale de Mu-sique de l’Häy-les-Roses, dans laclasse de Marie-Claire Cottin.Après un D.E.U.G. de SciencesEconomiques, c’est au Choeur del’Armée Française, lors de son

service militaire, que Jean-Loup Pa-gésy découvre sa véritable vocation.De 2002 à 2004, il est stagiaire au Centre de Forma-tion Lyrique de l’Opéra de Paris où il interpréte le Cap-padocien (Salomé) à l’Opéra-Bastille et a créé le rôle de

Jean-Loup Pagésy SCIARRONE (basse)

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Mardi 20 octobre 2009 _ 19h à l’auditorium

“Tosca et l’esprit voltairien” / PAR EDMOND LEMAÎTRE

Mardi 3 novembre 2009 _ 19h à l’auditorium

Renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26

Tosca _ rencontre avec la production PAUL-EMILE FOURNY (metteur en scène)

ACTION CULTURELLEL’ACTION CULTURELLE

CONFÉRENCES

Sous le patronage de Dominique Rouits et de l’Orchestre de l’Opéra de Massy et sousla direction de Franck Chastrusse.Résultat du 15e stage d’orchestre de l’Ecole de Musique du SIMVPB, un concert éducatifavec présentation des instruments de l’orchestre et des oeuvres jouées, en direction dupublic qui vient découvrir les lieux à l’occasion de ces journées.

- 1ère partie : Batucada

- 2ème partie : “Peer Gynt”- Grieg“Casse Noisette”- Tchaïkovski“Aïda”- Verdi“Symphonie du Nouveau Monde”- Dvorak

“Métis”: Concert éducatif

209 personnes se sont laissées tenter par la visite guidée des coulisses pendant cette journée portes ouvertes.

Visites guidées

LES JOURNÉES DU PATRIMOINE _ 19 septembre 2009

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Page 23: DP Tosca

CONTACTS :

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MARJORIE PIQUETTE [responsable] _ 01 69 53 62 16 _ [email protected] EUGÉNIE BOIVIN [assistante] _ 01 69 53 62 26 _ [email protected]

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